Prévention Et Dépistage : Exemple Du Cancer PDF

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Ce document présente les concepts de prévention et de dépistage du cancer. Il explore différentes stratégies de prévention et d'identification précoce de la maladie. Il souligne l'importance des facteurs de risque et des actions de santé publique pour la lutte contre le cancer.

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MASTER INGÉNIERIE ET MANAGEMENT DE LA SANTÉ COORDINATION DES TRAJECTOIRES DE SANTE Prévention et dépistage à partir de l’exemple du cancer PRÉVENTION ET DÉPISTAGE Plan La notion de prévention/dépistage  La prévention/dépistage appliqués au cancer  Facteurs de risque et cancers  Prévention des can...

MASTER INGÉNIERIE ET MANAGEMENT DE LA SANTÉ COORDINATION DES TRAJECTOIRES DE SANTE Prévention et dépistage à partir de l’exemple du cancer PRÉVENTION ET DÉPISTAGE Plan La notion de prévention/dépistage  La prévention/dépistage appliqués au cancer  Facteurs de risque et cancers  Prévention des cancers: l’exemple du tabac et de l’alimentation  Action de dépistage des cancers  NOTION DE PRÉVENTION (1/6) Trois types de prévention - La prévention primaire : Obj: Diminuer l'incidence d'une maladie dans une population  actions sur les facteurs de risque - La prévention secondaire : Obj: Diminuer la prévalence d'une maladie dans une population, réduire la durée et la gravité d'évolution de la maladie Déceler, à un stade précoce, des maladies qui n'ont pas pu être évitées par la prévention primaire  actions de dépistage - La prévention tertiaire : Obj: Diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives Réduire au maximum les invalidités fonctionnelles consécutives à la maladie  actions de réadaptation physique, professionnelle et sociale Education thérapeutique Surveillance d'une maladie Prévention des risques de rechutes NOTION DE PRÉVENTION (2/6) Histoire naturelle de la maladie NOTION DE PRÉVENTION (3/6) - La prévention primaire - S’adresse à la population générale Actions de prévention primaire              Vaccination Recommandations sur l'hygiène corporelle Promotion de l'alimentation Promotion de l'activité physique et sportive Recommandations sur l'hygiène de l'habitat Recommandations sur la santé au travail Distribution d'eau potable Lutte contre le tabagisme Lutte contre l'alcoolisme Lutte contre les accidents de circulation Lutte contre les accidents domestiques Lutte contre les maladies sexuellement transmissibles … NOTION DE PRÉVENTION (4/6) - La prévention secondaire Vise des populations spécifiques (populations cibles) Actions de prévention secondaire:  Dépistage/repérage précoce Le dépistage:  Le dépistage est la recherche d’une maladie chez une personne en bonne santé apparente avant l’apparition de tout symptôme  Le dépistage est une action de santé publique vers une population a priori en bonne santé, dont le but est de déceler une maladie à un stade précoce NOTION DE PRÉVENTION (5/6) Il faut distinguer : Actions de dépistages/repérages précoces =  Des initiatives / expérimentations territorialisées  Ne répondent pas à un cahier des charges national mais à des recommandations nationales (HAS, sociétés savantes) Programmes de dépistages organisés =  Ils répondent à des critères de qualité, d’efficacité, de simplicité, d’innocuité très exigeants.  Ils sont encadrés par des textes officiels. Un cahier des charges national (arrêtés publiés au JO)  Des programmes nationaux avec un suivi et des évaluations de critères qualité NOTION DE PRÉVENTION (6/6)  Le dépistage organisé doit répondre à un certain nombre de critères définis par l’O.M.S  10 principes servent au choix d’un programme de dépistage: 1. La maladie dont on recherche les cas constitue un problème majeur de santé publique 2. Un traitement d'efficacité démontrée peut être administré aux sujets chez lesquels la maladie a été décelée. 3. Les moyens appropriés de diagnostic et de traitement sont disponibles. 4. Il existe une phase de latence ou de début des symptômes où la maladie est décelable. 