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2022

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military tactics military strategy land warfare army doctrine

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TITRE IV - LE CONCEPT COMMUN DE COMBAT TERRESTRE 2022 Organisme responsable : CELLULE TACTIQUE - ENSOA Tous droits réservés DRHAT © 2022 AVANT PROPOS Ce titre rempla...

TITRE IV - LE CONCEPT COMMUN DE COMBAT TERRESTRE 2022 Organisme responsable : CELLULE TACTIQUE - ENSOA Tous droits réservés DRHAT © 2022 AVANT PROPOS Ce titre remplace le titre qui portait sur le concept PROTERRE (édition 2020). Il fait désormais référence au concept commun de combat terrestre qui connaîtra encore des mises à jours jusqu'à la prochaine diffusion du TTA 150 en juillet 2024. La présente section a pour but de rassembler à l'intention du personnel non officier (sous contrat, de carrière et de réserve), et notamment pour les candidats aux divers certificats militaires, les données de base indispensables à l'appropriation progressive de la tactique générale, afin de leur faire acquérir les principes et schémas fondamentaux pour mener de façon autonome les actions de combats requises pour tout type de situation, quels que soient leur arme, leur service ou leur spécialité de formation, dans le cadre d'un engagement opérationnel. Il ne donne pas de solutions types face aux situations que peut rencontrer le chef au combat. Il décrit des schémas et des procédés qui, par une adaptation intelligente, permettront au chef de groupe ou de section, de faire face aux situations tactiques les plus variées dans les meilleures conditions. C'est dans cette adaptation que s'épanouiront les qualités que doit posséder au plus haut degré un chef INTELLIGENCE DE SITUATION, ESPRIT D'INITIATIVE, SENS DU TERRAIN et de l'AUTONOMIE, SENS DE L'OBSERVATION et CAPACITÉ DE DISCERNEMENT en ayant en permanence le souci du renseignement et de la sauvegarde (sécurité et sûreté) de ses hommes. Ces qualités, qui ne sont pas forcément innées, s'acquièrent par l'instruction, se perfectionnent dans et par l'entraînement, et s'enrichissent de l'expérience, en s'appuyant sur des principes généraux éprouvés. L'entraînement au niveau du groupe et de la section, permettra au chef, dans des situations de combat d'extrême intensité, d'exprimer rapidement et instinctivement, des ordres et des commandements réduits à leur plus simple expression, efficaces et compréhensibles de tous. Les données de base exposées dans ce titre regroupent les connaissances tactiques théoriques correspondant aux Missions Communes Terrestres qui marquent le retour d'un degré élevé d'exigence pour les chefs comme pour les combattants. Ces missions découlent du Concept Commun de Combat Terrestre (C3T) qui remplace le concept PROTERRE élaboré en 2002. Il répond à l'impératif de prendre en compte les évolutions du contexte opérationnel pour rehausser et durcir le socle de la culture et des capacités opérationnelles communes à toute l'armée de Terre. Elles constituent un document de référence pour les candidats aux épreuves générales du Brevet Supérieur de Technicien de l'Armée de Terre (BSTAT) et les instructeurs. Quoiqu'indispensable, leur étude ne saurait toutefois suffire à la préparation aux épreuves tactiques des divers certificats militaires. Seule la mise en œuvre d'une réflexion, conformément à la Méthode de Raisonnement Tactique (MRT) et la Méthode d'Élaboration d'une Décision Opérationnelle Adaptée (MEDOA), confrontant les données de la mission, du terrain et de l'ennemi, permet d'adapter les connaissances acquises à des situations toujours différentes et mouvantes. Pour ce faire, l'instruction tactique pratique sur le terrain, avec troupe de manœuvre et opposition « intelligente », demeure indispensable. DONNÉES ESSENTIELLES Le durcissement des forces terrestres pour faire face aux chocs les plus rudes jusqu'à l'affrontement majeur (exemple Ukrainien) a conduit le concept PROTERRE à évoluer pour devenir le concept commun de combat terrestre (C3T [*]). 2 Ainsi, le C3T a pour but de développer la capacité de toute unité à mener un combat à pied, d'intensité pouvant être temporairement et localement élevée, mais d'ampleur limitée tant dans la durée de la confrontation avec l'ennemi que dans la complexité de la manœuvre requise. Sur décision du commandement des forces terrestres, ces unités de combat terrestre (UCT [*]) agissent soit sur le territoire national, soit dans le cadre de missions de courte durée à l'outre- mer et l'étranger, ou encore en opérations extérieures. Les UCT s'engagent avant tout dans un combat à pied et sont limitées dans l'intégration de renforcements et d'appuis. Elles ne sont pas adaptées pour l'affrontement face à un ennemi lourdement blindé et renforcé par des appuis spécialisés. L'appellation UCT est un terme générique désignant une entité engagée selon les critères décrits par le concept commun de combat terrestre. Sa structure sera principalement ternaire. La compagnie de combat terrestre (CCT [*]) est composée d'une section de commandement et d'au moins trois sections de combat terrestre (SCT [*]) afin de permettre la manœuvre. La SCT est elle-même constituée d'au moins trois groupes de combat terrestre (GCT) et d'une équipe de commandement. Le groupe de combat terrestre (GCT [*]) est lui composé d'un chef de groupe, de deux trinômes et d'un pilote. Les structures des CCT et des SCT peuvent s'adapter lorsque les effectifs requis ne sont pas disponibles, lorsque le contexte permet de restreindre l'éventail des missions ou de limiter les effectifs nécessaires, ou encore lorsque les fonctions opérationnelles possèdent des compétences métiers spécifiques. L'UCT doit disposer d'une autonomie logistique de 72 heures et être en mesure de mettre en œuvre de l'armement collectif selon le cadre d'emploi. Le déploiement de SCORPION au sein des forces terrestres conduit à garantir progressivement une interopérabilité des PC de niveau 5, a minima. Dorénavant, les missions communes de l'armée de Terre (MICAT [*]) sont remplacées par les missions de combat terrestre (MCT [*]), au nombre de 17. Dans le cadre de la préparation opérationnelle, il a été défini une mission principale CONTRÔLER, et trois missions tutrices de niveau 5, RECONNAÎTRE - S'EMPARER DE - DÉFENDRE. Les missions de combat terrestre sont catégorisées selon leur nature offensive, défensive, de sûreté ou commune. Réf : Le C3T - RFT 3.2.18 édité le 21 septembre 2021 signé par le CEMAT. 3 SOMMAIRE I - CADRE D 'EMPLOI 6 1. PRINCIPES GÉNÉRAUX................................................................................................. 7 2. STRUCTURES ET MOYENS........................................................................................... 8 II - LE COMBATTANT DÉBARQUÉ 12 1. GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBATTANT DÉBARQUÉ.............................................. 13 2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ............................. 15 3. LES ACTES RÉFLEXES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ....................................... 21 III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE 29 1. GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE...................................................... 30 2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUIPE.............................................................. 32 3. LES MISSIONS DE L'ÉQUIPE....................................................................................... 46 IV - LE COMBAT DU GROUPE DÉBARQUÉ 65 1. GÉNÉRALITÉS............................................................................................................... 66 2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU GROUPE............................................................... 71 3. LES MISSIONS DU GROUPE TERRESTRE................................................................ 84 4. LES PROCÉDÉS DE COMBAT DU GROUPE............................................................ 104 V - LE COMBAT DE LA SECTION DÉBARQUÉE 121 1. LES STRUCTURES DE LA SECTION DE COMBAT TERRESTRE......................... 123 2. LES MISSIONS OFFENSIVES..................................................................................... 127 3. LES MISSIONS DÉFENSIVES.................................................................................... 133 4. LES MISSIONS DE SÛRETÉ....................................................................................... 139 5. LES PROCÉDÉS D'EXÉCUTION................................................................................ 148 VI - LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS 161 1. LE TERRITOIRE NATIONAL...................................................................................... 162 2. RÈGLES DE COMPORTEMENT FACE AUX ENGINS EXPLOSIFS....................... 167 3. L'APPUI ALAT.............................................................................................................. 171 4. L'APPUI FEU DE L'ARTILLERIE................................................................................ 