Notes de Cours SHS5 + PHYSIO PDF
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Ces notes de cours abordent les buts de l'accomplissement et la régulation des émotions dans le contexte de l'éducation physique. L'analyse porte sur la comparaison entre le but de maîtrise et le but de compétition, ainsi que leurs implications sur l'apprentissage et la motivation. Le document explore les concepts liés aux croyances et à l'adaptation aux situations.
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SHS 5 -- CM6 14.10.24 **Les buts de l'accomplissement :** Il existe deux manières dans la littérature de montrer à soi et aux autres que l'on est compétent. Dans ces deux manières, il y a un but d'approche et un but d'évitement à chaque fois. 1. **But de maîtrise (implication dans la tâche)** -...
SHS 5 -- CM6 14.10.24 **Les buts de l'accomplissement :** Il existe deux manières dans la littérature de montrer à soi et aux autres que l'on est compétent. Dans ces deux manières, il y a un but d'approche et un but d'évitement à chaque fois. 1. **But de maîtrise (implication dans la tâche)** - On peut se sentir compétent quand on fait l'expérience de l'apprentissage et que l'on se rend compte que l'on maîtrise qlq chose qu'on ne savait pas faire avant ou d'une meilleure façon = **idée d'amélioration/progrès** Ce sentiment de compétence là repos sur des **critères personnels.** L'apprenant effectue une comparaison dans le temps référer à soi **(comparaison temporaire).** Ainsi on pourrait imaginer pour un sportif l'amélioration d'une technique sportive dans son apprentissage ou un élève d'EPS\... - Pour un individu ayant un but de maîtrise, les notions maîtrise/efforts vont dans le même sens, la **notion d'effort est reliée directement à l'apprentissage.** (+effort = +apprend) Il y a un but de maîtrise chaque fois qu'un athlète/élève se pose ces questions : - "est-ce que j'ai progressé ?" - "est-ce que je fais mieux qu'avant ?" 2. **But de compétition (but impliquant l'égo)** - Le progrès et la maîtrise ne sont pas suffisant pour lui permettre de se sentir compétent. Par conséquent l'apprenant va chercher à se prouver à lui-même et aux autres qu'il fait mieux qu'eux OU justifier par le fait que l'on fait moins d'effort en cas de perf égale. Ainsi chaque fois qu'un individu cherche à se situer par rapport aux autres = but de compétition = **critères externes** Une préoccupation forger sur de la **comparaison sociale.** Lorsqu'un élève poursuit un but de compétition dans un domaine, l'apprentissage et le progrès ne sont pas des sources de satisfaction suffisante, ce qui signifie que l'on peut avoir appris/progressé et ne pas se sentir compétent car on se trouve mauvais par rapport aux autres ou une norme. [Notion de profil] - Poursuivre les 2 buts en même temps (simultanément), souvent chez les jeunes sportifs promis à haut niveau - Avoir une préférence pour l'un des deux buts - Rejeter les deux (pas d'accomplissement), pas de recherche d'être compétent. On peut établir un lien avec amotivation. *[Liens avec les croyances ? ]* Littérature nous dit qu'il y a un lien entre croyances et but d'accomplissement : - Les élèves qui pensent qu'une habileté sportive est une aptitude globale qui serait déterminé génétiquement vont avoir des préoccupations centrées sur leur **niveau d'habileté maximale. (**En termes d'aptitude figée = pas évolution). Pour se prouver qu'on est compétent on va tout faire pour prouver que notre niveau est meilleur que les autres ou chercher à éviter de montrer qu'on n'y arrive pas. Se comparer aux autres = moyen que j'ai pour savoir si je suis bon ou pas (pour la 50e fois répété dans le cours) mais derrière cela génère des stratégies de fonctionnement qui ne sont pas favorables à l'apprentissage - Je considère que l'habileté sportive est qlq chose d'évolutif dans le temps (incrémentielle) et que cela dépend de moi : **croyance qui va faciliter la mise en œuvre de comportement adaptatif à l'apprentissage = relié à des buts de maîtrise** **CHAPITRE 8 : Les émotions dans la régulation du comportement** [Introduction contexte : ] - "J'étais en colère donc je n'ai rien foutu, je n'ai pas bossé pour l'éval de demain" 1. **Qu'est-ce qu'une émotion ?