QCM PDF - Définition des termes enseignement et éducation

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Ce document traite des concepts d'éducation et d'enseignement,  en explorant leur évolution depuis l'Antiquité.  Il présente les idées de penseurs clés et les différentes méthodes pédagogiques utilisées dans diverses civilisations.

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Définition des termes enseignement, et édcuation. Education :Le terme ex ducere permet de bien comprendre le rôle de l’éducation, le but est d’accompagner le futur adulte en devenir. Pour Émile Durkheim(éminent sociologue français de la fin du XIX ème siècle) , l'éducation est une « Socialisation mé...

Définition des termes enseignement, et édcuation. Education :Le terme ex ducere permet de bien comprendre le rôle de l’éducation, le but est d’accompagner le futur adulte en devenir. Pour Émile Durkheim(éminent sociologue français de la fin du XIX ème siècle) , l'éducation est une « Socialisation méthodique pour la jeune génération »4 Enseigner : Pour pouvoir définir ce terme il faut définir l’instruction qui est étroitement lié à l’enseignement. Instruire c’est transmettre à quelqu’un des connaissances ou des principes nécessaires à son éducation. Enseigner c’est finalement instruire en faisant des leçons. Et pour vous simplifier tout ça , pour enseigner il faut avoir recours à la didactique (quels savoirs ?) et à la pédagogie(comment ?) Vous voyez ici comme instruction, enseignement et éducation sont liées. Maintenant que ces termes sont expliqués , il va s’agir maintenant de se demander comment les Hommes ont éducqué et enseigné depuis l’Antiquité. L’objectif de ce cours est de vous donné à vous tous futurs enseignants des clés pour comprendre et pour penser votre classe. Vous allez voir que finalement, nous sommes les héritiers de cette évolution au cours des siècles. Le temps étant chronométré , nous allons faire des mises en lumière de certains moments précis et nous allons les éclairer avec la pensée de certains pédagogues. Aujourd’hui nous n’aborderons que quelques courants de pensées , mais lors des prochains cours nous parlerons de Maria Montessorri, Augustin Freinet, Ovide Décroly, Jean Piaget, Françoise Dolto et Philippe Mérieux et sûrement d’autres …Ce ne sont pas tous des « pédagogues » il me semblait intéressant d’évoquer avec vous Piaget et Dolto parce qu’ils ont contribué à un changement de pensée par rapport à comment éduquer et par ricochet, comment enseigner. Notre premier étape , se trouve en Grèce Antique. Il est important de noter, que l’instruction ( et je choisi ce terme volontairement) était présente dans de nombreuses civilisations antiques. Je vais développer ici avec vous deux modèles d’éducation. Pour Platon, Homère a été l’éducateur de la Grèce. Grâce à l’Iliade et l’Odyssée une tradition orale de transmission voit le jour. La société homérique conçoit l’éducation comme un apprentissage sous la direction des aînés. L’éducation spartiate des hommes est divisé en trois grands temps. Au départ, le père doit présenter son fils. Les jeunes garçons sont éduqués par des nourrices qui ont pour objectif de leur apprendre à ne pas être difficile sur la nourriture et de ne pas être effrayés du bruit, de la solitude ,des cris… Puis à 8 ans les jeunes garçons quittent leurs foyers le jour pour vivre avec les enfant de leur classe d’âge. La formation de 8 à 12 ans est extrêment rude. Ils doivent exécuter les ordres et accepter les punitions.Cette éducation à de multiples objectifs :de contrôler soi-même, dominer la soif, la faim, la chaleur et le froid.D’autre part l’objectif était , selon Bernard LEGRAS que je cite « de développer l’émulation, la rivalité , le désir d’être le meilleur d’entre les enfants. » Tout cela se passait sous le regard de vieux spartiates présents pour réguler les conflits. L’alphabétisation était limitée / Les jeunes spartiates savaient lire et écrire. La tradition orale était très présente et l’est restée. De 12 à 20 ans ils sont dans des casernes , mangent peu, vivent nus et recoivent un manteau pour l’hiver. Ils recoivent alors une formation militaire et sportive , une éducation musicale, et aprennent à s’exprimer de manière laconique : dire des phrases puissantes en peu de mots. A l’époque archaïque ( de 800 à 470 av JC) nous avons quelques traces de l’éducation des filles. Nous développerons ici deux écoles, celle de Sappho (poétesse grecque du 7 et 6 avant notre ére, sa date de naissance est estimé à 630 avt notre ère). Elle enseiganit la danse, la musique instrumentale notamment la lyre, le chant et la course à pied. La finalité de cette éducation ( à priori, souces peu nombreuses ) est le mariage.Cette éducation était censée apporter aux femmes la grâce , la séduction et la beauté (en gros des potiches ). L’éducation féminine s’achève par des concours de beauté.Cela se déroulait dans le sanctuaire d’Héra à Mytilène, déesse du mariage. Pour Sparte : Avant l’adolescence , l’éducation était assurée dans les familles. Puis les jeunes filles recoivent une éducation sportive ( course, lutte, lancement de disque et javelot , course est la plus importante.) une éducation intellectuelle par la pratique du chant chorale qui permet de transmettre à leurs enfants le patrimoine éthique et mythique de la cité.Elles sont les gardiennes de la mémoire de la cité. La finalité de cette éducation est d’également d’avoir des femmes qui deviennent de bonnes épouses et qu’elles donnent naissance à des enfants. La demi-nudité des femmes spartiates choquera beaucoup les Athéniens. L’education des hommes pendant les différentes périodes : Il y a peu de source pour traiter de l’éducation à l’époque archaïque, en revanche il y a de nombreuses sources à partir du Vè siècle. Cette éducation est avant tout masculine et concerne principalement les garçons entre 7 et 14 ans issus d’un milieu aristrocratique. L’éducation se réalise d’abord à la maison entourées de la mère et de nourrices. Filles et garçons ne sont alors pas séparés. Les jeux ont alors un rôle important, chacun permettant d’apprendre quelque chose. Les petits Athéniens vont jouer à la balle pour préparer leur esprit de compétition, les jeux d’adresse (osselets , yoyo, toupie par exemple) sont là pour apprendre être adroit , les jeux de simulacre (jeux de représentation : poupée, course de chevaux…) permettent d’apprendre et d’intégrer son rôle social dans la société. La formation morale est réalisée par l’apprentissage de fables. L’Etat ne joue au départ aucun rôle dans l’éducation des enfants et elle est laissée au bon vouloir des familles. L’enseignement est dispensé par des maîtres payés par les familles et qui n’ont pas un statut social fort. L’état légifère seulement sur les lieux d’enseignement. La formation reçue par les jeunes est alors orienté vers plusieurs axes : 1) la formation sportive comprend un entrainement en course longue ou courte , sports de combats (lutte , boxe) et lancer de disque de javelot et saut en longueur. Le but était de developper l’esprit agonistique (définition wikipédia : En éthologie, un comportement agonistique (grec ancien ἀγωνιστικός, agônistikos, « de compétition ») désigne l'ensemble des conduites liées aux confrontations de rivalité entre individus. Ce comportement social qui englobe l'agression (attaque, comportement de menace, défense) et la fuite, est notamment chargé de régler les problèmes de tension dans un groupe social (territorialité, accouplement). = sorte de dressage donc) et aussi préparation aux combats. 2) Une formation musicale : art instrumental, du chant, de la poésie et de la danse.l’objectif comme le dit Platon est de former les jeunes à la tempérance en faisant règner en leur âme l’eurythmie et l’harmonie. La poésie permet d’apprendre à lire et à écrire mais permet aussi d’acquérir des règles de conduite. Homère est alors une source inépuisable. On sait que l’enseignement de l’écriture est acquis dès le Vème siècle. On a des traces par les écrits d’enfants se rendant à l’école. Cette éducation était alors assurée par un grammatiste « celui qui enseigne les lettres. » Il apprend à lire et à écrire. Il utilise les poèmes épiques et lyrioque( donc Homère) ? Il enseigne également les chiffres et des rudiments de géométrie. Ils sont sèvères et peuvent avoir recours aux chätiments corporels. Le matériel scolaire est formé de tablettes de bois enduites cires , de stylets et de rouleaux de papyrus et de tessons de poterie. Nous allons maintenant traiter de deux grands courants de pensée qui traverse cette période , les Sophistes et Platon. Le sophisme est un courant philisophique qui apparait au Vème siècle avant notre ère. L’idée est de développer l’art de la rhétorique. Le mot est complexe. Il vient de sophos , sage et habile. Sophia signifie la sagesse ou la maitrise d’une technique. Platon (qui aime se moquer des sophistes dira dans Protagoras : Mais si l’on nous demande en quelles espèces de choses savantes le sophiste est savant, que répondrons-nous ? Que sait-il exécuter ? Que dire de lui, Socrate, sinon qu’il sait rendre les autres habiles à parler ? » Les sophistes apprenent à être de bons citoyens en transmettant la vertu. ils voient comme importante l’apport d’une véritable culture générale qui passe par l’apprentissage du « logos » le langage. L’education sportive, très importante ailleurs , est mise en peu de coté. Leurs élèves sont issus de milieu favorisé. Nous nous arrêton maintenant sur Platon dont vous avez une représentation. En quoi il est important ? Dans son ouvrage, la République ,il développe de nombreuses thèses dont certaines sur l’éducation. Pour lui, l’éducation doit être contrôlée par la cité et les filles et les garçons doivent tous etre acceuillis de la même manière. Il développe plusieurs temps dans l’enseignement. Commencer par l’évocation du mythe de la caverne. Puis décrire les différentes étapes et dire que cela remet en lumière les différentes étapes de formation déjà vues. L’education des filles : Un peu comme à l’époque archaÎque, il va s’agir pour les filles d’apprendre à être de bonnes épouses. A l’époque héllenistique et qu’on retrouvera dans le monde Romain : Les lettres Pour le premier niveau : la grammatiste ; le maitre de deuxième niveau est le grammatikos , le maitre de troisième niveau est le sophiste. L’enseignement de la musique est assuré par un cithariste. Le chant chorale continue à jouer un rôle important dans les fêtes religieuses. Les élèves ont alors recours au papyrus , des tessons de poterie ou des tablettes recouvertes de cire ou non. Comment on enseignait ? Il n’y avait peu de place pour la psychologie de l’enfant et notamment comment soutenir son attention. Les enfants devaient apprendre par cœur, et les châtiment corporels sont omniprésents. Au niveau des programmes. L’enfant apprend à écrire avant de savoir lire.Il commence par les 24 lettres de l’alphabet puis par les syllabes. Puis il apprend des mots plus ou moins complexe. Nous allons maintenant quitter le monde Antique pour rejoindre le Moyen-Age.). Les Romains reprennent la forme héllenistique de l’enseignement mais le modifie. Les arts (musique, danse sont enseignés pour le divertissement), les exercices physiques n’ont plus une place aussi importante. Dans le monde gallo-romain il y a trois formes d’école. Les écoles primaires dispensent des cours de lecture ; d’écriture de calcul et de récitation. La lecture s’acquiert alors en récitant l’alphabet dans l’ordre à rebours ,en position symétrique par exemple A- X, B- V. On passe des lettres aux syllabes , puis au mots, et enfin à des courtes phrases ( quel type de méthode de lecture cela evoque-t-il pour vous ? Pour l’écriture , le maître guide la main de l’enfant ou lui permet de suivre le dessin des lettres gravées dans une tablette à l’aide d’un poinçon. En calcul, les élèves apprennent à compter avec des jetons, ou des petits cailloux les calculi. Ils utilisent aussi la symbolique des doigts de la main. L’enseignement est assez passif et contraignant. Les Romains mettent au point des nouvelles méthodes comme l’introduction du tableau , la répartition des élèves en divisions homogènes … Pour le 2naire : étude de la grammaire et explications des auteurs classiques : Térence et Virgile pour la poésie et Salluste pour l’histoire et Cicéron pour l’art oratoire. Ici le recours à l’explication et au par cœur sont présents. Enfin les écoles supérieures : maîtrise de l’art oratoire. Evidemment ce système éducatif est le fruit de nombreuses années de mutation. Il faut noter que les écoles primaires sont présentes dès le vii è s avt J.