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Les Environnements Particuliers PDF

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École nationale des sous-officiers d'active

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military organization military strategy defense territorial administration

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This document discusses military engagements on national territory and civil territorial organization. It details the role of military units in responding to threats and crises, and outlines the responsibilities of various civil authorities, including prefects at regional and departmental levels.

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VI - LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS 161 1/ LE TERRITOIRE NATIONAL Définition Les engagements terrestres sur le territoire national peuvent se définir comme l'ensemble des actions pouvant être anticipées, planifiées et conduites sur le territoire national par l...

VI - LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS 161 1/ LE TERRITOIRE NATIONAL Définition Les engagements terrestres sur le territoire national peuvent se définir comme l'ensemble des actions pouvant être anticipées, planifiées et conduites sur le territoire national par les armées dans le milieu terrestre. Comme les autres armées et services, l'armée de terre, contribue de manière permanente à la Posture de Protection Terrestre (PPT) visant à : contraindre la liberté d'action de tout adversaire potentiel ; préparer les engagements futurs sur le territoire national, dans le milieu terrestre ; conforter la résilience de la Nation. Les unités de l'armée de terre, en cas de menace avérée ou de crise grave, renforcent le dispositif de veille permanente assuré par les forces de sécurité intérieure. Ces engagements relèvent de la responsabilité des autorités civiles, les armées étant concourantes dans le milieu terrestre. Elles interviennent, sous le régime de la réquisition, le plus souvent en complément des forces de sécurité intérieure (FSI) et des forces de sécurité civile (FSC) primo-intervenantes sur le TN. Le processus d'engagement des armées repose sur le dialogue civilo-militaire conduit et entretenu par l'organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD), y compris en cas de crise majeure. Il est susceptible de mettre en œuvre une capacité interarmées de renfort terrestre dimensionnée en fonction de la crise, planifiée et mise sur pied au niveau national, ainsi que les moyens adaptés des forces navales et aériennes. Au quotidien ou de manière récurrente, l'armée de Terre participe aux missions figurant sur le schéma suivant qui demeure non exhaustif : 162 1.1 - ORGANISATION TERRITORIALE CIVILE Le préfet de zone Dans chaque zone de défense et de sécurité, l'État est représenté par un préfet de zone de défense et de sécurité qui est le préfet du département situé au chef-lieu de la zone. Il est le délégué des ministres chargés des administrations civiles dans l'exercice de leurs attributions en matière de défense et de sécurité nationale. Il est assisté par un préfet délégué pour la défense et la sécurité et bénéficie de l'appui des services déconcentrés de l'État. Il dispose d'un état-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZDS) et d'un Centre opérationnel zonal (COZ). Le préfet de région Le préfet de région n'a pas de prérogatives concernant l'OTIAD. Le préfet de région représente le gouvernement uniquement auprès de la collectivité régionale et dirige les services administratifs civils de l'État dans la région. Il coordonne l'action des préfets de département dans les domaines qui sont de compétence régionale. Cela illustre la complémentarité des échelons territoriaux, facteurs de cohérence de l'action administrative. Le préfet de région est le préfet du département dans lequel se situe le chef-lieu de la région. Il remplit à cet égard, dans ce département, la totalité des prérogatives d'un préfet de département. Le préfet de département Le préfet reste le « dépositaire de l'autorité de l'État dans le département ». Il demeure responsable de l'ordre public : il détient des pouvoirs de police qui font de lui une « autorité de police administrative ». Il est le représentant direct du Premier Ministre