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Fiche de révision psychopatho enfant Chapitre 1 : La construction psychique 1. Le narcissisme primaire  Définition : o Premier état d'amour de l'enfant, tourné vers lui-même avant les objets extérieurs. o Illusion d'être non différencié du monde (non-soi...

Fiche de révision psychopatho enfant Chapitre 1 : La construction psychique 1. Le narcissisme primaire  Définition : o Premier état d'amour de l'enfant, tourné vers lui-même avant les objets extérieurs. o Illusion d'être non différencié du monde (non-soi).  Origines : o Dépend des soins maternels (matériels et psychiques), qui assurent une sécurité fondamentale. o Base pour le Moi-peau (première enveloppe psychique).  Distinction Freudienne : o Avant 1920 : Narcissisme primaire avec dimension objectale initiale (enfant et mère comme premiers objets). o Après 1920 : Concept d'un "narcissisme primaire absolu" antérieur au moi, proche de l'état intra-utérin.  Débat sur l'objet : o Freud initialement : Le narcissisme primaire inclut l'objet grâce à la satisfaction des soins maternels. o Autres points de vue :  Winnicott : Importance des interactions mère-enfant dans la constitution du narcissisme (holding, handling, object presenting).  M. Klein : Le moi précoce est capable de relations objectales dès le début.  Laplanche : Le narcissisme dérive d'un apport exogène (messages énigmatiques maternels). 2. Dépendance et détresse originelle (Hilflosigkeit)  Détresse originelle (Freud) : o État d'impuissance physique et psychique à la naissance.  o Menaces de chaos, angoisses archaïques vitales (désintégration, fragmentation).  Rôle de la mère : o Pare-excitation : Filtrer et moduler les stimuli externes et internes. o Fonction contenante : Rassembler les vécus morcelés du bébé. o Symbolisation : Donner un sens aux expériences du bébé via langage, comportements et rêverie.  Illusion primaire : o Sentiment de toute-puissance du bébé (illusion de "trouver-créer" le sein). o Nécessité d'une désillusion progressive par la mère pour sortir de cette illusion. 3. Contributions de Winnicott et Bion  Winnicott : o Holding : Portage physique et psychique pour assurer la continuité d'existence. o Handling : Maniement pour répondre aux besoins corporels. o Aire intermédiaire : Interface entre monde subjectif et objectif (fondement du jeu et de l'objet transitionnel).  Bion : o Fonction alpha : Transformation des stimuli bruts en éléments pensables via la rêverie maternelle. o Rêverie : Activité symbolisante qui accueille les projections de l'enfant et aide à développer sa psyché. 4. États du bébé et développement psychique  Oscillations : o Entre fermeture narcissique et ouverture objectale. o Expériences de satisfaction renforcent l’illusion d’indifférenciation. o Frustrations révèlent la réalité de l’objet et encouragent l’interaction.  Conséquences d’excès : o Trop de frustration : Vécus de fragmentation douloureux. o Rythmicité des soins : Favorise la cohésion et la continuité d’être. 5. Pathologies et stades précoces  Autisme primaire normal :  o Stade d'indifférenciation supposé normal mais à la base des pathologies autistiques/psychotiques. o Défenses primitives (adhésives, démantèlement) empêchent l’individualisation.  Psychoses symbiotiques (Mahler) : o Peur de réengloutissement par un objet terrifiant. Concepts clés à retenir  Moi-peau : Base du narcissisme primaire.  Pare-excitation : Protection des stimuli.  Illusion du trouvé-créé : Fondement de la transition vers la réalité.  Rêverie maternelle : Transformation des vécus bruts en pensées. Chapitre 2 : La dynamique libidinale Le Modèle de la Pulsion 1. Organisation de la subjectivité et vie pulsionnelle  La subjectivité de l’enfant évolue par réorganisations pulsionnelles.  Freud (1915) : la pulsion est un concept limite entre le psychique et le somatique, représentant des excitations corporelles. o Caractéristiques de la pulsion :  Poussée : force énergétique vers un but (satisfaction).  But : réduction de la tension.  