Sociologie des Médias - Notes de Cours PDF

Document Details

HandyFlugelhorn

Uploaded by HandyFlugelhorn

Université Libre de Bruxelles

Nicolas Baygert

Tags

sociologie des médias médias sociaux chaînes d'informations communication

Summary

These lecture notes cover the sociology of media, discussing media technologies, organizations, content, and audiences. They analyze the evolution of media consumption, the role of social media, and the impact of continuous news channels. The notes also examine the role of various actors in the media landscape.

Full Transcript

SOCIOLOGIE DES NOTES DE COURS Université Libre de Bruxelles MEDIAS Nicolas BAYGERT Chapitre 1. Introduction 1.1 Médias, vers une définition générique Un média est :  « Un ensemble de technique de productio...

SOCIOLOGIE DES NOTES DE COURS Université Libre de Bruxelles MEDIAS Nicolas BAYGERT Chapitre 1. Introduction 1.1 Médias, vers une définition générique Un média est :  « Un ensemble de technique de production et de transmission de messages », « produit proprement dit de cette technique », « organisation économique, sociale, et symbolique » et, enfin, « usage variés ».  « Technique, organisation, contenu et public »  « Une économie de fonctionnement propre impliquant des particularités économiques ». 1.1.2 Les 5 dimensions consécutives des médias Les médias s’inscrivent dans ce qu’on appelle les « industries culturelles » et visent à entreprendre des stratégies. Le choix du terme discours revient à prendre en considération des contenus qui sont industriellement produit mais en lien avec des pratiques sociales de consommations. La conception d’un discours médiatique doit considérer les message médiatiques dans leur dimension pragmatique ( dimension sociale de la consommation, on consomme pour partager une expérience en commun). Le problème aujourd’hui c’est que l’on est dans un contexte de délinéarisassions de l’information. On ne regarde plus en directe, mais toujours en différé. Aujourd’hui les consommations sont faites aléatoirement, nous ne sommes plus soumis aux grilles de programmes mais on se dirige vers les vidéos à la demande. C’est pourquoi beaucoup d’émissions ont difficile à maintenir leur audiences en direct ( car il n’y a plus de partage entre les gens après l’émission). Lorsque l’on parle d’institution, cela fait référence à une organisation professionnel et professionnalisé des médias. On est dans une logique politico-économique. Derrière les rachats de médias/ presse , il y a beaucoup de raisons politiques derrières ( exemple : le cas de Boloré en France ) L’évolution d’un média est toujours très rapide et parfois imprévisible dû aux changements de paradigmes technologique, on ne consomme plus aujourd’hui les médias de la même manière qu’il y a des années et tout cela a un impact sur le public ( il dispose de technologies lui permettant de démultiplier ses pratiques de consommations médiatiques). Le terme acteur, on parle de médias-consommateurs. On s’adresse de manière différentes aux consommateurs qu’à d’autres personnes ( citoyens, parties prenantes, etc) : - Le/Les Publics - Les promoteurs d’informations - Les producteurs d’informations - Les descripteurs d’informations - Les annonceurs  Nous sommes face à une constellation d’acteurs très diversifiée. Les techniques de sociétés, on observe des mutations notables par les investissement des industries de la communication que ça soit dans les techniques, les façons dont on s’approprie les différentes innovations proposées ( impact sociétal de Tiktok). On va observer l’impact des technologies proposés par les médias, comment cela agit sur la société. On étudie également les réseaux sociaux. On assiste à ce que Lafon appel : « l’extension du domaine médiatique par l’industrialisation du relationnel ». Ce qui fonctionne avant tout et ce qui fait le succès des réseaux sociaux, c’est la mise en relation des individus et cette dimension communautaire. Le média qui autrefois était une institution, devient une production quasi individualisé. Nous sommes devenus des selfs-médias. Les usagers sont aujourd’hui des usagers producteurs et contributeurs ( photos, story, statuts). 1.2 Médias sociaux : « le numérique » comme industrialisation relationnel La mise en média concerne tout le monde ( médiatisation de la communication). Cela permet de comprendre l’extension du domaine médiatique vers cet industrialisation du relationnel. « Double mouvement » : D’un côté on a Les médias de diffusions avec des services relationnels, proposés par les portails existants ou même les médias traditionnels comme la télévision qui vont mettre à disposition de leur public des outils pour les mettre en relation ( exemple ; participation à une émission en direct pour donner notre avis). On crée une situation de relation. on a aussi tous les médias audiovisuels en ligne et les plateformes comme Spotify qui nous permette de créer une playlist, on devient un acteur engagé et actif. De l’autre côté, on a des réseaux de mise en relation avec des réseaux sociaux ( contact des réseaux sociaux numériques) avec une diversifications des messageries en ligne avec des algorithmes. Le Phénomène d’éditorialisation des échanges : Depuis 2018, on a demandé à des plateformes comme Facebook, de monitorer, d’éditorialiser et d’éditer les contenus présents sur la plateforme suite à l’affaire Cambridge Analytica. Il faut mettre des garde- fous, on a demandé à des plateformes de censurer du contenu car on ne peut pas laisser les gens dirent n’importe quoi. 1.3 Les acteurs de l’espace médiatique - Les instances qui déterminent les pratiques médiatiques - Les participants pendant les médias ( les parties prenantes ) - Les journalistes - Les actionnaires - Les médias ( entreprises ) - Les experts qui témoignent et commentent l’actualité dans les médias, c’est une ressource première pour les chaînes d’informations 1.3.1 évolutions depuis la pandémie Laurent Muchielli, sociologue français et chercheur au CNRS nous explique que la crise sanitaire a éveillé le déclin du journalisme. Dans cet article qu’il publie sur le site Mediapart, il parle des conséquences de ce déclin, il nous cite 6 hypothèses qui expliquent la déroute du journalisme contemporain : - Les grandes cérémonies télévisuelles, on essaye de fabriquer des grandes messes audiovisuelles. - La politisation : qui tient une place centrale dans la rédaction, les chaînes d’informations en continus qui scrutent les propos politiques pour en faire des scandales, des sujets de sociétés, sorte de dramatisation de la communication médiatique et politique - La naïveté : ne pas comprendre le fonctionnement du monde de ce début du 21 siècle si on ignore la puissance financière et politique de certaines industries. Grande naïveté par rapport à l’effet et à l’imprégnation du monde médiatique. Méconnaissance des enjeux à la fois économique et politique. - La pression de la conformité, c’est une des notions les plus classiques et importantes de la psychologie sociale. Pourquoi le traitement journalistique entre le JT de le RTBF et de RTL est similaire d’un médias ? Pourquoi il n’y a pas d’offres pluriels avec un monde un peu différent ? Pourquoi le narratif est relativement homogène donc un conformiste journalistique. On a peur en tant que journaliste de traiter l’actualité sous un autre angle ( de manière plus subjectif ? ) - L’emprise de la communication et le rôle des influenceurs, qui, sont aussi au centre de cet écosystème médiatique. Les journalistes sont aussi sous influence de forces qui les dépassent ou d’un type d’influences dont ils dépendent pour se forger une opinion. - L’alliance des médias traditionnels avec les GAFAM, dépendance des médias traditionnelles aux GAFAM. Il y a une sorte de prise de pouvoir de la Sillicon Valey. Aujourd’hui, on s’inscrit dans un paradigme de « citoyen expert », pleins d’émissions demandent aux citoyens de donner leur avis ( micro-trottoir, appels, etc) Les journalistes ne traitent pas directement l’actualité mais se retournent vers les citoyens. Certains journalistes se disent que c’est une bonne idée de combler le vide de nos reportages et donc se rabattre sur l’avis des citoyens. Cet avis va être mis en avant et apparaître dans ce reportage comme l’avis d’une personne lambda ( idée faussée car le journaliste sélectionne l’avis qui correspond à la ligne directrice de son article et donc l’avis en question est très subjectif ). C’est un choix éditorial de laisser beaucoup de place aux micro-trottoir, mais le risque est d’interroger des gens non-informés et donc non-expert sur la question. Le tournant citoyen qui impacte l’espace médiatique. Pédagogie ou démagogie informationnelle ? Les impératifs situationnelles. On voit souvent les journalistes sur le terrain car la valeur informationnelle du terrain est importante car cela inscrit l’information dans un lieu/espace et donc l’information est remplacé par la mise en scène du dispositif ( un journaliste qui parle d’un fait d’actualité concernant une école et qui va sur devant celle-ci pour filmer son reportage alors qu’elle est fermée, cela n’apporte aucune information mais nous avons une mise en contexte) 1.4 L’avènement des chaînes d’informations ( idéologie du direct) En France depuis 2005, on avait des chaines d’informations en continus en direct et donc l’actualité politique allait être traité de manière bien différente. Thierry Devard, chercheur et professeur à paris sorbonne, va analyser cette transformation du style des chaînes d’informations continus, il souhaite voir comment ce type d’offres médiatiques impactent les pratiques journalistiques, médiatiques et politique dans le pays où ces chaînes apparaissent. C’est la manière d’appréhender l’information en politique qu’il traitera dans son ouvrage. Diffuser 24h sur 24 avec une retransmission de rands évènements nationaux va susciter des réactions, critiques et modifier les pratiques existantes, on doit s’interroger et voir si cette chaîne de télévision va définitivement modifier le paysage médiatique et la manière de concevoir le traitement de l’actualité. Pour comprendre la chaîne et son type d’énonciation, l’auteur nous invite à interroger le contexte sociale. L’avènement du numérique est un léger essoufflement des chaînes télévisions traditionnelles, des journaux télévisés et donc cela favorise un nouveau type d’écriture journalistique (venant du monde anglo-saxon et des usa)  faire de l’actualité politique et sociale, un objet de consommation. L’actualité devient un objet de média de consommation. BFM TV, et les chaînes d’informations en continus vont métamorphoser et rompre avec les codes classiques des chaînes hertzienne. L’information des chaînes d’informations continus des BFM TV et autres sont ceux qui accorde le plus de place à l’actualité, on aura toutes les heures des journaux, des talk-shows, différents que des séries, on aura une transformation dans la manière d’aborder les évènements politiques et sociétaux et donc provoque des transformation dans notre manière d’échanger et dans le langage médiatique. C’est cette captation du spectateur qui est important pour ces chaînes d’informations en continu, on traite l’actualité en direct ( spectacle de l’immédiateté et de la transparence ), on demande à des experts de disséquer l’information en temps réels ( on a une actualité brut et objective). On va parfois aller jusqu’à étourdir le téléspectateur avec toutes les informations sur l’écran, il y a ce sentiment de tsunami informationnelle. On proposera du coup l’information en temps réel. C’est cette simultanéité médiatique en temps réel qui est qualifié d’idéologie du direct. Toutes ces recherches vont explorer la dimension temporelle médiatique. On nous fait croire que toutes les informations sont diffusées sans traitements ( sans médiateurs) mais cela n’est jamais le cas car il y a toujours un choix qui est effectué par la chaîne ( illusion d’immédiateté). Toute une séries de questions se posent… Le mirage d’une information qui serait dépourvu de subjectivité même en direct n’existe pas. Effacement du traitement journalistique pour valoriser le direct, terrain et le sensationnalisme et ça c’est un choix éditorial mais cela change d’une chaîne à l’autre. Tout cela a un impact sur le journalisme classique et on le voit dans les discours critiques de certains journalistes classiques. Chapitre 2. Les fast-thinkers 2.1 Définition des fast-thinkers Pierre Bourdieu soulève un phénomène appelés les « fast-thinkers ». Ce sont des penseurs rapides. La question que se posait Pierre Bourdieu : « comment ces individus qui apprennent l’information en temps réel, sont en capacité de se faire et une idée et de plaquer un prêt à penser sur tout type d’actualité ? ». « les invites on parce qu’ils sont des toutologues, ou parce qu’ils savent bien improviser ou alors si c’est parce qu’ils ont bien saisis les logiques de médiatisation et de narration médiatiques ? ». L’idée de Bourdieu lorsqu’il s’intéresse à ce type d’acteur, est que pour produire cette performance, il faut avoir à faire à des prêt à penser ou des éléments de langages qui nous permettent de réagir à l’actualité. D’autres observateurs comme Blaise Magnin parlent de ce phénomène comme un « bal des experts en expertise ». Ces individus donnent l’illusion de compréhension du sujet car ces derniers ont la capacité de développer un argumentaire de manière très rapide. 