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LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE.pdf

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III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE 29 1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE L'équipe est l'élément de base pour la constitution du groupe. Elle s'articule autour d'un chef d'équipe (CDE) commandant un ou plusieurs combattants. Agissant au sein d'un groupe, l'équipe reço...

III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE 29 1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE L'équipe est l'élément de base pour la constitution du groupe. Elle s'articule autour d'un chef d'équipe (CDE) commandant un ou plusieurs combattants. Agissant au sein d'un groupe, l'équipe reçoit une mission de son chef de groupe (CDG). Celui-ci combine et coordonne les missions de chacune de ses équipes et de son conducteur afin d'obtenir un effet tactique. A ce titre, le chef d'équipe doit se tenir en permanence en liaison avec son chef de groupe, mais également chercher à conserver la liaison avec l'autre équipe. Il existe deux types d'équipes : équipe Alpha : équipée majoritairement de fusils d'assaut ; équipe Bravo : équipée avec armement spécifique. Toutefois et selon la mission, le CDG peut parfaitement placer un armement spécifique dans chacun des trinômes. Le binôme pilote-chef de bord lorsqu'il existe n'est pas considéré comme une équipe STRUCTURE DES EQUIPES 30 L'équipe met en œuvre de l'armement individuel comme de l'armement spécifique. Excepté dans le cas de l'armement de saturation, l'armement spécifique ne se substitue pas à l'armement individuel. En effet seul le servant FM n'est pas équipé de FA. L'ensemble des combattants débarqués sont en double dotation pour les armes de poing. 31 2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUIPE 2.1 - SE DÉPLACER Le déplacement de l'équipe peut s'effectuer : sur ordre direct du CDG ; à l'initiative du CDE dans le cadre d'une mission préalablement donnée par le CDG. Pour se déplacer, l'équipe combine une formation et un mode de progression. LES FORMATIONS LES MODES DE PROGRESSIONS Les modes de progression de l'équipe sont : la marche normale, cas le plus fréquent ; le bond collectif ; l'appui mutuel au sein de l'équipe. La marche normale : Dans une formation donnée, l'équipe se déplace selon un rythme continu et identique pour chaque combattant (les combattants ARM SPE seront les plus lents). Le bond collectif : 32 Dans une formation donnée, l'équipe effectue le bond d'un seul homme. Chaque combattant se poste à l'issue, en attendant la reprise de la progression, qui se fera aprés l'analyse du nouveau compartiment de terrain. L'appui mutuel : Lorsqu'un combattant est posté en appui face à la direction dangereuse, les autres se déplacent par bond, pour se poster eux-mêmes en appui du premier. Le CDE cadence les déplacements et fixe les positions successives. Appui mutuel en tiroir. Le ou les combattants de tête effectuent un bond vers l'avant, puis se postent en appui. Le ou les combattants de queue effectuent alors un bond pour rejoindre les combattants de tête, et se postent également en appui. Le mouvement est répété. NB : Lorsque la formation de l'équipe est la colonne, ce mode de progression est appelé « boule de billard ». Appui mutuel en perroquet. Le ou les combattants de queue effectuent un bond pour dépasser le ou les combattants en appui en tête, puis se postent également en appui. Le mouvement est répété. 33 Ce mode de progression est plus rapide que le précédent. Il oblige à effectuer des bonds plus longs à chaque fois et impose au CDE d'avoir de meilleures vues. Le combattant quittant sa position n'a pas forcément identifié sa limite de bond et peut découvrir le terrain quand il dépasse les éléments de tête. LES CADRES ORDRES : DE PROGRESSION / D'ARRÊT / DE BOND. ORDRE DE DÉPLACEMENT : PIF. Pour effectuer un déplacement d'un point à un autre, le CDE donne un PIF. Canevas Explications Observations Description et distance de Point intermédiaire visible vers Point à atteindre. l'objectif. l'objectif final. Itinéraire que le CDE désigne Choix entre vitesse et Itinéraire. visuellement. discrétion. Préciser les distances et la Formation de l'équipe ; mode Formation. répartition des secteurs de progression. d'observation. ORDRE D'ARRÊT : FAFH. Au cours d'un déplacement, si l'équipe doit marquer un arrêt momentané, le CDE donne un FAFH : Canevas Explications Observations 34 Direction générale du Préciser un élément visible du Face à dispositif. terrain plutôt qu'un point Face à tel endroit,... cardinal. Ligne, colonne, triangle base Préciser la répartition des ou combattants (X à droite, Y à Formation. gauche ou FM à droite AT à pointe en avant. gauche). Halte ! ORDRE DE BOND Pour franchir rapidement un point dangereux (découvert, axe,...), le CDE peut faire exécuter un bond collectif : Canevas Explications Observations De l'équipe, ou homme par Pour un bond. homme. Préciser un élément visible du Point à atteindre. Limite du bond. terrain. (ex "de l'autre coté de la route,...). Dans l'ordre, (éventuellement). X puis Y. Les combattants répondent « Préparez-vous ! prêts ». En avant ! RÔLE DU CDE LORS DE L'ACTE ÉLÉMENTAIRE SE DÉPLACER. Pour ne rien oublier, les composantes. Rôle du CDE Exécution Il reçoit de son CDG soit un MOICP (mission dynamique) soit un ZMSPCP (mission statique) Contrôle les dispositions de combat puis DONNER L'ORDRE DE DÉPLACEMENT : donne son PIF. PIF. - Point à atteindre visible du combattant de tête. - Itinéraire à emprunter. - Formation et place dans le groupe. Faire respecter la cadence et les distances CONDUIRE LA PROGRESSION. ordonnées par le CDG. 35 Entre les trinômes et au sein de son trinôme. En gardant la liaison à vue. Redonner des PIF au fur et à mesure que les points à atteindre son atteints. Répartir l'observation au sein de son équipe, afin de déceler les pièges et les indices de ORGANISER LA SÛRETÉ. présence ennemie. Maintenir la discrétion du déplacement. Donner un nouveau PIF en modifiant la ADAPTER LA FORMATION AU TERRAIN formation si nécessaire. SUR ORDRE OU A L'INITIATIVE. donner un FFH et/ou un ordre de bond pour franchir un découvert ou un axe. Loin de l'ennemi : - Prendre une formation en colonne. à l'approche de l'ennemi : - Prendre une formation en ligne ; ADAPTER LA FORMATION A LA MENACE. - Progresser par bonds successifs, collectifs ou individuels, d'abris en abris ; - Localiser l'ennemi par des phases d'écoute ; - Place de l' AT et/ou du FM selon la menace. RIPOSTER (utiliser son armement) sur une courte distance : - Franchir d'un seul bond, en ligne, appuyée RÉAGIR SOUS LE FEU. par une autre équipe ou groupe jusqu'à un point favorable ou jusqu'à l'objectif ; - Sinon franchir par bonds successifs et conduire les appuis mutuels. Adapter la formation au terrain (se poster). EN FIN DE PROGRESSION Mettre les blessés à l'abri et effectuer les TOMBER EN GARDE. premiers soins. Assurer la sûreté rapprochée de l'équipe. Position, nature, volume et attitude de l'ennemi. Décrire le terrain et/ou les nouveaux bâtiments observés. S'il y a un contact pendant le déplacement faire remonter au CDG dès que possible : RENDRE COMPTE. Le volume ou le type de munition (AT) consommé ; L'effet réalisé sur l'ennemi (destruction, capture) ; L'état de l'équipe (blessé, autres,...). 36 2.2 - S'ARRÊTER, TOMBER EN GARDE Pour tomber en garde, l'équipe jette immédiatement un dispositif sommaire, en vue d'assurer sans délai sa sauvegarde et sa mission, puis, dès que possible, adopte un dispositif complet. Dispositif de sauvegarde omnidirectionnel Le dispositif adopté doit prendre en compte les directions dangereuses. Par défaut, il s'agit de toutes les directions (sans oublier le danger aérien). Le CDE SPE devra rapidement adapté son dispositif en fonction de la menace et du terrain : Combattant SPE AT, face aux débouchés possibles de VHLS, ou face à un abri durci tenu par l’ennemi ; Combattant SPE FM face aux glacis et aux découverts avec son arme de saturation. Dispositif de sauvegarde au sein du groupe L'équipe agissant au sein d'un groupe, l'observation se fait face à une direction restreinte, l'autre secteur étant pris en compte par l'autre équipe. Si cette équipe n'est pas en tête de son groupe, elle se doit lors de l’arrêt de garder la liaison avec le groupe suivant. Dispositif unidirectionnel Dans certains cas, selon la mission et les circonstances, l'équipe dirigera son observation sur une seule direction (point particulier du terrain ou objectif). Le chef d'équipe devra alors veiller : au maintien de la liaison avec le reste du groupe ; à désigner un combattant qui contrôlera, à intervalle régulier, les zones non observées (sûreté arrière principalement). 37 2.2.1 - L'ARRET COURT Lorsqu'il s'agit d'un arrêt court au sein d'un déplacement, le CDE donne un FAFH. Lors d'un déplacement, si l'équipe doit effectuer un arrêt court (ordre du CDG ou initiative de CDE), le CDE déploie un dispositif sommaire de sauvegarde et se prépare à poursuivre sa progression. Dès que possible, le CDE améliore son dispositif en replaçant chaque combattant. Le CDE relancera son équipe soit par un nouveau PIF, soit par l'ordre " pour l’équipe, reprise de la progression". 2.2.2 - L'ARRÊT LONG Lorsque le CDG donne à l'équipe une mission « statique », il donne un ZMSPCP aux CDE. Ces derniers jettent en premier lieu un dispositif sommaire, de manière à assurer immédiatement la sauvegarde de leur équipe, puis, après observation de leur zone d'installation, ils améliorent leur dispositif en plaçant individuellement chaque combattant à l'aide d'un PMSPCP. Dans ce paragraphe seul l'ordre donné par le CDE sera détaillé, soit le PMSPCP. Canevas Explications Observations Celle du combattant. "ta place, Définie par le CDE dans la Place. à partir de ton emplacement". zone donnée par le CDG. Donnée par le CDG lors du Mission. Celle reçue par l'équipe. ZMSPCP. Secteurs d'observation du Définis par le CE dans le Secteurs. combattant secteurs de tir (ils secteur donné pour l'équipe peuvent être différents). par le CDG. Si nécessaire (débouché de Donnés par le CDG complétés Points particuliers. piste, zone de vigilance par le CE. particulière, etc.). Ouverture du feu (LOF [*]), Déclinées des consignes du Consignes. discipline de feu, consignes CDG. particulières