177 4 ANNEXE A - L'OI DU CHEF DE GROUPE TERRESTRE - SMEPP 181 ANNEXE B - LE PROCESSUS D'ÉLABORATION DES ORDRES 183 ANNEXE C - CADRES D'ORDRES DU CHEF DE SECTION 186 ANNEXE D - MESSAGERIE PATROUILLE 199 ANNEXE E - DEMANDE D'ÉVACUATION SANITAIRE 200 ANNEXE F - LES MISSIONS DE COMBAT TERRESTRE 201 ANNEXE G - L'ARMEMENT DU COMBATTANT TERRESTRE 203 XIV - GLOSSAIRE 208 5 I - CADRE D 'EMPLOI 6 1/ PRINCIPES GÉNÉRAUX Définition du concept : il s'agit de développer la capacité de toute unité à mener un combat à pied, d'intensité pouvant être temporairement et localement élevée, mais d'ampleur limitée dans la durée de la confrontation avec l'ennemi comme dans la complexité de la manœuvre requise. Toute unité, à partir de sa structure et avec les équipements dont elle dispose, doit être apte à s'engager de façon crédible. Tout au long de leur carrière, les cadres doivent s'approprier des principes simples auxquels se référer pour les adapter au contexte du moment. L'armée de Terre doit ainsi disposer de chefs aptes à assurer la sécurité des déplacements et des stationnements de leurs unités, mais aussi à intervenir sans délai face à l'imprévu. Ils doivent développer leur compréhension de la tactique générale et de ses principes, clés de compréhension de la manœuvre d'ensemble, et ce quelle que soit leur contribution à celle-ci, voire d'autant plus si leur spécialité est éloignée du combat de contact. Afin de garantir la résilience en toutes circonstances, il est primordial de développer la culture de la prise ou de la reprise d'initiative aux petits échelons, tout comme d'inculquer aux cadres le sens de la prise de risque soigneusement mesurée et maîtrisée. Le C3T n'exclut aucun type d'engagement. La décision relève du commandant des forces terrestres (COMFT [*]). Elle est fondée sur l'analyse du contexte, sur le degré d'urgence mais également sur le type d'équipement et le niveau d'entraînement de l'unité considérée. Ses applications préférentielles sont : le territoire national (TN [*]), en génération de forces programmées ou dans le cadre de l'exécution de plans, comme en conduite et sans préavis. Dans ce dernier cas, toutes les adaptations nécessaires ou imposées par le degré d'urgence pourront être adoptées ; l'outre-mer et l'étranger dans le cadre des missions de courte durée ou de renforts temporaires ; l'opération extérieure, y compris dans le cadre d'une intervention, sous réserve d'accorder les délais et les moyens nécessaires pour équiper et entraîner les unités. Si elles disposent de véhicules pour se déplacer, les compagnies de combat terrestre (CCT) et les sections de combat terrestre (SCT) s'engagent en revanche au combat à pied. Les appuis propres dont elles disposent (se trouvant au sein des sections) sont génériques et non spécifiques. En outre, elles sont inadaptées pour affronter un ennemi fortement blindé, puissamment appuyé ou ayant disposé de délais pour se retrancher. Leur capacité d'intégration de renforcements et d'appuis est extrêmement réduite. Si elles disposent de l'aptitude à se coordonner avec les unités voisines ou les forces de sécurité intérieure, elles ne sont pas en mesure de concevoir et de conduire une manœuvre interarmes. 7 2/ STRUCTURES ET MOYENS Elles font l'objet d'adaptations au cas par cas pour la mise sur pied, avant engagement, des unités de réserve et la génération des compagnies d'active. Il n'y a donc pas de structure commune unique détaillée de référence ou générique. La structure des UCT dépendra surtout du fait qu'elles puissent disposer ou non de véhicules et du type de véhicules. 2.1 - STRUCTURES Le niveau 7 - LE GROUPE L'élément de base est le groupe de combat terrestre (GCT ). C'est le niveau où tous les combattants sont à vue du chef, qui peut commander à la voix. Il est constitué d'un chef de groupe et de deux équipes ; chaque équipe est composée d'au moins trois combattants. Le(s) conducteur(s) du (des) véhicule(s) n'est (ne sont) pas compris dans cet effectif. L'effectif minimum requis pour mener, de manière complète, le panel des missions communes de combat à pied est donc de sept combattants. Il s'agit en particulier de garantir : la permanence de l'observation et/ou du feu ; un volume de feu conséquent avec des secteurs se recoupant ; un appui mutuel continu au sein des équipes et entre les deux équipes ; le service d'armes collectives et le transport des munitions correspondantes, sans limiter le groupe à des missions d'appui ; la prise en charge complète d'un blessé au sein du groupe ; la protection rapproché du VHL, à charge du pilote ou du binôme pilote-chef de bord. Le niveau 6 - LA SECTION Afin de permettre la manœuvre, à partir du niveau 6 et au-delà, les unités sont a minima en structure ternaire. La section de combat terrestre (SCT) est composée d'au moins trois groupes et d'une équipe de commandement. Le chef de section (CDS) dispose dans cette équipe d'un adjoint et d'au moins un radio. Si les groupes sont motorisés, elle intègre au besoin un caporal d'échelon et un conducteur. Le caporal d'échelon commande les chefs de bord s'il y en a, à défaut les conducteurs, pendant que la section est déployée à pied. Le niveau 6 est le premier niveau capable de manœuvrer. Il est insécable et chaque groupe est en liaison directe, généralement à vue, avec au moins un autre groupe. 8 Son engagement hors d'un cadre de compagnie est possible mais très limité par son absence d'autonomie, une usure rapide des combattants et des chefs, et une difficulté à anticiper au- delà de l'action suivant immédiatement celle en cours. Le niveau 5 - LA COMPAGNIE La compagnie de combat terrestre (CCT - niveau 5) est une unité élémentaire composée d'une section de commandement et d'au moins trois SCT afin de pouvoir manœuvrer. Il s'agit donc, suivant les cas, principalement de CCT à 3 sections (CC3) ou à 4 sections (CC4). Si besoin, la CCT peut comprendre davantage de sections (CC5, CC6) dans la limite de ce que son chef peut effectivement commander et à condition d'adapter les moyens de la section de commandement en conséquence. L'appellation de « compagnie », bien comprise en interarmées, est la seule appellation à employer, contrairement au terme « unité » qui peut recouvrir des réalités très variables. 2.2 - MOYENS Remarque : L'unité de combat terrestre doit disposer de l'équipement nécessaire, adapté à la mission et à l'environnement. Pour cela il sera nécessaire de : conférer à l'UCT une autonomie logistique (AI : 72h – 24h en ambiance NRBC) ; conférer une puissance de feux collective minimum ; 9 garantir l'interopérabilité SCORPION par le déploiement du SICS [*] / SICSD [*] jusqu'au plus bas échelon (progressivement et en privilégiant le PC N5 dans un premier temps). Elle peut être renforcée : L'unité de combat terrestre peut bénéficier de renforts ou d'appuis, directs ou indirects, lors d'une phase de la manœuvre. Il pourra s'agir par exemple : d'éléments du génie (section de combat ou d'appui) ; d'équipes de liaison permettant la mise en œuvre de feux indirects ; d'un appui de l'aérocombat (manœuvre ou attaque); d'équipes spécialisées dans le cadre de missions particulières (équipe cynotechnique, combat camera team...). 2.2.1 - ARMEMENT Fusil d'assaut (FA ): armement de base du combattant (FAMAS ou HK 416) ; Pistolet semi-automatique (PA) : armement de double dotation (PAMAC 50, PAMAS, GLOCK 17) qui pour du combat de HI [*] devra équiper tous les combattants débarqués; Arme de saturation (AS) : fusil mitrailleur permettant une cadence de tir élevée (MINIMI, MAG 58, et si les VHLS disponibles le permette une mitrailleuse lourde type 12.7) ; Anti blindé léger (ABL) : actuellement l'AT4 CS, en cours de remplacement par l'AT4 F2 ; Lance grenade (LG) : en cours d'équipement avec le HK 269. 2.2.2 - VÉHICULE Aucun véhicule n'est défini ni identifié comme véhicule propre au C3T. Toutefois le choix du type de véhicule se fera selon le besoin de la mission mais aussi selon les possibilités du théâtre (OPINT, OPEX, outre mer). L'unité élémentaire est autonome pour les déplacements et les activités de soutien. Dans la manœuvre MCT, il y a deux phases distinctes, à savoir un déplacement embarqué d'une part, puis une action débarquée et appuyée par le véhicule d'autre part. Les véhicules doivent permettre d'embarquer un groupe et ses éventuels renforts. Donc au minimum un PL. Sur le territoire national, au moins une section par compagnie doit en mesure d'être mise sous blindage dès que la ressource du corps le permet. En opération extérieure, toutes les sections de combat sont sous blindage. Si le véhicule apporte de la protection au combattant, il est également moins discret que le combattant à pied. Le chef d'élément doit garder à l'esprit qu'un groupe transporté sera détruit si le véhicule l'est aussi. 10 De plus, les phases d'embarquement et de débarquement sont des moments de vulnérabilité, car le véhicule est à l'arrêt (il perd la protection que lui donne la vitesse) et le groupe ne peut combattre immédiatement de manière efficace (personnels regroupés, donc plus vulnérables). Il s'agit donc de veiller à la rapidité d'exécution et à la sûreté de ces phases. Enfin, lorsque les combattants sont débarqués, il faut maîtriser l'emploi simultané des combattants à pied (déplacement lent) et du véhicule (déplacement rapide). Il sera primordial pour le chef d'élément de pouvoir communiquer avec son pilote ou son binôme pilote - chef de bord. Sans blindage Avec blindage 2.2.3 - DIVERS Les systèmes de communication et les systèmes d'information opérationnelle et de commandement sont adaptés au contexte. Ils permettent d'assurer les liaisons internes entre : les différents éléments de la compagnie CCT ; la communication avec les voisins ; un raccordement à l'échelon supérieur. 