2.1.1 A partir de ce constats, plusieurs questions se posent … La question de la légitimité est importante, qui sont ces experts qui trust les plateaux T.V ? Comment réussissent-t-ils à se remettre constamment dans ces conversations permanentes d’actualité ? 2.1.2 Une séries d’acteurs - Anciens journalistes - Journalistes actifs - Personnalités politiques - Chroniqueurs - Peoples reconvertit dans le monde médiatique 2.2 Dérives de ce phénomènes Le problème est que l’on a certes parfois à faire à des acteurs légitimes et parfois moins Exemple 1 Invités sur un plateau de LN24 lors d’une campagne présidentiel Américaine et l’on invite des chercheurs et des journalistes politiques fort éloignés des questions politiques américaines mais vont quand même donné leurs avis/ sentiments). Cette question liée aux sentiments est très demandée par les journalistes. Exemple 2 Attentats terroristes en France et en Belgique avec beaucoup d’experts qui venaient donner leurs avis. Cependant un paradoxe s’installe car c’est lors de situations tragiques que l’on a peu d’éléments d’informations tangibles sur lesquelles ont peu venir greffer une réflexion. Et c’est durant ces moments que les chaînes T.V journalistiques passent en« Edition spéciale ». On a une plage horaire de médiatisation dédié à 100% à une question d’actualité où l’on fait appel à pleins d’acteurs qui ne sont pas des experts. C’est un métier d’aller trouver et sélectionner les intervenants ( responsabilité des journalistes, rédacteurs). Des fois il y a aussi une paresse dans la sélection ( une personne efficace, alors on refait appel à elle). Pourquoi fait-on appel à ce type d’experts ? Dans le cas d’édition spéciales afin d’apporter des éléments de contextes mais qui en réalité meuble ce vide informationnel. Exemple : Covid, plusieurs experts différents et souvent non- spécialistes. Néanmoins, les rédactions des chaînes généralistes n’ont pas toujours les sources suffisantes pour déceler les profils d’imposteurs. - Elles estiment souvent ne pas avoir d’alternatives ( prévenir les experts 2 heures à l’avances. Beaucoup refusent mais certains sont souvent fidèles au poste ) - L’offre des spécialistes est limité car il existe beaucoup de sujets sur lesquels peu de gens travaillent ( domaine de recherche). - Les chercheurs sont parfois indisponibles Lorsqu’un intervenant considéré comme légitime n’est pas disponible, on lui demande si il n’a pas quelqu’un a recommandé. On se rabat sur une personne qui n’a pas forcément d’expertises sur le sujet mais qui est capable de dire certaines choses intéressantes avec comme mindset « ça passe ». C’est un cercle vicieux médiatique qui favorise les spécialistes de la non spécialité au détriment d’experts qualifiés en la matière. Pierre Bourdieu appelait ça : « la circulation de la non-expertise », une série de faux experts mais arrachés des médias car ils sont disponibles et ils s’expriment bien ( maîtrise les codes de la médiatisation ). Cette non-expertise dans ces séquences médiatiques est une performance médiatique, pas tout le monde est capable de le faire. Quelles conséquences ? Cette expertise lointaine voir cette absence peut quand même influer sur le débat publique et induire en erreur les téléspectateur ( orienté le débat sur une compréhension erronés des faits). De plus, certains experts qui sont déjà passé en télévision peuvent se prévaloir d’une légitimité non pas d’expert mais médiatique, ils ont saisis les codes, ils ne parlent pas trop ( généralement 1 min voir moins), ils ont compris comment le journaliste agence son émission et se conforme à cette structure. Ce genre de personnes est très rassurante pour les émissions de T.V. Encore une fois c’est un cercle vicieux. Lorsqu’un expert réussi à imposer sa grille de lecture sur un élément d’actualité, on parle de cadrage, de « framing ». La sélection des thèmes qui est mis à l’avant dans les médias, pourquoi certains JT préfèrent mettre certains sujets en premier plutôt que d’autres. Il y a un choix qui est fait et ces choix-là passent par cette logique du fameux modèle de l’agenda setting. 2.3 « L’agenda setting » : la sélection des thèmes d’actualités. 2.3.1 Définition « l’agenda setting » : la sélection des thèmes d’actualités. Dans les années 70, McComb et Shaw montrent une corrélation entre l’importance montré par les médias sur certains sujets et l’importance des téléspectateurs donné à ces mêmes thèmes. 2.3.2 Caractéristiques Les médias, selon eux, diraient ce à quoi l’on doit penser. Il nous disent sur quels sujets nous devons nous pencher. À travers cette sélection quotidienne de l’information (filtrage), les acteurs médiatiques ont une influence décisive sur l’attention que porte le public à certains thèmes d’actualités. La réalité que nous percevons et la réalité médiatique vont avoir un impact sur la perception du public sur la réalité au sens large. En France, il y a eu tout un débat sur des chaînes d’informations qui ont un angle, approche voir une couleur politique différentes ( exemple : réalité médiatique de Cnews est totalement différente avec celle de Franceinfo). Ce qui est important pour le téléspectateur est de voir si sa propre réalité est en adéquation avec la grille de lecture de la chaîne d’info qui produit la réalité médiatique à laquelle il est confronté. Les médias établissent l’ordre du jour. La conséquence est que les priorités reflétées dans les médias vont devenir les priorités dans la tête des téléspectateurs, avec comme mindset « c’est important puisque c’est médiatisé ». Les citoyens sont peu autonomes dans leur comportement. Pierre Bourdieu a produit une analyse qui ressemble à l’agenda setting : théorie de « l’effet de fermeture symbolique » : les médias ferment symboliquement le réel, ils sont considérés comme le « tribunal de l’opinion » car ils décident quel thème mérite d’être traité et lesquels passent à la trappe. Il y a une sélection qui s’effectue et plus grave encore, il y a une contamination entre les différentes rédactions car on remarque que les JT se ressemblent pas mal. 2.3 Effet d’amorçage (priming) Dans le cadre d’une campagne avec des enjeux politiques à la clef, On observe que dans l’ensembles des thèmes abordés dans l’espace médiatique, quel thème principal va être l’élément considéré comme important pour l’électeur afin de trancher son choix ( ce qui compte pour moi, c’est l’économie, la sécurité, le climat, etc). Dans le cadre autour d’une campagne politique, Il y a toujours un thème qui s’impose, c’est ce qu’on appelle « l’effet d’amorçage », l’effet « priming », c’est le thème qui va primer sur les autres dans le champ médiatique et le traitement de l’actualité. Par exemple, aux États-Unis, c’est plutôt l’économie qui l’emporte. On est aussi dans l’agenda setting mais principalement sur la thématique clef qui va l’emporter dans le cas d’une campagne électorale. Cet effet priming est important et les politiques en ont conscience, ils vont tout faire pour mettre leur sujets en lien avec leurs actions politiques sur la table afin de faire débats. 2.4 Framing ( cadrage) Là nous sommes face à deux traditions importantes qui coexistent, d’une part la tradition psychologique et d’autre part la tradition sociologique. Concernant le cadrage, le plus évident est le cadrage visuel. Quand on nous montre une image telle que celle-ci. En Autriche il y avait une élection présidentielle et son arrivé au deuxième tour, 2 candidats atypiques ( l’un soutenu par les écologistes et l’autre extrême droite). C’est une manière de connoter par l’image, une connotation. Il y a une volonté subliminale de nous parler de cette élection avec des images. Au niveau du cadrage informationnel, celui-ci sera différents d’un journal à l’autre. Exemple : évoquer Jean-Marie Lepen qui quitte la vie politique. Le Figaro qui est un journal de droite va tout simplement dire : « Jean Marie Lepen reste président d’honneur du FN » Pour LeMonde : « Jean marie Lepen n’est plus membre du FN qui l’a cofondé il y a 45 ans mais conserve le droit d’y siéger à la présidence d’honneur. Et Enfin la RTBF « La justice française confirme l’exclusion de Jean Marie Lepen du FN ». Les photos sont également indicatrices, certaines mettent en valeur la personnalité politique, d’autres moins. 2.4.1 La tradition sociologique Ici l’idée est que les médias esquissent un cadre d’interprétation et que ce faisant, ils peuvent influencer nos représentations et perceptions. Dans la théorie sociologique, le cadrage repose sur des savoirs anthropologiques, ethnographiques et à des travaux de Gregory Bateson qui s’est intéressé à ces questions de cadrage dès les années 50 ( il a étudié la manière dont les animaux communiquaient entre eux notamment les singes) Il nous explique que ces animaux-là développaient une métacommunication qui permettait à chaque individu d’interpréter les mouvements faits par ces congénères. Une sorte de grille de lecture, des connaissances sur les gestes qui pouvait induire ou pas un comportement hostile. Cela a servi de métaphore pour nous dire qu’aucun contenu communicationnel, verbal, ne peut être compris sans certains cadres, références ou méta message/ une connaissance de ce que certains gestes et mots veulent nous dire. Cela permet à un être vivant d’interpréter un évènement et d’agir en conséquences ( question d’expériences, apprentissage de ces cadres pour comprendre ce que veut nous dire l’interlocuteur) Quelques années plus tard, Erving Goffman, un sociologue qui s’intéresse à l’homme, nous dit que le framing est une méthode à travers laquelle on applique des schéma interprétatif pour classer/interpréter les informations que l’on rencontre quotidiennement ( exemple : un homme arrive vers nous, d’un pas déterminé avec un couteau. On ne va pas rester inactif). On dispose de tout une séries de pré-connaissances qui nous permettent d’agir en conséquences. Les personnes issues d’un même groupe sociale vont disposer d’une grille de lecture commune pour avoir des grilles d’interprétations similaires. Le cadrage, c’est une construction sociale qu’on peut partager avec un groupe d’individu. Plus tard, un chercheur va décider d’appliquer l’étude du framing développé par Goffman