CM de sociologie des âges - Sociologie des âges

Summary

Ce document traite de la sociologie des âges, de la vulnérabilité et des violences, en se concentrant notamment sur l'étude de l'âge comme variable en sociologie classique. Des concepts comme le sexe, le milieu social, et l'origine ethnique sont abordés comme des facteurs clés à considérés.

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[CM de sociologie des âges, de la vulnérabilité et des violences] Modalité d'examen : examen sur table période des partiels avec 2 sujets Cf plaquette ametice titres du chapitre [Introduction générale : vers une sociologie des âges de la vie ] 1. [L'âge : une variable invisible et problématique...

[CM de sociologie des âges, de la vulnérabilité et des violences] Modalité d'examen : examen sur table période des partiels avec 2 sujets Cf plaquette ametice titres du chapitre [Introduction générale : vers une sociologie des âges de la vie ] 1. [L'âge : une variable invisible et problématique pour la sociologie classique ] Variables classiques utilisées en sociologie : - Sexe : a pris de l'ampleur dans les 70s avec les féministes. Il dispose d'une reconnaissance + grande On doit penser le sexe comme une catégorie d'analyse. On doit distinguer le sexe biologique du sexe social (= genre) et réfléchir à ce que la société fait des différences hommes-femmes On peut parler du sexe comme rapport social. Il y a une sociologie qui s'intéresse à eux et dans laquelle on va s'intéresser au rapport de domination entre hommes et femmes et les inégalités entre eux - Milieu social : c'est la variable principale avec qui la sociologie s'est fondée fin 19^ème^\~ début 20^ème^ L'appartenance sociale est une variable clé de nos travaux parce qu'elle concerne la nomenclature des PCS qui permet de catégoriser la population en fonction de l'activité exercée par chaque individu - Elle permet de mettre des frontières - Origine ethnique : très peu utilisées dans les études françaises mais beaucoup dans les études anglo-saxonnes - Age : a été beaucoup -- travaillé, - légitime, - élaboré théoriquement. Chez des auteurs classiques comme Durkheim âge et sexe posent pb. Une des préoccupations principales de Durkheim était de ne pas faire de psychologie, de se différencier de la biologie et de la psychologie. Il considère que l'âge et le sexe sont des variables qui appartiennent à la biologie. Baudelot et Establet montrent que dans son ouvrage « Suicide » Durkheim utilise les variables d'âge et de sexe mais ne les interprète pas. *« Pour Durkheim, le sexe et l'âge ne concernent pas le sociologue »* Bourdieu aussi donne un statut particulier à l'âge. Dans son interview « La jeunesse n'est qu'un mot » (1984) il se trouve embarrassé qu'on utilise le terme « la jeunesse » alors que ce n'est pas un groupe social homogène. Elle porte en elle des différences sociales majeures La catégorie d'âge pose pb pour lui car considère que c'est un [abus de langage.] On met dans une même notion des réalités très différentes. Les catégories d'âge masquent les différences sociales. ***« L'âge est une catégorie socialement manipulée et manipulable »*** « la jeunesse » « la vieillesse » n'existe pas. Toutes ces catégories doivent se conjuguer au pluriel (« LES jeunes », « LES vieux ») L'absence de nomenclature d'âge + difficulté de produire des statistiques sont les raisons pour lesquelles la sociologie ne s'est pas trop emparée de cette variable - Pas de pertinence sociologique - Savoir comment déterminer les classes d'âge - Catégorie d'âge fluctuante 2. [Pour une naissance timide de la sociologie des âges en France : l'enjeu du cloisonnement ] Il y a très peu de bouquins qui font une étude transversale des âges. La majorité étudient des pôles relativement cloisonnés : a. [Un pôle de sociologie de l'enfance ] - Fin 19^e^- début 20^e^ : sentiment de l'enfance Apparition avec amélioration des conditions de santé, augmentation de l'espérance de vie à la naissance, baisse de la mortalité infantile Il s'inscrit aussi dans le process de développement de la scolarisation - Un âge qui s'autonomise de celui de la jeunesse (Régine Sirota. Martine Court, Ghislain Leroy, Julien