Objet : moyen d’atteindre la satisfaction, variable (externe ou interne).  Source : origine somatique, zone érogène (orale, anale…).  Différenciation entre narcissisme primaire (fusion sujet-objet) et narcissisme secondaire (différenciation). 2. Principe de plaisir et pulsions de vie/mort  Le principe de plaisir-déplaisir régit le fonctionnement psychique initial (processus primaire).  Le principe de réalité structure progressivement les processus secondaires.  Pulsions opposées : o Eros : pulsions de vie, visent la création et la liaison.  o Thanatos : pulsions de mort, visent la destruction et la déliaison. 3. Sexualité infantile  Caractéristiques : o Polymorphe : étayée sur des fonctions vitales avant de s’en affranchir. o Auto-érotique : satisfaction par stimulation de zones érogènes (bouche, anus, etc.).  La sexualité infantile persiste à l’âge adulte, organisant l’inconscient (Laplanche, 2007).  Évolution : pulsions partielles (orale, anale, phallique) → synthèse sous le primat génital. 4. Paliers d’organisation libidinale  Non linéaires, oscillation entre positions psychiques (Ciccone, 2007). o Oral (0-1 an) : succion, incorporation, puis morsure (sadisme oral). Zone principale : bouche. o Anal (1-3 ans) : contrôle sphinctérien, opposition autonomie/contrainte. o Phallique (3-6 ans) : découverte des différences sexuelles. o Génital (après la latence) : intégration des pulsions pour la reproduction. 5. Rôle de la mère  Première séductrice : provoque des excitations par les soins.  Influence inconsciente sur l’enfant (messages énigmatiques).  Importance des soins dans l’organisation du psychisme de l’enfant. L'ORGANISATION ANALE DE LA PULSION 1. Contexte et acquisition  Acquisition clé : Contrôle des sphincters, souvent contemporain de la marche, favorisant un gain d’autonomie.  Évolution psychique : L'enfant maîtrise son corps (expulsion/retenue), se différencie du regard maternel, et devient acteur de ses propres actions (Roussillon, 2007). 2. Les deux mouvements de l'analité  Sadique-anal (expulsion) : o Expulsion des matières = décharge des tensions internes. o Investissement libidinal : plaisir dans la destruction et l’attaque. o Symbolique : rejet des « mauvais objets » psychiques (fèces).  Masochique-anal (rétention) :  o Retenue des matières = contrôle sur soi-même et sur autrui. o Plaisir dans la conservation et le pouvoir sur l'objet. o Première forme de négation et de résistance parentale. 3. Dimensions psychologiques  Relation d'objet : o Ambivalence (amour/haine) envers les fèces comme objets psychiques. o Équation entre fèces, cadeau, enfant, et argent (Freud, 1905).  Auto-érotisme et masochisme : o Plaisir anticipé de la décharge ou de la rétention. o Pouvoir affectif sur la mère via contrôle des fèces.  Différenciation psychique : o Maîtrise interne = émergence d’un espace psychique autonome. o L’enfant expérimente la toute-puissance à travers la pensée magique. 4. Symbolique et conséquences  Construction du Surmoi : o Opposition aux pulsions grâce à l'interdit parental (Spitz, 1962). o Fonction « stop » essentielle pour intégrer le principe de réalité.  Langage et symbolisation : o L’entrée dans le langage accompagne la maîtrise anale. o Le « non » devient une première abstraction et ouvre à la négation symbolique. 5. Pathologies et traits de caractère  Fixations pathologiques : Encoprésie, constipation.  Formation du caractère anal : Traits obsessionnels comme l’ordre, la parcimonie, l’entêtement (Freud, 1908). 6. Dialectique avec l’oralité  Inversion de la dépendance : o Oralité : dépendance externe avec illusion de maîtrise interne. o Analité : maîtrise interne avec illusion de contrôle externe. 7. Symbolisme parental et social  Rôle des réactions parentales : o Fixations ou conflits renforcés par les attitudes de l’entourage. o Importance d’un soutien parental adapté pour permettre le lâcher-prise. Résumé schématique L'ORGANISATION PHALLIQUE DE LA PULSION 1. Contexte et acquisition  Période clé : Entre 3 et 5 ans (stade œdipien).  