pour les ARM 38 SPE, conduites à tenir, temps estimé de la mission, repli, point de regroupement. "ma place à ta droite ou à ta Éventuellement le CDE Place du chef d'équipe. gauche". redonne la place du CDG. Pour ne rien oublier, les composantes. Rôle du CDE Exécution Donner un ordre d'installation sommaire à l'équipe (ZMS) ; PRÉPARER L'INSTALLATION. observer le terrain ; donner à chaque combattant un PMSPCP pour l'ensemble de la mission. Veiller à l'imperméabilité du dispositif, liaison avec le reste du groupe ; Organiser la sûreté arrière : ORGANISER LA SÛRETÉ. soit un combattant reçoit l'observation du secteur arrière ; soit, au minimum, un combattant est désigné pour jeter un coup d'œil à intervalle régulier sur les arrières de l'équipe. Organiser les factions en cas de mission prolongée ; CONDUIRE L'OBSERVATION. Contrôler la vigilance de ses combattants ; Anticiper les bascules JOUR/NUIT pour la mise en place de moyens nocturne ; Donner un nouveau PMSPCP en cas de ADAPTER LE DISPOSITIF. besoin (faille dans le dispositif, nouvelle situation,...). Riposter ; RÉAGIR AU FEU ENNEMI. Changer, éventuellement de position. Nature, volume, attitude et position de RENDRE COMPTE. l'ennemi ; Terrain face à soi. 2.3 - UTILISER SON ARME / SA MUNITION. L'ISTC du C3T. La formation des combattants débarqués. 39 L'équipe met en œuvre son armement afin d'obtenir un effet de destruction sur l'ennemi à partir d'une zone fixée. ÉVOLUTION DE LA FORMATION ISTC du 28 juin 2017 précise que : La distinction entre « TTA » et « INFANTERIE » disparaît car l'ISTC NG vise à la création d'un standard unique de compétences adapté aux engagements modernes (interarmes et interarmées) et axé sur l'apprentissage des fondamentaux indispensables quelle que soient la fonction du combattant et la nature de sa mission. La formation ISTC ne doit plus être déclinée par types d'armes mais bien par catégories d'armes. En effet, le principe de catégorisation a été retenu par l'EMAT lors de la refonte du TTA 207 (N°504852/DEF/EMAT/OAT/B.EMP/NP du 24 mai 2017). La formation à l'arme de poing est dissociée de la formation au fusil d'assaut. Le module ISTC AZUR est décliné au niveau de l'arme de poing : il s'agit donc d'un savoir-faire spécifique lié à un cadre d'action (zone urbaine) et non à une catégorie d'arme particulière. Il en va de même pour les modules TAI, [*] TICCOM et CYNO. Le module TICCOM [*] (Tir de Combat Collectifs en Mouvement) est en cours de déploiement au sein des forces terrestres mais reste tributaire de la réalisation d'infrastructures particulières permettant le tir décalé. Les techniques de réaction collectives que sont les tubes arrière, avant et latéral ainsi que l'assaut inopiné à courte distance doivent être maîtrisées par les combattants débarqués. Depuis 2017, le MONIT ISTC NG [*] est décliné pour toute l' armée de terre, ce spécialiste du tir a été formé comme le précise le tableau ci dessous. Il est en mesure de former la totalité des combattants débarqués sur leur armement spécifique mais aussi aux tirs collectifs en mouvement. Intitulé Volumes horaires minimum Monitorat ISTC - FA (Fusil d'Assaut). 35 heures (1 semaine). Monitorat ISTC - PA (Pistolet Automatique). 16 heures (2 jours). Monitorat ISTC - FM (Fusil Mitrailleur). 16 heures (2 jours). Monitorat ISTC - AZUR (Action en Zone 16 heures (2 jours). URbaine). Monitorat ISTC - TAI (Techniques d'Actions 16 heures (2 jours). Immédiates). Monitorat ISTC - TICCOM (TIrs de Combat 16 heures (2 jours). COllectif en Mouvement). Le MONIT ISTC NG est épaulé par l'initiateur ISTC pour la formation de l'ensemble des combattants débarqués. 3 qualifications ISTC ont été créées pour cela : 40 Intitulé Volumes horaires minimum Initiateur ISTC - FA (Fusil d'Assaut). 8 heures (une journée). Initiateur ISTC - PA (Pistolet Automatique). 8 heures (une journée). Initiateur ISTC - FM (Fusil Mitrailleur). 8 heures (une journée). LES SECTEURS DE TIR DE L'ÉQUIPE Secteur commun Chaque combattant est en mesure d'appliquer des feux sur l'intégralité du secteur de l'équipe. Ce mode d'observation est adapté pour des secteurs étroits. Il augmente le risque de prendre en compte le même objectif avec plusieurs combattants : le CDE veillera à maîtriser la désignation des objectifs pendant le feu. La neutralisation d'un des combattants par l'ennemi ne modifie pas la répartition des secteurs. Secteurs répartis au sein de l'équipe. Ce mode d'observation est adapté à des secteurs larges ou profonds. Les objectifs seront mieux répartis. L'armement spécifique doit être prioritairement positionné face à la direction la plus dangereuse si l'ennemi est véhiculé (AT) ou face au secteur le plus profond (FM). La neutralisation d'un des combattants impose une nouvelle répartition des secteurs. La gestion des temps d'observation et de récupération pour des postes de longue durée est plus complexe. 