Alimentation de l'enfant et son impact sur la santé orale - UE3 - 07 Octobre 2024
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CCU-AH, Service d'Odontologie Pédiatrique
Dr Lidwine Feyte
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Summary
Cette présentation détaille l'alimentation de l'enfant et son impact sur la santé orale, explorant des sujets tels que l'alimentation idéale, les affections bucco-dentaires d'origine alimentaire, les risques et conseils, ainsi que les recommandations. L'auteur, Dr Lidwine Feyte, du CCU-AH et du Service Odontologie Pédiatrique, présente les différents aspects de cette thématique.
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UE 3 « CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT » « DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT » 07 OCTOBRE 2024 ALIMENTATION DE L’ENFANT ET IMPACT SUR LA SANTÉ ORALE DR LIDWINE FEYTE CCU-AH SERVICE ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE PLAN Qu’est ce qu’u...
UE 3 « CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT » « DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT » 07 OCTOBRE 2024 ALIMENTATION DE L’ENFANT ET IMPACT SUR LA SANTÉ ORALE DR LIDWINE FEYTE CCU-AH SERVICE ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE PLAN Qu’est ce qu’une alimentation idéale ? Principales affections bucco dentaires d’origine alimentaire Les excès Les carences Risques et conseils bucco dentaires liés à l’alimentation en fonction des différents stade de vie Femme enceinte/embryon/fœtus Allaitement maternel Enfant Adolescent INTRODUCTION Relation d’interdépendance entre alimentation et santé bucco-dentaire alimentation → impact au niveau de la santé bucco-dentaire santé bucco-dentaire → conditionne choix de l’alimentation Chirurgien-dentiste : rôle préventif et curatif QU’EST CE QU’UNE ALIMENTATION IDÉALE ? QU’EST-CE QU’UNE ALIMENTATION IDEALE ? Alimentation: déterminant majeur de santé Doit être variée et équilibrée pour la croissance et le développement de l’individu Permet de maintenir ou d’améliorer sa santé générale Évolue dans le temps Tableau: Intervalles de références en macronutriments pour les enfants de 0-3 ans en comparaison avec ceux des adultes (source: ANSES 2019) 0-5mois 6-11mois 12-35mois Adultes 2 types de nutriments Intervalle de référence en lipides Décroît progressivement 50-55% 45-50% 35-40% (% de l’AET) jusqu’à 45-50% macronutriments Intervalle de référence en protéines (% de l’AET) 7-15% 6-15% 10-20% micronutriments Intervalle de référence en glucides (% de l’AET) 40-50% 40-55% SITUATION ACTUELLE Près de la moitié des adultes français sont en surpoids ou obèses ( 1/3 surpoids, 17% obèses) Près de 18% des enfants de 6 à 17 ans sont en surpoids ou obèses ( surpoids 14%, 4% obèses ) Facteur de risque : sédentarité élevée, activité physique insuffisante, catégories sociaux professionneles faibles, comportement alimentaire, génétique, stress… FR modifiables : sédentarité élevée, activité physique insuffisante, alimentation Etude ESTEBAN 2014-2016 PNNS 2019-2024 (1) Programme National Nutrition Santé Débuté en 2001 1 er pays Européen à developer une stratégie globale en matière de santé et nutrition Amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur un déterminant majeur: la nutrition (alimentation et activité physique) 4 axes: réduire l’obésité et le surpoids dans la population générale augmenter l’activité physique et diminuer la sédentarité à tout âge améliorer les pratiques alimentaires et les apports nutritionnels réduire la prévalence des pathologies nutritionnelles RECOMMANDATIONS : AUGMENTER /ALLER VERS/ REDUIRE NUTRISCORE Système d’étiquetage apparaissant sur les emballages d’un produit alimentaire Facilite la lecture