Évolution psychique : o Passage des zones érogènes anales au primat des organes génitaux. o Différenciation des sexes (mâle/femelle) et reconnaissance des différences anatomiques. 2. Primat du phallus  Phallus comme symbole central : o Pour l'enfant : symbole de puissance, plénitude et pouvoir. o Pour les deux sexes : investissement du phallus comme objet imaginaire (possession ou manque).  Angoisse de castration : o Découverte de l'absence du phallus chez la fille. o Crainte de perdre le phallus chez le garçon. o Ces fantasmes fondent les bases des identifications sexuelles. 3. Différences entre les sexes  Chez le garçon : o Complexe de castration : peur de perdre son phallus, engendrant une soumission aux interdits parentaux. o Développement du surmoi : acceptation des limites et renoncement au désir œdipien.  Chez la fille : o Découverte du "manque" de phallus.  o Désir du phallus, souvent transféré au père. o Intégration des interdits et adoption d’un rôle féminin. 4. Organisation psychique  Relation d'objet : o Orientation œdipienne : attraction envers le parent du sexe opposé. o Rivalité avec le parent du même sexe.  Identification sexuelle : o Construction de l’identité genrée par identification à un modèle parental. o Intégration progressive des rôles sociaux liés au sexe. 5. Symbolique et conséquences  Construction du Surmoi : o Renforcement des interdits (œdipe/castration). o Transition vers la loi et les normes sociales.  Symbolisme du phallus : o Objet imaginaire, représentant l'autorité, le pouvoir et l’accomplissement. 6. Pathologies liées à l'organisation phallique  Fixations ou régressions possibles : o Exagération des rôles genrés (hyper-masculinité ou hyper-féminité). o Troubles narcissiques ou difficulté à intégrer les limites imposées par la réalité. 7. Résumé schématique Concepts à retenir  Le phallus n’est pas qu’un organe anatomique, mais un symbole psychique central.  La différenciation sexuelle repose sur l’angoisse de castration et le désir du phallus.  Cette étape prépare à la reconnaissance des normes et des limites imposées par la société. Chapitre 3 : L’organisation Oedipienne 1. Les théories sexuelles infantiles 1.1. Origine et élaboration  Curiosité sexuelle : Naît de l’organisation phallique de la pulsion et de la découverte de la différence des sexes.  Élaboration progressive : Se développe durant la période œdipienne et se transforme lors de la phase de latence.  Investigation de l’enfant : Les réponses insatisfaisantes des adultes (« cigogne », « choux ») poussent l’enfant à mener sa propre enquête. 1.2. Catégories des théories sexuelles  Théorie de l’universalité du pénis : L’enfant attribue un pénis à tous les êtres humains.  Théorie de la castration : La fille est perçue comme un garçon à qui le pénis n’a pas encore poussé ou qui a été castré.  Théorie de la fécondation : Les théories des enfants sur l’entrée du bébé dans le ventre (nombril, bouche, « piqûre du papa », etc.).  Théorie de la naissance : Idées sur la sortie du bébé (par le ventre, l’ouverture du nombril, etc.).  Théorie du coït : Fantasmes relatifs à la scène primitive (observation imaginaire de la relation sexuelle parentale). 1.3. Fantasmes originaires  Scène primitive : Mise en scène fantasmatique des relations sexuelles parentales.  Fantasme de la castration : Mythe de l’origine de la différence des sexes.  Fantasme de la séduction : L’enfant se représente comme séduit par un parent, ce qui tend à le dédouaner de ses propres désirs.   Fantasme du retour au sein maternel : Représentation de l’origine matricielle de la vie. 2. L’Œdipe précoce 2.1. Définition et origine  Théorie de M. Klein : L’œdipe précoce apparaît avant l’œdipe classique (vers 4-5 ans) et remonte à la période orale de la pulsion.  Place du père : Le père est présent dès le début comme élément séparateur de la dyade mère-enfant. 2.2. Fantasme des parents combinés  Idée de la fusion des parents : Le père et la mère forment une unité imbriquée.  Conséquences : Peur et angoisse persécutrices chez l’enfant, sentiment d’exclusion. 