Sociologie Politique Cours du 16 Septembre PDF

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Ce document présente un cours de sociologie politique du 16 septembre. Il aborde la définition de la sociologie politique dans son rapport à la politique, ses objets d'étude, ses méthodes et ses concepts clés. Le cours décrit les différences entre le politique et la politique ainsi que l'approche scientifique en sciences politiques par rapport au discours politique ou journalistique.

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Sociologie politique Cours du 16 septembre Partie 1 : La sociologie politique, ses objets, ses questions Chapitre 1 Textes CDM dispos -> Durkheim et Weber Univers politique pas résumé aux termes attribués à pol -> participer : voter peut être politisé comme obligation sociale alors qu’activtés...

Sociologie politique Cours du 16 septembre Partie 1 : La sociologie politique, ses objets, ses questions Chapitre 1 Textes CDM dispos -> Durkheim et Weber Univers politique pas résumé aux termes attribués à pol -> participer : voter peut être politisé comme obligation sociale alors qu’activtés avec vraie sign pol ne sont pas considérées comme telles aller à la messe : pas pol en soi-même mais peuvent façonner sensibilités voire orientations de vote spécifiques Faits politiques plus larges Vie pol telle qu’on la connaît : pas naturelle -> construction hist et sociale -> impensable de vivre dans sté sans Etat ? Institutions politique n’ont rien d’évident Dépasser jgts spontanés sur réalités pol Chercheur sc pol s’intéresse au regard analytique, de long terme, perspective plus large, dynamique institutionnelle et sociale = dépasser “sens commun” : -séparer regard spécialiste / regard engagé citoyen pour analyser chose publique = commun avec sciences sociales (savant / politique ou jugement personnel / observateur rigoureux et scientifique -> où se logent jgts de valeur ?) -outils -> connaissances et culture pol = regard critique (sondages, entretiens, recherches comparatives entre pays) -cadre conceptuel : notions éclairantes (qu’est-ce qu’un PM, un militant, un membre de parti...) soit des termes quotidiens mais avec defs plus spécifiques, + loin qu’acceptation commune I. Qu’est-ce que pol II. Sc pol comme discipline acad III. A qui s’intéresse-t-elle ? L'objet IV. Question des méthodes I. Faire analyse scientifique du pol : oxymore ? Art, mais assez rarement science (terme utilisé n’est pas souvent celui de politiste) Sc pol : ensemble de travaux La politique : pluralité de sens, “espèces d’activités directement autonomes” selon Weber, de l’ordre du gouvernement étatique jusqu'aux orgas + petites (syndicats) et relations entre individus Distinguer le politique / la politique -> la politique = vie politique, compétition pour le pouvoir, concurrence des partis (citation Weber “l’ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au pouvoir...”) -> le politique : espace de régulation des conflits dans les stés contemporaines -> comment se régulent les conflits d’intérêt par un pvr, renvoie aux instances de régulation du conflit dans les stés Passer par l’anglais : 3 termes -> politics (confection pol, vie pol d’un pays, d’un parti); policy (produits du syst pol, politiques publiques initiées par gouvernements = la pol soc par exemple) ; polity (communauté pol, + proche du politique, envisager le syst de manière très largte en incluant acteurs pol dont acteurs d’orgas périphériques comme médias, journalistes, entreprises privées...) Quand on parle de pol : multidimensionnel, polymorphe II. 1. Discours à visée sc 2. Constitution discipline : sc pol -vise à développer connaissances scientifiques Bcp de commentateurs : acteurs pol, journalistes etc peuvent produire des analyses, avec discours qui peuvent s’apparenter aux analyses sc pol Mais celle-ci se distingue : diff militants -> politistes pas engagés dans vie pol, produisent un savoir sur la pol et non pour la pol = ne vont pas orienter la pol, pas faire valoir leurs idées, différence de registre de voc + s’inscrit dans longue durée / diff journalistes qui commentent de manière régulière Peuvent devenir acteurs engagés dans vie pol L’analyse de sc po ne donne pas de jgt moral et normatif sur la situation Qu’est-ce qu’un discours à visée sctifique ? Ambition de description systématique produisant connaissances approfondies sur diff facettes activité pol Repose sur données collectées par méthodes (sondages, questionnaires etc) -> ne se base pas sur avis perso Conceptualisation : science est langue avec notions, concepts, théories = besoin de def précise (acteurs pol ont leurs propres def) Reecherche modélisation phénomènes pol observés (ex : si on va à messe, plus de chances de voter à droite etc) Contrôle résultats par communauté sc Sc pol est science sociale : s’intéresse aux comportements sociaux et pol avec outils sciences soc -> ne repose pas sur analyses juridiques, à ne pas mobiliser Se distingue philo pol : ne se donne pas pour mission de débattre des grandes doctrines, ne réfléchit pas sur idées politiques Science du désenchantement de la vie pol avec approche critique et réaliste -comment constituée comme discipline jusqu’au XIXème, n’existe pas comme discipline scient. Mais nbx ecrits (Tocqueville, Aristote...) -> pas de communauté savante, pas d’institution d’ens et de recherche en sc pol, d’où date tardive avant sc pol début XVIème avec Machiavel -> laicisation et réflexions sur pvr pol dans Le Prince : inaugure refl sur analyse pvr pol mais pas orientation très normative car vise à permettre garder pvr acteurs pol + sciences camérales 1ères enquêtes empir. Au XIXème : De la dem aux Amériques, ou Marx avec pamphlet contre Bonaparte (analyse de la 2de République) - Emergence sc po : institutions acad, élite éclairée et informée pr gouverner la France -> Ecole libre des scpo, London School of Economics and Political Science) Sté se transforme -> activité pol : manière de faire pol avec élu pros de la pol qui vivent grâce à elle (professionalisation), intervention Etat Essor sc sociales -> industrialisation, individualisme, nvx questionnements 1er véritable travail de sc pol : Siegfried (1913) Tableau pol de la sc de l’Ouest : oeuvre fondatrice avec notion de tempérament pol : pourquoi dans Fr de l’Ouest certains votent à gauche et d’autres à droite -> 3 critères : geologie des sols (granit ou calcaire), type d’habitat (rural ou dispersé ou rassemblé autour de petits villages), régime de propriété (petits propriétaires ou gds proprios qui emploient paysans pour travailler dans champs) Pays de granit à droite / calcaire à gauche : dans pays de granit relations soci caractérisées par contact individuel avec gds prorpiétaires et pnts d’eau dispersés, pas collectif, voter à droite / pays de calcaire avec habitats rassemblés, continue rapports communautaires entre les gens, qui votent à gauche Analyse importante (1ère analyse qui explique orientation pol et analyse pol par le social) mais datée (tempérament pol est notion obsolète ajd, déterministe) 2ème mutation après 1945 : création des IEP, formation à l’uni en sc pol, enseignement sciences sociales au lycée, nvlles techniques d’enquête avec recherche américaine Reconnue par CNRS, répond à 4 critères : -dénomination pol -accord sur nbre d’objets -institutions recherche et enseignement -supports propres diffusion résultats et recherche (revues, ouvrages) Définition : l’analyse sociologique du gouv des stés humaines ; vise à repondre -> quels types de normes organisent fonctionnement social, qui produit les normes, selon quels modalités, avec quelles ressources ? 4 domaines : théorie pol (idées, comment naissent, comment construites, comment le socialisme s’est implanté en fr par exemple) ; sociologie politique (étude pratiques de vote) ; sociologie admn et pol publiques ; relations inter III. Comment circonscrire objet sc pol 1. Plus que l’Etat, moins que le pvr 2. La sc pol comme étude du pvr pol -Etat est objet mais pas le seul -> sc pol s’est consolidée avec prise de poids Etats contemporains, comprendre conquête pvr Etat, objet historiquement primordial Mas stés avec formes de régulation pol sans Etat + prendre risque de négliger les gouvernés et acteurs non étatiques + tout dans l’Etat n’est pas pol -> fonctionnaires st agents de l’Etat mais tout dans leur activité n’est pas pol (bibliothécaire) Objet sc pol est moins que le pvr : pouvoir omniprésent dans ensemble relations sociales -> inciter ou orienter le comportement de quelqu’un d’autre, étudier pvr = comprendre par exemple quel pvr a président sur PM pas forcément codifié par droit, dépasser ce qui est codifié -> moins parce que pvr renvoie pas forcément à orga pol : école, (mécanismes d’influence), parents donc risque est perdre spécificité en l’appelant “science du pvr”, trop extensif Donc étude du pvr politique : Capacité à diriger vie en sté, comportements, promulguer règles générales et s’assurer de leur respect Interdits gouvernants sur acteurs sociaux : ceux qui ne sont pas au gouv ne peuvent réguler vie en sté + ambition de gouverner collectivité dans son ensemble 4 implications : espce pol commande autres sphères vie sociale, prend décision, organise rapport de pvr dans sphère familiale, pas pvr absolu mais prérogatives, but sc pol est d’analyser ces tensions ; activité pol implique usage contrainte physique légitime (spécificité Etat moderne pour Max Weber) ; repose sur question légitimité, jusqu’où va-t-elle ? ; pol joue rôle de régulation dans stés conflictuelles et différenciées (âge, revenus, nv d’instruction, avec hiérarchisation) qui ont intérêts différents “le politique est le médiateur central de la sté” (voir diapo) Par essence, faits sociaux ne sont pas nécessairement pol -> issu d’un processus, se construisent comme politiques -> c’est la politisation : processus par lequel acteurs intervenant dans espaces pol vont donner signification politique et s’approprier certaines ? et activités Ex : Comment maltraitance enfants devient pol dans les années 40 aux US Dépend de capacité sociale et pol de certains acteurs -> interpeller élus, trouver bons mots pour politiser une question : tous les gpes sociaux n’int pas la même capacité à politiser = avortement considéré comme crime sans avoir ? pol derrière avant années 60 avec mvmts féministes qui le revendiquent comme droit légitime (manifeste 343 salopes, procès = changer termes dans débat public) -> politisation par le tps Tabagisme : pb de santé publique dans années 60/70, travaux scientifiques Pas un mécanisme linéaire : un fait peut redevenir un crime, d’autres remises en cause (Roe v Wade) La question du voile : politisation différenciée selon l’espace -> selon le pays liberté personnelle ou chargé politiquement, lois qui l’ont interdit en France, renvoyé à principes pol majeurs tels que la laicité IV. 1. Démarche sociologique 2. Limites prétentions sc socio pol -démarche socio ne veut pas dire comment bien gouv la sté ou déduire fonctionnement pol à partir des lois -> établir régularités pour expliquer intentions de vote ou profils haute administration état + repérer rapports causalité (lien entre position sociale d’un individu / son vote) Dans quelle mesure les hiérarchies qui structurent sté se reproduisent dans sphère pol Durkheim : 1ers jalons démarche sociologique -> fin du XIXème, explosion des sciences et de démarche scientifique, plus explication de volonté divine, expliquer monde par lois naturelles et rapports de causalité -> construire lois, faire en sorte que socio au même nv que sciences exactes = règles : -admettre existence faits sociaux = manières de penser, de sentir, d’agir extérieures à l’individu et qui s’imposent à lui -> origine faits sociaux dans structure matérielle et symbolique sté, structure sociale qui surplombe individu et oriente comportements, sté comme ensemble autonome régit par lois au-dessus des individus : étude du suicide, met de côté intentions personnelles pour causes psychologiques, inscription dans communauté religieuse, moment