CM Introduction à la Science Politique 5 PDF

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Ce document introduit la science politique en se concentrant sur la vie politique française. Il discute de la nécessité d'une organisation politique, de la légitimité du pouvoir et de l'histoire de la vie politique française, allant de la Révolution française à des exemples contemporains.

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Cm IntroduCtIon à la sCIenCe polItIque : IntroduCtIon : La démocratie française est-elle en danger / péril ? A quoi sert le vote dans une démocratie ? Qu’est-ce qu’une majorité parlementaire ? Peut-on vivre dans une société humaine sans activité politique ? Des lors que les hommes et les femmes d...

Cm IntroduCtIon à la sCIenCe polItIque : IntroduCtIon : La démocratie française est-elle en danger / péril ? A quoi sert le vote dans une démocratie ? Qu’est-ce qu’une majorité parlementaire ? Peut-on vivre dans une société humaine sans activité politique ? Des lors que les hommes et les femmes décident de vivre ensemble il faut nécessairement une organisation. Elle peut être administrative, politique ou économique. Qu’en est-il de l’organisation politique ? Et qu’elle est la science qui permet d’étudier cette organisation politique ? S’il y a une science qui peut étudier et expliquer la vie politique de la nation c’est la Science Politique. Le droit constitutionnel permet également d’étudier certain aspect de la vie politique. La réflexion sur la vie politique d’une nation n'est pas une activité nouvelle elle existait déjà lors de la Grèce antique. Toute organisation politique de la société humaine est de nos jours dominés par l’existence de l’état et de sa structure. C’est de sa constitution que commande le jeu régulier de la vie politique. Toutes sociétés humaines tendent vers la forme politique de même, toute société humaine implique l’accomplissement d’une activité régulatrice et coordinatrice nécessaire à la cohésion de l’ensemble des membres de la communauté. Si la fonction politique est inerrante à toute société humaine cela ne revient pas à affirmer que toutes sociétés soit une société politique. La vie dans une société humaine contemporaine comme la nôtre s’organise largement par rapport à l’organisation politique. Alors celle-ci conditionne désormais les autres domaines de la vie en société. L’organisation politique est représentée d’abord par un cadre politique à l’intérieur duquel vont se dérouler la vie politique, les relations sociales. S’agissant de l’organisation politique, la question de la légitimité est également au cœur de l’exercice du pouvoir. Dans un État démocratique comme l’État français il ne serait y avoir de pouvoir sans légitimité. Dans une régime démocratique le pouvoir politique doit être légitime dans le cas contraire, il est qualifié parfois d’illégitime. La vie politique s’organise également dans les normes juridiques comme la constitution que les Allemands appellent lois fondamentales. Il est possible de souligné qu’il n’existe point de société humaine sans règle, sans pouvoir à la faire respecter. La vie des hommes en société suppose une certaine forme de pouvoir politique et l’exercice de ce pouvoir politique est confié à des dirigeants de l’État en premier lieu le président de le République, le gouvernement et le parlement. 1. l’objet du Cours de sCIenCe polItIque : La science politique est la discipline qui étudie les phénomène politique, il existe un lien indissoluble entre la vie politique et la science politique, mais elle n’est pas la seule science a étudié la politique, il y a aussi le droit constitutionnel. L’objectif de ce cours est d’apporter un éclairage sur la vie politique française. En d’autres termes, il est question d’étudier les conditions d’organisation de la vie politique française, les auteurs, les acteurs, mais aussi les électeurs. Les acteurs de la vie politique française sont très nombreux et divers. On peut les classer en plusieurs catégorie, en effet, la vie politique offre l’image d’une pyramide avec une série de niveau superposé. Au sommet, on trouve le personnel politique (président, membre du gouvernement, parlementaires) et ensuite le militants et les sympathisants 2. l’hIstoIre de la vIe polItIque françaIse : S’agissant de la vie politique moderne, son point de départ commence en effet la Révolution française de 1789 marque inévitablement un véritablement changement dans certains secteurs, dont celui de la politique. La vie politique française n’est pas née avec la réunion des états généraux. L’ancien régime a connu une activité politique il est vrai que les formes et les conditions était bien différentes. Sous l’ancien régime il y avait en quelque sortes 2 vies politiques : - Une vie politique dites officielle, organisé : celle qui découle de l’esprit du régime qui s’exprime également par l’intermédiaire des institutions créer à cette fin. - Une vie politique officieuse : indépendante des organes du pouvoir : composé essentiellement de clubs, de mouvement de l’opinion publique. La Revol française a dû inventer toutes un ensemble de règle, de normes qui se sont fixé de manière progressive. Tenue d’innover par rapport au tradition politique de l’ancien régime, la Revol française va engager des réformes en profondeur. Dès les 1ers moi la vie Pol s’organise autour de principe fondamental, qui forme en réalité un régime politique : - Consultation de l’opinion publique. - Désignation de représentation par voix d’élections - Délibération au sein des assemblée - Exercice des libertés nécessaire à toute vie politique (la liberté d’opinion, de réunion). L’histoire de la vie politique française n’a cessé de gravité autour de ces grandes pensées. Les élections avaient essentiellement pour objet de désigner les représentants de la nation. C’est de cette représentation que la vie politique française à était la plus active. En effet, les assemblées sont le « carrefours » de toutes vie politique. Il est même possible de dire qu’elles sont la source du pouvoir et de la décision. En résumé, la révolu française a en quelque sorte fondé la vie Pol moderne. En instituant la publicité des délibérations des décision politique. La société française est régie par ces grand ^principes. En effet, dans le conseil municipal ou départementales, les délibérations sont publiques. Longtemps considéré comme une activité réservée à des hommes (le droit de vote reconnu en 1944 pour les femmes par de Gaulle). La politique est désormais considérée comme une activité qui intéresse les femmes, la féminisation de la vie politique est une réalité notamment avec l’adoption de la loi sur la parité. Traditionnellement, s’agissant de la vie politique, on fait la distinction entre les amateurs et les professionnels de la politique, on doit cette distinction à Max Weber. L’évolution de la vie politique française est aller dans le sens d’une professionnalisation et qui s’est accompagné d’une augmentation substantielle de la rémunération des hommes politiques (sénateur augmenté de 600 euros). Les responsables politiques se transformes en véritable professionnel, cette professionnalisation est inévitable dans les sociétés démocratiques contemporaine. La vie Pol française est aussi marquée par des élections nationales et locales aussi européennes. La politique n’est plus une activité réservée uniquement à l’élite, Mosca Gaetano sociologue et homme politique italien, définit l’élite comme « l’élite est constituée de la minorité de personne qui détient le pouvoir dans une société formant une classe dirigeante ». Selon lui, dans toutes les sociétés dites développe et civilisé apparaissent 2 classes, une classe qui gouverne et une classe qui est gouvernée. Mosca est considéré comme le père de la théorie élitiste en effet, sa théorie de la classe politique est essentiellement élaborée à partir des thèses élitistes. Selon lui, le pouvoir est toujours exercé par une minorité organise et la seule forme de gouvernement est l’aristocratie thème 1 : l’organIsatIon polItIque de la soCIété humaIne : Dans tous les États modernes, il y a nécessairement une organisation politique qui est nécessaire pour une vie en collectivité. En effet, ce sont les gouvernements désignés démocratiquement qui vont prendre les décisions en lieu et place des gouverné, c’est ce qu’on appelle les dirigeants politiques. I. la néCessIté d’une organIsatIon polItIque : Est-ce que toutes sociétés humaines doit-être organisée politiquement ? Savoir si les hommes et les femmes peuvent vivre en société sans une organisation politique. Depuis des siècles, plusieurs auteurs ce sont intéresse à la question du pouvoir et du pouvoir politique. Pour ces auteurs d’où vient le droit que certain on de gouverné et pourquoi distingue-t-on dans toutes les sociétés humaines d’un côté les gouvernés et de l’autres les gouvernés ? A quoi sert le pouvoir politique ? L’idée de l’légitimité. Dans la plupart des pays il est possible de soutenir l’idée selon laquelle le pouvoir est une nécessité pour une multitude. En effet dès lors qu’il y a plusieurs personnes, il faut nécessairement un dirigeant et ce chef c’est le président de la République. Le pouvoir est indispensable, dans un groupe, une famille mais également dans une société et le pouvoir politique a pour mission d’organiser la vie en collectivité. Par exemple, durant l’antiquité la conception de la Cité était une entité purement humaine. La Cité était considérée comme étant un groupe d’Homme qui mène une vie commune en vue du bonheur collectif. La ville d’Athènes en Grèce, avait développé une conception collectiviste et communautariste de la ville sociale en organisant les spectacles, les œuvres musicales ou théâtrales. Il est vrai que les politologues ou les juristes sont unanime que l’apparition d’un groupe de plusieurs Hommes créer des droits mais également des obligations dont il faut assurés le respect, c’est ce qui justifie le recours à un chef. Saint Augustin, à soutenue l’idée selon laquelle quelqu’un commandes et les autres obéissent ». Pour la 1ère fois, va être posé dans toute son ampleur, la question de l’autorité. Cette question est centrale dans tout la pensée politique, puisqu’elle met en jeu le statue de la légitimité. La question de légitimité est une question délicate et elle a donné lieu à plusieurs théories, Saint-Augustin est l’un des auteurs à affirmer que « La nature ne donne par elle-même aucuns pouvoirs à l’Homme sur les autres Hommes, puisqu’ils sont égaux en raison de leur création et de leur filiation divine et pour Saint-Augustin entre des êtres égaux et libre tous appelés à la même destinées céleste l’existence d’un pouvoir est un scandale ». Au-delà de cette affirmation Augustinienne toutes sociétés humaines du fait même du nom de la multitude suppose nécessairement une structure gouvernante. Pour Saint-augustin, la source du pouvoir ne peut résider dans des volontés humaines égales du pouvoir, elles proviennent de Dieu qui peut seul être la source de l’autorité. Parce que le Pouvoir est d’origine divine, celui qui l’exerce est tenu de respecter certaines conditions pour demeurer légitime. Et Saint-Augustin développe 2 idées principales : - Le pouvoir politique doit viser la JUSTICE car c’est bien le moins que l’on puisse attendre du détenteur d’un quelconque pouvoir qui à sa cause dans sa Providence. - Or Saint-Augustin à de la justice la même conception que Platon. Pour ces 2 auteurs il s’agit d’une valeur absolue, immuable et éternelle. Saint-Augustin nous dit que faute d’être juste, le pouvoir disqualifie lui-même son titre à gouverne, cad qu’il perd ses vertus de gouvernement : la prudence, la tempérance mais également la force. Pour Saint-Augustin, le régime devient alors déséquilibré et il perd en même temps sa légitimité. Il est vrai que sans la justice, tous les excès deviennent possibles