aux médias. Il nous expliquera que les médias vont développer des cadrage médiatiques pour nous transmettre des informations sur divers évènements. Il nous parle de comment les médias ont couvert les mouvements étudiants ( qui ont éclos dans les campus), il s’est intéressé au fait que les médias mettaient plus l’accent sur le style vestimentaire, aux comportements des hippies plutôt qu’à leurs revendications ( progressistes, etc). Les journalistes pour présenter une problématique sur l’éclosion de ces mouvements sociaux, ils vont surtout s’intéresser aux looks. On a également observer ce phénomène avec la crise des gilets jaunes en France. Les médias les évoquaient en mettant l’accent sur les lieux de leur manifestations, leur catégories sociales compliqués. On constate que les médias s’intéressent aux phénomènes sociales via des angles particuliers ( privilégient leur positionnement lors des manifestations, leur situations sociales) et non à leur revendications. Ensuite dès que les gilets jaunes se mettent à revendiquer de manières plus fortes et entre dans les villes (d’autant plus qu’à ce moment plusieurs individus mal intentionnés viennent se mélanger à ces gilets jaunes et commencent leurs actes de vandalismes ). A ce moment, l’angle change pour se focaliser sur la violence. On est toujours dans un cadrage superficiel et on ne s’intéresse pas à leurs revendications. Culture du pack journalisme ( mimétisme ) Un professeur de la New York University nous dit que la culture journalistique avait tendance à favoriser le mimétisme. Lorsqu’un cadrage spécifique s’impose, il influence le reste de la profession. On a aussi tout le phénomène du fact- checking où l’on voit que les médias fact-check une fausse déclaration dans l’espoir qu’ils arrêtent de le dire. Pour revenir sur cette culture du pack journalisme, on a des voix qui s’opposent à cela et dans les médias traditionnels, il y a ce mimétisme qui contredit d’autres grilles de lecture en ne laissant pas place à d’autres analyses portant sur d’autres thématiques. Toute une série de collectif vont s’insurger contre le traitement de l’informations, l’angle de choisis et la coloration de certains contenus par les médias. « Frame Resonance » ( salliance) : une recherche développé sur le framing avec une approche constructiviste pour l’appliquer aux discours médiatiques et à l’opinion publique. ces cadres d’interprétations sont perçus comme des idées centrales organisatrices ou des scénarios qui vont donner sens à une série d’éléments qui se déroule. Ce qu’on demande aux chroniqueurs est de développer un cadre / grille de lecture sur les sujets d’actualité pour qu’on puisse la cadrer de manière à donner sens à une réalité perçue comme chaotique. Le cadre suggère le type de controverse qui est effectivement l’essence du problème traité. Tous ces chercheurs nous disent que les changements dans les discours médiatiques offrent un contexte primordiale dans lequel on nous invite à interpréter les évènements. Éléments interprétatifs qui vont nous orienter dans notre construction d’opinion. Donc différents paquets interprétatifs qui vont nous permettre de construire notre opinion ( clefs de lectures) Mesurer le succès de la diffusion d’un cadrage particulier sur une thématique. Et certains détracteurs justement dénoncent cette résonance du cadrage. Donc cadrer c’est sélectionner certains aspects d’une réalité perçu et les rendre plus saillants de manière à promouvoir une définition particulière à un problème. Autre illustration : la manière dont les questions liées à l’Europe a été cadré dans les médias Britannique depuis plusieurs décennies. On peut voir que depuis la fin des années 80, les tabloïds Anglais vont pondre une séries de titres ne reposant sur aucunes réalités ( fakes news). Notion de framing = cadre d’accentuation, rendre une information plus significative/ mémorisable pour le publique. 2.4.2 La tradition psychologique du framing Elle s’intéresse à la manière dont une audience reçoit une information et comment elle va changer son comportement. En psychologie sociale, le cadrage c’est le fait de présenter/imposer un cadre cognitif comme approprié pour réfléchir sur un sujet. Cela sont les travaux deTversky et Kahneman qui ont travailler sur les notions de framing de décisions et de la psychologie de choix. Ces questions doivent inciter à la responsabilisation des prescripteurs que sont les journalistes. Nous faisons nous mêmes des cadrage cognitif lorsque l’on s’exprime au travers de métaphores, de métonymie ou d’analogies. Les métaphores qui sont des instruments linguistiques, facilitent la perception, donnent une sortes de connotations aux éléments que l’on cherche à décrire. Exemple : président français qui parle de « réarmement démographique », « partir en guerre contre le COVID », « les infirmières au front ». Les métonymie est une idée ou un concept qui est remplacé par une caractéristique connexe. On dispose tous de cadres cognitifs déjà établit : l’Elysée, la maison blanche a décidé que.. Cette technique est très utilisé par les journalistes ( recherche esthétique et facilité dans le langage pour éviter les répétitions). Les analogies : c’est un outil souvent utilisé par les journalistes, on va comparer une situation avec un moment d’histoire qui nous dit quelque chose. Exemple : « retour du bruit des bottes », soldats nazis. On puise dans l’intertextualité des contenus que nous avons en communs pour fabriquer des prêts à penser qui donnent une connotation à une réalité que l’on est censé décrire. Le discours politique n’est plus tenu par les systèmes d’idées et des valeurs mais par les médias. Lorsque l’on est une personnalité politique ou publique et que l’on participe à des émissions médiatiques, on doit tenir compte de ces grilles de lectures. Revenons au rôle des experts ont leur demande de produire des cadres d’interprétations et le problème posé par certains sociologues, c’est qu’il y a un manque de pluralité dans les experts. Le fait qu’ils ont tendance à circuler (circulation circulaire de la non spécialité ) cela va consolider des angles et cadres interprétatif d’un plateau à l’autre. « Aucun événement n’arrive plus jusqu’à nous sans être accompagné d’explications » Walter Benjamin On a tout une industrie du commentaire/ commentariat et l’aire de cette information totale substitue le commentaire de l’actualité à l’expérience et la temporalité explicative. On met plutôt en avant la temporalité narrative, développer un récit permanent. Le temps réel à tuer l’explication. On propose une juxtaposition des points de vues, on ne propose plus des dialogues et des conversations mais des shopping référentielles où le téléspectateur s’associe à l’opinion d’un chroniqueur.  Chronique référentielle, fidélisation à l’émission par le chroniqueur auquel on s’identifie. Toujours dans cette narration permanant et dans cette production de prêt à penser de cadre : guerre pour la captation de l’attention individuelle ( important pour les publicitaires, producteurs d’émissions) Les consommateurs d’informations naviguent dans un mélange permanent d’informations qui fait que notre attention est plus solide et va être happer par une série d’outils du numérique. Avec la multiplication des canaux de transmission et l’effacement es frontières entre les hards news et les soft news. Il y a tout un choix psychologique à nous proposer d’abord des sujets soft au début du JT pour capter notre attention pour ensuite nous proposer d’autres contenus plus sérieux Sorte de darwinisme de l’attention : C’est celui qui sera le plus fort à capter notre attention qui pourra le mieux imposer la grille de lecture. C’est la raison pour laquelle d’autres auteurs estiment que nous sommes à l’aire du minimalisme propositionnel : les discours médiatiques doivent se simplifier, s’alléger et être plus rapidement assimilables. Les médias sont rentrés depuis plusieurs années dans un grand mouvement euphémistique, cela veut dire que plutôt que de parler de catégories sociales bien définies, on tout englober pour parler de « quartier populaires » ou « les jeunes ». Contamination sémantiques où beaucoup de journalistes vont utiliser les mêmes termes où une terminologie qui se ressemble. Et donc on est dans un processus proche qu’un linguiste allemand de confession juif, Victor Klemperer à observer dans les années 30, dans le régime nazis où la propagande était dirigé par un certain Joseph Goebbles qui avait compris la force d’une terminologie nouvelle, réinventé qui vient substituer certains termes utilisés dans le langage courant. C’est une chose qui a fortement marqué cet observateur qui parle de la langue du troisième reich. Eric Hazan qui observe lui les développements sémantiques contemporain dit qu’en France il y a une langue de la 5ième république avec une influence croissante, et les 2 groupes qu’il observe omniprésente : les publicitaires et les économistes. Il nous dit que des expressions qui normalement était réservé dans le domaine économique basculent vers les médias et sont mêmes repris dans les discours politiques ou autres. La mal-info Dans les médias, il y a une réduction du temps de parole mais en parallèle on a une multiplication quasi infinie du message = paradoxe. Certains parlent aussi d’infobésité. Face à la multiplicité des sources d’informations, on a recours à l’air de l’expertise et des experts qui produisent des cadres interprétatifs et pour être saisit, l’environnement médiatique demande d’être d’avantage éclairé et rendu sensé et c’est là on l’arrive à ces intervenants qui viennent « simplifier » la lecture de l’actualité. C’est une chose qui a déjà été pré-sentit par Marshall McLuhan et qui expliquait qu’à l’époque des années 60, les médias électronique nous projetterait dans un monde flou et fou de simultanéité général ou l’information se déverserait sur nous instantanément et continument. Vient alors cette notion développé de « mal-info » : Denis Muzet aborde l’information comme un bien d’information, il s’intéresse aux médias consommateurs pour décrire les publics des médias d’information ? Il estime qu’après la mal bouffe, on est entré dans l’air de la mal info où l’information se doit d’être immédiate, continue et à porter de main et standardisé ( comme au Mcdo). L’information est consommé comme un fast-food dont malheureusement on ne connaît pas toujours le mode de préparation. Attention cette mal-information peut nous amener à l’info- obésité. Cette économie de l’attention est le travail des algorithmes, des intelligences artificielles qui aident les plateformes à nous proposer du contenus qui nous correspond et c’est également ce que font les responsables de programmes dans les chaînes généralistes, c’est de produire un contenu qui va à l’encontre du désintérêt du téléspectateur et donc qui nourrit son attention. Chapitre 3. Marque-médias La notion de la marque, pourquoi parle-t ’on de marque lorsque l’on parle de médias ? l’économie des marques c’est aujourd’hui ériger en théorie du bien être avec un partage de valeurs et sur lesquels on se base pour fonder des communautés de consommateurs ( brand community) cela fonctionne également dans le champ médiatique car les marque-média réussissent à engranger un capitale synthétique auprès de leurs utilisateurs et travaillent depuis longtemps sur cette image de marque. Le but de médias est de sortir de l’anonymat et se confronter à la concurrence. Cela fait plus d’un demi-siècle que les sociologues nous disent que face au déclin des idéologies, la consommation s’est transformé en récit dominant et les marques sont devenus des indicateurs fort et des vecteurs d’agrégation collective identitaire pour les individus. Ce champ des marque concerne donc les médias ( presse, télévision, internet ). Un média marque est un média qui va s’inscrire dans un fonctionnement de marque avec une stratégie commerciale, les considérations de parts de marchés et aussi dans ces différentes déclinaisons afin de toucher un public de média-consommateurs. 