et de chaque ministre dans le département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de développement et d'aménagement du territoire (ensemble des actions publiques tendant à un développement équilibré des régions et à une organisation de l'espace selon une conception directrice à l'échelle du département). Chef de l'administration préfectorale, il dispose d'un cabinet et d'un secrétariat général. L'organisation type d'une préfecture comprend trois directions (réglementation, affaires décentralisées, action de l'État). Le préfet est assisté dans chaque arrondissement par un sous-préfet. Dans son département, le préfet s'appuie sur le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) attaché à son cabinet ainsi que sur les directions départementales interministérielles qui regroupent les compétences des administrations d'État dans le département, sur les services de police et de gendarmerie départementaux et sur les Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS). Il est assisté par le Directeur Départemental de la Défense et de la Sécurité Civile (DDSC), par le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP), par le commandant du groupement de gendarmerie départementale et par les représentants de l'ensemble des services et administrations déconcentrés. En situation de crise, il active le Centre Opérationnel Départemental (COD), lieu de recueil d'informations, de synthèse, de coordination et de décision des actions avec les collectivités territoriales et les opérateurs. Il invite en tant que de besoin les représentants des acteurs publics et privés concernés à rejoindre le COD. La direction des opérations de secours repose, dans le cas général, au quotidien, le plus couramment, sur le maire ; le cas échéant, si la gravité de l'événement dépasse les capacités locales d'intervention ou lorsque le problème concerne plusieurs communes, sur le préfet de département qui commande le dispositif ORSEC. Le maire reste alors chargé des mesures de soutien à sa population. 163 1.2 - ORGANISATION MILITAIRE Niveau national ou central (stratégique) Les armées ont décliné une chaîne spécifique, l'OTIAD , articulée en miroir de la chaîne civile en trois niveaux : national ou central, zonal, départemental ou local (qui correspond globalement aux niveaux stratégique/opératif/tactique en OPEX). Niveau zone (opératif) En vue de coordonner la participation des armées aux missions de sécurité civile et publique, conduite sous la responsabilité de l'autorité préfectorale et d'assurer la défense opérationnelle du territoire, un OGZDS est placé dans chaque ZDS sous l'autorité du CEMA. L'OGZDS est commandant désigné de ZDS en cas de mise en œuvre, sur décision du Premier ministre, des mesures de défense opérationnelle du territoire. Il est le conseiller militaire du préfet de zone de défense et de sécurité. Dans sa zone et dans le cadre des objectifs fixés en termes de sécurité nationale ainsi que dans le respect des attributions du CEMA, l'OGZDS est responsable du dialogue civilo-militaire et de la coordination des moyens des trois armées et des services interarmées contribuant à la défense civile. Pour la mise en œuvre des directives du CEMA, l'OGZDS est subordonné au sous-chef opérations de l'État-major des armées (EMA). Les OGZDS Paris, Est, Sud-Est, Ouest et Sud-Ouest disposent chacun d'un État-major de zone de défense (EMZD), organisme interarmées créé par décision du CEMA. Les EMZDS sont organisés autour de trois divisions : opérations, Terre et appui au fonctionnement du ministère. Ils sont chargés d'assister l'OGZDS et le Commandant de zone terre (COMZT) qui exerce au niveau zonal des missions d'appui au fonctionnement du ministère et des attributions organiques territoriales (au sein de la chaîne de commandement de l'armée de Terre). Les OGZDS Nord et Sud disposent chacun d'un État-major interarmées de zone de défense et de sécurité (EMIAZDS). 