3. Le conflit œdipien 3.1. Définition et déroulement  Concept central de la psychanalyse : Désir d’amour pour le parent de sexe opposé et hostilité envers le parent du même sexe.  Mythe d’Œdipe : Tragédie grecque dans laquelle Œdipe tue son père et épouse sa mère, symbolisant le destin inconscient du conflit.  Temporalité : De 3 à 6 ans, avec un pic vers 4-5 ans et une dissolution à la période de latence. 3.2. Dynamique de l’Œdipe  Œdipe positif : Amour pour le parent de sexe opposé et hostilité pour le parent du même sexe.  Œdipe inversé : Hostilité pour le parent de sexe opposé et amour pour le parent du même sexe.  Œdipe complet : Combinaison des deux. 3.3. Résolution du conflit  Garçon : Peur de la castration, introjection de l’interdit et identification au père.  Fille : Passage de l’amour de la mère à l’amour du père, avec envie de recevoir un enfant du père.  Conséquences : Mise en place du surmoi, de l’idéal du moi et de la capacité de sublimation. 3.4. Différences garçon/fille   Complexe de castration : Déclenchement chez le garçon, perception d’une castration déjà accomplie chez la fille.  Conséquences : Le garçon introjecte l’interdit, tandis que la fille se tourne vers le père comme nouvel objet d’amour. 4. Conséquences psychiques  Répression des désirs : Passage du « je ne peux pas » au « c’est interdit ».  Formation du surmoi : Intériorisation des interdits parentaux et sociaux.  Différences des sexes et des générations : Acceptation des limites corporelles et de la loi du désir.  Capacité de sublimation : Déplacement de l’énergie libidinale vers des activités créatrices ou intellectuelles. 5. Références théoriques  Freud : Origine des théories sexuelles infantiles, le complexe d’Œdipe et le surmoi.  M. Klein : Idée d’un œdipe précoce, la scène primitive et les fantasmes de parents combinés. Points clés à retenir 1. Les théories sexuelles infantiles o L’enfant élabore des théories pour comprendre la sexualité et la naissance. o Les réponses des adultes suscitent la méfiance et incitent l’enfant à mener ses propres investigations. o Trois thématiques majeures : la fécondation, la naissance et le coït. 2. Fantasmes originaires o Les fantasmes universels de la scène primitive, de la castration et de la séduction structurent la psyché. 3. L’Œdipe précoce o Le père agit comme un élément de séparation dans la relation mère-enfant. o Les fantasmes des parents combinés suscitent des angoisses de persécution chez l’enfant. 4. Le conflit œdipien o Il structure la personnalité et les relations aux parents.  o La différence des sexes et des générations est au centre de la problématique œdipienne. o La résolution du conflit conduit à l’intériorisation des interdits et à la constitution du surmoi. 5. Conséquences psychiques o La traversée de l’Œdipe conduit à l’élaboration du surmoi et de l’idéal du moi. o La sublimation permet de rediriger l’énergie libidinale vers des activités créatives. Ces points clés offrent une synthèse rapide des aspects essentiels du chapitre 3. Chapitre 4 : Le travail psychique de la latence 1. Définition et contexte de la période de latence  Durée : De 6 à 12 ans, entre la résolution du complexe d'Œdipe et le début de la puberté.  Caractéristiques : Mise en sommeil des pulsions sexuelles, passage de la satisfaction pulsionnelle à l’investissement des apprentissages et des relations sociales.  Postulat freudien : Entre-deux temps de la sexualité, entre la sexualité infantile et la sexualité pubertaire. 2. Enjeux psychiques de la période de latence 2.1. Travail de refoulement  Mise en place de digues psychiques : Protection contre les pulsions par le refoulement et les formations réactionnelles (pudeur, dégoût, etc.).  Amnésie infantile : Oubli des souvenirs liés à la sexualité infantile.  Rôle du surmoi : Le surmoi post-œdipien se développe et renforce l’internalisation des interdits parentaux et sociaux. 2.2. Transformation des pulsions  Inhibition des buts sexuels : Les pulsions sexuelles sont détournées de leur but initial.  Désexualisation : Les relations d’objet sont désexualisées et la tendresse prend le pas sur la sexualité.   