3.1 Consumérisme médiatique Guy Debord écrit en 1967 un livre « la société du spectacle », c’est le fondateur de ce qu’on appelle « l’international situationniste », organisation qui était à l’époque désireur d’en finir avec la dictature de la marchandise, selon Debord, le consumérisme et le spectacle sont intrasectement liés. Ce que l’auteur entend par spectacle, c’est la tonalité des rapports sociaux et les modes d’exploitations liés au développement des sociétés modernes. « Le spectacle est le moment où la marchandise est parvenu à l’occupation totale de la vie sociale ». Il voyait le spectacle comme un rapport sociale entre des personnes médiatisés par des images. Le rapport aux autres qui est fortement affectés par les images que nous consommons, auxquels nous sommes exposés et que nous produisons. Les plateformes comme Facebook sont parvenus de faire de nos société où tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation. Forme de contemplation Les réseaux sociaux ont fait en sorte que tout ce qui doit être vécu est constamment représenté. La représentation « médiateté ». Le monde est vu à travers le filtre d’un casque, d’une image qui reproduit le réel. Contemplation permanente mais contrôlé par des algorithmes. « Plus l’homme contemple, moins il vit ». On nous dit comment regarder. Il s’agit d’aborder ce branding comme un processus qui illustre la dynamique qui permet aux marques d’investir l’ensemble des champs sociétaux. Les médias seraient devenus des marques parmi d’autres. Il y a tout un courant de pensée notamment un qui émane du centre de recherche du CELZA ( école de communication de la Sorbonne ). Valérie Patrin Leclère, du laboratoire rattaché du CELZA nous dit que : « La marque est une construction sociale, porteuse de discours et de valeurs. Mais aujourd’hui tout médias fonctionnent comme une marque ( brand plateforme = logique de mise en marque et de placement dans un marché). Le journalisme n’émane plus seulement d’enquêteurs et de reporters mais il y a tout une logique stratégique derrière. ». Ce travail consiste à saisir les métamorphoses des médias et des marques et ce qu’elle appelle les « médiations marchands », comment les marques médias produisent des médiations marchandes, s’interroger dont la manière les professionnels du marketing ont réussi à convaincre les éditorialistes et producteurs de contenus presse à rentrer dans cette logique de marque. La représentation des médias en tant qu’usagers, tend à faire des marques puissantes dotées d’une mémorisation et d’une reconnaissance professionnel, c’est-à-dire qu’elles existent même si on ne la consomme pas, elle a une légitimité reconnue ( exemple : LeMonde). D’un point de vue marketing, un média a tous les attributs d’une marque, possède un identifiant commerciale qui renvoient à toute une séries de qualités fonctionnels de valeurs symbolique et une autorité auprès d’un ensemble de personnes largement supérieur. Il existe tout une série de différences : la radio n’est pas achetée, mais consommée de manière aléatoire, les chaînes de télévisions sont consommés par forfait indépendamment de la quantité visionnée ( plateformes VOD également). L’audio-visuel publique est financé par une redevance perçue comme un impôt (aide à la presse). Cette aide est indispensable et la presse écrite est généralement mise sur le marché à un prix inférieur que son coût de revient pour les éditeurs. Un média est un service où le personnel ne rentre pas directement en contact avec les consommateurs. Le personnel des médias ne conçoit pas l’idée que son travail s’apparente à celui d’un commercial. Mais aujourd’hui, cela fait partie des enjeux et du métier. Un média est constitué par une quantité de gens qui ne cessent de s’exprimer là ou une marque commerciale est plus maîtrisable. 3.2 Répartition des aides Chaque renégociation qui se fait au niveau de la fédération Wallonie Bruxelles et depuis l’entrée en vigueur du décret, l’aide à la presse est réservée aux programmes originaux d’incitations à la lecture du journal (éducation aux médias, on forme tout une série de personnes à ceux-ci). L’aide vise à engager l’engagement journalisme et de les garder. La diversité dans la presse écrite ( le pluralisme dans les médias) : l’argent est là pour assurer le pluralisme dans les journaux et maintenir la diversité dans la presse écrite. Les groupes de presses sont les plus gros bénéficiaires. Certains journaux ne bénéficient pas d’aide d’incitation à la lecture car on estime qu’ils possèdent un lectorat existant en revanche il existe quand même des aides pour l’engagement des journalistes. La situation belge est assez compliqué, il a un paysage médiatique coupé en deux avec énormément de titres de presse pour un si petit espace et donc depuis des décennies, il y a des regroupements qui s’opèrent ( groupes de presses qui rachètent des titres d’années en années). Exemple : Roularta et Rossel. Au cours des trois dernières décennies le monde de la presse quotidienne belge a connu énormément de mutations à la suite de divers regroupements et de concentration, il y a aujourd’hui 6 grands groupes d’éditions qui se partagent le marché ( Rossel, IPM, et Persgroup, Roularta). Les belges se voient proposés une vingtaine de titres ( onze en français, 9 en néerlandais et 1 en allemand). Seul le quotidien gratuit « Metro » qui présentait ses particularités ( gratuit). Pas mal de journaux locaux (exemple : la Meuse ) ont disparus et ont été absorbés par des groupes de presses. Maintenant, ce quotidien Metro est terminé, ce journal lancé il y a 20 ans informait les Belges qui prenait les transports en commun. Il y avait une rédaction qui travaillait tous les jours pour produire une information bilingues. Metro a été obligé de clôturer ses activités à cause du COVID. Avant la fermeture il avait tenté de proposer une offre digitale mais les publicitaires n’ont pas suivi le mouvement ( donc perte de revenus dû principalement aux annonceurs ). Même les aides à la presse ne suffisait pas à aider la marque. Les journaux gratuits existent encore, si on prend le métro à Paris, nous avons une version papier de la maison Bolloré. Ça marche car ils sont déjà adossé par un grand groupe. D’autres évolutions depuis ces dernières années, les médias à l’heure de la sous-traitance. Plusieurs médias sous-traite en partie, parfois même la totalité, les articles qu’ils produisent. Ils sous-traite les agences de presse. En Belgique nous avons l’agence Belga, celle-ci fournit non seulement des images mais également des articles à quantité. Ce qui pose question quant à la diversité du pluralisme. C’est un phénomène qui faut redouter l’apparition de journaux sans journalistes ( les articles qui viennent de la même bande de donnée). Cela a pour conséquence, la production de contenus pas toujours rigoureux et ne reflètent pas les lignes éditorial. Tout cela est critiquable d’un point de vue déontologique et aussi sur fond de précarisation toujours plus grande de la profession d’un journaliste. Il y a peu de titres qui échappent à ce processus d’externalisation. ( France : scandale de cette sous-traitance, un journal possédait pleins de professionnels qualifiés, et donc perte de qualité des contenus puisqu’il faisait constamment appel à une sous-traitance). On est face à une standardisation de l’information. C’est un problème en interne et en externe. 3.4 Une typologie des marques de médias Cela fait maintenant des années que les médias se questionnent sur leur avenir et leur positionnement et donc font appel à des agences spécialisés pour leur demander où ils se situent dans le paysage médiatique du pays. Extrait de l’étude qui montre la manière dont la sphère médiatique a adopter le langage des experts marketing. L’agence dit : « penser la stratégie par le prisme de la marque qui est une approche pertinente et la seul manière pour les éditeurs de se positionner durablement dans les nouveaux espaces médiatiques et d’articuler une offre multi-device ( présents en format papier et être présent en ligne). de se singulariser et de susciter la préférence ou encore de diversifier ses sources de revenus. Avec des atouts forts tel que la forte exposition, un capital de notoriété et une identité discursive, les médias peuvent susciter l’adhésion et fidéliser leur public ». « Pour l’institut, une marque forte dans les médias traditionnel doit le rester dans le domaine digital ( ne pas se reposer sur ses lauriers), sous peine de voir les e-marque les concurrencer sur leur propre terrains ». Finalement l’agence a également créer une typologie pour illustrer le positionnement de marque des médias suivant qu’elles soient distantes et froides, conniventes et chaudes, divertissantes ou informatives. En Belgique, le groupe publicitaire IP avait fait le même type d’études avec les médias Belges. Le but est de comprendre les relations que tissent les utilisateurs avec les médias. Et mieux accompagner les clients de ces agences dans le choix des supports qui seraient les mieux adapter à leur stratégie de communication. ( exemple : LN24, qui possède le portail : « auvio » qui permet de regarder des séries ou des captations principalement de la RTBF et LN24 à la possibilité de diffuser ses contenus sur « auvio »). Il y a quelques années c’était RTL, une des 2 grandes chaînes en Belgique qui était en difficulté et qui fut racheter par 2 grands groupes de presses. C’est une première que les grands groupes se mettent ensemble pour racheter des chaînes de télévisions. Il y a la création de ces nouveaux groupes de presse, car tous ces médias là on peur des GAFAM, c’est une manière de d’abord se regrouper puis essayer de survivre face à cette concurrence. L’autre exemple concerne la chaîne d’information continu LN24 qui fut racheté par IPM. L’objectif était de faire entrer ce portail télévision dans un bouquet qui contenait déjà une série de titre comme LaLibre, laDH, etc.. C’est un regroupement stratégique avec la volonté de se positionner comme l’agora de référence des grands débat de la société en fédération Wallonie Bruxelles. Tout ça entre aussi dans une logique de marque. Lorsque l’on se rend sur le portail du groupe IPM, avec la promesse qu’IPM fera grandir LN24. Les propos de la général manageuse d’IPM : « l’ajout de LN24 à notre portefeuille de marque forte ouvre d’avantage de possibilité… au service ». On parle d’un service dédié aux marques donc c’est une annonce réservé aux annonceurs. Ces médias fonctionnent donc comme des marques qui sont ancrées localement et disposent de chacune de leur audience et notoriété. Dans notre imaginaire, nous avons tous une reconnaissance des titres de presses. (exemple : Libération qui est un journal qui donne le ton du débat public et fait l’actualité pourtant c’est seulement 120000 exemplaires vendus, ce qui est très peu. Il fait donc tenir compte de l’impact symbolique des médias au sein du débat publique et dans l’imaginaire collectif ) 3.5 Comment étudie-ton tout cela En Belgique, c’est le centre d’information sur les médias qui s’occupe de mesurer cela ( CIM). On voit qu’on tient compte de la présence en ligne. Le groupe Sud-presse qui contient la Meuse, la nouvelle gazette, la province, la capitale, et sud-infos sont les médias préférés des Belges francophones. Et si on comptabilise toutes les personnes qui ont un contact quotidien avec l’une de ces marques, Sud Presse touche plus d’un millions de belge francophones chaque jours. Le groupe Rossel qui détient LeSoir, là on est dans des chiffres moins bien impressionnants ( 750/ 800 000 lecteurs quotidiens). En 1871 