de l’année, logement... montrer raison sociologique au suicide qui devient fait social -> choix de parti qui s’explique par inscription dans rapports sociaux et classes sociales -”considérer faits sociaux comme des choses” = détachés des sujets qui les représentent (telle personne vote à gauche / les électeurs), isoler le fait social pour l’observer, le sociologue établit lien entre pratique religion et comportement électoral -écarter les “prénotions” : s’affranchir des fausses évidences, préjugés, mettre à distance ce qu’on pourrait penser spontanément d’un électeur, définir termes, produire travail critique ex legislatives : caractériser notion d’électorat, peutr être qui n’a juste pas voté au second tour, circonscrire, mettre à distance phrases toutes faites sur politique, se détacher préférences personnelles (parti prenante de sté d’où difficulté) = neutralité axiologique (on analyse pas objet étude avec jgt personnel) -rapport à l’empirie : vérification empirique hypothèses, résultats statistiques, sondages, pas de socio pol sans recherches empiriques -> ex : corrélation pratique religieuse / comportement pol = enquêtes statistiques, sondages, entretiens Limites prétentions à scientificité rapport pratique catho / orientation pol -> rapport de proba plus que de nécessité (pas forcément) Sociologie comme discipline sc : ériger lois ? Prendre en compté désordre, aléatoire, lois générales et infaillibles n’existent pas Weber -> individualisme méthodologique : prétention Durkheim, analyser le social différemment = remet pas en ? ambition de construire lois, mais lois qu’elle dégage n’ont que validité partielle, matière sociale complexe et inépuisable, jamais une explication généralisante, jamais explication totale de la réalité, le social est infini, Méthode idéal-typique : lois partielles, représentation approximative de la réalité balisée par types idéaux, personnes-type, (ex types de pratiquants catholiques pour voir comment pratique influence vote, quelles snt diff manières dont religion façonne pratique pol), Durkheim minimise trop facteur individuel (marge de liberté irréductible) N’oublie pas faits sociaux qui s’imposent aux individus, loi sociale comme moins déterministe / plus probabiliste Comment d’une gen à l’autre inégalités sociales se reproduisent ? Critique à Weber Présence du normatif et neutralité dans démarche sociologique : débarrasser socio de tout jugt moral, possible ? Obj sciences sociales : doit produire visée pol de sté et produire outils pour la transformer chez Durkheim, ne peut pas s’écarter de visée pol normative -s’écarter des prénotions -reconnaitre pdv socialement situer et l’analyser -séparer jgts de réalite / jgts de valeur (juger légitimité pratique soc ou pol Chapitre 2 : l’Etat I. Différenciation et spécialisation rôles pol II. Sociogenèse Etat en Europe occi III. Pol et soc dans socio de Weber IV. Nationalisme et Etat V. Evolution et remises en cause de l’Etat I. A. Fonction pol est universelle, même dans stés sans Etat Formes d’expression du pvr pol dans ttes les stés Pouvoir politique : qu’est ce qui le distingue des autres formes de pvr (autorité parent etc) Conflits et tensions inhérents aux soc humaines : inégale distributions ressources écon, soc etc -> s’interroger sur manière de régler conflits, Pvr pol : ensemble des procédures qui visent à réguler conflits pour assurer survie du groupe, équilibre social passe par exercice de contrainte : donc aussi capacité d’obliger membres gpe social à faire qq chose B. activité spécialisée ? Agents spécialisés, chefs sont ceux qui ont pvr pol ? Anthropolgues mi XXème : observent stés premières dans lesquelles pvr pol se faisait de manière intermittente, pas d’organe spécifique ou de personnes socialisées -Pritchard sur les Nuers (1937) : peuple de 200 000 personnes, étude de ce peuple, “anarchie organisée”, ordre se maintient sans chef -> prophète, chefs comme figures sacrées sans autorité réelle, équilibre se fait par jeu de complémentarité et opposition : proximité généalogique, selon prestige individus, pas une sté homogène elle est hiérarchisée mais liens de parenté régulent -Levi Strauss : Brésil, Nambikwara, orga pol rudimentaire, spécialisation qui ne fait pas objet de compétition, lorsque chef meurt autre homme est simplement désigné sans que personne d’autre n’envie position ou se batte pour C. Forcément pouvoir coercitif ? -Pierre Clastres : peuple du Paraguay, lien pvr pol / contrainte, un pvr pol mais non- coercitif (ne contraint pas les corps), il y a chefs mais n’ont pas légitimité de contraindre corps, le chef a 3 propriétés -> instance de modération = “faiseur de paix, en temps de guerre pvr mais qu’il perd en temps de paix, pvr coercitif ne permet que survie du gpe, occasions exceptionnelles, cesse dès lors que gpe dans entre-soi ; généreux avec biens qu’il va donner à ses administrés (“servitude du chef”) ; talent oratoire avec parole comme outil de paix ; quatrième trait, son privilège est la polygamie, fortement critiqué par chercheurs car forme de coercition envers les femmes qui n’avaient pas le choix Régulation en amont par le chef Mais ces chefs sans autorité réelle sont placés là pour conjurer apparition de pvr spécialisé, autonome et oppressif, se prémunir pr Clastres (thèse disputée) D. Des stés sans Etat ajd ? -James Scott : manière dont certains peuples résistent à Etat, espace à Asie du Sud Est Zomia, terme forgé début 2000s, 100 000 000 personnes, dans ces zones hors d’assujettissement de l’Etat, se nourrissent de cultures et de cueillette, pop nomades, pas des stés archaïques, “effet d’Etat”, résistance à Etat par dvlpment stratégies conscientes, Ttes stés connaissent pvr pol (système de règles, mécanisme) Mais degré de spécialisation variable (pvr diffus / exercé par institutions spécialisées) II. -Pq s’intéresser à Etat : forme la + achevée de spécialisation du pol et de différenciation du pvr pol (pvr exercé à plein tps par institutions spécifiques investies d’une légitimité) + actvités pol régies par règles spécifiques -Pq forme prise en Europe occidentale : là où s’est formé Etat qu’on connait ajd, ce qu’il y a de plus proche de nous, bcp de travaux Ne pas personnifier Etat, organisation pol A. Caractéristiques -assise territoriale : sur territoire donné, personne ne va contester autorité Etat, soumis entités collectives à sa domination, a soumis ttes les autres entités (religieuses, économiques...) + même syst de règles, droits et devoirs s’impose à tous les sujets -> comprendre diff forme Etat / forme Empire, volonté d’harmonisation juridique et administrative -> Empire Romain, centralisation politique et militaire d’autorité mais très gde diversité juridique selon sous-territoires, frontières -monopole violence légitime : capacité user de force pourr défendre la communauté de citoyens ou maintenir l’ordre, pvr policier et judiciaire Weber : Etat = entité sociale qui revendique avec succès le monopole de l’exercice de la violence légitime, individus renoncent à faire valoir droits directement par la force = font appel à Etat Ne veut pas dire qu’actions forcément justes -caractère impersonnel du pvr pol : Etat modernes “institutionnalisés” (Conseil d’Etat indépendant des individus qui y travaillent), processus transfert pvr personne physique à instance abstraite, on obéit à une institution, (G. Burdeau, “les hommes ont inventé l’Etat pr ne plus avoir à obéir aux hommes”), transformation de légitimité pol, qd stés se sont sécularisées il a fallu d’autres manières d’expliquer justice, pvr etc Règles changent, vivent après mort des individus Bureaucratisation : Etat régulé par administration, règles bureaucratiques / Institutionnalisation bcp plus large et si on ne parle pas d’Etat différent, règles qui se formalisent et créent structure sociale B. La sortie du syt féodal -Pas de raison à ce que cette forme d’orga pol émerge Comment on est passé des maisons princières à une dizaine d’Etats en Europe, pq ce succès Moyen-Age : fonctionnement stés par extrême fragmentation pvr pol, guerres incessantes, invasions, croisades, -> souverains ont besoin d’allégeance de nobles et chevaliers pour se maintenir, lutter contre invasions, croisades = le système vassalique, seigneurs féodaux prêtent allégeance à rois en échange de fiefs Renforce loyalisme en faveur pvr carolingien, moins de guerres, loyauté s’installe mais fragmentation pvr pol -> ces seigneurs vont considérer fief comme leur patrimoine perso qu’ils peuvent transmettre à héritiers et bcp - liés aux souverains, se font la guerre entre eux pr étendre leurs fiefs L’autorité pol, pvr de contrainte, dispersé en unités de domination, indépendantes des autres, propres syst d’impôts, se font la guerre -> généralisation concurrence entre seigneur = fin système féodal et centralisation pvr autour de monarchie : naissance Etats modernes -Norbert Elias, La dynamique de l’Occident : constitution Etat passe par monopolisation pvr pol, an 1040 sur territoire france actuelle, 100aine groupements de domination, plsrs prétendants sérieux parmi fiefs, maisons princières essayent conquérir pvr, prétendants au trône se mettent en concu pr accroître sphère de domination sur territoire Concurrence : jeu de mariage, conquête militaire -> “mécanisme monopolistique”, d’accumulation des moyens de la domination = monopole fiscal et monopole exercice violence légitime (capacité militaire) accumulation terres -> potentiel fiscal important -> possibilité lever armées -> conquérir fief voisin etc Rétribuer vassaux payés en argent et chargés de mise en oeuvre règle Etat, accroître territoire pr plus d’impôts et plus de pvr militaire, rétribuer vassaux pr établir pvrs sur ces terres (1ers agents administratifs) = pacification territoire et élargissement certains royaumes Diminution progressive (5 siècles) nbre groupements de domination fin du règne Louis XI : tous les rivaux ont été écarté, 1 seule maison, premier moment constitution Etat sans pr autant qu’il soit moderne -processus dépatrimonialisation pvr pol : mvmt centralisation violence légitime accompagné phénomène transformation nature pvr pol Patrimonialisation du pvr : syst exercice pvr pol dans lequel individus ne prêtent pas allégeance à syst pol ou syst de règles mais à individus, Etat se confond avec personne du chef, tt ce qui appartient à l’un appartient à l’autre, héréditaire Comment s’opère dépatrimonialisation : qd pvr se centralise, s’éloigne des individus, lien pol plus garanti par rapports d’allégeance des sujets, individuels, Soumission individus à règles codifiées et institutions qui vint survivre aux hommes, plus rapport homme à homme, allégeance à principes abstraits tels que “monarchie de droit divin” Le roi n’est pas personne individuelle, il est également fonction Symbolisation : pr stabiliser pvr royal, mise en place de dispositifs qui vont donner principes monarchie absolue à héréditaires?, corps matériel / corps mystique, roi devenu institutiou III. A. ? de la légitimité chez Weber Apparition pvr pol spécialisé résulte capacité gpe d’individus à contraindre autre groupe social Processus pacification : accaparement par gpe social de contrainte physique sur autres membres du gpe Un gpe social habilité par les autres pr stabiliser ordre social Sur quels fondements repose pvr ? Autres hommes doivent accepter de se soumettre à autorité : pas de domination pol sans légitimité Pq ordre pol se reproduit et est accepté par individus ? Weber: à l’encontre fondements pvr qu’on a dans le droit ; pr juristes, se fonde sur architecture règles, / chez Weber, règles créées pour légitimer, processus de naturalisation des règles, travail de justification B. 3 formes idéal-typiques de la légitimité (pas absolus, validité partielle) -rationnelle légale : croyance en rationalité décisions prises, légalité, obéissent moins à des personnes qu’à des règles abstraites, impersonnelles et générales, caractérise principalement Etats modernes dotés bureaucratie pr ériger ces règles -Traditionnelle : domination pol fondée sur croyance