** Une émotion a plusieurs dimensions, elles existent en tant que **phénomène subjectif** (singulier) mais également en tant que **phénomène biologique** (transpiration, cœur qui bat\...) et en tant que **phénomène intentionnel** et **phénomène expressif** (signaux visibles) [Remarque] : Aucune des 4 caractéristiques de l'émotion prise séparément ne définit de manière adéquate ce qu'est une émotion. Cependant chacune de ces 4 dimensions met en avant un aspect de l'émotion *"Les émotions sont des réactions subjectives, intentionnelles, expressives et corporelles, de courte durée, qui nous aident à nous adapter aux possibilités et aux évènements de la vie*" (J. Reeve, 2009) 2. **Leurs fonctions** a. Les fonctions adaptatives Les émotions ne surgissent pas de façon innée, quand l'être humain ressent une émotion c'est qu'il y a une raison. Ce qu'il faut comprendre par rapport à la régulation comportementale c'est que l'émotion va dynamiser et orienter le comportement dans une direction. Identifier des émotions permet de privilégier certains comportements plutôt que d'autres dans le but d'optimiser la capacité de l'individu à s'ajuster à ce qui arrive dans son environnement (physique et social) - Par exemple : menace= peur = protection/évitement - Par exemple : perturbation objectif = colère = surpasser obstacle b. Les fonctions sociales Le rôle de l'émotion est de permettre à l'individu de fonctionner au sein des interactions sociales : - Les émotions communiquent nos sentiments aux autres, ce sont de puissants messages non verbaux. - Dans le cadre d'une interaction sociale, il est possible de réagir sans passer par les mots. On va adopter un comportement en fonction de l'émotion perçu chez l'autre - Rôle dans la gestion du lien social et contribue à maintenir ou disparaitre une relation sociale 3. **Les stratégies de régulation émotionnelle** 5 stratégies dans la littérature pour réguler les émotions : 1. Sélection de la situation Première possibilité d'influencer la trajectoire d'une expérience émotionnelle est d'agir afin que cette expérience soit plus ou moins susceptible de se produire. Si l'on associe trop d'émotion négative à une situation, on va faire en sorte que cette situation n'arrive pas dans le but d'empêcher l'émotion. Sélectionner une situation revient à décider avec qui on va passer du temps, ce que l'on va faire. En sélectionnant une situation on influence la probabilité de vivre certaines émotions. 2. Modification de la situation Pour comprendre cette stratégie de régulation émotionnelle, il faut savoir qu'une situation émotionnelle est une expérience émotionnelle qui se vit graduellement. Donc on peut modifier la situation émotionnelle en modifiant notre expérience émotionnelle Remarque : Dans ces deux premières situations on a la possibilité de faire évoluer le cours de l'expérience émotionnelle 3. Modifier le focus attentionnel Dans cette stratégie on ne modifie pas la situation mais on va réorienter notre attention sur autre chose. L'objectif est de fuir l'émotion négative. Par exemple : cours magistral on se fait chier donc on parle/téléphone OU en sport un nageur peut ressentir de la pression avant sa course, au lieu de se focaliser sur la pression il va placer son attention sur sa respiration \... 4. Réévaluation *"La réévaluation se définit comme le fait de changer la façon avec laquelle on évalue une situation génératrice d'émotion dans le but de modifier son impact émotionnel"* (John et Gross, 2004) Par exemple : accident de voiture, la voiture est abîmée mais hassoul pas de blessé = être humain déteste émotion négative donc va faire en sorte de sortir de celle-ci 5. Inhibition - "Elle te saoule là mais ne montre rien" - "J'ai envie de pleurer mais faut pas que je pleure" Ne pas montrer ses émotions, stratégie peu adaptative car elle produit des effets négatifs sur la personne qui fonctionne sur ce registre. Ainsi toutes les stratégies avant sont proactives, mais l'inhibition est réactive (juste une réaction à l'expérience émotionnelle) Les émotions de base : émotions omniprésentes peu importe l'individu (tristesse, joie, colère.) Physio 5 / 14.10.24 1. Développer la puissance et/ou explosivité Notion de **vitesse de montée en force** (RFD = rate of force development) et la **puissance** (force x vitesse) sont liées. Besoin d'explosivité dans tous les sports, pour chaque programme. Ce que l'on va mesurer : [ **vitesse**] **de montée en force** = **+force possible en un minimum de temps** Le RFD = force explosive = déterminant majeur de la performance Objectif de ce type d'entraînement = hausse RFD pour un niveau de force donné = mouvement plus rapide possible. Difficile d'atteindre force max sur un geste explosif car pas le temps de tout recruter. L'enjeu de ce travail explosif est d'augmenter la vitesse de montée en force sur une même charge. *Comment travailler explosivité ?