Notes de Sémiologie PDF
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Denille Lucie
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Ces notes s'adressent à des étudiants en sémiologie et présentent des concepts clés et des exemples. Cette matière interdisciplinaire, à la fois scientifique et humaniste, expose différentes approches et théories étudiées en classe.
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Denille Lucie Sémiologie A savoir - Examen : Ecrit, questions ouvertes pendant session d’examen (80%) Travail de groupe n...
Denille Lucie Sémiologie A savoir - Examen : Ecrit, questions ouvertes pendant session d’examen (80%) Travail de groupe n du 1er quadri (25%) à présenter oralement devant la classe = signe signe = Sa (signi ant) + Sé (signi é) Exemples : Signi ant —>👌 Signi é 1 Europe ; OK, tout va bien Signi é 2 Brésil ; proposition sexuelle Signi ant —> « Ne rentre pas trop tard » Signi é 1 grand mère ; minuit Signi é 2 jeune lle ; 2h du matin 2 signi ants distincts (apprentissage et licence) mais même signi é (apprendre à conduire) Le signi ant a une dimension matérielle mais jamais le signi é Ex : le texte est signi ant (je le vois), le signi é, ce qui me passe par la tête en lisant le texte (immatériel) Dé nitions - De Saussure (Suisse) : « La science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale » - Hjelmselev (linguiste scandinave) : Sémiotique appliquée : « La sémiologie qui étudie tous les langages » Sémiotique particulière : « Une sémiotique n’étudie qu’un seul langage à la fois » Tout moyen de communication est un langage (musique, geste, couleurs, etc) Sémiologie et sémiotique sont des synonymes 1 fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi Denille Lucie - Umberto Eco : Le signe est un substitut de la réalité Il permet de travailler à l’économie (gain de temps et d’argent) EX : le troc, la pièce d’or devient le signe-représentation de la valeur réelle, la pièce remplacée par le signe billet de banque, lui même remplacé par le signe carte bancaire, elle même remplacée par le PC-banking Le signe communique par surcroît Le signe en dit plus que ce que l’émetteur veut intentionnellement exprimer EX : l’accent, il informe les gens que l’émetteur est de telle origine sans que celui-ci cherche nécessairement à le faire savoir EX : une personne qui porte des lunettes n’a pas une bonne vue Le signe structure la réalité du monde continu Le découpage de la réalité est réalisé de manière subjective, ce qui va progressivement constituer une culture Manière de quali er les choses EX : création de frontières, de populations, d’ethnie, unités de mesure, de temps, de température, vocabulaire d’une langue Du structuralisme à la systémique Exemples d’éléments en interdépendance dans un sytème : ordinateur, équipe de sport, gouvernement, famille L’enchâssement des unités (1e idée du structuralisme) Les unités structurales s’emboîtent de telle manière que chacune d’elles soit à la fois contenue dans une plus grande, et contenante d’une plus petite EX : 1km — 1000m — 10 000cm Heure — Minute — Seconde Famille (50 personnes) — Tribu (5000 personnes) — Ethnie (5millions de personnes) La structure interne cohérente du système (2e idée du structuralisme) Si un élément change de place au sein du système, c’est tout le système qui s’en trouve restructuré —> si un élément dysfonctionnel au sein du système, c’est tout le système qui dysfonctionnera EX1 : une pièce de voiture est cassée, la voiture ne démarre plus —> PROBLEME dans le système, il est déstructuré EX2 : une lle tombe dans l’anorexie au sein d’une famille, conséquence —> la maman ne cuisine plus le plat préféré de sa lle, le frère mange dans sa chambre 2 fi fi fi Denille Lucie EX3 : un ouvrier a l’habitude d’arriver en retard à son boulot, et donc il ralentit le travail des autres (EFFET BOULE DE NEIGE) Pour qu’un élément change à l’intérieur d’un système, c’est tout l’élément qui doit être restructuré —> principe de la SYSTEMIQUE EX1 : changer la pièce pour