caractère sacré traditions et coutumes fixant règles vie publique (Vatican, règles régies par coutumes et traditions, monarchie droit divin) -charismatique : croyance en caractère exceptionnel du chef, “qualités effectives du héros”, moins allégeance par principe que liée à personnalité chef, mobilisation de légendes, théatralisation gestes du chef (Hitler, Staline, ou démocraties pluralistes avec De Gaulle, pas propre au RTotalitaire) Idéaux-type donc n’existent pas dans réalité, montrent juste éléments les plus saillants Empire napoléonien évoque ces 3 formes de domination : organisé autour de personne de l’Empereur, administration rationnelle et centralisée monte en puissance avec premières mises à l’écrit du droit oral, remettre en place sté cour et créer noblesse impériale (notaires) B. Caractéristiques de l’Etat moderne Fondé sur administration -Règles appliquées par fonctionnaires spécialisés et compétents (méritocratie) -Activité fonctions publiques règlementée et continue -Hiérarchie administrative : tte autorité est contrôlée -Direction admin (pvr pol) et moyens admin séparés : pas d’appropriation possible pvr -Gestion admin doit reposer sur docs écrits Au fondement d’Etat moderne bureaucratisation des fonctions publiques Etat se dvlp grâce à résistances pvrs tradi , locaux (Eglise) qui renforcent pvr étatique parce que doivent renforcer appareil législatif + hist formation Etat dépend du nv de croissance industrielle Processus spécialisation chose pol: gpes sociaux se spécialisent dans exercice pvr pol et exercent légitimité en vertu du pvr que l’on leur reconnaît IV. Le nationalisme et l’Etat Permet différenciation activités pol Avec Etat naît idée de nation A. Emergence du sentiment national et dépatrimonialisation du pouvoir pol Se fait au moment RF Idée de nation réaménage allégeances et loyautés pol des citoyens : vers entité nation, plus abstrait, et non au roi -> allégeance aux institutions qui rpz pouvoir pol Ce sentiment national est entretenu par Etat lui-même, permet de se renforcer et de renforcer sa légitimité et son intégrité face aux menaces extérieures et intérieures (groupes qui remettent en cause sa légitimité, opposants à la République), idée de nation est mort de la monarchie -vision constructiviste : travail pol et social pour construire identité, valoriser éléments culturels et linguisitiques communs -vision primordialiste : identité naturelle (nationalisme scientifique, nazisme) -> Se détacher, le nationalisme est le fruit d’un travail de construction pol et social, ériger langue fr comme langue nationale mettant au 2d plan les langues régionales XIXème : présence accrue Etat dans tissu social avec mouvement de scolarisation de masse -> imposer culture commune avec mythes histoire nationale de France Question conflits inter-étatiques qui entretiennent exacerbation sentiment national : conscription de masse avec armée comme creuset du sentiment national, entreprises coloniales des Etats occidentaux y participent largement Question de démocratisation vie pol renforce également sentiment national : médias de masse, parlementarisme sociabilise citoyens à vie pol du pays, extension progressive du droit de vote, formations pol exaltent nationalisme pr contrecarrer idéologies qui mettent en avant lutte des classes, C. Dvlp capitalisme renforce nationalisme : E. Gellner -> au XIXème, nécessite main d’œuvre très mobile et dotée d’une culture universelle, adaptable, dotée de base de savoirs et de représentations communes, une éducation standardisée que seul l’Etat peut fournir -> nationalisme répond aux besoins écon du capitalisme du XIXème, lié aussi à alliance entre patrons d’entreprise et chefs d’Etat pour limiter conflits, dans leur propre intérêt -> critiques d’Hobsbawn : trop en avant dimension écon par rapport à dimension pol du sentiment nat parce qu'Etat en a besoin pour sa survie Au XIXème nationalisme tend à se renforcer dans Etats déjà structurés, renforce structure étatique et précipite leur création dans autres pays tels qu’Allemagne ou Italie où il a plus de mal à s’installer V. Evolutions et remises en cause de l’Etat A. -Etat régulateur : fonctions régaliennes de l’Etat jusqu’au XVIIIème, fonctions militaires, policières, judiciaires (mettre par écrit règles du droit oral), fiscales (prélever l’impôt) puis, en plus de fonctions régaliennes, Etat-nation s’appuie sur de nvlles pol publiques dont politiques de transport et de communication qui définissent territoire national en raccourcissant distances en son sein, enseignement et pol culturelles (imposer langue officielle, valeurs patriotiques -Etat protecteur : politiques redistributives, de resp individuelle à collective, mise en place de systèmes d’assurances collectives pour les accidents du travail (1898 en France), accident de travail pensé comme produit sté industrielle, responsabilité perso à collective prise en charge par l’Etat, avènement de sté assurantielle, au-delà d’intégrité physique, prévenir individus contre différents risques, obligation de cotiser, solidarité par groupe professionnel, garantie par Etat de ces risques -> fin XIXème, démarrage des 1ères pol sociales des Etats en Europe -Etat-providence : 2 GM accélèrent interventions Etat, ressouder collectivité nationale, 1918 : indemnisation des victimes de guerre qui se met en place en France et qui étend périmètre assurances sociales, universalisation protection sociale avec création Sécurité sociale en France, socle de l’Etat providence (1945) Depuis 1970s, période de remise en cause des pol redistributives et intervention écon de l’Etat, remise en cause Etat-providence -> Etat intervient moins dans pol publiques qu’il ne délègue à d’autres acteurs étatiques B. Les remises en cause de l’Etat Signes de faiblesse de l’Etat national ? Affaiblissement des Etat-nations ? Elements constitutifs forme de l’Etat ? Assise territoriale de l’Etat -> 1er élément qui caractérise Etat, au cours XXème moment de l’uniformisation linguistiques, gdes politiques industrielles qui contrôlent investissements gdes entreprises et pol d’aménagement territoriales -> assise remise ne cause -> Etats perdent en partie contrôle frontières : mondialisation, dvlp Internet et outils de communication qui empêchent contrôle esprits, au sein UE Schengen rend perméables frontières de l’UE -> Sur territoires, plus les seuls organes qui vont imposer droit : OMC, FMI, orgas internationales qui imposent règles douanières et financières aux Etats, dvlp institutions européennes -> secteur privé : entreprises privées exercent influence normative (stés qui notent dettes Etats), produisent d’autres législations -> nvlles échelles politiques : réformes de la décentralisation, échelles locales peuvent conduire pol publiques seules (sociale, économique, formes de pol internationale) ? Monopole de la violence physique légitime formes de remise en cause, Etat perd moyens de monopoliser contrainte légitime, gpes au sein du territoire, concurrence sur monopole avec d’autres acteurs, guerres comme opposition de gpes extra-étatiques, Etat n’est pas seule institution à pvr accumuler des ressources, concurrence avec d’autres entreprises privées qui ont budgets parfois bien supérieurs à l’Etat (Elon Musk et la conquête spatiale) ? Caractère impersonnel pol, différenciation des autres pvrs, pris en charge par agents qui oublient intérêts persos -> mythe fondateur de l’Etat, extériorité Etat : bcp de scepticisme, frontières brouillées entre intérêt perso et intérêt général : pratiques de détournement, de corruption, rejet de la classe pol chez citoyens de ce fait Mais, robustesse de la forme étatique, signes de faiblesse mais ne pas sous-estimer poids des Etats -> contraintes externes sont consenties : FMI, OMC, UE, négociations inter-étatiques -> capacité militaire très en main des Etats, période de militarisation très forte des Etats actuellement, détient tjrs monopole violence légitime -> identités nationales déterminées par appartenance nationale : reste importante dans construction identités citoyens, difficulté à consentir à citoyenneté européenne des citoyens fr même si tjrs nationalismes (nvlle Calédonie) Affaiblissement concerne surtout Etat-providence : “main gauche de l’Etat” (fonctions redistributives, sociales) pour Bourdieu qd “main droite” = fonctions régaliennes (militaires, justice etc) -> substitutions d’autres pol publiques néolibérales : promouvoir fonctions régaliennes au détriment des fonctions sociales, rôle Etat est de permettre concurrence entre entreprises privées C’est surtout EP qui est affaibili Forme d’Etat qui n’est pas immuable, a évolué en fonction des époques + très lié au système productif, capitaliste, au dvlpmt économique Chapitre 3 : les régimes politiques I. Pourquoi classer les régimes politiques ? II. Classer les régimes politiques et leurs limites III. Changements de régime et crises politiques I. Pour mettre de l’ordre dans une réalité foisonnante, autant de régimes pol que d’Etats Régime fr a plus à voir avec régime américain que régime nord-coréen cela dit, proximité et différences Repérer ressemblances entre situations différentes, démarche idéal-typique, pas lois qui englobent ttes réalités possibles mais donner rpz approximatives de réalité Démocraties, régimes autoritaires, régimes totalitaires Def juridique insuffisantes : juristes s’intéressent aux rapports juridiques entre organes du pvr (exécutif / législatif, entre chambres, assemblées) S’intéresser aux rapports de force, à la manière dont ils s’exercent dans sté donc pas que s’intéresser aux textes et rapports institutionnalisés, ensemble des règles, des normes, des rapports de force stabilisés qui structurent la vie pol etc (PowerPoint) 2 risques dans travail de typologie : risque de normativisme (en fonction de ce qui serait le mieux / le moins bien) + risque de juridisme (pas prendre en compte rapports de force stabilisés) 3 auteurs influents : Aristote, Montesquieu et Rousseau -> vision normative des régimes pol, mais précurseurs Typologiser régimes pol à leurs époques respectives : Aristote, 2 critères -> nbre de gouvernants qui ont pvr pol ; régimes ont pour but justice ou intérêt personnel ?, regarde concrètement comment pvr est exercé, premier critère empirique -Montesquieu : gouv républicain, démocratique, monarchique (le plus imporetant), s’intéresse aux dynamiques sociales des régimes (regarde comment est exercé le pvr) -Rousseau : démocratie, aristocratie, monarchie -> réfléchit sur richesse et taille des Etats Travail passe par description des traits saillants des gouv chez ces philosophes Typologie : faire classement à partir d’idéaux-types A. Régimes démocratiques terme démocratie est péjoratif chez Aristote –> ajd majorité Etats déclarent être basés sur majorité du peuple, même Etats autoritaires Si on s’en tient à étymologie, aucun Etat n’est réellement démocratique, gouv tjrs exercé par fraction d’individus + cette fraction n’est jamais désignée totalement librement, toujours des filtres (dispositions juridiques, revenus économiques), la démocratie est un idéal-type qui n’existe pas pur dans la réalité, type vers lequel certain nbre de régimes tentent de se rapprocher 3 traits distinctifs aux démocraties : - rôle de la participation populaire, via formes de représentations ou référendums, historiquement vote citoyens apparaît parce que permet de trancher conflits entre classes dirigeantes -> démocratie athénienne : rôle du peuple dans prise de décision apparait lors d’opposition proprios terriens / armateurs -> Napoléon III : suffrage uni masculin à moment où empereur sait qu’il va pouvoir en faire un outil de sa légitimité Plutôt pour arbitrer que pour les individus Fonctions participation pop : légitimer gouv pr faciliter leur exercice du pouvoir pol + intervenir dans choix des gouvernants, intervenir puisque assez exceptionnel qu’électeurs aient entière liberté de leurs décisions (filtres, rpz ne sont pas élus mais ils se font élire) -pluralisme politique : garantir l’alternance des partis pol, diff orgas