5. Une épreuve ou un examen de dépistage efficace existe (valeur prédictive du test). 6. L'épreuve utilisée est acceptable pour la population. 7. L'histoire naturelle de la maladie est connue, notamment son évolution de la phase de latence à la phase symptomatique. 8. Le choix des sujets qui recevront un traitement selon des critères préétablis. 9. Le coût de la recherche des cas (y compris les frais de diagnostic et de traitement des sujets reconnus malades) n’est pas disproportionné par rapport au coût global des soins médicaux. 10. La recherche des cas est un processus continu et elle n’est pas considérée comme une opération exécutée « une fois pour toutes ». PRÉVENTION ET DÉPISTAGE Plan La notion de prévention/dépistage  La prévention/dépistage appliqués au cancer  Facteurs de risque et cancers  Prévention des cancers: l’exemple du tabac et de l’alimentation  Action de dépistage des cancers  FACTEURS DE RISQUE : OUTILS DE RECUEIL ET LIMITES (1/6)  Hiérarchiser les facteurs de risque  Actions de santé publique en prévention primaire  CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer ) ou IARC (International Agency for Research on Cancer) Le CIRC est une agence de recherche sur le cancer de l’OMS, basée à Lyon Ses missions: - Coordonner et mener des recherches sur les causes du cancer chez l’être humain. - Identifier les facteurs susceptibles d’accroitre le risque de cancer chez l’homme en les classifiant. FACTEURS DE RISQUE: OUTILS DE RECUEIL ET LIMITES (2/6) CIRC = Classification en quatre groupes correspondant à des degrés d'indication de cancérogénicité pour l’être humain  + 900 agents évalués Méthodologie: monographies via des groupes de travail interdisciplinaires internationaux, révisions régulières des classifications Les groupes  Groupe 1 : agent cancérogène (parfois appelé cancérogène avéré ou cancérogène certain)  Groupe 2A : agent probablement cancérogène,  Groupe 2B : agent peut-être cancérogène (parfois appelé cancérogène possible)  Groupe 3 : agent inclassable quant à sa cancérogénicité,  Groupe 4 : agent probablement pas cancérogène. FACTEURS DE RISQUE: OUTILS DE RECUEIL ET LIMITES (6/6) Focus sur les limites des données  Quelle certitude de la preuve? Délai de carence de plusieurs décennies - Effets du cumul de dose - Effets des expositions multiples - Effet des interactions (effet cocktail) - Effets des expositions aux périodes critiques de développement - Absence de données (ex: environnement) - - Il n’y a pas un MAIS des facteurs de risque - La hiérarchie des facteurs de risque = base pour l’action  Permet la définition de la stratégie de prévention de manière raisonnée FACTEURS DE RISQUE ET STRATÉGIE D’ACTION (1/8) 41% de tous les nouveaux cas de cancer attribuables à des facteurs de risque (mode de vie + environnement) soit 142 000 cancers/an La plupart des cancers sont évitables  prévention +++ FACTEURS DE RISQUE ET STRATÉGIE D’ACTION (2/8)  Tabac : 19,8% des nouveaux cas de cancers mais des effets différenciés selon la localisation cancéreuse FACTEURS DE RISQUE  ET STRATÉGIE D’ACTION (4/8) Une réalité complexe qui implique de :  Hiérarchiser les facteurs de risque  Cibler les facteurs protecteurs 4 facteurs de risques responsables de +38% des nouveaux cas de cancers Définir une politique de lutte contre les cancers à travers la prévention primaire FACTEURS DE RISQUE ET STRATÉGIE D’ACTION (7/8) Des stratégies d’action ciblées principalement sur :  La lutte contre le tabagisme  La réduction des consommations d’alcool à risque  La promotion d’une alimentation équilibrée  Le développement de l’activité physique et la diminution de la sédentarité Prévention primaire = stratégie transversale non propre à la politique de lutte contre le cancer Obj : Promouvoir un environnement favorable à la santé Exception pour certains facteurs de risque spécifiques - Exemple :  HPV  Rayonnement ionisant, ultraviolet  Substance cancérigène en milieu professionnel  Risques environnementaux : radon FACTEURS DE RISQUE ET STRATÉGIE D’ACTION (8/8) Perception de la population différente des études scientifiques Sondage INCa 2018 pour la consultation citoyenne