Livret 9 Statuts, Conseils 2020 (PDF)
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École de sophrologie
2020
Malvina Girard
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This document is a guide on sophrology, focusing on groups and individual sessions. It includes advice on techniques and aspects such as relaxation, verbalization, and the role of a sophrologist.
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Livre 9 Le groupe, l’individuelle, le sophronisé, l’entretien Le terpnos logos Statuts et code éthique Conseils École de sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la...
Livre 9 Le groupe, l’individuelle, le sophronisé, l’entretien Le terpnos logos Statuts et code éthique Conseils École de sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard Tel : 06 08 63 24 91 www.ecole-sophrologie.com E-mail: [email protected] Siret: 510 655 772 00026 SOMMAIRE Groupes et ‘individuels’ 3 Corps et sophrologie 5 Pratique et culpabilité 6 Notion de contrat en sophrologie 7 Rencontre avec le sophronisé 8 Le transfert, l’alliance, la neutralité, le sophronisé 8 Le sophrologue 13 Le terpnos logos 13 A quoi sert le 1er entretien en psychothérapie 18 Expériences en relaxation 20 La salle de relaxation 25 Conseils divers 26 Secret professionnel 28 L’anamnèse 32 Intérêt du Training autogène en entretien individuel 35 Sophrologie et maladie d’Alzheimer 36 Code éthique et déontologique du sophrologue (FFDS) 38 Une légende hindoue 45 École de sophrologie Membre fondateur Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 2 Groupes et ‘individuels’ Le groupe Dans un groupe, grâce notamment à la verbalisation finale, se crée une certaine intensité émotionnelle surtout si chaque participant s’investit dans la pratique et dans le dialogue post-sophronique. De par le relâchement et les exercices sophrologiques et de part le lieu, les défenses de chacun peuvent se trouver diminuées, entraînant ainsi des questionnements et des prises de conscience. L’attitude du sophrologue doit favoriser la verbalisation par son écoute, son attention et le respect de ce qui est dit. Il privilégie surtout l’écoute. Groupe et 1er degré : conseils Lors du 1er degré, on insistera sur les points suivants: - sentir son corps. Sentir son corps “être”, vivre, exister. Avant tout: sentir. - découvrir le NSL. Certaines personnes peuvent avoir peur de ce niveau de conscience qui permet un plus grand lâcher prise. “Descendre” en soi-même peut paraître effrayant, car un autre regard sur soi et sur notre monde intérieur s’installe. Il faut donc rassurer la personne qui exprimerait des craintes. Si c’est le cas, lui proposer une formule du genre: “Je vais vivre la séance positivement et rester maître de moi- même.” Cette formule -répétée plusieurs fois mentalement en début de séance- va sécuriser l’élève qui craint des effets négatifs ou une perte de contrôle. On peut aussi laisser de coté la “descente” dans le niveau sophro-liminal (déjà en n’employant pas cette expression) et se contenter de relaxer le corps. De toute façon, la détente du corps va amener une détente mentale. - expliquer l’importance de la respiration profonde (mais non forcée) sur le relâchement et sur la dynamisation du corps. Apprendre la pause notamment poumons pleins (S.R.S). - parler de concentration et d’attention. - vérifier de temps à autre le relâchement des zones du corps suivantes: --> l’espace entre les sourcils = zone mentale --> les mâchoires = lâcher son agressivité --> les épaules = ce que l’on porte --> la zone diaphragmatique = lieu émotionnel, les peurs, l’angoisse --> la zone sacrée, anale = retenue --> les jambes = garder leur souplesse pour un bon enracinement, rapport à la réalité - faire bien attention à respecter une progression acceptable par la majorité du groupe - ne pas cumuler un trop grand nombre d’exercices en position debout pour éviter une fatigue ou des tensions Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 3 - apprendre à écouter attentivement les remarques des élèves à la fin de la séance afin de noter les modifications éventuelles à apporter pour tenir compte de leurs besoins ou de leurs difficultés, donc, s’adapter! - ne pas chercher à répondre à toute question ou interrogation d’un élève. Le sophrologue ne sait pas tout, ne peut pas tout. - des souvenirs désagréables peuvent apparaître durant des séances de groupe. La personne peut alors en parler devant tout le groupe mais il préfère parfois voir le sophrologue après la séance. Il est bon pour cela de prévoir un peu de temps après la fin de la séance pour pouvoir écouter celui ou celle qui n’aura pas osé s’exprimer devant le groupe. - Parler de l'autonomie du sujet à l'intérieur même de la séance. Le sophrologue donne une direction, mais le sujet peut en suivre une autre voir, à partir du moment où il ne gêne pas le groupe. Par exemple, lors d'une activation intra-sophronique, quelqu'un peut ne pas avoir envie de visualiser ce qui est demandé. Il peut visualiser autre chose ou même ne rien faire s'il se sent bien et s'il n'éprouve pas le besoin de visualiser. - Si un élève n'a pas envie de se lever pour effectuer un exercice dynamique, il faut le laisser en position assise car, ce qui est bien en général et à certains moments, n'est pas forcément bien pour tout le monde à tout moment. Généralement, les personnes n'osent pas se démarquer du professeur. Il faut leur apprendre à suivre ce que dicte leur bien-être présent ou leur corps. Le sophrologue n'est là que pour guider, jamais imposer. Mais il faut que le sujet qui se démarque un peu de la séance ne gêne pas les autres. La verbalisation Lors du dialogue post-sophronique de groupe, chacun est amené à comprendre sa propre histoire et peut alors mieux s’autonomiser pour se projeter dans un futur plus positif. Les prises de conscience aident le sujet à mieux se situer dans sa vie, à voir ce qu’il peut changer pour que celle-ci soit plus harmonieuse, plus équilibrée. L’intérêt alors de la futurisation en fin de séance est de faire un pont entre ce qui a été vécu, senti, compris ici et l’après séance où tout cela doit se manifester comportementalement et émotionnellement, dans la vie quotidienne. Le sophrologue propose ainsi en fin de séance une courte projection vers le futur immédiat en demandant à chacun de voir comment les découvertes de la séance vont pouvoir s’exprimer dans la vie quotidienne. Corps et sophrologie Les pulsions qui sont en nous agissent sur la façon dont nous ‘voyons’ notre corps. Selon Dolto, le schéma corporel est commun à tout le monde alors que l’image du corps contient notre passé émotionnel et toutes les traces laissées par les expériences (les fameuses vasanas des sages de l’Inde). Dolto insiste sur l’importance de la verbalisation sur le corps. Le fait de verbaliser sur ce qui a été ressenti mobilise l’inconscient et entraîne le sujet dans un processus d’évolution, de compréhension. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 4 Certains sujets se détournent de leur corps et de ce que Yves Davrou appelle le ‘vide corporel’ qui d’ailleurs - et nous le constatons - n’existe pas. La relaxation dynamique et statique recrée un dialogue avec notre corps, dialogue refusé si la souffrance psychologique est forte. La perception des sensations corporelles élimine la croyance du vide corporel. Et le sujet se réapproprie son corps. Et c’est par la verbalisation du vécu corporel que le sujet peut commencer à mieux maîtriser ses émotions. La relaxation dynamique est intéressante à bien des égards. Elle enracine le sujet et lui fait prendre conscience qu’il a un pouvoir sur son corps. Il peut ‘somatiser’ des sensations agréables ou de bien-être. La RD lui permet de s’enraciner, de retrouver son carré et de s’appuyer sur celui-ci pour un meilleur équilibre, une meilleure adéquation à la vie. Il est donc intéressant que le sophrologue insiste sur la perception du corps. Se méfier donc des relaxations où le corps est oublié. Le sophronisé a besoin de dynamiser son corps. Un corps vivant comme le dit Yves Davrou Un corps global aussi. Il est donc important à la fin d’une lecture du corps (première partie d’une sophronisation de base) de prendre le temps de vivre son corps globalement : “Et maintenant, nous prenons conscience de notre corps tout entier.” Cette expérience corporelle, sensorielle amène le sujet à appréhender son corps plus positivement. Et à l’aimer si ce n’était pas le cas précédemment. La maladie (mal de dos, douleurs diverses, mauvaise digestion...) est peu à peu remplacée par des sensations de détente, chaleur, libération... C’est le ‘j’ai bon au ventre’ du même Yves Davrou. Le corps redevient vraiment un allié et un lieu de plaisir Au cours d’une séance de relaxation, peuvent apparaître ce que l’on nomme des ‘symbolisations corporelles’. Il s’agit de douleurs à priori sans aucun lien ni avec le travail de la séance, ni avec la vie contemporaine du sophronisé. En séance individuelle, on pourra demander au sophronisé de rechercher, en reculant dans le temps, si une douleur similaire n’a pas déjà été vécue. Si les résistances ne sont pas trop fortes, il retrouvera sans doute un événement important de son histoire contenant une souffrance identique associée à un climat affectif difficile. La mise à jour de cet événement - complétée par un travail thérapeutique (désactivation d’ancres ou expression verbale) - aura pour effet de faire disparaître la douleur lors de la prochaine séance. Pratique et culpabilité Divers sentiments peuvent voir jour chez la personne qui pratique. Il y a tout d’abord le sentiment de culpabilité. Par rapport à soi: “J’ai tant de choses à faire chez moi.”; “Ca n’est pas bien de ne penser qu’à soi.”; “C’est être égoïste que de s’occuper de son propre bien être.”; “Etre passif, c’est contraire à ce que l’on m’a toujours appris.” Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 5 Ces croyances ne sont pas toujours exprimées clairement mais elles agissent souterrainement. Le sophrologue peut donc expliquer que l’on a besoin d’un certain travail sur soi pour être mieux avec soi- même et avec les autres. Etre passif engendre souvent un sentiment de culpabilité associé à un certain mal être qui pourrait se traduire ainsi : “Se laisser aller, ce n’est pas bien.” N’oublions pas que nous sommes dans un monde qui met en valeur des qualités essentiellement masculines (animus) de courage, d’action, de force et que les qualités plus féminines de relâchement, de douceur, d’intuition, d’intériorisation ne sont pas toujours reconnues ou acceptées. De plus, la sophrologie nous amène à un retour sur nous. Il est alors bon d’expliquer que ce travail permet ensuite à la personne épanouie de mieux vivre ses relations avec les autres. Des mères de famille nous ont souvent dit, au bout de quelques semaines de pratique, que depuis leur travail en sophrologie tout le monde est plus calme à la maison et que les relations des uns avec les autres se sont améliorées. Il est toujours possible de faire remarquer que celui qui va à la piscine ou à son cours de danse ou qui lit le soir, s’accorde lui aussi un moment privilégié au même titre que celui qui se relaxe. Ce recadrage fait souvent disparaître ce sentiment de culpabilité. Citation... "Lorsque vous saurez n'avoir que la sensation des choses, votre coeur sera plus large et plus ouvert aux autres". Epitecte Notion de contrat en sophrologie (séances individuelles) Établir un contrat, c’est donner un cadre à la relation, à l’alliance qui va s’installer entre le sophrologue et son patient. Celui-ci peut avoir une date butoir ou comprendre un nombre précis de séances. On peut aussi proposer un bilan tous les mois. Tout cela va dépendre de l’attente, de l’objectif du sophronisé. On peut proposer un contrat de 10 séances et au bout de ce terme évaluer les bénéfices acquis pour éventuellement arrêter les séances ou les prolonger. On peut aussi proposer de faire le point à chaque séance et à partir de là continuer le travail jusqu’à ce que le sophronisé soit satisfait du résultat. Il est souhaitable lorsqu’un sophronisé pense avoir terminé son travail de lui proposer de revenir un mois plus tard afin de vérifier que tout va toujours bien. Si c’est le cas, l’entretien peut être très court et le sophrologue le considère comme un bilan qu’il ne facture pas. Par contre, si une séance est nécessaire, le rendez-vous est payant. On peut également proposer à la personne de téléphoner mais certains ne le feront pas ce qui ne permet pas de suivre leur évolution et de savoir où ils en sont. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 6 Personnellement, je n’emploie pas le mot ‘contrat’. Je propose à la personne un cycle de 10 séances à la l’issue desquelles, on fera un bilan : progrès, améliorations... Sauf cas exceptionnel, le sophrologue ne téléphone pas à son patient. Rencontre avec le sophronisé 1) Demander au sujet d’exprimer sa demande, son attente, son objectif, son but. 2) Explication de la méthode, du déroulement d’une séance. Le secret professionnel. 3) Accord du sophronisé (le coût, les horaires...) 4) Anamnèse (succincte dans certains cas) 5) Explication de la séance. Proposer au sophronisé de poser des questions. Il est nécessaire qu’il ait bien compris les explications du sophrologue. 6) Accord du sophronisé 7) Séance 8) Dialogue post-sophronique. « Deux choses participent de la connaissance: le silence tranquille et l’intériorité". (Bouddha) “Il existe une étude très récente qui porte sur l’état de stress post-traumatique. On prend une population assez importante de personnes qui se trouvent en situation potentielle de stress post- traumatique et on leur dit qu’il existe deux techniques qui marchent très bien et qui ont exactement un résultat équivalent, les médicaments d’un coté et une thérapie psychologique de l’autre. Ce qui est intéressant, c’est que le choix des personnes s’est fait, je crois, à 94% pour la psychothérapie et à 6% pour les médicaments. (...) Au sujet de ce choix (la psychothérapie), les gens ont eu des réponses qui se référaient beaucoup aux représentations sociales de la psychothérapie psychanalytique; c’est à dire que ça allait leur permettre vraiment de faire le point sur eux-mêmes, de reprendre un certain nombre de problèmes qu’ils avaient plutôt que d’avoir un traitement symptomatique et qui ferait que, sur le fond, rien ne serait réglé.” J-M Thurin, psychiatre, psychanalyste dans la Revue Esprit de novembre 2004 Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 7 Alliance sophronique, transfert et contre transfert L’alliance sophronique C’est une coïncidence existentielle entre deux sujets. Il y a un début de relation donc une notion de contrat. Elle n’exclut pas la notion de transfert mais propose une autre relation où le sophrologue participe à la séance et vit celle-ci au même titre que son patient ou que le groupe qu’il dirige. Pour que le rapport (la communication) s’installe entre un sophrologue et son patient, il faut que de part et d’autre il y ait un désir. Cela suppose une sympathie préalable et un respect mutuel, d’où la notion de contrat. Dans le transfert, des figures parentales se substituent au thérapeute. Celui-ci peut être pris pour le père ou la mère. On lui prête alors des intentions qui en fait renvoient le patient à son enfance, à ses conflits. En psychanalyse, le transfert peut cesser quand le patient a liquidé ses symptômes et en a compris les causes. Mais il cesse plus certainement quand il comprend qu'il est le seul à pouvoir répondre à la question: "Qui suis-je?" Qu'il est le seul à posséder le savoir qui lui permet de se connaître. Si on fait un parallèle avec la Sophrologie où l'on parle d'alliance sophronique, on pourrait dire qu'elle cesse quand le sujet a structuré son schéma corporel. Dans le transfert, on ne voit pas toujours la personne telle qu’elle est mais telle qu’on se la représente. Le thérapeute peut alors être perçu comme le père ou la mère ou tantôt l’un, tantôt l’autre. Le sujet rejoue alors un événement ancien qu’il va pouvoir dépasser (ce qui est positif), ou contre lequel il va à nouveau buter. On a l’habitude de dire que le transfert psychanalytique est une relation parent/enfant alors que l’alliance sophronique est une relation de même niveau, le sophrologue vivant la séance avec son sujet et ainsi en partage l’expérience. Le sophrologue ne peut pas échapper au transfert. C’est pourtant, lui qui dirige la séance, qui lui donne un rythme. Il ne fait que proposer mais il possède une connaissance de la méthode que l’autre n’a pas. La notion de pouvoir doit être absente de cette relation et là aussi il s'agit au sophrologue d’être conscient de ses propres ressentis. L'alliance sophronique est un contrat moral qui lie le sophrologue et son sujet. Dans le transfert, le sujet transfère sur le sophrologue un sentiment précis. C'est un phénomène de projection bien connu. On peut, sur un thérapeute, faire un transfert de la mère, du père. Le père et la mère donnent la sécurité (ou l'absence de sécurité), l'amour (ou l'absence d'amour). En étant conscient de ce phénomène, le sophrologue pourra mieux comprendre les réactions de ces patients. Le contre transfert représente les sentiments que le sophrologue peut transférer sur son patient. Il est indispensable d'être conscient de ce que l'on peut ressentir de positif ou de négatif envers un patient. Et si Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 8 le ressenti (positif ou négatif) est fort, le sophrologue doit s'efforcer de comprendre à quoi il peut le rattacher. Citation... « Le transfert est une autre forme de résistance... Lorsqu’une impulsion infantile refoulée retrouve le chemin de l’expression verbale et corporelle, que ce soit un désir de tendresse, d’amour, ou un sentiment de colère, ou une peur intense etc., elle prend pour cible l’analyste... » Guy Tonella NOTIONS DE NEUTRALITÉ (bienveillante) La neutralité a toujours été prônée par les psychanalystes. Elle est le point central de la plupart des psychothérapies de type analytique. Mais depuis quelques dizaines d’années certaines méthodes prônent le contact avec le patient ou en font un aspect incontournable de leur méthode. Pourquoi être neutre? Etre neutre, c’est ne pas intervenir dans la vie du sujet. Ne pas lui donner des conseils qui pourraient mettre en péril sa vie sociale ou familiale. Il par contre plus intéressant de lui proposer de réfléchir sur la question et de l’aider à mieux se comprendre, à mieux comprendre sa relation aux autres afin de prendre la juste décision, en tout cas celle qui naîtra d’un travail et d’une réflexion personnelle et non des désirs du thérapeute avec tout ce qu’ils contiennent de projections. Que ce soit en séance individuelle ou en séance de groupe, nous ferons attention aux interprétations hasardeuses que nous pourrions faire sur tel rêve ou telle sensation vécue durant la séance. Ce sera d’autant plus délicat en groupe que les autres n’ont pas à connaître la vie intime de la personne. Ne serait- ce parce qu’il peut y avoir un voisin, un collègue. Jouer au Psy se fait toujours au détriment de celui qui souffre et qui vient chercher des réponses qui sont en lui. Permettre à l’autre de grandir et d’évoluer c’est lui permettre de trouver en lui les réponses et non pas les lui afficher sur un grand tableau blanc. Ici, le thérapeute s’interrogera sur ses motivations et la notion de pouvoir devra être clairement comprise. Mais cela est d’autant plus facile à percevoir que l’on aura soi-même suivi une véritable psychothérapie. Même si les stages sont un moyen essentiel pour mieux se comprendre et mieux se connaître, le travail qui s’effectue avec un seul interlocuteur est bien entendu beaucoup plus riche. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 9 Le sophrologue n’est pas là pour raconter sa vie, se ‘mettre en scène’, se valoriser. Si le sophrologue a trop de problèmes, s’il n’a pas suffisamment de lucidité, les projections iront ‘bon train’ et alors les séances risqueront fort d’être difficiles pour le thérapeute, épuisantes même. Plus on travaille -en groupe ou en individuelle- plus on se doit d’être clair. C’est une question d’honnêteté. Comment pourriez-vous faire confiance à un guide de haute montagne qui n’aurait étudié la montagne que dans les livres, qui se serait contenté de consulter des exposés ou de faire quelques marches en campagne? Le seul guide de haute montagne compétent, c’est celui qui connaît la montagne sur le bout des doigts. Il connaît les différents chemins -même les plus difficiles- qui conduisent à un sommet. Il sait comment agir si un marcheur a un problème car il a lui-même un jour vécu ce problème. Il se sent fort physiquement et bien sûr psychologiquement pour aborder les difficultés qui peuvent de se présenter. Celui qui trouve cette neutralité bienveillante fidélisera certainement une clientèle qui sentira qu’elle peut faire confiance à ce sophrologue qui respecte l’autre et n’entre pas dans sa vie. Le sophrologue apprendra donc à ne pas toujours répondre aux questions des élèves ou sophronisés. Vouloir toujours trouver des réponses est la preuve que l’on veut se prouver quelque chose à soi-même. La neutralité est la chose la moins aisée du monde. Sans doute est-ce pour cela que la plus grande partie du travail formatif d’un psychanalyste est basée sur cette neutralité. On pourrait penser que la neutralité est quelque chose de froid alors qu’elle n’est ni chaude ni froide. Elle constitue en fait un cadre rassurant. Elle s’inscrit dans un juste milieu. Elle est inscrite dans le respect de l’autre, dans la reconnaissance de son identité. La projection Projeter, c’est d’une façon inconsciente, éclairer, teinter un être ou un objet de nos propres contenus psychiques. Il nous faut étudier nos propres projections pour les dépasser. Le rapport sophrologue / pratiquant Autonomie et autonomisation En sophrologie, on parle beaucoup d’autonomisation du sujet comme un objectif à moyen ou à long terme. Mais celui-ci passe par un sous objectif: apprendre avec le sophrologue les techniques, la méthode. Le sophrologue est un pont, un guide dont on doit peu à peu se passer mais qui est indispensable dans un premier temps. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 10 Au tout début d’une pratique, la détente est générée par le sophrologue et son terpnos logos1. Certains élèves ne veulent pas envisager le moment où ils devront s’autonomiser tant le plaisir de se laisser guider est important. On comprend aisément qu’après une journée de travail on apprécie de se laisser guider sans avoir à réfléchir sur le contenu de la séance, sa durée et sans être obligé de se guider soi-même. Le besoin qui s’installe n’est pas forcément négatif si le sophrologue sait proposer à ses élèves des techniques très simples (signe signal...) qui vont peu à peu l’amener à introduire la sophrologie dans sa vie de tous les jours. Domination Le sophrologue doit avoir une attitude relativement neutre qui ne mette pas le sujet en situation de dominé. Les élèves ou sophronisés croient parfois en la toute puissance du sophrologue qui sait tout. Il est bon également, dans les séances de groupe, de démontrer comportementalement que l’on n’a pas réponse à toutes les questions. Certains sujets peuvent idéaliser leur sophrologue et le parer alors de toutes les qualités. Il faut là aussi éviter de s’enfermer dans cette image parfaite de quelqu’un qui - puisqu’il est sophrologue - sait parfaitement se maîtriser et n’a plus aucun problème. Il nous semble très sain de demeurer humble et de reconnaître que l’on est toujours en chemin, avec nos limites et nos imperfections. Le sophronisé peut ressentir une soumission à l’autre quand le sophrologue cherche avec l’aide d’un terpnos logos hypnotique à activer son emprise. C’est pour cette raison que le sophrologue pratique avec ses élèves (en groupe). Il partage la séance et se met, d’une certaine façon, à leur niveau. Le sophrologue n’a pas le pouvoir de guérir. Il ne peut que -grâce à ses connaissances et ses qualités de sophrologue- amener ceux qui le veulent bien à partager son expérience à faire des pas de plus en plus nombreux vers un mieux être qui parfois pourra s’accompagner de guérison. N’oublions pas que la sophrologie génère d’abord des résultats immédiats : détente, sensations positives, stress amoindri,... C’est de cela qu’il faut parler. Ce sont là les objectifs premiers. Citation... " Pense au présent, pense à ta vie qui se continue de minute en minute, chaque minute vient après l'autre..." Alain 1Au bout de plusieurs mois, certains patients intériorisent la voix du sophrologue. Quand ils se relaxent chez eux, ils entendent sa voix. Contrairement à ce que l’on peut penser, ceci est le signe d’un début d’indépendance. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 11 Le sophrologue Quelques conseils lorsque l’on est face à un groupe ou que l’on va rencontrer un groupe - Imaginer quand on parle que l’on place la voix sur un plateau et que l’on amène ce plateau au groupe. - Se mettre droit contre un mur, puis le quitter en gardant cette position. Objectif: apprendre à être droit. - Respirer avec le ventre. - Laisser des pauses pour que le groupe ait le temps d’assimiler, d’intégrer ce que dit l’enseignant. - Penser à conserver les pieds bien à plat sur le sol (enracinement) - Faire des SAP en s'imaginant donnant des cours de sophrologie (très important) - S'adapter au niveau culturel de la personne ou du groupe que l'on dirige. - Pour s'éclaircir la voix avant la séance, répéter plusieurs fois à voix haute les voyelles I, A, O. - Bien relaxer la voix avant la séance, pendant la séance. Respirer avec le ventre. - Regarder les autres durant les phases de dialogue La position du sophrologue dans la salle Il doit - de préférence - se placer près du mur, au milieu de la largeur de la salle. C'est ainsi qu'il aura une bonne vision de tous ses élèves (dans le cas d'une séance de groupe). Il a alors une vision quasi globale des personnes qui l'entourent. S’il s’installe au milieu de la longueur, il est obligé de tourner la tête constamment pour pouvoir regarder chacun. Quand il s'agit de séances individuelles, il se place en face du sujet, à un mètre, un mètre cinquante, derrière son bureau, afin de prendre des notes. Citation... « Présent à son corps (le thérapeute) sent le poids de ses pieds sur le sol, de son bassin sur le siège. Il respire lent, calme, profond. Nourri par ses sensations, il entre en communication plus authentique, plus intime avec le monde, avec l’autre- présent. » Suzanne Dedet Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 12 Le terpnos logos Historique Dans l’odyssée d'Ulysse, ce dernier étant blessé, un ‘guérisseur’ entonne un cantique. Il prononce des paroles (Épode) Plus tard, chez Platon, il est fait mention du terpnos logos utilisé par le thérapeute. Le terpnos logos (paroles persuasives) agit sur le thymos, lieu où le corps et l’esprit s’unissent et crée un état ‘sophrosyne’ (de bien-être, d’harmonie). C’est une façon douce et relativement monocorde de parler. Il faut plus se rapprocher de la persuasion que de la suggestion qui nous ramène trop à l’hypnose. Pour Yves Davrou, le terpnos-logos est "la façon verbale basée sur la persuasion et le ton harmonieux avec lequel le sophrologue dirige la séance". Le terpnos-logos, c'est la façon de discourir, de parler, de relaxer. Caycedo a là aussi voulu se différencier des hypnotiseurs. Dans la suggestion pure, il n'y a pas de participation des plans relationnels de la conscience. Alors qu'avec le terpnos logos l'acceptation du patient est indispensable. Celui-ci garde sa liberté ou tout du moins son autonomie. Le verbe doit être doux et monotone afin d'induire un état de calme et de retrait vis à vis du monde extérieur. Il facilite la relaxation musculaire. Citation... « Le ton de voix impose aux plus sages, et change un discours et un poème de force. » Pascal Voix et terpnos logos Il faut travailler sa voix. Ne pas aller trop vite, ne pas être trop lent (ce qui pourrait énerver certaines personnes). Le terpnos logos (mode verbal, façon de parler qui introduit la détente) est régulier, calme, détendu. La monotonie ne doit pas être confondue avec la tristesse. Le terpnos logos doit suivre les différentes étapes de la sophronisation. La voix devient de plus en plus calme et profonde ou intériorisée au fur et à mesure que l'on avance dans la sophronisation. Dés que l'on décrit un exercice dynamique, elle devient plus tonique. Elle doit accompagner le mouvement de telle façon à ce que le sujet sente bien que le sophrologue effectue lui aussi l'exercice. Si vous dites d'une voix totalement monotone "Je m'étire de plus en plus vers le ciel en poussant sur les paumes de mains...", ceux qui vous écouteront n'auront pas envie de s'étirer et le feront mollement. La voix doit s'accorder au texte (= congruence). Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 13 Dés que l'on décrit un exercice de visualisation où l'on demande aux sujets de s'imaginer dans un lieu de la nature, il est nécessaire de parler avec une voix plus gaie, plus éveillée. Idem lorsqu'on effectue une désophronisation (réveil musculaire de fin de séance). La voix devient plus forte et plus tonique. Les paroles prononcées s'adressent au "conscient" mais la façon dont les paroles sont prononcées s'adresse elle, à l'inconscient. Si l'inconscient et le conscient sont "touchés", le résultat est bien meilleur. Donner un peu de gaieté à la voix, ne signifie pas parler de façon allégorique. Une voix trop enjouée serait gênante et risquerait de "réveiller" les sujets. Essayez de trouver une voix sincère. Elle est sincère si ce que vous proposez aux sujets est également vécu par vous même. D'où l'obligation de se relaxer en même temps que le groupe ou la personne. Sinon, il y a un décalage entre ce qui est vécu et ce qui est dit. Quand ce décalage n'existe pas, la voix est sincère, vraie et on a envie de la suivre. Abordez chaque séance comme si c'était la première. Chaque séance est neuve. Il faut redécouvrir son corps, il faut redécouvrir la relaxation à chaque séance. Sinon le métier de sophrologue devient vite ennuyeux. En étant très prés des sensations corporelles (les nôtres) on crée un état d'intériorisation qui favorise une voix juste. En étant extérieur à la séance, on risque de créer une voix froide et distante. Modifier sa voix en fonction des phases relaxantes ou dynamiques de la séance Il est intéressant d'accorder sa voix aux mots et à l'intention recherchée. La voix sera un peu plus dynamique lorsque le sophrologue décrit un exercice physique. Elle sera de plus en plus calme au fur et à mesure de la sophronisation. Elle sera plus "positive" (pensez à sourire) ou plus "vivante" au moment des visualisations. Néanmoins, évitez de tomber dans un style trop allégorique! Nous déconseillons la voix "hypnotique" en Sophrologie pure. La voix "hypnotique" est caractérisée par un débit assez rapide et une accentuation prononcée sur les mots les plus importants. De plus, les sensations sont beaucoup plus suggérées qu'évoquées. Enfin, celui qui parle de cette façon doit être maître de son verbe et véhiculer une grande assurance. Sinon il n'est pas crédible aux yeux du sujet et la relaxation peut s'en trouver très perturbée. Nous avons personnellement vécu une telle séance (en tant qu'élève) et ce terpnos-logos a fini par provoquer l'hilarité, malgré pourtant une bonne maîtrise du sophrologue. Comment sophroniser ? Ici comme ailleurs la personnalité du sophrologue joue beaucoup. Le timbre même de la voix est important. Voici quelques indications que vous interpréterez en fonction de votre personnalité. - Evitez de parler dans les aigus. - Ne pas parler trop vite. - Marquer des pauses fréquentes. - Rechercher une voix monocorde sans être triste donc... Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 14 -...placer un peu d'émotion ou plus exactement de sincérité. Toutefois, n'allez pas jusqu'à l'allégorie. Si, par exemple, vous proposez à vos élèves de s’imaginer dans un endroit de la nature, mettez de la joie et du bonheur dans votre voix. - Après une longue pause, recommencez à parler plus doucement afin de ne pas faire sursauter vos élèves! - Si vous désirez que votre verbe soit plus dynamique, parlez sans discontinuer mais toujours calmement et lentement. Cette façon de parler est parfois intéressante lorsque les élèves sont fatigués et ont plus besoin d'être pris en charge. - Lors des positions debout, prendre une voix un peu plus forte, un peu plus dynamique. - Dés à présent, entraînez-vous régulièrement à sophroniser, à relaxer. C'est en s'entraînant souvent à l'aide d'un magnétophone ou avec des amis que l'on prend conscience de ses erreurs et qu'on les dépasse. Peu à peu le terpnos logos s'affine. Le sophrologue et la séance Contrairement à certaines méthodes, le sophrologue participe à la séance. C'est entre autres, ce qui le différencie de l'hypnotiseur. Le sophrologue n'est pas en dehors de la relaxation qu'il dirige. Tout ce qu'il propose aux autres, il le vit également. Il n'agit donc pas en maître dominateur mais se trouve impliqué dans le processus qu'il dirige. Pour cette raison, nous conseillons l'emploi du "nous" et du "on que l'on s'adresse à une personne ou plusieurs. D'autre part, le fait de fermer les yeux et de se relaxer lui permet d'être plus détendu et de mieux placer sa voix. Lorsque l'on sait que dans une relation l'interlocuteur perçoit de l'autre autant ce qu'il dit que la façon dont sont dites les choses, on comprend toute l'importance d'une participation à la séance. Ce que dit le sophrologue "passe" beaucoup mieux grâce à un accent de vérité, de sincérité. Pour en revenir au terpnos logos, précisons qu'il devient actuellement de plus en plus naturel, de moins en moins persuasif. Les sophrologues s'efforcent d'adopter un ton plus naturel. Geneviève Béranger fait remarquer que le terpnos logos en fixant l'attention du sujet empêche tout vagabondage mental et favorise la concentration sur son propre vécu intérieur. « Mais si on utilise un ton trop emprunté le sujet risque de se sentir moins à l'aise et plus distant du sophrologue. » Citation... « L’homme se repose quand il fait attention à son corps et quand il se libère des exigences d’un environnement hostile; or cette rencontre il faut la rechercher et la fortifier. » Miguel Guirao Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 15 A quoi sert le premier entretien en psychothérapie ? par Marissa Leclerc Le choix d'un sujet consacré au premier entretien en psychothérapie ne doit pas surprendre dans des colonnes destinées à être lus par des sophrologues. Le sophrologue lorsqu'il consulte en individuel, est amené comme toute personne pratiquant la relation d'aide, à avoir avait une série d'entretiens psychologiques tout au long de la relation thérapeutique. Le premier entretien est essentiel puisque c'est au cours de celui-ci que sera fixé le cadre de la thérapie : son contenu, sa durée, son déroulement et ses objectifs. C'est aussi lors de ce premier entretien que le thérapeute cherchera à repérer la structure de la personnalité de son patient, afin d’établir un premier diagnostic et de déterminer la nature du traitement qui lui semblera devoir être proposé à ce patient. Pour cela, le thérapeute va tout d'abord observer le comportement de son patient par rapport au cadre thérapeutique, et notamment le mode de venue du patient à son cabinet. Le patient est-il venu de lui-même, sur les conseils de quelqu’un ou adressé par un médecin ? Est-il venu seul ou accompagné ? Le mode de venue est un des premiers éléments qui renseignent le thérapeute sur la personnalité de son patient. Le sophrologue observera aussi la présentation générale du patient 1 , ses gestes, sa posture, ses mimiques, son regard 2 , autant d'indices appartenant au registre de la communication non verbale et révélateurs de la personnalité du sujet et de son affection psychique. La capacité d'exprimer par des mots, des émotions, des sentiments et des problèmes sera analysée par le thérapeute. Aucun détail n'est à négliger. Le thérapeute doit être fin observateur, attentif non seulement au discours verbal mais aussi à tout ce qui est dit sans les mots et veut faire ce sens. Citation... « Veux-tu vivre gaiement? Chemine avec deux sacs, l’un pour donner, l’autre pour recevoir. » Goethe Le thérapeute entendra les plaintes initiales verbalisées par le patient, en particulier la manière dont le patient formule sa demande quelquefois son absence de demande3. Il s’intéressera aussi au type de relations que cherche à établir le patient avec son thérapeute, reflet de la personnalité du patient et des relations qu'il entretient avec son entourage4. 1 Tenue négligée, mimique pauvre et visage crispé du déprimé, présentation maniérée et bizarre du schizophrène, tenue loufoque et débraillée du maniaque. 2 Rigidité et méfiance chez le paranoïaque, excessive familiarité chez le maniaque, séduction chez l’hystérique, affectation chez le schizophrène, distance, politesse à l’excès chez l'obsessionnel, timidité et pudeur chez le phobique qui évite le regard. 3 Quelquefois le patient n'a aucune envie d’être aidé, il retire des bénéfices secondaires de sa souffrance. Il y aura alors résistance à la guérison, résistances au thérapeute. 4 Dans la névrose, la relation d'objet est génitale et l’angoisse de castration domine. Dans la psychose, la relation d'objet est fusionnelle et il y a angoisse de morcellement. Dans les cas limites (border-line) c'est l'angoisse de perte d'objet qui domine, la relation d'objet étant de type anaclitique. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 16 Ces tous premiers éléments, apparaissant dès le début de l'entretien, seront précieux pour l’établissement d'un premier diagnostic concernant le fonctionnement psychique du patient, les raisons de sa souffrance et le sens de sa demande. Ce diagnostic sera confirmé ou modifié lors des entretiens suivants tout au long de la thérapie. Le thérapeute prendra ensuite le soin d’établir une anamnèse détaillée du patient, évaluera ses capacités d’insight 5 et sa capacité à établir une alliance thérapeutique. L’anamnèse portera sur la souffrance actuelle, sur les facteurs récents qui ont déclenché cette souffrance et la demande d'aide. Le thérapeute s’intéressera aux antécédents personnels du patient, à sa situation familiale et profession actuelle, à sa situation sociale, ces rêves, à ses fantasmes et à ses systèmes de valeur. Les conditions prénatales, la petite enfance, l'enfance, l'adolescence, l’âge adulte seront pris en considération par le thérapeute. Puis suivra une anamnèse familiale où le patient évoquera les maladies somatiques et psychiques transgénérationnelles ou chez les frères et sœurs. Citation... « Ne crains pas d’avancer lentement. Crains seulement de t’arrêter. » Sagesse Chinoise Le sophrologue portera son attention sur l'humeur, les sentiments et les affects 6 du patient, ainsi que sur l'organisation de sa pensée : le flux de la pensée 7 , son contenu, ses connaissances, son intelligence, sa capacité de concentration 8 et de perception. Pour obtenir ces différents renseignements, le thérapeute pourra soit poser des questions méthodiquement pour compléter un questionnaire pré établi, soit préférer un mode d'investigation de type associatif où la direction de l'entretien est donnée par l'inconscient du patient. Faites une pause... Si vous le voulez bien, posez ce livre et fermez les yeux... Observez votre respiration, puis tout doucement, ralentissez-là; allongez les expirs; percevez le relâchement qui s’installe en vous... Faites cela durant 1 ou plusieurs minutes... Puis, prenez conscience de ce qui a été vécu de positif depuis ce matin, même si ce sont des événements simples (ciel bleu, pluie régénérante, petit déjeuner, sourire...). Prenez conscience de ce qu’il a de positif dans le présent: relâchement, calme, lecture, respiration régulière, bonheur de retrouver son corps... Visualisez ce qui peut se passer de positif, d’heureux dans le futur proche (la fin de journée): repas du soir, rencontre d’un ami ou du conjoint ou des enfants, sortie, endormissement et sommeil profond... Emportez avec vous tout ce positif passé, présent et futur et étirez-vous avec joie pour reprendre votre lecture... 5 Capacité de comprendre son propre fonctionnement psychologique, capacité de faire de l’introspection. 6 L’hyperémotivité se rencontre chez les sujets immatures ou névrotiques, la froideur émotive chez les obsessionnels et les paranoïaques, l’affectivité bruyante et théâtrale chez les hystériques. 7 ) La pensée est accélérée chez le maniaque, ralentie chez le dément ou le dépressif. 8 Une diminution de la tension et de la concentration peut par exemple s’observer dans la dépression ou la schizophrénie, une augmentation ou une polarisation de l'attention sur un champ limité dans des cas de délire ou d’hypocondrie par exemple... Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 17 Le thérapeute, tout en restant à l’écoute de son patient, va aussi se pencher sur lui-même pour essayer de reconnaître en lui les réactions émotionnelles qui naissent au cours de l'entretien, afin de distinguer ensuite celles qui sont induites par le patient et celles qui lui sont personnelles. Le thérapeute doit rester conscient de l'influence qu'exercent sur lui-même les communications tant verbales que non verbales du patient. Il est pour cela indispensable que le thérapeute ait quelques connaissances sur lui-même. Il doit pouvoir analyser ses émotions et se demander : " que cherche le patient en me faisant ressentir telle émotion ? Que cherche t-il à obtenir de moi en disant telle chose ? " La nature de la relation recherchée par le patient lui apparaîtra alors plus clairement, ce qui l'aidera à émettre une hypothèse quant au mode relationnel habituel du patient. Sur la base de ces observations et de l’anamnèse établi, le thérapeute pourra se faire une idée de la nature du conflit inconscient auxquels se heurte le patient. Alors que celui-ci lui parlera de son histoire personnelle et familiale, le thérapeute relèvera dans son discours les phénomènes répétitifs et les éventuels mécanismes de défense mobilisés pour éviter l'angoisse (refoulement, déni) 9. Il associera les problèmes actuels du sujet avec son passé afin que se construise progressivement une histoire du sujet ou les problèmes affectifs sont liés les uns aux autres. Si l’écoute du patient vise à repérer la structure profonde de la personnalité de celui-ci, elle est déjà en elle- même thérapeutique. En effet exprimer sa souffrance, sa demande, raconter son histoire permet au patient de donner du sens à cette histoire, à voir plus clair en lui-même et à se libérer déjà un peu du poids de cette souffrance. Mettre des mots sur la douleur permet déjà d’atténuer cette douleur. Pour permettre à son patient de se dire, le sophrologue doit veiller à créer un climat de confiance entre le patient et son thérapeute dès le premier entretien. Ce climat de confiance réciproque est la base indispensable pour la mise en place d'une relation thérapeutique. Pour cela, le thérapeute doit veiller à adopter pendant l'entretien une attitude d’intérêt ouvert et une attitude de non jugement. Il doit être totalement disponible, il doit pouvoir tout entendre sans critiquer ni conseiller. Sa volonté sincère de comprendre autrui, de comprendre l'univers du patient (ce qu'on appelle empathie) doit transparaître dès ce premier entretien. Alors les bases seront posées pour une relation thérapeutique... Citation... « La vraie sagesse consiste à voir l’extraordinaire dans l’ordinaire. » P. Buck 9 Le refoulement est le mécanisme de défense qui domine chez le névrosé : défense automatique et inconsciente par laquelle le moi rejette une motivation, une émotion, une idée pénible dangereuse, et tend à s’en dissocier... Le déni de la réalité est le mécanisme de défense principale du psychotique : le sujet transforme les faits réels, pénibles ou anxiogène, en refusant de les reconnaître et en leur substituant des faits imaginaires opposés. Le clivage de l'objet est le mécanisme de défense des sujets limites : il scinde, pour se soustraire à l'angoisse, l'objet pulsionnel en bon et mauvais objet. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 18 Que faire si un élève vit des sensations étranges très fortes: impression de s’évanouir, perception déformée du corps...? Dans un cas comme celui-ci, il est conseillé au début de la séance de préciser à la personne qu’elle peut à tout moment ouvrir les yeux -ne serait-ce que quelques instants- pour retrouver la réalité extérieure. Mais bien souvent, il suffit de bouger légèrement les doigts, la langue ou les orteils pour retrouver la perception normale du corps. Enfin, si la personne a eu peur suite à une expérience d’étrangeté, il faut lui demander de répéter plusieurs fois en tout début de séance une des phrases suivante (ou une autre lui convenant): « Je suis parfaitement maître de moi-même et de mon corps et à tout moment, je peux ouvrir les yeux. ». « Je vais vivre une séance très positive et à tout moment je peux ouvrir les yeux ou bouger un peu pour un meilleur vécu personnel. » Précisions Lentilles de contact: elles gênent certaines personnes lorsque les yeux sont fermés. Il est donc utile de les enlever préalablement. Les lunettes : il est plus agréable de les ôter Les chaussures : lorsque l'on travaille dans une salle moquettée, il est préférable de les enlever, mais sur du carrelage, il vaut mieux les conserver. Ne pas avoir de talons hauts, surtout pour les positions debout. Eviter les vêtements serrés. Faire choisir le banc ou la chaise avant le début de la séance. «Vous pouvez m’écouter attentivement pendant des heures chaque jour, mais à moins de pratiquer, vous n’avancerez pas d’un pouce. Certaines choses ne peuvent se comprendre sans en avoir fait l’expérience ; il nous faut les voir et les sentir par nous-même.» (Vivekânanda). Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 19 Expériences en relaxation "J'ai eu l'occasion d'utiliser les cassettes de relaxation et le réel travail a commencé avec l'effet de la chaleur que j'ai eu un peu de mal à obtenir dans les jambes. L'effet de lourdeur commence dès la fermeture des yeux et la première respiration. La lourdeur provoque chez moi la sensation de faire corps avec la chaise et le sol : je me sens solidaire de ce que je touche L'effet de relaxation m'est plus facile allongé qu'assis : il est aussi plus profond. J'ai fait l'essai de me relaxer dans un bus (endroit qui pourrait ne pas s'y prêter). J'ai obtenu un résultat intéressant. Vivant dans un environnement assez bruyant, j'ai peu à peu appris à ne plus faire cas de ces bruits parasites même si je les entends consciemment, durant une séance. L'effet se répercute en dehors des séances. SG "Je pratique la relaxation depuis une dizaine d'années, mais irrégulièrement... Ce fut donc une redécouverte très positive, très agréable... En position allongée, j'ai souvent une impression de bascule du corps sur un côté, le côté droit en général. Je rétablis la situation en accentuant la lourdeur dans le bras gauche. En position allongée, une fois le corps bien lourd, paradoxalement je ne le sens plus, les points de contact avec le sol s'effacent. Sensation de flottement, de légèreté, soit partielle, soit totale du corps. Je ne sens plus le poids de mon corps. Au fur et à mesure de ma pratique, le réflexe "relaxation" s'installe. Je parviens à m'isoler 10 minutes dans la journée (en dehors de ma séance proprement dite), à respirer en cas de stress ponctuel, à détendre les muscles de mon visage et de mes épaules quand j'ai conscience de leur tension. En relaxation, je me régénère, je m'apaise. Autres avantages : baisse de l'intensité de l'angoisse, la plus grande souplesse corporelle, prise de conscience de mon agitation, lucidité accrue de mes réactions face au stress... Tout cela me procure une douce euphorie... Voici un succès obtenu : à partir de la 4ème séance, j'ai éprouvé une forte crise d'angoisse, accompagnée d'une forte fatigue. J'ai identifié cette angoisse : changer de travail est une aventure, et tout changement fait peur... J'étais au bord de l'épuisement. J'ai alors entrepris de pratiquer une relaxation 2 à 3 fois par jour, avec la suggestion suivante "tu n'es pas en danger, tu as l'énergie et la détermination nécessaires pour réussir ton projet, calme toi" Etonnée et ravie, j'ai commencé par retrouver un peu d'énergie. Puis l'angoisse s'est atténuée. J'ai cru à un sursis. Mais c'est bien d'un succès qu'il s'agit, car cette angoisse s'est apaisée. Maintenant voici les observations relevées au cours de l'étude : Après avoir pratiqué en alternance la position assise et la position allongée, j'ai adopté la position assise où je me sens bien maintenant. Elle évite l'endormissement, facilite la concentration et permet de faire une courte relax. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 20 La détente s'installe dans la vie quotidienne : l'agitation, l'énervement, la fatigue cèdent place au calme, à la patience, à la dédramatisation. Je prends conscience de mon agitation et parviens à la calmer. Je prends également conscience de mes pensées négatives... Le sentiment de ma propre valeur s'accentue. Un effet inattendu : je redécouvre le plaisir d'écouter de la musique classique. M.M Connaissance de l’homme... D’après une étude de J. Cunninham et L. Shapiro, « les bébés garçons sont plus intensément expressifs que les bébés filles. Pour se faire entendre, les petites filles seraient obligées en grandissant d’amplifier leurs expressions émotionnelles. Elles ‘apprendraient’ à travailler plus intensément pour communiquer leurs émotions dont la manifestation serait spontanément moins bien comprise. Cela peut expliquer pourquoi les femmes sauront plus tard exprimer leurs émotions ou reconnaître celles d’autrui. » Alain Braconnier " La pensée positive" : j'ai eu deux visions absolument superbes. La première étant mon corps en verre transparent, empli de ma formule. Je la voyais partant dans mon corps que je survolais. La seconde, c'est tout simplement une immense étendue noire et chaude, qui s'étendait devant mes yeux, cela me plaît énormément. A chaque séance, je ressens deux façons d'exprimer ma formule. La première est la répétition sur mon souffle. C'est très impersonnel et c'est souvent une "répétition". Puis un déclic se produit et j'oublie ma respiration, alors j'entends ma propre voix, comme si je me laissais bercer par elle. Je l'entends dans mon cerveau et non plus dans mes oreilles. La visualisation créatrice : je reste époustouflée de la puissance que dégage cet exercice. C'est carrément divin. Je ressens absolument toutes les choses que je visualise. Je bois réellement l'eau que j'imagine... C'est extraordinaire de paix... La création de ce monde est d'autant plus bénéfique que l'on s'y projette chaque fois que quelque chose ne va pas. Dès qu'un petit problème me dérange, j'ai cette image mentale qui surgit avec tout ce que je lui ai donné pendant mes relaxations : la chaleur, l'odeur, la douceur. La régénération du corps : il est absolument fabuleux cet exercice. C'est sublime, merveilleux. Quand on sort de là, on se trouve beau, étincelant et pur, une image de soi superbe, celle que l'on veut exactement. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 21 Je suis dans le commercial et il y a eu un changement aussi à ce niveau là, car avant quand une personne venait vers moi, mes principales préoccupation étaient la façon dont "JE" posais ma voix, de "ME" tenir, ou encore comment "JE" tenais mon stylo pour écrire. Maintenant c'est : que veut cette personne ? Et surtout comment est-elle ? Afin de parvenir, au mieux, à être sur le même plan qu'elle, mieux comprendre son désir. Et c'est tellement plus enrichissant et j'en suis ravie. Relaxation autogène : lourdeur : elle vient très rapidement et dans tout le corps, la visualisation des membres l'amplifie. Chaleur : super agréable comme si vous étiez entouré de coton chaud et doux... J'ai l'impression d'être dans un sac de couchage serré et tellement confortable. Respiration : un véritable "décollement". Je n'ai plus de corps et ma respiration devient une sorte de chose inexplicable, très chaude, très douce, très claire, qui s'ouvre et se referme. Peut être suis-je à l'intérieur ? Parfois des tonnes d'images de toute sorte jaillissent dans mon esprit. Mes membres s'engourdissent totalement, j'ai l'impression qu'ils grossissent à chaque pulsation. Exercice du front frais : C'est vraiment extraordinaire ! Le fait d'imaginer une brise légère est une bonne suggestion pour la fraîcheur du front. Je pense aussi à de l'eau et la sensation se fait sentir faiblement mais jusqu'au bout du nez. Aujourd'hui j'ai senti mon corps, non pas devenir léger car il est très compact et lourd, mais se soulever du fauteuil. A ce stade de relaxation, je me sens comme sur un coussin d'air. Ca me plaît beaucoup. La relaxation est devenue complètement indispensable à ma vie et je veux baser ma vie sur cet enseignement. Chaque jour je me rends compte de mes stress, ainsi je les élimine radicalement. CB Citation... « L’être humain est obligé d’avancer. S’il n’avance pas, il stagne et, s’il stagne longtemps, il recule. Il recule dans son histoire. » Françoise Dolto " Lorsque la chaleur est ressentie, vous avez l'impression que vos bras sont des rivières de courant chaud. Une chaleur agréable se dégage des bras, de la peau et cette chaleur vous tranquillise, vous rassure, et vous apporte un bien-être. J'ai l'impression d'être plus sereine mais surtout plus confiante. On pourrait comparer l'intérieur de soi à un endroit où l'on se sent bien. Maintenant quand je prononce la formule "mon bras droit est lourd" la chaleur intervient en même temps. Tout se succède. Il suffit de répéter une seule fois la formule "chaleur". Il m'est arrivé d'avoir eu les mains en sueur. