Introduction à la Science Politique Licence 1 Droit 1er Semestre PDF

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Ce document est un cours d'introduction à la science politique destiné aux étudiants de première année de droit. Il présente le cadre et les structures du politique, explorant des notions comme la politique, les politiques publiques, et les acteurs du politique. Les différentes méthodes et concepts utilisés en science politique sont également abordés.

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Licence 1 Droit 1er semestre INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE Cours de M. Le professeur LEFEBURE INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE Introduction Oral en janvier, restitution de connaissance 1ere parties: Cadre et structures du politique 2eme parties: Les g...

Licence 1 Droit 1er semestre INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE Cours de M. Le professeur LEFEBURE INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE Introduction Oral en janvier, restitution de connaissance 1ere parties: Cadre et structures du politique 2eme parties: Les grandes catégories d’acteurs du politique I. Cadre et structures du politique 1. La politique,la science politique et son objet Section 1.1. Trois grands eclairage 1.1.1. L'éclairage par la terminologie anglaise: politics, policy, polity Politics: correspond à la vie politique, c’est un ensemble d’activités qui consiste à diffuser des convictions, des croyances, des conceptions…. C’est une activité de compétition avec l’objectif de gagner du soutien de la part des citoyens lors des élections. Mais il y a aussi des coopérations. → les activités d’expression, coopération ou concurrence politique Policy (policies): correspond à l'action publique ou les politiques publiques. C’est ce que les institutions politiques (ceux qui décident et arbitrent), administratives (fonctionnaire qui mettent en œuvre) et les partenaires( agence conseil, comité d’expert). Polity: correspond à la communauté politique. Le terme polity désigne quelque chose qui, par distinction des deux autres termes, va désigner quelque chose qui n’est pas matériel mais culturel. C’est une sorte de liant, de fond commun, que certains vont contester, certains vont y être attachés… Il y a une sorte de fond culturel, une représentation culturelle que nous avons qui nous vient à l’esprit. Ce peut être un symbole: la justice: une femme les yeux bandés avec une balance equiibré. C’est ce qui nous constitue comme un groupe du point de vu du politique: - Le terme citoyen est très associé à l'idée de politique, de liberté. Le cadre intellectuel, culturel, de ce qu’on va faire politiquement va s’inscrire. - Dans certains pays, le vote est obligatoire. Dans ces pays on y constate que l’abstention est relativement basse c’est le cas de la belgique (amende), d’un point de vu culturel cela développe l'idée que le vote est une pratique qui a lieu d'être, ce n’est pas je peut voter, mais je vote. - En suisse le référendum peut être obtenu par une pétition des citoyen, l'idée culturel c’est que le citoyen peut obtenir un référendum. - En France, on a la politesse d'élire le président au suffrage universel, ce qui est le cas des USA mais pas de la Belgique. → le système culturel, symbolique et normatif partagé par les acteurs Ces 3 termes anglais, entretiennent une forme de complémentarité. Politique est un terme générique désignant tout ce qui a trait au gouvernement de la société dans son ensemble. La notion recouvre différents sens selon l'usage qui en est fait. Elle renvoie à la fois aux principes fondamentaux justifiant l'existence d'un mode de gouvernement, à l'organisation du pouvoir dans la société, à la manière de gouverner, aux formes de la compétition pour le pouvoir et, enfin, aux actions programmées et mises en œuvre pour réaliser des objectifs collectifs. Il est possible d'opérer une distinction entre: - le politique, - la politique, - les politiques La distinction est plus clairement opérée dans la langue anglaise : polity (champ politique), politics (la vie politique), policies (politiques publiques). Défini au masculin, le politique désigne l'espace social différencié où s'expriment et où sont régulés les conflits dans le cadre d'un pouvoir de gouvernement reposant sur le monopole de la coercition physique légitime sur une population et un territoire donnés. En un mot, le terme renvoie au « champ politique » ( polity) ou à « l'ordre politique ». Définie au féminin, la politique désigne l'ensemble des activités spécialisées investies par des forces et des acteurs en compétition, à l'intérieur d'un État ( ex. : élus, groupements et partis politiques) ou dans les relations internationales ( ex. : gouvernements et États), pour participer à l'exercice du pouvoir de gouvernement ou tenter de d'influer dans un sens déterminé. En résumé, le terme renvoie ici à la « vie politique » ( politics). Enfin, les politiques désignent l'ensemble des actions mises en œuvre par les gouvernements, au nom de l'ensemble de la société et en vue d'atteindre un objectif général répondant à un problème ou un enjeu « public » ( c'est- à- dire touchant la communauté tout entière). Dit plus simplement, le terme renvoie aux « politiques publiques » ( policies). Les trois perspectives évoquées ici ne désignent pas des réalités distinctes : au contraire, elles doivent être considérées comme des dimensions indissociables d'une même réalité politique. L'identification des contours des activités politiques est l'un des enjeux des disciplines des sciences humaines et sociales s'intéressant aux questions du pouvoir et du gouvernement de la société. 1.1.2. L'éclairage par les sous domaines scientifiques Découpage de 4 sous ensemble issue de l’histoire: Sociologie politique: c’est de la sociologie appliquée à la politique( soit politics, soit policy, soit polity). La sociologie c’est l’analyse des comportements et des opinions. C’est une branche de la science politique proposant d'étudier les phénomènes politiques à partir des concepts, des outils analytiques et des méthodes d'observation de la sociologie. Pensée/ théorie politique: à ne pas confondre avec la philosophie politique. Le politiste étudie les idées mais finit par ne pas préconiser une idée par rapport à l'autre contrairement au philosophe( les versions du marxisme). Politique publique: correspond à la policy (les policies), les politiques publiques. C’est un objet d'étude. Relations internationales: c’est tout ce qui va pouvoir s’observer au-delà des limites de la nation. Au niveau des conflits, de la paix, des multinationales. C’est un objet comme la politique publique, c’est une échelle pour observer le politique. On fait de la sociologie politique. C’est un objet d'étude. Les deux premiers sont des analyses, des façons d'étudier. Les deux suivants sont des objets d'étude et des domaines à étudier. Comme sous domaine il y a aussi: l'anthropologie politique, la socio-histoire du politique, l'économie politique. Ce sont des compléments. 1.1.3.1. L’institutionnalisation d’une formation politico-administrative L'institutionnalisation académique en France n'est pas au même rythme que dans les autres pays. La France a une histoire qui fait émerger la science politique comme un dommage collatéral, il n’y a pas eu la volonté de la créer. C’est une formation pour former l’élite politique, les hauts fonctionnaires. Pour avoir les meilleurs élites il faut une école pour former les hauts fonctionnaires. - École Libre des Sciences Politiques, créée en 1971 après la défaite de Napoléon III contre la Prusse. La défaite du second empire contre la Prusse et la naissance de la IIIème république, on veut former des élites politico-administratives. - Après la 2nd guerre mondiale, cette école qui était privé devient semi public grâce à la Fondation National des Sciences Politique, qui peut recueillir des fonds privés pour financer cette université. Cette FNSP va servir agere l’Institut d’Etude Politique. - En plus de fonder cette école public/privé, l’Ecole National de l'Administration. Parmi les élèves de l’IEP on recrute les élèves de l’ENA. Ce projet de formation qui consiste à former des élites politiques et administratives va enseigner la science du gouvernement, c’est une maîtrise des savoir faire et des compétences d'être un gouvernant. Les disciplines enseignées sont le droit public, le droit administratif, l’histoire et l'économie. En 1950: premier cours de sociologie politique. Des prémices de science politique sont enseignés à des complément des cours d’histoire, de droit et d'économie. - Rapport au droit (georges burdeau, traité de science politique, 1947) premier traité de science politique qui sont enseigné par les étudiants - Rapport à la sociologie (Max Weber, le savant et la politique, 1919; Economie et société, 1921) Ce sont des prémices pour étudier la science politique. Les IEP donnent un nouveau moyen d’analyse. 1.1.3.2. L’institutionnalisation d’une science de l’analyse du politique On va produire: - Recherches: AFSP (1949= IPSA) + RFSP (1951) + CERI (1952) + CEVIPOF (1960) - Université: doctorat (1056) + section universitaire (1969) + agrégation (1971) - Jean Leca, Madeleine Grawitz (dir.), Traité de science politique, 1985 - ECPR (1970: 8 fondateurs dont FNSP) cairn.org (ressource numerique) Section 1.2. Le questionnement sur la science politique comme discipline 1.2.1. Les méthodes et les concepts Les méthodes servent à collecter des données puis les traiter. Sur les méthodes il n’y a pas d'autonomie à la science politique, on utilise des méthodes mais elles ne sont pas exclusives, on fait que les réutiliser. Les méthodes proviennent essentiellement des sciences sociales en général (la sociologie) on va pas utiliser des méthodes de juriste l' historien.Le juriste fait du cas par cas, donc on fait une jurisprudence. On applique une règle en fonction d’un cas. La science politique va plutôt chercher du côté des sciences sociales dans 3 grand domaines: - méthodologie quantitative: cela suppose de traiter des données chiffrées. On fait des enquêtes électoral a des électeurs par exemple: avez vous votez? vous êtes- vous abstenu? Avec ces résultats on va les relier à des questions socio-démographiques et politiques. Avec ses données on va établir le profil de la personne qui a voté. Ce raisonnement consiste à recueillir des données, ou bien prendre des données sur des études déjà faites par exemple par l’INSEE. Grâce aux outils numériques on peut recueillir des données. On cherche à faire des corrélations. - méthodologie qualitative: on ne va pas chercher à faire un tableau complet d’une population ou d’un phénomène pour les codés. On va utiliser des catégories qui se distinguent l’une de l’autre. Quelle est la nature de ce comportement ( quelle catégorie ce comportement appartient).Exemple: quel est le profil des abstentionnistes: les personnes distante avec la politique, les personnes qui n'ont plus confiance en la politique). On est dans une approche qui cherche à caractériser ce qui peut exister dans la société. On cherche à comprendre les raisons et les justifications que se donnent les acteurs qui appartiennent à cette catégorie. On cherche à comprendre le monde et pas à l' expliquer. L’approche quantitative et qualitative peut être complémentaire. - méthodologie expérimentale: cette méthode est moins utilisée en France. Elle consiste a testé l'impact d’un facteur sur un comportement, une opinion ou une action. On utilise souvent deux groupes, et on fait varier un facteur de ces deux groupes. Exemple: groupe 1 exposé à un stimulus, groupe 2 pas exposé à un stimulus. On étudie un facteur qui est susceptible d’avoir un impact. Cette méthode est effectuée en laboratoire. Exemple: Enquête sur l’abstention, qui dit qu’on va publier la liste des personnes qui se sont abstenues. Il y a un facteur de participation civique et social qui consiste à se conformer à ce que la société pense être vertueux: s’abstenir est mal vu donc je vais voter. car sinon mon nom sera porté à la connaissance des autres si je m'abstiens. Polity→ participation civique, social et culturel, qui met une pression sociale. Voter c’est mieux Toutes ces méthodes sont utiles à la science politique car elles permettent d'enquêter sur des phénomènes que l’on veut étudier. En science politique les méthodes ne sont pas autonomes, mais les concept c’est plus mixte Autonomie conceptuelle partielles: Concepts partagés: - valeur et attitude - régime politique: en droit on a élaboré un conceptions qui gère les institutions - socialisation: il existe dans tout groupe humain des mécanismes par laquelle des nouveaux individus de ce groupe vont faire l’apprentissage des habitudes de ce groupe, c’est un ensemble de mécanismes d’apprentissage sur le fonctionnement d'un groupe. Concepts propres: - ordre politique: les régime politique du point de vu du juriste constitutionnaliste - pouvoir: en droit il y a l'idée de pouvoir, de compétence juridique, mais en science politique c’est différent (voir leçon 2) - système partisan: cela s’applique au parti politique, comment il interagissent entre l' un et les autres. Il y a que les politiste qui ont étudié l' interaction entre les partis politiques( par les historiens, pas les juristes). La science politique existe comme domaine même si elle en utilise d'autres. 