Introduction au Cours d'Histoire PDF

Summary

This document provides an introduction to the course of history, focusing on the origins and development of historical study. It explores the concept of history as a discipline, outlining its scope and methodologies. It also discusses the different historical periods and their significance in understanding the human experience.

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# Introduction au cours d’Histoire L’histoire est la connaissance des événements passés de l’humanité, d’un peuple, d’une personne ou d’une société. Jusqu’à ce que l’histoire devienne une discipline au XIXe siècle, elle n’est que le récit des événements dignes de mémoire. Sauf dans les cas exce...

# Introduction au cours d’Histoire L’histoire est la connaissance des événements passés de l’humanité, d’un peuple, d’une personne ou d’une société. Jusqu’à ce que l’histoire devienne une discipline au XIXe siècle, elle n’est que le récit des événements dignes de mémoire. Sauf dans les cas exceptionnels où les historiens rédigent le récit d’événements dont ils ont été eux-mêmes témoins (l’histoire originale, qui est aujourd’hui du domaine du journalisme), les faits historiques ne sont connus que par des sources intermédiaires. Celles-ci peuvent être des témoins vivants, des récits, des mémoires, des lettres et des fictions, des documents juridiques et financiers des instances gouvernementales ou administratives, des institutions religieuses ou des entreprises, des informations livrées par les vestiges concrets de civilisations disparues, l’art et l’artisanat, des tombes et des terroirs agricoles, des paysages… Toutes ces sources d’information fournissent un témoignage qui permet à l’historien de déchiffrer le passé. Ce témoignage peut être partiel ou erroné, fragmentaire ou inexact. C’est pourquoi les historiens se doivent de le considérer de manière critique. ## 1/ La naissance de l’Histoire Dans le monde occidental, l’historiographie (l’écriture de l’Histoire) s’est formée dans la Grèce antique. Au milieu du Ve siècle av. J.-C., le Grec Hérodote se pose en « enquêteur » pour rédiger ses _Histoires_. Son objectif est novateur : comme il le précise dès sa préface, il veut éviter que tombent dans l’oubli les événements constituant la mémoire des hommes. Hérodote s’efforce d’expliquer le cours des événements et les décisions des chefs par les usages de leur peuple, c’est-à-dire par la culture à laquelle ils appartiennent. Il s’intéresse aussi à ce qui distingue les croyances et les pratiques des Perses de celles des Grecs. Peu après, son compatriote Thucydide écrit l’_Histoire de la guerre du Péloponnèse_, une étude sur le long conflit qui a opposé Athènes et Sparte de 431 à 404 av. J.-C., pour finalement ruiner les deux cités. Pour Thucydide, l’histoire commence avec le doute : aucun document ne doit être accepté pour lui-même, il faut établir les faits et les insérer dans une chaîne de causalité. C’est avec ces deux hommes, considérés comme les « pères fondateurs de l’histoire », que la connaissance historique s’est mise en place. ## 2/ L’interprétation historique Comme le disait Napoléon Bonaparte avec une certaine ironie: > L’Histoire est un mensonge que personne ne conteste >>> L’objectif de l’histoire comme tentative scientifique de comprendre la vie des hommes va au-delà du simple examen des témoignages. La mise en évidence de faits n’est que la base de la sélection, de la compilation et de l’explication qui constituent l’interprétation de l’historien. L’historien doit respecter les faits, éviter (dans la mesure du possible) les erreurs, dues entre autres à l’ignorance, et fournir une interprétation convaincante et intellectuellement satisfaisante. En ce sens, l’historien, en tant que scientifique, présente des résultats toujours partiels. Totalement dépendant de ses sources (souvent lacunaires), il ne peut qu’émettre des propositions de vérité, ce pour quoi il se doit à une impartialité maximale. De surcroît, la mise au jour de nouvelles données ou une interprétation novatrice d’un panel de documents antérieurement connus - amène l’historien à la révision de l’histoire au fur et à mesure du développement de ses recherches ## 3/ Les périodes historiques L’histoire de l’humanité commence avec l’apparition du genre *homo*, on limite traditionnellement l’emploi du mot « Histoire » (avec une majuscule) pour les périodes qui nous sont connues par l’intermédiaire de sources écrites, quel que soit le support de ces sources et quels que soient les moyens par lesquels elles nous sont parvenues. Les périodes pour lesquelles de telles sources n’existent pas ayant été nommées, quant à elles, préhistoire ou protohistoire : * La préhistoire désigne la période qui s’étend de l’apparition de l’homme jusqu’à l’émergence des premières civilisations. * La protohistoire, c’est la période pendant laquelle une civilisation ne possède pas encore d’écriture mais apparaît déjà dans les écrits d’autres civilisations. Il s’agit en effet, des civilisations postérieures à l’invention de l’écriture mais n’en faisant pas usage; par exemple, les Celtes, les civilisations précoloniales de l’Afrique noire (où il existe par contre une longue tradition orale) ou les « Indiens » d’Amérique entrent dans cette « période ». En France et en Suisse, les historiens mettent en évidence conventionnellement quatre époques majeures de l’Histoire: * l’Antiquité, des premières civilisations jusqu’à la chute de l’Empire romain occidental en 476; * le Moyen Âge, de la chute de l’Empire romain jusqu’à la prise de Grenade (et a fortiori la découverte de l’Amérique) en 1492; * l’Époque moderne, de la découverte de l’Amérique en 1492 à la Révolution française en 1789; * l’Époque contemporaine, de la Révolution française à nos jours. Ce découpage est évidemment arbitraire et ses limites mêmes peuvent varier selon plusieurs critères. Un premier critère est thématique : il n’existe pas, en effet, de ruptures claires dans tous les domaines de l’histoire (politique, social, culturel, etc.) à chaque changement de période. Les histoires nationales, également, proposent des dates qui sont plus significatives en ce qui les concernent: on admet ainsi que les Américains font débuter l’époque contemporaine en 1776 (déclaration d’indépendance) ou que les Allemands privilégient l’imprimerie de Gutenberg (1450) pour marquer la fin du Moyen Âge. Plus largement, cette partition est dictée par des considérations culturelles et géographiques : elle apparaît correcte pour l’Occident, mais elle est inadaptée à l’histoire des autres continents. D’autres écoles historiques distinguent les choses différemment entre Époque moderne et Époque contemporaine. Les historiens allemands et anglo-saxons, par exemple, considèrent que la durée de l’histoire contemporaine est toujours relative au présent. Ainsi ils maintiennent une période moderne unique depuis la fin du XVe siècle, avec en général trois subdivisions : * ☑ l’Époque moderne antérieure, de la fin du XVe siècle jusqu’à la chute de l’Ancien Régime en 1792 (fin de la monarchie française); * ☑ l’Époque moderne postérieure I (1792-1920), jusqu’au lendemain du Traité de Versailles (1919), et * ☑ l’Époque moderne postérieure II (depuis 1920), des années dix-neuf cent vingt jusqu’à nos jours. Le terme histoire contemporaine est à l’étranger une dénomination très relative qui comprend toujours les six à huit décennies qui précèdent le temps présent.

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