164 Niveau départemental (tactique) Le Délégué militaire départemental (DMD) constitue le point d'entrée unique pour tout ce qui relève de l'engagement des armées au sein du département. Il est directement subordonné à l'Officier général de zone de défense et de sécurité (OGZDS) pour ses attributions au sein de l'organisation territoriale interarmées de défense. À ce titre, il est le représentant de l'OGZDS dans son département de stationnement et le conseiller militaire du préfet de département pour l'exercice de ses responsabilités de défense et de sécurité nationale. En cas de crise, il met en place à son niveau une cellule de suivi de situation de crise, essentiellement armée par des réservistes, et un Détachement de liaison (DL) auprès du Centre opérationnel départemental (COD). En fonction des circonstances, le DMD se trouvera auprès du préfet de département, si nécessaire, sur le terrain au sein du PC de crise mis en place par les autorités civiles. Il peut être renforcé de moyens en provenance de l'EMZDS (ou de l'EMIAZDS pour les ZDS Sud ou Nord) ou, dans l'urgence, par le COM TN. Il n'existe pas de DMD dans les DROM , le rôle étant tenu par le COMSUP. Dans le cas particulier des COM, un adjoint interarmées auprès du COMSUP est l'interlocuteur tenant le rôle de DMD auprès du Haut-commissaire de la République. 165 166 2/ RÈGLES DE COMPORTEMENT FACE AUX ENGINS EXPLOSIFS Garantes de la préservation de l'intégrité physique des combattants, elles reposent sur le respect absolu de consignes générales et sur l'observation de certaines conduites à tenir face à des situations clairement énoncées. CONSIGNES GÉNÉRALES Quel que soit le théâtre d'engagement des UCT, des consignes très strictes doivent être définies en matière de prévention contre les accidents par mines et engins explosifs. Elles doivent être connues et comprises de tous, régulièrement rappelées et contrôlées dans leur application. Ces consignes doivent faire clairement apparaître : qu'il est strictement interdit aux cadres et militaires du rang de s'approcher et de manipuler toute munition et/ou engin inconnu pouvant être découvert sur le terrain ; que l'investigation de dépôts, caches et autres lieux confinés ne peut être réalisée que sur ordre et par des spécialistes du génie ; que tous les bâtiments vides, le matériel, etc., doivent être considérés comme dangereux ; que tout déplacement en zone suspecte doit se faire revêtu des équipements de protection en dotation ; qu'en cas d'explosion, le premier réflexe doit être de suspecter la présence d'autres engins explosifs ; qu'un marquage de circonstance doit systématiquement être réalisé lorsque des mines et/ou des munitions sont découvertes ou lorsque une zone s'avère suspecte. RÈGLES DE DÉPLACEMENT EN VÉHICULE Avant le départ, préparation de la mission se renseigner sur la localisation des zones dangereuses ; se renseigner sur les marquages existants sur l'itinéraire planifié ; effectuer une remise à niveau de sensibilisation à tout le personnel concerné. Pendant le déplacement n'utiliser que les "itinéraires approuvés" par le commandement ; éviter les accotements ; être en permanence vigilant quant à la présence d'indices de pose de mines ; respecter les marquages indiquant les zones dangereuses ; ne pas céder à la curiosité et/ou à l'envie de collecter des "souvenirs" ; le véhicule de tête doit prévenir le reste du convoi lorsqu'il pénètre dans une zone à haut risque (mines sur le bas-côté de l'axe de progression, etc.) ; 167 rendre compte immédiatement en cas de découverte d'une mine ou d'un engin inconnu (unité, position, nature de la menace, éventuellement nombre et état des blessés, mesures immédiates prises). Après le déplacement rendre compte au PC de l'unité des observations effectuées durant la mission (découverte de zones suspectes non recensées, marquages détériorés, etc.) ; tirer des enseignements de la mission avec les personnels ayant été impliqués. RÈGLES DE DÉPLACEMENT A PIED Avant le départ - préparation de la mission se renseigner sur la localisation des zones dangereuses ; se renseigner sur les marquages existants sur l'itinéraire planifié; chaque patrouille doit posséder un moyen d'orientation (GPS, boussole) ; le responsable de la mission doit rappeler les consignes établies et entraîner ses hommes essentiellement dans le domaine des procédures à suivre en cas d'accident (dont EVASAN). Pendant le déplacement n'utiliser que les itinéraires reconnus comme sûrs ; se déplacer lentement en étant en permanence vigilant quant à la présence d'indices de pose de mines ; respecter les marquages indiquant les zones dangereuses ; ne pas céder à la curiosité et/ou à l'envie de