pol qui doic=vent avoir matériel d’avoir place dans compétition politique -> le multipartisme -> alternance pol : on garantit alternance pol, partis pol antagonistes ont mêmes chances d’accéder au pvr Russie : élections organisées régulièrement avec nbre maximal de 2 mandats puis Poutine a imposé son successeur -> pluralisme social, de la sté civile : sté civile organisée capable de former contre- pouvoirs au pouvoir politique Sté civile : associations, syndicats, organisation pro, institutions religieuses, -> présence est caractéristique pluralisme pol des démocratie -Etat de droit, garantie droits er libertés civiles et pol : limites juridiques à exercice pvr pol pr protéger arbitraire pvr pol (droit de recours contre décisions injustifiées à leur encontre) -> séparation des pouvoirs -> respect du droit des minorités (ethniques, religieuses) -> existence d’un espace public où les citoyens peuvent dire leur opinion, exercer opinion et expression pol Diff selon qu’on soit en France, en Angleterre, aux EU 2 sous-types : régimes parlementaire et présidentiel -> régime parlementaire : gouv exerce pvr au nom d’un chef d’Etat, et responsable devant une Assemblées parlementaires, équilibre entre pouvoir exécutif ou parlementaire, l’un peut démettre l’autre et inversement, chef d’Etat est autorité morale, figure symbolique (Espagne, Royaume-Uni) -> régime présidentiel : chef de l’exécutif a pvr sur reste exécutif, pvr législatif et exécutif ne vont pas pvr se dissoudre, autonomie réciproque (Etats-Unis, président ne peut pas entraver l’action du Parlement, le Congrès ne peut pas démettre président à part en cas de trahison = impeachment) Textes ne régissent pas toute l’organisation politique : aucun Etat ne rentre pas complètement dans cases de ces régimes B. Les régimes totalitaires Réalité où gouv veulent contrôler ensemble de vie pol et soc du pays, notion forgée par Arendt ou Aron dans contexte historique : expérience du nazisme et du communisme stalinien Emerge dans milieux qui veulent mettre à distance régimes ennemis de démocratie occidentale selon E. Traverso -> ne pas la rejeter cpdt, reconnaître similitudes dans modes de fonctionnement de ces régimes 4 traits communs idéal-type régime totalitaire: -Abolir tous les clivages idéologiques dans sté concernée : totalitarisme refuse pluralisme, diversité des opinions et identité, restaurer unité originelle et fantasmée au corps citoyen (ex la race aryenne) + objectif d’abolir différenciation du politique qui doit s’immiscer dans ttes les autres sphères sociales + obtenir adhésion active et sans réserve des citoyens au projet pol -culte paroxystique du chef : incarne ligne, donne à voir idéologie du régime, travail d’adhésion par l’émotion, gdes cérémonies publiques et propagande démultipliée -monopole idéologique : convertir ts les individus à la vérité suprême, à l’idéologie du régime, et ceux qui ne s’y conforment pas sont exclus + favorise mobilisation des masses -contrôle des moyens de pvr et de persuasion : élimination de ttes institutions susceptibles d’entraver emprise sur sté, mise en place de structures d’embrigadement de la jeunesse, développement de système policier et concentrationnaire, C. Les régimes autoritaires -gouvernants ne se soumettent pas à compétition pol ouverte et pluraliste, pas tenue régulière d’élections / régime dem -gouvernements n’exigent pas des citoyens qu’ils partagent intimement leur idéologie / régime totalitaire -> absence de compétition pol pluraliste : provient de plsrs dispositifs, plsrs formes = verrouillage institutionnel très étroit vie pol (interdiction activité pol organisée telles que partis), interdiction critiquée très rapidement et entraîne fragilisation du régime qui ne va pas durer lgtps (cas où ça fonctionne, dans Etats où légitimité tradi, ou qui n’ont pas l’habitude de démocratie : Arabie Saoudite) / Chili a été dirigé démocratiquement donc après Pinochet très gde répression à cause de nbses protestations) Ou tenue de “fausses élections” : Afrique avec partis uniques qui a moyens d’être dans compétition pol dans certains pays Se double de contrôle d’appareil d’Etat : pr asseoir pvr gouvernants vont devoir s’assurer fidélité des agents de l’Etat, -> allégeance personnelle dans régimes avec légitimité plus traditionnelle, réseaux clientélistes (cadeaux pr s’assurer loyauté figures centrales Etat), parti unique -> relatif pluralisme idéologique et pol : tant que ne remet pas en cause maintien dirigeants au pvr (Amérique Latine, on ne vassalise pas les gdes firmes parce que profitent largement de leur action -> Chili de Pinochet) + gouvernants ne cherchent pas à contrôler à 100% liberté d’expression, ou à convertir citoyens à une idéologie Classifier sous-types de régimes autoritaires : Juan Linz -> caractéristiques du pluralisme limité, comment il se manifeste, degré implication population dans fonctionnement du régime 4 à 6 modèles de régimes autoritaires selon les critères -autoritarisme patrimonial : régimes avec très faible différenciation du pvr pol, chef d’Etat est chef d’un grp de pv dominant, hérédité et transmission de père en fils, intérêts personnels se confondent avec intérêt général, absence de contre-pouvoirs -oligarchie clientéliste : élections avec Parlement et institutions démocratiques, alternance ppol qui permet aux gds intérêts économique de garder avantages (rôle cartels drogue dans vie pol colombienne) -régimes autoritaires mobilisateurs / dictatures populistes : marginalisation institutions parlementaires, centralisation pvr autour de l’exécutif, pvr au service de modernisation et dvlp économique du pays (régimes bonapartistes, Egypte de Nasser), travail de mobilisation des valeurs patriotiques -bureaucraties autoritaires : Etats corporatifs (dictature de Salazar) où Etat a contrôle central sur sté mais qui passe par corporations qu’il va créer / Régimes progressistes (régimes post-soviétiques) qui continuent à fonctionner avec partis uniques mais sans utiliser forcément idéologie communiste III. Changement de régimes A. Processus de démocratisation des régimes autoritaires -Des facteurs favorables à la dem des régimes autoritaires : contextes internationaux, avec Conseil de l'Europe et UE qui mettent en place mesures pr promouvoir Etat de droit dans pays post-soviétiques, évènements comme la chute du mur, effets de mimétisme de ces transitions démocratiques (printemps arabes) -> délégitimation des régimes autoritaires : période d’incertitude favorable à transition démocratique -> rapports de force entre groupes d’acteurs : transition négociée entre acteurs et gpes dominants qd RA perd son autorité (fin dictature franquiste) ou poids des mobilisations contestataires Processus tjrs inachevé : éléments autoritaires perdurent, formes institutionnelles ou culturelles de référence (“enclaves autoritaires”, gds propriétaires terriens au Brésil) Démocratie comme outil de légitimation de régimes pas vrm démocratiques -> dispositifs de participation citoyenne (Iran) B. Dynamiques autoritaires dans les régimes démocratiques V. Codaccioni, la répression policière en France depuis l’Algérie Dans démocraties pluralistes, pluralisme limité intrinsèquement, idées plus légitimes que d’autres avec certaines criminalisées ou délégitimées -> participation pol de + en plus encadrée (droit à la manifestation, loi “anticasseurs” de 2018) + place des contre- pouvoirs, processus de criminalisation des associations (évolution, période avec nbses dissolutions d’assos) La démocratie représentative en question I. Démocratie représentative existe-t-elle ? II. Approche socio-hist de l’apprentissage des règles du jeu démocratique III. Renforcement participation comme horizon dem I. -Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif dénaturaliser la démocratie représentative : rien d’évident ou de logique d’associer démocratie à rpz pol 4 principes qui fondent gouv rpz : -les gouvernants conservent une certaine indépendance quand ils sont élus -> rejet de 2 fonctionnements : mandat impératif (gouv rpz implique que députés sont rpz de tte la nation et nn uniquement de circonscription qui les a élus, pas tenus d’obéir aux règles de leurs électeurs) + révocabilité permanente des élus (élus ne peuvent pas être révoqués par le peuple au cours de leur mandat), au moment des élections slt ont pvr de révoquer les élus -gouvernants désignés par élections à intervalles réguliers : pas d'élection à vie, intérêt de ces élections -> compensent principe précédent, peuvent démettre de leur fonction gouvernant qui doivent anticiper sanction des électeurs (jugt “rétrospectif” des gouvernants par les gouvernés) Gouv pas dem parce que élus ne peuvent pas contraindre élus à faire ce qu’ils ont promis dans leur campagne, mais jgt restriospectif donc qd même pouvoir du peuple -> 1ère ambiguité -gouvernés peuvent exprimer opinions et volontés pol sans qu’elles soient soumises au contrôle des gouvernants : gouvernés peuvent exprimer opinions pol à tout moment en dehors des périodes électorales Va à l’encontre de certaines conceptions de la rpz : Hobbes, une fois qu’électeurs donnaient pvr pol à rpz, ne sont plus personnalités pol -> n’a pas vrm eu de postérité electeurs pas démunis de pvr pol une foid que représentants élus -décisions publiques soumises à l’épreuve de la discussion : Assemblée Nationale, décisions prises à la majorité, peuple ne peut pas prendre part à ces discussions mais peuvent avoir accès pr se faire opinion sur l’action de ses gouvernants Aucun rôle institutionnel, organisé au peuple assemblé (critère majeur démocratie athénienne) : donne son opinion sans forcément un résultat Contradiction au sein des termes “démocratie représentative” B. Approche hist de la formation de la démocratie rpz Ont été opposés pdt longtemps La démocratie athénienne : tirage au sort institution centrale, “démocratie” fondée sur l’esclavage, partie de la pop n’avait pas droits pol -> centralité tirage au sort : participer au pvr pol, se rassemblaient dans Ecclesia, assemblée du peuple, mode de désignation démocratique par excellence : moyen le plus juste de résoudre la ? du pvr pol, alors qu’élections mode de sélection aristocratique voire oligarchique 2 principes : rotation des charges pol, devaient alterner phases côté gouvernants / côté gouvernés ; méfiance dans la culture dem grecque vis à vis de la professionnalisation du politique -> pol activité spécialisé = risque d’oligarchie Election n’est pas associée à la démocratie Principe rpz assez tardif : à partir des rev américaines et fr, même dans les écrits des pères fondateurs, principe rpz n’est pas présenté comme principe démocratique Mise en place des gouv rpz à la fin du XVIIIème -> justification : principe rpz permet de désigner une aristocratie politique, basée sur le talent et la vertu, créer autre gpe dominant qu’aristocratie héréditaire Pr fondateurs, élection permet de sélectionner élite préexistante, qd ts les hommes laissés libres vont choisir les meilleurs d’entre eux Travaux de sociopo plus récents donnent raison à ce principe : porter choix sur catégories sociales + élevées que celles auxquelles ils appartiennent caractère aristocratique assumé Opposition entre 2 principes : distinction / identité -> distinction entre gouvernants / gouvernés prédomine dans gouv rpz, gouvernants comme élite supérieure ; opposition au principe d’identité, théorisé par K. Schmidt, représenter corps social, refléter la composition sociale d’une sté dans les fonctions élues, rpz diversité sociale d’une nation dans institutions pol Composition élus doit être même que celle du pays -> guide de la représentation, fondateurs régimes rpz l’excluent car but est bien d’élire une élite Principe distinction est base de professionnalisation de vie pol : reconduite dans fonctions, se perfectionner, division du travail avec travail gouvernants et celui des gouvernés (choisir) Manin : ce qui compte est ? des transformations des valeurs collectives et des croyances qui fondent la légitimité de l’autorité, à partir de