1.2.2. L’objet: spécifique mais spécifique Les objets que l’on étudie sont aussi étudiées par d’autre, mais il ne se pose pas les mêmes questions sur ces objets →Le politique: Pierre Favre “Retour à la question de l’objet. Ou faut-il disqualifier la question de la discipline?". Politix, n°29, 1995, P.141-157.> Classification des disciplines/ objet “naturel” ≠ objet scientifique. Ce qui importe c’est l'objet que l’on étudie. Dans le sous domaine des relations international on trouve souvent des études qui porte sur des régions du monde spécifique: - specialiste du bloc sovietique - spécialiste du magrebe C’est dès spécialisation des zones du monde. On peut il y avoir des civilisationniste Pierre Fabre nous dit que l’objet est très important dans notre société. Si on écoute les juristes on se concentre seulement sur les objet les plus institutionnel ou les plus prisé, et on va délaissé le politique qui est les moins institutionnalisé. On va s'intéresser au gouvernement, aux institutions mais on va délaisser les citoyens. Qu'il soit historien, juriste, politiste, les objets sont toujours étudiés mais sous des angles différents, il y a donc des surexpositions de certains objets, il faut donc s'intéresser à des sous objets. → Les rapports au politique : - formel/informel: Les juristes vont se concentrer sur les institutions politiques, ils vont étudier les codes(→formel). - institutionnel/ordinaire: → La fonction de régulation du social: Jean Leca, “le repérage du politique”. Projet, n°1, 1973, p.11-24 Jean Leca nous dit qu’es ce que c’est la politique dans la société?. Il nous dit qu' avant d'étudier la politique il faut faire attention aux effets d'optique (ce qui n’est pas visible). Il nous dit que le politiste a une sorte de postulat, un raisonnement qui permet de repérer le politique. Cette idée très anthropologique est un facteur incontournable des sociétés humaines, tout groupe humain et formé d’individus qui ont des intérêts et des vision du monde different. Tout n’est pas homogène ni uniforme, donc potentiellement tout groupe humain fait face (s' il veut persévérer) a des rapport de force (la contradiction des intérêts). Comme il y a des intérêts et des visions différentes, donc rien n'est homogène donc il y a des rapport de force. La politique c’est l’effort que fait un groupe pour réguler en son sein les rapport de force. Pour cela ils vont introduire des procédures. Comment et pourquoi le groupe humain règle les rapport de force qu’il y a. La logique politique c’est la régulation des divergences d'intérêt. On est politiste car on étudie la fonction de régulation d'intérêt. On est politiste quand on analyse quelque chose quand on répond à la question de comment la société régule. Comment un groupe d'humains travaille ensemble avec des divergences d'intérêt. Définition de la science politique (Jean Leca): - Le fait irréductible que tout humain est traversé par des divergences, voire des contradiction, d’opinion et d'intérêt - La spécificité d'étudier l’expression et les processus de régulation de ces divergences. → La modernisation des relations de pouvoir: la figure du gouverné Ils doivent pratiquer des règles. Soit elles sont explicitées et mises en œuvre par des institutions. Dès lors qu’il y a des règles, ces règles nous gouvernent (qu'elles soient formelles ou informelles). - Nicolas Machiavel, Le prince (1532(1513-1515)): il observe comment différentes catégories de gouvernants (duc, prince, roi dans des régions différentes) ont procédé pour diriger le groupe humain dont ils ont la charge. Il en vient à se dire que cela n’est pas très respectueux des gouvernants. En fonction des intentions, des aspirations, des droits légitimes des gouvernants, Machiavel donne un réponse sur le comportement que doit avoir le gouvernant en fonction de la situation de gouverner. Cet ouvrage est pour donner le bon comportement du gouvernement. La clé c’est qu’il faut être attentif au gouverné. In nous propose une conception de la relation au pouvoir. - Jean Jacques Rousseau, du contrat social (1762): c’est l’un des fondateurs de la doctrine de la démocratie moderne. Dans cet ouvrage il dit d’un point de vue normatif, ce qui est bon, ce qui est juste, ce qui est souhaité. L'idée que toutes décisions trouve sa solution dans la démocratie elle-même. Le concept philosophique de volonté général. Il faut que toutes décisions soient issues du choix de la population elle-même, il crée la construction philosophique de volonté générale. Il dit comment les gouverneurs doivent choisir les règles. Il veut que les indivis décidé par eux même, mais comme il ne sont pas tous d’accord il faut trouver un principe que la majorité l'emporte, c’est le concept de volonté générale. C’est un effet de polity. Le référendum vaut par le fait qu’on pose la question a tout le monde, c’est un effet de croyance. On présume qu’on est pas d’accord donc on va voter pour le montrer. La volonté générale, c’est quae avant de connaitre le resultat, les participant s’engage par leur participation d’accepter le résultat quel qu’il soit. Il y a donc un puissant effet de polity. Rousseau ajoute que le raisonnement de la volonté générale est le suivant: non pas quesque vous voulez ou non, mais on cherche a savoir ce qui est bon pour le groupe. Il faut donc trouver la vérité générale. Le vote est une participation à l'expression de la volonté générale. Le référendum ne consiste pas à accepter ou refuser quelque chose, il consiste à nous faire participer à quelque chose qui va nous faire participer. La volonté générale c’est l'attachement à la procédure et non au résultat. Dans cette œuvre il y a une égalité entre les gouvernants et les gouvernés parce que le gouvernant est le gouverné. - Eugen Schattschneider, The Semisovereign People. A Realist’s view of democracy in America (1960): C’est par les relations pour les groupes d'intérêt et le gouvernant, que les décisions sont prises.Le peuple est à moitié souverain car …. De manière réaliste les décisions procède plus du travail des groupes d'intérêt que sur les élections. Il y a tout un circuit d'intérêt politique qui relève des motivations à agir dès groupe d'intérêt (informel). Le gouverné participe au système en désignant le gouvernant mais après il est déplacé pour participer. Le gouverneur est élu, il est finalement institutionnellement mis en avant (démocratie représentative), mais les groupes d'intérêt sont collatéraux, et il ne sont pas institutionnalisés alors qu’ils sont importants. - Pierre Rosanvallon, La contre démocratie, La politique à l'âge de la différence (2006), La légitimité democratique. Impartialité, réflexivité, proximité (2008) , Le bon gouvernement: Impartialité, réflexivité, proximité: il faut plus de démocratie participative, délibérative pas nécessairement par référendum, mais il faut créer de nouvelle institution qui permet au individus de participer au fonctionnement institutionnel et pas seulement par le vote. Pierre Rosanvallon est un historien qui fait des essais critiques et engagés pour faire changer nos modes de régulation pour que le gouvernement soit mieux pris en compte. Il nous dit qu' en France on a constaté par des enquêtes quantitative et qualitative qu’il y a une défiance de plus en plus grande au institution et aux gouvernement. C’est sans doute parce que les systèmes ne satisfont pas les citoyens. Ce processus de défiance est une façon de refonder la démocratie. Tout s'organise autour du gouverné, on débat de sa place dans la société, qu’il faut s’y intéresser. Machiavel et Rousseau ont des éléments qui ont nourri la manière politique. Le gouverner c’est un bon objet d'interrogation, qu’on analyse avec des méthodes pour obtenir des résultats. Section 1.3. Bibliographie d'introduction à la science politique - Philippe Braud, Sociologie politique. Paris : LGDJ, 2020 (14º éd.), - Antonin Cohen, Bernard Lacroix, Philippe Riutort (dir.), Nouveau manuel de science politique. Paris : La Découverte, 20015 - Xavier Crettiez, Jacques de Maillard, Patrick Hassenteufel, Introduction à la science politique. Paris : Armand Colin, 2018. 1 - Pascal Delwit, Introduction à la science politique. Bruxelles : Presses de L'ULB, 2018. 2 - Jean-Yves Dormagen, Daniel Mouchard, Introduction à la sociologie politique, Bruxelles: De Boeck, 2019. 3 - Thomas Frinault, Christian Le Bart, Erik Neveu (dir.), Nouvelle sociologie politique de la France. Paris : Armand Colin, 2021 - Frédéric Lambert, Sandrine Lefranc,50 fiches pour comprendre la science politique. - Paris : Bréal, 2018. - Jacques Lagroye, Bastien François, Frédéric Sawicki, Sociologie politique. Paris - Dalloz, 2012. - Rémi Lefebvre, Leçons d'introduction à la science politique. Paris : Ellipses, 2017. - Olivier Nay, Histoire des idées politiques. 2 500 ans de débats et controverses en - Occident. Paris : Armand Colin, 2021. - Christophe Roux, Eric Savarese (dir.), Science politique. Bruxelles : Bruylant, 2019. - Yves Schemeil, Introduction à la science politique. Paris : Dalloz, 2015. 2. Le pouvoir, la domination, la légitimité, l’Etat Section 2.1 Interrogation fondamentale sur ce qu’est le pouvoir: 2 conceptions Le pouvoir c’est avoir l’avantage sur les autres au sein du même groupe humain en fonction des divergences d'intérêt qui peuvent exister dans le groupe. 