Histoire des civilisations antique PDF

1. Les Phéniciens (IXe siècle AEC) Colonisation Réseaux d’échanges commerciaux : Les Phéniciens étaient de grands navigateurs et commerçants, établissant des colonies autour de la Méditerranée (notamment Carthage). Ils étaient au centre de circuits commerciaux importants, notam...

1. Les Phéniciens (IXe siècle AEC) Colonisation Réseaux d’échanges commerciaux : Les Phéniciens étaient de grands navigateurs et commerçants, établissant des colonies autour de la Méditerranée (notamment Carthage). Ils étaient au centre de circuits commerciaux importants, notamment pour le commerce de métaux, ossements, et autres marchandises précieuses. Échanges culturels : Les Phéniciens ont influencé et été influencés par les autres cultures méditerranéennes. Ils ont contribué à la diffusion des formes artistiques (sculptures orientales, poteries) et à la transmission de l'alphabet. Ils n'ont pas créé l'alphabet, mais ils l'ont modifié, influençant ensuite les Grecs. 2. Les Grecs (VIIIe siècle AEC) Colonisation Motivations : Manque de ressources et de terres, croissance démographique (enfants nombreux), saturation des villes. Certaines familles quittaient leur cité pour fonder de nouvelles colonies ailleurs. Acculturation et Hellénisation : Lorsque les Grecs colonisaient de nouveaux territoires, ils s’installaient et imposaient leur culture, entraînant une hellénisation des populations locales. Celles-ci adoptaient alors des aspects de la civilisation grecque (langue, religion, modes de vie). Caractéristiques culturelles Identité culturelle forte : Les Grecs avaient une culture riche, incluant les arts, la langue, la philosophie et une religion polythéiste. Chaque cité-État avait son propre polythéisme, avec des divinités locales et des cultes spécifiques. Cités-États (Polis) Les cités-États grecques ou polis étaient politiquement indépendantes et avaient chacune leurs propres régimes politiques. Certains étaient oligarchiques (pouvoir exercé par un petit groupe), aristocratiques (pouvoir exercé par les nobles), ou monarchiques. Athènes : Connue pour avoir développé la démocratie au Ve siècle AEC. Cette forme de gouvernement n’a duré que quelques décennies. Citoyenneté : À Athènes, la citoyenneté était réservée à une minorité, excluant les femmes, les esclaves et les étrangers. La citoyenneté impliquait des droits politiques, mais aussi des devoirs envers la cité. Esclavage et patriarcat : La société grecque était patriarcale, avec un rôle dominant des hommes, et l’esclavage faisait partie intégrante de l’économie. 3. L'Empire d’Alexandre le Grand (334-323 AEC) Conquêtes et annexions  Alexandre a conquis un immense territoire, allant de la Grèce jusqu'à l'Inde, créant un empire territorial vaste. Il a ainsi unifié plusieurs cultures sous son contrôle. Colonisation et Hellénisation L’expansion de l’empire d’Alexandre a permis une hellénisation massive : les cultures conquises ont été influencées par la culture grecque. Multiculturalisme : Bien que l’hellénisation soit imposée, les peuples conquis ont souvent pu conserver leurs traditions locales, ce qui a donné lieu à un syncrétisme (fusion de traditions) entre les cultures grecques et locales. 4. Rome (753 AEC - 475 EC) Monarchie, République et Empire Rome a traversé trois grandes phases : la monarchie, la république et l’empire. La République a vu le développement du Sénat et d'institutions politiques complexes, avant de céder la place à l'Empire avec des empereurs tels que Jules César et Auguste. Conquêtes et annexions Rome a construit un immense empire par des conquêtes successives, s'étendant à travers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Les terres conquises étaient intégrées dans l'Empire, avec une administration centralisée et l'imposition de la culture romaine. Réseaux d’échanges commerciaux Rome possédait des réseaux commerciaux étendus, facilitant le commerce entre les différentes parties de l’Empire (métaux, produits agricoles, objets d’art, esclaves, etc.). Citoyenneté et romanisation La citoyenneté romaine était un privilège, mais avec le temps, elle s’est élargie aux habitants des provinces. La romanisation désigne l’adoption de la