Fiche de révision de science politique PDF
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Ce document semble être un document de révision de science politique. Il contient des notes sur le pouvoir, la domination, l'obéissance, les théories de Weber et Foucault, et quelques notions d'action publique.
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Cours bruno : Séance 2 : Pouvoir, domination, obéissance Trois approches du pouvoir 1. Institutionnaliste ◦ Pouvoir associé à une position institutionnelle dominante. ◦ On c...
Cours bruno : Séance 2 : Pouvoir, domination, obéissance Trois approches du pouvoir 1. Institutionnaliste ◦ Pouvoir associé à une position institutionnelle dominante. ◦ On confond les détenteurs du pouvoir avec ceux occupant des positions de décision. ◦ Objet d’étude critique en sociologie politique. 2. Substantialiste ◦ Pouvoir vu comme une essence personnelle (leadership, charisme). ◦ Critiqué en sociologie, car il s'agit d'une construction sociale. 3. Relationnelle ◦ Pouvoir dé ni par les relations sociales. ◦ Ex : A in uence B pour adopter un comportement qu’il n’aurait pas sans l’intervention de A. ◦ Questions centrales : ▪ Pourquoi certains ont-ils du pouvoir ? ▪ Pourquoi d'autres acceptent-ils la domination ? Max Weber : le pouvoir et la domination Dé nition du pouvoir : « Toute chance d’imposer, dans une relation sociale, sa propre volonté, y compris contre des résistances ».(pouvoir relationnel) La domination est un pouvoir perçu comme légitime. Trois formes de domination : 1. Légale-rationnelle : Fondée sur des règles rationnelles et légales (ex. administration). 2. Traditionnelle : Basée sur la croyance en la sainteté des traditions (ex. famille). 3. Charismatique : Résulte de la valeur extraordinaire d'une personne (ex. secte). ▪ Question : D'où vient la légitimité perçue de cette personne ? Michel Foucault : le pouvoir en pratique : «comment, en pratique, les gouvernants- ou plus généralement tous ceux qui veulent exercer un pouvoir sur d’autres – s’y prennent-ils ? » 1. Les technologies du pouvoir >> les outils pour exercer le pv ◦ Outils et techniques incitant ou contraignant des comportements (ex. notes scolaires sans elles on a des comportements qu’on aurait pas eu sans, elles stimulent la compétitions entre les élèves). ◦ Optimisent les comportements pour des objectifs précis (compétition, productivité). 2. Le pouvoir comme dispositif : le pv s’exerce au travers de « dispositif » : ◦ Petit foyer de pv présent dans toutes les sphères sociales (école, famille, entreprise). ◦ L’État n’est pas la seule source de pv mais celle qui s’impose le + à nous. Page 1 sur 18 fi  fl fi  ◦ Le pouvoir est productif, pas seulement répressif : il incite à agir. 3. Savoir et pouvoir sont toujours lié ◦ Le pouvoir repose sur des savoirs qui le justi ent (ex. statistiques, psychiatrie). ◦ Ces savoirs justi ent l’applications du pv, ex : la psychiatrie permet d’enfermer des gens dans hôpitaux psychiatrique ◦ Risque : déshumanisation des relations par une approche uniquement scienti que. Trois âges du pouvoir selon Foucault qui se succèdent et se croisent 1. Pouvoir pastoral : ◦ Exercé par l’Église sur les croyants au travers du pv moral et spirituel. 2. Pouvoir disciplinaire : ◦ Pv du souverain sur sa pop° dvlp sous l’AR qui s’exerce par Répression physique 3. Pouvoir gouvernemental : ◦ Émerge au XVIIIe siècle, vise à rétablir des règle de gouv ◦ Cible les populations dans leur ensemble pour les inciter à de « bonnes pratiques » et plus les sévir Foucault s’intéresse à la ransition entre pv disciplinaire et gouvernemental étudiée dans Surveiller et punir. ◦ Durant les révoltes des prisons en France, Foucault s’interesse à la prison comme ◦ Pv disciplinaire, il s’interesse donc à l’histoire de la prison, comment est elle née ◦ comment les sanctions sont elles donné etc ◦ Exemple du panoptique de Bentham : consiste à observer les gens sans savoir si on les observe ou pas. Ainsi les individus s’auto-disciplinent. ◦ Dans les hôpitaux psychiatriques l’architecture permet de faire respecter l’autorité (quadrillage), edt qui vient rationaliser le temps des incarcérés. Baignoire n’a pas pour but de se laver mais a autres fonctions : la contrainte physique, permet d’enfermer les gens dans des baignoires ; instrument thérapeutique, un bain d’eau chaude permet de les calmer. Les lits doivent être suf samment éloignés pour pas qu’ils se touche, il faut qu’ils soient suf samment éloignés du mur pour que le personnel puisse faire le tour, on les organise selon leur genre ou s’ils sont agités. ◦ Contrôle des corps dans les institutions (prisons, écoles, hôpitaux). Christopher Browning : Obéissance et massacre Étude des hommes ordinaires (groupe de réserve allemand) ayant participé à la déportation et aux massacres de juifs : Ce sont des hommes civils d’âge mûr, non nazis, provenant de Hambourg (ville peu acquise au nazisme). Ne sont pas prédisposés à la haine du juif mais ils von quand même participer à ce massacre de masses. Avaient ils le choix ? Oui mais vivaient dans une sociétés antisémite qui les a contaminé. Facteurs de leur obéissance : ◦ Environnement antisémite les ayant in uencés. ◦ Déshumanisation des victimes (barrière linguistique, isolement). ◦ Division du travail : chaque soldats accomplit une tâche partielle, diluant la responsabilité. ◦ Soumission à l'autorité du groupe. Résumé Page 2 sur 18   fi fl fi fi fi fi Le pv est complexe et multiforme, dé ni par des relations sociales et des dispositifs techniques. Sociologues comme Weber et Foucault mettent en lumière ses dimensions légitimes, disciplinaires et productives, tandis que Browning explore ses mécanismes d’obéissance dans des contextes extrêmes. Séances 3 et 4 : La construction de l’État Comment penser l’État ? 