Insiste sur l’importance d’avoir une alimentation saine 5 niveaux du plus au moins favorable sur le plan nutritionnel PRINCIPALES AFFECTIONS BUCCO-DENTAIRES D’ORIGINE ALIMENTAIRE SUR-ALIMENTATION SOUS-ALIMENTATION → Excès → Carences Maladie carieuse Macronutriments L’érosion Micronutriments La fluorose LES EXCÈS MALADIE CARIEUSE MALADIE CARIEUSE HOTE « Processus pathologique localisé, d’origine externe, apparaissant après l’éruption, qui C A s’accompagne d’un ramollissement des tissus TEMPS R ALIMEN I TATION durs et évoluant vers la formation d’une cavité» OMS, 1972 E S Maladie plurifactorielle BACTERIES Schéma de Keyes modifé par Newbrun PHYSIOPATHOGENIE Cavité buccale: 1011 bactéries/g de plaque dentaire Bactéries Gram+ au niveau plaque supra gingivale: Streptococcus mutans (initiation de la lésion carieuse) Lactobacilles (progression de la lésion carieuse) Actinomyces (initiation de lésions carieuses cémentaires) Saccharoses dépendantes Convertissent hydrates de carbones issus des glucides fermentescibles d’origine alimentaire en acide organique > diminution pH intra oral > déminéralisation de l’émail si pH < 5,5 pour l’hydroxyapatite glucose > maltose > lactose Courbe du pH de la plaque après l’utilisation d’amidon cru, cuit, maltose et saccharose (Neff ,1967) FRÉQUENCE D’INGESTION = critère principal (+ important que la quantité ingérée) → saturation du pouvoir tampon → acidité buccale continue → déminéralisation Schéma de Stephan (Source : Mercier, 2015) ORDRE DE CONSOMMATION Dernier aliment consommé : grande importance sur la durée d’acidité buccale Aliment cariogène : moins dangereux si consommé au cours d’un repas que si grignoté Aliment cariogène : moins dangereux si suivi d’un aliment cariostatique (es lipides, certains protéines en particulier, les caséines des fromages…) Ex : manger le fromage après le dessert, riche en CPP (phosphopeptide de caséine) permet de stabiliser de grandes quantités de phosphate de calcium amorphe au niveau des surfaces dentaires NATURE PHYSIQUE ET DURÉE D’EXPOSITION Clairance = temps nécessaire à la déglutition d’un aliment Texture: aliment difficile à mastiquer ( stimuler la sécrétion salivaire) Consistance : détermine le temps passé en bouche Solubilité: plus un aliment soluble, plus la déglutition sera rapide Relation de proportionnalité entre la durée d’exposition d’un aliment et la production d’acide ACIDITE INTRINSÈQUE Vérifier acidité intrinsèque aliment Boissons énergisantes, boissons sucrés, jus de fruits Source : Naulin-Ifi, 2011 ALTERNATIVE Alternative : les édulcorants Substituts de sucres Pouvoir cariogène moindre, voir nul Exemple : sorbitol, mannitol, xylitol... Ex: mastication d’un chewing-gum sans sucre Permet de réduire taux de lésions carieuses : Stimulation flux salivaire +++ Favorise mastication ++ (nettoyage physiologique) Activité anti-bactérien (faible niveau de preuve) LES EXCÈS L’EROSION L’ ÉROSION Perte progressive et irréversible de tissus durs de la dent par un processus chimique sans implication bactérienne On distingue : l’érosion intrinsèque ( causée par des RGO ou/et vomissements) l’érosion extrinsèque (d’origine alimentaire: sodas, condiments acides, agrumes..) Caractéristiques: -contour mal défini -concaves -localisées au niveau faces palatines bloc I-C / faces occlusales molaires mandibulaires en cas d’érosion intrinsèque -localisées au niveau zone cervicales dents antérieures en cas d’érosion d’origine extrinsèque TABLEAU CLINIQUE Apparition de sensibilités aux stimuli thermiques, mécaniques Amincissement de l’émail, translucidité,... Source: Colon, 2012 EXEMPLES Source: Colon, 2012 CLASSIFICATION DE L’ ÉROSION Classification BEWE (= Basic Erosive Wear Examination) Codifie l’observation clinique des