41 Secteurs croisés de l'équipe. Le CDE ou le combattant équipé d'armement spécifique observe le secteur global pour pouvoir ponctuellement appliquer des feux dans l'un ou l'autre des deux secteurs. La ré-attribution des secteurs si un combattant est neutralisé reste simple. Cette répartition est particulièrement adaptée lors de la présence de nombreux masques sur le terrain. La gestion des temps d'observation et de récupération pour des missions de longue durée est possible sans augmenter la charge des combattants restants. L'aide à la désignation des objectifs. Le CDE divise son secteur d'observation en zones de façon à pouvoir facilement désigner un objectif. Ainsi, il découpe celui-ci en direction et en profondeur (de façon à prendre en compte l'ARM SPE). Le choix de l'appellation de ces différentes zones reste libre mais doit être simple. Le nombre de zones doit être suffisant pour permettre de déceler un personnel en quelques secondes. Il variera donc en fonction des masques du terrain et toutes les zones ne seront pas forcément égales. Par exemple des couleurs peuvent être utilisées pour la direction (bleu, blanc, rouge) et des lettres ou chiffres pour la profondeur (A, B, C). Le baptême de points caractéristiques peut compléter ce processus pour faciliter davantage la désignation des objectifs futurs. 42 Le CDE s'emploiera à identifier les zones de débouché de VHL afin d'y placer son combattant AT. LA PRIORISATION DE DESTRUCTION. Dans le cas où plusieurs objectifs apparaissent dans un même secteur, leur destruction, en particulier pour les armes spécifiques, s'effectue selon l'ordre de priorité suivant : P1 L'ennemi à la portée de mes armes. P2 L'ennemi qui nous a décelé ou va nous déceler rapidement. P3 L'ennemi ayant la capacité de nous détruire (portée et puissance des armes, protection des amis). P4 L'ennemi en mesure de tirer (il est posté ou peut tirer en mouvement dans le cas d'un véhicule). P5 L'ennemi du plus proche au plus éloigné. LES ORDRES D'OUVERTURE DU FEU. POUR LE FUSIL D'ASSAUT. C : Consommation (en nombre de chargeurs le plus souvent). O : Objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative). POUR LE FUSIL MITRAILLEUR. H : Hausse. C : Consommation (en nombre de bande le plus souvent). O : Objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances). D : Débit rafale (de 5 à 10 cartouches). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative). POUR LA MUNITION AT. O : Objectif (désigné sur le terrain). 43 D : Distance (ou hausse, si possible en annonçant base chenille ou base tourelle). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative). Ce n'est pas un ordre de tir, mais contrôler avant le tir l'absence de combattant débarqué dans le cône de sûreté arrière de la munition. POUR LE LANCE GRENADE HK 269 G : Genre (de tir). D : Distance (max 350 mètres). N : Nombre et type de grenades. O : Objectif (désigné sur le terrain). F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative). Pour ne rien oublier, les composantes. Rôle du CDE Exécution chaque combattant reçoit un secteur de tir adapté à son armement (type de PRÉPARER LE TIR. munition, portée, optique,...) par son CDE ; le CDE désigne les objectifs si besoin. Le CDE applique les ordres du CDG ; il donne les ordres de tir. Il veille à la discipline du tir et le coordonne : la permanence du feu ; COMMANDER LE FEU. la concentration des tirs ; le report des tirs ; il contrôle la consommation des munitions. Veiller à la sûreté de l'équipe durant le tir : ORGANISER LA SÛRETÉ. face à la menace de l'ennemi visé ; face à d'éventuels mouvements ennemis de contournement. poursuivre l'observation du secteur sans se focaliser sur les ennemis déjà repérés CONDUIRE L'OBSERVATION. ; désigner des nouveaux objectifs si besoin. rendre compte résultat des tirs (BDA [*]) ; RENDRE COMPTE. de la consommation en munitions. 44 45 3/ LES MISSIONS DE L'ÉQUIPE Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : SAFRANE S SURVEILLER A APPUYER F FOUILLER R RECONNAÎTRE UN POINT / S EMPARER DE A ASSURER LA LIAISON N NEUTRALISER / DÉTRUIRE E ÉCLAIRER 3.1 - SURVEILLER Surveiller Mission qui consiste pour une équipe, à partir d'un emplacement choisi ou désigné, à observer un secteur nettement délimité pour déceler toute activité ou indice d'activité ennemie (terrestre ou aérienne), dans le but d'alerter et de renseigner son chef et afin d'assurer la sûreté du groupe. Principe Pour remplir sa mission, l'équipe doit être bien postée et à l'écart d'un point caractéristique, observer en permanence, pouvoir alerter directement son chef. EXÉCUTION TOMBER EN GARDE faire tomber l'équipe en garde (ZMS) ; observer le terrain (zone d'installation et compartiment à surveiller) ; choisir les positions d'installation et donner des ordres (PMSPCP), avec les secteurs, les consignes de guet aérien et les mesures de protection NRBC ; les consignes particulières du poste de surveillance sont fixées par le CDG , et précisent : les renseignements sur l'Ennemi (NVA)et distance ; les Secteurs de surveillance : limites droite, gauche, courte, longue ; les points du Terrain qui doivent être particulièrement surveillés ; les conditions d'Ouverture du feu : sur ordre, à l'initiative, lorsque l'ennemi franchit telle ligne ; 46 les Moyens d'alerte ou de reconnaissance : les moyens à utiliser pour prévenir le chef et les amis ; les Amis : emplacements, horaires de sortie et de rentrée des patrouilles, leurs itinéraires ; la place du Chef et le cheminement de repli des combattants. ESTOMAC OBSERVER déceler l'adversaire ou des indices de sa présence. pour une mission de longue durée, le CDE et le deuxième combattant assurent la liaison ou sont au repos dans une zone abritée, prêts à renforcer l'observation. UTILISER SES ARMES utiliser ses armes lors d'une prise à partie et changer de position si besoin, tout en maintenant la surveillance sur l'ensemble du secteur. RENDRE COMPTE Rendre compte des observations : indices de présence ennemie, praticabilité des axes, changement de configuration du terrain. 