2.1.1. Conception essentialiste / substantielle: Dans la littérature et la pensée occidental il y a deux orientations pour définir le pouvoir. La conception substantielle c’est quelque chose de physique et concret, qu’on peut mettre en œuvre en termes d’action. C’est la capacité à agir, donc la puissance. Capacité d’agir= puissance (“le Pape: combien de divisions?" Staline) →Le Vatican s'interroge sur sa capacité à stopper Staline dans sa conquête. → quelle puissance l'Eglise catholique peut mettre sur le terrain. Quand on parle de puissance on parle d’une entité collective et de ses moyens ou de la puissance d’un individu (force). Blaise Pascale (1623-1662), Pensées / frag. “Raisons des effets” (20): →Blaise Pascale justifie la définition du pouvoir dans une société donnée. - “La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste. La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.” Le plus fort n’est pas forcément le plus juste, pour que la société fonctionne il faut que ce soit ordonné par celui qui a le plus de force, car sinon on aura jamais la paix. C’est pour assurer une meilleure stabilité. Moralement on peut se dire que c’est désespérant car la société ne s’organise pas autour de justification. Ceux qui ont les plus grandes forces qui ont le pouvoir, on organise la société autour de ceux qui ont le plus de force. → Le pouvoir = force = capacité à agir Ce raisonnement de Blaise Pascale va être contesté par Jean Jacques Rousseau dans son ouvrage Du Contrat Social (1762) Quand on acquiert sa position de dirigeant par la force, il veut envisager le futur avec l’affrontement des forces. On ne sait pas si la force sera toujours là. Donc pour rester au pouvoir il faut trouver d'autres ressources. Rousseau évoque le droit (loi, institutions, tribunaux), il faut transposer sa force au domaine des justifications et des règles. Outre la force, il y a l'établissement des règles qui peuvent convenir à une politique. Mais Rousseau nous dit que c’est trompeur car le plus fort donne les justifications qui l'arrangent et non le peuple. Pour Pascal c’est parce que je suis fort que je pose des règles. Donc toute force qui sera supérieure fera de nouvelles règles. Les règles sont donc les conséquences directes de la force. Des règles établies parce qu' on est le plus fort n’est pas du droit mais une institutionnalisation / formalisation de la force. Les règles mises en place sont la traduction d’un rapport de force donc ses règles n’ont pas de valeur, c’est un reformulation du rapport de force. Rousseau nous dit que la logique de Pascale n’est qu’une tromperie de l’esprit. 2.1.2. Conception rationnelle: “influence” d’un acteur sur un autre acteur suivie d’un effet pratique Dimension constitutive du pouvoir = la relation entre acteurs. On change de perspective. Dans cette conception on oublie la force. Certains acteurs ont une capacité à intervenir légèrement mais suffisamment, il vont avoir une capacité à infléchir les interactions d'une manière qui leur est profitable. Puisque le monde est complexe et que les interactions sont multiples, il ne faut pas chercher le rapport de force. Le pouvoir ne relève pas que de la puissance physique, il peut y avoir un autre mécanisme. Il y a un phénomène d’influence, sans mettre en œuvre un rapport de force, il y a un mécanisme qui permet à un acteur d’avoir une influence sur les autres. Ce qui constitue le pouvoir, c’est qu’il y a des multiples interaction entre les acteurs qui ne nécessitent pas d’un rapport de force physique de force. Le pouvoir c’est le résultat des relations qui ont eu lieu entre les acteurs. Le pouvoir n’est pas la condition de départ mais le résultat à l'arrivée. Robert Dahl, “The concept of power. Behavioral sciences (science du comportement), 3-2, 1957: - “ A exerce un pouvoir sur B dans la mesure où il obtient de B une action que B n’aurait pas effectué autrement” (p.202) B fait quelques sans qu’on le force, sans qu’il soit contraint physiquement. A exerce une influence. - La volonté de A tire avantage de la relation avec B dans le mécanisme de "monnaie d'échange" A a invité B, il l’a mis dans une relation avec lui, s' il y a une relation, il y a un échange. B n’est pas lésé dans la relation il y ait intégré peut être minimalement à son avantage. Avec Dahl on a une équation assez formelle.Donc ce qui compte c’est la relation entre les individus et les avantages qu’on tire de ces relations. A et B sont dans le même environnement. Qu'est ce qui a de relationnel entre A et B qui les met en relation ? 2.1.3. Développement de la conception rationnelle: Peter Blau, Exchange and power in social life (1964): Les relations sociales sont des échanges réciproques d'avantages…..dans des conditions le plus souvent inégales, ce qui produit du pouvoir. - Les relations sociales sont des échanges réciproques d'avantages Les acteurs qui interagissent, chacun d’entre eux va obtenir quelque chose de leur relation, directement ou indirectement. - dans des conditions le plus souvent inégale, ce qui produit du pouvoir Les relations entre les acteurs ne vont pas être répartie de la même façon. Au gré des échanges, certains au gré des interactions obtiennent plus d'avantage que d'autres. Le fait de tirer plus d'avantage constitue le fait d’avoir du pouvoir. → Pouvoir = Capacité à organiser durablement les échanges en sa faveur Avec Blau, on a une conception plus affinée que Dahl. On accède à cette idée qu’il y a un résultat de ces avantages, mais certains y trouvent plus d'avantages que d'autres. Steven Lukes, Power. A radical view (1974) / “La troisième dimension du pouvoir”. in Pierre Birnbaum (dir), Le pouvoir politique, 1975 → 2e dimension: limiter les sujets sur lesquels les autres agissent En fonction de notre statut dans la société, il y a des chances qu’on ait accès à une capacité que les autres n’ont pas. Nos institutions rationalisent les processus de décision et mettent à portée d’un nombre d’acteur limité ( spécialisé dans le monde politique: les élus). Nos institutions politiques et l’une des puissances la plus observable de la régularisation de noms intérêt. Si on s’organise collectivement pour défendre nos intérêts on aura donc des représentant (élu) qui peuvent “modifier la loi” pour défendre nos intérêts. C’est le travail politique et institutionnel autour de nos décideurs. → 3e dimension: prévenir les préférences des autres C’est une dimension immatérielle, c’est le batail des idées. Dans mon intérêt je produit des choses qui font que les gens vont penser dans des termes qui m'avantages au lieu de penser dans des termes contraire dans mes interet: Exemple les politiques sociales - solidarité: justification positive - assistanat: justification négative On cherche a faire penser les autres d’un manière qui est à mon avantage (dans ma vision du monde) Le pouvoir c’est pas quelque chose qui existe a priori, mais c’est le résultat des noms relation avec 3 dimension: - interaction social - régulation institutionnels de nos interaction - façon de penser Ceux qui ont les plus d’avantage, on peut conclure que c’est eux qui ont les pouvoirs. Interrogation élargies aux conditions des l'obéissance et du consentement Section 2.2 La domination comme processus de production de légitimité. Max Weber, Economie et société (1921) 2.2.1. Le phénomène de domination dans les groupement sociaux “Les classes, les groupes statutaires et les parties sont des phénomènes de distribution du pouvoir dans une communauté donnée." On retrouve l’idée de distribution du pouvoir. Le statut peut-être symbolique et aussi des statues dans le sens juridique car groupe qui agit dans la sociétés pour faire valoir leur intérêt Dans les analyse que va proposer Max Weber on n’a l’assurance que son raisonnement est compatible avec la grille de lecture que Robert Dahl,et Peter Blau Il l’utilise ce mot pouvoir pour désigner une action individuelle. ‘‘toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté même contre des résistances’’ C’est la relation de A et de B,même dans des résistances,ex:B refusera peut-être donc cela ce fera dans la résistance. Cela signifie que l’on n’a du pouvoir quand on n’est A,il pose donc des raisonnement compatible avec notre raisonnement des relation du pouvoir mais pour lui ce n’est pas la résultante du système. Il ajoute un autre terme celui de domination(système d’action,d’organisation sociale) La domination désigne un système,ensemble de règles de pratiques,c’est une structure. ‘‘la chance,pour des ordres spécifiques (ou pour tous les autres)de trouver obéissance* de la part d’un groupe déterminé d’individus’’(par configuration d’intérêt(monopole de marché)/par processus d’autorité) *la chance de trouver obéissance,non pas d’un individu donnée mais de l’individu intégré dans un groupe,car il va effectivement obéir Le consentement de l’obéissance ne vient pas de l’obéissance de A et B mais cela vient du systèmes A n’aurai aucun moyen de se faire obéir par B, si il n’y avait pas des règles institué,A bénéficié du systèmes pour y faire primer sa volonté >Catégorie très diverses de motifs:habitudes,intérêt,affection,idéal Les motifs pour lesquels un individu peut obéir à un autre c’est dans le cadre d'un système,l'individu peut le faire par habitudes,par intérêt de la catégorie dans laquelle il appartient ou dans un cadre émotionnel. Il y a aussi le fait que B obéi à A par intérêt,C par idéal car il sont dans le même environnement ou chacun par exemple A développé ces stratégie mais en étant dans le même environnement qui permet de générer cette structure collective. > Trouver obéissance:nécessaire contribution d’une volonté d’obéir. Weber nous dit que l’on gagne à produire une volonté d’obéir,il faut penser le systèmes en plus des relation individuelle 2.2.2 Les trois idéal-types de la domination L’organisation de la domination détermine le régime de légitimité : la légitimité est matérielle et infondée ou bien acceptée en fonction de la logique des individus. Il existe plusieurs principes de domination : Dans chacun de ces 3 modèles qui constituent un cadre de l’ obéissance c’est ce qui produit de la légitimité c’est le consentement comme système. La domination traditionnelle : rapport au sacré → Naturalisation du pouvoir Quelque chose qui est l’ordre de la nature des choses,la nature des chose se respecte par essence,c’est du sacré.Ex:le père de famille. La première structure de constitution de l’obéissance c’est ce modèle du point de vue traditionnel. → Le premier modèle de domination est la domination traditionnelle : le pouvoir est naturalisé c.