Delalande) Age de l'enfance s'autonomise de l'âge de l'adolescence et les auteurs s'intéressent aux cultures enfantines, les pratiques scolaires extra-scolaires, les croyances des enfants, rapport de domination avec les adultes, inégalités sociales Il s'agit d'un âge qui entre en forte résonnance avec les autres âges. Il se frotte aux autres âges pour se construire (parents, grands-parents, autorité scolaire) b. [Pôle de sociologie de la jeunesse ] - Galland et « l'explosion du fait juvénile » (1991) Dans les 60s on commence à se nourrir d'une culture nord-américaine qui pénètre notre société. L'arrivée de la tv et des outils numériques (ex : cassettes) génèrent de nouvelles pratiques de visionnage, de sociabilité. On sort, on va dans les bars et cette culture juvénile atteint son paroxysme en mai 68 Des problématiques sociales concernant la jeunesse se crée (arrivée progressive du chômage, jeunesse délinquante, problèmes d'insertion...) - Edgar Morin et apparition d'une « identité juvénile » Il développe une approche culturaliste de la jeunesse et s'oppose à Bourdieu Morin trouve intéressant de comprendre la culture juvénile malgré les débats sociaux et il étudie les traits de la culture juvénile. - Groupement de la demande sociale sur cette réalité (Gérard Maugier) Beaucoup de travaux sont produits sur la sociologie de la jeunesse c. Pôle de sociologie de la vieillesse : des personnes âgées qui prennent un poids démographique 2 raisons du nombre important de personnes âgées - La cohorte des baby-boom qui était nombreuse est celle qui vieillit - Taux de natalité un peu en baisse qui engendre un vieillissement par le haut et par le bas Le vieillissement de la population pose des problèmes sociaux (ex : réforme des retraites et surtout pb de prise en charge des personnes âgées devenues dépendantes ce qui pose la question du seuil d'âge pour la vieillesse) d. Pôle qui prend pour objet les différentes générations - **Les générations « familiales » :** renvoie au lien de filiation (travaux de C. Attias-Donfu & M.Segalen) - **Les générations « sociales » :** renvoie à la notion de cohorte (nés la même année). Si on a vécu un événement historique marquant, on peut dire qu'on fait partie de la même génération [2 remarques sur la structuration de ce champ de recherche] [1^ère^ remarque :] l'absence de sociologie des adultes  C'est une catégorie étudiée par d'autres types de sociologie (ex : sociologie du travail) « Où sont passés les adultes ? Routes et déroutes d'un âge de la vie » Boutinet, Dominicé, 2009 - Il y aurait des jeunes adultes, des adultes matures, des adultes vieillissants - La figure de l'adulte mature s'efface dans notre époque - L'adulte étalon est la figure qui prévalait dans les 50s car avait la sagesse, la maturité... - Dans la modernité, les adultes sont en perpétuelle recherche d'eux-mêmes (s'orientent, se désorientent, se réorientent...) que ce soit sur le plan personnel, professionnel, dans le logement etc... Il y a une nouvelle façon de penser l'ordonnancement des âges → passer d'un modèle linéaire, standardisé à un modèle flexible, réversible. On vit tout cela en vivant dans une société d'incertitude, qui nous met en difficulté [2^ème^ remarque :] analyser non plus les « groupes d'âge » mais les processus, phases de transition  → Approche par les parcours et les efforts à décloisonner les âges Chapitre 1 : Les fondements de la sociologie des âges 1. Qu'est-ce que l'âge social ? 4 types d'âge : 1. Age chronologique : nombre d'années écoulées depuis la naissance A une importance variable dans nos sociétés (certaines personnes ne connaissent pas leur âge). C'est un critère d'identité dans nos sociétés. *« L'homme médiéval ignore son âge, ne connait pas sa date de naissance »* J-P Bois, L'histoire de la vieillesse, 1994 Il explique que les personnes interrogées ont une vague conscience de leur durée et donne un âge à multiple de 5 et de 10 (la cinquantaine, la soixantaine...). Connaître son âge n'a rien de naturel. On nous apprend à mesurer et évaluer le temps écoulé. - On nous apprend à fêter notre anniversaire. L'école par la scolarité marque un certain rythme (à tel âge on doit avoir tel