collecter des "souvenirs" ; en cas de doute, s'arrêter, rendre compte par radio ; en cas de présence de mines, appliquer les conduites à tenir. Après le déplacement rendre compte au PC de l'unité des observations effectuées durant la patrouille ; découverte de zones suspectes non recensées, marquages détériorés, etc. ; tirer des enseignements de la mission avec le personnel ayant été impliqué. CONDUITES À TENIR EN PRÉSENCE D'UN ENGIN EXPLOSIF PERSONNEL A PIED Découverte d'une mine ou d'un piège : conserver son calme ; alerter les voisins ; ne pas bouger ; inspecter attentivement le terrain autour de soi pour essayer de localiser le danger (mines, fils, têtes d'allumeurs, etc.). Puis en fonction des circonstances, après compte-rendu à l'échelon supérieur, le chef de détachement devra adopter l'une des attitudes suivantes : si les traces de pas sont apparentes, faire replier le ou les personnels engagés dans la zone minée ou piégée, en leur faisant suivre rigoureusement les traces d'arrivée ; 168 si les traces de pas ne sont pas apparentes, lui ou leur faire exécuter un cheminement par sondage systématique avec une sonde réglementaire ou un objet de circonstance (baïonnette, tournevis, couteau, antenne radio, etc.), en ayant indiqué au préalable la marche à suivre afin de créer un cheminement unique pour sortir de la zone ; si les traces de pas ne sont pas apparentes et que le personnel est incapable d'effectuer un cheminement par sondage, procéder à la réalisation d'un cheminement à partir d'une base sûre jusqu'au personnel engagé dans la zone minée ou piégée et organiser son repli ; une fois en zone sûre, matérialiser le danger avec des moyens réglementaires, voire de circonstance, afin d'en interdire l'accès ; enfin rédiger un compte rendu de localisation de la zone dangereuse (le plus détaillé possible). PERSONNEL EMBARQUE A BORD D'UN VÉHICULE Les réflexes immédiats doivent être de : conserver son calme ; stopper le véhicule sur place (ne pas tenter de le garer sur les accotements) ; ne pas débarquer précipitamment de son véhicule pour l'abandonner ou pour se porter au secours des occupants de celui qui vient d'être touché ; rendre compte de la situation et alerter par radio ou tout autre moyen de communication à distance les autres véhicules présents dans la zone. La présence d'une zone minée est parfois révélée par l'explosion d'une mine au passage d'un véhicule ou d'un engin blindé. Dans toute la mesure du possible, les armes de bord doivent être tenues prêtes à intervenir. Lorsque la situation tactique le permet, les véhicules précédents et suivants s'arrêtent, leurs tireurs se mettent en garde. Puis, en fonction des circonstances, chaque chef de bord devra adopter les attitudes suivantes : Si le véhicule ou l'engin blindé qui vient d'être détérioré est encore en état de marche, il recule si possible en suivant ses propres traces. Dans le cas contraire : si la situation tactique le permet, le chef de bord empêche quiconque de quitter le véhicule, rend compte et fait attendre les secours ; si la situation tactique l'exige, le chef de bord organise l'évacuation du personnel par l'arrière et les fait sortir de la zone minée un par un, en maintenant des intervalles de sécurité (minimum 20 mètres), soit en suivant l'une des traces de roues ou de chenilles, soit en effectuant un cheminement par sondage. Dans le cas d'une route goudronnée : si la situation tactique le permet, le chef de bord empêche quiconque de quitter le véhicule, rend compte et fait attendre les secours ; si la situation tactique l'exige, le chef de bord organise l'évacuation du personnel par l'arrière et les fait sortir de la zone minée un par un, en maintenant des intervalles de sécurité (minimum 20 mètres). Il leur interdit l'accès aux bas-côtés de la route. Les blessés sont évacués par le même chemin que les hommes valides. 169 Une fois en zone sûre, matérialiser le danger avec des moyens réglementaires, voire de circonstance, afin d'en interdire l'accès. Enfin rédiger un compte rendu de localisation de la zone dangereuse (le plus détaillé possible). Les réactions seront identiques si un convoi s'aperçoit, même sans dommage, qu'il est engagé dans une zone minée. - LES MARQUAGES Dès qu'une UCT rencontre des mines ou détecte une zone minée, elle doit procéder au marquage de l'obstacle. Le marquage doit être reconnaissable et durable. Il doit au moins pouvoir être vu de quiconque se trouvant aux abords immédiats de cette zone. Le marquage sera réalisé prioritairement à l'aide des lots réglementaires de marquage en dotation dans les forces. Un marquage de circonstance peut être envisagé en dernier recours. 