Fiche de Synthèse - Bases fondamentales pathologies infectieuses + AES IPA PDF

Summary

This document provides a summary of fundamental concepts in infectious diseases. It covers definitions like reservoir, source, and vector, along with concepts like incidence and prevalence. The document also touches upon control and prevention strategies, as well as discussing viral and bacterial pathogens.

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Dr Olivier Maurin Une maladie infectieuse résulte de l\'interaction entre un agent infectieux, son hôte et des facteurs environnementaux. Le contrôle et la prévention des maladies infectieuses reposent sur : - Le dépistage et le traitement des cas dépistés - Les chimioprophylaxies individuel...

Dr Olivier Maurin Une maladie infectieuse résulte de l\'interaction entre un agent infectieux, son hôte et des facteurs environnementaux. Le contrôle et la prévention des maladies infectieuses reposent sur : - Le dépistage et le traitement des cas dépistés - Les chimioprophylaxies individuelles ou collectives - La lutte anti vecteur - L\'amélioration des conditions de vie et du niveau d\'éducation sanitaire des populations (Sanitation). [Réservoir] : Espèce animale qui héberge le même agent pathogène qui détermine la pathologie humaine. [Source] : Milieu, animal ou homme à l\'origine de la contamination d\'un autre individu. [Vecteur] : Arthropode (insecte à pattes articulées) qui transmet de façon active ou passive une maladie infectieuse. [Incidence] : nombre de cas de personnes qui sont tombées malades, pendant une période donnée, pour une population donnée. L\'incidence ne tient compte que des nouveaux cas survenus pendant la période définie. [Prévalence] : nombre de cas de personnes malades, existant ou survenant dans une population déterminée, sans distinction entre les cas nouveaux et les cas anciens. [Épidémie] : développement subit et propagation rapide d\'une affection contagieuse dans une région où elle sévit à l\'état d\'endémie, ou au sein d\'une collectivité antérieurement indemne. L\'épidémie est limitée dans le temps (période épidémique), pas dans l\'espace. [Endémie] : persistance habituelle, dans une région ou collectivité, d\'une affection déterminée, qui s\'y manifeste de façon constante ou périodique. L\'endémie est limitée dans l\'espace (zone d\'endémie), elle n\'est pas limitée dans le temps. [Pandémie] : forme d\'épidémie s\'étendant à tout un continent, voire à l\'humanité entière. La pandémie n\'est limitée ni dans le temps ni dans l\'espace. [Epizootie] : maladie frappant en même temps un grand nombre d\'animaux de même espèce ou d\'espèces différentes. [Couverture vaccinale] : fraction de la population correctement vaccinée contre une pathologie donnée. [Contrôle et prévention des maladies infectieuses : ] Pour contrôler la diffusion d\'une maladie infectieuse dans une population, il faut connaître de manière précise : - Les modalités de transmission de l\'agent en cause, - L'existence éventuelle de réservoirs naturels - Les caractéristiques des vecteurs en cause [Mesures de prévention aux urgences] - Précautions standards : hygiène, tenue, surface - Précautions complémentaires : contact/ air/ gouttelette **[Physiopathologie des infections virales]** - Un virus [pathogène] est capable d'induire des signes cliniques donc une maladie avec des symptômes. - Une infection [virale] peut être asymptomatique. Un organisme infecté peut produire abondamment des virus sans développer une maladie clinique. - Un virus [cytolytique] est un virus dont la réplication virale induit la destruction de la cellule qu'il a infectée. - La [virulence] est l'aptitude d'un virus à provoquer des troubles graves. Elle peut être liée à la souche de virus : la maladie virale peut être plus ou moins sévère selon les souches virales [Les portes d'entrées] : - Peau - Sang - Conjonctives - Voie respiratoire - Voie génitale - Voie digestive [Les organes cibles] - Peau : macules, papules, vésicules (ex : varicelle) - SNC (ex : rage VZV, HSV) - Le foie - Le poumon [Les voies