niveau). Il y a aussi les papiers d'identité qui permettent de connaitre son âge L'état civil qui a permis le développement de l'Etat a été crée au XVIe siècle. La mise en place de ces registres permet la création des papiers d'identité. Ce n'était pas le cas au Moyen-Age là où l'identité passait par autre chose 2. Age biologique / physiologique : âge des artères / état général de l'organisme. Il dépend du contexte social dans lequel on vit. C'est un âge travaillé par la société. C'est une question d'environnement social, familial mais aussi de milieu social (métier + physique pour les classes pop. vs métiers intellectuels pour les classes supérieures). Selon les milieux et environnements sociaux, la réalité physiologique n'est pas la même 3. Age subjectif : âge chronologique que la personne se donne (sentiment d'être + ou -- âgé) Evaluation de son âge dépend des représentations sociales qu'on en a. → Aspiration à être + vieux quand on est jeune car on va vers + d'autonomie. Quand on obtient cette indépendance et cette autonomie on n'aspire plus à avoir + que son âge. Cet âge joue sur la façon de laquelle on se présente aux autres. 4. Age social : âge que la société donne à l'individu **ou** ce que la société fait de l'âge chronologique **ou** rôles sociaux associés à un âge chronologique donné Tous les âges sont sociaux. L'âge est un critère de gestion de la population : il ouvre des droits / devoirs (ex : obligation scolaire, majorité civile...) L'âge est une donnée malléable, que chaque société va marquer de son empreinte / l'âge est un construit social, culturel, historique. Chaque société met en forme l'âge d'une manière qui lui est propre 30/09/24 2\. L'organisation sociale des sociétés dites traditionnelles : pertinence et impertinence du critère d'âge 2.1 [Éléments de définition : classes d'âge, échelon d'âge et rites de passage ] [Génération :] on parle de générations pour des personnes qui ont pu vivre un même événement historique marquant (ex : 1^ère^ G-M) [Classe d'âge :] ensemble d'individus ayant approximativement le même age de l'un ou l'autre sexe organisés en un groupement socialement reconnu, ayant le même statut et exerçant les mêmes activités, qui sont soumis aux mêmes rites de passage et passent par les mêmes échelons d'âge (déf de Panoff et Perrin in *Dictionnaire de l'ethnologie*) → En anthropologie on parle de classe d'âge pour identifier des personnes qu'on met dans le même paquet (cf. définition ci-dessus). Dans une classe d'âge on peut avoir des écarts d'âge importants mais les individus ont les mêmes droits et devoirs Le fait d'appartenir à une classe d'âge nous fait appartenir à un groupe social défini comme tel et une reconnaissance dans ces sociétés contrairement aux nôtres dans lesquels un certain âge qui nous fait accéder à des droits. - Ex : avoir 18 ans pour voter Dans ces sociétés au passage de chaque échelon d'âge (=différentes étapes de la vie) on a accès à de nouveaux droits associés à l'échelon. Ces classes d'âge vont passer par des rites de passage pour accéder aux différents échelons Appartenir à une classe d'âge nous assigne socialement = nous donne des droits / devoirs, produit des obligations vis-à-vis du groupe.  [Définition du rite de passage :] une cérémonie qui marque l'abandon d'un statut social et nous fait entrer dans un nouveau statut. Il peut prendre du temps et nous mettre à l'épreuve Ils [ ] ont été conceptualisés en sociologie par A. Van Gennep et détermine un rite de passage en 3 phases : - [Phase de séparation] : phase de retrait / rupture. On sort du groupe pour se préparer à l'épreuve qui nous attend - [Phase de liminalité / marge] : on est mis à l'épreuve et on doit la surmonter. Pendant cette phase notre statut est mis en suspens. - [Phase d'agrégation :] on revient dans la société avec un nouveau statut si on a réussi l'épreuve. Ces rites sont institutionnalisés et doivent être respectés pour maintenir un ordre social. 