11 II - LE COMBATTANT DÉBARQUÉ 12 1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBATTANT DÉBARQUÉ Tout soldat doit pouvoir agir en combattant à pied, mis en place après un déplacement embarqué, utilisant une arme individuelle ou servant une arme collective, dont la finalité ultime est la participation à la neutralisation, voire à effectuer la neutralisation d'un adversaire. Au niveau individuel, le combat se résumera toujours à un duel à remporter. Il transporte lui-même le matériel lui permettant de survivre et durer de manière autonome dans un milieu hostile : armement et munitions, effets de protection, nécessaire de vie en campagne, alimentation, etc. Le combat du soldat débarqué s'étend dans l'espace compris entre la distance du corps-à- corps jusqu'à la limite d'observation et de tirs directs. La supériorité du combattant débarqué sur son adversaire résidera principalement sur sa capacité à le surclasser sur les plans : de la force morale ; de la condition physique ; de la conduite des feux ; de la compréhension de la situation ; de la prise d'initiative. Si les qualités individuelles du combattant débarqué sont essentielles, elles n'ont d'efficacité tactique que dans le cadre d'une action collective commandée et coordonnée des différents combattants combinant, en appui mutuel, le mouvement et le feu. En particulier, c'est la combinaison des effets d'armes différentes de la section (fusils d'assaut, arme de saturation, anti blindé léger, lance grenade), armes éventuellement affectées au sein d'un même groupe, qui en détermine l'efficacité. Le GCT est donc, d'une certaine manière, le premier échelon de la combinaison et de conduite des feux. Le combattant débarqué tire sa force morale de sa valeur individuelle, de la cohésion du groupe, de l'esprit guerrier et de l'entraînement reçu. La confiance mutuelle, entre le chef et le subordonné comme entre pairs, est un élément essentiel de cette force morale : elle doit être préparée dès le temps de paix dans les actions quotidiennes du groupe organique. Visible, agissant directement au contact des populations et délivrant un effet dissuasif, le combattant débarqué s'affranchit des contraintes propres à chaque milieu géographique pour être un acteur potentiellement présent en tous lieux et immédiatement employable. Il peut également être considéré comme un capteur de renseignement, capable de demander, d'observer et éventuellement coordonner des moyens supplémentaires donnés en renforts. Disposant d'un ensemble d'armes et de matériels, le groupe peut, en donnant à chaque combattant le juste niveau d'autonomie et d'initiative, apporter une réponse adaptée à de nombreuses situations, allant d'un engagement à faible niveau de violence au sein des populations, jusqu'à la confrontation directe avec un ennemi. Le combattant débarqué dispose d'appuis externes dans les domaines logistique, renseignement, appui feu et transmission qui lui permettent de faire face, temporairement et de façon autonome, à toutes les situations. 13 Le combattant débarqué doit pouvoir combattre en tout lieu et en tout temps. Sa formation technique, physique et psychologique doit lui permettre de faire face à toutes les situations. Il maîtrise parfaitement son matériel ainsi que celui du groupe. Il doit être en mesure de remplacer ponctuellement son chef en cas de nécessité. Combattant débarqué : toute personne servant les armes au sein de l'armée de Terre, quels qu'en soient le poste et la fonction. Le combattant débarqué Servant une pièce AT ARM SPE AT [*] Le combattant débarqué Servant un FM ARM SPE FM [*] Le combattant débarqué CDE / CDG / CDS / CDU FA PILOTES / RADIO On distingue les tireurs FA, des tireurs SPE (équipés d'une arme de saturation, d'une arme anti blindé léger ou d'un lance grenade de type HK 269). La formation initiale du soldat le rend apte, moyennant l'entretien de ses compétences, à tenir le poste de combattant, équipé d'un fusil d'assaut (FA) ou d'un fusil-mitrailleur (FM) et, éventuellement, d'un lance-roquette (LR) ou d'un lance-grenade (LG). Cette formation est donc adaptée à l'emploi des armes précitées dans le cadre des MCT. 14 2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ 2.1 - SE DÉPLACER ACTES RÉFLEXES OBSERVATIONS Où aller ? S’ORIENTER. Le nouvel emplacement doit permettre de se poster. Par où aller ? L'itinéraire doit être autant que possible à l'abri des vues et des coups de l'ENI. Comment ? PROGRESSER. Le mode de progression doit être adapté en fonction du terrain et de l'ENI. Quand ? Sur ordre ou à l'initiative. Au cours du déplacement, en avant et sur les OBSERVER. flancs. METTRE EN ŒUVRE SON ARMEMENT. Riposte par un tir adapté. COMMUNIQUER. Avec les autres combattants et son chef. RENDRE COMPTE. A son chef. 15 2.2 - SE POSTER ACTES RÉFLEXES OBSERVATIONS Choix du poste, en fonction de la mission S'ORIENTER. reçue (observation, tir). Se rendre à l'emplacement du poste sans être PROGRESSER. décelé. SE CAMOUFLER. S'installer sans être vu. OBSERVER. Dans le secteur demandé, ou à l'initiative. Choisir la meilleure position de tir (debout,genou, couché), selon l'arme servie METTRE EN ŒUVRE SON ARMEMENT. AT ou FM. Si nécessaire aménager la position de tir (notion de durée). S'assurer de la liaison avec son CDE (ou ses COMMUNIQUER ET RENDRE COMPTE. camarades). SE PROTÉGER. Aménagement si possible. 16 2.3 - UTILISER SON (SES) ARME(S) OU SA MUNITION AT4 Le combattant débarqué est soit équipé de : - FA et PA ; - AT et FA PA ; - FM et PA. Bien que servant principalement un armement de dotation initiale et individuelle, le combattant débarqué doit maîtriser l'armement de la totalité du groupe. Il peut être désigné sur court préavis servant FM ou tireur AT. Le combattant débarqué, hors encadrement devra détenir l'ensemble des CATI des armes qu'il aura à servir au sein des UCT. AVANT LE TIR EXÉCUTION OBSERVATIONS Identifier son secteur de tir : Définir les points clés du terrain où l'ennemi Limites gauche et droite ; est susceptible de déboucher. Limite d'engagement ( LOF). Ceux qui obligent l'ennemi à la manœuvre Reconnaître les points favorables au tir. et/ou à ralentir. Apprécier les distances. 250 m (AT), 300 m (FA), 600 (FM). FM, gestion de la bande. Préparer son arme ou sa munition. AT, retrait de la pédale de sécurité, déploiement des organes de visée. Distance, vitesse de l'objectif, correction du Déterminer les éléments de tir. vent,... LE TIR EXÉCUTION OBSERVATIONS 17 Viser son objectif. Prise de visée et/ou affichage de la hausse. Ouvrir le feu : Conserver la discipline des feux (cadence et volume de munitions dédié à l'objectif, nombre Sur ordre, à l'initiative. de ROQ). De l'action menée (destruction ou non de l'ennemi). Nombre de munitions consommées. COMPTE RENDU. État du personnel AMI. Des possibilités EMD. Des éventuelles demandes RAV. 2.4 - CAS PARTICULIER DU PILOTE Vérifications avant le départ. Sous le véhicule. Déceler la présence de fuites et rendre compte s'il y a lieu. Autour du véhicule. Faire le tour du véhicule et en contrôler l'état général ; Vérifier : La propreté des glaces et des moyens d'éclairage et de signalisation. Le fonctionnement du circuit électrique ; la pression des pneumatiques ; L'arrimage du chargement, la fixation des bâches ; Dans le véhicule. Vérifier et compléter s'il y a lieu : Les niveaux d'huile, d'eau, et de carburant ; La présence et l'état du lot de bord, de la roue de secours, éventuellement de l'extincteur, de l'appareil de décontamination N.R.B.C, de la trousse de secours, ainsi que des documents de bord ; La présence et l'état du lot pionnier ; Éventuellement, la présence et l'état du lot d'arrimage. Vérifications pendant le déplacement. Surveiller : Les organes de contrôles du tableau de bord ; Les bruits anormaux ; Les odeurs suspectes ; Le bon fonctionnement des commandes diverses ; Arrêter son véhicule et rendre compte en cas d'anomalie caractérisée. Vérifications à la halte 18 Contrôler le chargement et son arrimage ; Déceler les fuites et anomalies éventuelles ; Vérifier la propreté des organes de vision et de signalisation ; Vérifier le fonctionnement des organes de signalisation (feux) ; Vérifier l'état des pneumatiques. Assurer la sécurité rapprochée du VHL, renforcé du chef de bord (si présent). Création du binôme pilote-chef de bord lorsque les effectifs de l'UCT le permettent. Opérations au retour de mission Au retour d'une mission, tout véhicule doit être contrôlé et remis en condition. En outre, toute défectuosité de fonctionnement ou anomalie doit être signalée à l'autorité qualifiée et mentionnée dans la colonne "observations" du carnet de bord. Le conducteur ne quitte son véhicule qu'après s'être assuré que toutes les opérations de remise en condition sont effectuées. Le pilote doit savoir : Rouler au sein d'une colonne de VHLS ; Conduire de jour comme de nuit ; Conduire par visibilité réduite ; Conduire sur tout chemin et tout terrain ; Réagir aux ordres aux fanions de guidage des rames (moyens transmissions dégradés, ambiance NRBC,...) ; Poster correctement son VHL (à l'abri des coups et des vues de l'ennemie) ; Permettre un débarquement et rembarquement aisé pour l' UCT transportée. Dans le domaine tactique Dans le domaine tactique, en déplacement comme à l'arrêt, le conducteur exécute des actes réflexes engageant la sauvegarde de son véhicule et du personnel embarqué : Manœuvrer et conduire son véhicule et suivre un itinéraire selon les instructions du CDG ; Arrêter son véhicule ou au contraire accélérer sous la menace ou sous le feu, selon les circonstances, à son initiative ou aux ordres du CDG ; Réagir face à un tir de missile ou à une attaque aérienne en quittant, si possible, l'axe et en postant son véhicule ; Comprendre la manœuvre du GCT ; Guider la manœuvre d'un autre VHL ; Utiliser les couverts pour les déplacements en sécurité ; Identifier les zones propices à la dissimulation du VHL ; Laisser libre à la circulation l'axe principal ; Laisser en permanence la possibilité du tir de l'arme de bord, si le VHL en est doté ; Avoir le souci de poster son engin à l'abri des vues terrestres et aériennes ; Utiliser le relief du terrain pour pouvoir repartir sans délai ; Mettre en place ou faire prendre les mesures en cas d'attaques chimiques en mettant en œuvre les équipements spécifiques ; 19 Être en mesure d'assurer la sûreté immédiate de son véhicule ; Observer l'itinéraire pour déceler tout obstacle ou indice de menace sur l'itinéraire même et ses abords ; 20 3/ LES ACTES RÉFLEXES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ Au nombre de 12, les actes réflexes sont les suivants: s'orienter ; observer ; progresser ; se protéger ; se camoufler ; apprécier une distance ; désigner un objectif ; mettre en œuvre son armement ; communiquer ; rendre-compte ; garder la liaison ; s'équiper. 