170 3/ L'APPUI ALAT L'HÉLIPORTAGE Lors d'un héliportage, le chef de section est responsable de la manœuvre à terre jusqu'à l'embarquement et à l'issue du débarquement. Son correspondant ALAT est le chef de patrouille, qui est responsable de la partie déplacement en vol, dès l'embarquement effectué et jusqu'au débarquement. Le choix de la zone de départ sera réalisé en fonction des impératifs tactiques (élongation, situation du moment,...) et techniques (choix de l'aire d'enlever) par le chef de section après accord du chef de patrouille. La phase d'approche finale sur le point de poser doit toutefois faire l'objet d'une approbation de la part du chef de section en vue de la réalisation de sa mission par rapport à la réalité terrain. AVANT L'EMBARQUEMENT Au reçu de la mission : il effectue le fractionnement de la SCT en fonction du type et du nombre d'appareils (en tenant compte des renforts éventuels) ; il fixe la tenue, l'armement, les munitions et les équipements à emporter, ainsi que la répartition éventuelle des munitions collectives ; le cas échéant, il fixe les ordres au chef de l'élément chargé de le récupérer avec les véhicules à l'issue de l'action aéromobile. Sur la zone d'enlever : il fait assurer la sûreté immédiate de sa section et, éventuellement, de la zone d'enlever, et fait prendre l'écoute radio sur la fréquence ALAT ; il fait rappeler les règles de sécurité pour l'embarquement et le débarquement et fixe la conduite à tenir, à l'issue du débarquement ; il fait préparer par appareil conformément au fractionnement, le manifeste passager (« ticket d'embarquement »). Dès que les appareils sont sur zone : il guide par radio le chef de patrouille sur sa position, authentifie l'aire de poser et autorise le poser en assurant le guidage final des appareils sur l'aire de poser ; il précise à chaque groupe l'appareil dans lequel il doit prendre place et embarque à bord de l'appareil du chef de patrouille ; avant le décollage, il informe le chef de patrouille de la situation tactique, notamment dans les zones de survol et de poser, si possible sur carte et lui transmet les renseignements suivants : son indicatif, sa mission et les coordonnées du ou des points où la section doit être déposée. EN VOL Le chef de section doit communiquer avec le chef de patrouille en utilisant le casque « 3ème homme », mis en œuvre à la demande par le mécanicien navigant. Ce casque permet de communiquer avec l'équipage et de suivre l'évolution de la situation sur le réseau extérieur, accessible après autorisation du commandant de bord. 171 En pratique, il convient de limiter les communications à l'indispensable, et de n'émettre sur le réseau extérieur qu'après autorisation du commandant de bord. Averti par le chef de patrouille au moment d'aborder la zone de poser, le chef de section doit, avec l'aide du commandant de bord effectuer un tour d'horizon, confirmer le point de poser souhaité et donner les dernières consignes avant le poser. AU SOL Une fois débarqué, le chef de section entre en liaison avec ses chefs de groupe, réarticule éventuellement sa section et rend compte à son commandant d'unité de son poser afin de libérer au plus vite les moyens hélicoptères. RÔLE DU CHEF DE PATROUILLE Avant d'arriver sur l'aire d'enlever : il prend contact radio avec le chef de section, demande l'authentification de l'aire de poser et la liberté de manœuvre ; il dispose ses appareils sur l'aire de poser en fonction de la disposition des troupes au sol. Au sol : Il veille à ce que le chef de section embarque à bord de son appareil et s'assure qu'il y a concordance entre les coordonnées des aires de poser du chef de section et les siennes. En vol : Il se fait communiquer les derniers renseignements sur l'ennemi et sur l'objectif et en informe le chef de section (casque 3ème homme). Avant de poser : il fait identifier l'objectif par le chef de section ; il effectue un « tour d'horizon » avec le chef de section