à.d. qu’il existe depuis assez longtemps. Les individus entretiennent un rapport au sacré : par exemple, en monarchie le roi possède une légitimité divine (ce qui est inhumain, qui nous dépasse). Les décisions étaient donc très peu contestées suite à leur relation au sacré. La domination charismatique: rapport au leader → Personnalisation du pouvoir Le leader peut être individuel ex:staline,mussolini, hitler ou en groupe. Le charisme résulte d’abord de l’attente de la population. C’est une attente qui se trouve concentrée dans la personne du leader. → Le deuxième modèle de domination est la domination charismatique : elle va se structurer autour d’un individu, il y a une personnalisation du pouvoir. La population va rechercher une personne compétente, ayant une réussite personnelle reconnue (audace, bravoure, sagesse, force). La population se rapporte à son « leader » (exemple : il y a une idéalisation de De Gaulle entre 1944 et 1947 par son symbole de résistance, et cela relève d’une domination charismatique basée sur ses vertus militaires, intellectuelles). Dans une société donnée, confronté a different phenomenon, la population va éprouver un besoin de leadership étant présumé avoir un certain type de qualité. - Dans l'allemagne 1920-1930, on a besoin d’un leader fort car on sort de la 1er guerre mondiale qui est interprété comme une défaite', il y a donc un aspect de revanche national, et cette revanche peut être produite par Hitler et pourrait redonner un prestige national. - De Gaulle (pas connu de Weber), au lendemain de la seconde guerre mondiale, alors que la France est en train d'essayer de faire la constitution de la IVe république, il y a un contexte de victoire militaire. De Gaulle est lui-même militaire, il avait une volonté de réciter l’invasion allemande, il a représenté la France aux alliés internationaux (Staline, Roosevelt), il a eu un rôle moteur en envoyant Jean moulin fondé une résistance. Il a fait l’appel du 18 juin. Quand arrive la victoire militaire, c’est la personnalité qui est présentée au yeux de tous comme la personne idéale pour incarner le renouveau de la France. Toutes les ressources convergent vers De Gaulle malgré les divergences d'opinion( comuniste,..). Il a le plus vocation de diriger le gouvernement d’union national. C’est un exemple de construction d’un leader charismatique. Selon Weber, l'image du leader charismatique est un moment assez transitoire. La domination de légalité rationnelle: rapport à des règles impersonnelles → Juridicisation et rationalisation du pouvoir → de régulation du pouvoir. C’est l’inverse de la domination charismatique, il fait abstraction de quelque chose qui est personnalisé avec la relation du pouvoir. → rapport à des règles impersonnelles L'existence de règles formelles impersonnelles, qui sont valables à toutes les personnes, la règles est abstraite. La règle est produite par le groupe et non par la nature. On se solidarise dans le groupe en produisant des règles juridiques. Il y a un respect profond de l’ordre juridique, car il n’y a plus de volonté arbitraire, mais des règles impersonnelles. Que l’on soit faible ou puissant, la règle est la même pour tous. La règle rend tout prévisible et anticipable car on peut la lire et on peut la trouver. → Juridicisation et rationalisation du pouvoir C’est de la loi et c’est rationnel, car la règle est prévisible. → de régulation du pouvoir. Le pouvoir, ce qui va s’appliquer à nous, on le contrôle, on le régule, donc on a confiance en ce pouvoir car il est prévisible car la règle est produite par la collectivité elle-même. Synthèse sur les points 2.1 (nature du pouvoir) et 2.2 (domination et légitimité) : ✓ Le pouvoir est comme une relation entre acteurs et leur volonté (DAHL):structuration du système social. → Les interactions sociales créent du pouvoir ✓ Le pouvoir comme résultat d’un système d’échange réciproque d’avantages dans des conditions inégales(BLAU) : domination durable au sein des relations entre acteurs d’un système. → Structuration durable et inégale des relations sociales ✓ La domination comme système social de distribution du pouvoir dans un groupement... non contestée par les membres du groupement (WEBER) : → obéissance collective aux règles de groupement = légitimité. Trois idéaltypes de domination/ légitimité (Weber) : le traditionnel (sacré), le charismatique (chef), et le légal-rationnel (règle impersonnelle). Section 2.3 L’Etat dans l’organisation de la domination → D’après Weber, l'État est « Une entreprise politique de caractère institutionnel lorsque, et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l’application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime ». Economie et société. Chez Weber on retrouve souvent le mot entreprise qui signifie une organisation coordonnée. Il faut que 'L'etat dispose des forces de l’ordre, l’etat se dote de ressources pour contraindre mais légalement. Seul l'État a le moyen d’exercer la force pour contraindre, si l'État n’a pas ce monopole ce n’est pas un État. L’Etat a notre consentement pour exercer cette force. Il nous dit donc qu’il y a une rationalisation du pouvoir pour pouvoir l’encadrer : c’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’Etat. Il nous garantit que nos fautes seront sanctionnées dans le strict sens qu’il faut. L’Etat est un ensemble d’institution sous pilotage politique, mais à une condition : de ne pas avoir de concurrents et donc mettre en œuvre la contrainte physique légitime : chacun des êtres qui composent le système acceptent de donner la compétence de nous juger ; à l’inverse, s’il y a plusieurs acteurs, alors on ne saurait point à qui transmettre cette légitimité. Cette définition nous renvoie vers la volonté des nations Occidentales sur le fait de rationaliser l’application du pouvoir. L’etat est la seul entité doté de cette contrainte physique avec notre accord → Adam Baczko, La guerre par le droit. Les tribunaux Taliban en Afghanistan 2021 Il mène une recherche sur le terrain et il fait un ouvrage “la guerre par le droit”, des habitants dans les zones occupées par les talibans venaient à dire que les tribunaux civils ne mettent pas en oeuvre une justice juste, elle est arbitraire et imprévisible. Par comparaison les tribunaux religieux eux sont prévisibles, rationnels et non arbitraires par rapport au tribunal civil. C’est l’illustration exacte de ce que définit Weber. Le fonctionnement de la société afghane était une forme avancée de la non existence de l’Etat. L’Etat afghan est concurrencé par les talibans. Les Talibans ont réussi à fournir une alternative que les habitants préféraient. → Ensuite, Carré de Malberg, dans son ouvrage Contribution à la théorie générale de l’Etat (1920-1922), suggère 3 critères pour définir l'État : populaire / territoire / puissance publique 1. La population: Les gens sont sur une surface physique délimitée par des frontières. 2. Le territoire: Les gens sont sur une surface physique délimitée par des frontières. 3. La puissance publique: pour s’occuper de cette population sur ce territoire, il y a une organisation qu’on appelle une administration ou une puissance publique, cad, des agents, des ressources humaines, des ressources matériel, des ressources normatives. L’Etat existe lorsque cette puissance publique a le monopole pour assurer l’administration du groupe humain sur ce territoire délimité. Ces 3 critères forment l’Etat. Pour Weber il y a une rationalisation administrative: différencié / centralisé / institutionnalisé L’etat n’a pas seulement des ressources, mais ils les organisent pour optimiser les capacité de ces ressources. Il va différencier les fonctions(enseignant, policier..). Il y a une hiérarchie avec un aspect centralisé de la direction (président de la république), on centralise puisqu’on a une direction. Institutionalisation - Institutionnalisation + Centralisation inachevé Chefferie clanique, Empire (perse, romain,..) seigneurie féodale Union européenne, ONU Centralisation achevée Monarchie patrimonial Etat moderne Au fil du temps, l’Etat s’est institutionnalisé : à l’ère des temps féodaux, il était très peu organisé et peu stable. De nos jours, l’institutionnalisation a amené l’Etat à se renforcer : c’est l’Etat moderne. Des règles peuvent venir de la collaboration de plusieurs pays (ALÉNA, Mercosur, UE). Cela complète les règles de l’Etat, cela optimise la qualité des normes.(pour les optimiser, les autres disent que c’est contraignant et cela nuit à la souveraineté de l’Etat). Les politistes appellent ca la gouvernance multiniveau. Cela amène des questions sur l’ordre politique.C’est un élément de notre politique. 3. Les régimes politiques et leur fonctionnement comme systèmes politiques Concept de régime en droit constitutionnel. (régime parlementaire /présidentiel) Section 3.1 Principes généraux de classification en science politique 3.1.1. Les formes de gouvernement selon Aristote, Politique, III. Monarchie = par une personne (vertu de simplicité et de clarté), ce terme désigne les règles à partir desquelles les laces de pouvoir consistant a décidé et ou à mettre en œuvre sont attribués à une seule personne. Cela permet de prendre des décisions et de les exécuter rapidement. Aristote en déduit donc que si on voulait attribuer une qualité normative (ce qui est bon), une capacité de simplicité, de rapidité et de clarté. Il n’y a pas de remise en cause des décisions. Aristocratie = par un groupe accepté comme capable. Ce groupe est constitué à partir d’une compétence présumée. Il y a une qualité pour faire partie de ce groupe. Il y a une solution. En pratique, le fait d’attribuer le pouvoir à un groupe de personnes est relié à leur qualité qui les distingue de la moyenne (richesse, fonction importante). République = par la société instituée en corp politique (politeia). La fonction de pouvoir est attribuée à la société tout entière, tous les membres du groupe, mais en pratique, à partir d’une sélection élargie des membres du groupe (citoyenneté réservée au homme). L'idée de constituer un corps politique (citoyen). Il n’y a pas d'alternative de ces 3 possibilités. D’un point de vue descriptif, Aristote a découvert toutes les possibilités logistiques de distribution des places des pouvoirs. Aristote préfère la monarchie. Chacune de ces 3 modalités présente un certain nombre d'avantages et d'inconvénients. Aristote observe pour ces 3 modalités qu’il y a la possibilité de dégénérer. Il y a une forme pervertie qui peut intervenir pour chacune des 3 Dégénérescences des formes primaire en excès (abus de pouvoir): Un abus de pouvoir consiste à retirer pour soi-même des avantages très largement excessifs. Il y a une avidité qui va faire verser une forme de pouvoir dans une forme néfaste. Monarchie → Tyrannie = par une personne guidée par son intérêt particulier. Le monarque va exercer des formes de répression en ne respectant plus les règles de départ au préjudice des autres membres du groupe. Aristocratie → Oligarchie = d’un groupe particulier s’imposant à son avantage République → Démocratie = par le peuple (au sens d’aspirations collectives à des satisfactions immédiates déraisonnables). Aristote nous dit que le petit groupe des gouvernants a abusé de leur pouvoir pour s'accaparer les richesses. Le peuple va éprouver un certain nombre de désirs, de consommation déraisonnable, risquée. Ce qui est compromis c’est la qualité de l’avenir du groupe et des générations futures. Aristote nous dit que le génis humain et son activité politique (qui consiste à trouver des règles pour réguler nos différences d’opinion) qui peut se déployer dans des régimes, des formes d’organisation institutionnelle qu’on peut distinguer en trois branches. Au-delà de cette capacité à décrire le monde on peut se demander ce qui motive les acteurs. Chaque forme d’organisation peut être détournée de son objet qui est de gouverner, et régler les différences d’opinion, vers l'intérêt des gouvernants. Ce n’est pas la forme qui est importante mais la pratique. La science politique c’est de voir l’usage des règles. Pour connaître cet usage il faut connaître les règles. Dans les 3 formes dégénérant, la démocratie présente le plus d'inconvénient car c’est celle ou a le plus de mal à en sortir et en y rentrer. Pour changer la tyrannie et l’oligarchie c’est de tuer, emprisonner ou empoisonner le(s) dirigeant(s). C’est la monarchie qui dégénère le plus souvent. 