lésions érosives et la gravité de l’érosion > aide pour le praticien Score Critères Sévérité de l’atteinte érosive: 0 Pas d’érosion dentaire Faible: 3-8 1 Perte initiale de la texture de la surface Moyenne: 9-13 Élevée: ≥ 14 2 Lésion distincte : perte de tissus durs < 50% de la surface examinée Score globale sur les 6 3 Perte de tissus durs ≥ 50% de la surface sextants examinée EN CAS DE VOMISSEMENTS OU DE CONSOMMATION D’ALIMENTS ACIDOGENES CAT: se rincer la bouche à l’eau ou tamponner l’acidité avec produits laitiers ou bicarbonate de sodium ne pas se brosser les dents immédiatement mais attendre 20-30 min acidité couplée à l’effet mécanique du brossage (usure plurifactorielle) => érosion + abrasion utiliser un dentifrice fluoré et peu abrasif Si consommation boissons acides: utiliser une paille LES EXCÈS LA FLUOROSE FLUOROSE Hypominéralisation de subsurface de l’émail liée à un excès d’ions fluorures entrainant des opacités, des leucomes, des érosions voire des pertes de substances selon la sévérité Présence d’ions fluorures: eau de distribution, eau de source, aliments, sel fluoré…. Les lésions sont : -toujours symétriques (signe pathognomonique) -affectent les plages amélaires dont l’amélogenèse a été contemporaine d’’un apport en fluor excessif -plus marquée au maxillaire qu’à la mandibule => Importance de réaliser bilan fluoré si 3 périodes à risque : supplémentation - 0 à 4 ans: incisives et 1ère molaires permanentes - 4 ans: pré-molaires et 2ème molaires permanente - > 6 ans: 3ème molaires permanentes Cas de fluorose dentaire d’évultion croissante (source: Pr Frayssé issu de la thèse d’exercice de Naulleau, Nantes 2008 LES CARENCES LES CARENCES On distingue les carences : en vitamines en protéines en minéraux Peuvent être détectées en premier lieu sur les muqueuses buccales → éviter des dommages systémiques et neurologiques irréversibles EXEMPLE (1) LA GINGIVITE Vitamines B, C, D Protéines Source : Antezack, 2020 EXEMPLE (2) STOMATITE ET GLOSSITE Vitamine A, B et C Fer Source : Da Oger, 2011 EXEMPLE (3) LA CHÉILITE ANGULAIRE OU PERLÈCHE Vitamines B9/B12 Fer Source : Stoopler, 2013 EXEMPLE (4) LA CANDIDOSE BUCCALE Fer Source : Stoopler, 2013 EXEMPLE (4) HYPERTROPHIE GINVIVALE Vit C Avant supplémentation Après traitement per os: Vit C + Vit D à 4 semaines Source :Timoneda and coll, 201 MAIS ÉGALEMENT Impact lors du développement des tissus durs, os alvéolaire Exemple = carence vit D Perturbation de la minéralisation des tissus durs et de soutien Hypersensiblités dentinaires Susceptiblité acccrue aux lésions carieuses +- Parodontite associée Hypoplasie amélaire du carence vitamine D (Protocole National Diagnostic et Soins, 2024) LES CARENCES → En cas de suspicion de carences : prescrire une prise de sang avec les différents dosages → (Si carence avérée : adresser au médecin généraliste pour prise en charge médicale) Les régimes Régime vegan ou hyperprotéiné Régimes d’exclusion par choix ou par intolérance (lactose, gluten…) RISQUES ET CONSEILS AU NIVEAU DE LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE LIÉS À L’ALIMENTATION EN FONCTION DES DIFFÉRENTS STADES DE VIE FEMME ENCEINTE ET EMBRYON Pour l’enfant : alimentation de la mère influence formation organe dentaire de l’embryon (attention aux carences) Pour la mère : risque carieux et risque d’érosion majorés (nausées, vomissements, fractionnement des repas, RGO …) RECOMMANDATIONS NUTRITIONNELLES CHEZ LA FEMME ENCEINTE - Apports nutrionnels selon apports nutritionnels conseillés - Apports en énergie conseillés au - 1T: 2000 kcal/jour Apports en énergie non gestantes : - 2T: 2100kcal/jour 1 800 à 2 200 calories - 3T: 2250 à 2500 kcal/jour - 4 repas/jour - Éviction aliments crus (risque toxoplasmose, listériose) - Contrôle