- C à la période étrusque. Au Ier siècle aprs J ;-C , les institutions scolaires sont quasiment des services publics. Elles ne subsisteront pas comme tel après la chute de l’Empire Romain en 476 et le debut du Moyen-Age. A ce moment là en Occident et notamment en France , c’est l’Eglise qui va prendre en grande partie en charge l’éeducation des jeunes. Comme évoqué en fin de chapitre l’Eglise Chrétienne a remplacé progressivement les écoles romaines. En 529 se tient le concile de Vaison stipulant que chaque prêtre a l’obligation d’apprendre à un ou plusieurs garçons le latin afin de pouvoir lire la Bible, et ce gratuitement. Malgré tout, ce premier socle d’éducation reste assez minoritaire. L’idée étant de former les futurs clercs. Depuis le règne de Pépin le Bref et après pendant les règnes de Charlemagne et de Louis le Pieux il y a des changements. En 789 l’empereur promulgue la règle d’Admonition generalis. Cette règle impose que l’école doit être ouverte à tous, fille /garçons et toutes classes sociales. Que chaque paroisse doit correspondre à une école. Chaque curé doit être en charge d’une première alphabétisation et d’un éveil chrétien. Pourquoi Charlemagne fait cela à votre avis ? Parce que cela permettait de former les esprits et d’avoir ensuite des personnes capables d’administrer ce vaste pays. Alcuin que vous avez ici avec Charlemagne était un saxon originaire de Bretagne ( Royaume-Uni.) Il est arrivé dans la palais d’Aix la Chapelle vers 790 et il y enseignait. Il est à l’origine d’un manuel grammaire. Il avait recours à des méthodes anglo-saxonnes tel que les énigmes, les charades et des défis qu’il pouvait lancer aux étudiants. Alcuin officie dans l’Ecole du Palais, sorte d’université ambulante pour les jeunes et moins jeunes présents à la cour. Le programme d’inscruction secondaire est celui mis au point au Ve siècle par Martianus Capella composé comme suit : Les 7 arts libéraux sont répartis ainsi : Le trivium ou arts philologique ou logiques : grammaire, rhétorique, dialectique. Le quadrivium ou arts des nombres : arithmétique, géométrie, astronomie, musique. Le trivium est globalement beaucoup plus enseigné que la quadrivium.Le premier peut etre considére comme un niveau d’enseignement secondaire avec une place importante à la grammaire.Le mot universitas signifie, dans le latin médiéval, « communauté ». L'universitas studiorum est une forme originale de communauté, qui se régit elle-même et échappe aux contraintes du droit commun Il y a une volonté d’unifier le savoir dans les grandes villes. Les universités disposent d’une juridiction spéciale, de privilèges et peuvent également être exemptées d’impôts et de service militaire. L’université médiévale, née à priori d'un sentiment de solidarité commun aux étudiants est devenue une institution d'enseignement hautement hiérarchisée, dans laquelle tous gardaient quand-même leurs droits, et parrainée par l'Eglise. Déjà à l'époque existait des termes communs à notre époque, comme les doctorats, les licences, les maitrises etc., et qui n'ont presque par changé de sens au fil du temps. La Sorbonne, fondée en 1253 par Robert de Sorbon, ancien fils de paysan devenu confesseur de St Louis. Elle dispose automatiquement de l’ autonomie accordée aux universités en 1200 par un diplôme de Philippe Auguste, confirmée 15 ans plus tard par le légat pontifical, et en 1231 par la bulle ‘Parens Scientarium’ du pape Grégoire IX stipulant que seul l’évêque de la ville pourra garantir l’ordre public au sein de l’université et non plus le gouverneur de la ville. Un réseau de grandes Universités européennes va se développer avec la Sorbonne, Oxford, Bologne , Montpellier, Salamanque, et de Padoue. La Sorbonne est le centre du savoir universitaire. Il y a avait 4 parties: Celle qui regroupait le trivium et une partie du quadrivium : la faculté des arts. On y enseignait la rhétorique, la linguistique, les mathématiques, la grammaire, l’astronomie et la musique. On y étudiatit pendant 7 ans et on y rentrait vers l^âge de 14 ans. La faculté de médécine : beaucoup moins prestigieuse qu’aujourd’hui. La faculté de droit : principalement de droit ecclésiatique. La faculté de théologie : la plus prestigieuse nécessitant une formation de 20 ans ! Notons ici qu’il exisatit déjà un enseignement technique que l’on retrouve dans les corporations. Il faut noter de grandes disparités géographiques. Les enfants des campagnes vont être globalement moins éduqués que les enfants des villes ou l’on trouve la bourgeoisie et la petite noblesse.La taux d’alphabétisation dans les campagnes est de 10 %. D’autre part, les filles vont être beaucoup moins éduqué que les garçons. Philippe de Novarre, historien du 13ème qui écrit : « On ne doit pas apprendre aux jeunes filles à lire et à écrire à moins que ce ne soit pour devenir nonne. » Il faut être capable de tenir des livres de comptes et de répondre à des courriers. Mais peu nombreux sont les enfants qui sont capables de lire et d’écrire. Les enseignement sont assurés principalement par des clercs et l’oral est prédominant. François de Rabelais, moine et anticlérical , libre penseur de l’époque humaniste. Dans son ouvrage Gargantua, il s’efforcera de montrer comme l’éducation héritée du Moyen-Age et des sophistes est une erreur pour les enfants. Le par-cœur, n’est pas la meilleure des méthodes. Son père Pantagruel souhaite que « son fils devienne un abîme de sciences » Pour lui , il faut se tourner vers un savoir plus savant , Il s’agit de susciter par l’échange constant entre le maître et l’élève le désir d’apprendre. Rabelais prône une pédagogie axée sur le dynamisme. Gargantua reçoit une éducation purement humaniste : lecture et respect des écritures bibliques,exercice de la pensée et de la raison, développement du gout pour les savoirs intellectuels, exercices physiques et conscience de l’hygiène. Michel Eyquem de Montaigne, seigneur de Montaigne (prononcé à l'époque « Montagne »)1, plus connu sous la simple dénomination de Montaigne, né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592 au château de Saint-Michel-de-Montaigne (Dordogne), est un philosophe, humaniste, écrivain érudit et moraliste français de la Renaissance. Montaigne préfère un homme à la tête bien faites plutôt que bien plein. Montaigne pestait dejà sur le bourrage de crânes des enfants dans le livre I des Essais. Pour lui , une bonne appropriation des savoirs et que l’enfant puisse faire seins ses savoirs et les transformer en son jugement. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »disait-il. Pour Montaigne le mâitre est là pour guider les enfants et il doit savoir leur donner la parole et faire en sortent qu’ils s’expriment plus que lui. « Un parler ouvert ouvre un autre parler ». Il faut ouvrir la parole fermée. D’autre part, Montaigne remet en question le par cœur « Savoir par cœur n’est pas savoir ». Il veut faire en sorte que l’enfant s’approprie ce qu’on lui aura appris. C’est très novateur pour l’époque, il s’agit ici de modeler des êtres libres capables de penser par eux- mêmes grâce aux savoir qu’on leur apporte. A mon sens , c’est ce qui fait que l’on a réussi en tant qu’enseignant ; Apporter aux enfants suffisamment de connaissances pour qu’ils puissent être libres de penser et de faire des choix. François Ier impose le français comme langue officielle des actes judiciaires avec l’ordonnance de Villers- Côtterets en 1539. Il créé le Collège de France en 1530. Ainsi il nomme les premiers lecteurs royaux. Il s’agit d’un corps universitaire indépendant qui enseigne l’hébreu, le latin et le grec auxquelles viennent s’ajouter l’orientalisme, la philosophie la médecine et les mathémétqiues. Toujours présent le collège de France : Depuis l’origine, une disposition essentielle a maintenu la vigueur créatrice de cette communauté savante : les chaires ne sont pas permanentes. Le renouvellement des chaires se fait en fonction des derniers développements de la science. Les nouveaux professeurs sont élus par l’Assemblée : aucun grade universitaire n’est requis ; seules comptent l’importance et l’originalité des travaux. Je vous invite à aller regarder le site du collège de France qui est très bien fait et vous pouvez écouter des conférences en podcast ( passion podcast !) Dans le même temps apparaît la Réforme (tout le monde est au clair sur ce qu’est la Réforme ?) Réforme mouvement lancé en 1517 par Luther , donnera naissance au Protestantisme Luther a vite compris l’importance de l’instruction pour une éducation chrétienne réussie. Ainsi on voit apparaïtre dans l’est et le sud de la France des écoles pour la Nouvelle Religion. L’Eglise réagit avec le concil de Trente de (1545-1563) et décide créer dans chaque église « une petite école […]il enseignera gratuitement la lecture, l’écriture ,la grammaire , le chant et le calcul». On voit bien ici, que l’objectif principal de l’école est de créer de « bons chrétiens ». En 1598 l’Edit de Nantes permet aux protestants d’ouvrir des école publiques. Déclarations royales du 13 décembre 1698 et du 14 mai 1724 : Ce que nous venons de lire se passe après la révocation de l’Edit de Nantes et donc dans un contexte où il faut que les protestants deviennent des catholiques. L’école apparait comme un des leviers pour Louis XiV. Louis XV ne fait que renforcer cela. Il y a sous l’Ancien Régime une distinction à faire entre les « petites écoles » et les collèges. Du XVI au début du XVIIIème siècles,les « petites écoles » ne débouchent sur aucune perspective scolaire ou professionnelle. Il s’agit d’une nécessité religieuse. Une étude du XIXème siècle, à partir des actes de mariage, a montré que nous passons 21% des actes signés en 1686 à 37% en 1786. C’est un moyen trouvé par les historiens pour essayer de quantifier l’illétrisme Savoir signer son acte de mariage, voulait dire savoir écrire. Pour information , le taux actuel d’illetrisme en France est de 4% en 2022. On voit bien comme la différence est importante, et l’école y participa beaucoup ! L ’accent est mis sur l’acquisition de savoirs fondamentaux dans un contexte d’instruction religieuse pour développer le lire, écrire, compter et croire, ou plus exactement pour consolider le croire par le lire, écrire et compter. Ce triptyque est en réalité incomplet tant pour les garçons que pour les filles. En effet, pour tous, il s’agit aussi – et surtout – d’apprendre à chanter, premier apprentissage scolaire, et de commencer par le chant pour acquérir la lecture. On retrouve ici des réminiscences de l’enseignement antique qui passe beaucoup par le chant. Les enseignements sont beaucoup individuels et les enfants attendent pendant que le maitre s’occupe de l’un de leurs camarades. Pendant le 18 ème siècle on voit apparaître la méthode simultanée qui permet de dispenser à plusieurs groupes homogènes le même enseignement. La méthode mutuelle est aussi employée : L'école comprend huit classes dans lesquelles le maître enseigne à tour de rôle. Dans chaque classe, le maître s'appuie sur des élèves studieux — les « officiers » — qui, en son