Renaissance et des Lumières, basé sur consentement, gouvernés doivent accepter d’être gouvernés par les élites politiques, réaction aux monarchies de droit divin Grèce : tt citoyen pvt être amené à gouv / ajd, rôle citoyen est d’attribuer charges gouv et nommer gouvernants Constant : transfo à comprendre avec modernisation et industrialisation des stés, grecs qui peuvent se gouv eux-mêmes ne marchent plus dans monde moderne avec différenciation sphère privée / sphère publique Métamorphoses gouv rpz : diff gouv RF / gouv ajd C. Manin identifie 3 phases hist du gouv rpz -parlementarisme : phase la + aristocratique, suffrage censitaire, gouvernants sont notables soit hommes qui usent de prestige social et fortune pr briguer mandats notables élus parce que mettent en avant qui ils sont, non pour leur programme, faire remonter à échelle nationale les intérêts généraux localisés d’une circonscription, moment des élections pas promesse électorale, électeurs témoignent de confiance aux notables -A partir début XXème et apparition partis de masse dimension aristocratique s’atténue : lien représentatif se transforme petit à petit -> électeurs votent pour individu qui porte couleurs d’un parti pol et non parce qu’on lui fait confiance, période où sté de classes s’affirme, gpes sociaux s’identifient à certains partis pol (partis ouvriers), vote exprime identité de classe -> effets sur les élus, député lié au parti qui l’a fait élire, contrôlé par direction du parti pour voir si votent bien directives du programme électoral Parlement est moins lieu de discussion pol individuel qu’opposition de programmes préconstruits des partis -> progrès du principe d’identité (PS, PC, ouvriers à l’Assemblée) -> meilleur contrôle des gouv par les gouvernés via les partis pol -Ajd, démocratie partis atténuée : “démocratie du public”, crise de la “démocratie des partis”, les partis pol ont perdu lien organique avec classes sociales, partis censés rpz classes populaires largement éloignés de ces classes, plus rôle filière de promotion sociale (bcp – d'ouvriers à l’AN), classe pol se ré homogénéise socialement, principe d’identité s’affaibli parce que pvr pol redevient aristocratie assez distincte du reste sté Programmes électoraux bcp – importants, attention sur image et personnalité gouvernants “Démocratie du public” parce qu’institutions participent au pvr : médias Marge de manœuvre des gouvernants II. Comment règles jeu dem transmises et apprises par citoyens, comment ont accepté ordre pol qu’on connaît ajd Pas de sté viable sans intériorisation principes communs : faire allégeance communauté et instances de gouvernement, (Weber et la légitimité) se soumettent à pvr pol qui détient monopole de la violence physique légitime -> comment individus viennent à reconnaître légitimité institutions qui les gouvernent -> diffusion idéologies, représentations pvr pol n’est pas fondé que sur la contrainte des individus, comment ces croyances sont inculquées aux individus 1) échelle macro-sociologique 2) échelle micro-sociologique 2 ensembles de théories, travaux socio-hist qui se sont intéressées à manière dont masses pol se sont converties au gouv rpz -> théories de la modernisation pol (comment pol est descendu vers les masses, pop rurales) -> “civilisation” graduelle des moeurs : comment individus socialisés au principe de gpuv rpz A. Théories de modernisation pol Espaces pol pas unifié sdans 1ère ½ XIXème, dans milieux ruraux on ne sait pas ce qu’il se passe en terme de débat pol dans les capitales Marx dit dans MPC : “gde masse nation fr...” (powerpoint) Comment EP nationaux se sont constitués ? -thèse de l’implication : Eugen Weber, dvlp des réseaux modernes de communication explique constitution espace public national, gde majorité paysans fr s’intègre à vie pol nationale jusqu’aux 1880s, pour Weber, vie pol des campagnes se caractérise par son archaïsme, locale et personnalisée -> paysans n’ont aucun intérêt pour enjeu pol national + relations individuelles avec gouvernants (notables) déterminent votes, ce qu’ils peuvent leur apporter, relations clientélistes vision mythifiée de la pol de Weber de cette vie pol archaïque, fin autarcie pol et culturelle des campagnes : dvlp moyens com rend économies villages plus intégrées à marché national, fin autarcie économies villageoises, fin autarcie culturelles avec nvlles manières de penser qui pénètrent villages avec journaux et mobilités des pop Elements permettent unification débat pol entre urbains et ruraux, paysans de + en + capables de réinterpréter enjeux locaux, Weber montre forme politisation paysans par socialisation aux enjeux pol nationaux Thèse a des limites : n’accorde pas d’intérêt à formes de modernisation pol locales, identification de la pol au nv national + dénie toute capacité politisation aux enjeux communautés rurales comme premier espace de politisation, certain nbre de conflits et clivages dans espaces est 1ère forme de politisation -thèse de l’imprégnation : répond aux limites 1ère thèse, soutient idée que dès révolution, cercles de sociabilité et de pré-politisation qui prépare communautés rurales à l’intégration nationale (Aghulon), autant processus descendant qu’ascendant Pol n’a pas d’abord existé dans capitale pour après descendre dans commus rurales -> dialectique local / national : contacts entre peuple et bourgeoisies locales, complexifie positions binaires, Années 1830-1850N: dvlp espaces de sociabilité populaire, lieux politiques se développent, prennent rôle de chambrées (clubs populaires), lieux où individus en contact avec nvlles idées politiques, dans ces chambrées petit à petit discussions pol émergent, apprentissage pol moderne se fait Droit d’association remis en cause à cette époque Contacts entre milieux pop et autres classes sociales, stés de secours mutuel où se côtoient paysans, petits propriétaires, lieux de discussion pol -> bourgeoisie locale comme classe relais qui assure politisation des groupes populaires, comment sociabilité populaire joue rôle central dans politisation Limites : même si role bcp + actif acteurs locaux, vision très linéaire et développementaliste de modernisation pol, but est d’intégrer dans nationale -> vision normative de la modernisation pol (pas évident que doit passer par national) + qu’est ce qui nous dit que votent idées pol comprises, en fonction d’enjeux nationaux 2ème groupe de théories : “civilisation” graduelle des moeurs et des pratiques pol B. Apprentissage démocratie par pratiques : le vote postulat de base : avant d’apprendre, répéter gestes, domestiquer pulsions pol, se soumettre à rituel électoral -> domestication corps citoyens avant conversion des esprits Vote central pour comprendre apprentissage jeu démocratique : dès le début XIXème, certain nbre de citoyens se familiarise avec pratique du vote, de + en + d’occasion de se familiariser avec pratiques (powerpoint) Vote comme “orthopédie sociale” selon Garrigou -apprendre à domestiquer passions pol dans cadre compétition formalisée, convertir convictions personnelles en opinions qu’ils pourraient retrouver dans contexte pol, participer à vie électorale en choisissant candidat qui répond le plus à atttentes -patience citoyenne : attendre échéances électorales pour exprimer opinion pol - à travers le vote, dispositifs qui le rendent secret, individu peut sortir des pressions de son environnement Importance du protocole électoral : civiliser les pratiques politiques, vote à bulletin secret remplace vote à main levée pour individualiser le geste, prévenir pressions extérieures ; urne électorale devient objet spécifique pour récolter bulletins secrets, rationalité vote avec élément dédié à cette activité, bureaux deviennent lieux neutres à l’écart des tumultes extérieurs -> scénographie alternative du politique, apprentissage règles du pol par ces protocoles, Côté solennel marginalise autres formes d’expression : plus protestataires se voient délégitimées -> soumission à type particulier de règles, normes, pratiques pol s’intègre par inculcation pratique plus que par idées pol III. Renforcement de la participation comme horizon démocratique Critique de la forme de la démocratie rpz et manière dont elle reproduit certain nbre d’inégalités, ? au cœur des débats qui visent à démocratiser démocratie rpz, autonomie des gouvernants s’est accentuée, critique lien participation citoyens / représentation A. Extension droit de suffrage -proclamation du suffrage uni n’a pas mis fin à revendications extension droit de suffrage -> ne concerne qu’hommes de plus de 21 ans, exclut peuples colonisés, catégories indigènes obtiennent vote peu avant décolonisation, femmes en 1944, ? droit de vote étrangers fait ajd objet de revendication extension droit de vote, âge à partir de 16 ans etc multiplication échéances électorales Tjrs débats sur façons de re légitimer gouv rpz B. Introduction d’autres dispositifs dem concurrents ou complémentaire à gouv rpz -formes de démocratie directe en France assez peu développé (référendums, initiatives populaires) (Californie sur cannabis, début en Cali en 1911 référendums d’initiative popve pop, Suisse, 2020 : assos pr abolition prisons font passer mesure prendre 10% buddget police local pr intervenir dans quartiers défavorisés) France : bcp moins, objet de revendications chez gilets jaunes Art 11 prévoit que peut proposer référendum, mais initiative des gouvernants Référendum d’incitative partagée -> recherches dem directe portée par gouvernants élus par régime rpz C. Démocratie participative dvlpmt contemporain démocratie Se constitue à travers critique de dem rpz : limites au regard participation citoyens Ts les dispositifs cherchent à associer citoyens à discussion, décisions collectives et élaboration de choix collectifs 70s : revendications pr ouvrir certain nbre de choix, projets gds aménagements territoriaux crée critiques qui débouchent sur formes de dispositifs de dém participative Pour la participation à l’action publique : conseils de quartier, assemblées citoyennes etc 80s-90s : institutionnalisation de ces dispositifs, création Commission nationale du Débat public (1995) “nvl esprit de la démocratie” Echelle de la participation citoyenne, Arnstein (powerpoint) Exemples concrets de dem participative en France : Promue au nv local 2002 : loi oblige ttes les communes à avoir conseils de quartier budgets participatifs : pensé au Brésil, permettre meilleure distribution des ressources en faveur gpes sociaux les + défavorisés, accorder partie budget au choix des citoyens (10% à Paris) Dispositifs enfermés dans local plutôt que politisation des enjeux, valoriser projets à l’échelle du quartier, - enjeux accès à emploi et redistribution des activités Convention citoyenne pour le climat : 2019, tirage au sort de 150 citoyens représentatifs diversité sté fr, pr débattre de mesures, et qui ont formulé 150 propositions d’action pol au gouv fr, Caractère non contraignant pour les élus, pas contraints d’appliquer préconisations des habitants faites lors des conseils de quartier Celles et ceux qui participent le plus volontairement sont ceux qui ont compétences les plus affirmées, sauf tirage au sort Partie 2 : Les transformations des formes de participation politique -> échelle microsociologique Chapitre 5. La socialisation politique Film docu en famille qu’on parle de pol -> peut transmettre idées comme les confronter 2 français sur 3 du même bord pol que leurs parents transmission + évidente qd parents engagés politiquement -> forme de pression mères ont rôle important guerres ou révolutions orientent valeurs refus d’héritage existent femmes plus silencieuses Introduction la socialisation est un processus social fondamental qui permet de comprendre les pratiques politiques des individus comportments individuels construits par env social admettre que comportements pol ne sont pas individuels, ils sont construits dans l’env social des individus rapporter choix à environnement et expérience sociale on essaye de comprendre ce qui va faire que l’individu accepte ordre pol