Analyse Marxiste du Capitalisme (Partie 2) PDF
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Ce document présente une analyse marxiste du capitalisme, en explorant les classes sociales, leur dynamique et leur rôle dans l'histoire. Il explore les concepts de classe, la lutte des classes et les aspects historiques de cette analyse, en utilisant des exemples tirés de l'histoire et des analyses existantes.
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II - L’ANALYSE MARXISTE DU CAPITALISME PLAN : 1) – La lutte centrale entre la bourgeoisie et le prolétariat 2) - La dynamique du mode de production capitaliste 1 – La lutte centrale entre la bourgeoisie et le prolétariat 1) Définir les classes sociales...
II - L’ANALYSE MARXISTE DU CAPITALISME PLAN : 1) – La lutte centrale entre la bourgeoisie et le prolétariat 2) - La dynamique du mode de production capitaliste 1 – La lutte centrale entre la bourgeoisie et le prolétariat 1) Définir les classes sociales 1/ Introduction Le point de départ est qu’il n’y a pas d’individu isolé, « coupé du reste de la société » (métaphore de Robinson Crusoé). Ils sont reliés par le processus de production. Le concept de classe préexiste à Marx, de même que celui de la lutte des classes, il en propose cependant des définitions nouvelles. En ce sens, il rejette deux conceptions : - Le fait que le concept de classes sociales soit fondé sur la fortune. La lutte des classes n’est pas pour Marx une lutte du « pauvre » contre le « riche ». -Le rejet de la division de classe en fonction du métier. Le métier est le résultat, non la cause, de la position des individus dans la société. Le métier occupé est la conséquence de la place occupée dans le processus de production. 2/ L’Approche des classes sociale dans le Capital : quel sont les classes centrales dans la mode de production capitaliste Les salariés sont titulaires d’un salaire, les capitalistes perçoivent des profits et les prolétaires fonciers sont titulaires d’une rente. 3/ L’analyse historique des classes sociales Avec Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852), Marx fait un état de la lutte des classes dans la France de la IIème république, quelle force sont présentes et quelles relations entretiennent-elles entre elles. En février 1848, il y a la chute de la monarchie de Juillet du roi Louis-Philippe. Cette chute est le résultat d’une coalition de classe. En juin 1848, se produit une rupture de l’alliance de classe précédente. Les ouvriers parisiens sont réprimés du pouvoir -> 1851 coup d'État de LNB. La république qui se met en place se fait garante des intérêts de la bourgeoisie. La petite bourgeoisie possède ses outils de production mais n’entrent pas dans un rapport d’exploitation massif (c’est une auto exploitation). La classe ouvrière est au cœur des événements de 1848. Il y a donc une importance des fractions internes à chaque classe et des alliances circonstancielles entre classes. La bourgeoisie va intégrer le Lumpenprolétariat dans leur lutte avec la classe ouvrière. Classes sociales Caractéristique dominante Bourgeoisie dominante durant la monarchie de Juillet (1830-1848) Bourgeoisie financière Bourgeoisie intégrée à l’opposition officielle et rallié au projet républicain Bourgeoisie industrielle (elle mène l’opposition au sein de la classe dominante) Artisans et commerçants qui se rallient au projet républicain. Petite Bourgeoisie Salarié par la bourgeoisie industrielle et fer de lance de la lutte politique, Classe ouvrières puis rejetée Participe à la répression des ouvriers en juin 1848 au sein de la garde mobile. Fraction du prolétariat qui vit par l’économie informelle et illicite Lumpenprolétariat (sous-prolétaire) (mendicité, délinquance, prostitution) Classe paysanne (mais pas vraiment au sens marxiste) La paysannerie parcellaire Proximité avec le pouvoir légitimiste. Conflit avec les bourgeois fin. et ind. Les propriétaires fonciers Pour le partage de la plus-value + favorable à un relèvement des salaires industriels et du prix des denrées alimentaires). ____ dualité entre Bourgeoisie industrielle et propriétaire fonciers ____ dualité entre petite bourgeoisie et classe ouvrière + processus de la prolétarisation de la petite bourgeoisie due à sa concurrence avec la grande bourgeoisie. 4/ La thèse de la polarisation Le développement du mode production capitaliste mènent au fractionnement de la société en seulement deux classes antagonistes : * Les bourgeois -> Classes révolutionnaires durant le mode de production féodale et dédiés à l’accumulation du capital qui les pousse à accentuer l’exploitation du prolétariat, il possède les moyens de production. * Les prolétaires -> classe révolutionnaire du mode de production capitaliste et qui ont pour vocation à reprendre les moyens de production dont ils sont dépossédés. 2 ) Le rôle des classes sociales dans le mouvement dialectique de l’histoire Chez Marx, la lutte des classes jouent un rôle déterminant de la lutte des classes dans le mouvement de l’histoire chez Marx comme le rappelle la citation du Manifeste du Parti Communiste : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes. » -> Dans l’analyse des classes sociales c’est la question de l’antagonisme qui fonde le mouvement de l’histoire. 