Pertes de Substance Cutanées PDF
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Université de La Réunion
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Ce document décrit différentes formes de pertes de substance cutanées, incluant les érosions et les ulcérations. Il explique les différences selon la profondeur et identifie des causes possibles, comme les problèmes vasculaires ou les affections neurologiques. Il fournit une description des fissures et de la nécrose.
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des maladies inflammatoires (sclérodermie) et dans l'insuffisance veineuse des membres inférieurs (dermohypodermite sclérodermiforme) (figure 15.34). C) Modifications de l'élasticité cutanée La peau devient flasque et ne retrouve pas son aspect initial après pincement. C'est une des manifestatio...
des maladies inflammatoires (sclérodermie) et dans l'insuffisance veineuse des membres inférieurs (dermohypodermite sclérodermiforme) (figure 15.34). C) Modifications de l'élasticité cutanée La peau devient flasque et ne retrouve pas son aspect initial après pincement. C'est une des manifestations du vieillissement de la peau, ces anomalies pouvant aussi se voir chez des sujets jeunes dans d'exceptionnelles maladies génétiques. VI. Pertes de substance cutanées Les pertes de substance cutanées sont visibles et généralement palpables. Selon leur profondeur, on distingue : - L'érosion : perte de substance superficielle à fond plat, bien limitée, guérissant sans séquelle cicatricielle, intéressant l'épiderme (intraépidermique ou intraépithéliale) et, au maximum, le sommet des papilles dermiques. Le fond est humide et suintant ou recouvert d'une croûte secon- daire. De petits points rouges (0,1 à 0,2 mm) correspondent aux papilles dermiques. Elle guérit sans cicatrice. Les éro- sions se voient essentiellement dans l'évolution des lésions à contenu liquidien ; - L'ulcération : perte de substance plus profonde, dépassant la jonction dermoépidermique, atteignant le derme, voire l'hypoderme, à bords plus ou moins réguliers, guérissant en laissant une cicatrice séquellaire. Sa surface peut être rouge, jaunâtre (fond fibrineux), croûteuse ou noire (nécrose). Les ulcérations peuvent être de causes infectieuse, tumorale, inflammatoire, vasculaire. Parmi celles-ci, il faut distinguer l'ulcère qui est une perte de substance chronique sans tendance à la cicatrisation. Sur les membres inférieurs, il est souvent d'origine vasculaire (figure 15.35), mais ne doit pas faire négliger une lésion néoplasique. A) Fissure La fissure est une érosion ou une ulcération linéaire, siégeant préférentiellement dans un pli ou aux paumes et aux plantes. Une fissure superficielle des plis est une rhagade. La perlèche est une fissure des commissures labiales. 1) Mal perforant Le mal perforant est un ulcère indolore dû à une atteinte neurologique. Il prédomine aux points d'appui plantaires. 2) Nécrose La nécrose est précédée par un érythème avec cyanose, dont la particularité est d'être froid à la palpation : il aboutit soit d'emblée à une coloration noire et à un aspect momifié (nécrose sèche), soit à une vaste bulle contenant un liquide roussâtre ou verdâtre nauséabond sous lequel apparaît le tissu noir (nécrose humide). L'élimination des tissus nécrotiques aboutit ensuite à une ulcération.