et c’est ce que Saint-Augustin résume en une formule très connue « Que les Empires sans la justice ne sont que des ramassis de briguant ». En simplifiant, quel que soit la société humaine considéré, et quel que soit les choix politique effectuer par les gouvernants les éléments du bien commun peuvent se ramener à 2 idées essentielles l’ORDRE et la JUSTICE. En résumé, toute l’histoire des sociétés humaines apparait comme quête de ces deux biens cad l’ordre et la justice. En effet, l’ordre apparait comme un bien du fait qu’il est l’ordre. La justice quant à elle est une vertu politique. L’ordre est une condition de la possibilité de poursuivre une politique de justice. Deuxièmement, l’action politique comporte trois fonctions principales selon Saint- Augustin : - Le service du commandement - Le service de la prévoyance et anticipation - Le service du conseil S’agissant du service du commandement, Saint-Augustin pense que cette fonction doit s’exercer sans défaillance, ni excès. C’est une charge que tout détenteur du pouvoir doit assumer, c’est le cas du Président ou encore du 1er ministre dans certains régimes parlementaires (Angleterre, Allemagne, …). Ensuite, s’agissant du service de prévoyance et d’anticipation, selon S-A, ce service permet au citoyen de mener une vie paisible, c’est la raison pour laquelle souligne-t-il « l’autorité doit déterminer mais également hiérarchiser les besoins sociaux en conciliant le bien de l’état et celui des citoyens ». S’agissant du service du Conseil oblige, selon S-A, celui qui à l’autorité à utiliser son savoir et son expérience en faveur des autres. Et il ajoute, par ses conseils, les conflits ou encore les querelles seront plus apaisées et la paix publique sera assurée. Comme tous les penseur chrétiens, Saint Thomas d’Aquin est aussi confronté à la question de savoir comment justifier l’existence parmi les Hommes d’un pouvoir politique. Il pense que Dieu à raison en disant « Dieu à fait tous les hommes égaux et libres » dès lors comment justifier, expliquer qu’entre des hommes égaux s’introduise de l’inégalités puisque l’existence du pouvoir conduit directement à distinguer ceux qui gouverne et ceux qui sont gouverner. Saint-Thomas d’Aquin reprend la question et propose 2 solutions, le pouvoir politique est une nécessité rationnelle et il a une origine divine, il insiste d’abord sur la nécessité rationnelle de l’existence du pouvoir politique car celui-ci, dans son rôle, est irremplaçable. Et il affirme « Si donc la nature de l’Homme veut qu’ils vivent en société il est nécessaire qu’il y ai parmi les Hommes de quoi gouverner la multitude » (multitude =population) Il ne peut y avoir de société sans gouvernement, le gouvernement étant destiner à faire prévaloir l’intérêt commun qui ne peut jamais être la sommes des intérêts individuels. En définitive, pour Saint-Thomas d’Aquin, il y a une origine divine du pouvoir politique. En effet, il pose la question de savoir pourquoi toutes sociétés humaines aurait-elle absolument besoin d’être gouverner alors que l’Homme, créé par Dieu, est parfaitement raisonnable, libre et parfaitement capable de se diriger par lui- même. Or, pour vivre en société, il faut nécessairement une autorité supérieure commandant à chaque membre de la société en vue de la réalisation du bien commun. Par conséquent, l’autorité est une exigence de la nature humaine et le bien commun et le fondement et le but de tout système politique. II. le rapport entre le droIt et la polItIque : La politique, se présente comme une activité visant à organiser la vie sociale et à harmoniser les intérêts concurrents divergeant en vue d’un bien commun d’une société humaine. Le pouvoir politique doit tenter de se limiter et de s’organiser, il doit chercher les légitimations que seul le droit peut lui assurer. Les rapports entre la politique et le droit ont toujours été conflictuel, désormais la vie politique est saisie par des normes et règles juridique, dotant plus que les hommes politique sont de plus en plus jugés et condamné par le juge. Le droit apparait dans ce cas comme la mesure et la limite du pouvoir politique. Les relations entre le droit et la politique sont aussi diverses que celle entre le droit et le pouvoir. Le problème des rapports de la société politique et du droit ne date pas d’aujourd’hui. Il est vrai que la complexité des rapports de la société politique et du droit se trouve au centre des interrogations. Or, le droit est l’un des instruments privilégiés du rapport politique dans sa fonction créatrice d’ordre. En effet, en votant des lois, le pouvoir politique peut maintenir le pai social. La juridisation de la vie politique française, est devenue une réalité avec l’adoption de plusieurs textes législatifs, par exemple sur la parité dont le principe figure désormais dans la constitution, la limitation de cumuls de mandats. La moralisation de la vie politique française, le financement de la vie politique, la déclaration du patrimoine. L’encadrement juridique de la vie politique constitue une très bonne chose tant pour les citoyens qui commence à se désintéresser de la politique mais aussi pour les hommes politique eux-mêmes. Historiquement, le droit à longtemps était considéré comme second par rapport à la politique, cad comme un moyen et que le pouvoir politique pouvait y déroger librement. L’encadrement de la vie politique par le droit est indispensable dans une société démocratique. La vie politique s’exerce dans un cadre institutionnel, on pense en premier lieu à des constitutions, en effet elles tracent le cadre de vie politique et décident les limites plus ou moins étroites : - Qui peut être électeurs - Qu’elles sont les conditions pour être éligible Les constitutions déterminent également les temps fort de la vie politique en fixant la durée des mandats, la période des élections. Ce qu’on peut dire, le droit d’une manière général instaure des règles dans le comportement social. Le droit n’est donc pas seulement l’instrument du pouvoir politique mais de toute formes de pouvoir. Dans un domaine comme celui de la politique, il y a toujours des règles écrites ou non-écrites qui définissent le fonctionnement du pouvoir ou encore son exercice. C’est la raison pour laquelle les auteurs son unanime, lu pouvoir politique est une construction juridique, à tel point que son exercice obéit à des principes et à des règles qui lui impose des contraintes mais également des limites. Dans la société moderne, certain auteur évoque l’idée d’un droit politique différent du droit constitutionnel. Il est vrai que l’existence de ce droit politique n’a jamais fait l’unanimité au sein de la doctrine des auteurs. Mais d’une manière générale, le droit a pour rôle d’établir l’organisation d’un état, de définir don régime politique de fixer sa structure gouvernementale, de régler les rapports entre les états. Aujourd’hui, les hommes politiques sont désormais jugés à la fois par les juridictions administratives mais également judiciaire. Ce qui n’était pas vraiment le cas sous les républiques précédentes. III. la soCIété et le pouvoIr polItIque : Quels rapports entre les deux ? Quelques auteurs ont essayé de définir le terme société a. la défInItIon de la notIon de soCIété : Le terme société est difficile à définir puisqu’il comprend les relations entre les individus (social) mais la société est aussi considérée comme une institution, ou encore un groupe d’humain comme l’état, la communauté, la tribu, … Mais avant de le définir, il faut différencier société et communauté. La différenciation entre ces 2 modèles, il y a d’abord la communauté, qui est considéré comme une association d’échange volontaire fondée sur le contrat, le sociologue allemand Ferdinand Tönnies à essayer d’élaborer une théorie en présentant les caractère fondamentaux des groupes sociaux humains « Mais historiquement la société pour les Anciens, comme pour les Chrétiens était avant tout conçue comme un ordre social, dans lequel chacun avait une place déterminé par sa naissance, son activité et son statut » et c’est à partir du 17ème siècle dans l’œuvre de Tomas Hobbs que l’on retrouve définit pour la première fois le therme de société civile. En effet, tomas Hobbs veut instituer le social en distinguant une société civilisée, organisée et structurée par l’existence d’un pouvoir politique pourvoyeur de pai qui est selon lui l’état de la vie humain individualisé de cet Homme libre. Pour thomas Hobbs, à l’état naturel il y a la guerre de tous contre tous qui se résume à la loi du plus fort et c’est la raison pour laquelle il pense que les individus libres doivent conclure un contrat social afin d’instituer une société civile. A la fin du 1èème siècle John Lock introduit un élément nouveau dans la définition société civil, la propriété. En effet, pour lui, la société civile apparait comme le lieu de la propriété et des échanges car l’état est le protecteur des intérêts collectifs, mais cette excuse de différenciation annonce l’émergence d’une double conception de la société civile : - D’une part, il y a ce qu’on appelle la société politique civil issue du contrat social (Jean-Jacques Rousseau). - Et de l’autre, une société civile dîtes économique, cad le lieu des échanges entre des intérêts particuliers. Cette double origine de la société civile reste présente encore aujourd’hui dans les différentes conceptions de la société, cad que la société telle qu’elle est conçue est un espace purement privé réservé au relation inter-individuelle et d’autre part la société civile est conçue comme une sphère publique. b. le rapport entre les pouvoIr polItIque et la soCIété humaIne : Qu’est ce qui est politique dans une société ? Dans l’optique maximaliste, toute est politique, cad que toutes les activités humaines sont en principe des activités politique et il y a 2 auteurs, Crozier et Friedberg, qui ont soutenue l’idée selon laquelle « toute est politique puisque le pouvoir est partout ». Pour Michel Foucault, « toute activité devient politique car elle contribue à transmettre les valeurs que le système politique doit allouer pour permettre la cohésion sociale ». Par exemple, une manifestation sportive peut activer l’attachement citoyen à leur état et devenir une activité politique. Il convient de noter que tout n’est pas politique mais que tout peu le devenir. Certains problèmes de société (chômage, inflation, …) peuvent être plus ou moins politisé selon les périodes, les états. Par exemple, longtemps en occident la question des rapports Hommes-Femmes n’étaient pas considérés comme politique. En résumé, dans tout groupe humain, on peut observer une division es membres en 2 catégories : - Ceux qui commandent - Ceux qui obéissent Cet aspect exprime l’existence du pouvoir, un ou plusieurs individu s’impose alors à l’ensemble du groupe. Ce phénomène est observable aussi bien dans une classe, dans une famille, une société et s’agissant de la société, il concerne principalement le pouvoir politique de l’état. Des philosophes comme des sociologues affirment que le pouvoir se manifestent d’abord par la contrainte, cette domination peut être fondée sur plusieurs éléments, il peut s’agir de la peur, de la crainte, de la nécessité de survivre. En ce sen, le phénomène du pouvoir n’est pas politique. En effet, pour que le pouvoir puisse être qualifié de pouvoir politique, il est nécessaire d’associer plusieurs éléments. Le phénomène, le pouvoir, existe dans chaque cellule de la société lorsqu’il concerne l’ensemble de la collectivité, du groupe social, il est qualifié de politique. Pra conséquent, il doit porter la responsabilité du bien-être du groupe, du devenir du groupe car il dispose de moyens matériels nécessaire pour imposer ses décisions. Et ce pouvoir politique repose sur le consentement plus ou moins direct des membres du groupe car la politique est aussi l’expression de l’être du groupe. En