absence, aident à la surveillance, font répéter les leçons, corrigent les exercices, conseillent les plus jeunes… On y apprend à lire et à écrire de manière simultanée, on y utilise aussi des ardoises. La méthode mutuelle sera très en vogue au début du XIX ème en France. On peut noter également une inégale réparition des enseignements. « Les écoles étaient inégalement réparties entre les diverses provinces. L’impulsion centrale ne s’était exercée à leur égard qu’à des intervalles éloignés ; l’initiative des évêques et les mœurs avaient plutôt contribué à leur développement que les édits de Louis XIV et de Louis XV. Les écoles étaient plus répandues dans les régions de l’est et du nord que dans celles du centre, de l’ouest et du midi. » dans (L’école de village pendant la Révolution par Albert Babeau) Les enseignants étaient recrutés par un jury. On verifiait alors s’il savait écrire, compter et lire. Ses bonnes mœurs etaient examinées ainsi que sa connaissance de la lithurgie. En effet, bien souvent ces maîtres d’écoles (notamment à la campagne ) avait plusieurs fonctions ( il pouvait travailler dans les champs, être barbier ou écrivain public)et officiait bien souvent comme chantre,sacristain, ou fossoyeur auprès du prêtre. Ces enseignants ont permis de rédiger les cahiers de doléance. Sous l’Ancien Régime on voit se multiplier les collèges. A la veille de la Révolution, on estime qu’il existait 562 collèges avec 73 000 élèves pour une population de 25 millions d’habitants. Les collèges étaient dirigés soit par des religieux : les collèges de congrégation , soit par des localités ou des particuliers : les collèges des arts. 33- Les collèges de congrégation : principalement tenus par les Jésuites. Méthode dogmatique et autoritaire pour l’éducation morale , religieuse, philosophique et historique. Pregnance du latin. Etude la rhétorique et de la littérature. Les Oratoriens étudient quant à eux le latin comme une langue morte. Les commentaires de texte et les explications grammaticales sont en français. Les collèges des arts : Ils sont répartis en deux entités : les collèges de plein exercice ou l’on reçoit des études complétes et les petits collèges où l’on ne trouve qu’un nombre limité de classes élementaires. Le cycle régulier commence à l’âge de 9 ans et dure 5 ou 6 ans. Il est reparti sur trois degrés : De la 6 à la 3ème ; lecture, écriture calcul , orthographe , grammaire latine , histoire ancienne. Une classe « d’humanités » la 2e : auteurs anciens + composition. Une classe de rhétorique : la 1ère. Puis suivent deux ou trois années de philosophie pour une préparation au baccalauréat avec une formation logique , morale physique et métaphysique. Cadre très rigoureux de travail mais les châtiments corporels sont progressivement abandonnés.On utilise plus les louanges ou les blâmes publics. Citation de quelques philosophes des Lumières sur l’éducation et l’instruction. La place de Rousseau parmi les philosophes des Lumières est souvent discutée. Il me semblait important de faire avec vous un point sur son ouvrage principal qu’est l’Emile. Cette œuvre est répartie en 5 grandes parties : ❖ Livre I : de la naissance à 2 ans : il conseille aux parents de ne pas déléguer les soins de leurs enfants. Il montre que les bonnes habitudes se prennents dès le plus jeune âge et que pour cette raison, il est important de soustraire l’enfant à tout ce qui pourrait le corrompre. ❖ Livre II : de 2 ans à 12 ans :il ne faut pas s’empresser de le faire lire et écrire ni de l’entourer d’ouvrages érudits. S’il doit apprendre à parler , il ne faut pas lui faire apprendre des phrases par cœur qu’il est incapable de comprendre.A ce stade il ne s’agit pas de faire raisonner l’enfants mais lui faire prendre conscience de ses sens pour acquérir un jugement sûr. Rousseau insistes sur la place du jeu et sur l’absence de contraintes. Je vous lirai un extrait pour finir le cours si nous avons le temps. ❖ Livre III : de 12 ans à 15 ans : c’est à partir de cet âge que l’enfant est capable de produire des raisonnements et produire des connaissances utiles. ❖ Livre IV : de 15 ans à 20 ans. Apprentissage de la morale et de la Religion. ❖ Livre V: le passage à l’âge adulte. De l’Antiquité à la veille de la Révolution, l’enseignement et l’éducation ont toujours été présents. ◦ Platon est le premier à avoir envisagé l’école pour tous. ◦ Charlemagne a demandé à ce que chaque paroisse corresponde à une école. ◦ Montaigne pense qu’ une « tête bien faites vaut mieux qu’ une tête bien bien pleine. » ◦ Louis XIV impose une école par paroisse. ◦ Les philosophes des Lumières sont , majoritairement , pour une école pour les classes aisées. ◦ Il y a toujours eu des « petites écoles. » Les Universités se sont developpées au Moyen-Age et les collèges pendant l’Epoque Moderne. Héritage des Lumières ( lire la vignette.) Propos qui suit est réalisé à partir de Côme Simien (historien) dont je vous synthétise ce qu’il peut expliquer. Au moment de la Révolution Française, il y a un transfert de souveraineté du roi vers la Nation. Il faut alors construire, pour les Révolutionnaires, une cité nouvelle et créer ainsi un contrat social. Dans cette cité, les individus seront des citoyens et ces derniers doivent connaître leurs droits, leurs devoirs et la loi. Pour pouvoir garantir cela, un nouveau principe apparait est c’est celui de l’état instructeur. Autrement dit, c’est à l’Etat de garantir que les jeunes reçoivent la même éducation. Ainsi, dès 1789, l’école est au cœur du débat politique.L’école et l’enseignement deviennent des enjeux liés à la République. Je ne saurai que trop insister sur ce point. En réalité , dès la Révolution on voit comme l’histoire de l’école est liée à celle de la République et en deviendra un de ces principes fondamentaux et c’est pour cela ( je vais vite ) que les débats autour de l’Ecole sont toujours (encore toujours de nos jours) vifs en France. Danton dit en 1793 : « Après le pain, l’Education est le premier besoin du peuple. » Il y a aura des points d’accords et de désaccords tout au long de la période révolutionnaire qui va s’étendre de 1789 à 1799 ( Révolution prend fin avec le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte le 18 Brumaire de l’an VIII = 9 Novembre 1799). Il va finalement y avoir tellement de points de blocages, sur la gratuité ou non, l’obligation ou non, faut-il accepter des écoles qui ne dépendent pas de l’Etat ? Que faut-il après les écoles primaires ? Faut-il accepter des écoles privées ? etc…que l’on arrive pas à se mettre d’accord. Les différentes lois de la Révolution autour de la question de l’école. Il faudra attendre 5 rentrées scoalire pour avoir une vraie loi permettant d’organiser l’ecole en fonction des principes républicains. ◦ Consitution du 3 Septembre 1791 déclare : « il sera crée une Instruction commune à tous les citoyens , gratuite à l’égard des parties d’enseignement indispensables à tous les hommes. » En 1792 , institution de la Ière République, et premier débat autour de l’école dans l’Assemblée Nationale. A partir de décembre 1792, les maîtres et maîtresses d’écoles vont être renommé « instituteurs » qui par dérivation veut dir « celui qui institue la cité ». Pour info, sous l’AR l’instituteur était le professeur particulier du dauphin = on voit bien ici un basculement important de paradigme. ◦ Loi de 1793 : l’école primaire devient gratuite et obligatoire pendant 3 ans à partir de 6 ans. L’école ne devra pas dispenser d’enseignement religieux. L’idée est que les enfants de toutes les confessions puissent venir à l’école. ◦ Suite à une décrte de novembre de 1794 et donc dès 1795, le principe de l’obligation est abandonné et les on autorise les écoles publiques et privées. ◦ Dès 1796 c’est celui de la gratuité qui est remis en cause. ◦ Entre 1795- 1799 , on délaisse l’éducation pour tous et on favorise l’éducation des élites. Sur quoi repose l’école de 1791 à 1795 ? Les Républicains disent très tôt que pour que la République survive, elle va devoir reposer sur trois pilliers : la Constitution, la Loi et l’instrcuction publique. La DDHC devient le manuel avec lequel les enfants vont travailler et apprennent à lire. La morale est un point essentiel des enseignements. On fait en sorte que l’école devienne une petite République. On peut avoir des petites prises de paroles, des élections de représentants.On travail beaucoup sur la Marseillaise et elle est beaucoup chantée. Les garçons pouvaient également apprendre à manier les armes, n’oubliez pas que la France est alors en guerre contre la plupart des pays d’Europe. Les filles sont vues un peu comme en Grèce Antique des passeuses du savoir républicain. Dans le même temps sont développées les écoles centrales. Elles permettent d’avoir un degré d’instruction supérieur englobant les niveaux secondaires et supérieurs. Elles fonctionneront à partir de 1796. La législation DAUNOU institue une école centrale dans chaque départiement. Les élèves sont répartis en 3 degrés. Première section : enseignement du dessin, de l’histoire et des langues anciennes et vivantes.(12 ans) Deuxième section : mathématiques, physique, chimie expérimentales. 14 ans. Troisième section : formation en grammaire générale, en belles-lettres et législation. Dans le même temps est crée une école centrale des travaux publics en 1794 et reçoit en 1795 le titre d’école polytechnique ( la même que celle qui existe toujours.) Abbé Grégoire crée un Conservatoire des Arts et Métiers en 1794. Nous en reparlerons plus tard. En 1791 , les corporation sont abolies. Mettant un frein à l’enseignement que l’on nomme aujourd’hui technique. Napoléon ne réalisera pas de grandes réformes pour l’école primaire. Fourcroy, directeur général de l’instruction publique, présentera en 1802 un projet de loi. L’école primaire n’est pas le point important de cette réforme, quoi qu’il est intéressant de noter que l’Etat n’est plus considéré comme le seul instructeur, puisque les congrégations ont de nouveau le droit d’assure la classe. A noter toutefois, un décret de 1808 prévoit la création de classes normales d’instituteurs dans les collèges et les lycées. La première école normale ouvrira en 1811 à Strasbourg. La grande nouveauté de cette réforme est la suppression des écoles centrales en 1802 ( de peur que ça soit des « nids » de Révolutionnaires ) et les remplaçera par deux entités : - Les collèges (communs ou pariculiers) – enseignement peu étendus. - Les lycées ( Etat) : 6 ans d’études : deux ans de grammaire, deux ans d’humanités, un an de rhétorique et un an de mathématiques spéciales. On y trouve des cours de grec et de latin , mais aussi des cours de rhétorique ? Ces cours de rhétorique vont être présents jusqu’aux années 1880. Pour Emile DURKHEIM, cela est un moyen pour les élites de montrer leur prédominance ( je grossis le trait.) , savoir bien parler est un art détenu seul par les plus riches. Peu de modifications de ce parcours jusqu’ à la III République. A noter que le taux de bachelier augment progressivement sur la période. La nature des épreuves est en latin et devient de plus en plus exigeantes dans ce domaine au cours des années. - A noter également Les institutions privées 4 premières années du cycle secondaire. - Les pensionnats privés que des classes der grammaire. Les préfets et les sous-préfets organisent et surveillent les écoles primaires , des inspecteurs généraux interviennent dans le choix des proviseurs , censeurs ( princ adjoint ) et procureurs (intendant, gestionnaire) Sous le premier Empire, Napoléon prend quelques dispositions pour l’apprentissage manuel et pour le travail dans les mines. Les universités sont réparties en 5 grandes domaines : théologie catholique et protestante, droit, médecine, lettres et sciences. La grande loi cette période est la Loi Guizot du 28 Juin 1833. Guizot , homme politique français , pendant le règne de Louis-Philippe (1830-1848). François Guizot, né le 4 octobre 1787 à Nîmes et mort le 12 septembre 1874 à Saint-Ouen-le-Pin, est un historien et homme d'État français, membre de l'Académie française à partir de 1836, plusieurs fois ministre sous la monarchie de Juillet, en particulier des Affaires étrangères de 1840 à 1848 et président du Conseil en 1847, avant d'être renversé par la Révolution française de 1848. Il joue aussi un rôle important dans l'histoire de l'école en France, en tant que ministre de l'Instruction publique, par la loi de 1833, demandant la création d'une école primaire par commune et d'une école normale primaire par département. Elle met en place de nombreuses dispositions pour l’organisation de l’école. Ce qu’il faut retenir de cette loi :. Elle donne un programme très précis d’enseignement dans les différents niveaux scolaire et elle donne un cadre sur la formation des maîtres mais aussi sur leur rémunération. (lire avec les étudiants) L’enseignement privée comme publique est autorisé. lire la vignette aux étudiants et commenter aux étudiants ce qui est dit dans chacune des vignettes. En tout ce sont 25 articles qui viennent réglementer l’organisation de l’instruction primaire. Je vous invite à aller la lire. Vous la trouverez facilement. Là je ne vous montre que les articles qui sont à mon sens importants. Le 2nd Empire La deuxième grande loi de cette période est la loi Falloux. Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte, dont il avait soutenu la candidature, le nomme ministre de l'Instruction publique et des cultes dans le premier gouvernement Odilon Barrot en décembre 1848. Mais ses désaccords avec le président, notamment sur la question romaine, l'amènent à démissionner quelques mois plus tard en octobre 1849[réf. nécessaire]. Entre-temps, le 15 mars 1850, il avait néanmoins réussi à faire passer la loi qui porte son nom et qui organisait l'enseignement primaire et secondaire. Cette loi prévoyait que le clergé et les membres d'ordres religieux, hommes et femmes, pourraient enseigner sans produire d'autre qualification qu'une lettre d'obédience. Cette exemption fut même étendue aux prêtres qui enseignaient dans les écoles secondaires, alors qu'un grade universitaire était exigé des enseignants laïcs. De leur côté, les écoles primaires étaient placées sous la surveillance des curés. Elle institue une orgnasation académique mais également étatique, elle donne également un cadre théorique et l’on voit apparaître la question de l’enseignement des filles. La place des religieux y est très importante. Elle est évoque les asiles. Les Historiens s’accordent pour dire qu’il s’agit d’une loi très conservatrice qui accorde une place prédominante à l’Eglise dans les enseignements. Commenter et lire les vignettes qui caviardent les 85 points de la loi. Il y est aussi question du second degré mais de plus en plus ce qui va nous intéressér c’est le premier degré. Les différentes méthodes. Reprendre avec les étudiants ce qui a été vu lors du dernier CM pour les questionner et voir ce qui a été retenu. La méthode individuelle est malgré tout celle qui prédomine, notamment dans les campagnes. Le modèle mutuel se développe principalement à Paris. Les modéles se mettent en place en même temps que l’on voit la pensée pédagogique évoluée. Je reprends maintenant sur la méthode simultanée. Elle est plus « couteuse » en enseignants. Il faut un enseignant pour 30 élèves alors que dans la méthode mutuelle il faut 1 enseignants pour 100 200 voir 300 élèves , han l’horreur !) Les élèves sont souvent assis à même le sol. La représentation de la salle de classe comme vous l’imaginez est héritée de la IIIème république. Sous le 2nd Empire ,le mode qui se développe est un mixte. Il reprend une partie de de codes de l’enseignement mutuel : ardoise, tableau , uniformité des manuels et apprentissage simultanée de l’écriture et de la lecture. Dans le même temps les temps de scolairté sont découpés en trois grandes périodes : le cours élementaire ( 6 à 8 ans) , le cours moyen (8 à 10 ans) et le cours supérieur (au-delà de 10 ans). Cette organisation est prévue dès 1834 par Guizot.Chaque cours est subdivisé lui-même en deux classes. il y a ainsi la création d’étapes qui doivent permettre aux élève d’une m^me classe d’âge d’avoir un niveau moyen. Tous les niveaux recoivent la même éducation : lecture, écriture , calcul et catéchisme. - récitent au mot près. On voit bien ici, qu’il n’y a pas de révolution majeure dans ce domaine. A noter tout de même le passage du latin au français. L’objectif principal de l’apprentissage de la lecture reste l’apprentissage de la morale. L’écriture : cet enseignement est souvent corrélé à celui de l’orthographe. Les élèves apprennent à écrire en cursive. L’invention de la plume métallique ne date que du 2nd empire (1852-1870) et donc cela prend beaucoup de temps aux enfants de tailler leur plumes. Pour combler un écart entre le langage parlé et celui écrit, Lhomond rédige la Grammaire Française en 1780 et est suivie par un complément éditée en 1823 de Noël et Chapsal ( La nouvelle Grammaire française). On y trouve un détail des régles d’accord du verbe, de participe, de l’attribut … Les exercices d’orthographe sont les suivants : la copie, les dictées (sans correction !) »cacographies » sortes d’exercices à trous. EN plus de cela, il y a un enseignement d’analyse logique de la grammaire et de la conjugaison des verbes à tous les modes et tous le temps. Ce joyeux bazar d’enseignement ne donne pas de grands résultats. De plus , les enseignants ne sont pas aussi bien formés que vous sur l’étude logique de la langue… Le calcul : utilisation de techniques anciennes et peu de changements. Le système métrique a du mal à se développer ( réforme de la révolution). La catéchisme est enseigné pendant aussi les temps de lecture. Les autres lieux d’enseignement. Durant le XIX éme siècle , on voit se développer les salles d’asile qui se transformeront sous la IIIème République en salle d’asile ( nous y reviendrons plus tard.)Elles prennent leurs origines dès la fin du 18ème siècle. Elles sont présentes pour permettre aux femmes de pouvoir aller travailler dans les fabriques. En 1833, la loi oblige chaque commune à créer une école primaire et des « salles d’asile ». Marie Pape Carpentier se voit confier la charge de diriger l’école normale des salles d’asile en 1847. Elle est considérée comme la pionnière de l’éducation maternelle en France. Marie Pape-Carpantier, née Marie Joséphine Olinde Carpantier , est une pédagogue et féministe française.Elle combat la misère et l’injustice sociale, lutte pour l’éducation des filles, milite pour la question des femmes. Elle est révoquée en 1874 – à 59 ans – pour libre pensée. Elle rénove l’enseignement de la petite enfance et est ainsi la pionnière de l’enseignement pré-élémentaire en France. Elle a écrit des articles dans L’Économiste français, hebdomadaire économique fondé en 1862 par Jules Duval. Marie PAPE-CARPANTIER souhaitait que l’école ne soit plus une garderie pour les enfants, mais un lieu de pédagogie nouvelle basée sur une instruction ludique. Au bout de quatre ans, elle abandonna cet emploi pour reprendre en 1844 la direction de la salle d’asile du Mans. Elle avait suivi une formation au Mans, chez Monsieur et Madame PAPE, où elle rencontrera son futur mari. Elle publia en 1845 un ouvrage intitulé « Conseils sur la direction des salles d’asile ». Cette publication lui valut une notoriété qui la conduit à être nommée par le ministre de l’Instruction Publique, M. SALVANDY, membre de l’académie française, à la tête d’une école normale nouvellement créée et destinée au recrutement et à la formation des personnels des salles d’asile. Elle conserva ce poste jusqu’en 1874 où elle fut dépossédée de sa situation sous le ministère DE CUMONT, hostile à l’indépendance d’esprit de l’école et à la concurrence qu’elle représentait pour les congrégations religieuses. Marie CARPANTIER fut réhabilitée quelques mois plus tard et nommée inspectrice générale des salles d’asile. Elle assura cette fonction jusqu’à sa mort survenue le 31 juillet 1878. Marie PAPE-CARPANTIER réussit par son action à élever les salles d’asile au rang d’une véritable institution scolaire dans laquelle » il y aura (…) des exercices qui comprendront nécessairement les premiers principes de l’instruction religieuse et les notions élémentaires de la lecture, de l’écriture, du calcul verbal. « Elle est à l’origine de l’emploi de matériel pédagogique adapté aux jeunes enfants dont un boulier- numérateur. Elle est la première femme à avoir pris la parole à la Sorbonne. Pour ce qui est des études supérieures , les univesités sont toujours présentes. Je ne reviens pas sur les collèges et les lycées puisqu’il n’y a pas de grands changements. Pour les Universités il y a toujours les universités de droit et de médécine ( on en compte trois pendant la plus grande partie du 19 : Paris, Montpellier et Strasbourg). Il y a également les universités de lettres et sciences. A noter aussi depuis des écoles de formation des officiers : St Cyr et Polytechnique – école de formation des élites. Mais aussi l’école des Ponts et des Mines, école de la formation des ingénieurs. Apparation également des écoles normales, elles ont eu des difficultés à se mettre en place. Mais des la 2nd moitié du 19ème siècle ,elles commencent à avoir une certaine importance. L’éducation des filles touche surtout à celui d’être une bonne épouse. On le voit bien dans la loi Falloux de 1850. Il s’agit d’instaurer des écoles pour filles mais dans le même temps il faut quand même qu’elles apprennent à manier l’aiguille. L’Eglise va dominer l’enseignement des filles pendant une très grande partie du 19ème siècle.Ce sont souvent des institutions religieuses qui va se charger de l’éducation des jeunes filles. La loi Falloux de 1850 permet malgré tout un bond dans le taux d’alphabétisation. Victor DURUY (ministre de l’instruction publique de 1863 à 1869) crée par une circulaire de 1867 des structures d’enseignement assez légères pour les filles. Les enseignements seront réalisés par des professeurs masculins et prendront la forme de petites conférences. Rien de bien palpitant en somme. La question de l’éducation des filles et notamment un enseignement laïc sera un des enjeux de la IIIèeme République et la formule de Jules FERRY en 1870 montre bien les combats à venir : « Il faut que la femmes appartienne à la science ou qu’elle appartienne à l’Eglise. » Les grandes réformes de la III ème République vont être réalisées par Jules FERRY , homme politique français ,républicain et avocat.. On lui doit la réalisation de l’Etat instructeur, souhait émis par les révolutionnaires dès 1789. Il est président du Conseil des ministres de 1880 à 1881 et de 1883 à 1885, sous la présidence de Jules Grévy. Montrant un fort engagement pour l'expansion coloniale française, en particulier dans la péninsule indochinoise, il doit quitter la tête du gouvernement en 1885 en raison de l'affaire du Tonkin. Il se présente ensuite à l’élection présidentielle de 1887, lors de laquelle Sadi Carnot lui est préféré. Mort à 60 ans des suites d’un infarctus du myocarde trois semaines après avoir été élu président du Sénat, il est inhumé à Saint-Dié-des-Vosges. Paul BERT , médécin, élève de Claude BERNARD ; Lorsqu’il entre en politique, en 1870, sa principale préoccupation est de retirer à l’Eglise le contrôle de la jeunesse, mission qu’il considère comme une œuvre de liberté républicaine. Pour cet homme politique passionné par le savoir, la science et le dogme religieux sont deux systèmes antagonistes. La loi Laboulaye relative à l’enseignement supérieur est l’un des actes politiques qu’il pose dès 1873. Elle est votée par l’Assemblée nationale, connue sous le nom de loi du 12 