1. L’État comme structure politique et administrative ◦ Extérieur à nous : institutions, établissements, uniformes, langage spéci que. 2. L’État comme structure de socialisation ◦ Intérieur à nous : façonne nos manières de penser. Double réalité : l’État est extérieur à nous et présent en nous. Trois présupposés à éviter 1. L’uniformité de l’État : ◦ Différentes conceptions existent selon les époques et contextes. 2. L’isolement de l’État : ◦ L’État interagit avec d’autres sphères sociales. Exemple : un fonctionnaire n’est pas qu’un agent de l’état peut être in uencé par ses valeurs personnelles. 3. L’unicéité de l’État : ◦ Les agents de l’État sont très divers. Construction de l’État : Basée sur des faits objectifs (frontières, institutions) mais aussi sur des représentations et des symboles (valeurs et principes partagés). Trois critères pour dé nir un état 1. Un territoire 2. Une population 3. Un pouvoir qui monopolise la loi Les formes de l’État 1. État unitaire ◦ Les mêmes règles s’appliquent sur tout le territoire./ Pv concentré autour d’un centre de décision. / Peut inclure une décentralisation (ex. France, Espagne, Italie). 2. État fédéral ◦ Compétences partagées entre 2 niveaux : fédéral et fédéré (ex. ALL, États-Unis). ◦ Peut évoluer en État unitaire (ex. Yougoslavie divisée en plusieurs États). Remarque : un État unitaire peut diriger un empire. Page 3 sur 18   fi fl fi fi Max Weber : L’État et le monopole de la violence légitime Dé nition : « L’État est une entreprise politique qui revendique avec succès le monopole de la violence physique légitime » (Le Savant et le Politique, 1959). Domination légale-rationnelle : domination par des règles rationnelles et universelles ( donc les règles de l’état) Distinction entre l’État (monopole de la violence physique) et l’Église (monopole de la violence psychique : valeurs et morales). Norbert Elias : Sociogenèse et psychogénèse de l’État 1. Contexte historique ◦ Il est juif allemeand, témoin des crises européennes du XXe siècle (discriminations, guerres, préjugés). 2. Thèmes principaux ◦ L’état va concurrencer l’eglise avec le pv de la contrainte physique et psychique, Si on commet un crime, un délit.. on va nous sanctionner physiquemment (amendes, prson) mais aussi psychiquement car on va attendre qu’on exprime des remords. ◦ Sociogenèse de l’état : concentration progressive du pv (territoriale, économique, militaire). ◦ Psychogénèse : intériorisation des contraintes sociales (civilisation des mœurs). 3. Exemple historique : la monarchie française ( a revoir psk jai rien compris) ◦ Féodalité éclatée (XIIe siècle) → Concentration des pouvoirs par la maison royale. ◦ Monopole scal et militaire imposé par le roi. ◦ Noblesse et bourgeoisie à la cour de Louis XIV : adoption de l’étiquette, rivalité et autocontrainte. Évolution : concentration du pouvoir (étape sociogénétique) → transformation des catégories de perception (psychogénétique). On a donc sur plusieurs siècle la concentration progressive du pouvoir par une maison (sociogenèse), puis une fois qu’on a le pouvoir légitime on va imposer les catégories de perception mentale (psychogenèse). Pierre Bourdieu : Violence symbolique et rôle de l’État 1. Dé nition de l’État ◦ « Une entreprise politique qui revendique avec succès le monopole de la violence légitime ». ◦ Insistance sur la violence symbolique : contrainte sociale invisible qui pousse à accepter l’ordre social. 2. Exemple : il s’intéresse à la violence exercer par L’école ◦ s’impose d’abord contre l’église, les prof formé par l’état s’impose entre prêtres et curés. Page 4 sur 18 fi fi  fi  ◦ Au 19e elle a pour objectif d’instruire et de créer un attachement à la république et à la nation. Et après 15ans ils quittent le système scolaire. Dès la 6E il y a une séparation entre ceux allant jusqu’au bac et au dela et ceux qui vont vers une scolarité courte. Jusqu’au années60 il n’y a que 15% d’une classe d’ae qui obtient le baccalauréat. Aujurd’hui 80%. 2 mvmnt de généralisation, une dans les années60, l’autre dans les années 80. ◦ Institution centrale dans la reproduction des inégalités sociales. ◦ Deux voies d’accès à l’enseignement supérieur : 1. Grandes écoles pour les élites (classes favorisées avec + de capital). 2. Universités techniques pour les classes populaires. ◦ Rôle des rituels d’institution (concours>> réunir certains, exclurent d’autre) dans la reproduction des inégalités. 