définitive, le pouvoir politique est en étroite imbrication avec la société dans laquelle il est ancrée et sur laquelle il agit. C’est la raison pour laquelle on ne peut concevoir une société humaine sans pouvoir politique, le pouvoir politique s’exerce dans une société et non en dehors. Et le pouvoir politique est aussi un phénomène que l’on rencontre dans toutes les sociétés humaines, il est profondément enraciné, ce qui explique sa persistance dans les sociétés contemporaines. Le pouvoir politique entretient avec la société des rapports étroits mais aussi ambivalents puisqu’il est largement conditionné par la société. La société et le pouvoir politique sont conditionné par un certain nombre de facteurs (ls facteurs idéologiques, historiques, internationaux et économiques). Si le pouvoir politique s’exerce dans le cadre d’une société, il y a un texte fondamental qui régis l’activité politique, ce sont les Constitutions. Par exemple, l’article 3 de la Constitution de 1958 précise « la souveraineté appartient au peuple qui s’exerce par ses représentants par la voie du référendum » c’est le principe même de la participations des citoyens français à la vie politique qui est ainsi proclamé. Toutefois, les relations complexes entre les institutions politiques et leur support social, pose aussi le problème de la légitimité du pouvoir politique. Dans un régime démocratique, le pouyvoir dout être un pouvoir légitime accepté par les citoyens, c’est la rason pour laquelle David Easton estime « un système politique peut être définit comme l’ensemble des interactions par les quelles des objets de valeur son réparti par voies d’autorité dans une société ». Pour lui, la notion de légitimité est un élément nécessaire au fonctionnement du système politique. Il est vrai que les institutions ayant des fonctions de coordination, de décisions et d’administration de l’espace publique sont les composantes majeures su système politique, qui organise et réglemente les relation politique et les actions des acteurs politique. Cela voudrait dire qu’il y a donc un lien entre le système politique et le régime politique. La notion de régime politique permet en effet de situer les uns par rapport aux autres des modes de gouvernement qui diffèrent selon les règles constitutionnelles de fonctionnement. Le régime politique est donc un sous ensemble de système politique. Ce qu’on peut dire, dans un régime démocratique, la participation des citoyens à la prise de décisions politique est un élément essentiel pour se régime politique mais cette participation est plus ou moins large selon le régime politique. Mais cette participation dépend non seulement du cadre juridique et institutionnelles mais aussi des représentations, cad des institutions publiques, des acteurs politique et des politiques publiques. En définitive, les citoyens sont considérés alors comme des acteurs sociaux intégrés dans un cadre politique déterminé et règlementé. Iv. le terrItoIre et la polItIque : La politique s’exerce sur un territoire, le therme territoire est une notion clé de toute organisation humaine. Le territoire est présenté traditionnellement comme un élément constitutif de l’état avec la population et la puissance publique. Il est même une condition déterminante de l’existence de l’état. Condition de l’existence de l’état, le territoire est aussi un élément de l’organisation de l’état. La vie humaine se déroule sur un territoire bien délimité par les frontières. Dans chaque état, les pouvoirs publics possèdent à un découpage du territoire pour le gouverner mais également pour l’administrer. Pour des sociologues, le territoire représente le cadre idéal géographique de l’exercice du pouvoir politique et en science politique il n’existe pas ‘état sans base territoriale et c’est la raison pour laquelle le territoire est traditionnellement un objet de conflit, de guerre du pouvoir. Enfin, le pouvoir politique s’inscris et s’exerce dans le cadre de l’état et le caractère territoriale de la société politique est incontestable mais le territoire ne joue pas un rôle identique dans toutes les sociétés politique car il existe des coupes non-politique qui son a base territoriales. Par exemple : les communautés rurales. thème 2 : notIon de polItIque : La notion de politique a fait l’objet de plusieurs définitions, mais il s’agit aussi d’une notion très large, le contenu de cette notion est parfois à géométrie variable, en effet quel est le contenu de la notion de politique ? Y’a-t-il une définition universelle du mot politique ? Ce mot a t’il la même signification dans le reste du monde ? La notion de politique a donné lieu à de nombreux questionnement aux réponses pas toujours évidentes. Cela montre que les auteurs ne sont pas unanimes quant à la définition de la notion de politique, au-delà de la divergence entre les auteurs ils sont tous d’accord sur l’origine de la politique. I. la sIgnIfICatIon de la notIon de polItIque en sCIenCe polItIque : La notion de politique occupe une place essentielle en science politique mais c’est aussi une notion qui a donné lieu à plusieurs théories a. les défInItIons de la notIon de polItIque : a. Qu’est-ce que la politique ? Le terme politique trouve ses origines dans le mot grec « polis » qui signifiait « l’État- cité ». La cité était considérée comme une organisation autonome. Étymologiquement l’adjectif politique dérive du grec « politicos ». Aujourd’hui on peut parler de l’état entendu au sens de communauté humaine organisée soumise à un pouvoir suprême. Aristote met l’accent sur l’idée de communauté politique, cad le rassemblement d’individus dans un groupement politique inscrit. Le concept de politique renvoi aussi à une dynamique de vivre ensemble. Le vivre ensemble renvoi aux pouvoirs que les individus et les groupes exercent entre eux et les uns sur les autres. Il y a politique lorsqu’une collectivité humaine agit ou veut agir collectivement. La politique correspond aussi à la notion de « politics » en anglais qui désigne en réalité l’ensemble des activités politiques. La vie politique, pour les auteurs anglais, est synonyme de mobilisation des acteurs politique, entendu aussi comme des producteurs d’activité touchant au politique. Dans un sens étroit, la notion de politique vise aussi l’action d’un élu, d’un ministre, d’un chef d’état. La politique tel qu’on la connait, se déroule dans des dieux divers, souvent constitués, comme des institutions (ex : parlement, conseil des ministres, …). Dans un sens courant, ce qu’on peut dire, la portée de la politique est souvent réduite aux actions des représentants politique. La politique n’est pas une science. La notion de politique souffre aussi de l’absence d’un définition claire et précise. En effet, chaque auteurs, politologue ou juristes a essayé de donner sa propre définition de politique. Plusieurs définitions sont alors proposées, mais ce qui faut retenir c’est qu’à l’origine le mot politique désignant dans l’antiquité grecque les affaires de la cité. Les différentes définitions de la politique : - Raymond Aron → « La politique est à la foi une action ou un projet d’action et un domaine spécialisé dans lequel les actions s’affrontent, se combattent mutuellement et/ou finalement l’une d’elles triomphe ». Malheureusement cette définition n’est pas acceptée par les autres auteurs car pour lui il ajoute que la politique est « l’activité de ce qui font de la politique, c’est-à-dire les hommes politiques, les partis politique mais aussi les citoyens lorsqu’ils deviennent des militants ». Pour Raymond Aron, elle permet la compétition entre les individus pour conquérir le pouvoir de l’état. - Max Weber → « La politique est l’ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au pouvoir ou d’influer sur la répartition du pouvoir » Le savant - Paul Valéry→ « La politique est l’art d’empêcher els gens de se mêler de ce qui les regarde » Mais quel que soit la définition que l’on peut proposer de la politique, elle s’exerce s’exerce dans un cas déterminer, cad dans un état. En effet, la politique s’adresse à un groupe de personnes, elle ne se fait pas dans le vide. b. La politique synonyme de gestion : Généralement, la politique est parfois employée pour désigner un domaine précis d’activité. Par exemple, la politique des transports, la politique de l'énergie, dans ce cas apparaît alors comme l’ensemble des objectifs mais aussi des moyens par le gouvernement. Par exemple, les problèmes de santé publique (la crise sanitaire), nécessitent inévitablement une véritable politique nationale de la santé. c. L’étymologie du mot politique : La fréquence de l’emploi du mot ne revendique pas la précision de la notion. La notion de politique est une notion très ambiguë. Elle a fait l’objet de plusieurs définitions. Il est vrai que le terme politique provient du mot grec polis cad la cité. La cité était composée d’hommes et de femmes. En réalité, elle constitue un ensemble homogène placé sous l’autorité d’un chef. Et les habitants de la cité disposaient d’un statut particulier. Chaque cité avait sa religion, sa constitution et ses propres lois. C’est aussi une organisation familiale et primale. En résumé, la polis était une forme d’organisation de la vie commune des hommes. En réalité, la politique est une nécessité impérieuse pour la vie humaine, qu’il s’agisse de l'existence de l’individu humain ou encore de la société. La politique existe et a toujours existé là où les hommes se sont assemblés. En d’autres termes, il n’y a pas de société humaine sans organisations politiques, sans pouvoir politique. b. la dIstInCtIon entre « le » polItIque et « la » polItIque : Le terme politique est androgyne, il peut être utilisé au féminin comme au masculin. a. La Politique : La politique au féminin désigne le plus souvent une action, le programme une action, le programme d’un gouvernement ou d’un État. Mais en science politique, la politique design le lieu où les responsables politiques, les acteurs politiques s'affrontent pour la conquête du pouvoir (par exemple : s’engager en politique, faire de la politique). Mais d’une manière générale, la politique envoie au programme d’action mis en place par les institutions publics, (ex : État qui met en œuvre des politiques sociales). La politique peut aussi renvoyer à un secteur déterminé (politique agricole). Quand on parle de la politique, il s’agit plus précisément de l’exercice du pouvoir par les hommes et les femmes politiques. C’est dans ce sens qu’elle est d'ailleurs souvent perçue comme un lieu de conflit, de concurrence, de division entre différents acteurs politiques. Dans ce cas, la politique devient alors un espace spécifique de compétition et de la conquête du pouvoir politique. Pour de nombreux auteurs, notamment les juristes, la politique peut aussi désigner les affaires de l’État. C’est la raison pour laquelle on parle de respublica. Elle renvoie à ce qui est relatif à l'organisation du pouvoir politique dans un État. En résumé, la politique fait référence à l’activité de ceux qui exercent le pouvoir ou souhaitent l’obtenir. b. Le politique : L’expression, “le politique” ou “un politique” est avant tout un acteur politique. Un professionnel de la vie politique, l’emploi du masculin renvoi à celui qui gouverne cad à celui qui exerce les responsabilités dans la cité, cad qui détient le pouvoir politique (ex : le maire). Le président de la République, le ministre, le maire. En revanche. Le prof n’est pas un homme politique, il n’est pas un acteur politique et il ne peut pas l'être. En effet, son statut lui interdit de faire de la politique. Par conséquent, il ne peut pas être considéré comme un homme politique au même titre qu’un ministre. En définitive, le politique à la différence de la politique design tout simplement l’homme politique. Cad celui qui cherche à conquérir le pouvoir par la voie des élections libres