et pose au plus près du point choisi ; responsable de la sécurité des appareils et des personnels jusqu'au poser, il peut, en dernier ressort, changer d'aire de poser, s'il estime que celle initialement choisie n'est pas sûre. LA PHASE D'EMBARQUEMENT Les GCT abordent IMPERATIVEMENT PAR L'AVANT (danger du rotor anti-couple), une équipe de chaque côté. 172 L'ouverture et la fermeture des portes sont effectuées par les chefs de trinôme (sauf indication du mécanicien de bord), qui embarquent en dernier. L'embarquement se fait « arme à la main », canon vers le bas, sac à la bretelle. Le personnel s'aide pour embarquer, sans s'accrocher aux portes. Les ARM SPE embarquent si possible en dernier et prennent place à l'avant 1 ou 2. Le reste du personnel complète l'arrière de l'appareil en commençant par le fond 3. Antenne flexible des postes repliée. Les sacs à dos et les charges sont déposés au centre en passant. La dernière banquette n'est utilisée que si nécessaire (centrage). Le chef d'élément remet le « ticket d'embarquement » (coordonnées du point de poser) au commandement de bord. Le chef de groupe et le chef d'équipe se mettent à l'écoute des téléphones de bord. Les ceintures sont bouclées. 173 LES MODALITÉS D’EXÉCUTION AU DÉBARQUEMENT AVANT LE POSER Le chef d'élément, en liaison avec le commandant de bord identifie et observe la zone de poser. AU POSER Sur ordre du commandant de bord, les chefs de trinômes ouvrent les portes et débarquent en premier. Ils restent à la porte et aident au débarquement. Les servants des ARM SPE se préparent et débarquent en premier. Le personnel de queue débarque ensuite, en récupérant leurs charges. L'ensemble du personnel débarque vers l'avant du HM et tombe en garde face à l'avant à environ 50 m de l'aéronef. Les chefs de trinômes referment les portes. Le chef d'élément annonce la fin du débarquement par signe (pouce levé) au commandant de bord. BALISAGE DE JOUR Le balisage de jour n'est pas indispensable. L'emploi de fumigènes facilite le repérage de l'aire de poser (toutes les couleurs peuvent être utilisées à l'exclusion du rouge, qui est réservé, en cas de panne radio, à signifier l'interdiction de l'aire de poser). BALISAGE DE NUIT SANS JVN En règle générale, les HM étant équipés de jumelles de vision nocturne (JVN), le balisage de nuit n'est pas nécessaire. Sans JVN, l'aire de poser doit être choisie et équipée par un orienteur marqueur baliseur (OMB) ou un officier observateur pilote de l'ALAT. L'aire de poser ne doit comporter aucun obstacle de plus de dix mètres de hauteur dans l'axe d'approche ou de décollage à 200 mètres de part et d'autre du T lumineux, et dans un secteur de 30° de part et d'autre de l'axe de décollage (barre verticale du T). Le sol doit être dur, uni, exempt de végétation haute et ne pas comporter de dévers. 174 Le balisage de nuit est réalisé au moyen de sept lampes portatives de type MX 290, ancrées au sol. La barre horizontale du T est placée perpendiculairement à la direction du vent. La distance entre chaque lampe du T est de quinze mètres ; la distance entre la barre du T et la lampe située en avant de celle-ci est de trente mètres. Le comptage des lampes est effectué par la même personne. LE CCA - CLOSE COMBAT ATTACK Le Close Combat Attack est le procédé de combat OTAN permettant aux unités d'aérocombat de mener la mission « attaquer » en combinaison et à proximité immédiate des unités amies au sol. Pour conduire une mission d'attaque en CCA, le chef de l'unité d'aérocombat doit disposer d'une liaison radio avec un cadre entraîné de l'unité terrestre concernée (la conduite de cette mission ne nécessite pas l'intermédiaire d'un personnel qualifié). En CCA, la responsabilité finale du choix de la munition et du tir est exercée par le commandant de bord de l'hélicoptère. Celui-ci applique les ROE validées pour l'opération. Le chef de bord n'appliquera des feux que s'il est certain d'avoir identifié la cible et les amis les plus proches. En fonction de la situation tactique, l'ennemi peut être désigné par le cadre de l'unité au sol le mieux positionné sur le terrain (celui qui voit le mieux l'ennemi et les positions amies les plus proches de celui-ci). L'unité terrestre facilite l'engagement des hélicoptères par le renseignement, la désignation, le marquage et éventuellement par le feu. Le moyen radio assurant la liaison entre l'unité d'aérocombat et l'unité au sol doit être fiable, disponible en permanence, et placé à proximité immédiate du moyen de désignation mis en œuvre (activation/désactivation sur demande), en particulier de nuit (désignateur laser). 