restructurer le système de la voiture —> SOLUTION pour restructurer le système EX2 : thérapie familiale, faire des plats donnant envie, manger à côté d’elle pour lui donner envie EX3 : thérapie de groupe en entreprise, il faut mettre tout l’équipe de travail en observation Théorie de Freud « L’inconscient n’est pas structuré, découpé, il ne peut pas fonctionner comme un système » Le terme « ça » est sa première instance : selon lui, ce terme est associé au désir car il est ou. Les deux termes siègent dans l’inconscient. Deuxième instance, surmoi : il l’associe à la peur, on ne la connaît pas de façon innée, on l’intègre. Les deux termes siègent dans le subconscient. Troisième instance, moi : s’associe à la réalité, siège dans le conscient. ! Théorie de Jacques Lacan ! « L’inconscient est structuré, découpé, il fonctionne comme un système » L’inconscient fonctionne comme un langage. C’est un ensemble de désirs comblés et non comblés. Selon lui le manque est le moteur de la vie —> si on réalise tous nos désirs en même temps on se retrouve insatisfait Question d’exam : Illustrez les deux idées sur lesquelles se base la structure interne cohérente du système à partir de la théorie de Jacques Lacan - Donner les deux idées de la structure interne (problème+solution) - Le désir est le système, si un désir n’est pas comblé —> e et boule de neige —> système restructuré - Solution : remettre en question ses désirs Triangle de signi cation selon Peirce Les trois éléments constitutifs du signe Le référent, le signi é et le signi ant Sa : face active du signe (ce qui réalise l’action) 3 fl fi fi fi ff Denille Lucie Sé : face passive du signe (celui qui subit l’action) Exemple introductif : Tableau pomme Magritte - Signi ant : la pomme sur le tableau - Signi é : notre perception (peinture d’une pomme, représentation d’un fruit etc) - Référant : la pomme dans la vraie vie Le « Phonème » : liaison entre un son et un mot qui existe déjà EX : Ch + arrête = Charrette (Ch est le signi ant, le référent c’est l’objet charrette et le signi é est le mot charrette) Remarque importante (exam) La conception du « signi é » peut varier selon di érentes sciences humaines Pour le sémiologue Le « signi é » c’est la dé nition du dictionnaire EX : éléphant —> grand mammifère ongulé Signi ant —> signi é Pour le philosophe ontologue Une dé nition n’est qu’une chaîne de mots, donc une somme de signi ants linguistiques, et ne donne donc par addition qu’un signi ant et non pas le signi é EX : éléphant —> sa + sa + sa + sa = sa Le signi é c’est le concept de l’idée objective (signi ant parfait) qui existerait indépendamment des représentations subjectives des émetteurs Les chercheurs ne se mettent pas d’accord donc les dé nitions ne peuvent pas devenir le signi é —> trop de subjectivité Pour le phénomènologue (phaenomena = les apparences) Point de vue subjectif sur la réalité EX : On met un paquet de cigarettes de la marque « Camel » au milieu de la classe : La partie droite des étudiants de la classe voit un dromadaire au milieu des palmiers et pense aux vacances La partie gauche des étudiants de la classe voit la phrase « Fumer tue ! » Tous les étudiants ont raison car chacun regarde la réalité selon son point de vue 4 fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi ff fi fi fi fi Denille Lucie Pour le psychologue béhavioriste / comportementaliste (behavior = le comportement) Le signi é n’existe pas EX : Schéma de la communication selon Roman Jakobson (linguiste) L’émetteur communique avec le récepteur via un canal selon un code à, propos d’un référent. La relation des 5 éléments représente un message. Emetteur = transmet l’info, n’est pas nécessairement un être humain EX : odeur, phéromone, logo Récepteur = reçoit l’info, connu ou inconnu EX : statistiques d’un lectorat Référent = l’objet de la communication, souvent matériel mais : - Peut être non matériel (justice, multiplication en maths) - Peut être non réel (licorne, sorciers) Canal = support physique de l’information par où