et transparentes. Par exemple, en France, les parlementaires sont considérés comme étant des hommes politiques sans distinction de sexe. C’est la raison pour laquelle Aristote a écrit la phrase suivante : “l’homme politique est l’homme prudent à visser prévoyant celui qui sent le moment important pour accomplir l’action. En conclusion, le politique représente un aspect constitutif de la réalité sociale. Tandis que la politique est l’activité courante de la gestion de la chose publique, cas du choix mais également des décisions prises par les hommes politiques. thème 3 : la polItIque et la relIgIon : La loi de 1905 : séparation des États et des églises Dans toutes sociétés humaines, la religion occupe toujours une place centrale. Il est possible aussi de souligner que les fondements, les bases de la société humaine ont une origine religieuse. Mais la question qui se pose est celle de savoir quels sont les rapports entre la politique et la religion. De nombreux penseurs politiques ont décidé alors d'étudier les rapports entre la religion et la politique. Dans certains états, il y a même eu la guerre de religion. Dès lors, la conciliation entre la politique et la religion semble plus difficile. Mais dans certains États au monde, certaines religions sont considérées comme la religion d’État. I. la polItIque et la relIgIon : Historiquement, la religion et la morale font partie des moyens utilisés par des pouvoirs politiques, dont sa fonction de maintien de l’ordre. Le pouvoir politique est fréquemment la recherche de soutien populaire, c’est la raison pour laquelle il peut faire recours à la religion. Mais les rapports entre les Églises et l'État vont de la séparation totale de principe à la reconnaissance d’une Église dominante parfois même intégrée au sein de l’appareil d'État. S’agissant des rapports entre la politique et la religion, deux états sont marqués par une tradition de religion dominante. Il s’agit de l’Italie et de l'Angleterre. Il s'agit d'abord de l'Italie. Cette domination a été tout à la fois sociologique, institutionnelle mais également politique. Pour la simple et bonne raison que l'église catholique a son siège à Rome, au Vatican. S’agissant de l'Angleterre, l'Église anglicane dispose d’un statut officiel malgré la progression de l’influence des catholiques. En résumé, l'Église anglicane a toujours été dans une position particulière. Elle a toujours été considérée en Angleterre comme l’un des piliers du système politique et constitutionnel britannique. En d’autres termes, elle exerce une certaine influence qui devient de plus en plus modérée sur la vie politique anglaise. La situation de l'église anglicane aujourd'hui n’est plus la même. L'Église anglicane exerce une certaine influence au sein de l'électorat anglais. En revanche, en Italie, l’Église catholique par son histoire, son implication géographique, son monopole (95% des Italiens sont affiliés …) l’Église catholique a exercé une influence. Depuis quelques années, l'Église catholique n'exerce plus la même influence. En effet, sa relation avec l'État italien moderne s’est résolu par des conflits. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, au moment de la rédaction de la constitution italienne, les constituants cherchent à concilier la tradition de la séparation de l'Église et l'État, voulu par les pères de l’unité italienne. S’agissant de l’Allemagne, les rapports entre l’état et les églises sont à la fois caractérisés par le pluralisme religieux mais également par l'équilibre entre les confessions religieuses. Cet équilibre résulte des conséquences de la IIe guerre mondiale. En Allemagne il existe un lien juridique et financier important qui persiste encore entre l'État et les églises. Certaines Églises sont même financées par les pouvoirs publics. En France, pendant longtemps, le problème de relations entre l’État et l’Église catholique dominant de façon presque exclusive la vie politique française. Il est vrai qu’au-delà de la guerre des religions, la religion joue un rôle fondamental dans l'élaboration de la politique de nombreux États. En effet, elle a toujours été hautement associée à la politique. En France, comme dans la plupart des pays occidentaux, les fondements de la société civile ont une origine religieuse. Par exemple en occident, la religion chrétienne a été un facteur de dégression dans la plupart des États même si les rapports entre la religion et la politique ont souvent été conflictuels. Ces conflits ont donné lieu à des prises de positions divergentes. Pour certains auteurs, Luther (protestant) et joseph de Maistre (catholique), la religion doit avoir une supériorité absolue sur la politique. Pour d’autres auteurs, machiavel, Montesquieu, Hobbes, jean Jacque rousseau, la politique doit en principe primer sur la religion et cette dernière doit être cantonnée dans sa fonction sociale. Un dernier courant qualifié de radical, critique de manière très ferme la religion car selon ce courant elle est à l’origine de l'aliénation de l’homme : Karl Marx. Ce courant préconise la disparition totale de la religion. Curieusement, tout en proposant la création d’une nouvelle religion d’inspiration laïque adaptée aux besoins de la société industrielle et scientifique (ce courant a été représenté par quelques auteurs : Karl Marx, auguste comte). En conclusion, au début des relations parfois conflictuelles entretenues par les églises avec leurs États respectifs. On observe de nos jours une baisse considérable de l’influence sociale et idéologique des églises. Pour de nombreux auteurs, philosophes, politologues, la religion apparaît de plus en plus comme une affaire personnelle, car elle relève de la vie privée d’une personne. En principe, elle doit être hors de portée des institutions publiques mais également politiques. Plus précisément, la religion n’a pas sa place dans la vie politique d’une nation. II. la relIgIon et la polItIque : La plupart des grands penseurs modernes se sont interrogés sur les rapports souvent conflictuels entre la religion et la politique. En apportant ce problème complexe des réponses plus en moins élaborées généralement très différentes et parfois radicalement opposées. D’une manière schématique. S’agissant de l’Europe, on peut distinguer à ce sujet 4 conceptions principales qui se sont manifestées entre le 16 et le 20e siècle : - La première conception consiste à affirmer la supériorité absolue de la religion sur la politique en subordonnant la seconde à la première. Elle est illustrée à la fois par les réformateurs protestant notamment Luther et Calvin mais également par quelques penseurs catholiques comme joseph de Maistre. - La deuxième conception affirme au contraire la primauté de la politique sur la religion cad la soumission de la religion à la politique. En réduisant la religion a sa fonction sociale. Pour ce courant, la religion n'est rien d’autre qu’un simple moyen au service d’un gouvernement. Elle est illustrée par machiavel et Montesquieu mais avec une certaine prudence. Cette deuxième conception a été systématisé méthodiquement par thomas Hobbes et rousseau qui préconisent une union étroite entre religion et politique. C’est en réaction contre ce courant que notre courant va apparaître. - Une troisième conception qui peut être qualifiée de libre qui consiste à séparer strictement la religion de la politique pour éviter tout conflit entre les membres de la cité, de la communauté. Pour ce courant, chacune d’elle doit rester dans son domaine qui lui est propre. Cette troisième conception a d'abord été esquissé par John Locke, ensuite elle a été développée par les père du libéralisme politique cad benjamin constant et Alexis de Tocqueville. - A partir du 19e siècle, une dernière conception apparaît, elle est résultant très critique à l'égard de la religion et de son rôle dans la société. Ce courant est soutenu par Saint-Simon, certains socialistes utopiques. Ce courant préconise également une nouvelle religion d’inspiration laïque. Dans ce sens, Karl Marx et Engels vont se livrer à une critique radicale de la religion considérée comme aliénante et vont envisager à terme sa disparition complète tout comme celle de l’État. Au-delà, de ces diverses théories concernant les relations entre la religion et la politique. Il y a un penseur politique qui a développé une théorie qui est considérée comme étant la plus importante et la plus solide. C’est benjamin constant. Sa pensée par rapport à la politique et la religion est considérée comme originale, c’est en effet l’un des rares penseurs politique moderne qui s’est interdit de manière sérieuse au phénomène religieux. Benjamin constant a été préoccupé toute sa vie par les questions religieuses. Il est le premier penseur politique à proposer une théorie élaborée de la séparation stricte entre la religion et la politique tout en réclamant une entière liberté religieuse et tout en soulignant également l'incompétence du pouvoir politique dans ce domaine. D'après Benjamin constant, la religion doit être séparée de la politique. S’agissant de la France, c’est la loi de 1905 dite de séparation des églises de l’État adopté par le parlement qui est considérée comme étant le texte de référence. Benjamin constant a grandi et vécu dans un milieu protestant, sa famille a quitté la France lors de la révocation de l’édit de Nantes. Il n’avait pas adhéré à aucune religion. C’est peut-être la raison pour laquelle il a toujours soutenu l'idée d’une séparation stricte de la religion et de la politique. Cad la religion doit être indépendante vis à vis de la politique. Benjamin constant est conduit à refuser toute alliance entre la religion et le pouvoir car il estime que la religion et l ‘état sont des choses parfaitement distinctes. En conséquence, il est totalement opposé à l'idée d’une religion d'État soutenue par le pouvoir politique car la religion ne doit en aucune manière être dépendante de l’autorité politique. Historiquement, la pensée de benjamin constant est originale. Toutefois, la séparation de la religion et de la politique avait déjà été préconisée par John Locke. Mais en raison de cette conception particulière de la religion et de sa profonde méfiance, elle garde du pouvoir. Benjamin Constant est considéré comme le premier à proposer une théorie systématique de la séparation absolue entre la religion et la politique en occident. En occident, à l'exception de quelques rares États, de nombreux États pratiquent déjà la séparation de la religion et la politique cad la séparation des Églises et de l'État. S'agissant des états unis, il s’agit d’une situation particulière car le président des états unis prête serment sur la bible. Ce que l’on peut observer, c’est qu’il y encore des États qui ignorent cette séparation malgré les tentatives de laïcisation. C’est le cas des pays musulmans, en raison de la nature particulière de l’islam, mais en raison aussi de la place que l’islam occupe dans ces états. Dans certains états, l’islam est même considéré comme étant la religion d’État notamment l’Iran. En définitive, les relations entre la religion et la politique à une certaine époque, était conflictuelle c’est sans doute ce qui a incité certains états comme la France a adopté la loi de 1905. Il est vrai que la conciliation entre la religion et la politique semble de plus en plus difficile. Dans certains états comme la France, à cause du principe de laïcité la république française est une république laïque. La liberté religieuse est reconnue et garantie par des normes nationales, européennes mais également internationales. Toutefois, elle relève de la vie strictement privée d’une personne physique. thème 4 : notIon de pouvoIr polItIque : I. la sIgnIfICatIon de la notIon de pouvoIr : Le pouvoir en tant que tel est une notion générique qui n’a pas seulement pour objet la politique, le pouvoir est un phénomène omniprésent. En