3. Violence symbolique et perception de l’État ◦ L’État impose des catégories de jugement et une vision du monde perçue comme naturelle. ◦ Ex. : Un enseignant représente l’État, ses jugements sont perçus comme légitimes. Sayad et l’immigration On ne pense l’immigration qu’à travers des catégories d’état. Situation régulière et irrégulière, bon ou mauvais immigré, nationaux ou étrangers. A ces catégories d’état vont être ajoutés d’autres catégories « dans nos têtes de nationaux, le fait même de l’immigration est entaché de l’idée de faute, de l’idée d’anomalie ». Un immigré a une double peine il peut être condamné et expulsé, on ne traite pas les nationaux et les étrangers de la même manière, il y a qq années une loi est passé pour favoriser les nationaux dans les études supérieurs. Administration et appareil de l’état 1, processus de « dépatrimonialisation » A partir du XIIIe, distinction progressive entre patrimoine privé souverain et patrimoine Public. Opposition noblesse et bourgeoisie Fin de la vénalité des of ces 2. une dépolitisation de la fonction publique XVIIIe, mérite devient un argument de recrutement Xeber : compétence, hiérarchie et réglementation. Statut de la fonction publique ; création de l’ENA 1914 : 470 000 agents publics ; 2023 : 5,6 millions d’agent public. L’Administration et les populations Dé nitions de la population Dé nition ordinaire : « ensemble des personnes occupant un lieu quelconque ». Dé nition démographique : « ensemble d'individus, ayant des conditions d'existence (économiques et culturelles) communes, habitant un espace dé ni par des limites administratives ou politiques (province, département, État), ou géographiques (région, ville, agglomération) ». Vidal de La Blache, Principes de géographie humaine, 1921. L’État et les populations, comment apparait la notion de population ? 1. Connaître et contrôler la population Page 5 sur 18 fi fi   fi fi fi Avavnt les recensements étaient fait par l’égllise mais l’état va prendre le relai. Au début on fait juste des tables de mortalité à utiliser pendant les catastrophe. A mesure que le pv de l’etat s’af rme on a des recensements + précis pour l’impots, l’armée etc.. ◦ Développement progressif d’outils de gestion : ▪ Registres royaux (XVIe siècle). ▪ Recensements modernes (XVIIe siècle). ▪ 18ème siècle : population devient une ressource économique à exploiter. ▪ 19ème siècle : grandes enquêtes sociales (Villermé, Malthus, etc.) ▪ Statistiques publiques et INSEE (XXe siècle). 2. Double logique des statistiques ◦ Connaître la population pour mieux la gouverner. ◦ Diffuser des catégories qui in uencent l’identité collective. C'est un mode de diffusion de catégories classi catoires qui vont inciter les gens à se penser dans des catégories de l’État et donc une possibilité d’uniformiser (et d’uni er) la population. 3. Identités administratives/ identités de papier ◦ C’est un moyen de gestion des ux face à une + grande circulation des personnes. ◦ C’est un mode de régulation de nos relations impersonnelles avec les institutions. ◦ Les logiques d’identi cation sont de + en + perfectionnées. Exemple de de papier : passeport, registres d’identi cation des individus, bertillonnage Nation et nationalisme 1. Dé nition ◦ L’État-nation est une construction sociale associant : ▪ Association des intérêts de l’État et de la bourgeoisie , Uni cation du territoire et extension des marchés internationaux. Nation est un principe de solidarité et d’exclusion Différence entre « nous » et « eux » Qui n’en fait pas partie ? Quelles solidarités alternatives sont exclues ? Les deux dé nitions de la nation 1. « Allemande » : La nation comme peuple et culture - population, territoire, langue, religion, race, etc. - Droit du sang - Ex: Israël 2. « Française » : La nation comme un groupe auquel on adhère - Communauté qui souhaite vivre ensemble - Droit du sol - Ex : France 2. Deux approche de la citoyenneté Page 6 sur 18 fi   fi fi fi fl fl fi fi fi fi ◦ Modèle français : conception unitaire, où les communautés sont reléguées à la sphère privée. Droit ◦ Modèle anglo-saxon : conception multiculturelle, reconnaissant les appartenances particulières. Droit du sang 3. Théoriciens ◦ Benedict Anderson : Communauté imaginée. ◦ Eric Hobsbawm : Tradition inventée. Comment représenter la Nation ? Dé nition souveraineté : « caractéristique d’un pouvoir dont les décisions ne sont soumises à aucune autorité supérieure ou extérieure » Deux grands types de souveraineté en démocratie 1. Souveraineté populaire / démocratie directe Souveraineté du Peuple Démocratie directe : le Peuple exerce le pouvoir Mandat impératif 2. Souveraineté nationale/ démocratie indirecte Souveraineté de la Nation Démocratie indirecte : des représentants de la Nation Mandat représentatif Quatre grands principes de la démocratie représentative 1. Le principe participatif : pour fonctionner, la démocratie doit promouvoir l’implication des citoyens. 2. Le principe délibératif : conditions exigeantes de débat public. Idée que les opinions et les jugements du citoyen peuvent évoluer en débattant et discutant. 3. Le principe d’indépendance des représentants : on sélectionne les dirigeants par une procédure concurrentielle. 