* - Charges : 30-60% 1RM - Nombre rep : 3 à 8 (2 à 10s) - Vitesse exécution : explosive et plus rapide possible - Temps récupération : 3-5min (totale) Surtout pas réduire le temps de récupération ! Il ne faut pas fatiguer, comme pour la fmax, même si l'on a l'impression de ne pas travailler. Pour réutiliser les composantes élastiques il faut que le geste soit continu. Il faut donc déterminer l'objectif souhaité : composantes élastiques ou que concentrique Dans un deuxième temps, possible aussi de faire de l'explosif avec des charges lourdes : - Charges : 80% 1RM - Nombre de répétitions/série : 3-5max - Vitesse d'exécution : explosive - Temps récupération : 3-min totale Il faut aller chercher le mx de force le plus rapidement possible. La différence est qu'ici on cherche à développer l'explosivité sur le max de fms, on va aller chercher des fms que l'on n\'a pas l'habitude de recruter sur des efforts rapides. Travail lourd = recrute +UM, augmente l'excitabilité de plus d'UM pendant 10-15min, on va donc pouvoir les utiliser différemment. Méthode bulgare : transferts vers gestes spécifiques. La combinaison du travail de musculation en force-vitesse et du travail (spécifique) avec poids du corps augmente les gains de force et de puissance. Entre 3-15min de latence entre lourd/léger Le travail léger n'est pas jusqu'à l'échec ! Sinon on change la nature du travail EMG = activité électrique musculaire = activité commande motrice qui vont sur le motoneurone puis passe sur le muscle. +EMG importante = +recrute UM Nous sommes capables d'augmenter la vitesse d'activation/recrutement associée à la production de force. Hausse FD (fréquence décharge) d'une unité motrice au tout début de l'effort. L'entraînement explosif augmente la fréquence de décharge des UM = recrutement temporel. Principale adaptation nerveuse en explosif. - Méthode pliométrie Faible contact au sol obligatoire, surtout pas de phase d'arrêt. Pliométrie = exercice court et pas fatiguant, impression de ne pas travailler MAIS il faut quand même laisser du temps de repos nécessaire Effets entraînement pliométrique : - Hausse détente verticale et horizontale - Hausse vitesse lors d'un sprint - Hausse activation volontaire + coordination intermusculaire + voies réflexe = hausse de recrutement et FD des Mna - Hausse vitesse de contraction des FMI et II - Hausse raideur tendineuse/musculaire - La force endurance = résistance musculaire à l'acidose avec les circuits training - Hausse tolérance à l'acidose pour des efforts très intense - Baisse concentration lactate pour un même effort sous maximal Maintenir un haut niveau de force le plus longtemps possible CM PHYSIO / 16.10.24 Entraînement en endurance et répercussions physiologiques - Endurance : les humains sont les meilleurs - Endurance en termes de perf et de santé est une qualité physique indispensable I. Les déterminants physiologiques de la performance d'endurance Les 3 paramètres physiologiques classiques de la performance d'endurance : - VO2 MAX : consommation d'oxygène par l'organisme entier - Fraction d'utilisation de VO2 / seuils ventilatoires : - Economie de course Les 3 paramètres déterminent la capacité aérobie et explique les perfs d'endurance jusqu'à 70%, cela varie selon les disciplines. 1. VO2 MAX VO2 reflète consommation d'oxygène par l'organisme entier = dépend activité de 3 systèmes physiologiques (muscle/système cardio vasculaire/ système respiratoire) VO2 max = reflet de la capacité à transporter et utiliser l'oxygène : - Capacité de diffusion pulmonaire - Ce système respiratoire n'est pas limitant de VO2max, ce n'est pas ça le problème car nous avons assez d'alvéole pour faire n'importe quel exercice (sauf pathologie) - Celui qui détermine = système cardio-vasculaire : capacité de transport de l'O2. - Captage de l'O2 au niveau musculaire : cette capacité du muscle à capter l'oxygène va aussi être déterminante de VO2MAX [Pourquoi suivre l'évolution du transport et captage d'02 ? ] - La VO2 augmente linéairement avec l'effort jusqu'à atteindre VO2MAX - Vitesse à VO2MAX = VO2MAX = VMA - VO2 = reflet de la capacité à synthétiser de l'ATP par la voie aérobie. Courbe de VO2 aérobie uniquement La VO2 est un paramètre métabolique dont on se sert pour caler les intensité d'entraînement Les seuils ventilatoires : - Effets entraînement sur les seuils : lorsque les seuils sont repoussés à des intensités plus élevés - Les seuils ne s'observent que lors d'un effort incrémental - On mesure indirectement ce qui se passe dans le muscle à travers la ventilation - Pas un paramètre ventilatoire ! Intérêts de mesurer les seuils : - Déterminer l'aptitude aérobie d'un sportif -