effet, on le rencontre partout dans toutes les dimensions de notre vie quotidienne et sous les formes les plus diverses. Par exemple, le pouvoir se rencontre dans la famille, les églises, les entreprises. Paradoxalement des recherches portant sur le terme de pouvoir, malgré leurs qualité et leurs quantités révèle la difficulté à définir ce qu’on entend comme définition de pouvoir. Expliquant cette absence de définition unique du pouvoir, certains auteurs notamment marie Claude Bartoli et jean pierre jaspin : “Pour les auteurs, toutes définition du pouvoir recouvre une conception de l’homme et la société et surtout une option politique.” Pour ces deux auteurs, il y a un lien entre l’homme et le pouvoir. On ne peut pas parler d’un pouvoir sans faire un lien avec l'être humain puisque c'est l 'homme qui exerce le pouvoir. L’État est une personne morale du droit public mais le pouvoir de l’État est exercé par le PDR en tant que personne physique. L'être humain est au centre de la notion du pouvoir. On parle de pouvoir social, culturel, économique et politique. On peut aussi poser la question de savoir comment s'étend une action ou une inaction et seulement l’explication du pouvoir. Pourquoi les citoyens consentent-ils à se soumettre au pouvoir des autres ? Et en quoi le pouvoir politique permet-il d'apprécier la spécificité des phénomènes politiques. Le pouvoir a toujours interpellé l’homme et ses observateurs notamment des philosophes politiques et les précurseurs de science politique. Il est vrai que si l’homme est un être dont les désirs sont gouvernés par la quête du pouvoir en revanche le pouvoir politique ne doit pas être confondu avec d’autres types de pouvoir (sociales, économiques, culturels, religieux). Cependant, l’importance du pouvoir comme objet d'étude en science politique ne doit pas occulter la difficulté à en circonscrire la nature. Pour Thomas Hobbes, “le pouvoir des individus découle de la société”, le pouvoir est au centre de la réflexion de Thomas Hobbes. Toutefois, la pensée de Thomas Hobbes peut sembler paradoxale. Ce précurseur de la pensée de l’ordre social contractuel cad de la société tissé par les contrats, par des actes volontaires d’individu. Il a pour objectif la formation et la survie d’un État omnipotent. Thomas Hobbes était fasciné par la peur de la mort. Il était terrorisé par la violence à l'état de nature ou de la guerre civile. C’est la raison pour laquelle, pour thomas Hobbes, seule la violence légitime de l’État peut se poser à la violence primitive. D’une manière générale, dans la conception générale institutionnaliste, le pouvoir est synonyme de gouvernement au sens large. C’est pourquoi, tous les pouvoirs politiques inspirent à être reconnus et acceptés. A cet effet, ceux qui exercent le pouvoir ont toujours eu besoin du soutien de ceux qui en sont les sujets. Pour obtenir d’eux une obéissance volontaire. D'où l'importance capitale de la légitimité. Un pouvoir politique qui n’est pas légitime ne peut être accepté par les citoyens. En réalité, la légitimité est la base des rapports de pouvoir car elle confère au pouvoir, sa justification cad sa raison d'être. Dans la Grèce antique, on avait coutume de distinguer le pouvoir légitime (Nomos) cad régulé par le droit, par les règles juridiques, et le pouvoir illégitime (hubris). Ce pouvoir est obnubilé par des préoccupations personnelles des gouvernants, des dirigeants. Le concept de légitimité a des implications en science politique. C’est la raison pour laquelle, David Easton définit la légitimité comme “La conviction qu’il est juste concevable d'accepter les autorités, de leurs obéir et de se soumettre aux prescriptions des régimes politiques”. C’est la raison pour laquelle la violence n’a pas sa place dans une société telle que la nôtre. Les actions de l'État se veulent légitime car ceux qui en décident et le mettent en œuvre sont présumés agir dans le cadre des règles juridique en vigueur. Cad qu’ils sont habilités à en avoir la compétence au sens légal. C’est dans ce sens que max weber estime que l’autorité constituée est celle qui exerce dans un cadre formelle de règles générales et impersonnelles hiérarchisées permettant d’attribuer des compétences et des règles à des organes qu’elles établissent. Pour les États modernes, ce cadre est la constitution. La notion wébérienne constitué renvoi en réalité au concept général de l'état de droit. a. Approche philosophique L’approche philosophique assigne au pouvoir un but ou une fonction. Pour les philosophes, le commandement qui constitue l’essence même du pouvoir est fondé sur l’obéissance. Bertrand de Jouvenel distingue dans le pouvoir trois éléments : - La force - La légitimité - La bienfaisance b. Approche sociologique : Pour les sociologues, le pouvoir est une réalité sociologique primaire, cad que le pouvoir ne s’exerce que dans une société humaine, parce que le pouvoir est un phénomène sociétal, parce qu’il est né et s’exerce dans la société. C’est dans ce sens que Bertrand de Jouvenel dit « nous trouvons le pouvoir en naissant à la vie sociale comme nous trouvons le père en naissant à la vie physique ». En résumé, pour les sociologues, l’existence d’un groupe humain rend nécessaire le phénomène du pouvoir. C’est la raison pour laquelle le doyen Maurice Hauriou le confirme en disant que « le pouvoir suppose qu’il y a un groupe humain à gouverner, petit ou grand peu importe ». Pour les sociologue, le pouvoir peut jouer un rôle pacificateur lorsque les rapports entre les membres de la société sont conflictuels. Dans cette optique, Thomas Hobbs trouve dans la nature humaine trois causes principales de querelles : - La rivalité - La méfiance - La fierté En conclusion, de tout temps ou encore d’une manière générale le pouvoir demeure un phénomène universel, il n’y a pas de société sans pouvoir, le pouvoir est inhérent à la société humaine, c’est ainsi que Robert Dahl à soutenue l’idée selon laquelle « le pouvoir d’une personne A sur une personne B, c’est la capacité de A d’obtenir que B fasse quelque chose qu’il n’aurait pas fait sans l’intervention de A ». François Chazel, tout en reconnaissant l’importance de la définition du pouvoir de Robert Dahl, dénonce tout de même la réduction du concept de pouvoir au seul concept de cause. En effet, il estime que ce qui définit le pouvoir n’est pas seulement les résultats qu’il détermine. D’après l’auteur, il faut aussi ajouter la menace et la punition. Ainsi, écrit-il « le pouvoir ne se reconnait pas seulement au résultat qu’il détermine mais aussi aux modes d’action qui le sous-tend, c’est-à-dire l’éventualité d’un recours à des sanction ». Le concept du pouvoir s’apparente en réalité à l’autorité, au sens où la défini Bertrand de Jouvenel. En effet, pour cet auteur « j’appelle Autorité la faculté d’entrainer le consentement d’autrui, la faculté de faire faire des actions que, sans cette incitation, il n’aurait pas fait, et cela par la seule vertu de la légitimité, sans recours à la force ». Cicéron pense qu’on se soumet à l’autorité de pouvoir d’autrui pour plus de motif, on est conduit par la bienveillance qu’on nous témoigne par l’importance des bienfaits reçu. c. Approche politique et juridique : Pour des juristes et pour des politistes, le pouvoir à pour caractéristique essentielle le commandement et c’est dans ce sen que Raymond Carrer de Valberg, définit le pouvoir comme « la puissance de l’État est une, elle consiste d’une façon invariable dans le pouvoir qu’à l’état de vouloir par ses organes spéciaux pour le compte de la collectivité et d’imposer sa volonté aux individus ». C’est en ce sens que Georges Burdeau l’idée selon laquelle « le pouvoir est une force au service d’une idée. C’est une force né de la conscience sociale destiné à conduire le groupe dans la recherche du bien commun et capable le cas échéant d’imposer aux membres l’attitude quelle commande ». Ce bien commun que procure le pouvoir peut s’expliquer de la manière suivante : nous avons des droits, appelé droit subjectif, mais nous avons aussi des devoirs. En d’autres termes, le pouvoir doit respecter et faire respecter les droits reconnus aux membres de la collectivité. C’est la raison pour laquelle en cas de violation de ces droits le juge peut prononcer la sanction, par exemple une condamnation. En ce sens, pour Léon Duguit « la puissance politique a pour but de réaliser le droit ; et elle est obligé par ce droit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer le bien commun l’État est fondé sur la force mais cette force est légitime que lorsqu’elle est conformément au droit ». Maurice Hauriou à proposer une définition qui tend à rependre aux mêmes préoccupations du juriste, il a souligné que « le pouvoir politique est une libre énergie qui grâce à sa supériorité assure l’entreprise du gouvernement d’un groupe humain par la création continuelle de l’ordre et du droit ». Pour Raymond Carrer de Malberg, « édicté la loi est un mode d’exercice de la puissance étatique, une fonction de pouvoir ». Max Webber à quant à lui soutenu que « le pouvoir peut obtenir l’obéissance des individus par des relations de dominations car les relations de coercition sont basées sur le force, la violence, la répression et la menace, en revanche, les relations de dominations se fondent elles sur l’acceptation par les gouvernés du pouvoir légitime du gouvernement » et l’auteur définit trois types de relations de domination : - Juridique - Traditionnelle - Charismatique En définitive, quant à la question de savoir ce qu’est un pouvoir ou un pouvoir politique, les réponses proposé par des juristes, des philosophes et des politistes sont diverses et variées. Il est difficile de proposer une définition unique de la notion de pouvoir. Si le pouvoir peut se réduire à la domination, à la puissance, au commandement ou à l’autorité, toutefois, tout pouvoir est relatif à une autre personne, cad que dans une relation de pouvoir une partie obtient de l’autre qu’elle obéisse, cad que les gouvernés doivent acceptés les décisions prises par le gouvernement. Il est vrai que dans des sociétés humaines où l’individu est défini comme un sujet libre le pouvoir ne peut être validé sans le consentement explicite de tous et de chacun, puisque l’autorité du pouvoir démocratique est fondée sur la reconnaissance du peuple. Cela veut dire qu’un pouvoir est reconnu s’il est considéré comme investit d’une autorité légitime. Le pouvoir peut être associé à l’image du prince, du gouvernant, du guerrier, du prêtre, … dans tous les cas le caractère du pouvoir et lié à celui de l’obéissance et le pouvoir se présente comme une institution, il est cette institution qui donna à une ensemble social son caractère de groupement politique, c’est la raison pour laquelle le concept de pouvoir politique est central pour les science politique mais aussi pour la sociologie politique. En effet, les rapports entre les membres d’une communauté sociale organisée connaissent une grande diversité de forme de pouvoir. Les sociétés modernes sont faites au-delà des individus quelle englobe d’une multitude de groupe : les familles, les associations, les entreprises, les groupements divers au seins desquels un pouvoir s’exerce. Au sein de ces groupes, une distinction nette apparait entre responsable et adhérents, dirigeants et dirigés, en définitive entre ce qui détiennent l’autorité et commande et ce qui accepte de suivre les directive des premiers. Mais outre ces pouvoirs, il y a un pouvoir qui se superpose c’est le pouvoir politique. Et c’est dans ce sens que Aristote souligne que « le pouvoir politique est d’une autre nature que le pouvoir du père sur ses enfants ou du maitre sur ses esclaves ». Selon la classification retenu par Maurice du verger, le pouvoir politique apparait comme un phénomène naturel, un phénomène de force et enfin un phénomène de croyance. C’est dans cette approche