3.1.2. Approfondissement contemporain et analytique des classifications Observation historiques générales: Serges Bernstein, Démocratie, régimes autoritaires et totalitarismes au XXe siècle (1992)/… de 1900 à nos jours (éd.2007; éd.2013) De nombreux historiens nous apportent des observations sur cette relation (depuis la fin de la 2nd GM) : il y aura trois grands modèles (démocratique, autoritaire et totalitaire) ; Serge Bernstein, Régimes autoritaires et totalitarismes au 20ème siècle (1992). Raisonnement de science politique: « On appelle régime politique la forme que prend, dans un groupe social donné, la distinction des gouvernants et des gouvernés ». (Maurice Duverger, 1981, Les régimes politiques (1981)). Or, cela n’est pas une définition juridique, et nous apporte un regard politique sur la définition de régime politique. Autrement dit, un groupe humain va choisir un cadre général pour régler les différends entre eux. Analytiquement, pour expliquer le principe de pouvoir, le régime politique (et non les juristes) permet de comprendre la répartition de celui-ci. Le régime politique est la forme d’organisation permettant de comprendre la relation gouvernants/ gouvernés. Démocratie= (-) “ Lorsque, dans la république, le peuple en corps à la souveraine puissance” Montesquieu; De l'Esprit des lois (1748) (+) “ma tendance à l'identification des gouvernements et des gouvernés” Hans Kelsen, Vom Wesen und Wert der Demokratie (1920) / La démocratie, sa nature, sa valeur (1932). Donc, ce processus d’identification permet de rendre compte de ce qui les lie, de la distribution du pouvoir. En effet, la relation gouvernants/gouvernés est inégalitaire car ce n’est qu’un gouvernant qui peut destituer un gouvernant : les citoyens (donc les gouvernés) n’ont pas cette capacité de destituer un gouvernant. Totalitarisme= un effet de système au point extrême de domination. (Juan Linz, Totalitarian and authoritarian regimes, 2000): - un degré de monisme* dans l’organisation du pouvoir: → monisme c’est quelque chose qui ne laisse pas de place à des alternatives, c’est unique. LA distribution des pouvoir tend a rapporté le fonctionnement a quelque chose d’unique, il n’y a pas de pluralisme. Il y a donc un degré de monisme. - des techniques de mobilisation de l’idéologie: → aspect plus sociologique. On tend à mobiliser la population. Il y a des pratiques et des techniques de surmobilisation de la population. La population est impliquée, elle n’est pas laissée en repos. - un degré d’institutionnalisation de l’idéologie : → dans le fonctionnement et la pratique des règles, il y a des l'idéologie de la rationalisation normative (bien/mal). Cette rationalisation normative est instituée dans le fonctionnement même des institutions, il y a une dimension idéologique et normative. Si il y a une entité unique ( et non une pluralité) le monisme est contradictoire. Ceux qui vont administrer le moniste tendent à se distinguer de la population et veulent confirmer la population à leur vision via l'idéologie. Si il faut mobiliser la population comme une corps global, c’est que ce n’est pas la population qui le fait elle-même. La population n’est pas sollicitée, il y a une attente à la conformisation. L'idéologie est un point de vue sur le monde. La prétention à avoir une seule idéologie rejoint l'idée du monisme donc il ne peut pas y avoir une identification des gouvernants et des gouvernants. On parle du totalitarisme à l’état pur sous l’usage contraignant de la force, du pouvoir. De manière systématique, il y a un usage de la force pour appliquer son idéologie et maîtriser sa population *Qqch qui est unique, le monisme se distingue du pluralisme : càd que tout va se rapporter à une seule entité. Autoritarisme = “limites mal défini" Guy Hermet “L’autoritarisme”. In Jean Leca, Madeleine Grawitz (dir.), Traité de science politique, 2 (1985) Diversité des mécanismes de contrôle organisationnels (partis en pluralisme limité), sociaux (organisations culturelles et par groupes sociaux), institutionnels (référendum plébiscitaire) et légaux (“liberté”). S’agissant de l’autoritarisme : il s’agit d’une diversité des mécanismes de contrôles organisationnels (partis en « pluralisme limité »), sociaux (organisations culturelles et par groupes sociaux), institutionnel (référendum plébiscitaire) et légaux (« libertés »). En terme juridique, la conduite du système est très difficile à définir car il ressemble à une démocratie par son organisation politique, mais, au niveau des libertés, il y a énormément de points communs avec le totalitarisme. - Contrôle organisationnel : cela signifie une tendance à la contrainte sur les organes composants du gouvernement. Ce n’est pas très libéral : exemple de la Turquie. Il a pour but d’empêcher les opposants de développer et revendiquer leurs idées : le contrôle systématique prime dans un régime autoritaire et requiert l’autorisation du chef du régime. - Contrôle social : le gouvernement limite les actes culturels de sa nation tel que l’ouverture d’une association, entreprise, etc... - Contrôle institutionnel : il y a une pression par le gouvernant qui fera sortir le régime de son aspect « démocratique ». - Contrôle légal : la liberté d’expression est principalement visée par ce contrôle ; c’est le contrôle de la publication. Ces mécanismes de contrôle démontrent que la compétition est donc très inégalitaire (ex : Poutine, Erdogan). Section 3.2 Le totalitarisme 3.2.1. Approche institutionnelle et fonctionnelle: Nous allons procéder à une observation des formes d’organisations et d’actions des partis politiques « régime constitutionnel-pluraliste » / « régime monopolitique». Raymond Aron, dans son ouvrage Démocratie et Totalitarisme (1965), dégage 5 critères de définition du totalitarisme : - « Le monopole de l’activité politique » : il n’y a qu’une seule entité partisane qui procède à la régulation de la société. - « Le parti monopolistique est armé d’une idéologie à laquelle il confère une autorité absolue [qui…] devient une vérité officielle de l'État » : l’idéologie du parti est ce à quoi le fonctionnement du système doit être rapporté. - Le monopole des « moyens de force » et des « moyens de persuasion » : ce n’est pas un monopole légitime, c’est ici la propriété de l’état des moyens de communication, càd sous le contrôle de l’idéologie qui découle du système pour persuader la nation (exemple de la Chine, Corée du Nord). - La soumission des activités économiques et professionnelles à l'État : cela reste à nuancer sur l’activité économique car elle peut être autonome. Toutefois, sur l’activité professionnelle, elle est soumise au contrôle du parti. - La « transfiguration idéologique de toutes les fautes possibles » produisant « une terreur à la fois policière et idéologique » : ce critère est en relation avec le deuxième critère. En effet, dans le cas où une faute serait commise (délit, crime ou infraction), le système judiciaire fonctionne de manière à être conforme à l’idéologie : exemple, je commets un excès de vitesse. Cela peut être une manière de contestation à l’égard de l'État : l’individu est jugé incontrôlable et comme nocif pour la société car il peut être une source de soulèvement de la nation. Le moindre interstice de faute commise est un prétexte pour renforcer l’idéologie (la plus petite faute peut recevoir la plus haute condamnation). Transmuter le social en politique se fait par l’idéologie. Elle se justifie comme un projet positif. Or, cela relève d’une force intérieure contre les ennemis de l’extérieur : d’où la mobilisation de la population (qui peut parfois être consentante). Ainsi, le régime totalitaire se maintient car il est en partie accepté par la nation. 3.2.2. Approche philosophique et phénoménologique : C’est une approche qui se pose la question de en termes de consecrate et de substance, qu'est ce que c’est le totalitarisme, ici on ne parle pas de l’aspect formel. On caractérise le totalitarisme comme projet et comme vision, une conception. Comment cette vision suscite des pratiques des institutions et de la population. Cela renvoie à la phénoménologie. Du point de vue conceptuel , quelle est la nature du totalitarisme et comment elle donne lieu à des pratiques. *Observation des processus culturels, sociaux et institutionnels. Hannah Arendt dans son ouvrage The Origins of totalitarianism (1951): Antisemitism / Imperialism / Totalitarism > Le système totalitaire (1972) Elle va s’attacher aux aspects culturels qui sont souvent négligés alors qu’ils sont rattachés au « polity », à la façon dont est créée cette communauté totalitaire. Ce projet étudie la “polity” du totalitarisme. Elle observe les comportements et analyse les catégories. Elle a une certaine sensibilité de l'analyse liée à son histoire qui améliore la qualité d’analyse. Elle est théoricienne du politique et s’est consacré une part importante de son travail à détecter le mode de fonctionnement du régime totalitaire nazi de son époque. Elle dégage donc, en se basant sur une approche culturelle, 5 critères de définition du totalitarisme : - Le processus de contrôle total de la vie des individus par l’Etat à travers l’absorption de la société par l’Etat : elle entend par là une perspective du processus de contrôle. Il y a un contrôle total car l’Etat réussit, par le biais de ses branches (justice, police, institutions), à être invasif càd à s’introduire dans toutes les dimensions de l’existence, aucun secteur de la vie personnelle n’échappe au contrôle de l’Etat. L'état est invasif, il tend à contrôler la vie des individus (professionnel, loisir, politique, vie culturelle, vie de couple). Elle nous suggère que toutes les dimensions de la vie individuelle sont susceptibles d'être sous le contrôle de l'État, par des phénomènes d'observations d 'intrusion (écoute, collaborateur. L'État et ses activités coordonnées sont partout dans la société. L'État a fait des efforts pour avoir un contact permanent et pour avoir un contact avec les individus. - La mise en œuvre permanente d’une terreur répressive (vs légalité): l’etat utilise des ressources (force de l'ordre, institution carcérale → monopole de la contrainte autorisé) autres qui sont prévu dans le droit. On incite les agents de l'État à être plus répressifs que ce qui est prévu. Il est nécessaire de faire cela pour réduire le problème en utilisant la force avec un degré d'intensité assez fort. Il s’agit d’une terreure qui remplit un fonction qui est de faire circuler une crainte permanente. En instituant ce régime informel de surplus de violence et de contrainte, l'État s’assure d’une force complémentaire. Tout ce qui est contraire subit une répression active. - La cohérence interne assurant un « caractère logique de la pensée » : c’est l'idée qu' en depuis de l’usage de la contrainte physique. L’usage de la force de suffit pas (Machiavel). Le régime totalitaire cherche à persuader sa population. L'État veut créer du consentement, il ne veut pas seulement réprimer. L'état totalitaire va essayer de poser des formules de propagandes (affiche, message), il y a la volonté de produire un caractère logique de persuasion. On doit pouvoir adhérer à la vision totalitaire. L'État totalitaire cherche à susciter l'adhésion en utilisant la propagande afin de conformer l'idéologie tout en étant consentant. L'idéologie va essayer d'être rationnelle et logique. On veut la légitimité légale et rationnelle. L'Etat s’efforce de rationaliser. Il y a un effort idéologique pour démontrer la légitimité d'être arien et non juif. - Une désignation d’un ennemi naturel et total construit comme « ennemi objectif » : il y a une figure qui va être installée comme étant l’antagoniste absolu “une ennemi objectif”. Cet ennemi objectif est le postulat, il n’y a donc pas le besoin de le démontrer, c’est un point fondamental. On va désigner un ennemi absolu qui est objectif (il est là, il existe). - La collaboration active d’une large partie de la population : on pense souvent que toute la population est contre le régime. Or, la population peut consentir à celui-ci et être un collaborateur à son bon fonctionnement. EX: peine de 2 semaine de prison pour refus de saluer le drapeau nazi lors d’un rassemeblement populaire a la mairie de Bielfield en 1935. L'individu fait exprès de ne pas suivre les autres, c’est très intentionnel. Il ne coopère pas. Ceux qui saluent comparer. Hannah Arendt s’appuis pour nous dire que le totalitarisme s'alimente par les individus, ce que l’institution totalitaire reçoit comme réponse ce qui se conforme à leur attente. Dans les différents milieux culturels, professionnels on récompense les meilleurs qui alimentent l'idéologie(celui qui fait le meilleur poème à l'éloge d’Hitler). Hannah Arendt conforme la vision de Max Weber. Les individus ont des avantages réciproques à partager. 