Sublimation : L’énergie des pulsions est réinvestie dans les apprentissages, les activités sociales et créatrices. 3. Développement des processus psychiques 3.1. Identifications et idéal du moi  Identification aux parents : L'enfant intériorise les modèles parentaux.  Intégration des idéaux sociaux : L'enfant commence à se conformer à des règles et normes collectives.  Idéal du moi : L’idéalisation des modèles parentaux et sociaux devient un modèle auquel l’enfant cherche à se conformer. 3.2. Fonctionnement du moi  Capacité à différer les pulsions : L'enfant apprend à résister à l’urgence pulsionnelle.  Plaisir du fonctionnement intellectuel : La résolution de problèmes, les jeux de règles et les apprentissages sont source de plaisir.  Développement de la pensée logique : Renforcement des processus secondaires et diminution de la pensée magique. 4. Les transformations des relations sociales 4.1. Autonomisation par rapport à la famille  Distanciation par rapport aux parents : L'enfant commence à s’éloigner affectivement de ses parents.  Extension du champ relationnel : Augmentation des relations avec les pairs et investissement des relations d’amitié. 4.2. Place des pairs  Relations amicales : Apparition de groupes d’amis et de premières formes de fidélités et de trahisons.  Expérimentation des rôles sociaux : L’enfant commence à se confronter aux règles sociales et à développer des compétences de négociation et de gestion des conflits. 5. Le rôle des apprentissages 5.1. Transformation des pulsions en savoir  Pulsion épistémophilique : La curiosité intellectuelle, soutenue par la pulsion de savoir, alimente l’intérêt de l’enfant pour les apprentissages.   Apprentissages scolaires : L’école devient un espace central d’investissement psychique.  Contre-investissement pulsionnel : Les activités scolaires et ludiques permettent de canaliser l’énergie pulsionnelle. 5.2. L’interdit de savoir  Le secret de famille : Les interdits parentaux ou les secrets de famille peuvent générer un refus inconscient d’apprendre.  Blocage des apprentissages : L'interdit de savoir peut affecter les capacités de l’enfant à apprendre et à s’approprier de nouvelles connaissances. 6. Difficultés et pathologies associées à la latence  Inhibition intellectuelle : L’inhibition excessive peut entraîner des difficultés scolaires.  Troubles de l'attention et de la concentration : Difficultés à canaliser l’énergie psychique vers les apprentissages.  Manque de sécurité narcissique : La latence se construit sur une blessure narcissique due à la reconnaissance de sa propre immaturité.  Pseudo-latence : Cas où le refoulement n’opère pas et où les pulsions continuent à s’exprimer par l’agitation ou l’hyperactivité. Points clés à retenir 1. Définition de la latence o Elle se situe entre 6 et 12 ans, entre la résolution du complexe d'Œdipe et la puberté. o C’est une période de mise en sommeil des pulsions sexuelles et d’investissement des apprentissages. 2. Travail psychique o Renforcement du refoulement et du surmoi. o Développement des processus de sublimation et de contre-investissement. 3. Réorganisation des relations sociales o Distanciation des parents au profit des relations avec les pairs. o Apprentissage des règles sociales, des amitiés et des premières trahisons. 4. Impact sur les apprentissages o La pulsion de savoir favorise l’apprentissage scolaire.  o Les blocages peuvent provenir de secrets de famille ou d’un interdit de savoir. 5. Pathologies possibles o Inhibition intellectuelle, troubles de l'attention, pseudo-latence. o Importance du soutien à la sécurité narcissique de l’enfant. Chapitre 5 : Le pubertaire et l’adolescence 1. Définition et caractéristiques de l’adolescence  Définition : L’adolescence correspond au passage de l’enfance à l’âge adulte, marqué par l’avènement de la puberté et l’émergence du stade génital.  Conception freudienne : L’adolescence est vue comme un moment d’achèvement de la maturation du moi et de réévaluation des expériences infantiles à travers le prisme du développement génital.  