mensuel pondéral et bilan biologique auprès de sa sage-femme, gynécologue - Supplémentation vitamine D chez les patientes : hypovitaminose, absence d’exposition au soleil, grossesses rapprochées - Supplémentation systémique en ions fluorures non recommandée CONSEILS BUCCO DENTAIRES Préventif - Bilan bucco-dentaire maternité : conseils alimentaires et éducation à l’hygiène orale dès le 4e mois de grossesse jusqu’au 6e mois post-natal (au lieu de 12 jours auparavant ) - En cas de nausées, vomissements : rincer la bouche eau/ bicarbonate de sodium + attendre avant le brossage - Modifications hormonales > perturbation glycémie > appétence sucre ou salé Curatif - Soigner au bon moment (2 e trimestre) → diminuer la charge bactérienne → réduire les risques de transmission au futur bébé MISE EN PLACE DE L’ALIMENTATION CHEZ LE NOUVEAU-NÉ FOETUS Déglutition fœtale du liquide amniotique (LA) dès la 11 semaine IU (in utero) purement réflexe Apprentissage gustatif grâce récepteurs fœtaux olfactifs ( arrière de la bouche) et gustatifs (sur la langue et palais) du liquide amniotique selon l’alimentation de la mère Exposition prolongée composés aromatiques du LA > préférences alimentaires futures Réflexe primaire de succion dès 15 semaine IU : permet l’alimentation PHYSIOLOGIE DE LA LACTATION - ANATOMIE Glande mammaire: constituée en 10-20 lobes subdivisés en lobules > alvéoles alvéoles (acini)= unité fonctionnelle de la glande mammaire acinus est entouré d’une cellule myoépithéliale chargée de l’expulsion du lait en direction des canaux galactophores acini sont regroupées autour d’un canal lobulaire Aréole: disque cutané pigmenté composé tubercules de Montgomery (glandes sébacées odorifantes qui permettent d’orienter le nouveau-né vers le mamelon) Attention à l’application de crème, parfums Mamelon : zone éréctile sensible stimulations tactiles ++ Modifications mammaires pendant la grossesse: rôle des hormones placentaires La progestérone favorise le développement des acini et l’hypertrophie des cellules sécrétoires et myoépithéliale Les oestrogènes favorisent le développement des canaux galactophores PHYSIOLOGIE DE LA LACTATION - LACTOGENESE Générée par stimulation du complexe aréolo-mammaire ( étirement de l’aréole), qui lui- même entraine une action du complexe hypothalamo-hypophysaire : Anté-hypophyse : sécrétion de prolactine > synthèse du lait Post-hypophyse : sécrétion d’ocytocine > agit au niveau des récepteurs des cellules myoépithéliales > contraction cellules myo-épithéliales > sécrétion du lait via canaux galactophores Régulation hormonale est dépendante d’une activité mécanique DEGLUTITION IMMATURE Déglutition immature réflexe du nouveau né : du à la stimulation sensitive des lèvres Permet l’aspiration du lait grâce: établissement d’une étanchéité labiale du contraction de l’orbiculaire des lèvres (VII) mise en place de la succion grâce à l’abaissement de la mandibule et des mouvements de protractions et rétractions de la langue Muscles sollicités : PTG latéraux, médiales, masséters, orbiculaires des lèvres, buccinateurs ALLAITEMENT MATERNEL À LA DEMANDE Composition : Eau 87,5% (suffit à l’hydratation du nouveau-né) Différentes capacités de l’estomac d’un nouveau né à J1-J3-J7 Glucides (principalement lactose ), lipides, protides, vitamines…. Évolution : => Aliment complexe, Colostrum : lait des 1er jour (3-4 jours) évoluant dans le temps Riche en protéines, sels minéraux, oligo-éléments, FC, Immunoglobulines (Ig ++) Lait de transition : augmentation de la quantité, baisse protéines et augmentation glucides, lipides Lait mature: 15 jours, baisse protéines, plus riche lactose, lipides, IgA Marqueur têtée efficace : prise de poids de l’enfant (surveillance courbe de