de la future stratégie de lutte contre le cancer PRÉVENTION ET DÉPISTAGE Plan La notion de prévention/dépistage  La prévention/dépistage appliqués au cancer  Facteurs de risque et cancers  Prévention des cancers: l’exemple du tabac et de l’alimentation  Action de dépistage des cancers  PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DU TABAC (1/5) Le tabac est responsable chaque année en France de : 68 000 nouveaux cas de cancer/an 75 000 décès, dont 45 000 par cancer Le tabac = 1er facteur de risque évitable de cancer  Sans tabac, près d'un tiers des décès par cancer pourraient être évités. En France, près de 1 100 décès seraient liés au tabagisme passif chaque année, dont 150 par cancer du poumon. Pour autant: En 2019, trois Français sur dix âgés de 18 à 75 ans déclaraient fumer (30%). Un quart fumait quotidiennement (24 %).  taux de prévalence du tabagisme quotidien des plus élevés recensés dans les pays occidentaux Tabac = priorité de santé publique Les mesures réglementaires et de prévention mises en place sur la période 2014-2019 ont contribuées à une baisse de 16 % du tabagisme quotidien. PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DU TABAC (2/5)  Pas de consommation minimale en dessous de laquelle le risque est nul Remarque: durée > quantité Nombre de cigarette/jour *3 = risque de cancer du poumon *3 Durée du tabagisme * 3 = risque de cancer du poumon *100   Le risque augmente en fonction de la précocité de l’âge de l’entrée dans la consommation Plus le sevrage tabagique est précoce, plus le gain de vie est important Ces connaissances permettent d’orienter les actions de santé publique  2 axes prioritaires: Limiter la durée de consommation: sevrage tabagique Retarder l’entrée dans le tabagisme PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DU TABAC (3/5) Tabac = priorité de santé publique. Politique transversale  PNRT 1er plan de santé publique dédié à la lutte contre tabac (≠ Loi Evin, Loi HPST…) Objectif : Première génération sans tabac à horizon 2030  Axe I) Protéger les jeunes et éviter l’entrée dans le tabac Rendre les produits du tabac moins attractifs  Renforcer le respect de l’interdiction de fumer dans les lieux collectifs et étendre les lieux où il est interdit de fumer  Encadrer les dispositifs électroniques de vapotage  Améliorer le respect de l’interdiction de vente aux mineurs   Axe II) Aider les fumeurs à s’arrêter Développer une information plus efficace en direction des fumeurs ; Impliquer davantage les professionnels de santé et mobiliser les acteurs de proximité dans l’aide à l'arrêt du tabac ;  Améliorer l'accès aux traitements d'aide au sevrage du tabac ;  Rendre exemplaire les ministères sociaux, notamment le ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes.    Axe III) Agir sur l’économie du tabac Lutter contre le commerce illicite pour rendre plus efficace une politique fiscale du tabac au service de la santé publique ;  Lutter contre l’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques publiques  PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DU TABAC ILLUSTRATION D’ACTIONS (4/5) Action grand public 2023 = 8ème année Inspirée de Stoptober https://www.youtube.com/watch?v=mA8PfPu aK3o&feature=youtu.be Bilan : - Plus de 162 000 inscrits sur le site internet - Plus de 134 700 inscrits au programme de soutien par mails - + de 700 000 kits d’aide à l’arrêt distribués - +60%de ventes de substitut nicotinique PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DU TABAC ILLUSTRATION D’ACTIONS « AUTOUR DES (5/5) 3 PILIERS DU PNRT Programme UNPLUGGED » Programme axé sur le développement des compétences psychosociales et qui s’appuie sur des professionnels de la prévention et les personnels éducatifs « culture commune ».  