3.2.3. Approche sociologique et historique Observation des système d’acteurs et d’institutions *Carl J.Friedrich et Zbigniew K.Brzezinski, dans Totalitarian Dictatorship and Autocracy (1956) font une observation des systèmes d’acteurs et d’institutions : - Une idéologie instituée et unique : une seule idéologie est dégagée et imposée au peuple. Elle n’existe nulle part ailleurs : par exemple, l’idéologie totalitaire en Corée du Nord et en Turquie sont totalement différentes malgré que le type de régime soit un phénomène totalitaire. Le régime totalitaire dispose d’acteur qui mettent à jours l'idéologie - Un parti unique à leadership unique et hiérarchie stricte qui contrôle l'État : le parti unique prend toute la place dans la « politics ». Il y a un leader unique. La fureur en parlement d’Hitler veut dire le guide; il a donc des qualités spécifiques pour l'être. Ce parti unique a un leader et une organisation très hiérarchisée. Ce parti est doté de services et fonctions qui lui servent à contrôler l'État. Le parti est unique, il est la source de l'idéologie et il est au dessus de l’Etat. La Gestapo est une police sur critère politique, ce n’est pas une police lambda mais une police de l'idéologie du parti. Dans le reigme nazi il y a une partie militairisé du partie comme les SS, les SS sont la branche militarisé du partie, l’objectif des SS contrairememnt a la vermarc (policne de l’etat) est plus militire. Il y a aussi des organes à caractère judiciaire avec l'idéologie. Le commissaire politique est le délégué du parti qui vérifie que l’organisation du pays fonctionne bien par rapport à l'idéologie du parité. Le parti pilote l’Etat, et le parti est un instrument technique pour l’Etat. - Des techniques de répression mise en œuvre à tous les niveaux de la société : la répression s’effectue à degré d’intensité assez élevé - Un monopole des moyens techniques de communication légaux visant au contrôle de l’information : malgré une diversité des médias, tout est soumis à l’Etat. Cela rejoint la perspective socio-culturelle de Hannah Arendt. Il n’y a pas de liberté de publier ce qu’on veut, il faut que ce soit validé par l’Etat. - Une absence d’autonomie de l’économie totalement liée à l'État : économie fortement privée. Dans certains régimes totalitaires il y a une autonomie de l'économie. - Une absence d’autonomie de l’individu dont l’existence est intégrée à des formes de vie collective : les libertés ne sont pas appliquées, il y a une contrainte sociale. Le parti contrôle les individus dans leur vie (éducative, culturel, professionnel) En démocratie libérale, l’Etat permet au parti politique d’avoir une existence juridique et de se développer. En France, la Constitution fait mention du concours des partis à la vie de la société mais en droit, elle n’est qu’une association qui a pour intérêt le politique. Il n’empêche que le parti préexiste. Dans le régime totalitaire, c’est justement l’inverse : c’est le parti politique qui régit la société et est préexistant ; l’Etat n’est qu’un instrument pour que le parti encadre la société. Section 3.3. Les éléments de la démocratie : 3.3.1. Grandes caractéristiques des démocraties libérales : De nombreux éléments forment une démocratie, caractéristique juridique: - Le Constitutionnalisme et l’Etat de droit (régime des interdictions légales, pas des autorisations à l’inverse du régime totalitaire) - Libertés fondamentales (opinion, circulation, association, contrat). - Séparation des pouvoirs (législatif/ exécutif/ judiciaire) De nombreux éléments forment une démocratie, caractéristique politique: - Représentation politique et différenciation de l’administration - Pluralisme politique, principe majoritaire, statut légal et droit de l’opposition - Forme de participation diverse et compétitive: désignation des mandats Il y a donc un régime d’interdiction dans les démocraties tandis que dans les régimes totalitaires il y a un régime d’autorisation. 3.3.2. Les élections au coeur de la démocratie libérale - Types de mandat: strates territoriales (dont organisation fédérales, etats fédéraux: suisse, allemagne) - Durée des mandats, nombre des mandats, cumul des mandats (chili: 2 mandats non successif) - Mode de scrutin: comment le décompte des voix est transféré en résultat. (majoritaire, proportionnel, mixte) - Existence, type et pratique du référendum - Conditions juridiques des campagnes électorales - Organisation matérielle - Contrôle judiciaire et (in)validation du vote (contentieux électoral) II. Les grandes catégories d’acteurs du politique 4. Élites et dirigeants Section 4.1 Les grands modèles théoriques Cela a été mis en œuvre pour voir comment sont régulées les différentes opinions et préférences. Vilfredo Pareto, dans son ouvrage The rise and fall of the elites (1968), définit les élites comme les gens qui ont « un degré très remarquable de qualités ». Cela signifie que les gens qui forment un groupe ont-ils déjà les qualités requises ou bien puisent-ils leurs qualités de la population. Cela forme une minorité très spécifique mais qui circule avec le reste de la société : il y a un principe de distinction (coupure) mais cela ne présume pas d’une impossibilité de déchoir ou de quitter cette fonction. Gaetano Mosca, Elementi di scienza politica (1896) et traduit par The Ruling Class > “classe dirigente” (distinction entre gouvernant et gouvernés) comme théorie universelle=principe de fondement de tout groupe >strates internes à l'élite + mobilité possible entre élite et société. Il démontre la présence d’une « classe dirigeante » (distinction entre gouvernants et gouvernés) et qu’elle serait le principe de fonctionnement de tout groupe. Un seul groupe humain assume les fonctions d’élite et tout le reste est en position de « dominés ». Il ajoute aussi qu’il y aurait au sein de l’élite des strates (plusieurs couches) et que le phénomène de mobilité entre les élites et la société se fait par une capacité à sortir et à entrer dans une nouvelle couche (passage d’une position à une autre). Toutefois, cela relève la question des moyens mis en place pour effectuer ce passage d’une strate à une autre : en collaborant avec les strates supérieures, en conquérant une certaine légitimité en se faisant connaître. 4.1.1. La conception unitaire: l'élite Wright Mills, The power elite, 1956 >Pas une “classe dirigeante” mais un ensemble articulé et solidaire autour de trois domaines et institutions (politique, économique, militaire). > La fonction institutionnelle comme mode de contrôle des élites. > Homogénéité social + circulations. Il va étudier par accumulation de document, il va essayer de caractériser les individus qu’on voit les individus qui occupent les positions institutionnelles du pouvoir. Il n’y a pas de postulat de départ qui dit que Moscat a raison. Il pense que c’est un peu plus compliqué. Il observe le fonctionnement des USA avec ses dynamiques sociales et économiques. - Aisonaower, grand militaire, vainqueur de la 2e guerre mondiale auprès des alliés en Europe est élu dirigeant des USA. - De Gaulle, grand militaire, vainqueur de la 2e guerre mondiale. Il est élu dirigeant dès le France. Mils est marqué par l'émergence des USA (intérieur et géopolitique). Dans le fonctionnement des USA, la crédibilité de l'élection d’un candidat à une élection. Il considère qu’il y a observation dans le phénomène élitaire, le rôle symbiotique associé au fonctionnement politique et le fonctionnement militaire. Les deux sont associés depuis la seconde guerre mondiale. La question militaire est le grand choix des grands choix du pays dans les domaines économique et social. Outre les individus qui composent le personnel humain occupant les fonctions institutionnelles du pouvoir, sont du personnel militaire dirigeant. Il y a 3 grands domaines pour influencer les directions de société. Des gens dans le sphère économique privé et les gens dans la sphère militaro-industriel. Il y a une primauté pour le phénomène des élites dans les institutions politique et militaire. Quel est le degré d'autonomie de chacun de ces secteurs? Dans la vie publique du pays, les élites militaires ont une position notable. Plus l'arme se développe, plus il y a des endroits ou elle est le premier secteur d’emploi de l'agglomération. En prenant le nom de famille des élites(institutions politico-militaires), il observe que les gens qui ont des fonctions de directions, viennent du même cercle. Il y a un phénomène d'homogénéité sociale, dans ceux qui occupent des fonctions dirigeantes. Mais il y a un peu de circulation(renouvellement), c'est-à- dire des personnes issue de famille pas riche. Au terme de son observation, il considère que l'homogénéité d’origine l'emporte. Ce sont ceux aussi qui ont les mêmes loisirs, et ceux qui fréquentent les mêmes institutions diplômantes. Il y a donc un phénomène militaire.Dans les 3 secteurs qui sont connectés: économie privé, militaire et politique, il y a une homogénéité sociale, et une homogénéité de pratique (loisir, université). Il en conclut qu’il y a une homogénéité et concentration sociale du phénomène militaire. Il y a une seule élite, de par ses conditions sociales. Ce ne sont pas les domaines d'activité qui crée une seule élite, ce sont les homogénéités sociales et de pratique qui composent une élite unique. Cela conforte la théorie de Moscat. WIlliam Domhoff, Who rules America? (qui dirige les USA), 1967 > Prédominance de l’elite economique > Similarité avec elite étatique par origine social, etude, loisir, propriété, interpénétration et solidarité des élites. La primauté est celle des dirigeants du secteur économique privé, qui ont une plus grande influence dans l'économie américaine par rapport aux dirigeants. Car il interviennent dans les emplois, dans l'économie de manière plus importante que l'exécutif et le législatif Américain. Ce sont les propriétaires du capital qui ont le pouvoir. Les élites économiques ont un poids supérieur que les dirigeants politiques sur la fonction de l'Amérique. Il confirme l'idée de Mils sur l'élite sociale. Il y a donc une homogénéité sociale des dirigeants du secteur économique. La famille Bush détient des parts dans l'extraction du pétrole au Texas. La dynastie Bush a une forte détention de capital pétrolier important, elle est fortement présente dans les mandat électoral en commençant au texas, puis gouverneur de la Floride et président des USA. Domhoff a abouti qu’il y a une centaine de familles qui régulent le fonctionnement de la société américaine. Ce sont les familles qui détiennent le plus de capital. Il y a donc une lité du secteur économique privé. Jean Meynaud, Rapport sur la classe dirigeante italienne, 1964. Il va aboutir à la conclusion du phénomène élitaire homogène, et d’une élite unitaire. Il y a donc l'existence d’une classe dirigeante liée à l'économie et au dirigeant du pouvoir. L'analyse du phénomène élitaire va suivre évolution et va emprunter d'autres observations. → James Burnham, The managerial revolution, 1940 Il a une forme d'intérêt pour une force politique proposant une organisation de la société un peu autoritaire, vitaliste. Il a un intérêt pour la réhabilitation du politique capable de prendre des décisions fortes et puissantes. Depuis la 1ere guerre mondiale, les technologies et leur usage dans les procédés industriels, les procédés de fabrication se complexifient. LA compétence