1 Warning Order Observer's ID indicatif de l'observateur position de l'observateur 2 Observer's Position position de l'observateur en UTM ou a. Observer's Grid or Lat/Long LAT/LONG b. Description description c. Marked By signalé par 175 position de l'objectif 3 Target Location position de l'objectif en UTM ou LAT/LONG ou a. Target Location (May be Grid, Lat/Long, or cap (en degrés) distance par rapport à la Brg/Dist from observer) position de l'observateur b. Target Elevation (preferably in feet AMSL) Altitude de l'objectif, de préférence en pieds 4 Target description description de l'objectif a. Target Description description de l'objectif b. Marked By marqué par 5 Restrictions divers a. Type of weapon to be used Types de munitions préférentielles b. Attack Heading cap d'attaque proposé c. Position of nearest friendlies or non- position des amis ou non-combattants les plus combatants proches d. Clearance for Danger Close autorisation de danger close e. BM (Battlefield Management restrictions. f. Threats menaces g. When to attack début de l'engagement 176 4/ L'APPUI FEU DE L'ARTILLERIE Faire une demande de tir et le régler est une compétence toutes armes. En règle générale, vous ne disposez pas des moyens vous permettant d'être dans les conditions du tir d'emblée ce qui entraînera de facto une exécution du tir avec mise en place. Il est indispensable disposer de jumelles avec micromètre et d'une carte avec le même référentiel géographique que celui indiqué dans l'ordre d'opération (généralement WGS84). Pour toutes demandes de tir artillerie, il est impératif : d'être aussi précis que possible sur la position de l'objectif (utilisation de points de repères ; relation carte / terrain ; vérification sur carte des coordonnées extraites par des moyens de télémétries ; etc.) ; d'être précis sur la distance vous séparant de l'objectif et de votre gisement d'observation ; d'avoir une vision claire de la situation tactique afin d'identifier les amis les plus proches de l'objectif (il ne s'agit pas nécessairement de celui qui observe) ; de maintenir l'observation tout au long du tir ; de terminer le tir - annonce de la fin du tir et du résultat tactique. Le réglage du tir se fera selon la méthode de la grille d'objectif soit par rapport à votre gisement d'observation (méthode la plus simple et limitant les erreurs de direction) soit par rapport aux points cardinaux : les corrections de tir sont demandées en mètres. Latéralement, elles sont déterminées par la formule du millième (F = m x D). L'écart latéral de votre objectif par rapport aux coups qui viennent de tomber est l'écart en millième mesuré avec les jumelles multiplié par la distance de votre position à l'objectif en kilomètres (ex : écart de 60 millièmes à une distance de 3 kilomètres donnent un écart de 60x3=180m) ; les corrections en profondeur sont estimées par la relation carte terrain. Les valeurs sont divisibles par 2 et permettent de terminer à 50m (ce qui représente le rayon d'efficacité d'un obus). Situation 1 : exécution d'une demande de tir avec gisement d'observation, ce qui permet de s'affranchir de l'orientation de la carte pour amener les coups sur l'objectif. 177 Situation 2 : exécution d'une demande de tir sans gisement d'observation ce qui impose de faire des demandes de correction par rapport au points cardinaux. A la difficulté d'estimer la profondeur des coups, s'ajoute celle de convertir ce que vous voyez sous un angle dans le référentiel orienté de la carte. 178 Avec un moyen de télémétrie, il est aussi possible de gagner du temps en employant la méthode de déplacement de point moyen. Nécessitant une certaine expérience, elle permet de gagner du temps en commandant en une fois les corrections en direction et en portée, ainsi que l'efficacité. En reprenant l'exemple ci-dessus, le commandement serait alors : « sur gisement d'observation 5500, plus à droite 150, plus près 50, efficacité. » MESSAGERIE 179 180

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