Objectif: Eviter l’entrée ou retarder l’entrée « Tabado » Actions dans les lycées professionnels et les CFA (où taux de fumeurs les plus importants) Séances collective (60’) Consultation individuelle 4 séances collectives (fumeurs) + engagement des lycées en matière de lutte contre le tabac Objectif :Sevrage afin de limiter l’effet « durée » LSST Lieux de Santé Sans Tabac Lieux sans tabac Maternités, établissements cancérologie Labellisation ETS : Aménagement locaux Accompagnement Sevrage tabagique Politique interne ETS Parcs sans tabac, Campus sans tabac, plages sans tabac… Engagement des élus: réglementation locale (arrêté municipale, règlement intérieure…)  Objectif: dénormaliser l’usage du tabac PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DE L’ALIMENTATION (1/6)   Facteurs de risque: alcool, viande rouge et charcuterie, sel et aliments salés Facteurs protecteur: fruits et légumes, fibres alimentaires, allaitement CIRC : Groupe 1: viandes transformées (après salaison, maturation, fermentation…) Groupe 2A: viandes rouges (bœuf, veau, porc, agneau, mouton, cheval…)   Nécessité de regarder le type d’aliment par localisation cancéreuse car le niveau de preuve varie selon la localisation cancéreuse PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DE L’ALIMENTATION (3/6) Il y a un effet seuil ≠ alcool et tabac où effet linéaire et absence de dose minimale Exemples: Cancer colorectal: augmentation du risque de 29 % par portion de 100 g de viandes rouges consommée par jour Cancer estomac: augmentation probable du risque à partir de 12g de sel par jour Cancer du sein: durée d’allaitement de 6 mois diminue de 5% le risque de cancer du sein  Contrairement au tabac, on ne peut pas parler du facteur « alimentation » de manière globale.  Nécessité de s’intéresser à la catégorie d’aliment  Au type de cancer  À la quantité (effet seuil)  Stratégie de prévention différente PRÉVENTION DES CANCERS: L’EXEMPLE DE L’ALIMENTATION (4/6) Messages médiatiques en décalage avec les preuves scientifiques FACTEURS DE RISQUE  ET CANCER: ALIMENTATION (5/6) Recommandations nationales:      Consommer chaque jour au moins 5 fruits et légumes variés (quelle que soit la forme : crus, cuits, frais, en conserve ou surgelés) + aliments contenant des fibres (céréales, fruits secs) Promouvoir l’allaitement prolongé Limiter la consommation d’alcool Limiter la consommation de viandes rouges à moins de 500g /semaine et la consommation de charcuteries, en particulier celles très grasses et/ou très salées. Limiter la consommation de sel Promotion de l’alimentation équilibrée et diversifiée FACTEURS DE RISQUE ET CANCER: ALIMENTATION (5/6) FACTEURS DE RISQUE ET CANCER: ALIMENTATION (6/6) Politique transversale  4ème PNNS 2019-2023  Législation (ex: sel, affichages…)  Actions grand public  Actions de sensibilisation et d’accompagnement (aller vers) Publics prioritaires: enfants (milieu scolaire), femmes, populations défavorisées  Actions qui s’inscrivent dans la durée (continuum maternelle lycée)  Actions axées sur la capacité d’agir, le savoir-faire et la confiance en soi  Accent mis sur alimentation équilibrée et diversifiée MAIS surtout alimentation PLAISIR!  PRÉVENTION ET DÉPISTAGE Plan La notion de prévention/dépistage  La prévention/dépistage appliqués au cancer  Facteurs de risque et cancers  Prévention des cancers: l’exemple du tabac et de l’alimentation  Action de dépistage des cancers  DEPISTAGE DES CANCERS (1/4) RAPPEL Prévention secondaire: un distinguo Dépistage ou repérage précoce ≠ Dépistage organisé   S’appuie sur des recommandations (HAS, sociétés savantes), des initiatives locales (ex: repérage cancers VADS, cancer dermato…) Repose sur le cadre OMS (10 critères) Des programmes nationaux avec un cahier des charges national, des procédures et une évaluation qualité nationales Une action de dépistage identique sur le territoire national Des enjeux identiques Augmentation de la survie Traitement moins invasif Amélioration de la qualité de vie Diminution de la mortalité DEPISTAGE DES CANCERS (2/4) Les actions de dépistage/repérage précoce Objectif de santé publique: Prévenir au plus tôt l’apparition d’un cancer pour assurer une prise en charge précoce et réduire la mortalité Action relevant d’une initiative locale/régionale Exemples en Hauts de France - Cancers des VADS: - Campagne de sensibilisation sur les signes d’alerte - Formation/sensibilisation des médecins