juillet 1875. La loi Paul Bert du 9 août 1879 impose la création de l’Ecole normale d’instituteurs(trices). Elle permet la création du certificat d’aptitude au professorat dès 1880. En tant qu’acteur politique, aux côtés de Jules Ferry, il défend le droit des membres de toutes confessions religieuses à l’enseignement qui selon lui ne doit connaître aucune frontière. C’est avec cette même conviction qu’il prendra part à la loi dite « Camille Sée » du 21 décembre 1880 et rendra facultatif l’enseignement religieux dans les classes (article 5). Le 6 décembre 1879, Paul Bert présente l’un de ses plus importants travaux sur l’enseignement à Jules Ferry : il s’agit d’un projet de loi sur l’organisation de l’instruction primaire, visant à réunir plusieurs questions importantes sous une loi unique. Le projet prévoit le remplacement des directeurs départementaux par les préfets, modifie les attributions des Conseils départementaux, et opère une forte amélioration sur le statut des instituteurs. Ces projets aboutissent aux Lois Ferry : les lois du 16 juin 1881 sur les titres de capacité, du 16 juin 1881 sur la gratuité, et du 28 mars 1882 sur l’obligation de scolarité. Il est aussi à l’origine d’une proposition de loi sur l’organisation de l’enseignement, votée en 1884, remaniée par le Sénat en 1886 et devenue la loi du 30 octobre 1886 dite « loi Goblet ». Il a été colonoliaste et a tenu des propos racistes. Ferdinand BUISSON : Ferdinand Buisson est un philosophe, pédagogue et homme politique français. Il est cofondateur, en 1898, de la Ligue des droits de l’homme, qu’il préside de 1914 à 1926. De 1902 à 1906 il est président de la Ligue de l’enseignement. En 1927, le prix Nobel de la paix lui est attribué conjointement avec l’allemand Ludwig Quidde. Il a été directeur de l’Enseignement primaire en France de 1879 à 1896. En 1905, il préside la commission parlementaire chargée de mettre en œuvre la loi de séparation des Églises et de l’État. Il est connu pour son combat en faveur d’un enseignement laïque. Ferdinand Buisson sera chargé par le ministre de l’Instruction publique Jules Simon de réunir une vaste documentation sur les pratiques pédagogiques dans le monde éditée sous le nom de Dictionnaire de pédagogie et d’instruction publique. Pour sa rédaction il s’entourera de plus de 350 collaborateurs, et plus particulièrement de James Guillaume qui en deviendra le rédacteur en chef. La première édition est publiée par Hachette entre 1882 et 1887. Une nouvelle édition paraît en 1911. Buisson rédige plusieurs articles, notamment Laïcité, Intuition et Prière. Son dictionnaire est considéré comme la « bible » de l’école laïque et républicaine, et introduit ce que certains perçoivent comme le concept d’une religion laïque de remplacement, alors que, pour Buisson, il y va de ce qui est la seule chose à retenir du religieux, la conscience morale. Le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson a connu deux éditions, en 1887 et en 1911. La première est marquée par le mouvement qui, sous le ministère de Jules Ferry, conduit à l’élaboration des lois de 1880, 1881 et 1882 sur l’école publique, laïque et obligatoire ; la seconde, intitulée Nouveau dictionnaire de pédagogie, qui est présentée ici, est un bilan de trente années d’action et pose la question des méthodes pédagogiques après la réforme de 1902. Pauline KERGOMAR : Pauline Kergomard (1838-1925), véritable pionnière de la pédagogie des jeunes enfants de 2 à 6 ans, fut la fondatrice de l’école maternelle en France.Elle est nommée inspectrice générale des école maternelle en 1881 et occupe ce poste pendant plus de 30 ans. Elle va inspecter, donner des conférences tout au long de sa vie. Elle est également une militante laïque et féministe. Durant quinze ans elle dirigea une revue pédagogique, L’ami de l’enfance, et rédigea de nombreux ouvrages. L’éducation maternelle dans l’école, publié pour la première fois en 1886, est un vrai traité pour l’organisation pédagogique, didactique et aussi matérielle de l’école maternelle. On retrouve à la lecture de l’ouvrage l’aspect novateur de son approche, la permanence de certains débats toujours actuels, les fondements de notre réalité scolaire d’aujourd’hui. Celle-ci privilégie nettement l’éducation à l’instruction pour la petite enfance, car il s’agit avant tout d’éveiller l’enfant à ses sens, à son corps, au monde qui l’entoure en s’appuyant notamment sur le jeu libre et soutenu : « Le jeu, c’est le travail de l’enfant, c’est son métier, sa vie. ». Elle évoque aussi les leçons de choses, dans lesquelles l’enfant doit pouvoir découvrir pleinement les choses pour faire siens les apprentissages. Il y a plusieurs phases dans les différentes lois établies par les gouvernements de la III ème République. 1- La loi du 9 aout 1879 qui crée les écoles normales pour former les futurs enseignants et libérer l’école de l’influence de l’Eglise. 2- La loi 27 février 1880 , les représentants de l’Eglise sont exclus du Conseil Supérieur( abandon de la loi Falloux) 3- L’article 7 de la loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l'enseignement supérieur cherche à empêcher les membres des congrégations non autorisées à participer à l'enseignement, qu'il soit public ou libre, primaire, secondaire ou supérieur. Cependant, cette disposition est rejetée par le Sénat, puis par la Chambre des députés. Cette première phase passée, les républicains poursuivent la mise en place d'une école laïque mais, pour diviser les résistances, ils fractionnent la réforme en deux temps. La loi du 16 juin 1881 : elle prononce la gratuité de l'école publique :établissant la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques et dans cette même loi il est exigé que les instituteurs obtiennent un brevet de capacité pour pouvoir enseigner dans les écoles élémentaires (loi du 16 juin 1881 relative aux titres de capacité de l'enseignement primaire). Loi du 28 mars 1882 : l'obligation de l'enseignement primaire, pour les enfants des deux sexes, de 6 à 13 ans – La loi de 1882 ne donne pas que l’obligation scolaire. Elle apporte un cadre d’enseignement, elle organise les enseignements dans le temps (dimanche sans école + un jour enseignement religieux), obligation d’assiduité scolaire, le rôle des directeurs/directrices. Dans l'immédiat, les lois scolaires de Jules Ferry apportent peu de changements. Le caractère obligatoire de l'enseignement ne fait qu'entériner un mouvement de scolarisation de masse déjà commencé. La véritable plus-value de ces textes porte sur la scolarisation des filles et des enfants des campagnes, que les parents sont obligés d'envoyer à l'école alors qu'ils préféraient les voir participer aux tâches ménagères ou travailler dans les champs. La loi Camille Sée du 21 décembre 1880 avait déjà fait un pas en ce sens en organisant l'enseignement secondaire des jeunes filles. Quant aux religieux, ils restent en fonction dans les écoles élémentaires après l'obtention du brevet de capacité. C'est la loi du 30 octobre 1886 sur l'organisation de l'enseignement primaire qui les en écarte en ordonnant la laïcisation progressive du personnel des écoles publiques. Commenter avec les étudiants les différents enseignements qui sont donnés dans les écoles à partir de 1882. L’enseignement primaire est intuitif : il faut partir des réalités sensibles et observer les choses. On enseigne la lecture et l’écriture de manière simulatnée. Grâce à l’Encyclopédie de Buisson, de multiples exercices sont proposés pour aider les élèves. Dans la réalité, l’enseignement reste directif et bien souvent livresque. Les enseignants donnent leur savoir et la relation pédagogique est basée sur le respect de l’enfant pour l’adulte. On voit apparaitre de grandes écoles, avec des cours de recréation avec des platanes, des toilettes dans la cours et des logements de fonctions pour les enseignants, notamment dans les grandes villes. Toutes les classes possèdent des tableaux noirs, des cartes de Vidal de Lablache (géographe), une armoire avec des instruments , on voit apparaître les pupitres. Les élèves travaillent sur des ardoises et utilisent pour écrire dans des cahiers ,les plumes « sergent- major »se démocratisent, ainsi que les manuels, comme par exemple le « Tour de France par deux enfants » de G.BRUNO. Les élèves ont alors classe 6h/jour. Le matin avec le français et les maths et l’après-midi sur les autres leçons. Il n’ y pas école les dimanches et jeudis. La journée commence par une inspection des mains, des oreilles et des cheveux. Comme le dit Marcel Pagnol dans La gloire de mon père « Monsieur Pasteur avait inventé les microbes. » Les enfants vont à l’école de 6 à 11/13 ans. 25% d’une classe d’âge obtient le certificat d’étude en 1902. L’année scolaire commence le 1/10 et se termine le 14/07. Il y a relâche une semaine à Noêl et à Päques. Les congés d’étés sont plus longs pour permettre aux enfants d’aider aux travaux des champs : moisson, vendange (notamment pour les familles rurales.) Tout cela a permis, de créer une identité nationale. De plus, le français est devenu la langue parlée de tous au dépend bien souvent des patois locaux (certains historiens parlent d’acculturation de la langue) et cela a aussi permis d’ancrer la République dans les systèmes de pensées. Les jeunes savent qu’ils vont devenir des citoyens avec des droits et des devoirs. Je tiens à vous signaler que je ne traiterai pas aujourd’hui le cas des écoles supérieures et des universités après les lois Ferry. Nous en reparlerons lors du prochain cours du mois de Novembre. Les instituteurs. Rappelez vous , au début du cours je vous disais que les révolutionnaires ont institué le terme d’ « instituteur » , terme qui par dérivation signifie : celui qui institue la cité. Les instituteurs et les institutrices de la IIIème République sont des hommes et des femmes qui sont issus de différents milieux. Ils sont majoritairement fils de paysans, puis fils d’ouvriers ou d’employés. Il s’agit de bons élèves que l’on pousse à continuer. Le concours d’entrée est difficile et les places y sont chères. Beaucoup plus de candidats que de places. Ils vont recevoir une formation livresque leur permettant d’obtenir une grande quantité de savoir. Le salaire n’est pas mauvais mais il n’est pas non plus mirobolant. Etre institueur signifie souvent une ascension sociale. Les hussards noirs comme les nomme Charles Péguy, sont dévoués bien souvent à toute la communauté à laquelle est rattachée l’école, notamment dans les campagnes où ils vont être secrétaire mairie et écrivain public. Ils vont également donner des cours du soir pour les adultes. Soutenus par l’Etat et les familles, ces maîtres d’écoles ont incarné l’exigence culturelle de la République. Avant de parler des début de l’Ecole Nouvelle et de commencer à vous présenter les théories de grands pédagogues , je vous propose de visionner un document de l’INA qui date de 1960. Les journalistes ont receuilli les souvenirs d’écoles d’élèves en 1905. Les nouveaux courants de pensées. Ovide Decroly : médecin et pédagogue belge il crée en 1907 une nouvelle école et il va s’intéresser particulièrement aux enfants qu’il appelle « irréguliers » que nous qualifirions aujourd(hui porteur de handicap. Il base sa réflexion sur des faits observés et quantifiables. ❖ Le but de l’éducation n’est pas de former l’enfant L’éen le cultivant ou lui transemettant des notions pour sa future vie d’adulte , mais de lui permetter de développer sa personnalité et de s’adapter à la sociéte de son temps. L’épanouissement de la personnalité de l’enfant et la connaissance du milieu ne sont pas antinomiques mais le développement des facultés de l’enfant va de pair avec la préparation à la vie sociale. Le besoin devient un intermédiaire entre l’enfant et son milieu. Il doit être défini comme réel et non superficiel. ❖ Importance d’un milieu