4. Le principe limitatif: moyens pour limiter les pv des dirigeants : surveillance, pouvoirs de sanction et d’empêchement. La citoyenneté européenne 1. Établie par le traité de Maastricht (1992) ◦ Droits électoraux communs.Principes fondamentaux partagés, Symboles européens. Espace de libre circulation. Séance 5 : Les formes de l’action publique Dé nition et acteurs de l’action publique Action publique : « Ensemble des relations, pratiques et représentations concourant à produire des modes de régulation des rapports sociaux politiquement légitimés. » Acteurs principaux : ◦ État - Médias - Mondes associatifs Les différents domaines : social, scolaire, sécuritaire, sanitaire, etc. L’État et les politiques publiques 1. Dé nition: Politiques publiques : Programme d’actions d’une ou plusieurs autorités publiques ou gouvernementales. Les fonctions régaliennes : armées, police, scalité 2. Organisation Page 7 sur 18 fi fi fi   fi Programme d’action de l’État : ◦ Domaines d’actions séparés mais interdépendants (effets transversaux). ◦ Instruments et délais divers. Niveaux des autorités publiques : ◦ Internationales ◦ Nationales ◦ Locales 3. qu’est qui relève ou non de l’Etat XIXᵉ siècle : Étatisation progressive ◦ Scolarité ◦ État social ◦ Aménagement urbain ◦ Accès aux soins ◦ Transports Années 1970 : Libéralisation ◦ Désengagement de l’État. ◦ Privatisation de certains domaines ◦ Limitation des aides inconditionnelles. Trois grands modèles d’État providence 1. Modèle Bismarckien (Allemagne) ◦ Objectif : acheter la paix sociale. ◦ Système assurantiel basé sur les cotisations du travail, gérer de façon paritaire par des caisses de prévoyances, indemnités relatives au salaire. 2. Modèle Beveridgien (Angleterre, 1940) ◦ Objectif : Solidarité via l’impôt. ◦ Modèle universel (Sécurité sociale). Géré par l’Etat, indemnité forfaitaire existence d’un minimum pour tous 3. Modèle français (hybride) ◦ Objectif assurer une sécurité sociale a tous ◦ Basé sur les cotisations du travail et l’impôt. ◦ Cogéré par des caisses de prévoyance et l’État. Indemnités relatives au salaire Comment l’État intervient ? 1. New Public Management (NPM) Idées principales : ◦ S’inspirer du secteur privé pour améliorer la gestion publique. ◦ Accent sur le management et la performance. Transformations : ◦ Dé-régulation des normes de contractualisation, promotions, rémunération des agents ◦ Multiplication des liens avec le secteur privé. ◦ Évaluation des fonctionnaires axée sur la performance. 2. Effets négatifs du NPM Dilution des responsabilités. Page 8 sur 18   Perte de mémoire institutionnelle. Dif cultés de coordination. Affaiblissement du service public. Path Dependence (« dépendance au chemin ») Concept : Les choix passés in uencent les décisions présentes. Objectifs : 1. Aucun changement n’est une rupture totale. 2. Les nouvelles politiques sont tjrs contraintes par les anciennes. 3. Plus une institution est ancienne, plus il est coûteux de la changer. Construction des problèmes publics Une transformation de la manière de penser les politiques publiques. Années 1960 : l’Etat n’est pas le seul acteur des politiques publiques 1. Concept clé Les pb publics sont socialement construits. Aucun problème n’est naturellement public. Un cas d’étude: l’alcool au volant (Joseph Gus eld) Objectif de Gus eld : comprendre pour quelles raisons la conduite automobile sous emprise de l’alcool, qui est au départ pratique individuelle, est devenu aux Etats-Unis un pb public et a été étiqueté comme déviant. Quatre concepts La propriété d’un problème public désigne la capacité, que certains groupes ont et que d’autres n’ont pas selon les enjeux, « à créer ou à orienter la dé nition publique d’un problème » La responsabilité causale désigne l’agent qui est vu comme « la cause du problème public » La responsabilité politique désigne « les institutions publiques chargées de résoudre le pb public » Les « entrepreneurs de morale »: individus qui cherchent à réformer les mœurs ou à la défense de la moralité publique contre toute forme de « vice » (jeux d’argent, prostitution, consommation d’alcool, de drogue, de pornographie, etc.). Ils entreprennent des « croisades morales ». 2. Étapes de la construction d’un pb public 1. Phase de problématisation: : Une situation perçue comme anormale, se mobilisent pour attirer l’attention. Entrepreneurs de cause impose une situation comme pb public (naming, blaming, shaming). 2. Mise en forme et institutionnalisation : mise à l’agenda, 3 modele >> modèle de la mobilisation externe : Mobilisation de grp et imposition à l’agenda public (Ex: D des femmes). // modèle de l’anticipation : Les pv publics anticipent un pb public à partir de cas individuels. Mise à l’agenda se fait avant mobilisation externe (sécurité routière)// modèle de mobilisation interne : des grp externes jouent de leurs relations internes pour faire émerger un problème, sans publicisation 3. Modus operandi et legitimation Les niveaux d’action de l’État 1. Haute fonction publique ◦ Approche « top-down ». Representation de l’Etat centralisé. Gens connu dans les réformes pb: Monnet Page 9 sur 18 fi   fi fl fi fi ◦ Une élite administrative concurrencée depuis les années 1960. Les conseillers spéciaux vs hauts fonctionnaires Les agences gouvernementales vs les ministères 2. Agents de guichet (street-level bureaucrats) ◦ Concrétisent les politiques publiques. ◦ Con its fréquents avec les usagers (ex. CAF). ◦ Moins de contact humain avec la numérisation. 