culture romaine par les populations conquises, notamment en termes de droit, de langue, de religion, et de structures politiques. Caractéristiques culturelles Polythéisme : La religion romaine était polythéiste et intégrative, acceptant les dieux des autres cultures conquises. Esclavage et patriarcat : La société romaine était également patriarcale et dépendait largement de l’esclavage. Christianisation et pouvoirs temporel et spirituel  Naissance du christianisme : Le christianisme a émergé à une époque où Rome était polythéiste. Initialement persécuté, le christianisme a fini par être accepté puis promu sous l'empereur Constantin (Édit de Milan en 313 EC). Syncrétisme et transition religieuse : Le passage du polythéisme au monothéisme s’est fait progressivement, avec une période de tolérance envers les chrétiens, avant que le polythéisme soit interdit sous Théodose (fin du IVe siècle EC). Pouvoirs temporel et spirituel : Constantin a établi un lien entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux, une évolution marquante dans l’histoire de Rome. Cela a posé les bases de la fusion des pouvoirs temporels (l’État) et spirituels (l’Église), une dynamique qui s’intensifiera dans l'Empire chrétien. Christianisation de l'Empire : Sous Théodose, le christianisme devient la religion d'État et les anciennes traditions religieuses romaines sont bannies. Résumé des éléments à étudier : 1. Colonisation : Phéniciens, Grecs, Alexandre le Grand, Rome. 2. Réseaux d’échanges commerciaux : Phéniciens et leurs circuits commerciaux, Rome et son empire commercial. 3. Citoyenneté : Athènes et la démocratie, Rome et l’expansion de la citoyenneté romaine. 4. Cités-États : La diversité politique des cités grecques (oligarchies, monarchies, démocratie d'Athènes). 5. Hellénisation : Influence de la culture grecque sous les Grecs et l’empire d’Alexandre. 6. Empires : Alexandre le Grand et l’empire romain. 7. Romanisation : Adoption de la culture romaine dans les territoires conquis. 8. Caractéristiques culturelles : Polythéisme, acculturation, esclavage, patriarcat. 9. Christianisation : Naissance du christianisme, tolérance, puis imposition sous Théodose. 10. Pouvoirs temporel et spirituel : Le lien entre État et religion sous Constantin. 1. Fils du Ciel et Mandat céleste Fils du Ciel : Le Fils du Ciel est un titre accordé au roi ou à l’empereur qui réunit harmonieusement les qualités littéraires (wen) et militaires (wu). Ce statut est accordé par les cieux en raison de la vertu de ses ancêtres, de ses victoires militaires et de l'acceptation des lettrés (les savants et conseillers confucéens). Mandat céleste : C’est un concept central dans la légitimation du pouvoir en Chine. Le Mandat est accordé au Fils du Ciel, et transmis à sa descendance masculine, à condition que le souverain reste vertueux. ○ Le Mandat céleste peut être perdu si l’empereur devient corrompu ou incompétent, ce qui se traduit souvent par des catastrophes naturelles  ou des révoltes. Dans ce cas, une nouvelle dynastie peut prendre le relais, signalant un changement de mandat (ce qui équivaut à une révolution légitime). 2. Réseaux d’échanges commerciaux Période des Royaumes combattants (453-221 AEC) : Malgré les guerres entre les seigneuries, cette période a vu des développements majeurs en termes de logistique militaire. Cela a conduit à la construction de routes, de canaux, et de murailles, facilitant la circulation des biens et des personnes. Empire Han (206 AEC - 220 EC) : Sous les Han, un important réseau routier a été construit pour unifier l'empire, facilitant les échanges commerciaux et les campagnes militaires. La route de la soie reliait la Chine à l’Occident, permettant l’exportation de biens de luxe tels que la soie et l’importation d’autres produits. Dynastie Yuan (1271-1368) : Sous Kubilai Khan, la Chine possédait une grande puissance militaire terrestre et navale, et des échanges avec l’Occident étaient facilités par un réseau routier sophistiqué. Cela a renforcé les relations commerciales et diplomatiques avec d'autres régions du monde. Dynastie Ming (1368-1644) : Avec la stabilité politique et le renouveau commercial, les Européens ont commencé à acheter des biens chinois, notamment du thé, de la porcelaine et de la soie, avec de l'argent provenant des mines américaines. La Chine dominait le commerce mondial, particulièrement dans les innovations comme le papier, la poudre à canon, et les textiles. 