et règles du jeu pol, comment ils vont intérioriser sentiment d’appartenance à un groupe, comment intériorisent attitudes, intérêt ou désintérêt pour politique, abstention 1. Socialisation et politisation pour comprendre ce qu’est socialisation pol : de diff manières sens restreint de la pol : uniquement ce qui relève de l’activité pol, fait par pros de la politique mais socialisation pol : représentation du monde social et de l’ordre social en général A. Processus continu B. Contours de la socialisation pol A. Socialisation pas réservé à pol, bien d’autres formes -> “ensemble de processus par lesquels l’individu est construit par la sté globale et locale dans laquelle il vit”, Darmon, inculcation des valeurs et des codes culturels d’une société, transforme systèmes de représentation et de pratiques Socialisation : apprentissage social, intègre la culture de sté dans laquelle il vit + éléments du milieu social dans lequel il vit, moyen d’acter son appartenance à communauté = processus inscrit dans la durée d’inculcation et d’incorporation de valeurs d’une communauté particulière par des individus, façonne esprits et corps, (PowerPoint) Ce qui fait on est individu avec valeurs, opinions, pratiques liées à milieu social Processus très actif pdt enfance et adolescence (socialisation primaire) alors que perméables à apprentissage de diff codes et valeurs Mais processus continu tout au long de la vie ; rpz du monde continuent à évoluer 2 dimensions dans processus : -passive : individus se voient inculquer certain nombre de normes -> pratiques religieuses, préférences politiques Intégration moins forcée plus efficace souvent qu’intégration forcée Intériorisation des normes sociales, individu fait siennes règles de la société notion d’habitus de Bourdieu : ensemble des dispositions acquises, des façons d’être et de faire soumises à une sorte d’automatisme, (PowerPoint)= grille d’interprétation des situations et du monde transmise par certain nbre d’institutions et qui devient automatique à l’individu (position individu dans famille, trajectoire d’individu, intériorisation de normes liées à un milieu social) Dans domaine pol peut s’effectuer de plusieurs manières : enfant assiste aux discussions pol de ses proches, ou à des comportements pol particulier (accompagner au bureau de vote, à une manifestation) mais surtout lieu face aux jgts que font parents devant leurs enfants -active : A. Percheron -> “enfant socialisable à volonté et à merci” B. Lahire critique théorie de l’habitus : multiplicité de mécanismes de socialisation, théorie de Bourdieu trop homogène, dans sté contemporaine individu est exposé à flux de socialisation à différentes instances -> face à multiplicité individu négocie avec env et choisit quelles normes adopter : individu peut travailler dans milieu pro diff de sphère familiale et peut transformer ses vues pol, construit son propre système de référence Hybridation permanente par les individus, socialisation est processus personnalisé car chaque individu fabrique son rapport au politique Intériorisation des normes mais aussi interprétation et sens qui peut varier selon ce qui fait sens pr les individus au cours de leur vie Norbert Elias : socialisation est processus de transaction entre individu et sté Vie sociale diffuse nbre de normes et croyances intégrées de façon diff par les individus B. Les contours de la socialisation pol Socialisation pol : processus sociaux par lesquels un individu se construit des rpz relatives au pol et incorpore des comportements -> pq certaines personnes votent tjrs pr même parti etc 4 dimensions : -identification de ce qui est pol et l’intériorisation de la contrainte : identification d’une sphère d’activité sociale particulière désignée politique, comprendre qu’est-ce qu’activité pol et lui accorder une légitimité, faire de la contrainte pol une autocontrainte, comprendre cadres de ce qu’est activité pol et en accepter légitimité -compétence et intérêt pour la politique : capacité à se repérer et à intervenir dans le domaine politique (qui est responsable de telle législation, quelles sont les idées des partis etc), compétence liée aux expériences sociales différenciées des individus, + intéressé par vie pol plus on est compétent, mobiliser notion de “politisation” de Gaxie soit “l’attention accordée au fonctionnement du champ pol” -> intérêt pour activité et acteurs pol + acquisition de connaissances préalables qui permettent de comprendre règles de ce milieu Effets de socialisation pol sur intérêt et compétence pol variables selon position sociale des individus –> ex femmes qui ne se sentent pas à l’aise ou compétentes, historiquement distance des femmes avec la politique (droit de vote 1944), -préférences politiques : représentations relatives aux modes d’orga pol souhaitables, aux valeurs privilégiées et défendues dans def des politiques, organisations pol soutenues, placement sur échelle gauche / droite, aux qualités nécessaires à un individu pr être un bon gouvernant = les opinions poltiques -rapport politique au monde social : rapport pol au monde social, dans une conception extensive du politique, intérioriser certain nbre de valeurs et de positionnements, dans la construction de ce rapport tt un tas d’activités a priori pas pol peut véhiculer certain nbre de valeurs que l’on peut inculquer à la politique (pratique sportive) Socialisation pol n’est pas totalement séparable du reste de la socialisation II. Les vecteurs de la socialisation politique -> systèmes de rpz pol partagés par membres d’un groupe social socialisation passe par inculcation croyances et normes qui vont dépasser champ pol instances socialisatrices A. La famille la plupart des travaux se centrent sur rapport de socialisation des parents vers les enfants, comprendre rapport à la politique des enfants constrcution se fait dans activités pol comme pas pol -socialisation primaire joue rôle décisif : enfants sont dans phase de leur vie d’apprentissage, perméables aux manières de penser et d’agir de ceux qui les entourent “l’innocence politique des enfants est un leurre”, Denni, Lecomte rôle des émotions et des affects très important, qui lie enfants aux parents, d’autant plus à même d’intérioriser ce que pensent et font les parents Cette socialisation pol primaire se fait très jeune : enfants de CP et CM1 qu’ils suivent très jeunes ont dès 6/7 ans une socialisation pol, une représentation du syst pol, savent qu’il y a un président, voient les candidats en période électorale, se projettent parfois dans l’exercice de ce métier Ont parfois appréhension des structures du conflit pol : droite / gauche, riche / pauvre, peuvent émettre jgts sur pol, métiers valorisés et dévalorisés +Construction des identités pol, qui on est politiquement, : transmettre le fait d’être français, d’appartenir à un gpe social Parents transmettent rpz vie pol, préférences pol, identité pol On n’est pas tous égaux dans processus de transmission de l’héritage familial, conditions sociales qui favorise transmission plsrs éléments qui favorisent : parents qui ont l’habitude de donner leurs opinions pol ; orientations pol radicales, n’ont pas bougé dans leur vote, ancrées dans un camp ou dans l’autre ; parents sont similaires, ont des opinions similaires ; influence familiale renforcée par groupes d’appartenance (parents des amis de l’école, autres adultes dans activités des enfants etc) Contextualiser le rôle de la famille : cgts générationnels -> cgt des modèles familiaux qui valorisent esprit critique et indépendance des enfants qui leur permet d’adopter opinion critique + enfants fréquentent plus d’autres milieux que milieu familial leur permettant de remettre en ? socialisation familiale autres formes de socialisation pol : transmission des enfants vers les parents -> exemple des enfants transgenres qui socialisent parents aux questions liées aux minorités sexuelles, transformer préf pol des parents + rôle des frères et sœurs qui est déterminant, amenés à fréquenter d’autres milieux sociaux Au delà famille, question du milieu social : baignent dans même milieu social, plus enfant est dans milieu qui envoie mêmes signaux, reproduit préférences pol, se les approprie Il faut replacer rôle famille dans contexte social plus large pr comprendre comment les préférences pol se transmettent B. Pluralité d’instances socialisatrices des individus socialisation est processus continu -> école, milieu pro, action militante -> B. Lahire -école contribue à socialisation pol : = en tant que lieu d’acquisition de connaissances -> acquérir degré de compétences pol (fonctionnement vie pol, gds jalons de son histoire), scolarisation de masse et durée de scolarisation a renforcé nv de compétences moyen des individus, espace de diffusion de normes relatives au fonctionnement pol et social (diffusion de normes pol sur ce qui est un bon fonctionnement pol avec apprentissage par exemple de l’histoire de la conquête du droit de vote etc), acquisition pratique (délégués de classe) = en tant qu’espace d’interaction entre des groupes de pairs : interaction avec d’autre adultes que parents qui transmettent préférences pol, même si influence assez limitée (distance affective plus grande, ensignant ne donne pas préférences pol et partisanes), type de scolarisation dans établissement public ou privé (autres enfants fréquentés, pèse sur enfants) -médias : fabriquent opinions des citoyens ? études socio montrent qu’effet des médias assez limité sur préférences politiques, préférences se construisent avant et dans des interactions inter-individuelles mais jouent rôle de renforcement ou d’activation des préférences, mais ne les transforment jamais complètement = exposition des individus aux messages médiatiques est limitée = exposition très inégale : ceux qui écoutent émissions pol, sont les gens les plus intéressés par pol et les plus stables dans leurs opinions, médias politisent les personnes déjà politisées = perception sélective des messages médiatiques : entretiennent préférences pol en lisant journaux à tendance de droite de gauche etc, médias vont avoir tendance à renforcer les convictions des individus Mais médias ont effets de cadrage et de formatage d’un certain nbre d’idées pol : traitement pol d’un certain nbre de sujets –> sujets très présents dans cadrage médiatique (insécurité et lecture particulière qui oriente débat public comme lien présupposé entre immigration / insécurité chez certains médias) -les évènements politiques Vivre une guerre ? évèneements pol : guerre, résultats électoraux qu’on n'attendait pas, peuvent marquer individus et orienter rapport à pol, opportunités de socialisation qui vont créer certain cadre de perception commun -> génération 68 Mais évènement va marquer individus si fait sens dans leur trajectoire, qui sont individus avant évènement et en quoi s’inscrit dans trajectoire de vie = “génération 68”, comme quoi ttes personnes génération affectées de même manière : mai 68 a joué rôle très différent dans trajectoire des individus (a pu renforcer dispositions à action militante de militants aguerris, mais chez personnes moins expérimentées peut être conversion à nvlles préférences pol diff de sphères familiales) Partie 2 Chapitre 6 : comment expliquer le vote et le non-vote Introduction élection est institution centrale de démocratie rpz, incarne légitimité des gouvernants mais dem rpz a caractéristiques dem mais aussi aristocratiques (Manin) -> élections ne viennent pas démocratiser les régimes complètement Dem s’est construite avec progressive intégration des gpes sociaux dominés : crainte que pauvres ne savent pas choisir gouvernants + femmes encore plus tenues à l’écart du vote, mécanisme qui a segmenté sté et son rapport au politique Ne pas donner trop d’importance au vote : pas LA forme par excellence de participation politique, socialement situé, ne fait pas sens pr l’ensemble des segments sociaux de nos stés -> remettre le vote dans son contexte, encadré par Etat, institutions Prendre au sérieux les gens qui rejettent cette