d'excrétion] - L\'excrétion de virus par l\'organisme infecté constitue la dernière étape du cheminement des virus dans l'organisme. - Les objectifs sont la contamination d'autres sujets pour le maintien de la survie des virus dans la population (maintien de la chaîne épidémiologique). - Différents territoires à l'origine des transmissions : salive, arbre respiratoire, peau, tube digestif, tractus urinaire, lait maternel, sang, sécrétions génitales [Manifestations cliniques liées aux infections virales] - La plupart des infections virales sont aigües - Certaines peuvent être persistantes et latentes (herpès, VZV, VIH) ou chroniques (Hep B) - Certains virus ont un pouvoir oncogène (papillomavirus/ HBV) **[Physiopathologie des infections bactériennes]** [Différents types de bactéries pathogènes :] - Pathogène strict (infection obligatoire) mycobacterium tuberculosis, shigella sp (gastroéntérite), chlamydia trachomatis - Pathogène occasionnel (bactérie de portage transitoire ou de la flore commensale qui occasionnellement provoque une infection, le plus souvent en raison d'un facteur favorisant), staphylococcus aureus, pneumocoque, infection à escherichia coli - Pathogène opportuniste (bactérie uniquement pathogène chez des individus dont les défenses sont altérées de façon profonde et durable (souvent en milieu hospitalier, chez les patients immunodéprimés). Ces espèces peuvent appartenir à la flore commensale ou être des saprophytes), staphylococcus epidermidis (infection prothèse), pseudomonas aeruginosa (intubation) [Pathogénicité :] répond à différentes étapes - Adhésion : établir un contact étroit avec l'hôte, adhérer, se nourrir - Agression : toxines et phénomène d'invasion - Échapper aux défenses : variation antigénique et capsule **[Antibiogramme]** - But = déterminer la sensibilité d'une bactérie à différents antibiotiques - Deux types de résistances aux antibiotiques : innée et acquise - Les antibiotiques sont testés avec une CMI (concentration maximale inhibitrice = concentration d'un antibiotique permettant d'inhiber une bactérie) pour chaque antibiotique - Résultats classés en sensible (90% efficacité à dose standard), intermédiaire (90% efficacité à forte dose) et résistant (pas d'efficacité) - On sectionnera un antibiotique dit « sensible » avec CMI faible **[Les maladies à déclaration obligatoire]** - La notion de maladie à déclaration obligatoire est définie par l\'article L 3113-1 du code de la santé publique (CSP). Elles font l\'objet d\'une transmission obligatoire de données individuelles à l\'autorité sanitaire, on distingue les MDO selon : - Les maladies qui nécessitent une intervention urgente locale, nationale ou internationale - Les maladies dont la surveillance est nécessaire à la conduite et à l\'évaluation de la politique de santé publique. - Repose sur une obligation légale pour tout professionnel de santé de déclarer aux autorités sanitaires, les cas dès lors que la maladie est inscrite sur la liste des maladies à déclaration obligatoire. - La déclaration obligatoire n\'est parfois qu\'une des modalités retenues pour la surveillance de certaines de ces maladies (autres procédures de déclaration ou de signalement à mettre en œuvre comme par exemple, lorsque ces maladies résultent d\'une transmission nosocomiale (Légionellose)) [Pourquoi surveiller ?] - Pour les MDO nécessitant une intervention urgente : - Mise en place la plus rapide possible de mesures de contrôle - Mise en place d\'actions de prévention. - Exemple : infection invasive à méningocoque, toxi-infections alimentaires collectives (Tiac), légionellose saturnisme entrainent la mise en place d\'investigations spécifiques pour : - Identifier d\'autres cas, - Rechercher l\'origine de la contamination - Mettre en place des mesures préventives ou correctives - Pour toutes les MDO, la notification de données individuelles détaillées a pour objet le suivi épidémiologique des maladies : - Analyse et suivi de l\'évolution temporo-spatiale de ces maladies - Caractérisation des populations affectées, en termes sociodémographiques, de