3. Cercles de décision (Pierre Muller) ◦ Premier cercle : Président, PM, ministère des nances. ◦ Deuxième cercle : Administrations publiques. ◦ Troisième cercle : Acteurs externes (ex. SNCF). ◦ Quatrième cercle : Organes politiques. Les cabinets privés dans la gouvernance publique Avantages Rapidité d’exécution. Expertise et compétences reconnues. Coûts réduits. Inconvénients Dilution des responsabilités. Dépendance aux acteurs privés. Précarisation des politiques publiques et travailleurs. Conclusion Un problème devient public par une construction sociale (naming, blaming, claiming). Les politiques publiques re ètent des compromis et des valeurs. L’État n’est pas dissocié de la société mais en interaction constante avec ses acteurs. Séance 6-7 : La Représentation Politique Dé nition de la représentation Rendre présent à la vue : Montrer quelque chose ou quelqu’un. ◦ Sens direct : quand un groupe se réuni et élis un représentant, qui seront les portes paroles ◦ Sens indirect : Élection de représentants inconnus personnellement, représentant une communauté abstraite. ◦ Sens symbolique : Usage d’images, emblèmes, ou discours pour incarner ce qui ne peut être vu (ex. : Marianne, cartes électorales). Trois focales et phénomènes à analyser : 1. Institutions démocratiques ◦ Apparition du champ politique. 2. Citoyens Page 10 sur 18 fi fl   fl fi ◦ La compétition électorale. 3. Représentants ◦ La professionnalisation politique. 1848 : Un tournant dans l’histoire politique 1. Instauration du suffrage universel masculin : ◦ Passage de 250 000 à 9 millions d’électeurs. ◦ Fin du cens électoral (seuil nancier pour voter). ◦ Début de la IIe République. 2. Compétition électorale renforcée : ◦ Apparition de la professionnalisation politique (Max Weber : vivre "de" et "pour" la politique). 3. Constitution du champ politique : ◦ Pierre Bourdieu : Ensemble de relations sociales autonomes entre agents politiques en compétition. Évolution historique du suffrage 1789 : Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC). 1791 : Suffrage censitaire pour hommes de plus de 25 ans payant un impôt. 1848 : Suffrage universel masculin. 1944 : Droit de vote des femmes. 1974 : Droit de vote à 18 ans. 1979 : Élection du Parlement européen au suffrage direct. 1992 : Traité de Maastricht et citoyenneté européenne. Période révolutionnaire et diffusion du vote Le vote devient un mode de désignation étendu : ◦ Concours pour fonctions publiques. ◦ Multiplication des représentants locaux et nationaux. ◦ Assemblées délibérantes. Débat sur le rôle des représentants : ◦ États généraux (mandats impératifs et doléances). ◦ Les inégalités de richesse perdurent malgré l’abolition des privileges : citoyens actifs/passifs ; maintien du cens éléctoral ◦ Espaces de politisation : Débats publics in uençant les votants, même sans D de vote. Vote en 1848 Suffrage dit « universel » mais exclusif : ◦ Hommes non algériens de plus de 21 ans, résidents depuis 6 mois. ◦ Exclus : femmes, colonisés, condamnés, etc. Participation élevée : 83 % des inscrits. Dif cultés à routiniser le vote : ◦ Dé s logistiques : accès aux lieux de scrutin. ◦ Institutionnalisation progressive via Église, école et presse. Histoire sociale du suffrage universel comment devient-il un choix personnel et secret ? Page 11 sur 18 fi fi   fi fl Le vote personnel et secret Matériel électoral : Loi de 1913 imposant l’isoloir et l’enveloppe. Volonté de moralisation et individualisation du vote. Opposition des notables locaux. Les gures du notable et de l’entrepreneur politique Notable Entrepreneur politique Riche, personnalité locale Soutenu par un parti Relation de dépendance avec les Défend des idées politiques électeurs Politique comme activité Activité politique secondaire professionnelle Vote collectif Vote individuel et en conscience La concurrence électorale entre ces 2 groupes va résulter à une victoire des hommes politiques Les notables perdent des elections dès 1848, ils sont de - en - élu. Cette n aussi lié à une transformation de la société. 1 scolarisation de la population progresse.>> Promotion de l’esprit et du vote républicain, alphabétisatiion des populations, ecole, lieu de formation des citoyens 2 transformations économiques des campagnes>> réduction des dépendances économiques locales, émancipation des domestiques 3 développement des réseaux de communication Transports, route, journaux et idées politiques se diffusent plus largement 4 éxode rural Le baron de Mackau était unnotable mais a changé sa façon de faire de la politique a n de rester élu, député de l’Orne (1866-1918), c’estun aristocr&ate fortuné, mais se rend compte que pour être élu, il va être obigéde changer ses pratiques politiques, de rationaliser et de spécialiser son activité enbref de se professionnaliser. C’est ce Eric Phélippeau dans l’inention de l’homme politique moderne. Clientelisme : échanger des biens matériel contre des voies. 