47 3.2 - APPUYER Appuyer Mission qui consiste, à partir d'une position choisie, à apporter, sur ordre ou de façon spontanée, une aide à une autre équipe par des feux anti-blindés ou anti-personnel appliqués sur des objectifs repérés, dans un secteur précisé. Principe L'équipe qui appuie doit : 48 conserver la liaison à vue avec celle appuyée qui en retour doit avoir le souci d'être localisée ; progresser au rythme de l'équipe appuyée lorsque celle-ci est en déplacement ; sur ordre ou à l'initiative, se poster dans une zone à partir de laquelle elle peut appliquer efficacement des feux au profit de l'autre équipe. EXÉCUTION SE DÉPLACER donner des ordres (MOICP - PIF) ; choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ; choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ; GARDER LA LIAISON avec le CDG ; avec l'équipe appuyée. TOMBER EN GARDE Occuper une position permettant : d'observer l'objectif et les amis ; d'utiliser ses armes ; d'être abrité. DESIGNER LES OBJECTIFS répartir les secteurs ; placer les armes spécifiques à l'initiative ou en fonction des ordres reçus ; préciser les mesures de coordination avec l'élément appuyé ; reports de tir. UTILISER SES ARMES Appliquer des feux : sur ordre du CDE voire du CDG ; à l'initiative selon la réaction ennemie. GARDER LA LIAISON Observer les mouvements amis et rendre compte de toute évolution à son chef ; lever le tir et / ou le reporter sur ordre OU à l'initiative, en fonction de la progression de l'élément appuyé ; guider si possible l'élément appuyé. RENDRE COMPTE 49 rendre compte des observations sur l'adversaire ; des destructions éventuelles. 3.3 - FOUILLER Fouiller Rechercher du matériel ou des informations spécifiques, par une inspection minutieuse, en vue de renseigner ou d'assurer la sûreté de l'unité. 50 Principe Agissant dans le cadre du groupe, il s'agit pour l'équipe de s'assurer de la vérification d'un personnel, de rechercher de l'armement comme des explosifs. La fouille est systématique sur des prisonniers et des blessés ennemis. En fonction de la mission du groupe, le devenir du personnel fouillé peut varier (libération, rétention avant transfert, évacuation). L'équipe ne fouille qu'un seul individu à la fois. Si elle doit en fouiller plusieurs, elle le fait un individu après l'autre et lequel sera toujours isolé du reste des individus. Dans tous les cas, l'ensemble des individus fouillés doit être sorti du véhicule. Les individus restent sous la surveillance soit d'une autre équipe, soit d'un combattant du trinôme. Les femmes et les jeunes enfants seront fouillées, dans la mesure du possible par des combattantes débarquées. LA FOUILLE D'UN INDIVIDU Cas de la fouille sommaire d'un individu : La fouille s'effectue toujours sous la protection rapprochée d'un homme armé et doit être méthodique. L'ouverture du feu doit être conforme aux règles d'engagement (ROE) et s'effectuer dans le cadre de la légitime défense appliquée à soi-même ou à autrui. L'individu à fouiller est placé en position instable, en déséquilibre avant en appui sur un obstacle. Les jambes et les bras sont écartés et les mains ouvertes. L'armement du combattant qui fouille n'est pas accessible au suspect (grenades non visibles, arme de poing en holster fermé, arme longue dans le dos). Tout ce qui peut représenter un danger par retournement contre son utilisateur doit être caché ou enlevé. Pour la fouille, on privilégie un combattant équipé d'un FA. L'individu doit pouvoir être neutralisé simplement, de façon non létale en appliquant des techniques d'intervention opérationnelle rapprochée (TIOR). Si la situation venait à dégénérer, la fouille peut se poursuivre avec l'individu récalcitrant au sol, en suivant les mêmes techniques, avec ou sans utilisation de matériel spécifique (bâton de défense télescopique, arme). La fouille est méthodique, par palpation et par utilisation éventuelle d'un détecteur en commençant par le haut : bras, cou, aisselles, dos, buste, jambes et chevilles, chaussures. Si une arme, un objet dangereux ou suspect est trouvé, il est alors placé en arrière pour être examiné ultérieurement ou inventorié. A la fin de la fouille, après compte-rendu et en fonction des ordres reçus, l'individu récupère tous les objets non suspects et si possible, vise l'inventaire de ce qui est conservé par la force. Cas spécifique de la fouille complète d'un individu : La fouille complète d'un individu est normalement réalisée par des unités spécialisées. En l'absence de celles-ci, elle peut être effectuée par l'équipe sur ordre direct du CDS. Avant de procéder à une fouille complète d'un individu, celui-ci doit préalablement