transitent les codes Visuel —> permet de percevoir plusieurs infos en même temps Auditif —> perçoit une info, puis une autre puis une autre EX : sons, ondes lumineuses Code = règles qui président à l’approximation du message 5 fi Denille Lucie EX : langue, abréviations Message = interaction des 5 éléments Les fonctions correspondantes des 5 éléments Fonction émotive = insiste sur l’importance de l’émetteur EX : chanteur the voice qui chante parfaitement mais sans émotion Fonction conative = change le comportement du récepteur (présente dans toutes les publicités) EX : une sonnette retentit, on arrête ce que l’on fait pour aller ouvrir Fonction référentielle = insiste sur le référent EX : La danse d’un essaim d’abeilles permettant de déceler, de loin, la présence d’une ruche. La danse des abeilles est le signi ant, la ruche est le référent Fonction phatique = permet de tester l’e cacité du canal EX : « Allô ? » Fonction métalinguistique/métasémiotique = utiliser sémiotique pour parler d’une autre sémiotique Méta = à côté. On place un discours à côté d’un autre pour expliquer le premier EX : Pour la critique musicale dans la presse écrite, on utilise la sémiotique linguistique pour parler de la sémiotique musicale Fonction poétique = permet d’insister sur le message quand il ne vaut que pour lui-même EX : La peinture abstraite ne « représente » rien : elle est un simple signi ant né de l’imagination créative d’un artiste qui ne se réfère à aucune réalité signi ée Si image non modi ée pour plaire esthétiquement/convaincre —> Pas poétique Le message publicitaire doit attirer l’attention, convaincre, faire passer à l’action La classi cation des signes ! Binaires (de Saussure) Ternaires (Peirce) Signe = Sa + Sé Signe = Réf + Sa + Sé Référent = Signi é Motivés (par) Indices Icones La forme du Sa dépend de la Contact physique Ressemblance physique forme du référent entre le Sa et le Sé (Photocopies, photographies, (Photos, empreintes, moules) plan d’architecte) Arbitraires (= subjectif) Symboles Signes au sens strict La forme du Sa NE dépend PAS PAS de contact physique entre le (Tous les mots de vocabulaire) de la forme du référent Sa et Sé 6 fi fi fi fi ffi fi fi Denille Lucie Signes ternaires = 3 éléments (approche selon Peirce) Les trois éléments (Sa – Sé – Réf ) sont présents EX : photo d’une personne = signe Le référent = la personne en chair et en os Le signi ant = les « traces » sur le papier Le signi é = l’idée générale qui vient en tête Signes binaires = 2 éléments (approche selon de Saussure) Ce sont des signes où le coté pluriel (sé) est égal au côté particulier (référent) EX : la « couleur noire » (signi ant) renvoie, au « deuil » de telle personne particulière (référent), mais aussi à « tous les deuils » (signi é) Symbole = association d’un symbolisant et symbolisé, si il n’y a pas de contact physique entre le signi ant et son signi é alors le signe s’appelle symbole EX : symbole de la paix (colombe) Symbole = signe Symbolisant = Sa Symbolisé = Sé Ils permettent la transitivité, dans le sens de transferts sémantiques A —> B —> C —> D donc A —> D Poisson (Sa) —> Jésus —> Religion chrétienne —> Monde occidental (Sé) Poisson (Sa) —> Monde occidental (Sé) Indice = si il y a un contact physique possible entre le signi ant et le signi é alors le signe s’appelle indice Indice = signe Indiquant = Sa Indiqué = Sé Fumée —> feu —> acte pyromane —> bande de jeunes Signes motivés La forme du Sa dépend de la forme du référent Ils sont le lieu de la motivation EX : joue gi ée Sa = trace rouge Sé = « on a gi é cette personne » Réf = la forme de la main qui a gi é 7 fi fi fl fi fl fi fi fl fi fi fi Denille Lucie Remarques (pas exam) - Certains signes motivés contiennent aussi une part d’arbitrarité EX : un portrait (à l’Egypte antique de pro l et mtn de face) - Certains signes arbitraires contiennent aussi une part de motivation EX : high (4 lettres) - higher (6 lettres) - the highest (10 lettres) - Certains signées sont mi-motivés, mi-arbitraires Les onomatopées : même si laconisme est présent, l’arbitraire intervient quant au choix culturels EX : le même cri référentiel de la poule est représenté linguistiquement di éremment suivant le pays ! Sémiologie et conceptions du monde Conception du monde plus traditionnelle (et + religieuse) Réalité référentielle (référent parfait) : EX : La réalité est là avant nous ; elle est « préexistante », dans le sens qu’un être suprême, un Dieu, a créé ce monde « avant nous » Nous ne faisons que des « copies », donc des signi ants d’une réalité qui nous précède En termes sémiologiques, nous dirions que c’est la motivation qui prend le dessus sur l’arbitrarité. Il s’agit d’une vision du monde où le référent (la réalité) fait naître le signi ant (la représentation de cette réalité) En termes philosophiques, les « choses » du monde (le réel) qui déterminent les « signes » (les représentations). Nous sommes ici dans le monde des objets et donc de l’objectivité Pensées associées : - Platon (philosophe ontologue) : est à la base de l’idéalisme - Pensée chrétienne : Dieu est le créateur du monde et des humains à sa propre image - Géocentrisme : la Terre est au centre du monde et les planètes tournent autour - Théocentrisme : Dieu est au centre de tout, créateur de la Terre - Anthropocentrisme : les êtres humains sont la copie de Dieu —> créatures par excellence Conception du monde plus moderne (et + laïque) EX : la peinture d’art n’a plus la prétention de copier la réalité mais de la : transformer, suggérer, inventer Invention de la réalité en termes sémiologiques, la représentation de la réalité (sigini ant) est subjective. Le monde de la motivation fait place au monde de l’arbritarité En termes philosophiques, monde de « signes » qui prennent le pas sur les réalités des « choses » du monde 8 fi fi ff fi fi Denille Lucie Pensées associées : - Héliocentrisme : la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse - Théorie de René Descartes : « Je pense donc je suis » —> je peux agir sur le monde selon mes idées - Théorie de Sapir : « Le monde se construit conformément au modèle de la langue » —> transformation du monde selon nos idées Consignes travail de groupe Travail écrit à imprimer et rendre relié, table des matières Faire un court résumé de notre histoire avant de commencer les exemples 15 minutes maximum de présentation orale avec support de présentation (seulement images et symboles) durant lequel on illustre + ou - 3 exemples par personne Illustrer à travers une histoire inventée un maximum de concepts vus au cours Commencer l’histoire avec une brève introduction - Exemple sémiotique particulière - Exemple sémiotique appliquée - 1 exemple par fonction Umberto - Exemple enchâssement des unités - Exemple structure interne cohérente du système (avec les deux idées) - Exemple Freud 1e instance - Exemple théorie Lacan - Exemple pour chaque type de signes (4) tableau classi cation - Exemple signi é chaque théorie des spécialistes - Exemple schéma comm Jakobson - Exemple pour chaque fonction émotive, conative, référentielle, pratique, métalinguistique, poétique - Exemple première conception du monde et exemple 2e Vocabulaire Sémiologie = science qui étudie le rôle des signes dans la vie sociale Signe = élément perceptible auquel on va donner du sens, objet porteur d’un message, mis à la place d’autre chose et qui permet de signaler, de désigner cette chose, abstraite ou concrète Signi ant = représentation du signe Signi é = interprétation du signe (toujours immatériel), idée subjective Culture = ensemble de signes Langage = tout moyen de communication Proxémique = étude des distances interpersonnelles 9 fi fi fi fi Denille Lucie Kinésique = étude des gestes Système = ensemble ordonné d’éléments en interdépendance (dépendent des uns des autres) Courant de pensée = ensemble de théories allant toutes dans le même sens Structuralisme = courant de pensée, élément de structuration du monde des sciences humaines Systémique = participation active pour améliorer/restructurer un système 10