3. Empires Qin (221-206 AEC) et Han (206 AEC - 220 EC) Empire Qin (221-206 AEC) : ○ Fondé par Zheng de Qin, qui a conquis les derniers royaumes combattants et est devenu le premier empereur. Il a centralisé le pouvoir en créant un État fort fondé sur l’école des lois (légisme). ○ Son règne a marqué une rupture avec les principes confucéens : le roi gouvernait de manière despotique, la loi était tout-puissante, et la soumission des sujets était absolue. ○ Il est surtout connu pour ses grands projets tels que la construction de la grande muraille de Chine et son armée de terre cuite. Empire Han (206 AEC - 220 EC) : ○ Après la chute des Qin, l’empire Han a reconstruit l'État et restauré progressivement les principes du confucianisme. L’empereur était autoritaire mais gouvernait avec un respect relatif pour la tradition confucéenne. ○ Ils ont mis en place une administration centralisée, un réseau routier et une politique d’unification culturelle.  ○ L’empire Han a encouragé le commerce et les échanges intellectuels, et a fondé l’Université impériale, qui servait à former les fonctionnaires selon les principes confucéens. ○ La période Han s’est terminée par une fragmentation de l'Empire et a mené à la période des Trois Royaumes (220-280 EC). 4. Absolutisme Sous les Qin : Le premier empereur de Qin a imposé un régime despotique basé sur la soumission absolue des sujets. Ce modèle absolutiste repose sur l'idée que l'empereur détient un pouvoir total, légitimé par la loi plutôt que par la vertu confucéenne. Sous les Han : L'empire Han a conservé un pouvoir autoritaire, mais avec une dimension confucéenne qui imposait à l’empereur de gouverner en respectant la vertu et les traditions. Le pouvoir impérial restait néanmoins absolutiste, avec une administration rigide et centralisée. 5. Caractéristiques culturelles Confucianisme : ○ Le confucianisme a été fondé par Kong Qiu (Confucius) et s'est développé en une école des lettrés qui valorisait l’ordre social et la hiérarchie plutôt que la religion. ○ L’enseignement confucéen se concentrait sur l’éthique sociale, l’importance de la vertu, et le respect des rites ancestraux. Chaque personne devait respecter sa position dans l'ordre social : les supérieurs devaient être bienveillants, et les inférieurs devaient être obéissants. ○ Le bien-être du peuple dépendait de la transmission des principes ancestraux et de la vertu royale. Hiérarchie sociale : ○ La société confucéenne était fortement hiérarchisée : Royauté Noblesse Artisans Paysans Influence de l’« école des lettrés » : Cette école a joué un rôle important dans la société chinoise traditionnelle, en particulier sous les Han, où les fonctionnaires de l'empire étaient recrutés via des examens basés sur les enseignements confucéens. Ce modèle a formé la base de l’État mandarinal vers l’an 1000 EC, où la sélection des élites reposait sur des concours rigoureux. 6. Empires Yuan (1271-1368) et Ming (1368-1644)  Dynastie Yuan (1271-1368) : ○ Fondée par Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, cette dynastie a marqué une période de domination mongole en Chine. Ils ont maintenu une puissance militaire importante avec une grande armée et une flotte navale. ○ L’Empire Yuan s'est affaibli avec la peste noire, des inondations, et des impôts élevés. Le Mandat céleste des Mongols a été remis en question à mesure que leur contrôle se fragilisait, favorisant la montée de dissidents et de révoltes. Dynastie Ming (1368-1644) : ○ Après la chute des Yuan, les Ming ont restauré la stabilité politique en Chine, avec une population qui a doublé, passant de 60 à 150 millions. ○ La croissance démographique a entraîné une urbanisation croissante, avec des villes de plus en plus peuplées et prospères. ○ Les Ming ont aussi favorisé un renouveau commercial, avec des échanges intenses avec les Européens, qui achetaient des produits chinois (soie, thé, porcelaine) avec l’argent extrait dans les Amériques. Résumé des éléments à étudier : 1. Fils du Ciel et mandat céleste : Concept de légitimité du pouvoir en Chine, transmission dynastique, et perte du mandat en cas de corruption. 