faire l'objet d'une fouille classique pour supprimer les risques immédiats. La fouille complète est effectuée par une personne de même sexe et dans un local approprié, hors des vues. Les étapes de la fouille complète sont : 51 faire déshabiller complètement l'individu ; vérifier qu'il ne porte pas d'objets dangereux : inspecter les cheveux, sous les aisselles, entre les fesses, les faces internes des chevilles et sous les pieds, le creux des reins et derrière les genoux ; passer l'individu et ses vêtements au détecteur si l'équipe en est dotée ; du haut vers le bas, de l'extérieur vers l'intérieur, vider les poches et les retourner ; du haut vers le bas, inspecter soigneusement les doublures, les manches en « cassant » entre les mains les bords de chaque vêtement. Tout objet suspect sera isolé et inventorié. La fiche d'inventaire, dans la mesure du possible sera visée par l'individu fouillé. LA FOUILLE D'UN VÉHICULE Sans un matériel spécifique (système de radiographie), la fouille d'un véhicule se fait manuellement. On distinguera 3 types de fouilles : LE CONTRÔLE INITIAL DU VÉHICULE d'un véhicule est la première partie du processus de fouille et est réalisée sur tous les véhicules arrêtés ; LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE est menée sur les véhicules sélectionnés pour un examen plus approfondi, soit en raison de renseignements reçus ou à cause de soupçons apparus lors de la fouille initiale ; LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE est une fouille minutieuse des véhicules fortement suspects. LE CONTRÔLE INITIAL DU VÉHICULE 52 Un contrôle rapide est réalisé sur tous les véhicules arrêtés. La décision d'arrêter ou non un véhicule peut être fondée sur les éléments suivants : arrestation de tous les véhicules ; sélection aléatoire ; degré de suspicion ; renseignements détenus ; sur ordre du CDG. Le but principal est de sélectionner les véhicules qui seront examinés plus en détail. Mais le personnel qui est chargé du contrôle à l'entrée des installations militaires ou autres doit aussi être conscient de la menace émanant de véhicules piégés. Une vérification initiale est normalement réalisée sans que les occupants aient à descendre du véhicule, bien qu'on puisse demander au conducteur d'ouvrir le capot et le coffre. Le véhicule sera vérifié par un à trois hommes et le temps passé par véhicule sera de 5 minutes environ. Il n'est pas nécessaire d'appliquer la séquence entière à tous les véhicules. Cela pourra varier d'un véhicule à l'autre, afin de maintenir un certain effet de surprise. La vérification pourra être arrêtée dès lors que la suspicion sera levée. Un jeu de questions et d'observation des comportements permet de peser le doute ou de le lever. Durant la vérification initiale, si quelque chose de suspect attire l'attention, alors une fouille primaire peut être menée. LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE L'équipe qui mène la fouille doit faire preuve d'assurance et d'autorité maîtrisée. La procédure est la suivante : faire arrêter le véhicule et mettre le frein à main. Le signal d'arrêt du véhicule à contrôler doit être fait de façon visible et impérative et ne pas prêter à confusion (bras levé verticalement, paume de la main tournée vers l'avant et utilisation d'un gyrophare de nuit) ; entraver les mouvements possibles du véhicule (herse, pic, bastion wall,...) ; surveiller le véhicule ; faire arrêter le moteur et enlever les clés du véhicule ; de nuit, faire éteindre les phares si l'éclairage local est suffisant (prévoir un phare portatif halogène). A défaut, utiliser les phares des véhicules militaires ; demander à ce que les mains des occupants du véhicule soient apparentes ; vérifier leurs laissez-passer ainsi que leurs identités (les unes après les autres) ; procéder au contrôle initial par un contrôle visuel et sommaire du véhicule (intérieur puis extérieur, dessus puis dessous) leurs demander de descendre du véhicule si ce n'est pas déjà fait (faire descendre les passagers un par un et par le même côté du véhicule) ; les placer sous surveillance « mains en l'air » à distance les uns des autres ; en fonction des ROE [*], procéder au contrôle initial (si détecteur de métaux), à la fouille primaire ou secondaire du personnel puis le maintenir sous surveillance ; procéder à la fouille primaire du véhicule en utilisant le conducteur (sous surveillance d'un élément minimum) pour faire ouvrir le véhicule et les compartiments intérieur ; attention aux objets dangereux susceptible d'être saisi par le conducteur ; 53 pour fouiller l'intérieur du véhicule, pénétrer par la porte utilisée pour la sortie du ou des passagers ; ne pas engager les mains dans les endroits qui n'ont pas été contrôlés visuellement ; attention aux fils électriques suspects : en cas de découverte ou de doute, rendre compte ; après la fouille et si la situation le permet, faire rembarquer le personnel, leur rendre leurs papiers et les inviter (guider) à sortir du point de contrôle. LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE Dans ce cas, il s'agit de démonter totalement un véhicule. Les délais importants pour ce type de fouille et la nécessité de disposer