pour accompagner les société dans laquelle se développe ces progrès sociaux technique, suppose de la part des haut fonctionnaire suppose une formation académique ou en est en maîtrise de ces aspect spécifique et technique. Il y a donc un développement spécifique accru dans notre société. Il s'intéresse au phénomène de modernisation. Les administrations tiennent comptes d'intégrés des progrès scientifico-technique. Il nous dit que l'état, quel que soit son régime, les dirigeant politique vont devoir composer avec des gens qui au sommet des administration de l'état on a contre et maîtriser ces progrès scientifico-technique. Il y aura une indépendance sur les choses que les defendeur politique ne maîtrise pas eux même. Une fois qu’on accède à la fonction de dirigeant, on ne doit pas ignorer le progrès scientifico-technique, il y aura donc des experts scientifiques. Il perd donc son indépendance >Oligarchie des "organisateur": un petit nombre d'individus qui ont la décision grâce à leur expertise. > alliance objective entre les propriétaires et détenteurs du capital et les "organisateurs" avides du pouvoir: ces organisateurs voient que ceux qui ont le capital de l'économie, si il développe ces nouvelles technologies, ils vont faire de l'innovation donc génère la richesse. Ils ont donc les mêmes intérêts, c'est-à- dire augmenter la richesse. En ayant le contrôle par leur expertise, les organisateurs se substituent au décideur politique. Le politique a juste signé le décret maison n’a pas décidé en amont car il n’a pas les compétences. Donc les organisateurs sont des technocrates, ceux qui ont le pouvoir grâce à leur expertise et leur technicité. > Similarité de cette domination indépendamment du régime politique = ère des technocrates. Ceux qui ont des fonctions politiques sont indépendants des technocrates qui sont derrière l’administration. La population ne connaît pas les technocrates, ils sont derrière le statut administratif. Les technocrates ont une finesse de la décision de l’etat, ce sont des filtres plus en capacité de guider les choix de la société que la politique eux même. > Jean Meynaud, La technocratie. Mythe ou réalité? 1964/ Vincent Dubois, Delphine Dulong (dir.), La question technocrate, 1999. Le phénomène technocrate existe. Dulong et Dubois dans leur ouvrage, font un état des lieux de comment la figure du technocrate a été traitée par la science politique. En France PIX, Polytechnique, Pont-et-chaussé, beaucoup de hauts fonctionnaires sont issus de ces écoles. Dans les politique énergétique, et de transport, des haut fonctionnaire intègre les ministère car ils sont des ingénieur issus des grands corps de l’etat, ils ont donc des compétences particulière. L’emprise de la technicité au sein des administrations n’est donc pas un mythe. Il y a donc une élite dissimulée technocratique, qui se substitue à la capacité décisionnelle des politiques. Le terme technocrate est de base positif mais il tend à devenir négatif. Roberto Michels, les partis politiques, 1911. “qui dit organisation dit oligarchie” Dès lors qu’il y a une forme d’organisation (politique, administration), cela va aboutir au fait que la décision va être prise par un petit nombre d’individus dans leur propre intérêt. L'élite est un phénomène oligarchique. 4.1.2. La conception pluraliste Une phene ème élitaire qui se compose de plusieurs type d’acteur Robert Dahl, Who governs ? Democracy and power in an American city, 1961 (the New Haven, Connecticut, study) Il a étudié la ville de New Haven pour observer les relations entre différents types d'acteurs. Gouverner c'est passer par des institutions pour administrer une population. Il propose une alternative empirique et conceptuelle de l'élite. Il mène son enquête dans un certain contexte. > Transition du modèle des “patriciens” (catégorie de la république romaine antique)au modèle plébéiens" > 3 ressources (richesse, compétences, prestige) dont le monopole produit l'oligarchie et dont le monopole produit l'oligarchie et dont la dissémination produit la polyarchie > Notion de “pouvoir pluraliste compétitif" (+/- équilibré) > S’il y a dispersion des ressources, il ne peut y avoir interets communs entre les différents secteurs = pas de groupe élitiste unique et solidaire patriciens: de la république romaine, c’est un statut social, des famille qui ont une origine présumée avec la fondation de la ville(Romulus et Remus). Peuvent être élus sénateur les membres de famille patriciennes. Par exemple, il y a Jules Cesar qui trahi ses origines familiales et agit au nom de la population. Les familles de patriciens sont distinctes du reste du peuple, la plèbe. La plèbe est un acteur dominant de la politique romaine, mais minoritaire car c’est le sénat qui décide. De la plèbe il va y avoir des avocat et militaire qui deviennent incontournables, et qui rééquilibrent. Un sénat qui ignorait la bible serait un sénat qui s'isolerait de la population. Il y a donc un rééquilibrage par ces personnes incontournable. Il y a une construction des phénomènes nouveaux avec des innovations technologiques et médiatiques. Les acteurs qui tendent à devenir dirigeant passent par plusieurs canaux pour développer leur influence. Donc l'aspect économique n’est plus le seul moyen d'être un levier d’action dans la société. Quelque soit la formation on peut être créateur d'innovation, on peut donc avoir des bénéfices et une renommé. (peu importe l'école, c’est le diplôme final qui compte et ce qu’on en fait). Le prestige est un moyen d'acquérir du pouvoir. On peut avoir du prestige par différents mécanismes, dans le sport, les arts, les activités intellectuelles, et tirer de cette carrière des postes importants par des politiques ou des grandes entreprises, car ils seront attiré par le prestige et la renommée. ( Arnold Schwarzenegger qui via son prestige individuel lié à sa carrière va réussir à être désigné gouverneur). Polyarchie= conception pluraliste des élites. Le pouvoir est donc pluraliste et compétitif (entre les uns et les autres). C’est un mini monde pas homogène et très concurrentiel. On ne peut donc pas avoir une leite solidaire, les gens ont des positions antagonistes et compétitives. Le maire prend les décisions à l'échelle municipale, il est la position institutionnelle de pouvoir. Dahl observe l'agenda du maire, il regarde qui vient solliciter le maire et avec qui le maire choisit de rencontrer et d'interagir. Dahl conclut que à l'échelle municipale de New Haven, il n’y a pas d'homogénéité de ceux qui ont accès au maire. Ceux qui ont accès au maire ont des origines et des points de vue différents les un des autres. Il n’y a aucun volet de la population qui est supérieur pour influencer le maire dans sa décision. Le maire ne suit pas un modèle routinier et systématique, il agit au cas par cas. Dahl dit qu’il y a une élite qui ont accès au maire mais il mais il y a aussi des personnes qui ne sont pas des élites qui ont accès au maire. Raymond Aron “classe social, classe politique, classe dirigeante”, Archives européennes de sociologie, 1-2, 1960 (+ RFSP 1964-1965 C’est un traducteur intellectuel de l'hypothèse pluraliste. Il s'inscrit dans la théorie de Dahl. Yohann Morival, “les aléas d’une activité transnationale. Les représentants du CNPF-MEDEF à Bruxelles et les marges de l’Eurocratie depuis 1973”. Cultures et Conflit, n°108, 2017, p.59-76.(pas important) Observe l'organisation patronal 4.2 L’analyse des élites dans le cas francais 4.2.1. Approche historique et institutionnelles Pierre Birnbaum, Les sommets de l’Etat. Essai sur l'Élite du pouvoir en france, 1994 > Enjeu de la "fusion politico-administrative" ou de dispersion des pouvoirs: Économique / Parlement / Gouvernement / Haute administration Les hauts fonctionnaires, au lieu d'être de simples exécutants à haut niveau, prennent une place dans les choix politiques. ils perturbent la décision politique. Lors du mandat de Valéry Giscard d'Estaing, il y a une forte fusion politico-administrative mais avec l’accord du président. Certains haut fonctionnaires on candidater pour devenir député. Les hauts fonctionnaires vont soit perturber le fonction du gouvernement soit il vont être ensemble. A partir de 1972, il y a un conflit interne dans la majorité politique entre la droite gaulliste et néo-gaulliste et les libéraux centristes qui sont fidèles au président. Ce pacte entre les deux parties va être rompu. Le gouvernement ne pourra donc plus compter sur le parlement. Article 49-3 de la constitution: vote de censure du gouvernement. Cet article donne un accident du pouvoir exécutif vis-à- vis du parlement. On va donc se reposer sur les compétences politiques des hauts fonctionnaires, les élections législatives de 1978, le liberauc centriste vont permettre aux hauts fonctionnaires d'accéder à un poste de député. Les ressources des hauts fonctionnaires vont être utilisées parce qu’on ne pouvait pas compter sur la majorité parlementaire et le parlement. > Analyse par le fonctionnement des institutions - complexité - autonomie - cohérence - adaptabilité >Par période présidentielle: Gaullisme / Giscardisme / Mitterrandisme Sous de Gaulle les relations politico-administratives sont plus tassées. Avec les différents mandats, les relations politico-administratives vont être différentes. Sous giscard, beaucoup de haut fonctionnaire devient député, il y a une forte relation politico-administrative. Mitterrand est le premier président de la république de gauche, dans son mandat il y a une forte articulation entre la présidence et l’assemblée nationale. 4.2.2. Approche sociologique Max Weber “ La profession et vocation politique”. Le savant et le politique (1919) > “administration de notables” (oligarchie par l’argent, patrimoine personnel) ou professionnalisation (indemnité parlementaire 1849, spécialisation, structuration partisane) > dérives. Weber distingue deux politiques, la politique comme profession et comme vocation. Il y en a qui font de la politique pas pour une source de revenu car le politique a déjà des revenus et un patrimoine. Ceux qui font de la politique et qui n’ont pas de revenu sont obligés de travailler donc il ne peuvent pas faire de la politique. La politique ne génère pas de revenu donc il faut avoir une profession. Cela était le cas à l'époque moderne. C'est une donc une administration autour de notables (réseaux, ressources financières déjà existante, ont un patrimoine). On a donc une oligarchie par l’argent de la politique. À partir du milieu du XIXe siècle, après des revendications des partis politiques, il veulent que la politique soit rémunère, pas une salaire mais une indemnité d'élu, c’est une compensation. En 1848, au début de la IIe république, et du suffrage universel masculin, les politiques seront indemnisés. Ceux qui ont besoin d’un revenu peuvent donc se diriger vers les activités politiques. Cette professionnalisation passe par la capacité de tirer une revenu de politique. Pour exercer l’activité politique, il faut avoir une position sociale comme les notables,désormais ceux qui vont exercer les positions politiques auront une compétence à le faire par exemple ceux qui ont des compétences juridique. A l'intérieur des partis politiques on a des formations doctrinales et juridiques pour former les politiques. Weber nous dit que si cette modernisation va vers la professionnalisation, l’activité politique devient une spécialisation à caractère professionnel. On va voir émerger des personnes qui ont des ressources qui vont s’impliquer de manière spécialisé dans la politique. Enjeu des trajectoires et carrière rapporté aux ressources disponible: - cursus ascendant ( du