1/ Position et conscience de classe -> critère subjectif de la classe sociale On sait qu’une classe sociale correspond ainsi à un groupe d’individus qui occupent une place déterminante dans le processus de production (critère objectif). Mais pour Marx, une classe n’existe pas véritablement sans une conscience de classe. Le développement d’une conscience de classe marque un passage de la classe « en soi » qui se définit par cette place dans les rapports de production à une classe « pour soi », soit à la prise de conscience des intérêts communs et de son rôle historique. Les ouvriers au départ sont atomisés, les paysans paupérisés à la merci des classes bourgeoise, mais dans leur travail à l’usine il vont finir par se rendre compte de leur similitude et prendre conscience. D’autre part il y a une nécessité du développement de cette conscience de classe pour assurer la réussite d’un processus de révolution prolétarienne. Il y a une détermination, car les hommes font l’histoire dans circonstances historiques déterminées, mais qui n’induit pas de déterminisme, car l’histoire ne se fait pas « toute seule ». 2/ Classes sociales et superstructures L’action des classes sociales détermine le mouvement dialectique de l’histoire, mais aussi la superstructure d’une société à un moment donné, notamment dans la détermination de l’idéologie et des institutions étatiques. La classe dominante au sein de la structure de production et celle qui domine le monde des idées et la forme que va prendre l’État. Cette domination idéologique d’une classe dominante résulte en première instance de sa puissance matérielle. De fait, l’État est lui aussi intégré à la superstructure : la classe dominante domine les institutions étatique et juridique, celles-ci ne sont pas hors de la société. L’État est donc un outil de contrôle d’une classe sur une autre. 2- La dynamique du mode de production capitaliste 1) L’origine du capitalisme : une expropriation violente 1/ Définition 2/ Une expropriation violente Marx s’oppose au « mythe » promu par les économistes classiques, ceux-ci faisant des capitalistes des petits « épargnants vertueux ». Cette accumulation primitive est un processus violent qui se déroule en plusieurs étapes : 1 -Le mouvement des enclosures et l’expropriation dès la petite paysannerie. 2- La paupérisation de l’ancienne population rurale 3 - La fin de l’autoproduction rurale. En brisant l’économie traditionnelle des campagnes, en s’appropriant els terres, les capitalistes ont forcé, par une violence étatique toute une partie de la population à se placer dans une situation de dépendances « une législation sanguinaire contre le vagabondage ». 2) La théorie de la plus-value et l’exploitation des travailleurs Forme simple de la circulation marchande : M-A-M’ (avec M’ qui est ⬄ mais qualitativement différent). Avec le mode de production capitaliste et le rapport social du salariat se développement un nouvelle échange : A-M-A’ (avec A’>A) - L’argent passe de moyen à fin, le capitaliste achète pour revendre et réaliser une plus-value. Pour Marx, dans le MPC, une marchandise à la propriété de créer de la valeur la force de travail. (théorie de la valeur). Marx effectue une distinction entre deux types de valeur : la valeur d’usage et la valeur d’échange ->Cette valeur d’usage est subjective. Néanmoins, les marchandises peuvent aussi avoir une valeur d’échange. Néanmoins, le salaire doit correspondre au minimum à la quantité de travail nécessaire à la reproduction de la force de travail, puisqu’elle est une marchandise comme une autre. La valeur de la force de travail = le temps de travail que l’ouvrier consacre à la reconstitution de sa force de travail. L’origine de la plus-value découle d’une différence entre cette valeur d’usage et d’échange, notamment par l’intermédiaire d’un sur-travail : temps supplémentaire au travail nécessaire à la reconstitution de la force de travail. La plus-value est donc la valeur produite par le surtravail. 3/ Le dépassement du mode de production capitaliste. Marx s’interroge sur les fondations du mode de production capitaliste, mais aussi sur l’avenir de celui-ci. Pour Marx, le MPC porte en lui-même des contradictions qui vont mener à son dépassement. Volonté d’accumuler du capital -> augmentation de la demande de force de travail -> augmentation des salaires (si la population n’augmente pas en conséquence) -> réduction de la plus-value. Tentatives pour contre-carrer ce mouvement de la part des capitalistes : -Investissement en capital constant (mécanisation) -Hausse du taux de plus-value Conséquence : Loi de la baisse tendancielle du taux de profit. La baisse tendancielle provoque de multiples crises qui sont des occasions pour l’établissement du socialisme (cf-taux de profit) Face au travailleur exploité et aliéné, Marx plaide pour l’homme total de la société communiste