de personnels qualifiés et de matériels spécifiques font que ce type de fouille n'est réalisé qu'en cas de quasi-certitude de présence d'objets ou de matériel suspects. AIDE MÉMOIRE DES PARTIES DU VHL LORS D'UNE FOUILLE COMPLÈTE Le véhicule est divisé en cinq zones : zone 1 : l'intérieur du véhicule (l'espace passager), respecter l'état de propreté du véhicule ; zone 2 : l'extérieur du véhicule, examiner les travaux de carrosserie et d'entretien ; zone 3 : le coffre, l'espace de chargement des breaks/hayons ; zone 4 : le compartiment moteur ; zone 5 : le châssis. ZONE 1 : L'INTÉRIEUR DU VÉHICULE Le plafond : Examiner les joints d'étanchéité de porte ou la garniture s'il y a un toit ouvrant. Examiner les pare-soleil. Contrôler les vitres avant, arrières et centrales, ainsi que les montants de portes. Les garnitures de portes et panneaux latéraux : Baisser la vitre en premier. La fouille peut-elle être faite sans enlever la garniture. Évitez d'endommager les joints. Les enlever et les vérifier. Les sièges avants : fouiller les espaces situés sous les sièges et vérifier le capitonnage. Arrières : banquettes, certaines sont posées, d'autres vissées ; fouiller les espaces situés sous les sièges (certains sont posés, d'autres vissés) et vérifier le capitonnage. Appuie-tête. Inspecter le tableau de bord. Examiner les conduites de ventilation et de chauffage, la radio et les haut-parleurs, etc. Vérifier les espaces situés au-dessous et derrière la boîte à gant. Examiner le contenu du cendrier et dessous. Le plancher et l'emplacement des pieds à l'avant : Enlever les tapis. Ils ne devraient pas être collés. Vérifier s'il y a des signes de présence de double-fond, des traces de colle, de mastic, de soudures, de rivets, etc. Vérifier les trous d'évacuation. 54 Enlever les panneaux pour accéder aux ailes, aux joints des portes, etc. ZONE 2 : L'EXTÉRIEUR DU VÉHICULE Contrôler les optiques. Examiner les pare-chocs, en particulier l'intérieur. Examiner sous les enjoliveurs. Vérifier la pression des pneus, laisser s'échapper un peu d'air pour en contrôler l'odeur. Examiner sous les passages de roues et la boue sur les déflecteurs. Rechercher des traces de soudure nouvellement réalisées. Vérifier s'il n'y pas de nouveaux écrous sur les pare-boue. Vérifier si la forme de l'intérieur de l'aile est identique à celle de l'extérieur. Vérifier si la carrosserie et le toit n'ont pas été modifiés. Examiner les panneaux avant et arrière ainsi que les spoilers (béquet). ZONE 3 : LE COFFRE Avant de commencer la fouille, vérifier par l'extérieur le chargement du coffre. Ensuite, après l'ouverture du coffre, vérifier les points suivants : Le contenu du coffre correspond-t-il à la déclaration du conducteur ? Rechercher les traces de colle, mastic, soudures, les rivets, etc. Examiner les jerricans ou les faux réservoirs. Dégonfler et vérifier soigneusement la roue de secours ainsi que son emplacement. Rechercher toutes traces de peinture neuve (les zones nettoyées ou trop propres doivent attirer l'attention). Examiner les double-fond et les tapis collés au sol. Examiner soigneusement l'espace entre le coffre et le siège arrière. Examiner les espaces des ailes, etc. Vérifier si le faux plancher est naturel. Espace dans le hayon ?. ZONE 4 : LE COMPARTIMENT MOTEUR Regarder sous la batterie et dans son logement. Examiner la bouteille de lave-glaces. Vérifier le radiateur et la ventilation du moteur. Inspecter le filtre à air. Contrôler le capot. Examiner le matériel d'insonorisation situé sous le capot ou le matériel de refroidissement. ZONE 5 : LE CHÂSSIS L'utilisation d'un miroir est conseillée. Examiner les différentes parties du châssis. Examiner les trous de drainage des soudures. Rechercher des traces de soudures récentes ou de modification de châssis. 55 Examiner le tuyau d'échappement. Examiner le carter à huile. Inspection du réservoir d'essence (attention aux risques d'incendie). À quel niveau est la jauge, le réservoir est-il plein ? Le réservoir paraît-il d'origine ? Important : PLACE DES COMBATTANTS DÉBARQUÉS LORS DE LA FOUILLE D'UN VÉHICULE 3.4 - RECONNAÎTRE UN POINT : S'EMPARER DE S'emparer Mission consistant à s'assurer de la possession d'un point ou d'une zone en détruisant, en capturant ou en chassant l'ennemi qui pourrait l'occuper. Reconnaître un point Mission consistant à aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le terrain ou sur l'ennemi, en un point donné, en engageant éventuellement le combat. Principe Ces deux missions dynamiques nécessitent un rapport de force suffisant (3 contre 1 au moins) ; un rapport de force insuffisant peut être compensé par : l'appui efficace d'une autre équipe qui neutralisera l'ennemi sur la position ; 56 la surprise (abordage en discrétion) ; la mission « reconnaître » a pour but d'obtenir du renseignement ; la mission « s'emparer » est à but offensif : il s'agit de prendre pied sur une position quelle que soit la résistance de l'ennemi. EXÉCUTION OBSERVER si nécessaire, engager un nouveau chargeur et équilibrer les dotations (au minimum) entre les combattants ; préparer des grenades à main et fumigènes ; repérer la position ennemie et l'implantation de ses combattants