2. [Les sociétés organisées en classes d'âge formelles : l'exemple des Kipsigis] [Support :] Pitt-Rivers, « Quand nos aînés n'y seront plus », Mendras H., *La sagesse et le désordre*, Paris, Gallimard, 1980 Il nous donne l'idée d'organisation sociale des Kipsigis et nous permet de comprendre les rapports entre les classes d'âges. Selon un contexte politique inhabituel on peut rester bloqué dans un échelon d'âge. Dans ce texte les échelons sont : enfants \> guerriers \> pères du pays \>... Lorsqu'une classe d'âge devient guerriers ils ont beaucoup de privilèges étant donné que ce sont eux qui ont les armes. Ils doivent protéger, aller à la guerre donc prendre le risque de mourir. Dans un contexte de paix qui empêche la guerre entre les peuples, les guerriers jouissent de tous les privilèges sans les inconvénients. [Pb :] s'ils restent à cet échelon, les autres classes d'âges sont bloqués donc la classe d'âge resté au statut d'enfant reste dans cet échelon. Pour faire évoluer cela étant donné qu'ils ont grandi, ils font la guerre aux guerriers jusqu'à ce que le rite de passage soit effectué. Dans ces sociétés fondées sur la base des classes d'âges le principe d'ainesse est important : il y a les jeunes et les + vieux. [2.3 Classes d'âge, échelon d'âge et rituel : la spécificité des sociétés Est-Africaines ] A l'intérieur de chaque classe d'âge on est égaux les uns par rapport aux autres mais il y a une différence entre classe d'âge Les classes d'âges ont un rôle de régulation sociale, démographique, politique*.* *« Les systèmes de classe d'âge Est-Africains sont structurés de manière hiérarchique par une stratification fondée sur l'âge »* [Droit d'ainesse :] Ce sont des positions qui permettent d'être acteurs des rites de passage et d'initiation et de décider de l'avenir des classes d'âges + jeunes [Rite d'initiation :] peut se faire au début du cycle mais aussi à un autre moment stratégique lorsque l'on prend une nouvelle position (ex : passer de père du pays à une position politique) Dans une même classe d'âge on est soumis aux mêmes règles. Ce sont des sociétés hiérarchiques et cycliques. Le cycle commence par l'enfance puis par la vieillesse à la fin. Les vieux décident de qui va procréer et cette orchestration cyclique permet aussi de s'assurer une filiation. [ 2.4. Les sociétés organisées en classes d'âge plus informelles : le temps de la vieillesse chez les Inuits, les Kung et les Cuiva ] [A. les Inuits ] Dans le langage inuit il n'existe pas de termes qui signifie « vieillard ». On n'arrive pas à repérer un seuil à partir duquel on estime qu'une personne est vieille, entrée dans la retraite. - L'âge adulte renvoie à la capacité d'exercer une activité physique. Le vieillissement émerge dès lors qu'on ne parvient plus à assurer ces activités physiques qui permettent d'obtenir la subsistance du groupe. *« La retraite n'est pas fonction de l'âge, mais du vieillissement biologique propre à chacun »* C'est donc différent de nos sociétés dans lesquels l'âge de rentrée à la retraite est étroitement lié à l'âge chronologique. L'entrée dans la retraite est un marqueur social de vieillesse par ailleurs. Chez les Inuits, la vieillesse est différente selon le sexe. Les hommes sont considérés vieux **dès lors qu'ils ne peuvent plus chasser**. La participation à la chasse détermine le statut de l'homme dans cette société. Les femmes quant à elle s'occupent de tâches très diversifiées et sont solidaires dans ces tâches (elles se répartissent les charges de travail) - Cela marque moins l'entrée dans la vieillesse Dans les 2 cas il s'agit d'un retrait [progressif.] [B. les Kung] Peuple chasseur cueilleur d'Afrique Du Sud organisés aussi en classe d'âge. Il n'y a pas de comptabilité d'âge dans cette société même s'il importe de distinguer les jeunes des aînés. *« L'aîné sera celui qui dans ses relations dépassera en âge le plus grand nombre de personnes »* Dans cette société, les vieux ne sont pas exclus mais respectés, consultés pour leur grande expérience. Ils s'organisent en campements chacun gérés par un couple [d'aînés] qui seront considérés comme les **grands propriétaires.