que ce situe la définition proposé par Max Webber selon laquelle « le pouvoir est une chance de faire triompher au sein d‘une relation sa propre volonté même contre des résistances peut importe sur quoi repose cette chance » Enfin, le pouvoir contemporain s’exprime à travers l’État qui est devenu le lieu par excellence de son exercice. Tout pouvoir politique constituer prend des décision et fixe des règles juridiques qui valent pour la société tout entière. Dans un État moderne, le pouvoir politique est exercé par des organes constitutionnels, cad le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. - Titre 2 : La jeunesse et les fonctions du pouvoir Avant d'étudier le concept de pouvoir politique, il est important de mettre l’accent particulier sur la genèse de la notion de pouvoir politique. De nombreux théoriciens notamment Thomas Hobbes, Rousseau, Weber, Locke, ont élaboré leurs visions sur les rapports entre les individus et le pouvoir politique qui constitue selon eux les fondements des démocraties pluralistes modernes. Ces auteurs ont opéré une distinction fondamentale entre l'état naturel (dont les rapports interhumains ne sont pas réglementés) et l'état social (dont les rapports sont réglementés et contrôlés par une autorité politique reconnue). Pour ces auteurs, un pouvoir politique institué est nécessairement le résultat d’un contrat volontaire entre les individus. Ce qui est appelé à exercer ce pouvoir délégué (établie en vertus d’une convention sociale et rationnelle) en l’obligation d’assurer la paix social, de concilier les divers intérêts au nom de l'intérêt commun. Le pouvoir politique incarné par l'État est tenu d’imposer le respect de règles juridiques à tous les membres de la société. C’est la raison pour laquelle la violation de ces règles juridiques est sanctionné soit sur le plan pénal, soit sur le plan civil. - La notion de pouvoir politique selon thomas Hobbes : Thomas Hobbes explique le phénomène du pouvoir politique à partir de l'anthropologie. En effet, il justifie la nécessité anthropologique du pouvoir politique supra individuel. En partant de sa vision sur la nature humaine, selon l’auteur, à l'état naturel, les individus auraient des relations d’agressivité et de conflits perpétuelles dû au fait qu’il serait animé uniquement par des instincts ou des pulsions égoïstes qui les poussent à satisfaire uniquement leurs besoin individuelles et leurs biens personnel. Dans ce cas, la conclusion c’est le désordre = guerre de tous contre tous. En l’absence d’une instance extérieure qui impose aux individus des règles à respecter dans leurs relations et qui fonctionne comme une forme de contrainte ou encore de limite aux pulsions naturelles de sorte que leurs actions ne portent ni préjudice, ni atteinte au droit naturel. Tout aussi légitime de l’autrui, le résultat en est un conflit généralisé. Face à cette situation chaotique, la solution préconisée par thomas Hobbes : pour dépasser cet état de belligérance qui fait que chaque humain est l'ennemi de chaque autre et qui caractérise la condition naturelle de l’homme la solution serait l’institution d’un contrat par lequel les individus puissent d’un commun accord de transférer certains de leurs droits et liberté a une autorité supra individuelle qui aura pour mission de gérer la sphère publique. Le terme de communauté civil a chez Hobbes, le sens d’une communauté organisée politiquement par l'État via un contrat originaire entre les individus. Ce qui les différencie de l'état naturel où les individus ne constituent pas un corps civil. Pour Thomas Hobbes, le pouvoir politique naît donc de la nécessité de concilier des conflits inhérents qui apparaissent entre les individus et les groupes sociaux. Pour l’auteur, c’est la seule voie pour imposer la paix social mais également la sécurité personnelle. La communauté civile est constituée à la suite du consentement des individus à céder une partie des droits dont ils disposent. Afin que leur autorité publique puisse garantir le respect du contrat initial par tous en arbitrant à la fois les tensions susceptibles de maîtres ou existante entre des intérêts divergent ce qui est une condition pour préserver la paix sociale. Ce pouvoir commun est l'état incarné par un seul homme, le souverain, ou par un rassemblement de personnes. Selon Thomas Hobbes, les individus se reconnaissent en ce pouvoir commun et ils obéissent car ce pouvoir est capable de les défendre contre les attaques des étrangers mais également contre le mal qu’ils pourraient se faire les uns des autres. La réalisation de ce transfert réciproque de droit cad du contrat politique originaire entre les individus reposantes selon thomas Hobbes plus qu’un simple consentement ou encore c’est une unité réel de tous dans une seule personne. Réalisé par une convention de toute personne avec une autre personne. Comme si chacun disait à l’autre : “j’autorise cette personne et je lui cède mon droit à diriger ma vie… “ Se libérer du contrat politique a comme conséquence l’institution du pouvoir politique fondée sur les lois naturelles mais également sur les lois civiles. Il pense que c’est grâce à ce pouvoir que celui qui représente l’État et tient le pouvoir souverain est en droit de demander obéissance et soumission en vertus de faite que le pouvoir représente les individus et que ces derniers reconnaissent la volonté dans les lois adopté par la communauté civil à laquelle ils ont transféré leurs pouvoirs. En résumé, la théorie de la contractualisation par laquelle l’État est vue comme le résultat d’une convention volontaire établi par les individus a aussi été développé par John Locke qui a insisté sur l'idée selon laquelle le pouvoir politique doit être limité par la loi afin de prévenir tout abus de la part des autorités publics par rapport aux libertés naturelles dont les individus doivent jouir. Ainsi pour John Locke, l’un des fondateurs de la doctrine libérale, l’existence de la société est conditionnée par l’institution de rapports politique basé sur des règles et des lois à respecter autant par le pouvoir ou par les citoyens. - Le pouvoir politique selon Jean Jacques Rousseau : Jean jacques rousseau a également essayé d’expliquer le phénomène du pouvoir politique. Il part aussi de l'état naturel comme Thomas Hobbes. En effet, selon l’auteur, à son état naturel l’homme est bon, authentique, orienté par l’instinct de survie mais également par la compassion pour ses semblables. Mais que la société, les conventions et les institutions auxquels il est obligé de se soumettre dans le cadre de la civilisation l'ont malheureusement transformé en un être faible et égoïste dirigé par le mal. En d’autres termes, Rousseau considérait que l'État politique institué à la suite de la conclusion du contrat social est resté toujours imparfait et que l'évolution sociale n’a guère réussi d'éliminer ces vices. En revanche, il apprécie tout de même l’apparition du pouvoir politique qui selon lui s’inscrit d'ailleurs dans la logique de l’histoire humaine. Malgré cette critique, jean Jacque rousseau définit le pouvoir politique en relation avec la volonté générale. Pour Rousseau, en considérant que les lois sont l’expression juridique de l’expression générale et que la volonté privé de l’individu citoyen n’est qu’une composante intrinsèque et indivisible de la volonté générale. En obéissant à ces lois, l'individu obéit à lui-même et participe à la souveraineté collective tout en gardant sa liberté en tant que citoyen. Pour Rousseau, le contrat social est le fondement de toute société civile. Cad d’une communauté humaine. Pour conclure, il convient de préciser que les théoriciens du contrat social ont placé la source du pouvoir politique dont la volonté des individus considérés comme étant libres et égaux par leurs nature. C'est pourquoi les individus consentent à reconnaître et à respecter cette autorité publique. De cette façon, ils obtiennent le titre de citoyen. En obéissant seulement aux lois civiles et non pas un souverain capricieux. Car ces lois expriment leurs volontés puisqu’elles sont adoptées par les représentants du peuple élus lors de procédures démocratiques et libres. C’est ainsi que les institutions politiques sont investies à partir de ces contrats, de ces constitutions, d’un certain nombre de prérogatives, de décisions et de contrôle sur l’espace publique. En résumé, la constitution notamment celle de 58 organise la répartition des pouvoirs entre les différents organes politiques mais également elle organise la vie politique de la nation française. Pour de nombreux penseurs politiques, la source du pouvoir politique n ‘est plus le roi mais l’individu autonome avec ces libertés de droits naturels que toute organisation politique doit protéger et préserver. - Le pouvoir politique selon Max Weber : Expliquant le phénomène de pouvoir politique Weber a d’abord analysé les structures de la société mais aussi l’action humaine, les facteurs qui la conditionnent, les formes de légitimation, le rôle des idées dans l’évolution sociale. Dans un second temps l’auteur définit le pouvoir comme : « la chance de faire triompher à l’intérieur d’une relation sociale sa propre volonté même en dépit d’une résistance manifeste ». S’agissant du pouvoir politique Weber dans sa définition du politique procède d’une manière classique en partant du général vers la différence spécifique. C’est ainsi qu’il commence par définir la politique dans un sens extensif et général tout en soulignant qu’il s’agit d’une notion extrêmement large qui englobe n’importe quelle activité de conduite autonome. Dans ce sens on peut faire référence à une politique scolaire et bancaire ou encore à une politique menée par une organisation syndicale. Il estime que dans un sens large, la politique et une relation asymétrique de pouvoir sont connues à toutes les organisations humaines y compris de société primitive Il souligne aussi que les sté humaines ne peuvent fonctionner sans activité de coordination, sans l’existence d’une autorité supra individuelle pour assurer l’ordre et exercer le contrôle. Mais dans un sens restreint Weber pense que le trait générique des rapports de pouvoir dans le domaine social est dominé par la symétrie intrinsèque entre les groupes qui décident et commandent d’une part, et les groupes qui obéissent aux décisions autre part. C’est pour cela qu’il a soutenu l’idée que faire de la politique signifie faire de son mieux pour participer au pouvoir ou faire de son mieux pour influencer la division des pouvoirs soit entre l’état soit dans le cadre d’un seul état entre les groupes de personnes qu’il englobe. La politique apparaît alors comme étant une institution que l’on retrouve dans toutes les formes de sté humaines. C’est sans doute ce qui incitait Weber à écrire en ce sens : « le pouvoir se sépare peu à peu du complexe des relations sociales et s’incarne dans des manifestations historiques variables qui peinent progressivement la forme de l’état ce dernier devenant ainsi une structure de pouvoir et de domination autonome dans une société donnée ». Pour réaliser ses fonctions d’organisation, de contrôle et d’administration, le système politique de la société légifère, élabore des normes, prend des décisions au niveau sociétal, organise les services publiques, sanctionne, garantit l’application et le respect des lois - Le pouvoir politique selon John Locke : Pour expliquer le phénomène du pouvoir politique il part de l’idée selon laquelle dans une société politique il faut distinguer le pouvoir de l’état. Le philosophe a cherché d’abord à asseoir la légitimité du pouvoir politique sur le consentement populaire. Selon lui un pouvoir politique quelconque n’est légitime que s’il a un soutien populaire c’est pourquoi il a fait de la limitation du pouvoir son maître mot. Mais il ne renie pas certains principes du contrat social comme