1848 : quelques dynamiques en cours Inventiondu citoyen-électeur :l’élection devient une expression de la démocratie moderne Partis politiques Dé nition et fonctions Parti : Organisation durable visant à prendre et exercer le pouvoir, avec un soutien populaire. Rémi Lefebvre, Leçons d’introduction à la science politique (2017 Trois dimensions : 1. Idéologique : Portage d’idées politiques. 2. Organisationnelle : Recrutement de militants, luttes internes. 3. Contextuelle : Adaptation au contexte social (ex. : dédiabolisation du FN/RN). Les partis ont-ils toujours existé ? Non ! Évolution historique Période révolutionnaire Développement des sociétés politiques, politisation massive des villes par ces sociétés Page 12 sur 18 fi fi fi   fi Mé ance vis-à-vis des grp aux intérêts particuliers : Lois d’Allarde et Le Chapelier (1791) interdisent les corporations professionnelles. A partir de 1848 Extension du suffrage universel Comités électoraux se créent au moment des campagnes électorales Partis naissent du rapprochement des comités électoraux et des groupes parlementaires Premiers partis de masse sont issus du mouvement ouvrier 1958 : Statut constitutionnel reconnu. Quelques dates 1791. Lois d’Allarde et Le Chapelier 1848. Apparition des comités électoraux 1871. Commune de Paris : premiers partis ouvriers 1882. Création du Parti ouvrier français 1905.CréationdelaSFIO 1920-1921. Création de la SFIC puis du PCF (1943). 1958. Statut of ciel des partis Modes de scrutin et multipartisme Système partisan : rapports de compétition institutionnalisés, stabilisés et paci és dans lesquels et par lesquels les partis interagissent. Les modes de scrutin contraignent le système partisan. La répartition des élus Majoritaire : l’élu est celui qui rassemble le + de voix (élection legilsatives) Proportionnel : élu le son à raison de l’importance relative de leurs scores (européennes) À deux tours : Encouragement des alliances interpartis. Type de scrutin 1. Uninominal : un seul siège à pourvoir, candidatures individuelles et l’électeur n’a qu’une seule voix à distribuer.(les présidentielles, législatives) 2. Liste : pluralité de candidats pour plusieurs sièges d’une circonscription. (Élection européennes, municipales) Les proposition de Duverger : 1. La représentation proportionnelle favorise le multipartisme. 2. Le scrutin majoritaire à un tour favorise un système bipartisan. Bipartismeparfait Bipartismeimparfait 3. Le scrutin majoritaire à deux tours favorise le multipartisme mais il contraint les partis à conclure des accords de désistement entre les deux tours. 4. Le scrutin uninominal à deux tours favorise l’émergence de partis dominants grâce à des accords. Transformation des élus politiques Classe : Initialement bourgeois, puis ouverture aux ouvriers avec l’émergece des partis qui permet une ransformation des pro ls élus et des personnes politique (ouvrier femmes…) (ex. Jules Joffrin). avant ils étaient stigmatisés alors que les bourgeois étaient vu comme instruit et compétence politiquement. Genre : ◦ Loi sur la parité (6 juin 2000) : Parité obligatoire dans les scrutins de liste, obligation de présenter un nombre égal de femmes et d’hommes lors des scrutins de liste, et instauration d’un système de retenue nancière ◦ Loi du 17mai 2013: Instauration du scrutin binominal – une femme et un homme – pour les élections départementales ◦ 36 % des députés et 20 % des maires sont des femmes. Page 13 sur 18 fi  fi  fi fi fi ◦ Stéréotypes de genre Des propriétés sociales féminines (peu d’ambition, sens du contact, chaleureuse, etc.). Des positions dominées (pas en tête de liste, pas à la présidence). Des missions considérées comme féminines (éducation, santé, association, famille, etc.). Le cas du PCF Sélection rigoureuse : ◦ Militantisme évalué par questionnaire biographique. ◦ Formation à Moscou pour les cadres. Représentation ouvrière : ◦ Promotion de candidats issus de la classe ouvrière. ◦ Premier parti à présenter une femme en 1922. En + expliquer : Le rôle du parti comme institution de sélection : l’exemple du PCF Roberto Michels « loi d’atrain de l’oligarchie » Au sein des parti va se former une sorte d’oligarchie. Le PCF va former ses militants, ces cadres dirigeants vont ensuite être proposé aux élections. La stratégie du PCF est de présenter uniquement des gens issus de la classe ouvrière,ce sont d’ailleurs les premières à présenter une femme en 1922. Le PCF demandait à tous les militants qui passaient en formation (qui nissait par un stage d’un an à Moscou) de remplir un questionnaire biographique, qui demande aux futurs candidats de se remettre au parti. Une série de question personnelle a n de véri er s’ils représentent bien la classe ouvrière. Que les candidats sont entouré de communiste, qu’ils l’ont toujours été etc… Qu’ils ont le bon pro l. La recherche de la parité, on fait des lois pour la favoriser mais la discrimination de genre est toujours obsevable, seulement 36% des députés sont des femmes, 41% des élus locaux sont des femmes mais représentent seulement 20% des maires. Loi sur la parité 6 juin 2000, obligation de présenter un nombre égal de femmes et d’hommes lords des scrutin de liste. 