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 22 Maintenant je perçois mieux les résultats de cette méthode dans mon comportement de tous les jours. Je suis plus sûre de moi, moins timide lorsque je rencontre des gens que je ne connais pas. Je suis plus spontanée. Sophrologie : la respiration prend une place importante. Elle est en partie la clé d'un meilleur équilibre et d'un meilleur comportement. Elle est calmante et facilite la détente. Avec elle on vit harmonieusement. J'ai été étonné de la facilité à imaginer un paysage aussi rapidement. Ce paysage devient le but de ma sophronisation. Les sensations que j'ai mémorisées me portent dans ce lieu de détente vers le calme et le bien-être. Visualiser, inventer des paysages semble épanouissant. Avec la sophrologie, j'ai commencé un merveilleux voyage. Depuis mon entraînement à la sophrologie, beaucoup de choses ont changé. Ce travail, cette redécouverte, cette relation avec mon corps m'ont entièrement transformée. Vous redevenez propriétaire de votre corps. Un langage sans honte et sans jugement s'installe. Et ce, dans le calme, la sérénité pour un meilleur équilibre et une harmonie totale. C'est un merveilleux voyage à l'intérieur de soi, dans son essence. Je revis avec la présence de mon corps. J'ai renoué avec mon corps. Avec un temps de pratique quotidienne, les changements se font sentir. Je me suis retrouvée il y a quelques jours dans une situation qui, auparavant, m'aurait coloré le visage en rouge. Et bien là, je ne me suis en aucune façon sentie mal à l'aise. Ce qui m'a moi même étonnée. Ma mémoire semble plus sûre. Je sens la joie en moi parce que cette redécouverte de moi m'a recentrée, renforcé et permet de me sentir plus équilibrée. Je me sens bien dans ma peau. » C.F. « Lourdeur : toujours parfaitement ressentie. Chaleur : la sensation est parfois inégale...Au niveau du plexus solaire, la chaleur est bien ressentie. Respiration : quelquefois rapide en début de séance, elle s'approfondit au fur et à mesure de la détente pour devenir très profonde et très régulière. Front frais : cette sensation est plus délicate à percevoir, mais néanmoins ressentie. Une fois cependant, il s'est produit comme un déclic, sensation très forte et soudaine de fraîcheur du front, entraînant devant mes yeux un grand rectangle blanc et approfondissement considérable de ma respiration (gênée ce jour là par un gros rhume). Au fil de la séance, je ne sens plus mon corps. J'en reprends conscience au moment du réveil qui se termine souvent par un étirement du corps et un bâillement. Mon corps est alors parfaitement relaxé. Au niveau émotionnel, à l'issu d'une séance, je ressens comme une grande joie intérieure que j'ai envie de faire partager autour de moi. Je me sens plus près des autres, plus disponible. Au niveau de ma santé, j'ai diminué le tabac. Les petits problèmes de circulation veineuse sont nettement améliorés (fini les jambes lourdes et douloureuses). Une névro-dermite qui me poursuivait depuis 6 ans d'octobre à juin n'a pas reparu cette année. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 23 Je n'avais jamais réussi à nager (peur de m'allonger dans l'eau), j'y parviens grâce aux autosuggestions et futurisations positives. J'accepte ce qui est. Je sais que les changements interviendront et je ne cherche plus à régler tous les problèmes en même temps. » F.D. Citation... " Votre esprit est comme un parachute, il ne travaille que lorsqu'il est ouvert" Anonyme La salle de relaxation A. Les sièges Prévoir des chaises, des petits bancs et des tapis (morceaux de moquette d'un mètre sur deux). Choisissez des chaises dont le siège ne soit pas trop "en creux" de telle façon à ce que le dos ne s'arrondisse pas trop. Il vaut mieux que le dossier soit assez vertical, toujours pour les mêmes raisons. Des chaises trop hautes sont à déconseiller, car les personnes plus petites ne pourront toucher le sol avec leurs pieds. Il est possible, pour adoucir le contact avec la chaise, de disposer une couverture sur le dossier et le siège de la chaise. Prévoyez des petits bancs. Dans la plupart des cas ils sont adoptés par les élèves et donc préférés aux chaises. Mais il ne faut jamais imposer sa façon de se relaxer et bien laisser chaque sujet choisir son "outil" de relaxation. Déconseiller les fauteuils qui endorment le corps et bloquent la respiration de par la mauvaise position de la colonne vertébrale. La position allongée est parfois préférée à toute autre. Certaines personnes ne peuvent se relaxer agréablement que dans cette position. Il est souvent nécessaire durant une relaxation en position allongée, et surtout lors de la dernière phase de la séance, de se recouvrir d'une couverture pour éviter tout refroidissement. Refroidissement qui ne se produit que rarement en position assise. Préférer une couverture légère, mais chaude. En position allongée, les personnes souffrant de maux de dos devront souvent plier les genoux. Les pieds se placent à environ 20 Cm en avant du bassin écartés d'un peu plus que la largeur du bassin, de telle façon à ce que les genoux "retombent" vers l'intérieur et se placent ainsi en contact l'un avec l'autre. Idéalement, la salle doit être calme, propre et agréable. Bien évidemment, lorsque les cours sont donnés dans des centres sociaux ou des maisons de quartiers, etc., on ne peut qu'accepter les conditions matérielles. Il est bon de n'avoir ni trop de lumière, ni trop peu. Personnellement, je n'aime pas les pièces Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 24 trop sombres car je pense que l'on doit se relaxer en toute occasion indépendamment des éléments extérieurs. Or, dans la vie quotidienne, on est rarement dans la pénombre. Le chauffage est un point important. Si on travaille chez soi, il peut être facilement réglé. Pour les séances individuelles, vous devez prévoir un enregistreur pour pouvoir remettre la séance au patient. L'idéal est de ne pas prendre plus de 10 personnes lors d'une séance collective. Mais si vous donnez des cours dans des maisons de quartier ou assimilées vous pourrez en avoir beaucoup plus. Les séances doivent alors être plus progressives. Conseils divers Les tarifs Il est difficile d'établir un tarif car d'une ville à l'autre (selon leur taille), les tarifs peuvent aller du simple au double. Un trimestre comporte idéalement une dizaine de séance. Quand on donne des cours dans une maison de quartier (ou centre social ou comité d'entreprise, etc.), on demande au centre ou à l'association un tarif horaire. Si on est salarié de ce centre, ce chiffre est divisé par deux. TARIFS EN EUROS Individuelle Groupe: coût à la Groupe: coût au trimestre Intervention Intervention séance centre entreprise Association 15/30 6/8 45 à 70 25/45 + km 300 par jour Profession libérale 30/45 pour un 10/15 60 à 125 selon la capacité de 60/80 minimum 500 à 600 par entretien de 45 mn la salle donc le nombre de journée à une heure participants Il ne faut pas demander trop peu. Je m'adresse surtout aux personnes qui veulent en faire une profession à part entière. Il est très difficile de donner plus de 20 cours par semaine. C'est une question de disponibilité. J'ai rarement dépassé la vingtaine de cours de groupe. L'idéal est de trouver un équilibre entre cours individuels et cours collectifs: 10 cours collectifs et 10 'individuelles' par semaine. Il faut comparer cette profession à celle de professeur dans l'enseignement. Le relaxologue doit se régénérer, se retrouver lui-même et prendre le temps d'intégrer ce qu'il découvre dans sa propre pratique. Le "travail" s'effectue au rythme d'une séance par semaine. Ne pas oublier de proposer un tarif "à la séance" pour les personnes qui ont des horaires de travail qui ne leur permettent pas d'être régulières. Pour les centres sociaux, maisons de quartier etc, on se base sur 30 séances dans l'année. Personnellement, je tiens compte des vacances scolaires pour ces centres, mais pas pour mes cours à mon cabinet où j'essaie d'être présent durant ces périodes. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 25 Si vous désirez donner des cours à l'extérieur de chez vous, il vous faut donc contacter des centres susceptibles de vous recevoir. On peut parler de relaxation dynamique ou de relaxation tout court si le mot Sophrologie n’évoque rien. Dès la première rencontre avec un animateur de centre, précisez bien ce qu'est la sophrologie. Mais, elle est maintenant beaucoup mieux connue que lorsque j'ai commencé à l'enseigner (1982). Il sera toujours nécessaire d'adapter les séances aux groupes rencontrés. Certaines personnes viennent à la sophrologie uniquement pour apprendre à se détendre. Il faut donc en tenir compte. Sur une plaquette d'information, inscrivez des objectifs assez généraux: - apprenez à vous détendre - se libérer du stress - découvrez la pensée positive - régénérez-vous grâce à la respiration, etc. En présentant la Sophrologie comme une méthode simple et accessible à tous, vous toucherez plus de monde. Contacter les comités d'entreprise : EDF, PTT, banques, salles de gym, comités d’entreprise... Certaines écoles sont parfois intéressées mais il faut reconnaître qu'enseigner la relaxation aux jeunes enfants est délicat si l'on n'a pas l'habitude de travailler avec eux. Citation... " Pour voler à la vitesse de la pensée vers tout lieu existant, il te faut commencer par être convaincu que tu es déjà arrivé à destination..." (Jonathan Livingstone Le Goéland, Richard Bach) Si vous habitez dans une grande ville, vous pouvez contacter une école d'infirmières. Cette profession est généralement intéressée par cette pratique. Contacter aussi - très important - le syndicat d'initiative de votre ville (Office de tourisme). Il transmettra, aux personnes qui en font la demande, des informations sur vos cours. Dans l'annuaire téléphonique, il existe une rubrique "relaxation", il faut que vous y soyez présent. En faire la demande à France Télécom. Ajoutez à vos noms et adresse le mot 'sophrologie'. Vous avez droit à 15 caractères gratuits (uniquement pour le service Minitel). La FFDS fait tout actuellement pour la création d’une rubrique ‘SOPHROLOGIE’. En effet, la rubrique ‘relaxation’ est aussi celle de ‘professionnelles’ pratiquant les massages érotiques. Ce qui gène beaucoup de sophrologues qui reçoivent des appels d’hommes recherchant ce type de pratique. Pour éviter cela on peut demander à être présent dans la rubrique ‘psychothérapeutes’. Se faire connaître par le moyen d'affichettes chez les commerçants ou en utilisant les journaux dits "gratuits". Démarquez bien votre activité des autres (massages). Vous pouvez aussi contacter les médecins que vous connaissez. De plus en plus de médecins sont convaincus de l'intérêt et de l'efficacité de la relaxation et mieux encore de la sophrologie. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 26 Prévoyez un répondeur ou abonnez-vous au répondeur de France Telecom (beaucoup plus pratique, compatible avec un Fax). Vous pouvez également contacter les journaux locaux voire régionaux qui acceptent parfois de faire un article -gratuitement- sur un nouveau professionnel. Citation... " Le véritable sentiment religieux consiste à aimer ce qui existe" Alain Secret professionnel Le nouveau Code pénal est plus sévère (Par Stéphane Le Douarin) Le Code pénal en vigueur depuis le 1er mars 1994 a modifié les peines encourues en cas de manquement au secret professionnel. En les alourdissant. L'article 226.13 du nouveau Code pénal énonce le principe du secret professionnel. Ses apports par rapport à l'ancien Code pénal sont importants. Le nouveau Code pénal est plus sévère en ce qui concerne les sanctions en cas de révélation du secret professionnel. La peine peut atteindre un an d'emprisonnement et 15000 euros d'amende. De plus, des peines complémentaires peuvent être infligées. Enfin, le champ d’application de l'article 226.13 est plus étendu que celui de l'article 378 du Code pénal compte tenu qu'il ne dresse pas la liste des personnes qui sont dépositaires du secret professionnel. L'article 226.14 prévoit la levée du secret professionnel dans certaines situations. Ses situations sont bien précises et limitées. Le premier alinéa de cet article s'applique à toutes les personnes détentrices du secret professionnel et concerne les mineurs de quinze ans soumis à des sévices et des privations. Le second alinéa s'adresse particulièrement au médecin en cas de présomption de violences sexuelles à partir de sévices constatés sur une personne. La victime doit d'ailleurs donner son accord au médecin pour qu'il avertisse les autorités judiciaires. La loi ne répond pas à la question des violences sexuelles présumées sur un mineur ou un jeune enfant. Le médecin, comme le thérapeute, a pourtant l'obligation de porter assistance. En effet, l'article 223.6 du nouveau Code pénal énonce ce principe et punit quiconque s'en abstient volontairement. Ce que dit la loi Article 226.13 : "La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d’amende. Deux dérogations légales Prévues par le nouveau Code pénal, elles constituent des possibilités et non des obligations. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 27 Article 226.14 alinéa 1 : "Le secret peut être rompu lorsqu'un individu dépositaire du secret professionnel alerte les autorités judiciaires ou compétentes, de sévices ou privations constatées sur un mineur de moins de 15 ans ou une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique." Les peines encourues Le manquement au secret professionnel est puni de "un an d'emprisonnement et 100 000 francs d’amende". Les peines complémentaires : "L'interdiction des droits civiques, civils et de famille ; l'interdiction d'exercer de façon définitive ou temporaire, pour une durée maximum de 5 ans, l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise (article 131.27 du nouveau Code pénal) ; l'affichage ou la diffusion de la décision prononcée. " L'attitude face aux mauvais traitements à enfants Article 80 du Code de la famille et de l'aide sociale :"Toute personne participant aux missions du service de l'aide sociale à l'enfance est tenue au secret professionnel..." Cependant "elle est tenue de transmettre sans délai au président du Conseil général ou au responsable désigné par lui toute information nécessaire pour déterminer les mesures dont les mineurs et leur famille peuvent bénéficier et notamment toute information sur les situations des mineurs susceptibles de relever de la section 5, chapitre 1er" (relatif à la prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et protection des mineurs maltraités). Ce que dit le Code de déontologie médicale Article 4 : "Le secret professionnel, institué dans l'intérêt des patient s, s'impose à tout médecin dans les conditions prévues par la loi. Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession, c'est-à- dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, entendu ou compris." Article 44 : "Lorsqu’un médecin discerne qu’une personne auprès de laquelle il est appelé est victime de sévices ou de privations, il doit mettre en oeuvre les moyens les plus adéquats pour la protéger en faisant preuve de prudence et de circonspection. S'il s'agit d'un mineur de quinze ans ou d'une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique il doit, sauf circonstances particulières qu’il apprécie en conscience, alerter les autorités médicales ou administratives." Ce que dit le Code déontologique de la Sophrologie Article 19.10: "Les entrevues autant cliniques que socio-prophylactiques seront annotées... Celles-ci seront conservées en lieu sûr pour garder l'intimité du secret professionnel..." Article 20 : "Le secret est inhérent à l'exercice professionnel du sophrologue... et considéré comme un droit des patient s ou élèves pour préserver leur intimité." Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 28 Article 20.2 : "Le sophrologue... gardera le secret de tout ce que le patient ou élève lui aura confié et de ce qu'il a pu savoir au cours de sa relation de caractère professionnel." Article 20.4 : "Le sophrologue... ne pourra révéler le secret professionnel que dans les cas suivants: a) Sur impératif judiciaire, dans le cas où celui-ci est indispensable face aux tribunaux de justice, et dans la limite des faits strictement nécessaires. b) Dans le cas de maladies ou situations sociales graves de déclaration obligatoire. c) Dans le cas où le silence donnerait lieu à de graves préjudices au patient, à l'élève, ou à d'autres personnes." Article 20.5 : "Si le sophrologue... utilise des systèmes informatiques il veillera à ce que ceux-ci ne compromettent pas le droit du sophronisé ou de l'élève à son intimité. Dans ce sens il fera en sorte que toute banque de données possédant un rapport avec les dossiers... soit sous son contrôle et sa responsabilité, et en aucun cas il ne permettra que ces données soient branchées sur un réseau informatique qui échappe à son contrôle." Le sophrologue et la loi La loi interdit à des personnes n’ayant pas un diplôme médical de guérir. Le sophrologue doit s’assurer que son client - s’il est malade - consulte bien un médecin. La pratique sophrologique a une action sur d’éventuelles causes psychologiques. Le sophrologue ne délivre pas de médicaments. Sa seule thérapeutique est le verbe, l’écoute, la présence. De plus, la Sophrologie est une méthode d’entraînement personnel; le sophrologue n’a absolument aucun pouvoir. Le sujet possède en lui toutes les ressources, toutes les forces vives nécessaires à un retour vers l’équilibre. La Sophrologie peut être utilisée dans de nombreux domaines: entreprise, développement personnel, arts, sports... Citation... « Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes, que d’essayer de paraître ce que nous ne sommes pas. » La Rochefoucauld Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 29 Anamnèse Présentation L'anamnèse est un questionnaire que le sophrologue propose au patient qui vient en séance individuelle afin de mieux connaître sa vie, son parcours, son histoire. Nous sommes contre un questionnaire long et précis (comme en proposent certains sophrologues) qui met la personne à nu. Il s’agit surtout de connaître les raisons qui amènent la personne à suivre des séances de Sophrologie. D'autre part, j'ai constaté que les personnes qui viennent à la Sophrologie : a) appréhendent ou refusent une cure analytique classique, ou bien n'ont pas un problème suffisamment pénalisant pour entreprendre une telle démarche. b) voient en la Sophrologie une voie plus douce qui s'appuie sur les ressources de l'être, sur le développement du positif. c) désirent parfois seulement se déstresser après une journée de travail afin de vivre un moment de bien- être. S'il s'agit de séances individuelles, l'anamnèse doit être discrète. D'emblée, certains sujets vont mettre en avant le désir de se relaxer, sans plus de précisions. Quand on sait que certaines personnes hésitent à parler de leurs problèmes à leur médecin, on comprend très bien qu'il soit encore plus difficile de s'exprimer devant un inconnu. En “individuelle”, on commencera par demander au patient de faire un résumé de sa vie : rapports avec les parents, les frères soeurs, etc, les maladies ou opérations graves, les moments clés, les phases importantes de la vie, les accidents... Pour le sophrologue, l’anamnèse permet de déterminer si ce patient relève bien de sa réalité objective professionnelle. Plus un patient aura un passé lourd (traumatismes, médicalisation, problèmes psychologiques, traitements psychiatriques...) plus le sophrologue sera prudent. Soit, il refusera ce patient et l’orientera chez un psychothérapeute, médecin ou un psychiatre, soit il se contentera des bases de la Sophrologie ou mieux même de la relaxation autogène. Dans tous les cas il insistera sur la relaxation dynamique et sur des relaxations en position assise. Ne pas oublier que la position allongée est plus découvrante que la position assise. Il évitera également des sophronisations trop longues. En cas de doute sur la capacité d’un patient à bien vivre des séances de Sophrologie ou de relaxation, il peut proposer un essai ou demander l’avis d’un médecin. La collaboration avec un médecin peut s’avérer utile et nécessaire. Enfin, nous n'avons pas toujours besoin de connaître la biographie d’un patient, notamment s’il vient pour préparer un examen, un permis de conduire, etc. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 30 Points de repères de l’anamnèse ◊ l’enfance, l’adolescence, la vie adulte ◊ les accidents, maladies, troubles, événements. De l’enfance à l’âge adulte. ◊ rapports avec les parents, frères et soeurs... ◊ l’école, le lycée, la fac ◊ le travail, la profession ◊ la famille, le conjoint, les enfants ◊ les difficultés, problèmes, manques, etc, rencontrés dans les différents stades de l’existence La sophro-anamnèse La sophro-anamnèse permet de mieux comprendre l’histoire du sujet venu en séance individuelle. Il s’agit ici de laisser venir des images -qu’elles soient positives ou négatives- issues du passé. Ces images nous aident à connaître le patient et à découvrir les causes de sa problématique. On est assez proche du changement d’histoire de vie mais sans les ancrages. Il faut donc bien maîtriser cette technique - et l’avoir vécue soi-même - pour proposer la sophro-anamnèse. Nous abordons le changement d’histoire de vie en stage. Plusieurs possibilités s’offrent au sophrologue. - laisser venir spontanément les images, les souvenirs sans ordre chronologique précis. - travailler sur une partie précise de son passé, l’enfance par exemple - effectuer une recherche trans-dérivationnelle avec l’intention de se rapprocher de la petite enfance. Dans la sophro-anamnèse, on utilise l’écran mental et un cadre qui sera blanc ou noir selon la tonalité du souvenir. Technique de sophro-anamnèse Après une sophronisation de base (en position allongée), le sujet ‘laisse’ venir une image, un souvenir, sans orienter la recherche. Cette image peut venir très rapidement ou mettre un certain temps avant d’apparaître. Le sophrologue précise que le sujet a tout son temps et que la première image viendra en son temps. Il peut aussi suggérer au sujet qu’il tient dans sa main un livre: le livre de sa vie. Il tourne les pages de ce livre en partant de la dernière page et en se dirigeant vers la première. Nous disons bien: “en se dirigeant vers la première” car insister sur la nécessité de retourner vers les tous premiers moments de la vie peut angoisser certains sujets ou tout simplement les bloquer et empêcher le processus. C’est le sujet qui fait la séance et non le sophrologue. Quand l’image est apparue sur l’écran mental, le sophrologue demande de l’entourer d’un cadre blanc si elle est de tonalité positive ou d’un cadre noir si elle est de tonalité négative (trauma...) Le sophrologue demande au sujet de le prévenir verbalement de la présence de l’image et de l’installation du cadre afin de poursuivre la séance. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 31 Le cadre étant installé, le sophrologue demande au sujet de bien voir la situation dans ses moindres détails. Puis de la mettre dans un coin de sa mémoire. Le sujet revient à l’ici et maintenant de son corps, de sa respiration, de sa détente... Le sophrologue propose alors de laisser venir une seconde image qui sera vécue comme la première. On travaille en tout sur 3 à 6 souvenirs. Les souvenirs négatifs seront travaillés en sophro-mnésie (substitution par exemple) ou en déplacement du négatif (mais seulement quand le sujet a effectivement été au bout de sa verbalisation) ou encore en correction sériée. Il nous semble préférable d’effectuer l’une de ces trois techniques en fin de séance pour éviter de briser le processus d’association. Le sophrologue expliquera ici que la verbalisation est un élément positif qui déjà atténue les affects négatifs et leur résonance sur le comportement du sujet. Il nous semble préférable de verbaliser les souvenirs ‘négatifs’ dès qu’ils se présentent afin de parvenir à une expression libératrice (cathartique). Le sujet verbalise donc les images qu’il voit et exprime tout ce qu’il a envie d’exprimer: images, émotions... On terminera toujours la séance sur un élément positif: image agréable, capacités /qualités... La sophro-anamnèse ressemble beaucoup à la sophro-onirie (sophro-association onirique) où le sujet est invité à laisser venir une image, un ‘rêve’ ou un fait réel qu’il décrit verbalement. Cette technique rejoint celle bien connue du rêve éveillé dirigé de Desoile (REDD) qui a été transformée par certains psychologues sous le nom de rêve éveillé libre. Non seulement le sujet doit exprimer tout ce qui lui vient à l’esprit, tout ce qu’il ressent, tout ce qu’il vit durant la séance mais il lui est proposé aussi de s’exprimer après la séance. On lui demande alors ce qu’il pense de la séance et des souvenirs retrouvés. Ce dialogue post-sophronique permet souvent à ce moment-là au sujet de mieux comprendre ce qui est apparu et d’en comprendre surtout la signification. Le niveau sophro-liminal aide à faire resurgir des souvenirs parfois douloureux voire oubliés ou traumatiques qui s’expriment difficilement au niveau de veille étant donné la charge affective ou émotionnelle dont ils sont porteurs. Tout cela nous rapproche bien évidemment de la sophro-analyse. Pour cette raison ne pourront utiliser ces techniques que les sophrologues aguerris qui auront suivi eux-mêmes une psychothérapie et qui ainsi se seront ‘formés’ à la relation ‘duelle’. Toute autre tentative de la part d’un sophrologue n’ayant qu’une connaissance intellectuelle de la méthode ne pourrait qu’amener des échecs voire un accroissement de la problématique du sujet. On ne peut faire l’économie d’un vrai travail sur soi si l’on désire le proposer aux autres. Quand la respiration est instable, le mental est instable. Quand la respiration est stable, le mental est stable. C’est pourquoi l’on doit maîtriser la respiration ». (Hatha-Yoga Pradipika II) Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 32 Intérêt du Training Autogène en entretiens individuels Le training autogène de Schultz peut être considéré comme l’ancêtre de la sophrologie. Les sophrologues qui utilisent la totalité de la méthode de Schultz sont certainement très rares. Par contre, l’utilisation du 1er degré de la relaxation autogène et notamment le cycle de la lourdeur est recommandé lors des premiers entretiens. Généralement, un premier entretien est consacré essentiellement à l’écoute. Lors d’un rendez-vous d’une heure, je laisse le patient s’exprimer durant 20 à 30 minutes. Puis, je lui expose mes méthodes de travail: sophrologie, relaxation autogène, p.n.l et éventuellement sophro-analyse. Puis, comme première approche, je lui propose une séance de relaxation autogène. 10 minutes seront nécessaires pour lui présenter la séance et lui donner quelques conseils. Séance qui portera sur la lourdeur du bras droit et qui dure 5 à 8 minutes. Je propose au patient une séance enregistrée sur K7 ou sur CD afin qu’il continue chez lui le travail commencé en cabinet. Je constate très vite lors du second entretien les avancées obtenues grâce à la méthode. La relaxation autogène remet beaucoup de choses en place. Une jeune fille qui avait un rythme de vie décousu avec conséquences négatives sur son travail scolaire parvient à se coucher plus tôt, à se lever plus tôt évitant ainsi un stress inutile à l’école. Une femme portant le poids d’un événement grave ayant eu lieu un an auparavant se sent en grande partie libérée des peurs liées à ces événements. Mais avant toute approche ‘technique’, savoir écouter un patient en toute neutralité, savoir comprendre sa souffrance et la recadrer dans le contexte événementiel est déjà et toujours un premier pas vers le mieux- être. C’est à partir de cette relation de confiance que la séance de RA pourra être mise à profit. Un patient qui se sent vraiment écouté, compris et bien sûr sans aucune trace de jugement, se relâche. Il lâche une tension, le poids de ce qu’il porte depuis parfois longtemps. Généralement le patient ne connaît pas le sophrologue. Donc, cette demi-heure d’écoute neutre et bienveillante est primordiale. C’est parce qu’il se sent en sécurité, écouté, compris et libre d’avancer ses propos que le patient va déjà se détendre. Il y a création d’un transfert positif. Et sans celui-ci, on ne peut pas aller très loin en psychothérapie en général et en sophrologie en particulier. La séance de RA qui suit est le prolongement naturel de cette phase d’écoute. Elle sera d’autant plus positive que le relâchement généré par l’écoute aura été profond. Vouloir ‘relaxer’ quelqu’un sans une bonne écoute préalable équivaut à vouloir le faire taire. Et ce qui n’aura pas été dit durant l’entretien sera sans doute mentalisé pendant la séance et perturbera celle-ci. Un sujet tendu, stressé apprécie une première séance de RA assez courte. Elle exige de sa part peu d’efforts de concentration. La méthode est simple, aisée à comprendre. Et malgré sa durée très courte, la plupart des patients sentent une différence appréciable entre le début de l’entretien - forcément un peu tendu quand on rencontre une thérapeute pour la première fois - et la fin de la séance de RA. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 33 En repartant avec un support AUDIO, le patient emporte avec lui la séance qui lui a fait du bien. Il prend conscience de la nécessité de s’entraîner chez lui. Et plus tard, il découvrira qu’il peut très bien se passer de ce support qui n’est qu’une béquille temporaire. Certains sophrologues sont contre les supports AUDIO estimant qu’il y a un risque de transfert en dehors du cabinet alors que celui-ci doit avoir lieu en face du sophrologue. Personnellement, je ne jamais rencontré ce problème. Et de plus, je reste persuadé que le transfert en sophro n’est pas le même qu’en psychanalyse où la très grande neutralité de l’analyste (absence de discours, peu d’informations sur la méthode...) favorise un transfert fort. En sophrologie, il y a des techniques, des pratiques et surtout une alliance. Habituellement, dans ce cadre là, je m’arrête au cycle de la lourdeur. Après celui-ci je propose une première sophronisation de base. En fonction de la demande, je poursuivrais avec d’autres séances de sophro incluant des AIS, un travail d’ancrage ou des séances de changement d’histoire de vie. Ceci va dépendre de la demande du patient. Est-il en demande de ressources auquel cas nous allons axer le travail sur la sophro. Est-il en demande d’une véritable compréhension de son mal-être auquel cas nous pourrons aller plus loin avec le changement d’histoire de vie. Je constate que lorsqu’un transfert positif s’est installé (parce que le sophronisé apprécie la relation, parce qu’il découvre les effets positifs de la sophrologie ou de la relaxation, parce qu’il a le sentiment d’avoir en face de lui un thérapeute en qui il peut avoir confiance...) le sophronisé va avancer dans son discours, parler de son enfance, et alors peut-être évoquer le souhait d’évoluer vers une meilleure compréhension de son histoire. Avec un changement d’histoire de vie, il pourra alors réaliser des liens entre son mal-être présent - certes lié à des problèmes présents - et son histoire personnelle. Le sophrologue ne doit bien sûr jamais imposer un travail. Il ne peut que le proposer. Pour cela, il suffit d’être à l’écoute du patient afin d’avancer vers sa demande quand elle se manifeste. Formation à la Sophrologie Malvina Girard Domaine de Puyricard 290 chemin de la quille 13540 Puyricard 34 Sophrologie et maladie d’Alzheimer J’ai entrepris un travail de sophrologie avec une personne qui avait une demande; atteinte d'une maladie d’Alzheimer, elle perdait petit à petit ses facultés pour des gestes simples de la vie quotidienne, perdait ses mots au fil des conversations ce qui l'obligeait à se taire et à se couper du monde, de la réalité, tant elle craignait la communication. Elle