favorable aux apprentissages par la multiplication des activités qui doivent s’articuler autour d’objectifs précis pour motiver et intéresser l’enfant. Il propose ainsi toute une série d’activité sensorielles , motrices , mentales et affectives sans qu’elles soient cloisonnées entre elles. Decroly propose une vision plus générale de l’enseignement et propose de partir d’un bloc et de le perfectionner – Méthode Globale de lecture – définir une phrase simple des observations des élèves et est le point de départ de cet enseignement. Il montre qu’il faut partir du global pour aller vers le décomposé. ❖ Quatre centre d’intérêts pour les apprentissages : se nourrir , lutter contre les intempéries , se défendre agi et travailler. ❖ Liés à un triptyque d’enseignement : observer, associer et exprimer. ❖ Observer : pivot de toute activité « exercices qui ont pour bit de mettre l’enfant directement en contact avec les faits , les événements […] il faut que l’enfant soit mis en présence immédiate à la fois des choses et des phénomènes et cela aussi souvent que possible » ❖ Associer : doit permettre de faire entrer l’abstrait dans l’activité. ❖ Expression : doit permettre de préciser et de confronter les différentes observations. L’enseignant a un rôle important mais il est là pour guider par pour étouffer sous une tonne de savoirs les élèves. Il doit avoir pour mission de bien connaître ses élèves. Decroly pose comme principe que l'éducation doit se faire à partir des intérêts de l'enfant qui est un moteur puissant pour l'apprentissage. La globalisation c’est-à-dire l'affirmation que l'enfant apprend globalement. C'est une approche complète qu'il faut permettre à l'enfant, pour qu'il passe ensuite au particularisme et à l'analyse. Les centres d'intérêt de l'enfant comme guide de l'éducation. L'importance de l'environnement naturel qui met l'enfant dans une situation de découverte. L'école atelier ou classe laboratoire dans laquelle l'enfant vit et agit. Mais cette « classe » déborde de l'école : elle est, à proprement parler partout car Decroly préconise l'éclatement des lieux d'apprentissage : la cuisine, l'atelier, les magasins, la rue... Ainsi se réalise un concept de base de l'école : "du concret vers l'abstrait" Lev Vygotsky Psychologue russe qui a été connu assez tardivement en France ,cependant ses travaux ont une importance considérable dans l’enseignement. Vygotski a créé la théorie de la « zone proximale de développement » (ZPD) « Le développement est un processus continu auto-conditionné, et non une marionnette guidée par la traction de deux ficelles. Un enfant n’émerge en tant qu’individu distinct qu’à travers l’interaction et une participation active dans la vie des autres ». Selon Vygotsky, cette zone correspond à la distance entre le niveau de développement réel déterminé par la résolution indépendante de problèmes et le niveau de développement potentiel déterminé par la résolution de problèmes sous la direction d’un adulte ou en collaboration avec des pairs plus compétents. Essentiellement, la zone proximale de développement comprend toutes les connaissances et les compétences qu’une personne ne peut pas encore comprendre ou exécuter par elle-même. Mais qu’elle est capable d’apprendre avec l’aide de ses pairs. Au fur et à mesure que les enfants peuvent améliorer leurs compétences et leurs connaissances, ils peuvent progressivement étendre cette zone proximale de développement. Vygotsky croit que la zone proximale de développement est le domaine où l’aide d’une personne plus experte dans le processus d’apprentissage peut prendre plus de valeur. C’est-à-dire, c’est l’endroit où l’apprenti peut bénéficier le plus, en termes d’apprentissage, du fait de cotoyer un expert. Vygotski a par ailleurs cimenté le « Premier Amendement » de l’enfant, le droit au jeu, que la plupart des psychologues considèrent comme le tenant et l’aboutissant de l’éducation préscolaire. Vygotski pensait que le jeu pouvait stimuler le développement de la pensée, de la mémoire, de l’imagination et des capacités d’action. Il y a cent ans, le psychologue soviétique a ainsi été le visionnaire de qui est prouvé aujourd’hui : si un enfant ne dispose pas d’un espace de jeu à l’âge préscolaire, il peut éprouver plus tard des problèmes d’apprentissage. Le jeu aide l’enfant à évoluer. « C’est une source de développement », pensait Vygostski. Les enfants peuvent développer des capacités de réflexion, de résolution de problèmes et de raisonnement en jouant. Le jeu est une activité clé qui contribue à créer une zone proximale de développement, à motiver la participation, à créer des plans d’action dans une situation imaginaire. jeunes filles la lecture et l’écriture à partir des textes bibliques. Les lycées ouverts par Napoléon sont interdits aux filles. Une ordonnance de 1836 : regarder avec les étudiants et commenter le programme. On voit ici que la question de l’éducation féminine commence à être une vraie question. Pendant longtemps, les religieuses ont pu enseigner dans les écoles mises en places dès les lois Guizot , par lettres d’obédience (un courrier du supérieur ecclésiastique qui atteste que l’on peut faire classe…donc il pouvait y voir des religieuses pas forcément bien formées pour faire classe.) La III ème République va lancer une nouvelle page dans l’éducation féminine. Le programme est genré comme nous avions pu le constater lors du dernier CM. La grande question va être de former les futures enseignantes et l’on voit la création de 64 écoles normales féminines un peu partout en France. On crée également des institutions pour former les formatrices des écoles normales féminines et on forme également les directrices des écoles normales , cette école est à Fontenay-aux-Roses. L’expérimentation de la loi Duruy (vue lors du dernier CM)n’avait pas été concluante, on préfère avoir des femmes qui forment d’autres femmes. Il y aura au départ très peu de candidates et puis rapidement les religieuses vont être remplacées petit à petit. La loi Camille Sée de 1880 s’intéresse à l’enseignement secondaire des jeunes filles. L’objectif est de faire rentrer les filles dans les lycées et l’on voit ainsi la création de lycée de jeunes filles. En 1886 on va compter 16 lycées et 19 collèges. Ce sera multiplié par 2 en 1914. EN 1938 on compte 55 000 élèves filles et 140 000 garçons dans le 2nd degré. En 1905 il y aura 21 bachelières, 1914 : 481 bachelières et 1926 plus de 2000. On voit ainsi une expansion rapide. Le parcours jusqu’au bac ne comporter pas d’étude de philosophie et de lettres classiques. A noter, qu’il était possible avant de passer le bac en candidate libre. La première bachelière française l’est en 1861. C’est le cas de Jeanne Desparmet Ruello qui est bachelière. Je vous parle d’elle parce qu’elle est la première directrice de lycée. Elle va militer toute sa vie pour les droits des femmes. Les institutrices de cette époque sont souvent célibataires , viennent de différents milieux sociaux et ont pour mission d’instruire à une minimum républicain. Le salaire des institutrices est au départ inférieur à celui des hommes, l’égalité sera acquise en 1919. Pour le 2nd degré cela sera plus long à obtenir. Les institutrices de la IIIème République sont très impliquées dans l’instruction pacifiste et également dans la défense de la co-éducation : éduquer les filles et les garçons ensemble. Ce qui est le cas dans certaines petites villes où il n’est pas possible d’avoir une école pour filles et une autre pour garçons. Le XIXème siècle voit le développement de l’enseignement technique avec la création de différentes écoles comme le Conservatoire des arts et métiers où l’on apprend une application scientifique du commerce et de l’industrie. L’enseignement y est public et gratuit par le biais de cours du soir après 19h et le dimanche. On voit aussi appraraitre des écoles des arts et métiers qui vont avoir pour vocation de former les futurs chefs d’atelier L’Ecole La Martinière à Lyon apparaît au début du XIXème siècle. Elle avait pour mission de fournir des cadres de l’industrie. Il y a donc eu un recours à des méthodes actives pour enseigner : présence d’ateliers dans l’école et les élèves recevaient avant la classe les textes des leçons. Notons la création de l’Ecole spéciale de commerce en 1818 et la pratique simulée ( on jouait des scènes pour apprendre.) Elise LEMONNIER est une pionnière dans l’enseignement technique féminin. La loi du 22 Mars 1841 interdit l’embauche avant 8 ans et limite la journée de travail à 8h pour les enfants de 8 à 12 ans. Elle ne sera pas respectée par un des patrons. La loi du 22 Février 1851 fixe l’âge minimum de travail à 12 ans. Elle ne sera pas plus respectée. Pour ce qui est des collèges et des lycées il n’y pas de grands changements. On peut noter cependant une augmentation du nombres de lycées : 36 en 1812 à 46 en 1843 et 81 en 1868. Les professeurs sont formés à l’école normale de la Convention qui prend le nom d’Ecole Normale Supérieure en 1843. En 1829 les collèges royaux (lycées de Napoléon) on voit apparaitre des sections avec enseignement des langues vivantes et des sciences appliquées à l’industrie. Tout au long du XIXème siècle les classes scientifiques ont mauvaises presses. Il y a deux baccalauréats à l’époque : es lettres et es sciences. Duruy fait voter une loi pour qu’il existe réelement un enseignement technqiue pour forme « les sous- officiers de l’industrie ». Pendant la période 1896 – 1940 , il n’ y pas de grands changements dans l’organisation de l’école de la IIIème République. A noter quand même de nouvelles Instructions Officielles. En 1887 , une organisation horaire est proposée et surtout une organisation du temps classe. Regarder et commenter avec les étudiants la vignette sur les IO de 1887. Evoquer les IO de 1923. Le ministre de l’Instruction Publique est alors Léon BERARD. Dans ces programmes on voit apparaître un réel détails par matières, par classe et par genre. Une progression est proposée. D’autre part, dans ce document , il est question de méthodes d’enseignement et l’on voit apparaître le terme de culture dans les programmes. Sortir du powerpoint et regarder avec les étudiants le document sur les IO de 1923 lire avec eux et commenter les parties. En 1925, un arrêté donne la gratuité de l’enseigenement secondaire pour certaines classes. Les IO de 1938. Peu de modifications par rapport à ceux de 1925. Le ministre de l’Instruction Primaire est alors Jean ZAY. La scolarité est rendue obligatoire jusqu’à 14 ans en 1936. On voit apparaître dans ces nouveaux programmes les apports des pédagogies de l’école nouvelle dont nous parlerons après. Si temps disponible parcourir avec les étudiants le document de Persée en faisant des petits focus Pendant cette période il va y avoir 6 secrétaires d’etat à l’education nationale, donc pas de stabilité, ce que l’on peut comprendre. Il va y avoir de nouvelles instructions officielles en 1941. Elles vont permettre aux congrégations religieuses d’assurer l’enseignement ce que n’était plus le cas depuis la loi de séparation de l’Etat et de l’Eglise en 1905. On installe dans les classes des représentations du Maréchal Pétain, on chante « le Maréchal le matin » et on cultive un véritable culte autour de l’image de Pétain et cela passe en partie par l’école. Les instituiteurs sont tenus en grande partie responsable de la défaite dans la propagande du régime de Vichy parce que bien souvent pacifistes et instructeurs de la République ( régime abolit par le régime de Vichy.) Les enseignants syndiqués et communistes sont surveillés par le gourvernement avec des inspections très régulières. Dès 1940, les enseignants de confession juive sont interdits d’enseigner , c’est ainsi que vont être révoqués de grands enseignants français comme par exemple Simone WEIL et Claude Lévi-Strauss. Le port de l’étoile jaune est rendue obligatoire en 1942. 