la presse écrite et l’audio-visuel ont opté pour une auto-régulation commune. Le CIM existe car ces deux secteurs ont opté pour une auto-régulation commune. Les annonceurs, diffuseurs et acteurs intermédiaires ( agences publicités, régies ) ont confiés le soin de mesurer les audiences au centre CIM. 3.6 Fonctionnement du CIM Pour la presse écrite, deux mesures existent l’une porte sur le tirage des journaux de magazines. Cela est un peu bancale car les journaux doivent déclarer sur l’honneur, le nombre d’exemplaires vendus ( en ligne comme en librairie). Le CIM effectue une vérification sur base de cela. La deuxième unité de mesure est l’audience. Un sondage de près de 10000 personnes va classer les titres les plus prisés. Entre les ventes déclarés et l’audience, on voit des écarts notables. Pour la télévision, comment arrivent-ils à mesurer l’audience ? le CIM a placer des instruments de mesure au sein de 750 foyers bruxellois et wallons afin de déterminer qui regarde quoi et quand. Pour la radio, le CIM fait appel a quelque milliers d’auditeurs volontaires qui remplissent un carnet quand ils écoutent une émission de radio, ces données sont extrapoler sur l’ensemble du marché. Si les médias traditionnels ont opté pour un auto-contrôle groupé ( appel au CIM), ce n’est pas du tout le cas des plateformes type GAFA, ces derniers font appel à leurs propre chiffres. Donc les méthodes de mesure d’audiences diffèrent en fonction des médias et la variété et la disparité des mesures offerts permettent aux médias d’effectuer une sorte de shopping pour commercialiser leur audiences. Chacun fait ce qu’il veut avec les audiences donc manque de précision dans les chiffres qui sont fourni, dans le secteur des médias ont peu faire dire aux chiffres un peu ce que l’on veut. Il y a des conclusions qui se sont imposés : aujourd’hui on est en possession d’une technologie qui permet d’affiner considérablement la mesure de l’audience. ( exemple : opérateurs proximus, telenet disposent de données très précises de la consommation télévisuel). Il faudrait avoir un arbitre qui soit indépendant ( Facebook nous parle de ses propres chiffres, le CIM fait ce qu’il veut avec ses propres chiffres). Qui assurerait une équité sur le marché en instaurant des normes partagés par tous. L’auto-contrôle offre un écosystème où les données sont brouillés qui peut ouvrir la voie à la manipulation ( les annonceurs n’aiment pas ça). En tenant compte de tout ça, le CIM a fait évoluer ses outils de mesures très récemment vers une approche plus centré sur le consommateur. Dans un contexte de digitalisation, l’univers des médias a subi une transformation au niveau des consommateurs qui sont de plus en plus nomades dans leur consommation. Les médias doivent s’adapter à une nouvelle réalité en ajustant leur mesure du contenu. La consommation a fortement évolué. Le CIM a décidé d’adopter une approche centré sur les consommateurs en mettant l’avantage sur le digital et ce que l’on appelle « cross-média ». le fait qu’aujourd’hui les médias sont sur plusieurs supports avec une réinvention des études avec deux défit : - La séparation grandissante entre le contenu et la publicité - Une égalité entre les acteurs locaux et internationaux Chapitre 4 La marque média 4.1 Définition Les marques médias sont des marques qui prennent la figure d’un média. On comprend que cette notion de marque et de capital de marque trouve dans les médias, un très beau terrain d’application. Les marques sont avant tout des supports économiques pour les médias et ils s’expriment dans un discours qui assume pleinement cette dimension publicitaire ( publicirisation). Les médias sont économiquement liés au marques et se distinguent normalement clairement dans un contrat éditorial, par leur contenus journalistique sur le contenu publicitaire ( ce qui normalement doit être l’idéal). Malheureusement, on assiste de plus en plus à une symbiose assez complexe entre le contrat de lecture et du contenu publicitaire, le média- consommateur a difficile à faire la distinction. Lorsqu’on parle de marque média, on parle de marques qui ont adopter d’autres stratégies de communications, visent à sortie du discours purement publicitaire et commerciale. Dépoilent stratégique, les marques vont tenter d’imiter les discours médiatiques, visent à varier la communication et capter de nouveaux consommateurs. A partir de cela, découle des phénomènes comme le brand-content, « l’advertiment ». Montre que les marques avancent de manière masquées. 4.2 Brand-content Ce fameux brand-content n’est pas un phénomène nouveau. À la fin du 19ième siècle avec le magazine « the furrow », qui a été lancé par la marque John Deere. C’est le premier cas de marque média, le magazine fut lancé aux clients qui étaient les agriculteurs pour les informés des meilleurs méthodes à adopter pour optimiser leur travail. C’est une marque qui produisait tout une séries d’outils destinés à l’agriculture mais avec un contenu éditorial pour partager des bonnes pratiques sur l’activité agricole ( en plus de consommer nos produits, vous allez être informés sur les bonnes pratiques ). Aussi, le guide Michelin qui existe depuis 1900, le contenu est aussi éditorial et produit par une marque. Michelin crée son propre brand-content autour d’un guide gastronomique. La fameux guide, offert gracieusement aux chauffeurs, permettait de positionner la marque comme le partenaire de la mobilité et des tout premiers automobilistes. A l’époque, le vendeur de pneus cherchait à mettre en avant les valeurs promus par la marque et en parallèle offrir un guide contenant des « bons restaurants ». C’est un contenu avec une valeur ajouté au consommateur. Aujourd’hui Michelin s’est véritablement fait une place en terme de critique gastronomique grâce au guide culinaire. On voit dans tout une série d’étude notamment celle de Kantar, qui est un institut de sondage qui nous explique que les consommateurs sont exigeants quant aux contenus produits par les marques et sur le manque de transparence. Une majorité d’entre eux estiment important de pouvoir identifier les communication crées par les marques. Les consommateurs veulent distinguer ce qui relève du journalisme et du commerciale. Publiphobie : de plus en plus de consommateurs sont devenus allergique à la publicité ( bloqueurs de publicités). Tout ça a compris les marques et agences de publicité de se rabattre sur le brand content. Les marques se sont inspirés des médias au moment où elles prenaient une relatives autonomies par rapport aux médias existants ( faire comme si on était un journal). Internet a pu apparaitre comme un espace qui permet de capter une audience de manière plus spontanée. L’enjeu de tous ces formats de brand content c’est de laisser croire que la marque n’est pas là que pour faire des ventes mais pour proposer des valeurs ajoutées ( conseiller, inventer des modes de vies, divertir, plaisir et fournir de l’information). Le problème d’un point de vue éthique, c’est qu’on a tendance à invisibiliser la dimension commerciale de la marque. On faits semblant de la transformer en animatrice des consommateurs, or le but de la marque est toujours de se positionner et de vendre. La marque média : parle comme un média Prenons le cas de Redbull, le PDG et fondateur , Dietrich Mateschitz disait que : « Red Bull est une entreprise média qui vent notamment des boissons énergétiques ». Il précise donc que Redbull est une entreprise média qui est en constante croissance avec une chaîne TV, un magazine et du contenus autour de sports extrêmes ET vend des boissons à côté. La stratégie de diversification est maximale. Les marques vont de moins en moins participer au financement des médias plus classiques. Et on le sait, le modèle économique médiatique le plus classique est basé sur la publicité ce qui serait une énorme perte financière pour les médias ( ce qui provoque l’hybridation publicitaire des médias qui cherchent d’autres sources de financements). Un média n’est pas là pour fabriquer des contenus. lorsqu’il le fait, cela brouille l’image que nous avons de ces instances productrices d’informations ou de divertissements. Moins il y a de publicités, moins les marques investissent dans les médias existants en achetant de l’espace publicitaire, plus on bascule vers la publicitarisassions.  Espaces sur internet où règnent un enchenaîtrement entre éditorial, partenariat commerciaux, prises de paroles de la marque elle-même.  Difficile pour un média-consommateur d’identifier la présence de la marque commerciale. Lorsque cela arrive, les lecteurs vont incriminer le média en leur reprochant de produire du contenus commercial au détriment du contenu informationnel. 4.3 Média- marque et marque-média Les travaux de Julien Fere, travaille sur cette question de marchandisation des marques et de médiatisation des marques marchandes. Il nous parle de production symbolique : toute forme de production de contenu émanant d’un média qui ne s’affiche pas explicitement comme de la publicité.  Exemple : lorsque l’on ne mentionne pas que le contenus est un publireportage. Cette production symbiotique est à priori interdit par la loi, mais sur les réseaux sociaux, cela passe sous les radars. Ces contenus se retrouvent à mi-chemin entre la publicitarisassions du médias et la dépublicitarisassions des marques qui créent un contenu d’apparence non marchande. Mélange des genres totales. 4.4 Cas de Konbini avec Haagen-Dazs On parle parfois de publicité native. Une marque qui s’achète les services et l’audiences d’un média pour faire du storytelling afin de brouiller les pistes. Ici on est dans une décontextualisation du journalistique et du commerciale. 4.5 Le cas de Brut Pour revenir sur les travaux de Julien Fere, celui-ci qualifie les productions du média BRUT illicites. Brut qui selon le chercheur, multiplie les collaborations avec les marques en produisant des vidéos qui apparaissent comme journalistiques. C’est un média assez puissant qui est leader en audience et le nombre d’abonnés de BRUT résulte du partage de vidéo « bouche à oreille virtuel ». C’est un média issu des réseaux sociaux avec un succès considérable dans le sens où il s’est construit une audience et un modèle économique qui l’a permet de sortir de l’espace publique classique. Il y a toute une série d’éléments que l’on peut pointer : l’âge des utilisateurs de ce média qui sont assez diversifiés et contrairement à Konbini qui cible les jeunes, BRUT cible une audience plus large. On est toujours dans un positionnement paradoxale à la frontière entre marque média d’information traditionnels et que BRUT vient concurrencer par des audiences et un univers hautement désirable pour les marques marchands ( 4 millions d’abonnés). Lorsque l’on explore l’écosystème de brut, on observe - Une immédiateté assumé : on s’adresse directement aux médias consommateurs - L’absence de présentation méta-discursive ( disclamer, voix off). On a un accès direct aux images, sans filtres et sans commentaires Brut n’est pas un média qui se positionne, mais il existe grâce à ses productions. « Média d’info 100% digital ». On est pas dans un storytelling. Absence d’éditorial, pas de paroles d’un prise de parole en chef. « le contenu est le contenant ». Marshall McLuhan La version mercantile est totalement absente de sa présentation. Le média BRUT a inventé un format : texte + images sans son afin de faciliter la consommation. Images d’archives + interview qui construit une tension narrative. Mise en suspens de ce qu’on veut vous expliquer pour nous pousser à regarder jusqu’à la fin. Julien Fere : « derrière son apparente volonté de ne pas vouloir dire ce qu’il est, BRUT est entre deux paradoxe : - un refus de parti pris et de subjectivité ( sans traitement éditoriale) - effacement total de son modèle économique