sur l'objectif (« S'emparer »); donner des ordres (MOICP – PIF). SE DÉPLACER Progresser en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs. GARDER LA LIAISON sur ordres du CDG, progresser au rythme des reports de tirs ; renseigné par l'appui, s'approcher à portée de grenade de l'objectif ; si nécessaire, demander l'intensification des tirs. UTILISER SES ARMES A portée et à vue, si nécessaire, lancer des grenades sur la position ennemie ; demander le report des tirs ; tout en progressant par bonds aux ordres du CDE ou du CDG ; détruire le ou les ennemis à vue ; capturer le personnel se rendant ou blessé ; dépasser l'objectif. TOMBER EN GARDE tomber en garde face à la direction dangereuse ; fouiller la position (effet majeur). SE PROTÉGER prodiguer les soins ; effectuer les demandes d'évacuations sanitaires. RENDRE COMPTE rendre compte : 57 des pertes et des blessés (amis et ennemis) ; des captures ; du type et des quantités de munitions consommées. 3.5 - ASSURER LA LIAISON Assurer la liaison Mission qui consiste en terrain couvert et par visibilité limitée, à maintenir la liaison entre son groupe et un élément ami voisin. 58 Principe Il s'agit, en déplacement, de prévenir l'isolement d'un élément et sa perte sur le terrain. Dans les dispositifs statiques, garder la liaison permet de transmettre des ordres ou d'assurer la cohérence du dispositif. Cette mission est typiquement donnée à l'équipe de tête de groupe, quand le groupe doit en suivre un autre (pour l'appuyer par exemple). EXECUTION SE DÉPLACER Faire progresser le combattant chargé de la liaison à vue ou à portée de radio avec l'élément concerné. De nuit, resserrer le dispositif. Anticiper les changements de terrain : réduire la distance en terrain fermé ; augmenter la distance en terrain ouvert. TOMBER EN GARDE Poster l'équipe à vue ou en liaison radio ; à l'imitation de l'élément qui précède pendant une progression ; sur ordre du CDG pour une formation spécifique. UTILISER SES ARMES Utiliser ses armes en cas de prise à partie. RENDRE COMPTE Rendre compte des possibilité, du type et des quantités de munitions consommées. 59 3.6 - NEUTRALISER / DÉTRUIRE Neutraliser Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre l'ennemi hors d'état d'agir efficacement, pendant un temps déterminé, dans un secteur donné. Détruire 60 Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre un élément adverse définitivement hors d'usage ou hors de combat, selon qu'il s'agit de matériels ou de personnels, dans un secteur donné. Principe La neutralisation d'un adversaire n'implique pas nécessairement sa destruction, par exemple, il peut suffire de le fixer en lui empêchant l'utilisation de ses armes. Dans tous les cas, l'ennemi ne doit pas pouvoir s'exfiltrer. EXÉCUTION TOMBER EN GARDE poster l'équipe et chercher à déceler les emplacements ennemis par la vue et par l'écoute (en gagnant une position plus favorable si nécessaire). détectée ou prise à partie, déployer l'équipe en appui mutuel dans un dispositif plus favorable aux tirs. DESIGNER LES OBJECTIFS désigner et répartir les objectifs : indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances ; fixer les consommations en munitions. UTILISER SES ARMES donner les corrections éventuelles ; réattribuer des objectifs ; assurer la continuité du feu ; faire cesser les tirs. RENDRE COMPTE Rendre compte des bilans : des feux; des consommations ; des objectifs qui n'ont pu être détruits. 61 3.7 - ÉCLAIRER Éclairer Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée du chef et de la troupe. Principe L'équipe se déplace à un rythme adapté au terrain et à la menace, par l'itinéraire fixé par le CDG, en progressant de point d'observation en point d'observation et en utilisant le terrain. En renseignant sans engager le combat, l'équipe permet au chef de conserver sa liberté d'action. L'équipe peut passer sur des points particuliers en fonction des ordres donnés par le CDG (crêtes, lisières, carrefour, maison, pont, etc...) : en les abordant par un cheminement défilé ; en étant appuyé par l'autre équipe ; en adaptant la formation et le mode de progression à la menace et au terrain. A chaque arrêt, prévu ou non, le premier combattant rend compte (au geste, à la voix ou par radio) de ses observations sur l'adversaire et le terrain ; Un renseignement même négatif (rien à signaler) a de la valeur pour le chef. L'équipe utilise ses armes seulement si elle y est contrainte. EXÉCUTION 62 SE DÉPLACER Donner des ordres (MOICP - PIF) ; choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ; choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ; respecter l'itinéraire. OBSERVER Répartir les observations au sein de l'équipe ; déceler l'adversaire ou les indices de sa présence. TOMBER EN GARDE Se poster et marquer des temps d'observation si nécessaire sur des points caractéristiques ; utiliser ses armes seulement si l'équipe y est contrainte. RENDRE COMPTE Des observations : indices de présence adverse, praticabilité des axes, changement de configuration du terrain ; dès arrivée au point à atteindre fixé par le chef ; lorsque l'équipe décèle l'adversaire. 63 64

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