pratique, pas désintérêt ou apathie politique Construire pdv sociologique sur vote -> mettre à distance vote en tant que norme sociale et morale alors que pratique parmi d’autres / pas abstention comme une déviance + discours dominants qui présupposent la transparence du vote : explications sociologiques au vote I. Comment expliquer la démobilisation électorale ? II. Comment expliquer les choix électoraux ? I. La question : pourquoi autant d’électeurs qui choisissent de ne pas voter ? Pourquoi renoncent à ce droit présenté comme une conquête démocratique ? -> la démobilisation électorale : ensemble des phénomènes de non-participation électorale A. Non-inscription et mal inscription -L’inscription sur listes est condition légale du vote en France : avant, on devait faire la démarche d’aller s’inscrire sur les listes, chez jeunes taux très élevé 1997 : nvlle procédure, inscription d’office dès 18 ans sur les listes de leur commune Pour les déménagements, ceux qui arrivent en France après 18 ans : doivent faire procédure Et pourtant pas 100% des personnes inscrites sur les listes Forme invisible de non-participation -> non inscription invisibilisée : pas pris en compte dans taux d’abstention et de participation en baisse depuis les 2010s, 5% du corps électoral qui n’est pas inscrit soit 2 millions de citoyens Taux d’abstention 2022 : 28%, si on prend non-inscriptions 33% Comment l’expliquer : 2 variables -> le niveau de diplôme et le niveau d’âge Age : hausse du taux de non-inscription pr les tranches de 30 à 50 ans -> les trajectoires de vie des citoyens, déménagements par exemple et pas démarche de se réinscrire dans nvlle ville croiser avec le niveau de diplôme : personnes sans diplôme ont taux d’inscription bien inférieur au reste de leur tranche d’âge -Instabilité voire précarité sociale : pas avoir de diplôme -> augm chances de situation sociale assez précaire : CDD, changer de domicile pr trouver travail -Isolement social : distance aux institutions politiques Zones urbaines sensibles : 25% de personnes non inscrites, 75% seulement peuvent voter, coût social de l’inscription sur les listes qui fait que l’on s’éloigne des institutions républicaines plus statut social et pro valorisé, plus propension à participer aux élections (Lagroye) La mal-inscription Personnes inscrites dans autre commune que celle dans laquelle elles résident 16% des électeurs mal inscrits, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne votent pas -> 13 millions de personnes non ou mal inscrites Mal inscription très élevée chez les jeunes : 38% chez 18-25 / 34% chez les 25-29 Un phénomène aussi largement invisibilisé et source très importante d’abstention : vote devient plus coûteux, plus décourageant Décourage certaines cat sociales plus que d’autres : procuration est vote de classe (Coulmont), personnes des cat moyennes ou supérieures font + procuration que classes pop 2017 : mal inscrits avaient 2,5x plus de risques d’être abstentionnistes que les autres Mal inscription constituait facteur décisif dans abstention, plus qu’âge ou niveau de diplôme Ces phénomènes sont un premier filtre dans la participation électorale, 1ère source invisible mais importante d’abstention B. L’abstention électorale : un geste pluriel 1. Un fait très net : la montée de l’abstention France : depuis 1958 jusqu’à 2018, mouvement général d’abstention à part pour présidentielles avec effet 2002 qui entraîne regain de mobilisation, mais augmentation aujourd’hui 35-45% hors présidentielles Un phénomène que l’on retrouve ailleurs : sur élections américaines, présidentielles et mi-mandat, taux de participation bcp plus bas qu’en France et tendance à la baisse de cette participation électorale Municipales de 2020 : abstention à +55% -> covid, maintien des élections a conduit à ce que électeurs n’aillent pas aux urnes, maires élus avec taux d’abstention de 70% dans 500 communes, Comment expliquer abstention : crise sanitaire mais à nuancer -> sondage : crise sanitaire chez 39% des répondants ; mais 33% et 27% sur désintérêt et croyance selon laquelle résultats connus d’avance 2. Les raisons plurielles de l'abstention Abstentionnistes ne forment pas groupe homogène Dans certains cas, refus catégorique de participer à dem rpz ; contexte local ; offre politique ; trajectoires de vie des individus -> vote intermittent devient comportement électoral dominant : on vote à certaines élections, on ne vote pas à d’autres Depuis 2013-2015 : dépasse vote systématique aux élections + hausse de l’abstention systématique = de 16% en 2022 à 12% en 2002 Donc pas comportement comme norme dominante Variables les plus explicatives de l’abstention selon Braconnier -> Mal-inscription -> diplôme 2022 : hors étudiants, taux de personnes inscrites sans diplôme qui ont voté à tous les tours de la présidentielle et des législatives est de 29% Jeunes votent moins que leurs aînés Effet de génération dans rapport au vote ? Moins grande pratique du vote ? Oui mais pas que, diplôme est aussi variable centrale : change prédispositions au rapport au politique 3. Comment interpréter évolutions et leurs csq -Sous-rpz des jeunes et des personnes les moins diplômées, économiquement les plus fragiles -Diffusion du vote intermittent -> pas face à rejet total syst pol, pas refus idéologique de participer à travers le vote Abstentionnistes et votants ne constituent pas groupes étanches Jeunesses, faible niv diplômes, fragilité écon prédisposent à l’abstention Lien variable socio / abstention n’est pas mécanique -> jeune homme ouvrier sans diplôme prédisposé à abstention mais si très fort engagement syndical dans entreprise envi pro va l’influencer à voter -résultats éloignent idées reçues sur désintérêt citoyens pr vie pol et publique, apathie des citoyens -> les conditions sociales qui rendent facile ou difficile la participation pol Le “cens caché” : plus de suffrage censitaire mais coût social du vote (Gaxie) Discours pol autour de l’abstention : courants de pensée libertaires et anarchistes Reformuler question : Ajd, pourquoi l’offre politique semble moins répondre aux attentes des citoyens, pourquoi les gens votent moins ? Question de l’offre pol II. Comment expliquer le vote ? A.Les grandes lectures du vote B.Un vote stratégique ? C.Un vote déterminé ? A. Sociologie électorale a proposé plsrs lectures pr comprendre le vote -Dans travaux sur explication vote, dimension normative dans débat sc puisque terme de vote a portée idéologique, jugement de valeur sur la dem représentative, Montrer intérêt individus à participer / critique de la dem rpz pas aussi idéale qu’on ne l’entend -> bataille pr se situer par rapport à dem rep et la conforter ou la critiquer en étudiant les comportements électoraux des individus 5 grandes “lectures” théoriques du vote -L’école du choix rationnel : vote vu comme acte individuel et stratégique -théorie de la domination : déterminants sociaux du vote et de l’accès à la politique, révèle des régularités sociales qui sont le produit des rapports de domination dans la sté, s’oppose à idée de vote rationnel -> surdéterminé par âge, sexe, diplôme, situation sociale avec participation pol inégalement distribuée dans la sté -Analyse écologique : influence de l’environnement comme configuration locale, ce que fait environnement local à ses gds déterminants sociaux -école élitiste : forgée aux US, constat d’apathie pol des citoyens, désintérêt pour le vote, les électeurs font preuve de peu d’attention pr chose et vie pol, pas forcément capables d’ordonner ordre pol en fonction d’idéologie, comportement pol dépourvu de rationalité parce que ne sont pas informés, pas compétents en pol, mais tant mieux parce qu’apathie laisse champ libre à élites qui gouvernent par haut degré de connaissances pol, apathie sert à stabilité et reproduction du système pol -lecture relativiste : un certain degré d’indifférence par rapport à vie pol, vote ne relève pas de rationalité -> lien vote / bénéfice pas assuré, électeur ne fait pas forcément correspondance entre programme pol et ses intérêts, et gouvernants pas tenus de les mettre en place, un “vote raisonnable” parce que fait objet d’investissement distant ou distancié, réassurer choix plutôt que comparer coeur des diff programmes pol, rassurer sa place dans l’espace social Un débat transversal : vote déterminé socialement ou vote stratégique ou rationnel ? B. Un vote stratégique ? -La métaphore économique : Anthony Downs, théorie économique de la démocratie Théories apparaissent en critique des théories déterministes Electeurs changent de + en + de partis, de candidats pour qui ils votent = volatilité électorale Théoriser vie pol comme marché pol, expliquer volatilité des électeurs Marché pol sur lequel on a entrepreneurs pol : offrir biens pol aux électeurs (biens et promesses électorales), face à cette offre électeur (la demande) va chercher à maximiser l’utilité de son vote qui devient monnaie d’échange sur ce marché, améliorer au maximum leurs conditions d’existence en échange de leur vote pour un parti Electeur stratège : pr être dans ce rôle, préalables supposés par auteurs de la théorie -> électeurs capables d’identifier clairement leurs intérêts, de les hiérarchiser -> accès à information fiable sur le bilan des candidats et gouvernements sortants : dimension stratégique des électeurs, rationnel Accent sur choix individuels et mobiles des électeurs Pourquoi choix des électeurs ? -mode de scrutin : selon type de scrutin, majoritaire ou proportionnel, comportement pol pas le même, s’oriente pr parti ou autre selon mode de scrutin = vote utile -selon importance qu’électeur attribue à élections -personnalité des candidats, ce qu'ils en jugent va déterminer leur orientation Individus mobiles car rationnels, changent vote pr maximiser utilité Intérêts et limites à cette approche -rend compte de la multiplication des personnes qui sont indécises avant le scrutin, ceux qui vont chercher à s’informer sur bilans et promesses de campagne, et aussi que selon élections électeurs ne votent pasx toujours pour les mêmes partis / est-ce que métaphore économique fonctionne, individu comme acteur rationnel face au marché pol ? Comparer électeur à consommateur d’un bien : conditions du choix ne sont pas les mêmes, on ne connaît pas totalement offre électorale, programmes pol fluctuantes Facteurs humains, sociaux, culturels N’est pas consommateur éclairé sur un marché Présupposé théorique sur manière de s’informer n’est pas évident dans la réalité, peu de gens lisent en profondeur tous les programmes et difficile de faire un bilan -tendance à associer volatilité électoral / rationalité individu : calcul coût / bénéfice plutôt compliqué, électeurs les + volatiles sont souvent ceux qui ont le moins de connaissances sur offre pol et champ pol -approche renvoie à vision idéalisée de la démocratie, fonctionnement juste où chacun peut trouver selon ses intérêts une réponse à ses besoins dans l’offre pol, ce qui présuppose qu’individus soient totalement libérés de leurs déterminants sociaux au moment où ils votent C. Un vote déterminé 1. L’approche écologique du vote Variables explicatives dans le vote, réparties en 3 gds types Travail fondateur de Siegfried qui dresse portrait pol de la France de l’Ouest co,figurations plus sociales qu’environnementales : Paul Bois, Paysans de l’Ouest Mettre l’accent sur l’hist des rapports de force socio-économiques Sarthe : à l’Est, soutien à RF et dvlpmt idées républicaines, intégration positive des paysans dans le tissu urbain, paysans développent activités d’artisanat, de tisserands qui les rapproche des gens de la ville, favorise l’émergence d’un vote à gauche à l’ouest, paysannerie plus riche, plus conservatrice, qui s’éloigne de bourgeoisie urbaine Appproche écolo du vote montre comment sur territoire configurations locales, forces socio-économiques expliquent orientations pol Exemple plus récent : clivage électoral entre urbain / rural prises de position qui oppose vote rural et urbain, thèses simplificatrices Pas un monde rural homogène, discours