3.1 - S'ORIENTER Déterminer une DIRECTION et la CONSERVER, pour situer un objectif, un secteur dangereux ou les positions amies. Composantes Exécution Déterminer une direction et utiliser les Boussole ; différents moyens d'orientation dont peut Soleil (de jour), lune ou étoiles (de nuit) ; disposer tout combattant. Montre analogique (de jour). Éloigné de jour ; Matérialiser la direction par un repère. Rapproché de nuit. En cas de déplacement, trouver des points de Utilisation de mains courantes (surtout de repère intermédiaires. nuit). Correctement orienté et connaissant la position des amis, le combattant est ainsi capable d'utiliser ses armes, sans l'éventualité de tir fratricide. 3.2 - OBSERVER Rechercher par la vue et l’écoute des renseignements concernant le TERRAIN et les activités de l'ENNEMI, des amis et éventuellement de la population. 21 Composantes Exécution Repérer les limites du secteur d'observation. Possibilités du champ visuel. Identifier des points de repère. Fixes et caractéristiques. Petites zones ordonnées en profondeur et en Découper le terrain largeur. Points favorables à l'ennemi. Débouché de Déterminer les points dangereux VHL. Continuité et régularité (balayage visuel). Assurer la permanence de l'observation en vue de détecter tout indice d'activité ennemie. du plus loin au plus près. Marquer des temps d'arrêt point par point. L'acquisition du renseignement par l'écoute peut précéder celle par l'observation directe, principalement de nuit. 3.3 - PROGRESSER EN DÉBARQUÉ Après une phase de transport en VHL, et après en avoir débarqué. Se déplacer en UTILISANT LE TERRAIN pour échapper aux vues et aux coups de l'ennemi en recherchant les indices de sa présence. Pour le combattant, il existe quatre modes de progression : la marche, progression continue et durable ; la course, progression rapide, mais limitée dans la durée (port SMBE [*] et musette); le ramper, progression lente, en utilisant toutes les aspérités du terrain ; le bond, progression rapide sur une courte distance entre deux positions abritées. Composantes Exécution Choisir un mode de progression individuel : Chaque fois que possible : la marche ; pour franchir un passage dangereux ; la course ; pour échapper aux vues ; le ramper ; pour se soustraire aux effets du feu. le bond. Garder la liaison à vue. Au sein de l'équipe. Conserver des distances. Adaptées au terrain. 3.4 - SE PROTÉGER EN MODE DÉBARQUÉ Prendre les mesures adaptées pour être à l'ABRI DES COUPS de l'ennemi en ayant à l'esprit quelques exemples de résistance des matériaux. 22 Composantes Exécution Choisir l'emplacement. Masque, écran, construction. Savoir se servir de son outil ou du lot pionnier Aménager l'emplacement de stationnement ; sans modifier l'aspect du terrain. A proximité de l'ennemi, travailler sans se faire Réaliser l'emplacement de combat camouflé. voir ou déceler ; S'assurer que l'on peut utiliser ses armes. 3.5 - SE CAMOUFLER Tout en assurant la mission, SE DISSIMULER AUX VUES de l'ennemi terrestre et aérien (aéronefs pilotés ou drones), et éventuellement de la population. Éviter de se détacher sur un Fond (fonds Choisir un emplacement. unis, fonds clairs,...) (F) ; chercher les zones d'Ombre (O). Briser les Formes caractéristiques (F) ; supprimer les Eclats et les reflets (E) ; éviter le contraste des Couleurs (camouflage du S'adapter au terrain. visage,...) (C) ; éviter de laisser des Traces (T) ou les effacer ; 23 rechercher les masques contre les moyens adverses de détection thermique. Près de l'ennemi, éviter les Mouvements (M) brusques, le Bruit (B) (en privilégiant le commandement au geste) et éviter, le cas échéant, les Odeurs (O) (caractéristique du réchaud jetable). S'adapter à l'ambiance. De nuit : veiller au silence absolu ; éviter les Lueurs (L), reflets, Eclats (laser, lumières). Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : FFOMECBLOT. Ne pas être décelé est un élément de la sauvegarde, la discrétion électromagnétique (radio, téléphonie) y participe de manière importante. Il est aussi important de se camoufler du champ immatériel (utilisation du réseau internet, ou autres communications non sécurisées) Le camouflage du véhicule comme des combattants est particulièrement important (utilisation de moyens conçus dans ce but, type ECR [*], alternatifs du type branchage ou bâtiment). 3.6 - APPRÉCIER UNE DISTANCE ÉVALUER la distance qui sépare deux points pour effectuer un compte-rendu, se déplacer d'un point à un autre, ou utiliser ses armes. Composantes Exécution A l'aide : des organes de visée de l'armement ; Évaluer à vue. des réticules de lunettes ; de distances connues (terrain de foot, signalisation routière,...). Évaluer au pas (si possible). Étalonnage. Vérifier la hausse de l'arme. Déterminer si l'objectif est à portée de l'arme. Si nécessaire, prévoir les corrections de visée. La bonne appréciation de la distance permet de prendre immédiatement une hausse ou une visée adaptée. L'estimation de la distance est primordiale pour l'affichage de la hausse sur l' AT et le FM. On retrouve ces données dès l'ordre d'ouverture du feu. 3.7 - DÉSIGNER UN OBJECTIF Localiser RAPIDEMENT et SÛREMENT un objectif de façon à le faire OBSERVER. 24 Ne pas oublier que si l'on décèle l'ennemi, ce dernier le peut aussi ! Composantes Exécution Points fixes et caractéristiques ; Chercher les points de repère (si besoin). Proches de l'objectif. Désigner le repère (ou directement l'objectif, Dans telle direction (D) ; à telle distance (D) ; s'il est caractéristique). tel repère (R) (ou Objectif). DDRO Situer l'objectif par rapport au point de repère Procédé de la main étalonnée ; (direction – distance). Procédé du cadran horaire. Objectif : nature, forme, couleur, attitude (statique, mobile, se déplaçant de,... vers,...). Décrire l'objectif. NVDA Nature Volume Distance Attitude. S'assurer que l'objectif a bien été vu. 3.8 - METTRE EN ŒUVRE SON ARMEMENT Connaître la TECHNIQUE et le SERVICE de ses armes et de ses munitions en dotation, de façon à en obtenir à tout instant un emploi efficace, à terre ou à partir du véhicule en déplacement. Composantes Exécution Caractéristiques ; efficacité, connaissance de l'effet des armes servies ; démontage et remontage ; Connaître son armement. gestion des incidents de tir ; entretien ; les gabarits de sécurité AR/AV pour l' AT ; munitions. Le combattant applique en permanence les quatre règles de sécurité ; Utiliser son armement : la technique et le service des armes et des savoir régler son arme ; munitions sont indiqués dans les notices particulières à chaque type d'armement ; savoir tirer. connaître les contre-visées ; respecter les fondamentaux du tir. Le combattant doit en outre savoir mettre en œuvre les artifices divers qui sont des compléments indispensables à l'exécution de certaines missions (fumigènes etc,...). 25 Le combattant doit avoir la connaissance de l'ensemble de l'armement mis en œuvre au sein de l'UCT. Quelle que soit l'arme, ou la munition de dotation, le combattant applique les techniques de tir de l'instruction sur le tir de combat (IST-C). PIA 207 en date du 30 août 2019. 1. Une Arme doit toujours être considérée comme chargée. 2. Ne jamais pointer ni laisser pointer le canon d'une arme sur quelque chose que l'on ne veut pas détruire. 3. Garder l'index hors de la détente tant que les organes de visée ne sont pas sur l'objectif. 4. Être sûr de son objectif et de son environnement. Le moyen mnémotechnique pour retenir ces règles est le terme : ANGE 3.9 - COMMUNIQUER TRANSMETTRE, par un moyen adapté à la situation, un renseignement ou une information aux voisins. Composantes Exécution A la voix ; Être en liaison avec son chef et ses voisins, Au geste ; utiliser le moyen de transmission le plus Par radio ; discret (avant le contact) et/ou le plus rapide Par code (signaux sonores, visuels ou (au cours du combat). lumineux) ; Par transmission de données. 3.10 - RENDRE COMPTE Exposer à son chef, dans les délais les plus brefs, avec EXACTITUDE et PRÉCISION, ses observations concernant l'adversaire ou l'ennemi, les amis, le milieu (terrain, population). Composantes Exécution La liaison doit pouvoir être établie en Vérifier la liaison avec le chef. permanence. Répondre aux questions : Nature : QUI ou QUOI ? Lui exposer ou lui transmettre aussitôt ce qui Volume : COMBIEN ? a été observé en étant certain de n'avoir rien oublié. Attitude : COMMENT, faisant quoi ? Distance/position: OÙ ? PAR OÙ ? ; Délai : QUAND ? 26 3.11 - GARDER LA LIAISON Se déplacer dans la direction générale prescrite, ou se poster, en gardant la LIAISON A VUE avec les autres combattants débarqués, en vue d'assurer leur PROTECTION. Composantes Exécution Adapter la distance au terrain et à la visibilité, afin de ne pas être touché par la même rafale Garder la liaison à vue en déplacement. ennemie, ou être victime de la même agression tout en pouvant communiquer. Garder la liaison à vue à l'arrêt. 