généralistes/chirurgiens dentistes - Ligne téléphonique spécifique avec coupe file pour consultation - Dépistage des cancers précoces cutanés - Expérimentation de la télé expertise en dermatologie - 27 dermatologues télé-experts + 234 MG - avis rendus sous 48 heures - 1200 actes DEPISTAGE DES CANCERS (3/4) Les dépistages organisés Objectif de santé publique: Prévenir au plus tôt l’apparition d’un cancer pour assurer une prise en charge précoce et réduire la mortalité  Action relevant d’un dispositif national avec une déclinaison à l’identique sur tout le territoire  Il existe 3 dépistages organisés pour le cancer      Dépistage organisé du cancer du sein (généralisation en 2004) Dépistage organisé du cancer colorectal (généralisation en 2009) Dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (2017) S’adresse aux populations présentant un risque moyen ≠ risque élevé ou très élevé Le centre régional de coordination des dépistages des cancers coordonne et met en œuvre le DO pour les Hauts de France (1 centre par région labellisé) ACTION DE DEPISTAGE DES CANCERS (4/4) Les critères de l’O.M.S appliqués au DO du cancer du sein      La maladie dont on recherche les cas constitue un problème majeur de santé publique Un traitement d'efficacité démontrée peut être administré aux sujets chez lesquels la maladie a été décelée. Les moyens appropriés de diagnostic et de traitement sont disponibles. Il existe une phase de latence ou de début des symptômes où la maladie est décelable. Une épreuve ou un examen de dépistage efficace existe (valeur prédictive du test. Sensibilité/ spécificité). L'épreuve utilisée est acceptable pour la population. Cancer du sein est d’évolution lente. Des tumeurs sont détectable à la mammographie, au stade in situ ou ≤1cm Période de 6 à 10 ans entre l’apparition de la première cellule cancéreuse et la constitution d’une tumeur de 2cm Mammographie: examen reproductible, simple Sensibilité : Capacité d’un test ou d’un examen à donner un résultat positif lorsque la maladie est présente. Une sensibilité de 1 correspond à un test sans faux négatif. Spécificité : Capacité d’un test ou d’un examen de donner un résultat négatif lorsqu'il n'y a pas de maladie. Une spécificité de 1 correspond à un test sans faux positif La sensibilité du programme est de 82,8% et la spécificité de 91,4%  Le choix des sujets qui recevront un traitement selon des critères préétablis. Population cible : population à risque moyen = l’âge (50-74 ans) Age moyen au diagnostic : 63 ans. 80% des cancers se développent après 50 ans Populations exclues du DO bien définies  Le coût de la recherche des cas (y compris les frais de diagnostic et de traitement des sujets reconnus malades) n’est pas disproportionné par rapport au coût global des soins médicaux  Evaluation médico-éco des stratégie de dépistage La recherche des cas est un processus continu et elle n’est pas considérée comme une opération exécutée « une fois pour » tous les deux ans  toutes invitations  DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER DU SEIN (1/4) Dépistage organisé ≠ dépistage individuel ≠ dépistage individuel ≠ dépistage individuel Prise en charge à 100% sans avance de frais ≠ dépistage individuel ≠ dépistage individuel 6% des cancers dépistés en L2 ≠ dépistage individuel Procédures qualité ≠ dépistage individuel  Agrément des radiologues (mini 500 mammo/an L1; 1500 en L2)  Contrôle des mammographes tous les 6 mois  Formation spécifique des radiologues  Indicateurs de suivi DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER DU SEIN (2/4) 10,8 millions de femmes de 50 à 74 ans éligibles Environ 2 400 000 femmes dépistées par an 16 000 cancers dépistés 40 DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER DU SEIN (3/4) Années 2021-20223 ' France entière Ile-de-France Centre-Val de Loire Bourgogne-Franche-Comté Normandie Hauts-de-France Grand Est Pays de la Loire Bretagne Nouvelle-Aquitaine Occitanie Auvergne-Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte d'Azur Corse Population Insee cible1 10 779 340 1 714 490 430 351 474 848 554 262 929 570 918 180 