2. Réseaux d’échanges commerciaux : Routes commerciales sous les Royaumes combattants, Han, Yuan et Ming ; importance de la route de la soie. 3. Empires Qin et Han : Qin (despotisme, légisme) et Han (confucianisme, expansion, administration centralisée). 4. Absolutisme : Pouvoir absolu sous les Qin et les Han, avec des différences entre légisme et confucianisme. 5. Caractéristiques culturelles : Confucianisme, ordre social hiérarchisé, importance des rites et de la vertu. 6. Empires Yuan et Ming : Yuan (puissance mongole, affaiblissement) et Ming (stabilité, commerce international, urbanisation). 1. Naissance et expansion de l'islam Arabie avant l'islam (VIIe siècle) : ○ La péninsule arabique abritait de multiples royaumes et tribus avec des identités plurielles. Les influences du judaïsme et du christianisme étaient présentes, car plusieurs communautés juives et chrétiennes vivaient dans la région.  ○ Arabia était une province romaine à partir de l’an 106, ce qui introduit des éléments culturels et politiques romains dans la région. Prophète Mahomet (610 EC) : ○ Mahomet, né à La Mecque, a prêché un nouveau message monothéiste, l’islam, qui s'est progressivement imposé. L’islam s’est répandu rapidement à travers la péninsule arabique après sa fondation au début du VIIe siècle. ○ 622 EC (Hégire) : Mahomet et ses premiers disciples se réfugient à Médine, un événement fondateur pour l’islam. Cette année marque le début du calendrier musulman. ○ À la mort de Mahomet en 632, ses successeurs, les califes, ont pris le relais pour continuer l’expansion territoriale et religieuse. 2. Califat omeyyade (661-750) Expansion territoriale : ○ Sous les Omeyyades, l'empire musulman a connu une expansion rapide, s'étendant de l’Espagne à l’ouest jusqu'à l’Inde à l’est. ○ Damas devient la nouvelle capitale, remplaçant Médine, et Jérusalem est reconnue comme un lieu saint majeur pour l’islam. Syncrétisme culturel : ○ Les Omeyyades ont intégré des pratiques byzantines et perses, créant une fusion de cultures (syncrétisme). ○ L'arabisation a été un processus central : l’arabe a remplacé le grec et le persan dans l'administration et la culture. Ce processus a unifié l'empire sur le plan linguistique. Administration : ○ Centralisation du pouvoir avec une administration forte basée à Damas. ○ Introduction d’une monnaie commune : le dinar d’or et le dirham d’argent. ○ Sacralisation du calife : Le calife omeyyade, chef politique et religieux, était vénéré comme le représentant direct de l’islam. ○ Fin de l'élection des califes avec l’instauration d’une dynastie héréditaire. Tensions internes et révoltes : ○ Opposition à la centralisation et aux privilèges réservés aux musulmans de souche arabe, ce qui marginalisait les convertis non arabes. ○ Fondation du califat de Cordoue : Après la chute des Omeyyades en 750, le dernier des Omeyyades a fondé un nouveau califat en Espagne (al-Andalus) en 929, permettant à la culture islamique de s'épanouir en Europe occidentale. 3. Califat abbasside (750-1258) Bagdad, nouvelle capitale : ○ Les Abbassides déplacent la capitale à Bagdad, qui devient un grand centre culturel, commercial et intellectuel. Cette centralisation renforce l'autorité quasi absolue du calife. ○ Vizirs et ministres aident à administrer l'empire, consolidant un réseau bureaucratique efficace. Réseaux d'échanges commerciaux : ○ L’empire abbasside a connu une grande prospérité, avec des échanges commerciaux florissants entre la Chine, l'Inde, et l'Europe. ○ La capitale, Bagdad, était un carrefour culturel et économique, où les marchandises (épices, soie, etc.) circulaient librement. Islamisation : ○ Sous les Abbassides, il y a eu une conversion progressive de nombreux juifs et chrétiens, bien que ces communautés, considérées comme des dhimmis (protégés), avaient des droits limités et payaient des impôts spécifiques. Âge d'or culturel et intellectuel : ○ L'ère abbasside est marquée par un âge d'or culturel. La multiplication des livres grâce à l’utilisation du papier et les travaux dans des domaines