3.12 - S' ÉQUIPER Préparer l'ensemble de son matériel de combat et de vie en campagne de manière adaptée à la mission et à la situation, afin de pouvoir combattre dans la durée. L'acte réflexe ÉQUIPER le VHL est à la charge du pilote, aidé s'il le faut par d'autres combattants débarqués. Composantes Exécution Prendre en compte individuellement son Vérifier l'intégralité de l'équipement individuel matériel (perception initiale, ou en cours de (présence et bon fonctionnement, autonomie mission). initiale). Vérifier la capacité à combattre et durer sur le terrain : vêtements ; couchage et abri ; alimentation et hydratation ; Confectionner ses sacs : matériel d'entretien, de réparation, de de combat (musette) ; combat. Hiérarchiser : de vie en campagne (chargé dans le VHL). sur le combattant, le nécessaire de combat et de survie au contact, NRBC ; dans le sac de combat, le nécessaire à la vie pour la mission (généralement 24h) ; dans le sac de vie en campagne (dans le véhicule, sur une base,...), le nécessaire à la durée sur le terrain (plus de 24h). Revêtir la tenue et les effets de combat; équiper son gilet pare-balle du nécessaire Revêtir ses équipements. ,TIC ; ajuster les équipements (FFOMECBLOT). 27 Stocker le matériel dans et sur le véhicule (si Installer les matériels dans le véhicule. disposant de galerie), et permettre un débarquement rapide. Faire contrôler les communications avec son Entrer dans le réseau (radio et supérieur hiérarchique. géolocalisation). Idem si le VHL est équipé de transmission. Prendre les dispositions de combat. Sur ordre. Contrôler les batteries ; Mettre les optiques de nuit en place avant la pénombre ; Adapter son équipement à la situation (à l'initiative ou sur ordre). Préparer son ANPVP, mise en place de PDF1 ; Préparer sa TIC [*], mettre en place son TOURNIQUET. Le combattant, en plus de savoir utiliser son matériel, doit le contrôler régulièrement et être capable de résoudre les incidents les plus courants. 28 III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE 29 1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE L'équipe est l'élément de base pour la constitution du groupe. Elle s'articule autour d'un chef d'équipe (CDE) commandant un ou plusieurs combattants. Agissant au sein d'un groupe, l'équipe reçoit une mission de son chef de groupe (CDG). Celui-ci combine et coordonne les missions de chacune de ses équipes et de son conducteur afin d'obtenir un effet tactique. A ce titre, le chef d'équipe doit se tenir en permanence en liaison avec son chef de groupe, mais également chercher à conserver la liaison avec l'autre équipe. Il existe deux types d'équipes : équipe Alpha : équipée majoritairement de fusils d'assaut ; équipe Bravo : équipée avec armement spécifique. Toutefois et selon la mission, le CDG peut parfaitement placer un armement spécifique dans chacun des trinômes. Le binôme pilote-chef de bord lorsqu'il existe n'est pas considéré comme une équipe STRUCTURE DES EQUIPES 30 L'équipe met en œuvre de l'armement individuel comme de l'armement spécifique. Excepté dans le cas de l'armement de saturation, l'armement spécifique ne se substitue pas à l'armement individuel. En effet seul le servant FM n'est pas équipé de FA. L'ensemble des combattants débarqués sont en double dotation pour les armes de poing. 31 2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUIPE 2.1 - SE DÉPLACER Le déplacement de l'équipe peut s'effectuer : sur ordre direct du CDG ; à l'initiative du CDE dans le cadre d'une mission préalablement donnée par le CDG. Pour se déplacer, l'équipe combine une formation et un mode de progression. LES FORMATIONS LES MODES DE PROGRESSIONS Les modes de progression de l'équipe sont : la marche normale, cas le plus fréquent ; le bond collectif ; l'appui mutuel au sein de l'équipe. La marche normale : Dans une formation donnée, l'équipe se déplace selon un rythme continu et identique pour chaque combattant (les combattants ARM SPE seront les plus lents). Le bond collectif : 32 Dans une formation donnée, l'équipe effectue le bond d'un seul homme. Chaque combattant se poste à l'issue, en attendant la reprise de la progression, qui se fera aprés l'analyse du nouveau compartiment de terrain. L'appui mutuel : Lorsqu'un combattant est posté en appui face à la direction dangereuse, les autres se déplacent par bond, pour se poster eux-mêmes en appui du premier. Le CDE cadence les déplacements et fixe les positions successives. Appui mutuel en tiroir. Le ou les combattants de tête effectuent un bond vers l'avant, puis se postent en appui. Le ou les combattants de queue effectuent alors un bond pour rejoindre les combattants de tête, et se postent également en appui. Le mouvement est répété. NB : Lorsque la formation de l'équipe est la colonne, ce mode de progression est appelé « boule de billard ». Appui mutuel en perroquet. Le ou les combattants de queue effectuent un bond pour dépasser le ou les combattants en appui en tête, puis se postent également en appui. Le mouvement est répété. 33 Ce mode de progression est plus rapide que le précédent. Il oblige à effectuer des bonds plus longs à chaque fois et impose au CDE d'avoir de meilleures vues. Le combattant quittant sa position n'a pas forcément identifié sa limite de bond et peut découvrir le terrain quand il dépasse les éléments de tête. LES CADRES ORDRES : DE PROGRESSION / D'ARRÊT / DE BOND. ORDRE DE DÉPLACEMENT : PIF. Pour effectuer un déplacement d'un point à un autre, le CDE donne un PIF. Canevas Explications Observations Description et distance de Point intermédiaire visible vers Point à atteindre. l'objectif. l'objectif final. Itinéraire que le CDE désigne Choix entre vitesse et Itinéraire. visuellement. discrétion. Préciser les distances et la Formation de l'équipe ; mode Formation. répartition des secteurs de progression. d'observation. ORDRE D'ARRÊT : FAFH. Au cours d'un déplacement, si l'équipe doit marquer un arrêt momentané, le CDE donne un FAFH : Canevas Explications Observations 34 Direction générale du Préciser un élément visible du Face à dispositif. terrain plutôt qu'un point Face à tel endroit,... cardinal. Ligne, colonne, triangle base Préciser la répartition des ou combattants (X à droite, Y à Formation. gauche ou FM à droite AT à pointe en avant. gauche). Halte ! ORDRE DE BOND Pour franchir rapidement un point dangereux (découvert, axe,...), le CDE peut faire exécuter un bond collectif : Canevas Explications Observations De l'équipe, ou homme par Pour un bond. homme. Préciser un élément visible du Point à atteindre. Limite du bond. terrain. (ex "de l'autre coté de la route,...). Dans l'ordre, (éventuellement). X puis Y. Les combattants répondent « Préparez-vous ! prêts ». En avant ! RÔLE DU CDE LORS DE L'ACTE ÉLÉMENTAIRE SE DÉPLACER. Pour ne rien oublier, les composantes. Rôle du CDE Exécution Il reçoit de son CDG soit un MOICP (mission dynamique) soit un ZMSPCP (mission statique) Contrôle les dispositions de combat puis DONNER L'ORDRE DE DÉPLACEMENT : donne son PIF. PIF. - Point à atteindre visible du combattant de tête. - Itinéraire à emprunter. - Formation et place dans le groupe. Faire respecter la cadence et les distances CONDUIRE LA PROGRESSION. ordonnées par le CDG. 35 Entre les trinômes et au sein de son trinôme. En gardant la liaison à vue. Redonner des PIF au fur et à mesure que les points à atteindre son atteints. Répartir l'observation au sein de son équipe, afin de déceler les pièges et les indices de ORGANISER LA SÛRETÉ. présence ennemie. Maintenir la discrétion du déplacement. Donner un nouveau PIF en modifiant la ADAPTER LA FORMATION AU TERRAIN formation si nécessaire. SUR ORDRE OU A L'INITIATIVE. donner un FFH et/ou un ordre de bond pour franchir un découvert ou un axe. Loin de l'ennemi : - Prendre une formation en colonne. à l'approche de l'ennemi : - Prendre une formation en ligne ; ADAPTER LA FORMATION A LA MENACE. - Progresser par bonds successifs, collectifs ou individuels, d'abris en abris ; - Localiser l'ennemi par des phases d'écoute ; - Place de l' AT et/ou du FM selon la menace. RIPOSTER (utiliser son armement) sur une courte distance : - Franchir d'un seul bond, en ligne, appuyée RÉAGIR SOUS LE FEU. par une autre équipe ou groupe jusqu'à un point favorable ou jusqu'à l'objectif ; - Sinon franchir par bonds successifs et conduire les appuis mutuels. Adapter la formation au terrain (se poster). EN FIN DE PROGRESSION Mettre les blessés à l'abri et effectuer les TOMBER EN GARDE. premiers soins. Assurer la sûreté rapprochée de l'équipe. Position, nature, volume et attitude de l'ennemi. Décrire le terrain et/ou les nouveaux bâtiments observés. S'il y a un contact pendant le déplacement faire remonter au CDG dès que possible : RENDRE COMPTE. Le volume ou le type de munition (AT) consommé ; L'effet réalisé sur l'ennemi (destruction, capture) ; L'état de l'équipe (blessé, autres,...). 36 2.2 - S'ARRÊTER, TOMBER EN GARDE Pour tomber en garde, l'équipe jette immédiatement un dispositif sommaire, en vue d'assurer sans délai sa sauvegarde et sa mission, puis, dès que possible, adopte un dispositif complet. Dispositif de sauvegarde omnidirectionnel Le dispositif adopté doit prendre en compte les directions dangereuses. Par défaut, il s'agit de toutes les directions (sans oublier le danger aérien). Le CDE SPE devra rapidement adapté son dispositif en fonction de la menace et du terrain : Combattant SPE AT, face aux débouchés possibles de VHLS, ou face à un abri durci tenu par l’ennemi ; Combattant SPE FM face aux glacis et aux découverts avec son arme de saturation. Dispositif de sauvegarde au sein du groupe L'équipe agissant au sein d'un groupe, l'observation se fait face à une direction restreinte, l'autre secteur étant pris en compte par l'autre équipe. Si cette équipe n'est pas en tête de son groupe, elle se doit lors de l’arrêt de garder la liaison avec le groupe suivant. Dispositif unidirectionnel Dans certains cas, selon la mission et les circonstances, l'équipe dirigera son observation sur une seule direction (point particulier du terrain ou objectif). Le chef d'équipe devra alors veiller : au maintien de la liaison avec le reste du groupe ; à désigner un combattant qui contrôlera, à intervalle régulier, les zones non observées (sûreté arrière principalement). 