poids) AVANTAGES ALLAITEMENT MATERNEL Pour l’enfant Pour la maman Renforce système immunitaire Suite de couches facilitée immature (Ig, probiotique) (perte de poids, rétraction utérine..) Prévention de l’obésité, maladie Réduction risque HTA, diabète tube digestif, cancers, infections type II, cancer ovaire et sein ORL Diminue risque d’allergie, Relation mère-enfant ++ asthme Composition varie selon ses Gain de temps (aucune besoins nutritionnels de l’enfant préparation) et économie VERSUS ALLAITEMENT ARTIFICIEL Impact au niveau de la croissance maxillo-faciale selon le mode d’alimentation: Allaitement maternel : rôle actif ++ Allaitement artificiel : rôle quasi passif Allaitement mixte Allaitement maternel Cycle de succion plus long associé amplitude des mouvements oro-faciaux augmentée Sollicitation majorée des muscles faciaux (masséters ++, orbiculaire des lèvres..) Diminution de l’incidence de malocclusion en denture temporaire Diminue le risque parafonctions futures (HSNN: tétine, succion digitale ++) Transmissions pathogènes : permet l’établissement des microbiotes SUPPLEMENTATIONS A LA NAISSANCE Vit D2 ou D3 pour la prévention des carences en vit D en gouttes Per os : 400 à 800 UI/jour quelque soit le mode d’alimentation / Si FR: 800 à 1600 UI/jour Vit K pour la prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né Per os 1e dose : 1er jour 2e dose : entre le 4-7e jour 3e dose : à 1 mois si allaitement maternel Enfant à terme IM : 1 seule injection de 1er à la naissance Si chirurgie à prévoir : contacter le pédiatre afin d’estimer les risques hémorragiques Recommandations : allaitement maternel exclusif jusqu’au 6ème mois et poursuite de l’allaitement maternel conjointement à l’introduction d’aliments complémentaires appropriés vers 4-6 mois, tant que la mère et l’enfant le souhaitaient jusqu’à 2 ans ou au delà (AAP, 2022) ` RECOMMANDATIONS Limites : reprise du travail AM 1 er enfant : durée congé post natal: 10 semaines… Art. L 1225-30 Pendant une année à compter du jour de la naissance, la salariée allaitant son enfant dispose à cet effet d'une heure par jour durant les heures de travail Art. L 1225-31: l La salariée peut allaiter son enfant dans l'établissement Art. L 1225-32: Tout employeur employant plus de cent salariées peut être mis en demeure d'installer dans son établissement ou à proximité des locaux dédiés à l'allaitement. DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE Jusqu’à 6 mois, l’allaitement maternel (AM) ou artificiel (AA) reste la base de l’alimentation principale Présentation des aliments avant l’AM ou AA Idéalement le midi Changer fruits ou légumes chaque jour Ne pas forcer (réiterer plusieurs jours après si refus) Introduire produits sucrés le plus tardivement possible Attention tétée plaisir surtout éruption conjointes des premières dents temporaires ! CONSEILS BUCCO DENTAIRE Préventif - Conseils hygiène orale pour les parents - attention vecteur de transmissions ( tétine, cuillère, brosse à dent…) - contrôle de la température au niveau face interne du poignet - Conseils hygiène orale pour l’enfant - brossage avec dentifrice fluoré 1000 ppm à l’état de trace dès l’apparition des premières dents par un adulte - 1ère consultation recommandée dès la première année de vie Curatif - Soigner maman (et papa) pour éviter transmission des germes à l’enfant - Attention si prescription médicamenteuse ( sirop sans sucre) ENFANT 4 repas par jour avec apports nutritionnels adaptés à l’âge Phase importante pour mise en place d’une bonne alimentation variée et équilibrée Préférences alimentaires Maturation du microbiote intestinal Immaturité présente lors de la petite enfance Varie selon l’alimentation, prise d’ATB CARIE DE LA PETITE ENFANCE (CPE) = EARLY CHILDHOOD CARIES (ECC) Présence d’une ou plusieurs dents temporaires cariées (lésions cavitaires ou non), absentes (pour cause de caries) ou obturées chez un enfant de 0 à 5 ans Lié à un apport répété de boissons sucrées ou une consommation excessive d’aliments sucrés + associé à une absence ou un manque d’hygiène bucco-dentaire → Schéma d’endormissement au biberon Peut apparaître dès l’éruption de la première dent Perturbation des fonctions orales (phonation, CPP sévère chez un patient de 4 ans, CHRU Nancy mastication…) CONSEILS BUCCO DENTAIRE Préventif - conseils alimentaires - éducation à l’hygiène orale : méthode de brossage , brossage avec un dentifrice fluoré adapté selon l’âge du patient, supervision d’un adulte jusqu’à 7-8 ans Consulter le chirurgien-dentiste régulièrement BBD pris en charge à 100% tous les 3 ans de 3-24 ans (annualisation à venir..) CPE - éviter endormissement au biberon - attention aux boissons sucrées, sodas - attention à ne pas culpabiliser les parents ADOLESCENT Période importante de croissance et de développement: besoins nutritionnels augmentés Attention groupe d’appartenance Importance du respect 4 repas/ jour à heures fixes Augmentation des activités dites sédentaires (console de jeu, smartphone… FR: Risque carieux majoré + érosion: présence appareil orthodontique grignotages, saut de repas consommation de tabac, alcool, substances illicites appétence aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE Praiticien: souvent le premier professionnel de santé à les détecter (anorexie, boulimie, hyperphagie…) 2 positions face à l’hygiène bucco-dentaire Tableau clinique : - Erythème généralisé de la muqueuse - Candidose - Xérostomie - Gonflement des glandes salivaires (hypertrophie bilatérale des parotides) - Chéilite angulaire et traumatismes sur les muqueuses palatines et pharyngées CONSEILS BUCCO DENTAIRES Préventif - conseils alimentaires - éducation à l’hygiène orale ( brossage avec dentifrice fluoré selon l’âge et le RCI + utilisation brossettes, fil dentaires) - Mastiquer chewing-gum sans sucre pendant 20min après prise alimentaire si brossage impossible (ne remplace pas le brossage !) Consulter le chirurgien-dentiste régulièrement (BBD 3-24 ans, annualisation à venir) TCA - prendre contact avec le médecin référent de son patient - possibilité de réaliser des gouttières de fluoration - informations des EI des prescriptions médicamenteuses ACTIVITÉ SPORTIVE Facteurs de risques : Consommations boissons sucrés, énergisantes, barres énergétiques Risque majoré hyposialie intensité de l’activité physique ( stimulation système nerveux sympathique +++ vasoconstriction des artérioles glandes salivaire) déshydratation respiration buccale Eau à privilégier ++ (hydratation avant pendant et après l’activité) CONCLUSION Facteur alimentation : responsable de la survenue de pathologies dentaires (aggravées si associé à une mauvaise hygiène bucco-dentaire) Devoir du dentiste : éducation à l’hygiène orale MAIS aussi prodiguer des conseils diététiques En cas de pathologies bucco-dentaires ou TCA : faire prendre conscience des habitudes néfastes puis trouver des solutions ensemble et donner des conseils appropriés pour les corriger → Travailler de manière interprofessionnelle ITEMS RÉFÉRENTIELS Le chirurgien-dentiste joue un rôle dans la nutrition Le facteur alimentation seul ne peut être responsable de la survenue de pathologies dentaires. Mais il augmente de manière considérable ce risque lorsqu’il est associé à une mauvaise hygiène bucco-dentaire. Concernant la maladie carieuse, la quantité totale de sucre ingérée est un facteur moins important que la fréquence d’ingestion, la durée d’exposition ou encore le type d’hydrates de carbone consommé.