local au national → processus long de 15 à 30 ans) > cumul des mandats qui crée une sécurisation dans ce cursus ascendant pour une carrière politique pérenne. Une loi de 2017 a réduit le cumul des mandats. → Objectif de devenir parlementaire Depuis 200 il y a aussi une féminisation pour avoir une parité. - cursus descendant (inversé: du national au local en quelques années) > cooptation / patron: on est collaborateur d’un élu ou d’un cabinet (ministériel ou présidentiel). On part d’une position non élective des collaborateurs (souvent de jeunes énarque comme Hollande et Royal). En 1993, Royale, collaboratrice de Mitterrand, va demander à Mitterrand d'être élu pour les législatives. Mitterrand va faire une cooptation (piston) pour Royale dans une circonscription à la place de quelqu’un. Les élections législatives est une défaite du PS, mais contre toute attente Royale est élu, contrairement à des grandes figures du PS. Elle en tire un prestige et une notoriété. Macron une fois ministre avait aussi demandé à Hollande une circonscription, mais c’est un échec, donc il va créer son propre parti et devenir président. - cursus / carrière militante > contrôle partisan des investitures: les partis identifiés des personnes sérieux, dévoué, loyal et qui représente une des sensibilité du parti → en l’espace de 6 ans on peut se retrouver sur des scrutin de liste municipal ou régional. Ce mécanisme produit mécaniquement, le pré sélection et l’investiture de certaines personnalités selon des caractéristiques internes au parti politique. Cursus descendant… Imbrication politico-administrative > haut fonctionnaires et bainetes Ezra Suleiman, Les élites en frances, 1979 Pierre Birnbaum, Les élites socialistes au pouvoir, 1985 William Genieys, Sociologie politique des élites, 2011 Approche par les ressources et la sociologie interactionniste: Philippe Garraud, Profession: Homme politique. La carrière des maires urbains, 1989: “classe politique” = “processus dynamique de production d’un groupe social défini par des contraintes et des représentations spécifiques auxquelles les élus ne peuvent se soustraire qu’au risque et le plus souvent au prix de l’exclusion” (p.216) Une classe est un processus, ce n’est pas un état donné. Il a un groupe qui est défini par rapport aux interactions qu’ils ont les uns avec les autres. Les gens ont des attentes sur le maire. SI jamais le maire ne répond pas aux attentes de la population, alors il compromet ses chances d'être réélu. Quand on est élu, on devient dépendant de ce que les gens attendent des élus. Etre maire c’est d’abord s'intégrer dans un système de contrainte. > "Quand on est maire, on ne se dédouane de rien, on est responsable de tout” (maire de Paris, France Inter, 08/06/2021) 5. Partis politique et systèmes de parties Section 5.1. Définitions et catégorisation des partis politiques 5.1.1. Définition par les caractéristiques distinctives Joseph La Palombara, Myron Weiner, Political parties and political development, 1966 - Durabilité: critère qui se rapporte à la relation du parti a son sous ses fondateurs, la genèse du parti. La durée de vie du parti. N’est pas un parti politique, une organisation qui n’a pas d’autonomie suffisante par rapport à son fondateur. - Territorialisation et nationalisation (échelonnage): constat descriptif sur les formes d’organisation territoriale. Il faut au moins trois niveaux: le sommet qui comprend la direction national,en bas les sections locales. Les sections locales coïncident avec le plus petit type d'élection qui existe, l'élection municipale. Pour être un parti, on doit avoir un dirigeant national et une présence au plus bas niveau, à l'échelle municipale. Au milieu, il y a un niveau intermédiaire qui correspond au département, appelé une fédération departement. Chacun de ces trois échelons doit être doté de sa direction propre (national, intermédiaire, local), et qu’il y ait une connexion entre ces trois niveaux. Si on n'est pas organisé ainsi, ce n’est pas un parti politique. - Objectif de conquête du pouvoir: les groupes d'intérêt restent en dehors des institutions politiques mais il les influence. Différencier les groupes d'intérêt et les groupes à caractère partisan qui participent aux élections. En 1950, au sein des professions libérales autour de la figure de Pierre Poujade, l’UDCA s'est convertie en parti politique pour lutter contre le niveaux de fiscalité abusive sur les professions libérales et commerciales. A la fin des années 1980, on a la volonté de la défense des intérêts des chasseurs, qui font le constat de contrainte sur la chasse. Les fédérations départementales de chasse se convertissent en parti politique pour transformer les normes du droit français, le CPNT (chasse, pêche, nature, tradition). Ces conventions viennent bousculer la compétition élective dans certaines régions. Les verts était un groupe d'intérêt sur l’environnement et l'écologie politique, puis est devenu un parti qui avec la durée a réussi à perdurer contrairement aux deux autres. - Recherche de soutiens: un soutien qui caractérise le fait d'être un parti. Le premier soutien c’est les électeurs. Il y a aussi les dons et les financements, les soutiens à caractère intellectuel. Quand ces 3 critères sont réunis, on est un parti politique. 5.1.2. Définition par les dispositions des membres de l’organisation Max Weber, Economie et société, 1921 “des associations reposent sur un engagement (formellement) libre ayant pour but - de procureur à leurs chefs le pouvoir au sein d’un groupement - a leur militants actifs des chances - idéales ou matérielles - de poursuivre des buts objectifs, d’obtenir des avantages personnels ou de réaliser les deux ensemble” Dans le droit français un parti politique est juridiquement une association. Pour Weber c’est en plus des gens qui veulent coopérer, ils vont interagir de manière coopérative. Ils coopèrent avec un but, une finalité. Ces buts sont: - de de permettre a d’autre d'accéder à des places institutionnel de pouvoir ( c’est le même but que le 3 eme crit ere de la Palombara) - Les buts objectifs sont la finalité à caractère idéologique que le parti a planifié. Les militants aspirent à changer le monde soit de manière opérationnelle et pragmatique (programme électoral), ou quelque chose de général (charte fondatrice du parti). Les militants peuvent obtenir des avantages personnels qui sont des buts plutôt individuel par exemple: être intégrer une collectivité qui est un sentiment d'appartenance , Définition très extensive donc peu opérationnelle. Intérêt de l’approche en termes d’entreprise politique: une organisation, des moyens et la définition d’objectifs pour agir collectivement. 5.1.3. Définition par fonction Robert Merton, Social theory and social structure, 1949 (Éléments de Théories et de Méthode Sociologique) Dans cette ouvrage il y a la synthese du courant fonctionnaliste qui a pour fonction de ce qui est observable chez les humains c’est les comportements, or si il ya un comportement c’est qu’il est stimulé par la volonté de satisfaire un besoin, il n’y a pas de comportement lié au hasard a part chez les fou. On peut théorisé que ce comportement vise à satisfaire un besoin. Il se peut que parmi les besoins à satisfaire certains peuvent être très clairs où parfois flou. Une fonction est le lien entre le comportement qu’on peut observer et ce besoin à satisfaire qui peut être plus lointain et moins explicite. Il peut y avoir un type de fonction: claire et obscure. Fonctions manifestes (voulue) du système politique: cf. Gabriel Almond, Bengham Powell, Comparative politics, 1966 - Élaboration et diffusion des règles politiques: dans un système politique donné par exemple les élections, on va élaborer des règles, les appliquer, et les faire connaître par la société. Les partis politiques en voulant accéder au pouvoir nous font connaître quelles règles ils veulent pour les fonctions politiques (scrutins, compétences). Les partis politiques. Les partis politiques sont mis en actions par leurs membres, les partis présentent au peuple, les règles qu’il faut adopter, les règles qui existent qu’on peut critiquer. Ils nous font connaître le règlement en nous informent leur opinion. On a besoin d’avoir des règles et qu’elles soient comprises par les membres du groupe. - Recrutement et socialisation politique (entretiens du système): recruter des membres pour les partis politiques qu’on va socialiser. On va interdire la spécialisation politique des membres socialisés. On crée un public semi-spécialisé et semi-professionnalisé à la politique. Ils vont êtres recrutés par les partis politiques. Les partis politiques forment une partie de la population à la politique. On a collectivement besoin qu’il y ait des gens qui veulent s'inscrire dans cette vie politique pour avoir une vie politique. - Articulation et agrégations des intérêts: la société est traversée par des différences. Pour les individus de la société les opinions sont multiples. Des partis vont nous proposer des vison de penser la société qui vont produire des programmes Fonction latentes (ni comprises ni voulues) de satisfaction de besoins Les partis politiques vont nous rendre un service en tant que collectivité, il vont répondre à un besoin alors que l’on ne l’a pas formulé, il vont produire quelque choses qui est fonctionnellement utiles à la société sans qu’on l’attende. - Humanisation et personnalisation: rapport concrets de relations et de distributions d’avantages (jusqu’au clientélisme): ils cherchent à générer de l'affection, le personnel partisan, du militant au sénateur sont des intermédiaires humains qui rendent la politique proche. Le politique devient une forme de relation humaine. Cette personnalisation rend la politique relationnel, c’est donc dès rapport concret de relation qui peuvent aller jusqu'à un certain dépassement des règles légal, la distribution d'avantages à caractère clientélisme. - Échanges entre économie et administration via les élus locaux (jusqu'à la corruption: D. Della Porta, les hommes politiques d’affaire. Partis politiques et corruption”. Politix, 30, 1995, p.61-75): parmis les acteurs sociaux il y a des décideur économique qui sont pris dans une forme de régulation pour que leurs activité soit légal, ils ont des contactes avec l’administration, par exemple l’inspecteur du travail qui vient dans l’entreprise.PAr traditions culturel, les élus locaux peuvent intervenir comme médiateur. Les acteurs économiques vont donner de l’argent pour éviter les inspections, d’avoir des marchés; ces actions menant à la corruption. - Mobilisation sociale par la carrière politique: les partis politiques peuvent être un lieu d'accès à une professionnalisation qui font gagner un competence, en revenu et en reconnaissance social. On a une mobilité sociale ascendante par rapport à la condition initiale. Plus on a de mandats locaux, plus cette ascension est favorisée. Georges Lavau, “partis et systèmes politiques. Interactions et fonctions”. Revue canadienne de science politique, 2-1, 1969, p.18-44; - Légitimation / stabilisation du système politique + d'intégration d’organisation potentiellement contestataire au système - Activité programmatique et critique permettant l’alternance au pouvoir > "fonction de relève": les partis politiques d’opposition en élaborant des programmes et en critiquant la majorité, dans leurs intérêts font aussi savoir au citoyen la question de l’alternance. Cela nourrit l'idée qu’il n’y a pas qu’une seule façon de faire. - Fonction tribunitienne de représentation politique des groupes de population défiants

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