utilisent la géo comme un écran pr ne pas questionner ce qu’il y a de social derrière Déconstruire cette opposition Jean Rivière, L’illusion du “vote bobo” : s’intéresse aux résultats électoraux bureau de vote par bureau de vote, dans villes pas vote unique des urbains en france, approche écolo montre que pas fait de vivre dans gde ville mais plutôt configurations locales, effet d’environnement 2. Les variables socio-économiques -Appartenance socio-pro : ouvrier, cadre, influence orientation pol -> exercer profession bien rémunérée et socialement valorisée favorise vote conservateur, à droite -> aide-soignante, éboueur prédispose à vote à gauche -rapport au travail : oppose salariés / indépendants : ceux qui détiennent moyens de prod (droite) et ceux qui ne les détiennent pas même professions assez peu rémunérées, vont du fait de statut indépendant voter à droite, donc ce facteur peut contrebalancer le précédent -public / privé -appartenance subjective à un groupe social/pro : au-delà d’être ouvrier ou médecin, se sentir appartenir à un groupe ou à une classe, ce qui oriente préférences individus vers pref pol de ce groupe ou classe sociale -niveau de revenu et détention d’un patrimoine : prédispose à orientation pol, + on détient de patrimoine + on vote à droite 3. Les variables socio-culturelles -pratique religieuse : catholiques pratiquants orientés droite / centre droit, plus réticents à voter pr l’extrême droite et l’extrême gauche Il y a des cathos qui votent à gauche, issus de milieux pop et lient pratique religieuse à engagement militant Discriminations qui orientent rapport à l’Etat des pop musulmanes -”capital scolaire” : déterminant dans orientation pol -> niv et type d’études, licence de socio à uni ou gde école de commerce oriente différemment le vote 4. Analyser choix sociaux des classes populaires ? Présidentielles 2017 : sondages au terme des deux tours, 2 villes populaires : bassin minier du Nord et banlieue parisienne, ont en commun d’être des territoires majoritairement populaires, ont hist pol liée à la gauche, ancrée dans villes pop, mais forte percée de l’extrême droite Polarisation des votes des classes pop : un bloc qui vote pr extr droite, un bloc pr gauche radicale, les partis dominants du champ pol sont devenus minoritaires dans villes pop au cours des 15 dernières années, pas de bloc pop homogène Pr expliquer polarisation, variable la + pertinente est variable ethnoraciale Variable de classe et variable ethnoraciale : opposition entre personnes supposées appartenant aux minorités raciales / celles appartenant à la majorité Les enfants de l’immigration post coloniale votent majoritairement pr la gauche radicale, pr JLM D’autres membres des classes pop, salariés ouvriers mais qui ne connaissent pas de discriminations racistes votent pr le RN, alors que se situent dans situations très proches des autres électeurs polarisation ne s’exprime pas de la même manière sur les deux territoires, votes influencés par la configuration d’espaces sociaux localisés (faits divers,) Électeurs Rn racistes et se sentent dépossédés de leurs pratiques culturelles Chapitre 7. L’action collective Intro -vote est pratique politique conventionnelle -> là action collective pas organisée par le pvr politique Ensemble des actions qui mettent citoyens et citoyennes face aux détenteurs du pvr sans canaux habituels de la représentation Actions autonomes du cadre juridique et institutionnel dans lequel elles prennent part, à l’initiative de citoyens et de citoyennes Se sont largement banalisées, assez institutionnelles, formes routinisées d’action collective Mais pdt lgtps considérées comme relevant de l’irrationnel, de l’hystérie, puis progressivement reconnues comme légitime par pouvoir Un mouvement social est une action directe qui a 4 caractéristiques (E. Neveu) : une cause, une revendication explicite au service d’un projet collectif ; une action “contre”, identification d’un adversaire ; l’appel aux autorités publiques -> pr qu’elles apportent par une intervention publique une réponse à leurs revendications ; des moyens d’action spécifiques (mettre en place moyens d’action non conventionnels -> casserolades...) ; l’organisation Evolution des cadres du militantisme -> orgas qui se sont institutionnalisées comme partis politiques, syndicats, associations = des groupes d’intérêt soit groupes qui défendent cause et essayent de pousser leurs intérêts Un militantisme qui est à la baisse, taux de syndicalisation est de 10% en France en 2019, “crise du syndicalisme” Augmentation du nbre d’assos créées et reconnues par l’Etat (1,5 millions en France, renouvellement de l’engagement militant) mais ttes les assos ne portent pas de revendications politiques (seulement 15%) + dimension pol de l’engagement associatif “évitement du politique” dans les associations (Eliasoph) / capital social (Putnam) -> déclin relatif des “structures traditionnelles” mais également renouvellement I. Pourquoi se mobilise-t-on ? II. Comment se mobilise-t-on ? III. Les processus d’engagement I. 1. De l’irrationalité à la raison des mobilisations Pdt très lgtps, pas objets légitimes pr chercheurs en scpo et en socio Premier essai : G. Le Bon, qui publie essai Psychologie des foules, contexte d’après Commune de Paris, capacité des “classes dangereuses” à se mobiliser Travaux qui vont essayer de réfléchir à violence collective : les comprendre par les phénomènes de contagion, individus perdent contrôle d’eux-mêmes, de leurs émotions, une foule imprévisible Analogie avec manière dont était théorisée l’hystérie féminine dans le champ médical, incapables d’être des sujets sérieux en politiques Une vision qui va rester dominante pdt lgtps, difficile à mettre de côté jusqu’à ce que arrivent d’autres expmications anneées 60-70 : travaux qui promeuvent idée d’une frustration relative, pr expliquer un mvmt social il faut comprendre décalage entre satisfaction individus et conditions pr satisfaire leurs aspirations -> ce décalage attentes / réalité crée forme de frustration, frustration qui n’est que relative parce que groupes qui ont condition stable peuvent se mobiliser s’il considèrent que situation ne convient pas à leurs attentes -> T. Gurr -> ce modèle laisse penser que qq chose d’automatique entre frustration / mobilisation, met de côté travail de construction politique des mouvements sociaux, perpétue un peu idée pathologique des mobilisations 2. La théorie de la “mobilisation des ressources” Plus du tout suffisante -Mancur Olson et l’approche rationnelle (1965) : réhabiliter dimension travail politique qu’il y a au sein des actions collectives Rompre avec fascination pour comportement des foules, on se départit de vision psychologisante = des mouvements rationnels, motivés par des considérations matérielles et idéologiques ; modifier la question, moins d’interroger sur le pq les mobilisations existent, mais comment elles existent, le processus Travail politique de construction des causes, des acteurs qui vont au sein d’une mobilisation la prendre en main pour la faire advenir A l’origine de tte mobilisation il y a une forme d’organisation qui va pvr prendre en charge des revendications -> analogie avec les sciences économiques : pr eux ce qui explique existence de la mobilisation n’est pas forcément demande qui est floue, latente, ce qui explique passage de demande à forme d’organisation est l’offre, offre assez lares d’organisations qui permettent de prendre en charge les demandes d’organisation des citoyens et citoyennes Offre : Social Movement Organization, au sein de ces secteurs des organisations en concurrence pr revendiquer leurs causes, ce qui explique qu’organisations se professionnalisent, cherchent moyens (Zald et Mayer) Forme de concurrence se double de forme de professionnalisation, avoir des salariées pro, maîtriser certains nbre de techniques, dans quelle mesure doivent se distinguer pr attirer la demande Intérêts -dépasser idée de spontanéisme dans naissance des mouvements sociaux, très présente avant -mouvements sociaux font partie des syst pol, ancrés dedans -mettre accent sur travail pol de mobilisation, importance du travail pol pr maintenir mobilisation et attirer l’attention des médias Tt ce travail, il faut le construire et l’organiser Limites -prête très peu attention au vécu des acteurs, au sens que mettent individus quznd s’engagent dans mouvements sociaux -excès de stratégie, machine avec objectif à atteindre, cherchent surtout autre rapport au politique que le vote 3. Les NMS Essayer de dépasser excès de stratégie qu’on retrouve dans théorie précédente -> mvmts sociaux originaux qui émergent dans années 60-70, en dehors des mobilisations ouvrières + école sociologique, gpe de recherche de sociologues qui portent leur attention sur ces nvx mvmts, entrée dans sté post-industrielle A. Touraine 4 dimensions d’une rupture : -valeurs et revendications : les NMS cherchent à se détourner de l’enjeu de la redistribution des richesses et de l’accès à l’impact sur les décisions Luttes autour d’usine beaucoup moins centrales, revendications portent sur d’autres enjeux -dimension plus expressive que strictement revendicative : faire reconnaître styles de vie, identité + résistance au contrôle social, à l’envahissement de l’Etat dans la vie privée, se ménager des espaces d’autonomie -formes d’organisation nouvelles, nouveaux répertoires d’action : défiance envers institutionnalisation, centralisation, délégation (devoir se remettre un porte-parole) dans ces mvmts sociaux, on va revendiquer formes décentralisées, autonomes, le moins d’orga possible, la moins contraignante pr les gens -> formes plus ludiques : diversifier les répertoires d’action -d’identité de classe –> plus du tout aussi importantes dans stés contemporaines, d’autres identités qui vont être importantes -rapport au politique : réappropriation du politique dans les espaces, moins s’adresser à l’Etat que construire des espaces d’autonomie plutôt que de contester construire une autre forme de démocratie interne Intérêts -met en avant nvlles aspirations des individus dans leur engagement, pas juste défendre une cause et interagir avec le pouvoir, -la limite = place que ces auteurs accordent à question du travail dans stés et mobilisations collectives vieilles formes d’action collective résistent bien 4. Lectures identitaires des mouvements sociaux courant sociologique qui va approfondir idée de la construction d’identité dans les mouvements sociaux, pas uniquement processus dans lesquels individus portent revendications mais aussi organisations où individus cherchent à exprimer et à affirmer une identité déplace angle de l’analyse, un travail de construction de l’identité qui va se faire vers l’intérieur et l’extérieur ex : mobilisations LGBT qui ont visé à construire identité politique de groupes marginalisés = vers l’intérieur avec institutions communautaires, lieux d’échanges, de discussion contre la stigmatisation, se reconnaître avec identité homosexuelle, se réapproprier termes insultants / vers l’extérieur, gay prides Dépasser aspect instrumentaliste des mvmts sociaux, travail pour construire un groupe II. Comment se mobilise-t-on ? 1. Les répertoires d’action collective Pq mobilisation choisit répertoire d’action spécifique Tilly : chaque mobilisation a des répertoires d’action, dans laquelle mvmts sociaux vont venir piocher, Gde manifestation, réunion publique ? Tous les moyens de défense d’une cause pas utilisés par n’importe quel gpe à n’importe quel moment Choix contraint : cause (selon qu’on proteste contre la réforme des retraites ou revendication droits pour minorités) ; cible (selon qu’on s’adresse à l’Etat ou à des gdes entreprises) ; catégories sociales mobilisées (ouvriers, étudiants, sans papiers) ; contexte social, politique, historique Exemples : mobilisation de prostituées qui ont occupé l’Eglise de St Nizier à Lyon en 1975, contre des lois drastiques contre le proxénétisme, essayent d’organiser manifest

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