17 mai 2013, instauration du scrutin binominal, une femme et un homme, pour les élections départementales. Professionnalisation de la politique Indemnité parlementaire : 7637 € (2024), créant des tensions. Collaborateurs parlementaires : ◦ Recrutés pour leur expérience partisane ou formation académique. Scandales politico- nanciers : Politiciens devenant notables. Séance 8 : Expliquer le vote Le vote est un rituel central des démocraties modernes et constitue la forme de participation politique la plus encouragée. Il est souvent considéré comme un symbole de la démocratie. Toutefois, le vote est une pratique ambivalente : 1. Symbole de liberté politique : En théorie, chaque individu est libre de choisir pour qui voter. 2. Participation passive : Le citoyen est limité dans son choix par un nombre restreint de candidats, devenant un consommateur de l'offre politique. L’abstention re ète cette ambivalence. Les abstentionnistes estiment souvent que le vote est inutile car "rien ne change". Le vote est-il rationnel ? Anthony Downs pose la question dans son analyse : « Le vote est-il un acte rationnel ? » Page 14 sur 18  fl  fi fi fi fi fi D'un point de vue individuel, le vote n’est pas rationnel : une voix isolée a peu de chance de modi er le résultat. Pourtant, les individus continuent de voter, guidés notamment par un sentiment de devoir civique. Les modèles explicatifs du vote 1. Le modèle écologique Ce modèle relie le vote à l’environnement de l’électeur. André Siegfried : « Le granit vote à droite, le calcaire vote à gauche. » L’environnement géographique in uence les comportements électoraux via des facteurs tels que l’autorité ou la dépendance sociale. Le modèle de Columbia (Paul Lazarsfeld) : ◦ Principe : « On pense politiquement comme on est socialement. » ◦ Trois déterminants : statut socio-économique, religion, et lieu de résidence. ◦ La campagne électorale a un impact limité : l’information est ltrée par des leaders d’opinion dans une communication à deux étages. ◦ Exemples : ▪ Républicains : Plus aisés, protestants, ruraux. ▪ Démocrates : Plus modestes, catholiques, urbains. Ce modèle met en évidence le rôle déterminant de l’origine sociale dans le vote. 2. Le modèle de Michigan Ce modèle critique le déterminisme du modèle écologique. Concept clé : identi cation partisane, un attachement affectif à un parti forgé lors de la socialisation politique. Renforce l’importance des marques partisanes (couleurs, symboles, etc.). Prend en compte des variations liées à des événements marquants durant la campagne électorale (élections déviantes). Les variables socio-démographiques du vote Facteurs in uençant le comportement électoral : 1. Statut d’emploi : Privé/public, indépendant/salarié. 2. Revenu et patrimoine : Tendances conservatrices avec des revenus élevés. 3. Niveau de diplôme : Variable clé in uençant fortement le vote. 4. Religion, âge, genre, et taille de la commune. L’importance du contexte social immédiat : Pression sociale : In uence des proches ou du milieu social. Leaders d’opinion : Prescripteurs de comportements électoraux. Le vote des femmes : le Gender Gap : les différences (ou inégalités) entre hommes et femmes en matiere de vote. Trois âges du Gender Gap : Page 15 sur 18 fi  fl  fi fl fl fl fi 1. 1945-1970 : ◦ Abstention féminine plus forte que celle des hommes. ◦ Vote souvent orienté à droite. 2. 1970-1980 : ◦ Éducation accrue des femmes. ◦ Alignement des comportements électoraux sur les origines sociales. 3. Depuis les années 1980 : ◦ Participation féminine supérieure à celle des hommes. ◦ Vote plus à gauche (droits des femmes, emploi public, éducation). Focus : Le RN et la dimension sociale et raciale du vote Le RN du Nord : Désindustrialisation, chômage, faible éducation, recul des services public Le RN du Sud : Propriétaires, professions libérales, faible éducation Hypothèse de Faury : Le vote pour le RN peut être analysé comme une tentative de défendre une identité blanche majoritaire : Conscience sociale triangulaire : ◦ Mépris des bourgeois diplômés (bobos). ◦ Mé ance des classes sociales précarisées (cassos). ◦ Perception des étrangers comme une menace sociale et économique. Le cens caché et l’inégalité démocratique La participation politique est in uencée par le capital culturel, La possesion de celui ci permet de mieux maitriser le fonctionnement du champ politique : ◦ Compétence politique : Capacité à comprendre le champ politique. ◦ Rôle des organisations politiques : Acculturation politique qui se substitut à l’école. (ex. : PCF, syndicats). L’abstention : étude de cas Enquête à la cité des Cosmonautes (La Courneuve, Seine-Saint-Denis) : 1. Disparition des encadrements politiques locaux : Absence de relais ouvriers. 2. Précarité sociale : Chômage élevé (45 %). Sentiment d’abandon, ne voient plus intérêt de voter. 3. Non-inscription sur les listes électorales : 50 % des abstentionnistes. Conclusion 1. Deux grands modèles explicatifs : Michigan et Columbia. 2. Des variables explicatives complexes : socio-démographiques, culturelles, sociales. 