4000 jeunes agês de 6 à 13 ans et 5 000 de 13 à 18 ans ont été déportés. Il est important de noter que malgré des nouvelles instructions, les manuels n’ont pu être réedités pendant la guerre at ainsi les enseignants ont pour la plus grande majorité continué à enseigner avec des manuels avec les porgrammes de la IIIème République. Le corps enseignant est bien représenté dans les différents mouvements de Résistance. Dans le MUR (Mouvements Unis de la Résistance) 29%des effectifs globaux sont des Résistants. Lucie Aubrac figure de la Résistance était professeur d’Histoire Géographie à Lyon, au lycée Ampère pendant la période de l’Occupation. Elle a quitté son poste en 1943. Marc BLOCH, était enseignant d’ Histoire , il est à l’origine de l’Ecole des Annales grande école historique est mort fusillé. Quelques apports en psychologie. Les théories de l’apprentissage sont profondément liées à l’évolution de la psychologie. Il y 5 grands courants de pensées, lire la vignette. Le socio-constructivisme nous l’avons évoqué la dernière fois avec Vigotsky. Je vous évoque tout de même rapidement les autres qui sont en orange sur la vignette : Le cognitivisme : Le cognitivisme se concentre sur les processus internes de l'apprentissage, mettant en avant la compréhension plutôt que les comportements observables. Les cognitivistes ont réagi contre le béhaviorisme en soulignant le rôle crucial de la pensée dans l'apprentissage. Rôle de l'apprenant : Les apprenants sont des participants actifs,utilisant diverses stratégies pour construire leur compréhension personnelle. Le constructivisme : Le constructivisme affirme que les individus construisent activement leurs propres connaissances en utilisant leurs expériences antérieures comme base. Nous le détaillerons plus après avec l’œuvre de Piaget. Le connectivisme : Le connectivisme met en avant la façon dont les technologies Internet ont créé de nouvelles opportunités d'apprentissage en ligne. Caractéristique clé : L'apprentissage en ligne se produit souvent à travers des réseaux de pairs et des recherches personnelles d'informations. Rôle de l'enseignant : L'enseignant guide les apprenants vers les informations et les aide à poser des questions clés, mais les encourage à rechercher activement des informations en ligne. Réforme éducative : Les réformes éducatives récentes s'inspirent souvent du socio- constructivisme, mettant en avant la complémentarité des différents courants pour améliorer l'enseignement et l'apprentissage. Nous allons intéresser plus particulièrement à deux écoles de pensées : le behaviorisme et le constructivisme. Le behaviorisme :Théorie qui apparait à la fin du XIX siècle. Le fondateur de cette théorie c’est Watson. Désigne la philosophie de la science qui étudie les interactions de l’individu avec l’environnement. Pour résumer la théorie : le comportement est observable , quantifiable et surtout modifiable. Pavlov : Ivan Pavlov est le père du mouvement béhavioriste.En 1898 il a étudié les réflexes tels que la salivation des chiens face à un stimuli.Il propose d’introduire une clochette au moment où un chien est nourri.. Ainisi il a été« conditionné » pour réagir au son de la cloche. Le chien a appris à associer la cloche à la nourriture. Trois concepts-clés se dégagent de ses études : Un réflexe est un comportement déclenché automatiquement par un stimulus environnemental et qui se manifeste sans contrôle volontaire (tel que le réflexe rotulien ou myotatique, le clignement des yeux, le réflexe de préhension). Un stimulus est un élément de l’environnement qui provoque une réaction. Une réaction est une réponse comportementale à un stimulus. Watson : Dans un article de 1913, il écrit : « La psychologie (…) est une branche purement objective et expérimentale des sciences naturelles. Son but théorique est la prédiction et le contrôle du comportement. » Il a mis en forme ce qu’avait commencé Pavlov.Il explique que le comportement = stimuli +réponse. Le stimuli =objet observable qui entraîne une réponse. Skinner : son travail s’inspire beaucoup des constats de Pavlov et de Watson. Il va développer le concept de conditionnement opérant. Il va reprendre l’idée de Pavlov avec le chien qui salive en entendant une cloche et il va rajouter le fait que l’acte de saliver va être récomponsée ou non. Il introduit donc la notion de renforcement , positif ou non = positif = récompense, négatif = punition. Les grands principes : ,l’association ,Le conditionnement, La loi de l’effet,Le comportement,La tabula rasa,Le renforcement,La discrimination,L’imitation. Pourquoi je vous parle de cette théorie ? Parce qu’en fait nous l’utilisons au quotidien dans nos classes et notamment l’aspect renforcement. Lorsqu’un élève a un comportement non adapté nous pouvons le punir , et lorsqu’un élève aura réalisé un bon travail, aura eu un bon comportement nous utiliserons un renforcement positif : un tampon champion par exemple, une récompense sous la forme d’une image, d’un petit cadeau etc Elle est souvent critiquée parce qu’elle ne s’intéresse qu’au comportement et aux modifications que l’on peut opérer sur eux.. Pour les constructivistes ,on construit notre savoir. Jean Piaget est un psychologue suisse. Il va se questionner sur ce qu’est apprendre. Pour lui, l’être humain est programmé à apprendre en respectant certaines étapes et que le milieu apporte des stimulations aux bons moments. Plusieurs notions sont à retenir que je vais développer maintenant : l’accomodation et l’assimilation. Et les différents stades de développement. Pour Piaget il va y avoir un équilibre entre l’assimilation et l’accomodation. L’assimilation est le processus par lequel les schémas précédents s’imposent aux nouveaux éléments, en les modifiant pour les intégrer. Par exemple quand nous apprenons une nouvelle langue, nous avons tendance à vouloir traduire dans notre langue maternelle, ainsi nous nous appuyons sur nos connaissances préexistantes pour en créer de nouvelles. L’accomodation est le processus par lequel les schémas antérieurs sont modifiés en fonction des variations externes. Par exemple quand nous apprenons une nouvelle langue, lorsqu’on sera familiarisé avec celle-ci, nous n’aurons plus besoin de traduction puisque nous commencerons à penser dans cette langue. Qu’est ce que les schèmes ? c’est l’unité de base de l’activité intelligente. Les 4 stades de développement de Piaget. 1. Stade sensori-moteur (0-2 ans) : Dans ce premier stade, les bébés découvrent et explorent leur monde à travers leurs sens et leurs actions motrices. Ils apprennent à manipuler les objets et commencent à comprendre les concepts de cause à effet. 2. Stade préopératoire (2-7 ans) : Ici, les enfants développent des compétences en langage et commencent à utiliser des symboles pour représenter des objets. Leur pensée reste intuitive et non logique, souvent caractérisée par l’égocentrisme, où l’enfant a du mal à voir les choses du point de vue des autres. 3. Stade des opérations concrètes (7-11 ans) : Ce stade marque le début de la pensée logique. Les enfants peuvent désormais classer, trier, et opérer sur des objets de manière logique. Ils comprennent aussi les concepts de conservation et de réversibilité. 4. Stade des opérations formelles (12 ans et plus) : Le dernier stade se caractérise par l’émergence de la pensée abstraite et hypothétique. Les adolescents commencent à raisonner sur des situations hypothétiques, des problèmes abstraits, et à penser de manière plus logique et méthodique. Présentation générale de l’Ecole Nouvelle. L'École Nouvelle est un mouvement éducatif qui émerge à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Elle se caractérise par une approche progressive et réformiste de l'éducation, mettant l'accent sur l'enfant en tant qu'individu et sur ses besoins, ses intérêts et ses rythmes d'apprentissage. Contrairement à l'éducation traditionnelle, souvent rigide et axée sur la transmission de savoirs académiques, l'École Nouvelle promeut un apprentissage actif, basé sur l'expérience et l'expérimentation. Elle s’inspirera des philosophes humanistes comme Rabelais, ou Montaigne (les revoilà !) mais aussi de l’Emile de Rousseau. Elle se développera dès la fin du XIX ème siècle et en 1921 sera lancée la ligue internationale de l’Ecole Nouvelle à laquelle participerons, Decroly, Montessorri et Freinet mais aussi d’autre personnalités. Parmi les cofondateurs figurent John Dewey, Ovide Decroly, Jean Piaget, Maria Montessori, Beatrice Ensor, Adolphe Ferrière et Elisabeth Rotten. Les principes fondamentaux de l'École Nouvelle incluent : 1. L'enfant au centre de l'apprentissage : L'éducation doit être adaptée aux besoins et aux particularités de chaque enfant. 2. Méthodes actives et participatives : Les élèves apprennent par l'action, la découverte et la collaboration, plutôt que par la mémorisation passive. 3. Éducation globale : L'accent est mis sur le développement de l'individu dans sa totalité, y compris sur les plans émotionnel, social et physique, en plus des aspects intellectuels. 4. Respect du rythme de l'enfant : Chaque enfant a son propre rythme d'apprentissage qui doit être respecté pour favoriser une évolution harmonieuse. 5. Éducation pour la vie : L'objectif est de préparer les élèves à devenir des citoyens autonomes, responsables et engagés dans la société. Un des pionniers est Pestalozzi. Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) était un éducateur suisse dont les idées ont eu une influence majeure sur le développement de l'éducation moderne. Voici quelques-unes des théories et principes clés associés à Pestalozzi : 1. Éducation intégrale : Pestalozzi croyait que l'éducation devait former l'individu dans sa totalité : la tête (intellect), le cœur (émotions) et les mains (pratique). Il insisterait sur une approche équilibrée qui intègre ces trois dimensions. 2. Apprentissage par l’expérience : Il mettait l’accent sur l’importance de l’apprentissage par l’expérience et la pratique. Pestalozzi plaidait pour que les élèves apprennent à travers des activités concrètes et des expériences de la vie quotidienne, plutôt que par une mémorisation passive des connaissances. 3. Importance de l'affection : Pestalozzi croyait que l'amour et l'affection jouaient un rôle crucial dans le processus éducatif. Il pensait que l'éducateur devait établir une relation affective avec ses élèves pour favoriser leur développement et leur bien-être. 4. Méthode globale : Il prônait une méthode d'enseignement qui reliait les différentes disciplines et encourageait les élèves à comprendre les connexions entre les concepts, plutôt que d'apprendre des faits isolés. 5. Éducation pour tous : Pestalozzi était un ardent défenseur de l'éducation accessible à tous, y compris les enfants issus de milieux défavorisés. Il croyait que l'éducation était un droit fondamental et un moyen de promouvoir l'égalité sociale. 6. Rôle de l'éducateur : Dans sa vision, l'éducateur ne doit pas être un simple transmetteur de connaissances, mais un guide qui aide les élèves à découvrir par eux-mêmes, à développer leur curiosité et leur sens critique. Ces idées ont profondément influencé des pédagogues ultérieurs, tels que Friedrich Froebel, Maria Montessori et John Dewey, et continuent d’avoir un impact sur les pratiques éducatives contemporaines. Roger COUSINET est l’un des fondateurs de l’école nouvelle en France. Il commencera par la rédaction d’une thèse sous la direction d’Emile DURKHEIM sur la vie sociale des enfants. Dès 1921, il fonde l'association La Nouvelle Éducation, et l'anime jusqu'à l'interruption par la guerre en 1939. À la même époque, Cousinet participe activement aux congrès de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle. Il crée « L’oiseau Bleu » ,une revue composée de textes d’enfants. En 1946 il crée une école à Meudon , l’école nouvelle de la Source. Il enseignera également à la fin de sa carrière la pédagogie à la Sorbonne. Il sera toute sa vie très investi dans le mouvement de l’Ecole Nouvelle. Il est celui qui fera venir Maria Montessorri en France lors d’un congrès en 1931. Sa pédagogie va reposer principalement sur ces 5 points : 1. Apprentissage collaboratif : Cousinet soutenait que l'apprentissage est renforcé lorsque les apprenants travaillent ensemble, échangent des idées et s'entraident dans la résolution de problèmes. 