37 2.2.1 - L'ARRET COURT Lorsqu'il s'agit d'un arrêt court au sein d'un déplacement, le CDE donne un FAFH. Lors d'un déplacement, si l'équipe doit effectuer un arrêt court (ordre du CDG ou initiative de CDE), le CDE déploie un dispositif sommaire de sauvegarde et se prépare à poursuivre sa progression. Dès que possible, le CDE améliore son dispositif en replaçant chaque combattant. Le CDE relancera son équipe soit par un nouveau PIF, soit par l'ordre " pour l’équipe, reprise de la progression". 2.2.2 - L'ARRÊT LONG Lorsque le CDG donne à l'équipe une mission « statique », il donne un ZMSPCP aux CDE. Ces derniers jettent en premier lieu un dispositif sommaire, de manière à assurer immédiatement la sauvegarde de leur équipe, puis, après observation de leur zone d'installation, ils améliorent leur dispositif en plaçant individuellement chaque combattant à l'aide d'un PMSPCP. Dans ce paragraphe seul l'ordre donné par le CDE sera détaillé, soit le PMSPCP. Canevas Explications Observations Celle du combattant. "ta place, Définie par le CDE dans la Place. à partir de ton emplacement". zone donnée par le CDG. Donnée par le CDG lors du Mission. Celle reçue par l'équipe. ZMSPCP. Secteurs d'observation du Définis par le CE dans le Secteurs. combattant secteurs de tir (ils secteur donné pour l'équipe peuvent être différents). par le CDG. Si nécessaire (débouché de Donnés par le CDG complétés Points particuliers. piste, zone de vigilance par le CE. particulière, etc.). Ouverture du feu (LOF [*]), Déclinées des consignes du Consignes. discipline de feu, consignes CDG. particulières pour les ARM 38 SPE, conduites à tenir, temps estimé de la mission, repli, point de regroupement. "ma place à ta droite ou à ta Éventuellement le CDE Place du chef d'équipe. gauche". redonne la place du CDG. Pour ne rien oublier, les composantes. Rôle du CDE Exécution Donner un ordre d'installation sommaire à l'équipe (ZMS) ; PRÉPARER L'INSTALLATION. observer le terrain ; donner à chaque combattant un PMSPCP pour l'ensemble de la mission. Veiller à l'imperméabilité du dispositif, liaison avec le reste du groupe ; Organiser la sûreté arrière : ORGANISER LA SÛRETÉ. soit un combattant reçoit l'observation du secteur arrière ; soit, au minimum, un combattant est désigné pour jeter un coup d'œil à intervalle régulier sur les arrières de l'équipe. Organiser les factions en cas de mission prolongée ; CONDUIRE L'OBSERVATION. Contrôler la vigilance de ses combattants ; Anticiper les bascules JOUR/NUIT pour la mise en place de moyens nocturne ; Donner un nouveau PMSPCP en cas de ADAPTER LE DISPOSITIF. besoin (faille dans le dispositif, nouvelle situation,...). Riposter ; RÉAGIR AU FEU ENNEMI. Changer, éventuellement de position. Nature, volume, attitude et position de RENDRE COMPTE. l'ennemi ; Terrain face à soi. 2.3 - UTILISER SON ARME / SA MUNITION. L'ISTC du C3T. La formation des combattants débarqués. 39 L'équipe met en œuvre son armement afin d'obtenir un effet de destruction sur l'ennemi à partir d'une zone fixée. ÉVOLUTION DE LA FORMATION ISTC du 28 juin 2017 précise que : La distinction entre « TTA » et « INFANTERIE » disparaît car l'ISTC NG vise à la création d'un standard unique de compétences adapté aux engagements modernes (interarmes et interarmées) et axé sur l'apprentissage des fondamentaux indispensables quelle que soient la fonction du combattant et la nature de sa mission. La formation ISTC ne doit plus être déclinée par types d'armes mais bien par catégories d'armes. En effet, le principe de catégorisation a été retenu par l'EMAT lors de la refonte du TTA 207 (N°504852/DEF/EMAT/OAT/B.EMP/NP du 24 mai 2017). La formation à l'arme de poing est dissociée de la formation au fusil d'assaut. Le module ISTC AZUR est décliné au niveau de l'arme de poing : il s'agit donc d'un savoir-faire spécifique lié à un cadre d'action (zone urbaine) et non à une catégorie d'arme particulière. Il en va de même pour les modules TAI, [*] TICCOM et CYNO. Le module TICCOM [*] (Tir de Combat Collectifs en Mouvement) est en cours de déploiement au sein des forces terrestres mais reste tributaire de la réalisation d'infrastructures particulières permettant le tir décalé. Les techniques de réaction collectives que sont les tubes arrière, avant et latéral ainsi que l'assaut inopiné à courte distance doivent être maîtrisées par les combattants débarqués. Depuis 2017, le MONIT ISTC NG [*] est décliné pour toute l' armée de terre, ce spécialiste du tir a été formé comme le précise le tableau ci dessous. Il est en mesure de former la totalité des combattants débarqués sur leur armement spécifique mais aussi aux tirs collectifs en mouvement. Intitulé Volumes horaires minimum Monitorat ISTC - FA (Fusil d'Assaut). 35 heures (1 semaine). Monitorat ISTC - PA (Pistolet Automatique). 16 heures (2 jours). Monitorat ISTC - FM (Fusil Mitrailleur). 16 heures (2 jours). Monitorat ISTC - AZUR (Action en Zone 16 heures (2 jours). URbaine). Monitorat ISTC - TAI (Techniques d'Actions 16 heures (2 jours). Immédiates). Monitorat ISTC - TICCOM (TIrs de Combat 16 heures (2 jours). COllectif en Mouvement). Le MONIT ISTC NG est épaulé par l'initiateur ISTC pour la formation de l'ensemble des combattants débarqués. 3 qualifications ISTC ont été créées pour cela : 40 Intitulé Volumes horaires minimum Initiateur ISTC - FA (Fusil d'Assaut). 8 heures (une journée). Initiateur ISTC - PA (Pistolet Automatique). 8 heures (une journée). Initiateur ISTC - FM (Fusil Mitrailleur). 8 heures (une journée). LES SECTEURS DE TIR DE L'ÉQUIPE Secteur commun Chaque combattant est en mesure d'appliquer des feux sur l'intégralité du secteur de l'équipe. Ce mode d'observation est adapté pour des secteurs étroits. Il augmente le risque de prendre en compte le même objectif avec plusieurs combattants : le CDE veillera à maîtriser la désignation des objectifs pendant le feu. La neutralisation d'un des combattants par l'ennemi ne modifie pas la répartition des secteurs. Secteurs répartis au sein de l'équipe. Ce mode d'observation est adapté à des secteurs larges ou profonds. Les objectifs seront mieux répartis. L'armement spécifique doit être prioritairement positionné face à la direction la plus dangereuse si l'ennemi est véhiculé (AT) ou face au secteur le plus profond (FM). La neutralisation d'un des combattants impose une nouvelle répartition des secteurs. La gestion des temps d'observation et de récupération pour des postes de longue durée est plus complexe. 41 Secteurs croisés de l'équipe. Le CDE ou le combattant équipé d'armement spécifique observe le secteur global pour pouvoir ponctuellement appliquer des feux dans l'un ou l'autre des deux secteurs. La ré-attribution des secteurs si un combattant est neutralisé reste simple. Cette répartition est particulièrement adaptée lors de la présence de nombreux masques sur le terrain. La gestion des temps d'observation et de récupération pour des missions de longue durée est possible sans augmenter la charge des combattants restants. L'aide à la désignation des objectifs. Le CDE divise son secteur d'observation en zones de façon à pouvoir facilement désigner un objectif. Ainsi, il découpe celui-ci en direction et en profondeur (de façon à prendre en compte l'ARM SPE). Le choix de l'appellation de ces différentes zones reste libre mais doit être simple. Le nombre de zones doit être suffisant pour permettre de déceler un personnel en quelques secondes. Il variera donc en fonction des masques du terrain et toutes les zones ne seront pas forcément égales. Par exemple des couleurs peuvent être utilisées pour la direction (bleu, blanc, rouge) et des lettres ou chiffres pour la profondeur (A, B, C). Le baptême de points caractéristiques peut compléter ce processus pour faciliter davantage la désignation des objectifs futurs. 42 Le CDE s'emploiera à identifier les zones de débouché de VHL afin d'y placer son combattant AT. LA PRIORISATION DE DESTRUCTION. Dans le cas où plusieurs objectifs apparaissent dans un même secteur, leur destruction, en particulier pour les armes spécifiques, s'effectue selon l'ordre de priorité suivant : P1 L'ennemi à la portée de mes armes. P2 L'ennemi qui nous a décelé ou va nous déceler rapidement. P3 L'ennemi ayant la capacité de nous détruire (portée et puissance des armes, protection des amis). P4 L'ennemi en mesure de tirer (il est posté ou peut tirer en mouvement dans le cas d'un véhicule). P5 L'ennemi du plus proche au plus éloigné. LES ORDRES D'OUVERTURE DU FEU. POUR LE FUSIL D'ASSAUT. C : Consommation (en nombre de chargeurs le plus souvent). O : Objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative). POUR LE FUSIL MITRAILLEUR. H : Hausse. C : Consommation (en nombre de bande le plus souvent). O : Objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances). D : Débit rafale (de 5 à 10 cartouches). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative). POUR LA MUNITION AT. O : Objectif (désigné sur le terrain). 43 D : Distance (ou hausse, si possible en annonçant base chenille ou base tourelle). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative). Ce n'est pas un ordre de tir, mais contrôler avant le tir l'absence de combattant débarqué dans le cône de sûreté arrière de la munition. POUR LE LANCE GRENADE HK 269 G : Genre (de tir). D : Distance (max 350 mètres). N : Nombre et type de grenades. O : Objectif (désigné sur le terrain). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative). Pour ne rien oublier, les composantes. Rôle du CDE Exécution chaque combattant reçoit un secteur de tir adapté à son armement (type de PRÉPARER LE TIR. munition, portée, optique,...) par son CDE ; le CDE désigne les objectifs si besoin. Le CDE applique les ordres du CDG ; il donne les ordres de tir. Il veille à la discipline du tir et le coordonne : la permanence du feu ; COMMANDER LE FEU. la concentration des tirs ; le report des tirs ; il contrôle la consommation des munitions. Veiller à la sûreté de l'équipe durant le tir : ORGANISER LA SÛRETÉ. face à la menace de l'ennemi visé ; face à d'éventuels mouvements ennemis de contournement. poursuivre l'observation du secteur sans se focaliser sur les ennemis déjà repérés CONDUIRE L'OBSERVATION. ; désigner des nouveaux objectifs si besoin. rendre compte résultat des tirs (BDA [*]) ; RENDRE COMPTE. de la consommation en munitions. 44 45 3/ LES MISSIONS DE L'ÉQUIPE Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : SAFRANE S SURVEILLER A APPUYER F FOUILLER R RECONNAÎTRE UN POINT / S EMPARER DE A ASSURER LA LIAISON N NEUTRALISER / DÉTRUIRE E ÉCLAIRER 3.1 - SURVEILLER Surveiller Mission qui consiste pour une équipe, à partir d'un emplacement choisi ou désigné, à observer un secteur nettement délimité pour déceler toute activité ou indice d'activité ennemie (terrestre ou aérienne), dans le but d'alerter et de renseigner son chef et afin d'assurer la sûreté du groupe. Principe Pour remplir sa mission, l'équipe doit être bien postée et à l'écart d'un point caractéristique, observer en permanence, pouvoir alerter directement son chef. EXÉCUTION TOMBER EN GARDE faire tomber l'équipe en garde (ZMS) ; observer le terrain (zone d'installation et compartiment à surveiller) ; choisir les positions d'installation et donner des ordres (PMSPCP), avec les secteurs, les consignes de guet aérien et les mesures de protection NRBC ; les consignes particulières du poste de surveillance sont fixées par le CDG , et précisent : les renseignements sur l'Ennemi (NVA)et distance ; les Secteurs de surveillance : limites droite, gauche, courte, longue ; les points du Terrain qui doivent être particulièrement surveillés ; les conditions d'Ouverture du feu : sur ordre, à l'initiative, lorsque l'ennemi franchit telle ligne ; 46 les Moyens d'alerte ou de reconnaissance : les moyens à utiliser pour prévenir le chef et les amis ; les Amis : emplacements, horaires de sortie et de rentrée des patrouilles, leurs itinéraires ; la place du Chef et le cheminement de repli des combattants. ESTOMAC OBSERVER déceler l'adversaire ou des indices de sa présence. pour une mission de longue durée, le CDE et le deuxième combattant assurent la liaison ou sont au repos dans une zone abritée, prêts à renforcer l'observation. UTILISER SES ARMES utiliser ses armes lors d'une prise à partie et changer de position si besoin, tout en maintenant la surveillance sur l'ensemble du secteur. RENDRE COMPTE Rendre compte des observations : indices de présence ennemie, praticabilité des axes, changement de configuration du terrain. 47 3.2 - APPUYER Appuyer Mission qui consiste, à partir d'une position choisie, à apporter, sur ordre ou de façon spontanée, une aide à une autre équipe par des feux anti-blindés ou anti-personnel appliqués sur des objectifs repérés, dans un secteur précisé. Principe L'équipe qui appuie doit : 48 conserver la liaison à vue avec celle appuyée qui en retour doit avoir le souci d'être localisée ; progresser au rythme de l'équipe appuyée lorsque celle-ci est en déplacement ; sur ordre ou à l'initiative, se poster dans une zone à partir de laquelle elle peut appliquer efficacement des feux au profit de l'autre équipe. EXÉCUTION SE DÉPLACER donner des ordres (MOICP - PIF) ; choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ; choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ; GARDER LA LIAISON avec le CDG ; avec l'équipe appuyée. TOMBER EN GARDE Occuper une position permettant : d'observer l'objectif et les amis ; d'utiliser ses armes ; d'être abrité. DESIGNER LES OBJECTIFS répartir les secteurs ; placer les armes spécifiques à l'initiative ou en fonction des ordres reçus ; préciser les mesures de coordination avec l'élément appuyé ; reports de tir. UTILISER SES ARMES Appliquer des feux : sur ordre du CDE voire du CDG ; à l'initiative selon la réaction ennemie. GARDER LA LIAISON Observer les mouvements amis et rendre compte de toute évolution à son chef ; lever le tir et / ou le reporter sur ordre OU à l'initiative, en fonction de la progression de l'élément appuyé ; guider si possible l'élément appuyé. RENDRE COMPTE 49 rendre compte des observations sur l'adversaire ; des destructions éventuelles. 3.3 - FOUILLER Fouiller Rechercher du matériel ou des informations spécifiques, par une inspection minutieuse, en vue de renseigner ou d'assurer la sûreté de l'unité. 50 Principe Agissant dans le cadre du groupe, il s'agit pour l'équipe de s'assurer de la vérification d'un personnel, de rechercher de l'armement comme des explosifs. La fouille est systématique sur des prisonniers et des blessés ennemis. En fonction de la mission du groupe, le devenir du personnel fouillé peut varier (libération, rétention avant transfert, évacuation). L'équipe ne fouille qu'un seul individu à la fois. Si elle doit en fouiller plusieurs, elle le fait un individu après l'autre et lequel sera toujours isolé du reste des individus. Dans tous les cas, l'ensemble des individus fouillés doit être sorti du véhicule. Les individus restent sous la surveillance soit d'une autre équipe, soit d'un combattant du trinôme. Les femmes et les jeunes enfants seront fouillées, dans la mesure du possible par des combattantes débarquées. LA FOUILLE D'UN INDIVIDU Cas de la fouille sommaire d'un individu : La fouille s'effectue toujours sous la protection rapprochée d'un homme armé et doit être méthodique. L'ouverture du feu doit être conforme aux règles d'engagement (ROE) et s'effectuer dans le cadre de la légitime défense appliquée à soi-même ou à autrui. L'individu à fouiller est placé en position instable, en déséquilibre avant en appui sur un obstacle. Les jambes et les bras sont écartés et les mains ouvertes. L'armement du combattant qui fouille n'est pas accessible au suspect (grenades non visibles, arme de poing en holster fermé, arme longue dans le dos). Tout ce qui peut représenter un danger par retournement contre son utilisateur doit être caché ou enlevé. Pour la fouille, on privilégie un combattant équipé d'un FA. L'individu doit pouvoir être neutralisé simplement, de façon non létale en appliquant des techniques d'intervention opérationnelle rapprochée (TIOR). Si la situation venait à dégénérer, la fouille peut se poursuivre avec l'individu récalcitrant au sol, en suivant les mêmes techniques, avec ou sans utilisation de matériel spécifique (bâton de défense télescopique, arme). La fouille est méthodique, par palpation et par utilisation éventuelle d'un détecteur en commençant par le haut : bras, cou, aisselles, dos, buste, jambes et chevilles, chaussures. Si une arme, un objet dangereux ou suspect est trouvé, il est alors placé en arrière pour être examiné ultérieurement ou inventorié. A la fin de la fouille, après compte-rendu et en fonction des ordres reçus, l'individu récupère tous les objets non suspects et si possible, vise l'inventaire de ce qui est conservé par la force. Cas spécifique de la fouille complète d'un individu : La fouille complète d'un individu est normalement réalisée par des unités spécialisées. En l'absence de celles-ci, elle peut être effectuée par l'équipe sur ordre direct du CDS. Avant de procéder à une fouille complète d'un individu, celui-ci doit préalablement faire l'objet d'une fouille classique pour supprimer les risques immédiats. La fouille complète est effectuée par une personne de même sexe et dans un local approprié, hors des vues. Les étapes de la fouille complète sont : 51 faire déshabiller complètement l'individu ; vérifier qu'il ne porte pas d'objets dangereux : inspecter les cheveux, sous les aisselles, entre les fesses, les faces internes des chevilles et sous les pieds, le creux des reins et derrière les genoux ; passer l'individu et ses vêtements au détecteur si l'équipe en est dotée ; du haut vers le bas, de l'extérieur vers l'intérieur, vider les poches et les retourner ; du haut vers le bas, inspecter soigneusement les doublures, les manches en « cassant » entre les mains les bords de chaque vêtement. Tout objet suspect sera isolé et inventorié. La fiche d'inventaire, dans la mesure du possible sera visée par l'individu fouillé. LA FOUILLE D'UN VÉHICULE Sans un matériel spécifique (système de radiographie), la fouille d'un véhicule se fait manuellement. On distinguera 3 types de fouilles : LE CONTRÔLE INITIAL DU VÉHICULE d'un véhicule est la première partie du processus de fouille et est réalisée sur tous les véhicules arrêtés ; LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE est menée sur les véhicules sélectionnés pour un examen plus approfondi, soit en raison de renseignements reçus ou à cause de soupçons apparus lors de la fouille initiale ; LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE est une fouille minutieuse des véhicules fortement suspects. LE CONTRÔLE INITIAL DU VÉHICULE 52 Un contrôle rapide est réalisé sur tous les véhicules arrêtés. La décision d'arrêter ou non un véhicule peut être fondée sur les éléments suivants : arrestation de tous les véhicules ; sélection aléatoire ; degré de suspicion ; renseignements détenus ; sur ordre du CDG. Le but principal est de sélectionner les véhicules qui seront examinés plus en