614 930 572 671 1 060 694 1 013 762 1 262 851 868 893 59 329 Sources : Santé publique France - Données issues des CRCDC et ELP de l'Insee Nombre de femmes dépistées 5142621 633 364 232 825 256 480 298 251 440 265 471 286 339 822 307 967 536 861 459 211 674 407 340 885 18 806 Taux de participation Insee standardisé2 (%) 47,7 36,9 54,0 54,3 54,0 47,7 51,5 55,3 54,0 50,4 45,2 53,5 38,9 31,8 41 DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER DU SEIN (4/4) Population Insee cible1 Hauts-de-France Taux de Nombre de participation femmes Insee dépistées standardisé2 (%) 929 570 440265 47,7. Aisne 86 773 40437 46,9. Nord 389 353 182947 47,3. Oise 127 176 59939 47,2. PDC 235 534 110574 47,4 90 732 46368 51,3. Somme Variations infra territoriales de participation de 24 points 42 DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER COLORECTAL (1/3) Dépistage organisé ≠ dépistage individuel Critères différents du dépistage individuel Depuis 2023 : test disponible en pharmacie + commande en ligne DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER COLORECTAL (2/3) ' France entière Population Insee cible Nombre de personnes exclues Nombre de personnes dépistées Taux de participation population éligible standardisé (%) 20 649 820 2 896 472 6 117 256 34,3 Auvergne-Rhône-Alpes Bourgogne-FrancheComté 2 436 257 322 982 764 383 36,0 918 791 112 582 304 014 37,2 Bretagne 1 107 006 192 140 365 021 39,6 Centre-Val de Loire 830 026 149 802 250 178 36,5 Corse 115 720 15 280 18 167 18,2 Grand Est 1 775 560 292 232 585 564 39,3 Hauts-de-France 1 778 926 244 789 444 572 28,9 Ile-de-France 3 258 975 354 449 910 153 31,3 Normandie 1 062 586 126 113 342 543 36,3 Nouvelle-Aquitaine 2 028 273 270 456 608 761 34,3 Occitanie 1 940 641 284 693 532 153 31,8 Pays de la Loire Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 187 244 232 147 402 557 42,0 1 637 825 240 479 459 077 32,6 sources : Santé publique France - Données issues des CRCDC et ELP de l'Insee 44 DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS: CANCER COLORECTAL (3/3) ' Hauts-deFrance Nbre de Population personnes Insee cible1 exclues Nbre de personnes dépistées2 Taux de part. standardisé3 (%) 1 778 926 244 789 444 572 28,9. Aisne 168 550 22 858 43 273 29,5. Nord 737 101 109 266 176 936 28,1. Oise 247 447 30 981 59 516 27,5. PDC 451 173 56 805 118 773 30,0. Somme 174 655 24 879 46 074 30,5 Variations infra territoriales de participation de 14 points 45 DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS ILLUSTRATIONS D’ACTIONS Objectif de santé publique: augmenter le taux de participation aux DO Identifier les freins et les leviers pour mettre en place des actions de santé publique  Actions grand public  Créer un bruit de fonds « Octobre rose »/ « Mars bleu » Actions de sensibilisation et d’ accompagnement (aller vers) Exemples de démarches d’accompagnement au DO auprès des populations vulnérables: - Approche globale de la santé des femmes, dédramatiser l’acte de dépistage avec visite du cabinet de radiologie, accompagnement à la prise de rendez-vous… Relais population. Adulte relai médiateur santé Actions visant à faciliter l’accès aux tests - - Remise du test immunologique en pharmacie + commande en ligne afin de faciliter l’accès au test Envoi du test immunologique par courrier directement avec l’invitation (pas de retrait auprès du médecin traitant) Mammobile Actions auprès des professionnels de santé - Formation Passage des DAM Liste patients éligibles CONCLUSION 41% des cancers sont dus à des facteurs de risque évitables  Prévention = moyen d’agir et un enjeu essentiel  Constat: Prévention demeure le parent pauvre de la politique santé Pourtant Coût de la prévention < Coût des soins Les message de prévention sont difficiles à faire passer Distorsion entre messages médiatiques/réseaux sociaux et messages institutionnels de prévention Par ailleurs Prévention/dépistage sont une brique du parcours de santé. L’accès aux soins est un enjeu tout essentiel A venir : feuille de route nationale dépistages des cancers. 

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