2. Responsabilisation des élèves : L'élève est considéré comme un acteur de son apprentissage. Il doit participer activement à la construction de ses connaissances, ce qui favorise l'autonomie et la motivation. 3. Rôle de l'enseignant : Dans cette approche, le rôle de l'enseignant évolue. Plutôt que de se limiter à la transmission de connaissances, il devient un facilitateur qui guide les élèves dans leur apprentissage, les aide à structurer leurs démarches et à réfléchir sur leurs pratiques. 4. Dynamique de groupe : Cousinet a également étudié comment les relations interpersonnelles au sein d'un groupe influencent l'apprentissage. Un bon climat de confiance et de respect mutuel est essentiel pour que les élèves s'engagent pleinement. 5. Évaluation formative : L'évaluation dans cette méthode se concentre sur le processus d'apprentissage plutôt que sur un résultat final. L'évaluation formative permet de suivre les progrès des élèves et d'ajuster les méthodes d'enseignement en conséquence. Je vous propose aujourd’hui une petite pause audio et par la suite nous regarderons une vidéo avec une présentation un peu global de l’œuvre de Maria Montessori et nous reviendrons plus après sur son œuvre.. Maria MONTESSORI né en 1870. Elle réalise des étude de mathématiques et par le biais de passerelle rentre en médecine. Elle devient la 3ème femme médecin d’Italie en 1896. Elle est choisie cette même année pour représenter l’Italie lors du congrès internationale des femmes en 1897 à Berlin. Maria Montessori est une militante féministe du début du XXème siècle. Elle va devient assitante dans une clinqique pyschiatrique rapidement tout en pratiquant la médecine cabinet. C’est lorsqu’elle est à la clinique qu’elle s’intéresse aux enfants et notamment aux solutions pédagogiques que l’on pourrait apporter à ces enfants. Les enfants sont considérés comme des « idiots » ou « débiles »terme qui persitera longtemps dans les typologies utilisées. Elle se forme en philosophie dans le même temps. A la suite de ça elle crée en 1907 la première « casa dei bambini » = Maison des enfants, dans laquelle elle expérimente son matériel sur des élèves de milieu ordinaire et en ouvre deux autre la même année. En 1909 elle publie son premier ouvrage « L’enfant sensible ». En 1910 elle ouvre une formation aux enseignants italiens et à partir de 1913 à l’international. Cette année là elle part faire une tournée aux Etats-Unis. Son œuvre n’est pas très connue en Italie pendant cette période. En avril 1922 un partenariat se met en place entre Maria MONTESSORI et le régime fasciste de Mussolini. Cela permet à Mussolini de bénéficier de la notoriété de Montessori et à Montessori d’avoir des subventions. Il y a une certaine fascination de la part de Montessori face à Mussolini. Elle rompra tous liens avec ce régime en 1934, et quittera le pays cette même année.Elle se réfugie alors en Espagne et elle quitte ce pays en en 1936 elle quitte l’Esagne et part en Inde. Elle y reste pendant 7 ans. Dans ce temps là elle multiplie les conférences un peu partout dans le monde. Elle vient 1931 en France. Dans « L’enfant » paru en 1936, Maria Montessori y expose les grands principes de son travail. Sa méthode de travail consiste à observer beaucoup les enfants lorsqu’ils sont en activité et en tire des conclusions. Le livre est décomposé en trois temps différents. La première partie traite du développement global de l’enfant de 0 à 6 ans « l’embryon spirituel ».. Elle y traite des phases sensibles qui sont des périodes pendant lesquelles les enfants sont particulièrement réceptifs à l’acquisition de certaines compétences. Chacunes sont liées les unes aux autres. Elle utilise le terme d’esprit absorbant , pour expliquer que les enfants sont en quelques sorte des éponges à savoir. Dans cet ouvrage elle décrit les grands principes de sa pédagogie que vous avez ici. Lire et commenter chacun des objectifs. Peut-être même lire l’extrait ou elle explique pour la lecture.(je le trouve marrant.) Montessori pense la salle de classe comme une sorte d’extension de la maison. Il faut donc que ça soit chaleureux. Elle va mettre des plantes , de la lumière et les meubles vont être à porté des enfants. Aujourd’hui dans nos classes nous utilisons et notamment en maternelle souvent du matériel dit montessori. Voici quelques exemples : Les lettres rugueuses( aider à l’apprentissage de l'écriture et de la reconnaissance des lettres.) Les chaussures à lacets (motricité fine) Les perles de comptage (introduire les concepts de nombre et de calcul Présentation biographique de Célestin Freinet. Le père de Freinet était agriculteur et sa mère tenait l’épicerie du village. Il est admis à l’école normale de Nice en 1912. Il est mobilisé volontaire en 1915 à l’âge de 19 ans. Il reçoit une balle pendant la bataille du Chemin des Dames. Suite à cette blessure, il est atteint de pleurésie et est reconnu à 70% de taux d’invalidité. Cela lui laisse le souffle court. Célestin Freinet revient de la guerre avec une gêne respiratoire et avec une idée : il faut que les guerres cessent. De plus, pour lui les classes populaires doivent être éduquée. En 1920, contre l’avis des médecins il obtient un poste d’instituteur à Bar-Saint-Loup. Elise FREINET est fille d’instituteurs. Elle sort de l’école normale en 1920. Elle a une place extrêmement importante dans le développement de la pédagogie Freinet. Elle est artiste. Elle développe la formation de l’art enfantin dans le parcours des futurs enseignants. Célestin et Elise Freinet se rencontrent en 1925 et se marient en 1926. Ils sont tous les deux militants au parti communiste. Il fera plusieurs voyages en URSS où il découvrira l’autogestion pédagogique. Ils rompent tous liens avec le PC en 1953. En 1927, a lieu le premier congrès de l’imprimerie qui donnera naissance au « mouvement Freinet ». Elise et Célestin avec d’autre enseignants créent en 1928 la CEL ( Coopérative de l’enseignement laïc). C’est un organe qui permettra la diffusion des documents et outils de la pédagogie. En 1933, suite à des événements à St Paul de Vence , l’EN place Freinet en arrêt maladie et le déplace dans une autre école. Il décide à la suite de ça de quitter l’EN et crée sa propre école « libre, laïque et expérimentale » sur le site du Pioulier à Vence. Il y accueille des enfants de milieux défavorisés. Elise Freinet développe des idées qui pour certaines paraissent déplacées et inadaptées de nos jours : elle défend une alimentation végetarienne, la vie au grand air ,le naturisme, le choc froid ( le bain froid du matin dans la piscine de l’école) , les médecines douces et alternatives (P ;31les pédagogies freinet) En 1940 Freinet est arrêté parce que connu comme communiste et transferé dans différents camps pendant 20 mois. Il revient chez lui mais son école est fermée. En 1944, son école est pillée. Freinet a été résistant. En 1947 est crée l’ICEM (institut Coopératif de l’Ecole Moderne). ICEM fonctionne toujours.Je vous invite à regarder son site.A sa suite apparaissent différents mouvements semblables dans le monde entier ce qui va donner naissance à la FINEM ( Fédération Internationale des mouvement de l’Ecole Moderne) en 1957. Les grands principes de la pédagogie Freinet. C’est une pédagogie toujours en mouvement et qui s’adapte aux nouvelles technologies. Les 5 grands pilliers de la pédagogie FREINET sont les suivants : - L’expression création-libre : Elle repose sur l'idée que chaque élève possède une créativité innée qu'il est essentiel de développer. Freinet croyait que l'apprentissage devait s'appuyer sur l'expression personnelle et la liberté d'expérimenter, plutôt que sur une approche strictement académique. Pour cela, on va avoir recours à l’écriture, à l’art sous toutes ses formes dessin,musique…). On va donner un endroit où cet art va pouvoir se développer et être admirer. Et les promenades pédagogiques vont permettre de chercher chez les différents artisans (boulanger, forgeron…) des objets d’expression libre. - La coopération : celui qui coopére augmente sa capacité d’actions en même temps que celle de son collectif. Elle se décline en deux parties la coopération entre enfants et la coopération entre enseignants : La coopération entre enseignants notamment dans les collectifs. Freinet croyait que l'apprentissage est enrichi lorsque les élèves interagissent les uns avec les autres. Cela permet non seulement de renforcer les connaissances, mais aussi de développer des compétences sociales, telles que l'écoute, le respect et la prise de décision collective. Il a mis en place des techniques comme les "cooperatives d'apprentissage", où les élèves sont responsables de leurs projets, favorisant ainsi l'autonomie et la responsabilité. Cette émulation est positive pour les élèves. Ils vont se nourrir de ces différents échanges. - Le tatônnement expérimental : Freinet pensait que les enfants apprennent mieux s’ils expériment. Ainsi pour valider ou non une idée les élèves vont pouvoir tatônner, explorer, manipuler pour valider ou noun une idée. « Soyons francs, si on laissait le soin aux pédagogues le soin exclusif d’initier les enfants à la manœuvre de la bicyclette, nous n’aurions pas beaucoup de cyclistes. Il faudrait en effet avant d’enfourcher le vélo, le connaître, n’est-ce pas , c’est élementaire, détailler les pièces qui le composent et avoir fait avec succèsde nombreux exercices sur les principes mécaniques de la transmission et de l’équilobre. Après, mais après seulement, l’enfant serait autorisé à monter à vélo. » - Les techniques éducatives : Ensemble des outils et démarches pédagogiques que l’on va utiliser. Chacuns des outils sont au service des uns et des autres. Par exemple la classe promenade n’a de sens que si elle est au service d’un autre projet. - La participation démocratique : La classe est le lieu propice à l’enseignement de la citoyenneté. Il y a des institutions présentes dans la classe et chacun est interrogé et écouté pour faire vivre la classe. Ainsi dans des temps ritualisés enseignants et élèves vive pleinement la démocratie. Je rajoute à 5 grands pilliers de la pédagogie Freinet , la méthode naturelle et le recours – barrière. La méthode naturelle est une démarche qui permet à chaque enfant de développer son potentiel créatif et de vie. Le recours barrière est du ressort de l’enseignant.La barrière est une image sur laquelle va pouvois s’appuyer l’élève pour avancer dans son apprentissage ou au contraire c’est un outil qui va délimiter , canaliser et orienter les enfants. 18- Il est important que vous compreniez qu’il n’ y a pas une pédagogie Freinet mais des pédagogies Freinet. A mon sens, c’est une philosophie de la pédagogie avec les 5 grands piliers que je viens de vous énumerer. Ainsi il existe de multiples façons de « faire du Freinet » dans vos classes. Je vais vous donner une liste de quelques exemples de choses que vous allez voir et faire dans vos classes qui sont issus de la pensée de Freinet : le journal de la classe ,le quoi de neuf , les ceintures de compétences. Penser à évoquer Sylvain CONNAC et ses messages clairs issus, des ceintures de compètences formalisées par Fernand OURY. (prendre le temps d’explique ces deux trucs) , demander également aux étudiants ce qu’ils en pensent.

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