Transformations majeures : o Désengagement des liens parentaux. o Organisation de la pulsion sexuelle sous le primat de la génitalité. o Remaniement des identifications et affirmation de l’identité. 2. La poussée pulsionnelle et la puberté 2.1. Poussée pulsionnelle  Survenue de la puberté : Activation des pulsions sexuelles par la maturité biologique.  Regroupement des pulsions partielles : Passage des pulsions partielles à une organisation sous le primat de la génitalité.  Recherche de nouveaux objets d’amour : Nécessité de trouver des objets d’amour en dehors du cercle familial. 2.2. Transformations corporelles et identitaires  Transformation du corps : Apparition des caractères sexuels secondaires et accès à la capacité reproductive.  Second stade du miroir : Confrontation à la nouvelle image corporelle, parfois perçue comme étrangère, avec des dysmorphophobies transitoires.  Usage du corps comme message : Tatouages, piercings, maquillage, manières de s’habiller ou de se présenter au monde. 3. Remaniements psychiques 3.1. La rupture avec les parents  Distanciation des figures parentales : Prise de distance psychique et émotionnelle par rapport aux parents.  Chute de l’idéalisation parentale : Les parents ne sont plus considérés comme tout- puissants ou parfaits.  Remaniement des identifications : Recherche de nouveaux modèles à imiter au sein des pairs et des figures externes. 3.2. Le deuil et la perte  Travail de deuil : Perte de l’enfant qu’on était, de l’image idéalisée des parents et des objets d’attachement infantiles.  Renoncement à la promesse œdipienne : Intériorisation de l’interdit de l’inceste et déplacement de l’investissement pulsionnel.  Double perte : Perte de l’objet primitif et de l’objet œdipien. 3.3. Les défenses de l’adolescent  Intellectualisation : Utilisation de la pensée pour se détacher du corps et des affects.  Ascétisme : Contrôle rigoureux du corps par des pratiques sportives, le jeûne ou la restriction alimentaire.  Humour : Défense contre le sentiment d’absurdité de l’existence.  Automutilations et scarifications : Attaque du corps en réaction à des angoisses d’étrangeté corporelle ou en lien avec la haine du corps. 4. Le rôle du groupe de pairs  Fonction de soutien narcissique : Le groupe de pairs permet à l'adolescent de renforcer son estime de soi.  Recherche d’identité : Le groupe propose des modèles identificatoires qui permettent de s’éloigner des parents.  Conduites mimétiques : Apparition de comportements similaires au sein du groupe (vêtements, langage, activités communes). 5. Les rituels d’initiation et la subjectivation  Rites de passage : Dans les sociétés traditionnelles, des rituels symboliques marquent la fin de l’enfance et l’accès à l’âge adulte.   Manque de rituels sociétaux contemporains : Absence de références claires et étapes visibles, ce qui rallonge l’adolescence.  Expériences de risque et passages à l’acte : Les conduites à risque peuvent s’apparenter à des rites de passage individuels. 6. Pathologies et difficultés à l’adolescence  Dysmorphophobies : Perception déformée du corps, souvent transitoire.  Troubles de l’image du corps : Sentiment d’étrangeté vis-à-vis de son corps.  Conduites addictives : Recherche de compensation par l'alcool, les drogues ou les conduites à risque.  Troubles d’opposition : Conduites d’opposition face à l’autorité parentale ou institutionnelle.  Dépression : Signe d’un travail de deuil en cours, mais qui peut également masquer un déséquilibre plus profond. Points clés à retenir 1. Transformation psychique et corporelle o La puberté regroupe les pulsions partielles sous le primat de la génitalité. o Apparition des caractères sexuels secondaires et modification de l'image du corps. 2. Remaniement des liens parentaux o Prise de distance émotionnelle vis-à-vis des parents et chute de leur idéalisation. 3. Défenses et pathologies o Apparition de défenses typiques (intellectualisation, ascétisme, humour). o Difficultés : dysmorphophobie, troubles de l’image du corps, conduites à risque. 4. Rôle du groupe de pairs o Soutien narcissique et nouveau cadre identificatoire.