qui est essentiellement publicitaire. « L’ euphémisation de la dimension transactionnelle des marques qui est inhérente au phénomène de dé-publicitarisation, n’est jamais que provisoire et le refoulé de la transaction éclate dans la saturation des espaces culturels à conquérir pour être visible ». Valérie Patrin- Leclère. La dimension transactionnelle est la trace de l’échange marchant, de la présence du contenu publicitaire qui est euphémisé. Vu que l’on ne supporte plus les publicités, en contrepartie, il y a une saturation des espaces culturels et informationnel par du contenu commercial à notre insu. Le cas de la vidéo - la vidéo est produite en partenariat avec des assurances afin d’inciter les seniors à rester actifs - dimension plus écologistes - toute une série de valeurs qui n’émanent pas de BRUT mais du partenaire commerciale. - Le contenu est donc en coordination avec le partenaire commerciale qui finance le reportage - La publicitarisation va encore plus loin car BRUT produit en ayant besoin d’un incitant ( la marque ). La rédaction ou le comité éditorial de BRUT est sur le moment même la marque qui va proposer le sujet et ensuite BRUT envoie des journalistes faire un reportage. Le média qui n’obéit pas aux mêmes règles que les autres par son mode d’expression et de diffusion, donne l’illusion de parfaire du journalisme, cela pose un grand problème aux autres journalistes qui basent leur information sur l’actualité. BRUT se démédiatiserait pour créer des conditions d’émergences d’un contenu hybride qui serait ni publicitaire ni journalistique. On a un effacement de la figure de journaliste ( narrateurs pluriels ), à la différence du sujet, les contenus ne sont pas signés par un journaliste ( absence du travail effectué par les journalistes ) cette analyse de contenu ne relève jamais de l’énonciateur. Normalement l’équipe de rédaction est séparée de la régie publicitaire, chez BRUT, ce n’est pas le cas. Sur le plan de la diffusion, contrairement aux marques médias traditionnels qui forcés par la loi différencient explicitement le contenu journalistique et publicitaire, BRUT ne marque pas les contenus produits et toutes les vidéos publicitaires ou non se retrouvent indifférenciés. La viralité qui est à la base du succès de brut repose sur un partage de père à père en faisant du spectateur, un diffuseur. On a 3 dimensions : - Octoréalité : l’auteur et l’acteur qui est derrière le contenu - Notion de diffusion - Notion d’éditorialisation : le travail d’éditorialisation de BRUT, vise à rendre ses contenus uniques, non copiables mais dénués de toute polémique.  Carrefour entre traitement journalistique traditionnels, procédé de racolage ( propre aux réseaux sociaux et avec des scoops relativement modérés pour permettre aux marques marchandes de devenir des partenaires.  Forme de banalisation du recours aux marques médias.  Miser sur le partage du contenu  Les vidéos sponsorisés sont peu identifiables 4.6 Branding informationnel Pour survivre dans un contexte économique difficile, les médias ont été amené à réfléchir à leur capital image et à leur nouvelles sources de revenu. La différence médiatique est aussi une donnée importante. On tente par des produits dérivés ou par une séries de déclinaisons médiatiques, de trouver de nouvelles sources de revenus. Un média marque c’est un média qui développe de nouvelles stratégies pour mieux exister économiquement mais aussi une entreprise de média qui a de plus en plus de mal dans un secteur concurrentiel et mal en point, ce qui implique de nouvelles productions médiatique et inédites afin de justifier sa raison d’être. Les médias aujourd’hui n’hésitent plus à offrir une sorte de pondor aux annonceurs et publicateurs afin de collaborer à l’éditorial. On est dans la publicitarisation parfaite avec une thématique traité transversalement au sein de toute les rubriques du magazines. Exemple : Louis Vuitton qui produit des accessoires de voyages. Plutôt que de simplement acheter un espace publicitaire sur madame Figaro, on préfèrera faire une couverture madame Figaro sur l’envie de voyage. Dans chaque article, on aura un petit encadre publicitaire qui ramène vers Louis Vuitton. La réflexion et l’inflexion qui amène à titrer et produire une « Une » sur la question du voyage est en lien avec le partenariat commerciale effectué en amont avec la marque Louis Vuitton. On est dans le cas d’un « native advertising ». Le soir dispose de son propre focus groupe, c’est un ensemble de consommateurs qui donnent leur avis sur certains produits. Il y a une montée en puissance de la culture marketing dans tous ces titres. Dans l’esprit du média-consommateur, il n’y a plus vraiment d’étanchéité dans les frontières. Ce phénomène est valoriser et est à la base d’un processus de sauvetage de certains médias. Les journalistes sont obligés de jouer le jeux, en participant à la production des écrits qui encadrent une série d’annonces comme le brand-content qui est délégué aux contributeurs et journalistes des journaux. INTERVENTION. 1. LAURENT SELINDER : LOOPSIDER 1.1Loopsider, qu’est-ce que c’est ? Diffusion de vidéos sur les plateformes ( Facebook, Instagram, tiktok). Le modèle de loopsider est basé sur le scrawlage de vidéos sur les plateformes afin de tomber sur les vidéos du médias. Loopsider dépend énormément des algorithmes. 1.1.1 Les impératifs sont nombreux : - Faire en sorte que les gens s’arrêtent sur les vidéos loopsider et clic dessus, qu’ils restent le plus longtemps possible sur le média - Dépendance des algorithmes - les médias qui font des contenus sur les réseaux sociaux vont déterminés : quels contenus fonctionnent et comment les présenter de façon optimal afin de les mettre en avant ( format d’une minute, une minute 30). - Certains sujets fonctionnent mieux que d’autres ( si une vidéo fonctionne énormément, la suivante le sera aussi. Donc influence sur la ligne éditorial) - Exemple : vidéos sur la guerre en Ukraine favorisé par l’algorithme - Exemple : vidéos sur la guerre à gaza beaucoup moins favorisé par les algorithmes donc les médias comme loopsider en limite le contenu car ils sont influencé par les algorithmes - le modèle économique va aussi influencer la ligne éditoriale. Loopsider ne fonctionne que par la rémunération des vues ( vidéos gratuites). Exemple : 1000 euro pour 100 000 vues. Mais Loopsider fonctionne bien car le média fonctionne en publi-reportage ( vu précédemment). Les marques vont payer le média pour qu’ils proposent un contenu qui va permettre la promotion de la marque, tout en faisant en sorte que la vidéo ressemble énormément aux autres qui n’ont pas de contenu commerciale ( le contenu peut être publicitaire et d’autres pas du tout ). L’économie des médias est en crise depuis plusieurs d’années et pour l’instant, le publireportage fonctionne assez bien. Chapitre 5. L’héritage de l’école de Fr ancfort 5.1 Introduction L’école de Francfort est essentiellement composé d’une série de penseurs de nationalité allemande et de confession juive. Dans les années 30, on a les premiers juifs qui quittent l’Allemagne, la plus part immigrent à Genève, aux États-Unis notamment à New york. 5.1.1 Les penseurs Théodore Adorno : un philosophe et musicologue de formation. Il a une vision très déterminé de ce qu’il entend par la musique. Il est le leader de ce courant de pensé. Marx Horkheimer : ils vont s’inspirer d’une série de travaux notamment les théories marxistes et les théories psychanalytiques de Freud. Ils vont faire la synthèse entre l’héritage marxiste avec une pensée matérialiste avec une critique importante de la société et des médias de masse. Ils s’intéressent à l’impact psychologique des médias de masse sur l’information des conscience ). Certains aspects de l’héritage marxistes sont souvent contesté, notamment le fait qu’ils ramènent tout à l’économie. Il existe encore aujourd’hui des héritiers de l’école de francfort. Dans les « critical studies », on observe des liens avec l’école de Francfort. 5.2 L’industrie culturelle Pour Adorno et Horkheimer, la modernité se caractérise par l’omniprésence de la technique et la marchandisation des rapports humains ( consumérisme ). Ils estiment que les grandes institutions sociales vont petit à petit être mis sous influence des médias et particulièrement des médias de masse ( conséquence sur le tissu sociale et la formation des esprits ). L’un des concept les plus commenté qui émane de cette école : la théorie critique. Son intérêt appliqué au média est de fournir une sorte d’échafaudage pour une théorie de la domination culturelle qui s’exprimerait au travers des médias. Les médias vont injecter de valeurs et participer à l’élaboration d’une culture commune qui va dominer les esprits des individus. La principale caractéristique de l’homme de cette société des médias de masse, c’est l’isolement, le manque de rapport sociaux qu’il trouvera par l’intermédiaire des médias. La théorie critique prolonge les idées de Marx sur l’exploitation économique en projetant dans le monde de la culture l’idée de domination (économique et sociale ), plutôt que de se faire de manière franche et direct, c’est à travers la culture que les élites vont dominer. La religion, c’est l’opium du peuple, pour les penseurs de l’école de Francfort, c’est plutôt les média ( instrument de premier choix pour le contrôle indirect) Ils vont exercer une séduction permanente fondé sur divertissent, le rêve et le défoulement ( exemple : on va au cinéma pour se défouler intellectuellement ) Cette théorie critique est essentiellement pessimiste, elle insiste que cette domination des médias ne nous veut pas du bien. Aujourd’hui, on définirait cette approche comme complotiste. La culture est au centre de la pensée critique. Il existerait une continuité entre formes artistiques mises à disposition des individus et la société qui est fasciné par les œuvre qui circulent. Toute œuvre est marquée par les conditions sociales de sa production ( souvent à l’insu de son créateur ). ( exemple : des artistes contemporains qui proposent des performances, ils ont un sous-texte qui accompagne l’œuvre en question qui est fortement imbibé idéologiquement ). 