** Ce sont donc les hôtes de ceux qui vivent dans le campement  - Ils ont un droit de regard sur les zones de subsistance - Ils ont la responsabilité de faire fonctionner la communauté (important car permet de gérer les conflits notamment dans le partage des ressources qui peuvent être limitées) - Ils sont responsables des rites de passage - Ils ont le statut de créateur des hommes et femmes qui vont perpétuer les valeurs du groupe [C. Les Cuiva (étudiés par anthropologue B. Arcand) ] C'est une population amérindienne des plaines orientales de Colombie. *« La société Cuiva ne crée pas d'âge de la vieillesse. Une fois sorti de l'enfance, l'individu demeure jusqu'à sa mort confondu à l'ensemble des adultes »* Toutes les sphères de la vie sont pensées pour ne pas avoir ce groupe de personnes âgées séparées de la totalité sociale (homogénéité maintenue dans les adultes). Il n'y a aucun lieu réservé aux adultes et ils sont exclus d'aucune pratique / activité. - Ils continuent à vivre comme des nomades (produire, épouser, donner leurs opinions...) Ils appliquent le principe « d'équivalence des générations alternantes » = pas de différence entre les âges. - Ex : une jeune fille de 10 ans et une vieille de 60 ans peuvent être sœurs donc considérés comme membre de la parenté de manière identique **[Point de vue cosmologique :]** notion de reproduction cyclique -\> tout se reproduit de façon continuelle, on oublie assez vite les morts parce qu'ils sont supposés se réincarner dans les nouveau-nés L'âge = principe organisateur de nos vies mais passe pour le + naturel et le + précis des caractères sociaux (selon H. Le Bras) [Question :] Qu'en est-il de la sociologie des âges et comment elle doit interroger l'âge dans nos sociétés ? 3. La mise en forme sociétale de l'âge Les sociétés modernes ont mis en forme de manière particulière les âges de la vie. 2 exemples de l'ordonnancement des âges dans nos sociétés : 1. [Shakespeare, extrait de « Le monde entier est une scène » ] On est tous sur une scène sociale avec un rôle social. Il sert tout une série de stéréotypes en fonction de chaque âge. On jour un drame selon Shakespeare en 7 âges ; les métiers renvoient aux fonctions qu'ils ont aux différents âges de la vie. 2. [Une image du degré des âges ] C'est un schéma qui se lit de gauche à droite pour suivre l'écoulement du temps avec sur chaque escalier une tranche d'âge (9 degrés). Au moment de la mort, on n'est plus sur une marche mais sur un lit de mort. 50 ans = mi-temps de la vie qui marque son apogée. A partir de l'âge déclinant on a besoin d'un support (ex : une canne). *« Nos parcours de vie ont été avec la modernité institutionnalisés, ordonnés par un ensemble de règles, de normes, d'attentes pour les différents âges »* M.Kohli → Chaque âge renvoie à des attentes spécifiques (ex : qqun qui étudie à 50 ans peut être bizarre car on a intégré que les études sont pour la « jeunesse ») 1^er^ effet de l'institutionnalisation : la naturalisation → L'âge et le sexe produisent des ordre sociaux qui se présentent comme naturels. Ce sont des dimensions qui tendent à naturaliser la société. Voici des exemples pour chaque variable : - [Le sexe :] les opposants du mariage gays disaient que ce n'était pas dans l'ordre naturel des choses - [L'âge :] l'âge de procréation n'est pas naturel : il n'est pas naturel d'avoir des enfants à 11 ans mais à 40 ans non plus On a une conception étroite de l'âge avec des normes liées à celui-ci. La naturalisation est intrinsèquement liée au biologique. C'est la matière première du processus de construction sociale du cours de la vie. Les principes de classement qui existent dans une société ne sont pas naturels mais le fruit d'institutions sur la base de critères socialement constitués. Parmi ces institutions : le système scolaire, médical, la protection sociale... Ce système renvoie à celui de modernisation qu'a connu notre société du 20^e^ siècle jusqu'à aujourd'hui avec une centralité du travail. Il y a eu une émergence donc de la société salariale qui a construit le parcours de façon ternaire (cours de la vie institutionnalisé en 3 temps / 3 âges) : La vie scolaire a permis d'identifier l'âge de la jeunesse comme la retraite permet d'identifier la vieillesse M. Kohli identifie 3 autres effets supplémentaires : 1\) effet de chronologisation 2\) effet de standardisation 3\) effet de spécialisation

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