mode d’accès des individus à la société politique. Il reprend donc là notion du contrat social qui constitue le fonds commun des théories politiques de santons. Il a cependant une conception originale du contractualisme politique tant sur la manière dont il appréhende le pouvoir dans l’état de nature que par celle dont il présente et justifie l’accession des hommes à la société politique. Il se réfère au pouvoir dès la condition naturelle de l’homme cad à l’état de nature c’est pour cela qu’il relie étroitement à l’exercice de la liberté par les individus qui sont parfaitement libres d’ordonner leurs actions de disposer de leurs biens et de leur personne comme ils l’entendent mais dans les limites du droit naturel c’est à dire sans demander l’autorisation d’aucun autre homme mais dépendre de sa volonté. Selon Locke : « dieu a formé un homme dès sa naissance les moyens de satisfaire aux nécessités de la vie ». Par conséquent, Locke estime que les individus disposent d'une totale liberté pour décider de leurs actions càd ils sont libres d’organiser leur vie quotidienne mais l’état de nature tel qu’il est décrit par Locke est loin de l’état d’anarchie décrit par HOBBES dans le léviathan. C’est un état de paix, de bienveillance réciproque, d’assistance et de protection naturelle Et selon lui l’homme vit sous l’empire d’une loi naturelle qui est celle de dieu et de la raison chez Locke les notions de pouvoir, de liberté et de droits se rejoignent. Il estime que les 3 notions sont étroitement dépendantes, on ne peut pas parler du pouvoir sans faire référence à la liberté et on ne peut pas faire référence à la liberté sans parler du droit. Et il estime que dès sa naissance l’homme est muni d’un titre à la liberté parfaite et est en pleine jouissance de tous les droits et privilèges de la loi de nature examen Locke estime aussi que l’homme bénéficie non seulement du pouvoir de conserver et de défendre sa personne mais aussi du pouvoir de juger et punir les autres magistrats. En réalité, Locke soutient que le pouvoir dans l’état de nature est avant tout un pouvoir de liberté de l’individu conforme à la raison incluse dans la loi de nature Le pouvoir individuel selon Locke s’entend toujours dans les limites du droit naturel car l’homme ne peut détruire sa propre personne L’état de nature chez Locke n’est pourtant pas dépourvu d’institutions bien qu’elles ne soient pas encore politiques. → exemple : la famille est présente avec les liens entre hommes et femmes, les parents et les enfants. Il y a également des maîtres et des serviteurs. Néanmoins les hommes restent libres et égaux dès lors que la loi de nature est d’abord « une loi d’égalité » = qui exclut les privilèges. À propos de l’instauration de la sté politique, selon Locke, l’état de nature est remis en cause dès le moment où un certain nombre d’hommes s’unissent et renoncent individuellement à leur pouvoir d’exécuter la loi naturelle au profit de la collectivité. Il estime qu’un corps politique résultant du consentement d’homme libre se met alors en place. Il emploie souvent les termes de communauté, société politique ou civile pour désigner ce corps, c’est pour cela qu’il a toujours soutenu l’idée selon laquelle il y a inévitablement une convention conclue par les hommes au terme de laquelle les parties moindre et s’unir en une même communauté de manière à vivre ensemble dans le confort, la sécurité et la paix Locke cite brièvement quelques exemples où une telle convention a eu ou a pu avoir lieu → exemple : Rome et Venise, sont nées de l’association de plusieurs hommes libres et indépendants les uns des autres. Locke privilégie également les expressions de pacte ou d’accord au détriment de celles de contrat alors il fait souvent référence à une convention unique qui permet l’établissement et le fonctionnement de la société politique. Pour Locke toutes les sté politiques ont eu pour point de départ l’association volontaire et l’accord mutuel d’hommes qui choisissent librement leur chef examen. En effet, la formation du corps politique unique suppose la volonté unanime des hommes. Il estime que l’adhésion unanime au pacte social originaire implique l’acceptation de la règle majoritaire pour le fonctionnement de la sté instituée par ce biais un certain nombre de citoyens sont alors investies d'une mission de confiance qui permet d’assurer l’obéissance et l’application de la volonté unique. Mais tout de même il condamne le magistrat qui gouverne selon sa volonté et non selon la loi Et enfin, il estime que les gouvernants doivent toujours rester responsables examen devant le peuple de la mission qui leur a été confiée par la communauté car ils sont liés par elle le mandat dont ils bénéficient continue à la limitation du pouvoir arbitraire. thème 5 : le pouvoIr et l’état : Il existe entre l'État et le pouvoir des relations étroites. Pour la majorité des auteurs, il ne fait aucun doute de l’existence des liens étroits entre le pouvoir et l'État. C’est dans ce sens que Thomas Fleiner-Gerster définit l'État comme “une entité constituée par un peuple et un territoire au sein de laquelle le pouvoir politique s’exerce de façon rationnelle et organisée sous forme de souveraineté à l’intérieur et d’indépendance à l’extérieur.” Cette définition reprend les 3 critères retenus pour qu’une organisation politique puisse être considérée comme étant un état. La population forme le cadre démographique sur lequel cas s’exerce le pouvoir étatique. L'État contemporain reste tout de membre le cadre institutionnel d’organisation du pouvoir dans la société contemporaine. Même s’il cohabite avec d’autres formes d’organisation politique qui peuvent concurrencer son rôle central. Juridiquement, c’est à l'État qui est à la fois compositeur et l'opérateur principal du pouvoir dans le monde contemporain, de prendre des décisions afin de permettre l’organisation de la vie politique. L’état contemporain se présente comme une institution c’est à dire comme une personne morale détentrice du pouvoir politique c’est pourquoi la liaison entre état et pouvoir est double. Paragraphe 1 : Les pouvoirs de l’état : Les sources du pouvoir sont multiples. Par exemple, le fait de posséder des biens de valeur permet d’agir sur les autres. Parmi tous les pouvoirs que l’on peut rencontrer dans la société humaine, le pouvoir de l'État tient une place particulière. C'est ainsi que max weber écrit “l’état est le groupe politique qui revendique avec succès le monopole de la contrainte physique légitime « la réflexion de la notion du pouvoir est ancienne ». Les sociologues, les politistes et les juristes sont anonymes selon laquelle l'État est une forme d’organisation politique. - L’État comme forme d’organisation politique : L'État se présente comme une sorte de super pouvoir. Qui englobe et contient tous les pouvoirs. En effet, tous les pouvoirs sont exercés au sein de l’État et non en dehors. Car il incarne l’unité de la société française, l’état est aussi le fondement de cette société et de toute autorité. C’est la raison pour laquelle certain auteurs pensent que l'état est investi d’une autorité investi, l’État est la source de pouvoir. L'État est aussi une entité abstraite. La puissance de l'État s’exprime d'abord par la norme juridique. En effet l'état de pouvoir édicter des normes et des règles juridique que les citoyens doivent respecter sous peine de sanction. Les citoyens doivent respecter les lois adoptées par le parlement. En cas de violation de ces lois, ils peuvent être sanctionnés par les juges. - L'état comme pouvoir politique : L'État incarne et permet de protéger les citoyens contre toutes les formes de violence et de menaces, qu'elles viennent de l'extérieur ou de l'intérieur. C’est la fonction première de l'état cad assurer la sécurité de chacun. Aujourd’hui l'état moderne, car il se doit d'être à la fois pourvoyeur de certitude mais également réducteur d’incertitude. C’est la raison pour laquelle un État doit être fort. L’évolution du monde contemporain se caractérise par l’émergence de nouvelles menaces, terrorisme, épidémies, crises, catastrophes naturels. C’est à l'État de protéger le territoire, les institutions et les citoyens en cas d'agression extérieure. Max weber “l’État détient le monopole de la violence légitime” Le pouvoir détenu par l'État joue un rôle fondamental. Il permet aussi de maintenir la cohésion sociale. Dans un régime démocratique, le pouvoir de l'État c’est le pouvoir organisé par le droit positif. L’efficacité du droit positif. L’État est aussi traditionnellement le détenteur d'un certain nombre de pouvoir dit régalien : maintien de l’ordre public, administration de la justice, organisation de la défense. S’agissant de la France, depuis 1945, l'État s’est vu confier un nombre important de missions. En effet, les évolutions de la société française ainsi que celles de l’ordre international ont profondément modifié le rôle du pouvoir central dans l’ensemble des États. Dans la tradition française, l'État est aussi le garant des valeurs communes, la solidarité nationale, la fraternité, l'égalité entre citoyen. L'État français est le gardien des valeurs républicaines. Il est aussi l’arbitre suprême des conflits d'intérêts. Pour jacques Chevallier, “l'état paraît comme le gardien et le garant de la puérilité de l’ensemble des transitions autour desquels chacun peut se reconnaître et s’identifier.” L'État au sens moderne est une autorité souveraine qui s’exerce sur l’ensemble d’un peuple et d’un territoire déterminé. Cette forme d’organisation humaine est née à partir du Moyen-Âge. A partir du 16e siècle, les guerres de religion vont changer la nature du conflit en politique et donner à l'État son premier grand rôle, celui qui vise à assurer l’unité de l’organisation politique. C’est ainsi que l'État a toujours été considéré comme une puissance absolue. En France, la question du pouvoir de l’État semble être régler de manière définitive. En effet sur le plan juridique les détenteurs du pouvoir politique ne sont en réalité que des délégataire de la souveraineté qui appartient à la nation. C’est même le sens de l’article 3 de la constitution de 58. Sur le plan politique, avec la reconnaissance du suffrage universel le régime politique français est qualifié de démocratique. Dans la conception de la démocratie libérale, le pouvoir est fait pour servir l’homme. Il est créé pour servir l’homme. Le pouvoir de l'État est au service des citoyens, il a pour but de servir la population. Si ce pouvoir est au service des citoyens, il sert aussi à assurer l’ordre au sein de la communauté. Une société dite civil et organisée comme la société française ne peut vivre dans le désordre. Le pouvoir de l'État sert aussi à réprimer les infractions de toute nature par l'intermédiaire de son appareil répressif : la police, la justice et l’art. Le pouvoir de l'État tel qu’il est exercé par ces gouvernants n'est en réalité pas un pouvoir absolu, il y a des limites. Les régimes politiques qui pratiquent l'alternance admettent sans difficulté l'existence d’un contre-pouvoir permanent. Il existe donc des limites a tout pouvoir politique même s’il est exercé au nom de l’État. La limitation des pouvoirs se matérialise généralement par l’obligation qui est faite au pouvoir politique cad à l'exécutif, le gouvernement de se soumettre à un corps supérieur garantissant aussi le respect des droits et libertés fondamentaux mais également la garantie des procédures. L'avènement de la Ve république a été marquée par le renforcement du pouvoir de l'État voulu par de Gaulle. En effet, le trait essentiel de la constitution de 58 réside dans le rétablissement de l'État au rond des forces animatrices de la vie politique française. Ce qui distingue la constitution de 58 des précédentes est le fait qu’elle conçoit le pouvoir de l'État non pas comme l’instrument d’un nom mais comme le