5.2.1 conséquences catastrophiques aux yeux des penseurs - L’industrialisation de la production culturelle : la culture devient une industrie. Pour des Allemands au début du 20ième siècle, c’est presque un oxymore. La culture et l’industrie ne vont pas ensembles. L’art, la sculpture émane du génie et ne peut pas être industriellement produit. - Perte d’autonomie pour l’individu, on lui impose une production culturelle. ( exemple : Netflix qui injecte une série de valeurs à notre insu) - Tendance au conformisme, à l’uniformité et la monotonie ( exemple : une série de science-fiction sur Netflix doit répondre à tout une série de critères, de cahier des charges, de valeurs prônés par le milieu ) - Création de faux besoins ( jeux vidéos ) - Mercantilisation, tout devient marchandise, y compris l’art. Aux yeux de ces historiens de l’art au sein de l’école de Francfort, c’est un problème. Les médias de masse qui sont gérés comme des industries vont exercer une séduction permanente et vont faire espérer l’individu. Tout va se ressembler, tous les films seront identiques. les modèles d’identifications que l’industrie culturelle propose , sont selon les penseurs de l’école de Francfort, un moyen de rester dans une passivité. Ils vont critiquer les jeux de hasard qui font imaginer une issu heureuse à des gens qui sont dans une détresse personnel (lendemain qui chante). Ils vont également critiquer un genre qui émerge à la fin des années 40, le Western, car dans ce genre, tout repose sur le héros, sur une sorte d’ individualisme qui semble triompher de tout. On va vivre par procuration une aventure. La communication des masse, conduit au silence des masse, qui ne se posent plus de questions. L’école de Francfort s’inscrit dans le courant des lumière ( éveil intellectuel).l’industrie culturelle est l’anti-lumière ( absence de réflexion). C’est ainsi qu’Adorno et Horkheimer introduisent cette expression d’industrie culturelle ( 1947) « Loisirs qui endorment la raison ». Avant l’expression « industrie culturelle » se voulait très provocante et paradoxale. Aujourd’hui ce terme, ne fait plus bondir les gens, il est parfaitement assimiler pour parler de ce pan entier de l’économie, l’économie de la culture qui est dominé aujourd’hui par des grands groupes du secteur médiatique. Le constat ne manque pas de pertinence, mais les membres de l’école de Francforts ont aussi été sujet aux critiques comme l’élitisme. Adorno éprouvait une aversion à l’égard de la radio, du cinéma et des gens considérés comme populaire. C’était un snob. Il n’aimait pas la « protest music », la musique du mouvement Hippie. D’une façon plus large, la théorie critique deviendra présente dans une série de courants très hétérogène comme les « critical studies », des sous catégories d’études des universités américaines ( déconstruire les rapports de dominations qui existent dans la société et qui parfois sont véhiculés par la culture et les valeurs dominante dans la société. Adorno ne croyait pas du tout à la musique engagée. S’emparer de causes militantes et politiques lorsque l’on est un chanteur et acteur, c’est réintroduire ces causes dans le système de l’industrie culturelle et donc en faire une sorte d’objet de consommation pour se profiler soi- même. 5.3 L’école de Francfort a-t ’elle eut un impact sur la société ? Certes nous avons à faire à une école élitiste. Mais Bertolt Brecht, disait que l’école de francfort a commencé comme révolutionnaire avec des intellectuels rebelles qui voulaient renverser le capitalisme mais qui sont devenus des intellectuels désengagés, c’est peut-être une question de génération car dans les années 60, il y a eu toute une génération de penseurs sur les campus et un peu partout dans le monde occidental. A ce moment-là, Adorno et Horkheimer étaient perçus comme des vieux monsieur bobos et réac, ce qui n’était pas le cas au début de leur carrière. Néanmoins, leur vision du consumérisme est restée pertinente. Dans un livre où l’on retrouve le terme d’industrie culturelle. Ils disent : le triomphe de la publicité dans l’industrie culturelle, c’est que les consommateurs se sentent obligés d’acheter et d’utiliser les produits même si ils voient claire dans leur jeux. ( on sait que la publicité nous manipule mais on joue le jeux, on sait que faire appel à Amazon, nous rend complice de l’exploitation de certains travailleurs et de la fin du modèle économique des librairies). On est désengagé mais on reste conscient. Il y a aujourd’hui une série de voix surtout du côté de la droite radicale aux États-Unis, qui s’est rappelé de ces grandes pensées et dénoncent le marxisme culturelle qui est ce qu’incarne l’école de Francfort. Les partisans de ce concept croient en l’existence d’un complot qui est dirigé contre l’occident capitaliste. C’est intéressant de voir comment aujourd’hui, tout un courant philosophique conservateur dénonce le wokisme, pour eux les pères fondateurs du wokisme, c’est l’école de Francfort. 5.4 le secteur du livre Lors de la rentrée littéraire, les auteurs viennent pour que l’on parle de leur livre dans les médias. On a aussi tous les prix qui vont venir se greffer juste après cette rentrée littéraire. Tout ça constitue un évènement fondamentale pour les auteurs mais aussi pour l’ensemble du secteur du livre. Il faut sortir le plus de titres possible avant la remise des prix littéraire car c’est la consécration. Les éditeurs vont avoir tendance à sortir de plus en plus tôt leur nouveaux livres. Il y a aussi une inflation relative des titres. L’année dernière, durant la rentrée littéraire, il y a 466 nouveaux romans qui sont sortis. Chaque année, 500 livres sont promus durant cette rentrée littéraire. 1/3 des livres qui sortent durant cette rentrée littéraire sont invendus. Pourquoi organiser une rentrée littéraire ? Car pour capter l’attention des lecteurs, rien de mieux qu’un évènement, notre attention se focalise sur l’actualité littéraire via un marketing opérationnel qui va prescrire nos choix de lectures. Amazon est le diable aux yeux de l’école de Francfort, car ils ont changé le mode de consommation du livre. Amazon a ouvert sa propre librairie, « Amazon books » afin de ne pas délaisser la valeur ajouté de ce modèle économique. Il y a des algorithmes qui vont orienter les choix des consommateurs plutôt que les libraires. Ici, dans la rentrée littéraire, on observe une orientation du choix du lecteur. Un ovni durant ces rentrées littéraires, c’est la présence de livres politiques. Les élus vont aussi profiter de ces rentrées littéraires pour sortir leur livres ( témoignages, programme). C’est aussi un moment important pour eux car lorsqu’on est leader politique, on a une actualité et on est invité dans les médias pour faire la promotion du livre. Il y a à la fois la volonté de rassembler en un libre sa pensée politique ou alors de parler de son programme avant même le début d’une campagne électoral. Les gens ne lisent pas vraiment ces livres, c’est plus pour faire de l’actualité. L’idée c’est de s’inscrire dans une fenêtre de médiatisation, de comprendre que l’industrie culturelle dans son secteur va également avoir ses évènements, avec ses prix et avec cette idée que l’on va pouvoir profiter de ce moment de médiatisation de l’écrit pour sortir des livres. L’idée c’est d’exister médiatiquement 5.5 Secteur musicale À l’aire de la reproductibilité, c’est l’idée que l’œuvre d’art est reproduite en boucle. Dans les années 60, cela va être confirmé par un artiste publicitaire et prouvera par ses productions artistique qu’il va jouer sur les valeurs des société de consommation. Il produira une série de tableau inspiré de la publicité. L’idée est de montrer que l’œuvre d’art peut être reproduite en boucle. Le sampling, le sample, c’est prendre un morceau d’une chanson qu’on a oublié et utiliser ce travail pour produire du neuf avec du vieux. Ici, feat entre les deux artistes où l’on voit que les produits de Wil Aim sont clairement exposés afin d’en faire la promotion. Walter Benyamin dans son œuvre nous parlait de l’original revu en boucle. C’est aussi le rôle des geemek musicales, un sample est en fait un séquence ou un petit bout de chanson qui symbolise l’univers de la chanteuse, ici : « it’s Britney Bitch ». Dans l’industrie culturelle, ce qui montré comme une nouveauté, c’est l’éternelle retour du bem. Il y a une dimension affective pour la fan base. L’idée est de souligner le fait que l’on a à faire a des excellents artistes mais qui sont dans un carcans de l’industrie musicale qui ne le permette pas de développer leur créativité. C’est aussi un risque économique qui est pris lorsqu’un artiste casse les codes et sort du carcan. Il y a tout une série de nouvelle tendances comme l’intelligence artificielle qui est capable de produire de la musique. Mais on se demande si l’intelligence artificielle ne va pas bientôt remplacer les artistes ( avatars et projections artificielles, très présent en Asie ). Cet ouvrage parle du début des années 2000 avec la digitalisation des contenus ( téléchargement illégal). Aujourd’hui ce qui a remplacer tout ça, ce sont les plateformes de streaming. Dans l’évolution de l’industrie musicale, beaucoup de choses se sont passé en 20 ans. L’avènement du streaming permet de considérer que pour l’industrie musicale, la partie est gagné mais aujourd’hui l’industrie est gagnante car les plateformes sont très utilisées et donnent le ton en terme de production musicale et de mise en avant des artistes. Les consommateurs sont aussi gagnants car pour un prix d’abonnement très réduit, on a accès à tout. Dans ce modèle économique, les perdants sont les artistes. Le disque peut constituer aujourd’hui une source de revenu, mais c’est plutôt les disques collector et les artistes ayant une base de fan importante. L’idée est plutôt d’avoir un objet chez soi. Un autre format est aussi apparu : le mp3. Le piratage s’est très vite imposer à cette époque grâce au modèle pear to pear ( plateforme : Naptser). Le marché de la musique en ligne a émergé et a renouveler la politique tarifaire en imposant un prix unique au titre. Le téléchargement illégal n’a pas suffi pour endiguer le piratage. Les années 2000 sont l’âge d’or du piratage. C’est le streaming qui va provoquer cette rupture. Au milieu des années 2000, Youtube va tuer le modèle MTV. Mais c’est seulement plus tard avec l’arrivé de Deezer et Spotify qui ont opté pour le financement publicitaire que les gens vont arrêter de télécharger. Le streaming musicale s’impose comme un mode d’écoute avec l’émergence de l’internet mobile ( smartphones) et de la 4G. Depuis une dizaine d’année, tout ça aura une conséquence sur la rémunération des artistes. La rémunération se fait sur la quantité de morceau écouté. Cela n’est pas favorable au maisons de disques et donc les artistes vont se passer d’eux, ils feront directement des deal avec Apple et Spotify. Après une décennie de musique gratuites, les majors vont pousser à un retour du payant : l’abonnement. Les premiers abonnés ne sont pas les meilleurs clients, le fait d’être abonné à ce service n’est pas le plus important mais ce qui est primordiale, c’est la fidélisation du consommateur. On a un autre phénomène intéressant, c’est la mondialisation de la distribution. Aujourd’hui on a une mondialisation de la distribution, un titre ayant un succès phénoménal au Mexique ou en Amérique latine aura immédiatement du succès chez nous. Les maisons de disque ont perdu le monopole de la distribution, celle-ci se règle par les algorithmes. On observe également que l’argent rentre. Les revenus du streaming montre que c’est un modèle qui s’est largement imposé. L’idée est de miser sur des artistes bankeable, les maisons de disques vont regarder ça de très près lorsqu’ils investiront dans la promo d’un artiste. Existe-t-il un marché mondiale de la musique ? la mondialisation de la distribution sera-telle aussi une promotion de la diversité musicale ? Certains acteurs mondiaux qui ont émergés grâce au plateforme de streaming dans la distribution. La musique latino-américaine également connait son heure de gloire aujourd’hui ( fameux titre despasito). Mais si l’on observe ce titre de plus près, il est loin d’être le produit de la culture portoricaine, ce n’est pas seulement un succès locale mais est dû au travail d’une maison de disque UNIVERSAL. C’est le remix avec Justin Bieber qui lui donné ce succès international. Justine Bieber est aussi un artiste UNIVERSAL, donc featuring, deux artistes reprennent un titre qui a déjà marché. La logique de promotion des majors est de voir qui fonctionne dans telle communauté de médias consommateur et de profiter de ce succès afin d’avoir encore plus de visibilité. ( exemple : petit biscuit l’artiste totalement inconnu au départ, mis en avant par Spotify par les algorithmes, ensuite les programmateurs l’ont intégré dans toute les playlist Spotify). C’est là où l’engouement s’est confirmé. Vidéo qui montre comment tiktok est un moyen qui permet de rendre une musique très connue. INTERVENTION.2 : SARAH BAHJA. ZIN-TV 2.1Création du média Zin-TV, pourquoi ? Ce média est constitué avec un constat de départ : les luttes et les mouvements sociaux sont très peu représentés dans les médias dits mean stream. Lorsque c’est le cas, ces sujets sont traités de manière très partiale ( criminalisant, folklorisant) mais jamais de manière partiale. Au départ, l’équipe était composé majoritairement de personne issu du cinéma documentaire. L’idée de la ligne éditorial est d’insuffler du langage documentaire dans des faits d’actualités ( traiter des urgences sociale médiatiquement mais avec une temporalité différente ). Exemple : traiter un fait de 5 minute va prendre 1 mois. 2.2 Le but de Zin-TV Le rôle de ce média est éducatif, éducation populaire. Mettre en place des ateliers d’analyse critique des médias et en produisant des outils pédagogiques. Zin-Tv explique d’abord pourquoi les médias « mean stream » ont des manières de traités l’information qui sont problématiques et à partir de cela, se détachent de de leur pratique afin de proposer du contenu traité de manière différente. Ils ont donc développer des ateliers afin de montrer certains mécanismes, qu’ils ne veulent pas reproduire dans leur traitement de l’information. Et aussi des outils pédagogique appelé « la propagande au ralentit », où ils analyse la manière dont certains groupes sociaux sont analysés dans les médias. Tous les fims sont en accès libre, le public peut se les accaparer comme ils le souhaitent. 