Réflexions sur une situation clinique PDF
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IFAS CARCASSONNE
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Summary
Le document est un cas clinique qui présente une situation d'accompagnement d'une patiente atteinte d'un cancer du sein métastasé dans un service de soins palliatifs. L'étudiant doit réaliser une analyse et une prise en charge de la situation.
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Réflexions sur une situation clinique Vous êtes aide-soignant (e) dans un service de soins palliatifs et vous travaillez actuellement sur l’horaire du matin (7h/14h30). Madame B. 55 ans a été admise dans le service d’oncologie depuis avant-hier pour un cancer du sein droit non traité avec une plai...
Réflexions sur une situation clinique Vous êtes aide-soignant (e) dans un service de soins palliatifs et vous travaillez actuellement sur l’horaire du matin (7h/14h30). Madame B. 55 ans a été admise dans le service d’oncologie depuis avant-hier pour un cancer du sein droit non traité avec une plaie nécrosée d’environ 10cm 2 sur le bord externe de son sein. Cette dame est en activité (déléguée médicale pour des produits d’hygiène pour bébé) et se déplace toute la semaine sur 4 départements. Elle vit en couple depuis 30 ans, un de ses enfants travaille dans l’entreprise familiale (auto-école), et le second fait toujours des études supérieures dans le commerce international et reste à la charge financière de ses parents. Elle a découvert en faisant sa toilette, il y a 5 ans, une petite grosseur indurée au niveau de la face externe de son sein droit. Elle avait consulté à ce moment-là son médecin traitant qui lui avait prescrit, une mammographie, une échographie mammaire avec biopsie de la masse, un bilan sanguin, et une radiographie des poumons,. Il se proposait de la revoir avec l’ensemble des résultats des différents examens et de l’envoyer voir un gynécologue pour compléter les investigations. Devant le nombre d’examens à faire, son activité professionnelle qui lui laisse peu de temps libre et le fait de ne pas avoir mal, Madame B. décide de surveiller toute seule son sein. Depuis elle voit régulièrement une magnétiseuse pour des problèmes d’altération de l’état général qu’elle impute à ses semaines sur la route. Elle se sent soulagée par ces séances. Cinq jours avant son hospitalisation en oncologie, se sont installés rapidement, des douleurs au niveau de la colonne vertébrale dans la partie lombaire, une dyspnée au moindre effort et des troubles de la mobilité (ne peut plus se servir de son bras droit et sa jambe droite traine quand elle marche). Tout ceci accompagné d’épisodes de céphalées et de nausées. Devant l’apparition brutale de ces signes cliniques, son époux inquiet fait venir leur médecin de famille à domicile. Une hospitalisation en service d’oncologie est effectuée. Dès son arrivée, des investigations sont prescrites. Deux jours après, l’intégralité des examens est réalisée. La scintigraphie osseuse montre des images métastatiques étagées sur la colonne lombaire. Au scanner thoracique, une image pulmonaire de type « lâché de ballon » est visible sur l’ensemble du poumon gauche. A l’IRM cérébrale on retrouve 5 tumeurs de 1 à 3 cm de diamètre. Le médecin du service d’oncologie demande un entretien avec son mari en présence de madame B. Le diagnostic de cancer du sein métastasé aux os, aux poumons et au cerveau est annoncé au couple. Monsieur B. dit que sa femme va se battre et qu’il va l’aider. Madame B. dit : - « ce n’est pas possible docteur, je dois reprendre mon travail afin de pouvoir assurer l’aide financière nécessaire à mon enfant pour finir sa dernière année d’étude. Le médecin explique que madame B. va intégrer le secteur de soins palliatifs pour un suivi adapté à son état. Il transmettra son dossier médical à son collègue médecin du service de soins palliatifs. Le couple ne pose pas de question sur ce qui motive le changement de service. Promotion AS 2024/2025 IFAS CARCASSONNE 72 heures après le début de son hospitalisation, Madame B. est mutée dans votre service. Elle est arrivée la veille à 18h. Cette patiente est dans votre secteur de soins. Au moment des transmissions avec l’équipe de nuit, vos collègues vous rapportent les premières paroles de Mme B. au tour des soins de 6h : « …elle dit avoir fait des cauchemars cette nuit …. » Vous relevez dans le dossier de soin de la patiente les données suivantes : Antécédents médicaux : hypercholestérolémie, infections urinaires récurrentes. Pas d’antécédents chirurgicaux ni d’allergie. Les traitements en cours : pravastatine 1cp par jour. (Non observance) 1litre de glucosé à 5% par 24h en perfusion intraveineuse. Des granules homéopathiques contre la fatigue. Les paramètres vitaux des dernières 72 heures révèlent : une pression artérielle toujours inférieure ou égale à 90/60 mmHg, un rythme respiratoire entre 35 et 40 mouvements /mn, une fréquence cardiaque quasi constante à 95 battements par minute, une température corporelle qui reste dans les normes. Elle mesure 1m65 et pèse 50 kg (une perte de poids de 9 kg sur le dernier mois notée sur le courrier d’entrée). Ce matin à 8h, vous frappez à la porte de sa chambre pour faire sa connaissance, assurer sa prise en soins avec une aide complète pour l’hygiène, vérifier si le matériel médical et de confort installé est adapté à son état clinique. Mme B. est dans son lit, elle vous reçoit dans un demi-sommeil. Après vous être présenté (e), vous lui demandez comment elle a passé sa nuit. Elle cligne des yeux, tout en vous disant être fatiguée. Dans un court échange verbal, elle vous signale : - Que l’amplitude des mouvements de son bras droit est toujours limitée. - La présence d’aphtes dans sa bouche lui occasionne des douleurs et des difficultés pour manger et boire. - Qu’elle éprouve une altération de son état général, avec persistance d’un essoufflement au moindre effort et des maux de tête et dans le bas du dos. Elle ne veut pas rester hospitalisée longtemps, voudrait rentrer à son domicile. Quand vous lui demandez de quantifier la douleur de sa tête, Elle vous répond : - « J’ai mal partout, j’ai peur de mourir, aidez-moi. Que va devenir ma famille, je suis jeune c’est trop injuste » Elle veut par ailleurs avoir une discussion avec le médecin du service pour comprendre pourquoi sa plaie au niveau du sein ne guérit pas, et refaire d’autres examens. Elle pense qu’il y a eu une erreur avec une autre patiente. Questions : 1) Quels sont vos prérequis en matière de connaissances théoriques pour aborder de manière professionnelle l’accompagnement de madame B. ? 2) Quelles actions de soins proposez-vous à court et moyen terme. Les mettre en lien avec les divers points de votre évaluation clinique (ce que vous avez observé). Promotion AS 2024/2025 IFAS CARCASSONNE