pouvoir de la nation tout entière. Dès lors, il appartient à l'État d’incarner ce pouvoir. La constitution de 58 a restauré le pouvoir de l'État français. C’est aussi un pouvoir démocratique qui possède le suffrage universel et c'est grâce à ce pouvoir que le gouvernement peut diriger et mettre en œuvre son projet de société. Pour max weber “l'état est une entreprise politique de caractère institutionnel dans la direction administrative revendique avec succès dans l’application des règlements monopoles de la contrainte physique et légitime”. Cette définition ne prend pas en considération les différentes missions susceptibles d'être insignifiées à l'État. L'État n’est pas une forme de pouvoir naturelle qui aurait existé au sein de n'importe quelle société humaine. Il apparaît dans un processus historique. L’État n’est qu’un mode parmi d'autres types de pouvoirs politiques. C’est une forme particulière. Mais un pouvoir politique doit être légitime lorsqu’il repose sur le consentement des citoyens. Ce consentement trouve sa source principale dans les conditions de désignation du titulaire du pouvoir politique. Détenteur du pouvoir institutionnel, l'État exerce un pouvoir au milieu d'importantes communautés humaines vivant sur un territoire bien défini mais également délimité juridiquement. Le pouvoir détenu par l'État trouve son fondement dans les institutions (l’Assemblée nationale, gouvernement, etc…) mais également dans les textes juridiques. Ce pouvoir organise la société, la sécurise, garantit la cohésion sociale. Mais les buts du pouvoir de l’État ont considérablement évolué par exemple établir des règles de bonne conduite arbitre, juger, sanctionner. De nombreux auteurs soutiennent l'idée selon laquelle l'État est le pouvoir par excellence dans la mesure où il a pour mission de garantir la durée et de pérenniser le pouvoir politique. Dans la société moderne, L’État représente inévitablement le mode de pouvoir le plus élaboré, le plus répandu, perfectionné, complexe. Dans un État moderne, c’est le taux de la constitution qui fonde le pouvoir politique. La constitution est de ce point de vue au centre de la vie politique. Le pouvoir d’un État moderne est inscrit non seulement dans la constitution mais aussi dans d’autres documents qui fondent le droit positif. La constitution étant le document juridique le plus important. C’est la raison pour laquelle il doit s’adapter progressivement par rapport à l'évolution de la société. C’est pourquoi toute procédure de révision est également prévue dans toute constitution. L’État aujourd’hui est considéré comme la forme normale d’organisation de la société politique mais le pouvoir politique est exercé au nom de l’État. L'État a aussi le pouvoir de fixer les règles de comportements et d’en imposer le respect. L'idée de l'État est visée à celle du droit. L'État définit un certain nombre de règles de la vie en société. L’État devient aussi le sens de la réflexion politique. Il est vrai que toute réflexion politique tourne autour de l'État. L’État est le pouvoir par excellence. Il est le seul capable de trouver des solutions ou difficultés rencontrées par la solution. Parler du pouvoir c’est parler de la puissance unique. Cad de l’autorité détentrice du pouvoir politique de l'État. - L’État garant de l’intérêt général : La notion d'intérêt général est une notion large, vaste. La notion d'intérêt général a donné lieu à des divergences entres auteurs car il est difficile de la définir. L'État a pour mission de garantir l'intérêt général. Ex : le pouvoir étatique est destiné à défendre la nation, le bien commun, le bien public. En d’autres termes, le pouvoir de l'État assure la survie de la cité en protégeant les individus de la guerre de tous contre tous. Pour Aristote, “l'État est un promoteur du bien commun.”Pour d’autres auteurs, l'État est un facteur indispensable d’organisation de l’espace public. L'État est le véritable représentant de l'intérêt général. Paragraphe 2 : Les pouvoirs et l’État : Dans une société humaine, l'État n’est pas le seul détenteur du pouvoir, il est parfois concurrencé par d'autres types de pouvoirs. - Les différentes formes de pouvoirs : Toute société humaine produit des phénomènes de pouvoir. Cad que toute société humaines sont marqués par des phénomènes de pouvoirs plus complexes. Dès lors que les êtres humains se trouvent en rapport cad décident de vivre ensemble, il y a nécessairement des liens de pouvoirs qui se crée. Les enfants peuvent créer entre eux des rapports de pouvoir. Le pouvoir est donc partout, qu’il s’agisse de la famille ou des entreprises. Le pouvoir peut être celui d’individus qui en raison de leur qualités, situation sociale ou leurs fonctions exercent sur d'autres, une influence. Le pouvoir peut être aussi celui des couples humains ou encore des institutions. Le fait qu’il soit partout, est parfois source de conflits. - Les effets des pouvoirs sur l’État : Historiquement, le pouvoir de l'État s’est constitué contre d'autres pouvoirs. Il existe aujourd’hui plusieurs contres pouvoirs dont les États occidentaux. Par définition l’existence de contre-pouvoir implique une limitation du pouvoir de l'État. Cette limitation est une garantie pour les citoyens. On parle de contre-pouvoir dans la mesure où le pouvoir contre lequel on s’oppose est le pouvoir politique. On peut aussi définir les contres pouvoirs comme les centres de décision de contrôle, d'intérêt ou d’influence qui par leur seule existence ou par leurs actions quel que soit l’objectif poursuivi ont pour effet de limiter les puissances de l’appareil dirigeant de l'État. Ces contres pouvoirs jouent un rôle important dans une démocratie. Ils sont aussi une garantie contre le risque d’un état totalitaire. Tous ces pouvoirs, par leurs actions, leurs réactions et leurs interventions, peuvent infléchir la collectivité du gouvernement. Le pouvoir de l'État peut être contesté par d’autres formes de pouvoir. On peut distinguer 3 catégories principales de contre-pouvoirs : - Le contre-pouvoir institutionnel : assemblées parlementaires, juridictions suprêmes. L'assemblée parlementaire peut également être considérée comme des organes du pouvoir politique et dans une certaine mesure comme des contre-pouvoirs. Ex : dans les systèmes fédéraux, les collectivités composantes jouent également le rôle de contre-pouvoir - Contre- pouvoir politique : parties politiques qui sont dans l’opposition. Pour pouvoir jouer le rôle de contre-pouvoir, ces partis politiques doivent avoir des moyens juridiques pour pouvoir contester, critiquer la politique du gouvernement. Ex : la motion de censure est une véritable arme à la disposition de l’opposition. Elle permet en cas de crise à l'opposition de renverser la majorité. - Contre-pouvoirs sociaux (QCM) : recouvre les forces économiques et sociales. Ex : organisations syndicales, associations, églises. Dans les régimes qualifiés comme totalitaires, ces forces peuvent jouer le rôle de contre-pouvoir. Il y a un lien entre l'État et la notion du pouvoir : l'État est détenteur d’un véritable pouvoir qui est exercé par les hommes politiques. C’est la raison pour laquelle il est qualifié de pouvoir politique. L’État constitue un rapport de domination des hommes par les hommes. A la différence des autres formes de domination pouvant exister dans une société humaine. La domination politique repose sur l’existence d’une spécificité irréductible du politique qui se traduit par sa territorialité, sa continuité dont l'espace est tiré du 6 temps. La frontière entre le pouvoir et la domination est limitée par le concept de légitimité. La domination signifie la contrainte, la violence, la force physique. Tandis que le pouvoir politique est exercé avec le consentement des citoyens. Plus précisément, le pouvoir politique repose sur la confiance, c’est ainsi qu’il obtient la qualification du pouvoir légitime. Il est vrai que le pouvoir politique exprime le consensus entre les gouvernants et les gouvernés. Mais afin de préserver sa légitimité dans l'État de droit, le pouvoir politique ne doit pas abuser des prérogatives dont il a été investi. Cad que ses actions doivent s’inscrire dans les limites de ces compétences et qu’elles ont été fixées par les normes mais également par les procédures juridiques. L'État a aussi pour mission de défendre le bien commun. Aristote dit que le bien commun est la cause finale. Le bien commun est donc ce vers quoi tend par nature ou société. thème 6 : InfluenCe des IdéologIes polItIque sur la vIe : Est-ce qu’on peut considérer le nationalisme comme une troisième idéologie au même titre que le socialisme et le libéralisme ? I- la sIgnIfICatIon de la notIon d’IdéologIe : Le terme idéologie à était créer à la fin du 18 ème siècle par Antoine Destutt de Tracy penseur et homme politique français avec le sens de science des idées, il est vrai que la vie politique française comme la vie politique américaine est faite d’affrontements entre grandes tendances (démocrate/républicains) qui se dispute les suffrages des électeurs et son en compétition permanente pour l’exercice du pouvoir politique. Pour les sciences sociales, l’idéologie est par définition, une production humaine qui obéit à des enjeux, des logiques mais également à des processus. Quels rapports entre les idéologies et les parties politique ? Il est vrai que les partis politiques ont tendance à justifier leurs actions dans le cadre d’une idéologie, qu’il s’agisse du socialisme, du libéralisme, du communisme, du nationalisme. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’écologie peut également être considérée comme une idéologie. Il est vrai que les idées écologiques occupent aujourd’hui une place essentiel dans la vie politique française, allemande et italienne. Mais est-ce pour autant une idéologie ? Les régimes politiques totalitaires appuient également leurs actions en l’intégrant au sein d’une idéologie dite officielle. EX : la chine et la Corée du nord le font pour assurer la crédibilité de l’état, guidée les membres de l’administration qui organise l’action de l’État. II- qu’est-Ce qu’un IdéologIe ? A l’origine, le mot idéologie désignait une science, ayant pour objet l’étude des idées. Cette définition est aujourd’hui dépassée. Par exemple, pour Karl Marx, la notion d’idéologie à un sens clair, ce n’est plus une science des idées, mais « un ensemble de théorie et de valeurs produites par les sujet sociaux et qui sont le reflet de leurs situations matérielles ». Il considère l’idéologie comme un outil au service de la classe dominante. Il ajoute que l’idéologie va de pair avec l’idéologie dominante et a pour fonction de rendre légitime l’organisation de la société, la répartition des richesses, le fonctionnement des pouvoirs, … La classe dominante doit produire une idéologie qui vise à occulter l’exploitation mais aussi à justifier les rapports entre les différentes classes. Quant à la définition de la notion d'idéologie, il y un auteur qui a proposé une autre définition : Jean William Lapierre. Selon cet auteur : “l'idéologie est un ensemble de représentations collectives par lequel s’affirme une hiérarchie de valeur.” En résume, les auteurs s’accordent sur l’idée de représentation collective qui constitue une idéologie. Mais il existe plusieurs idéologies, les partis politiques sont des lieux de production idéologique. Une idéologie d’un parti peut être plus ou moins structurée. En effet, chaque parti politique élabore sa propre idéologie qui sera ensuite enseigné aux militants. En France, certains partis politiques de gauche sont très attachés à leurs idéologies, c’est le cas de la France insoumise. Généralement, les militants adhèrent une idéologie déjà constitué. Les idéologies jouent une rôle fondamentales dans l’univers politique même si les partis politique de droite sont so

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