2.3 le cas du quartier Peterbos Il s’agit d’un quartier qui défraye souvent l’actualité et donc il est stigmatisé. Également, des membres du médias, viennent de ce quartier donc il était intéressant d’avoir des avis de personnes direct. Analyse de certains extraits documentaire « La cité du mal » qui représente les quartier populaires. Un autre chapitre proposé par Zin-Tv : « d’autre regard ». 2.3.1 analyse du traitement médiatique par la RTBF Ils mettent en avant une série de mécanisme souvent utilisés lorsque l’on parle des quartiers populaire. Introduction du sujet par la journaliste : « quartier incontrôlable » la journaliste décide de citer le ministre de l’intérieur de l’époque qui a eu une phrase : « les gens de notre société doivent d’adapter à nos valeurs, à nos manière de vivre ». et cette citation met en lumière la différenciation entre un « eux » et un « nous ». Également, on met en avant le fait que les journalistes ont été agressés lorsqu’ils se sont rendu dans le quartier pour enquêter sur une agression d’agent de la stib. Les journalistes de ZIN-TV soulève le mécanisme utilisé pour mettre en lumière la violence de l’agression. Le monteur décide de mettre une deuxième fois le lancée de pierre à l’image pour accentuer la criminalisation. Une question se pose alors, pourquoi ces jeunes ont agressés les journalistes ? les jeunes de ces quartiers subissent des représentations stigmatisantes de la part des médias. A force, ils deviennent méfiants envers les journalistes. Également les conditions de ce genre de reportage sont très défaillantes ( temps limités, concurrence, etc). Les journalistes ne peuvent plus prendre le temps de créer des liens, rencontrer les jeunes afin d’apaiser les tensions avec les jeunes. le grillage Enfermement, isolement de ce quartier. Cette image est très évocatrices comme si le quartier était isolé du monde. Bourgmestre de l’époque Il nous explique comme quoi les contrôles sont devenus systématique dans ce quartier, la police aurait déranger un système et donc les manifestations d’hostilité ont commencé car le système en place a été dérangé. Ce qui est critiqué ici, c’est les propos mis en avant par le ministre, la criminalité serait devenu un système ? après l’intervention du bourgmestre, on nous parle de tentative de meurtre avec des suspects déjà arrêté, et donc quels sont les images choisis pour parler de ce sujet ( pleines d’enfant), cela renforce la criminalisation de ce quartier ( les enfants ne pourraient plus jouer tranquillement dans ce quartier ). Éducateurs de quartier On voit que jamais la parole n’est donnée aux jeunes. Ici, une seule proposition est donné afin de résoudre le problème de criminalité dans le quartier : le sport. Mise en avant d’une salle, on se focalise sur le terrain de foot qui est dans un mauvais état. Il faut s’interroger sur le fait que les jeunes de quartiers populaires sont souvent représenté par le biais du sport. Ce n’est pas si anodin. C’est comme si ces jeunes ne pouvaient s’accomplir que par la maîtrise de leur corp. On ne parle pas de leur capacité intellectuel. Exemple : les sports de combats pourraient les canaliser. Représentation coloniale qui représente certaines population par le prisme de leur corp et jamais par le prisme intellectuel. Fin du reportage Piste de solution : le contrat de quartier mis en place ( ce dispositif est limité dans le temps, l’aménagement est essentiellement cosmétique). Mais lorsque l’on nous parle de trafic de drogue etc., est-ce que d’autres moyens ne devraient pas être priorisé au contrat de quartier ? Chapitre 6. Le paradigme du talk-show 6.1 évolution de nos usages télévisuels Pendant des décennies, la télévision était la reine des médias, mais son règne a pris fin surtout au moment de la pandémie. La consommation d’internet a dépassé celle de la télévision pour la première fois en 2020. Les programmes fabriqués par la télévision restent regardé mais sur d’autres plateformes. Chaque années, nous avons des études qui sortes. Ils ont sorti un nouveau rapport sur la consommation des médias. Rapport annuelle qui existe depuis 30 ans. Les statistiques sur les habitudes de visionnages dans le monde. Le contenu vidéo devient de plus en plus important ( ¼ de la vie des gens est consacré à cette pratique : reels, tiktok, etc). Cela occupe + de 6 heures de la journée en moyenne. L’attention des médias consommateurs se diversifie d’une plateforme à une autre. La vidéo à la demande et les médias sociaux jouissent d’une grande popularité mais la télévision linéaire continue d’être un élément centrale du mix médiatique totale ( 51% des gens qui regardent la télévision de manière régulière). C’est aussi une possibilité pour les marques d‘accéder à une audience de + de 100 chaines de télévision, 900 publications et 5000 sites premium. Faire affaire avec une marque comme RTL est très intéressant pour une marque. La durée d’écoute pour la TV linéaire reste de 3 heures par jours ( resté assez stable). 6.2 étude “ The New Life of the living room” La manière dont nous consommons du contenu média dans nos salons. Parmi les activités listées, quelles sont celles qui sont les plus fréquentes. Le rôle de la télévision à la maison ? média sociale, sens communautaire dans certains foyers. La télévision crée une présence, un réconfort psychologique, d’autres personnes pensent que la télévision est un objet décoratif. Les usages sociétaux, sociaux de la télévision. Certaines personnes ne supporte pas la publicité, d’autres la regardent ou encore d’autres en profitent pour échanger avec leur familles. On voit dans cette étude que les gens regardent encore la télévision, l’usage de ce support n’est pas totalement abandonné bien qu’il soit de plus en plus délaissé au profit d’autres médias. 6.3 La généralisation du talk-show « Aucun événement n’arrive plus jusqu’à nous sans être accompagné d’explications » 6.3.1 Exemple de l’émission « C dans l’aire » Il s’agit d’une émission diffusé sur France télévision qui analyse l’actualité. C’est une émission qui quotidiennement traite des sujets d’actualité, internationales ( existe depuis 23 ans). Fonctionnement La matin vers 8H, la présentatrice fait le point avec le rédacteur en chef, ensuite une heure plus tard, elle détermine le programme ( agenda-setting) , une fois la discussion terminée, les journalistes sont déployés sur le terrain, pour ramener les images et du son et les rédacteurs en chef vont peaufiner l’agencement des sujets. Les journalistes sont de type programmateur, qui disposent du meilleur carnet d’adresse afin de trouver des intervenants afin qu’ils puissent apporter une grille d’analyse sur les sujets d’actualité. L’émission se veut sérieuse, il faut trouver tous les jours 3,4 intervenants qui viennent analyser un fait d’actualité. Dans ce genre de d’émission, les journalistes ont ce rôle d’aller trouver la perle rare ( chercheurs, intervenants, experts). ( le prof est agacé car par moment on l’appelle 2 heures avant l’émission pour lui demander de commenter un fait d’actualité, absence de soin apporté au soin de sélection des intervenants. Besoin du temps pour traiter l’actualité). Les gens acceptent de participer dans ces plateaux car c’est une émission sérieuse, malgré que l’intervenant ne touche pas d’argent, il y a une renommée médiatique qui est procurée par un passage dans ce genre d’émission. Il y a aussi une parité qui est respecté ( pas que des hommes ). Parfois il faut changer de thématique en dernière minute car il y’a des urgences ( attentat, catastrophe naturelle, etc). Le but n’est pas que les différentes intervenants s’affrontent comme c’est le cas avec les chroniqueurs. Chacun a le temps de parler et d’argumenter ses propos. « l’ère de l’information substitue le commentaire de l’actualité à l’expérience et l’éternel présent à la temporalité narrative/ explicative. Le temps réel a tué l’explication » Constat Lex experts invités sur les plateaux ont une obligation de résultats quant à la performance médiatique. Les journalistes programmateurs doivent tomber sur des personnes ayant une expérience sur un sujet mais également à ce que cette personne soit bien « médiatrainé » qu’elle sache résumé sa pensée en 30 seconde. Cela mène à une circulation réduite des intervenants ( toujours les mêmes fast-thinkers ). Les médias d’information dans leur vocation démocratique, se trouvent à une contradiction. D’une part, lorsque l’on est un média d’information, on doit organiser le débat de la manière la plus équilibrée possible pour qu’un citoyen puisse comprendre le sujet et d’autre part, pour capter l’audience, il faut aussi dramatiser et émouvoir. L’équation est peu évidente à gérer. Certaines émission procèdent à des mises en scène qui mélangent : raison, passion, ludique. Cela fausse le débat et dévie vers la facilité, le commentaire enjoué au détriment d’une explication plus claire. Patrick Charaudeau nous dit : Lorsque l’on va trop loin dans le divertissement, trop loin dans le débat violent, trash, on ne répond plus à cette promesse faite à la base ( informé le téléspectateur). L’information devient une info spectacle. L’aire de l’information aurait adopté ce dispositif de l’info spectacle. 6.4 Foxisation de l’information télévisuelle ? Fow news est une chaîne de TV qui est connu pour une partialité politique, elle penche du côté républicain. Fow News a joué un rôle important dans la polarisation de l’opinion publique. 6.5 Le groupe Bolloré Les reproches adressées au groupe Bolloré, c’est une absence de hiérarchisation de l’information, un traitement plus sensationnaliste, un agenda setting qui correspond à des valeurs et idéaux partagés par le groupe. Les sujets graves rejoignent l’anecdotique dans une culture qui conduit à une scandalisassions permanente, des chroniqueurs essentiellement issus de la droitosphère ( droite ou extrême droite). Il y a un monopole qui a tendance se former avec le groupe Bolloré qui a racheter une série de chaîne. Finalement le monopole médiatique des médias plutôt progressiste, de gauche s’est fissuré et il faudrait amener du pluralisme dans le traitement de l’information ( argument des défenseur du groupe Bolloré). Le patron du groupe Bolloré a également participé à cette commission parlementaire. Cela s’est retourné contre les députés et sur une partie du champ médiatique qui a toujours été très critique du groupe canal. Les députés de l’opposition ( rassemblement national ) ont demandé a auditionner Yann Barthès , qui tous les jours attaque certains procédés médiatique qui devra aussi répondre aux questions des députés sur le manque de pluralisme dans l’émission quotidien. Contrairement à la Belgique, i n’y a pas de cordon sanita

Use Quizgecko on...
Browser
Browser