facteurs de risque et d\'exposition - Cibler les actions de prévention et de contrôle locales et nationales. - Ces données permettent ainsi d\'évaluer et d\'adapter les politiques de santé publique [Acteurs ]: - Le dispositif repose sur une implication forte de 3 acteurs : - Les déclarants : biologistes et médecins - Échelon régional : les médecins désignés par le directeur général de l\'Agence régionale de santé. Ils sont chargés de réaliser la surveillance de ces maladies au niveau de la région. Ils ont un rôle primordial dans la validation et la transmission de données de qualité. - Échelon régional (Cellules régionales) et national : les épidémiologistes de Santé publique France. - Le ministère de la Santé et plus particulièrement la DGS sont destinataires des alertes sanitaires et interviennent, dans les décisions en matière de gestion des risques en lien avec les ARS. - Les données de surveillance sont transmises par Santé publique France au ministère chargé de la Santé qui les utilise pour définir et adapter les politiques de santé publique. [Liste des MDO : ] - En 2023, 38 maladies sont à déclaration obligatoire (MDO). Parmi elles, 36 sont des maladies infectieuses et 2 sont non-infectieuses (mésothéliomes et saturnisme chez les enfants mineurs). 5 ne nécessitent qu'une surveillance (covid 19/ infection aigüe symptomatique par hep B/ infection VIH quel que soit le stade/ mésothéliome (amiante)/ tétanos) - Botulisme, brucellose, charbon, chikungunya, choléra, Covid 19 dengue, diphtérie, encéphalite à tiques, fièvres hémorragiques africaines, fièvre jaune, fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, hépatite A aiguë, infection aiguë symptomatique par le virus de l\'hépatite B, infection invasive à méningocoque, infection par le virus de l\'immunodéficience humaine (VIH), quel que soit le stade, légionellose, Leptospirose listériose, mésothéliome (cancer lié le plus souvent à l\'exposition à l\'amiante), orthopoxviros (dont la variole), paludisme autochtone, paludisme d\'importation dans les départements d\'outre-mer, peste, poliomyélite, rage, rougeole, rubéole, saturnisme chez l\'enfant mineur (plombémie), schistosomiase (bilharziose) urogénitale autochtone, suspicion de maladie de Creutzfeldt-Jakob et autres encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles humaines, tétanos, toxi-infection alimentaire collective, tuberculose, tularémie, typhus exanthématique, West nile virus, Zika. **[AES]** Un AES se définit comme tout contact exposant à un risque de transmission du VIH, HVB et HVC (sang ou liquide biologique contenant du sang ou liquide biologique) par effraction cutanée (piqûre ou coupure), par projection sur une muqueuse (œil, bouche) ou sur une peau lésée, tout rapport sexuel à risque [Risque infectieux de l'AES : ] [Mesures de prévention des AES professionnels ] - Vaccination du personnel soignant - Respect des précautions standard d'hygiène - Utilisation de matériel adapté - Information et formation du personnel lors de la mise en place d'un nouveau matériel - Procédure de prise en charge des AES - Utilisation de dispositif de sécurité [Procédure de prise en charge ] - Premiers soins - Ne pas faire saigner la plaie - Lavage immédiat de la zone à l'eau et au savon puis rinçage - Désinfection par trempage durant 5 minutes dans une solution antiseptique chloré (Dakin ou Javel dilué à 10%) de la zone concernée - Si muqueuses : rinçage abondant d'au moins 5 minutes au sérum physiologique ou eau et désinfecter - Avis médical rapide : Médecin référent/ SAU (Med ou IPA) - Évaluation du risque infectieux : test rapide VIH, sérologies VHB VHC et VIH et éventuellement une charge virale VIH chez le patient source - Statut sérologique du soignant - Évaluation du risque et de la nature de l'exposition - Arbre de Décision ou non d'un traitement post exposition (TPE) - Indiqué uniquement pour le VIH et le VHB si pas de vaccination - Non recommandé pour le VHC (pas de preuve d'efficacité à ce jour) ![](media/image2.jpeg)[TPE VIH et VHB]

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