détail. Mais le personnel qui est chargé du contrôle à l'entrée des installations militaires ou autres doit aussi être conscient de la menace émanant de véhicules piégés. Une vérification initiale est normalement réalisée sans que les occupants aient à descendre du véhicule, bien qu'on puisse demander au conducteur d'ouvrir le capot et le coffre. Le véhicule sera vérifié par un à trois hommes et le temps passé par véhicule sera de 5 minutes environ. Il n'est pas nécessaire d'appliquer la séquence entière à tous les véhicules. Cela pourra varier d'un véhicule à l'autre, afin de maintenir un certain effet de surprise. La vérification pourra être arrêtée dès lors que la suspicion sera levée. Un jeu de questions et d'observation des comportements permet de peser le doute ou de le lever. Durant la vérification initiale, si quelque chose de suspect attire l'attention, alors une fouille primaire peut être menée. LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE L'équipe qui mène la fouille doit faire preuve d'assurance et d'autorité maîtrisée. La procédure est la suivante : faire arrêter le véhicule et mettre le frein à main. Le signal d'arrêt du véhicule à contrôler doit être fait de façon visible et impérative et ne pas prêter à confusion (bras levé verticalement, paume de la main tournée vers l'avant et utilisation d'un gyrophare de nuit) ; entraver les mouvements possibles du véhicule (herse, pic, bastion wall,...) ; surveiller le véhicule ; faire arrêter le moteur et enlever les clés du véhicule ; de nuit, faire éteindre les phares si l'éclairage local est suffisant (prévoir un phare portatif halogène). A défaut, utiliser les phares des véhicules militaires ; demander à ce que les mains des occupants du véhicule soient apparentes ; vérifier leurs laissez-passer ainsi que leurs identités (les unes après les autres) ; procéder au contrôle initial par un contrôle visuel et sommaire du véhicule (intérieur puis extérieur, dessus puis dessous) leurs demander de descendre du véhicule si ce n'est pas déjà fait (faire descendre les passagers un par un et par le même côté du véhicule) ; les placer sous surveillance « mains en l'air » à distance les uns des autres ; en fonction des ROE [*], procéder au contrôle initial (si détecteur de métaux), à la fouille primaire ou secondaire du personnel puis le maintenir sous surveillance ; procéder à la fouille primaire du véhicule en utilisant le conducteur (sous surveillance d'un élément minimum) pour faire ouvrir le véhicule et les compartiments intérieur ; attention aux objets dangereux susceptible d'être saisi par le conducteur ; 53 pour fouiller l'intérieur du véhicule, pénétrer par la porte utilisée pour la sortie du ou des passagers ; ne pas engager les mains dans les endroits qui n'ont pas été contrôlés visuellement ; attention aux fils électriques suspects : en cas de découverte ou de doute, rendre compte ; après la fouille et si la situation le permet, faire rembarquer le personnel, leur rendre leurs papiers et les inviter (guider) à sortir du point de contrôle. LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE Dans ce cas, il s'agit de démonter totalement un véhicule. Les délais importants pour ce type de fouille et la nécessité de disposer de personnels qualifiés et de matériels spécifiques font que ce type de fouille n'est réalisé qu'en cas de quasi-certitude de présence d'objets ou de matériel suspects. AIDE MÉMOIRE DES PARTIES DU VHL LORS D'UNE FOUILLE COMPLÈTE Le véhicule est divisé en cinq zones : zone 1 : l'intérieur du véhicule (l'espace passager), respecter l'état de propreté du véhicule ; zone 2 : l'extérieur du véhicule, examiner les travaux de carrosserie et d'entretien ; zone 3 : le coffre, l'espace de chargement des breaks/hayons ; zone 4 : le compartiment moteur ; zone 5 : le châssis. ZONE 1 : L'INTÉRIEUR DU VÉHICULE Le plafond : Examiner les joints d'étanchéité de porte ou la garniture s'il y a un toit ouvrant. Examiner les pare-soleil. Contrôler les vitres avant, arrières et centrales, ainsi que les montants de portes. Les garnitures de portes et panneaux latéraux : Baisser la vitre en premier. La fouille peut-elle être faite sans enlever la garniture. Évitez d'endommager les joints. Les enlever et les vérifier. Les sièges avants : fouiller les espaces situés sous les sièges et vérifier le capitonnage. Arrières : banquettes, certaines sont posées, d'autres vissées ; fouiller les espaces situés sous les sièges (certains sont posés, d'autres vissés) et vérifier le capitonnage. Appuie-tête. Inspecter le tableau de bord. Examiner les conduites de ventilation et de chauffage, la radio et les haut-parleurs, etc. Vérifier les espaces situés au-dessous et derrière la boîte à gant. Examiner le contenu du cendrier et dessous. Le plancher et l'emplacement des pieds à l'avant : Enlever les tapis. Ils ne devraient pas être collés. Vérifier s'il y a des signes de présence de double-fond, des traces de colle, de mastic, de soudures, de rivets, etc. Vérifier les trous d'évacuation. 54 Enlever les panneaux pour accéder aux ailes, aux joints des portes, etc. ZONE 2 : L'EXTÉRIEUR DU VÉHICULE Contrôler les optiques. Examiner les pare-chocs, en particulier l'intérieur. Examiner sous les enjoliveurs. Vérifier la pression des pneus, laisser s'échapper un peu d'air pour en contrôler l'odeur. Examiner sous les passages de roues et la boue sur les déflecteurs. Rechercher des traces de soudure nouvellement réalisées. Vérifier s'il n'y pas de nouveaux écrous sur les pare-boue. Vérifier si la forme de l'intérieur de l'aile est identique à celle de l'extérieur. Vérifier si la carrosserie et le toit n'ont pas été modifiés. Examiner les panneaux avant et arrière ainsi que les spoilers (béquet). ZONE 3 : LE COFFRE Avant de commencer la fouille, vérifier par l'extérieur le chargement du coffre. Ensuite, après l'ouverture du coffre, vérifier les points suivants : Le contenu du coffre correspond-t-il à la déclaration du conducteur ? Rechercher les traces de colle, mastic, soudures, les rivets, etc. Examiner les jerricans ou les faux réservoirs. Dégonfler et vérifier soigneusement la roue de secours ainsi que son emplacement. Rechercher toutes traces de peinture neuve (les zones nettoyées ou trop propres doivent attirer l'attention). Examiner les double-fond et les tapis collés au sol. Examiner soigneusement l'espace entre le coffre et le siège arrière. Examiner les espaces des ailes, etc. Vérifier si le faux plancher est naturel. Espace dans le hayon ?. ZONE 4 : LE COMPARTIMENT MOTEUR Regarder sous la batterie et dans son logement. Examiner la bouteille de lave-glaces. Vérifier le radiateur et la ventilation du moteur. Inspecter le filtre à air. Contrôler le capot. Examiner le matériel d'insonorisation situé sous le capot ou le matériel de refroidissement. ZONE 5 : LE CHÂSSIS L'utilisation d'un miroir est conseillée. Examiner les différentes parties du châssis. Examiner les trous de drainage des soudures. Rechercher des traces de soudures récentes ou de modification de châssis. 55 Examiner le tuyau d'échappement. Examiner le carter à huile. Inspection du réservoir d'essence (attention aux risques d'incendie). À quel niveau est la jauge, le réservoir est-il plein ? Le réservoir paraît-il d'origine ? Important : PLACE DES COMBATTANTS DÉBARQUÉS LORS DE LA FOUILLE D'UN VÉHICULE 3.4 - RECONNAÎTRE UN POINT : S'EMPARER DE S'emparer Mission consistant à s'assurer de la possession d'un point ou d'une zone en détruisant, en capturant ou en chassant l'ennemi qui pourrait l'occuper. Reconnaître un point Mission consistant à aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le terrain ou sur l'ennemi, en un point donné, en engageant éventuellement le combat. Principe Ces deux missions dynamiques nécessitent un rapport de force suffisant (3 contre 1 au moins) ; un rapport de force insuffisant peut être compensé par : l'appui efficace d'une autre équipe qui neutralisera l'ennemi sur la position ; 56 la surprise (abordage en discrétion) ; la mission « reconnaître » a pour but d'obtenir du renseignement ; la mission « s'emparer » est à but offensif : il s'agit de prendre pied sur une position quelle que soit la résistance de l'ennemi. EXÉCUTION OBSERVER si nécessaire, engager un nouveau chargeur et équilibrer les dotations (au minimum) entre les combattants ; préparer des grenades à main et fumigènes ; repérer la position ennemie et l'implantation de ses combattants sur l'objectif (« S'emparer »); donner des ordres (MOICP – PIF). SE DÉPLACER Progresser en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs. GARDER LA LIAISON sur ordres du CDG, progresser au rythme des reports de tirs ; renseigné par l'appui, s'approcher à portée de grenade de l'objectif ; si nécessaire, demander l'intensification des tirs. UTILISER SES ARMES A portée et à vue, si nécessaire, lancer des grenades sur la position ennemie ; demander le report des tirs ; tout en progressant par bonds aux ordres du CDE ou du CDG ; détruire le ou les ennemis à vue ; capturer le personnel se rendant ou blessé ; dépasser l'objectif. TOMBER EN GARDE tomber en garde face à la direction dangereuse ; fouiller la position (effet majeur). SE PROTÉGER prodiguer les soins ; effectuer les demandes d'évacuations sanitaires. RENDRE COMPTE rendre compte : 57 des pertes et des blessés (amis et ennemis) ; des captures ; du type et des quantités de munitions consommées. 3.5 - ASSURER LA LIAISON Assurer la liaison Mission qui consiste en terrain couvert et par visibilité limitée, à maintenir la liaison entre son groupe et un élément ami voisin. 58 Principe Il s'agit, en déplacement, de prévenir l'isolement d'un élément et sa perte s

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