3. Ces variables ne sont pas universelles et dépendent du contexte spéci que. Seance 9 et 10 Participation politique Dé nition : Ensemble des activités par lesquelles le citoyen entre en relation avec le monde du pouvoir. Page 16 sur 18 fi fi   fl fi Participation conventionnelle : Encadrée par des organisations reconnues (vote, partis politiques, syndicats, ONG, groupes d’intérêt). Participation non-conventionnelle : Extérieure au cadre institutionnel (manifestations, désobéissance civile). Groupes d’intérêt Rôle : Défendre des intérêts sans ambition de gouverner. Exemples : syndicats, ONG, associations, lobbies. Les partis politiques ne sont pas inclus, car ils souhaitent prendre et exercer le pouvoir, or ces groupes n’ont pas ces objectifs, ils veulent seulement in uencer les décisions politiques. Ces groupes sont formalisés, mais ne sont pas gouvernementales. Différence avec lobbies : Les groupes d’intérêt ne sont pas forcément marchands. Étapes de construction : 1. Construction : Association autour d’un intérêt commun 2. Légitimation : Rendre la cause acceptable via nombre, science ou vertu 3. Représentativité : Se positionner comme principal représentant 4. Représentation : Dépasser les différences internes pour défendre l’intérêt commun Modèles selon Philippe Schmitter 1. Pluralisme (USA, Canada) : In uence par lobbying. 2. Néo-corporatiste (Suède, Pays-Bas) : Participation à l’élaboration des politiques publiques. 3. Protestataire (France) : Contact fréquent mais opposition au pouvoir. Modes d’action des groupes d’intérêt 1. Pressions externes indirectes : Mobilisation de l’opinion publique pour avoir du soutien en faveur de leur cause, les groupes en faveur de la parité politiques, des femmes qui se sont mobilisés pour l’égalité de représentations par ex 2. Pressions externes directes : Démarchage auprès des élus. 3. Participation institutionnalisée : les pouvoirs publics organisent la concertation avec les groupes d’intérêt avant de mettre en place une politique publique 4. Gestion d’une mission publique : Délégation par les pouvoirs publics de la gestion d’un service publique Groupes d’intérêt à l’Union européenne Présence permanente de 2600 groupes à Bruxelles. Environ 30 000 lobbyistes inscrits. Inscription obligatoire sur Registre de transparence obligatoire depuis 2008 Mobilisation et mouvements sociaux Dé nition : Action collective visant à défendre un changement social par un rapport con ictuel orienté vers une autorité sociale. Théories de mobilisation 1. Albert Hirschman : "Défection et prise de parole"un mécontentement n’engendre pas forcément une mobilisation. Ce mécontentement engendre 3 types d’actions : ◦ Exit : Défection, abandon de la participation (ex. démissionner). ◦ Voice : (prise de parole) Mobilisation pour exprimer un mécontentement (ex. grève). Page 17 sur 18 fi   fl fl fl ◦ Loyalty : ( délité) Adaptation passive à une situation insatisfaisante. Eléments constitutif d’un mouvement social : Action collective, concertée, visant à défendre une perspective de changement social (autrement dit une cause politique), par le biais d’un rapport con ictuel, fréquemment orienté vers une autorité sociale Pourquoi se mobilise t-on ?? : 2. Émotions et mobilisation ◦ Psychologie des foules (Gustave Le Bon) : Les foules ouvrières deviennent incontrôlables sous l’in uence des meneurs. ◦ Frustration relative (Ted Gurr) : Mobilisation naît d’un écart perçu entre ce qu’on a et ce qu’on estime mériter. ◦ Mobilisation par images choc : Exemples de campagnes violentes ou émouvantes (violences animales). 3. Calcul rationnel (Mancur Olson) ◦ Paradoxe : Pourquoi agir si d’autres peuvent obtenir les mêmes résultats à ma place ? ◦ Free rider : comportement passager clandestin pro ter des béné ces sans participer. ◦ Incitations sélectives : Contraindre les individus à agir via avantages (positifs) ou pénalités (négatifs). 4. Approches par les ressources (McAdam, McCarthy, Zald) Se demander « comment » et non « pourquoi » les groupes se mobilisent ◦ Importance des organisations : Structurent le groupe et orientent les pratiques. ◦ Opportunités politiques : Contexte favorable ou défavorable à l’action. ◦ Cadrage : Capacité des leaders à légitimer la cause. Répertoires d’action collective (Charles Tilly) Dé nition : Moyens établis utilisés par des groupes pour défendre leurs intérêts. Liés aux processus historiques comme la révolution industrielle et la nationalisation de la vie politique. Exemples de modes d’action collective Boycotts, sit-in, manifestations, procès, actions violentes ou symboliques. Études de cas 1. Lutte pour les droits civiques des Afro-Américains ◦ Modes d’action : Boycotts, sit-in, inscriptions sur listes électorales. ◦ Usage des médias : Campagnes choc comme les enfants de Birmingham. 2. Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception ◦ Actions : Manifestes, avortements clandestins, procès (ex. procès de Bobigny). ◦ Transformation des modes d’action après Mai 68. Communication des mobilisations Patrick Champagne : "Manifestation de papier" Les médias (TV, radio, journaux) deviennent un vecteur essentiel pour toucher l’opinion. ◦ Exemples : Act Up avec la capote sur l’obélisque de Paris. Page 18 sur 18 fi  fl fi  fl fi fi