comme l’astronomie, la médecine et la philosophie en font une période clé pour la transmission du savoir. ○ La Maison de la Sagesse à Bagdad était un centre de traduction et d'étude des textes grecs, persans et indiens. ○ Les Abbassides ont joué un rôle clé dans la préservation des savoirs gréco-romains, en traduisant ces textes du grec vers l’arabe, puis plus tard vers le latin, ce qui a permis leur transmission au monde chrétien européen. Déclin du califat abbasside : ○ Le pouvoir abbasside s’est progressivement fragmenté, menant à une autonomie des provinces. Par exemple : Le califat omeyyade en Espagne (Cordoue). Le califat fatimide en Ifriqiya et en Égypte. ○ Bien que le pouvoir central se soit affaibli, ces régions sont devenues des carrefours économiques et culturels majeurs. 4. Réseaux d'échanges commerciaux et culturels Les réseaux d'échanges commerciaux dans le monde arabo-musulman s'étendaient sur une grande partie du globe. Le commerce unissait l’Orient (Chine, Inde) et l'Occident (Europe).  Bagdad et Cordoue étaient des centres économiques majeurs où des marchandises, telles que des épices, des soieries, et des textiles, étaient échangées. Le monde arabo-musulman jouait aussi un rôle central dans la diffusion culturelle, en traduisant des œuvres grecques et persanes et en participant à des échanges intellectuels entre l'Orient et l'Occident. 5. Empire ottoman (XVe-XVIe siècles) Expansion territoriale : ○ L’Empire ottoman, qui s’étend du XVe au début du XXe siècle, est un empire islamique majeur qui a succédé aux califats précédents. ○ Ils ont conquis Constantinople en 1453, marquant la fin de l'Empire byzantin et consolidant le pouvoir ottoman dans la région. Constantinople (devenue Istanbul) est devenue la nouvelle capitale de l'empire. Administration et centralisation : ○ Les Ottomans ont maintenu une administration centralisée, semblable aux califats précédents, mais avec une structure plus élaborée, comprenant des vizirs et un système bureaucratique complexe. Réseaux commerciaux et culturels : ○ L'Empire ottoman a contrôlé d’importants carrefours commerciaux entre l’Europe, l’Afrique du Nord, et l’Asie. Ils dominaient des routes commerciales vitales et encourageaient les échanges culturels. ○ L’Empire ottoman a continué de jouer un rôle dans la préservation et la transmission du savoir, en entretenant des relations avec les grandes puissances européennes. Religion : ○ L'islam sunnite était la religion d'État, et les sultans ottomans se sont proclamés califes, continuant l'héritage spirituel et temporel des précédents califats. Ils ont gouverné un empire où cohabitaient plusieurs groupes religieux, notamment des chrétiens et des juifs, qui, bien que tolérés, devaient payer des impôts spécifiques. Résumé des éléments à étudier : 1. Naissance et expansion de l'islam : L’essor de l’islam sous Mahomet, ses successeurs (califes), et son expansion rapide à travers la péninsule arabique et au-delà. 2. Califat omeyyade : Expansion territoriale, centralisation administrative, arabisation, syncrétisme culturel, et tensions internes.  3. Califat abbasside : Centralisation à Bagdad, âge d’or culturel et scientifique, échanges commerciaux florissants, islamisation, et déclin avec fragmentation. 4. Réseaux d’échanges commerciaux et culturels : Importants carrefours comme Bagdad et Cordoue, échanges entre l'Orient et l'Occident, diffusion des savoirs. 5. Empire ottoman : Conquête de Constantinople, centralisation du pouvoir, expansion territoriale, et continuation des échanges commerciaux et culturels. 1. Rencontres entre Autochtones et Européens Premiers contacts : ○ Lorsque les Européens, représentés par Christophe Colomb et ses expéditions à partir de 1492, arrivent sur les côtes américaines, ils rencontrent des civilisations avancées, notamment les Aztèques, les Mayas et les Incas. ○ Ces rencontres sont marquées par la curiosité mutuelle, mais rapidement, la dynamique de domination européenne se met en place à travers la conquête et la colonisation. Impact des Européens : ○ Les Européens, motivés par le mercantilisme, recherchent des richesses, notamment de l’or et des ressources naturelles, et installent des colonies en Amérique. ○ Les agents pathogènes européens (comme la variole) ont décimé les populations autochtones, qui n'avaient pas de défense immunitaire contre ces maladies. Cette propagation rapide des maladies a contribué à affaiblir les sociétés autochtones avant même que des batailles ne se produisent. 2. Conquêtes européennes Empire Aztèque : ○ Hernán Cortés arrive au Mexique en 1519. Il s’allie avec des peuples soumis aux Aztèques pour vaincre l’empire, marqué par la forte urbanisation de sa capitale, Tenochtitlan, qui comptait environ 200 000 à 350 000 habitants. ○ L’empire aztèque est basé sur une structure hiérarchique stricte avec une aristocratie puissante et une culture urbaine sophistiquée. ○ Cortés réussit à conquérir les Aztèques en 1521, notamment grâce à la désunion interne des peuples soumis, l'aide d'alliés locaux et la supériorité technologique des Européens (armes à feu, chevaux). Empire Inca :  ○ Francisco Pizarro mène la conquête de l’empire inca entre 1532 et 1534. Les Incas, sous l'autorité de l’empereur et de la théocratie centralisée, gouvernaient un territoire immense à partir de leur capitale, Cuzco. ○ L’empire inca connaissait une organisation sociale basée sur les ayllu (communautés locales), un système de redistribution des ressources par l'État, et le système de corvée (mi’ta), où la population offrait son travail à l’État en échange de services. ○ L’empire inca s’affaiblit en raison d’une guerre civile interne pour la succession au trône, facilitant la conquête espagnole menée par Pizarro. 3. Échange colombien Qu’est-ce que l’échange colombien ? ○ L’échange colombien fait référence aux échanges biologiques, culturels et économiques qui ont eu lieu après l’arrivée de Colomb en Amérique. ○ Cela inclut les migrations intercontinentales de plantes, d’animaux, de personnes (y compris la traite des esclaves) et d’agents pathogènes. Impact environnemental : ○ Les Européens ont introduit en Amérique des espèces animales et végétales, telles que les chevaux, le blé et la canne à sucre, tandis qu'ils ont ramené en Europe des produits américains comme le maïs, les pommes de terre et le cacao. ○ Ces échanges ont bouleversé les écosystèmes des deux continents, modifiant la faune et la flore. Conséquences humaines : ○ Les maladies européennes, notamment la variole, ont causé la mort de millions d’Autochtones. ○ Les Espagnols ont également mis en place des systèmes d’exploitation tels que l'esclavage, avec une traite des personnes et l’exploitation des peuples autochtones, notamment dans les mines d’or et d’argent. 4. Empires précolombiens : Mayas, Aztèques et Incas Empire Maya (250-900 EC, apogée) Cité-États : ○ La civilisation maya était organisée en une multitude de cité-États interconnectées, situées principalement au Yucatán et dans la région mésoaméricaine.  ○ Leur société était basée sur une royauté sacralisée, avec une noblesse puissante, et comprenait une agriculture sophistiquée, notamment l’agriculture en terrasse et des systèmes d’irrigation pour maximiser les rendements. Réalisations culturelles : ○ Les Mayas sont célèbres pour leur architecture monumentale, leurs temples-pyramides, ainsi que leurs avancées en astronomie, mathématiques et écriture. ○ Leur société parlait une trentaine de langues mayas différentes, et ils ont développé un système d'écriture complexe. Effondrement : ○ Plusieurs facteurs, dont la surpopulation, la surexploitation des ressources et des périodes de sécheresse, ont mené à l’effondrement de la civilisation maya vers 900 EC, bien que certaines cités aient survécu plus longtemps. Empire Aztèque (XVe siècle) Structure de l’empire : ○ L’empire aztèque était une alliance de trois cités-États : Tenochtitlan, Texcoco, et Tlacopan. Sa capitale, Tenochtitlan, était une des plus grandes villes du monde à l'époque avec une population allant de 200 000 à 350 000 habitants. ○ La société aztèque était extrêmement hiérarchisée avec une aristocratie riche et puissante. Ils avaient une culture urbaine très développée, avec des marchés, des places publiques, des aqueducs, et des temples majestueux. Religion et sacrifices : ○ L'empire aztèque était marqué par des sacrifices humains, basés sur des mythes religieux selon lesquels ces sacrifices nourrissaient le dieu Soleil et assuraient la survie du monde. ○ Ces sacrifices étaient souvent pratiqués sur des prisonniers de guerre, ce qui alimentait une politique de guerre constante pour capturer de nouveaux prisonniers. Chute de l’empire : ○ Les Aztèques ont été vaincus par Hernán Cortés et ses alliés indigènes entre 1519 et 1521. Empire Inca (apogée au XVe siècle) Organisation sociale : ○ Les Incas étaient gouvernés à partir de leur capitale Cuzco, avec une théocratie hiérarchisée où le dirigeant était considéré comme une figure divine.  ○ Leur société était basée sur les ayllu, des unités communautaires responsables de la gestion locale et de la redistribution des ressources sous le contrôle de l'État. ○ L'idéal collectif dominait, avec un État qui garantissait la subsistance de tous en échange de travaux forcés (mi’ta). Infrastructure et collaboration : ○ Les Incas ont construit un vaste réseau de routes et d’infrastructures pour relier les différentes régions de leur empire, ce qui a facilité la collaboration et l’administration. Chute de l’empire : ○ L’empire Inca s’est affaibli à cause d’une guerre civile interne pour la succession au trône entre les frères Atahualpa et Huáscar, ce qui a facilité la conquête par Francisco Pizarro en 1532-1534. Conclusion Pour ton examen, tu devrais bien comprendre : 1. Les dynamiques de rencontres entre les Européens et les civilisations autochtones, ainsi que les conséquences destructrices pour les Autochtones. 2. Les conquêtes européennes, en particulier les exploits de Cortés chez les Aztèques et de Pizarro chez les Incas. 3. Les effets de l'échange colombien, qui a transformé les sociétés, l’agriculture et les écosystèmes sur les deux continents. 4. Les caractéristiques des empires précolombiens (maya, aztèque, inca) : leur organisation politique, sociale, économique et culturelle, ainsi que les causes de leur effondrement. 1. Royaumes et Empires en Europe occidentale Chute de l'Empire romain d'Occident (476) : ○ Après la chute de l'Empire romain d'Occident, les peuples germaniques (comme les Francs) fondent des royaumes. ○ Clovis, roi des Francs, se convertit au christianisme (vers 496-498), assurant une alliance durable entre les royaumes germaniques et l'Église chrétienne. Empire de Charlemagne (768-814) : ○ Charlemagne est couronné empereur d'Occident en 800 par le pape. Ce couronnement symbolise l'union du pouvoir spirituel (Église) et temporel (État). ○ Son empire tente de restaurer l'unité politique en Occident, mais après sa mort, l'empire se fragmente rapidement. 2. Féodalité : Régimes seigneurial et vassalique La féodalité est un système complexe qui encadre les relations sociales, politiques et économiques, notamment à travers deux régimes : seigneurial et vassalique. Régime seigneurial : ○ Les seigneuries sont les unités de base de la gouvernance. Les seigneurs détiennent un pouvoir local et administrent leur territoire en offrant protection aux serfs, qui sont attachés à la terre et qui travaillent pour le seigneur en échange de cette protection. ○ Le seigneur est responsable de la justice et des lois sur son territoire. Les serfs disposent toutefois d’une certaine autonomie au sein des communes villageoises pour l'organisation des travaux. Régime vassalique : ○ Ce système concerne les relations entre suzerains (grands seigneurs) et vassaux (nobles qui reçoivent un fief). Le suzerain concède des terres (fief) à son vassal en échange de soutien militaire et économique. ○ Le vassal doit prêter allégeance à son suzerain et le soutenir en cas de guerre. Ce système hiérarchise la noblesse et permet une répartition des pouvoirs, mais souvent au détriment de l'autorité royale. 3. Croissance des X-XIIIe siècles Pendant cette période, l’Europe connaît une expansion démographique et économique importante, favorisée par des innovations et des changements sociaux. Innovations agricoles : ○ La déforestation et l'utilisation de nouvelles techniques agricoles comme la rotation des cultures et l’amélioration des outils agricoles (ex : charrue en fer) permettent une meilleure exploitation des terres, contribuant à la croissance démographique. Renouveau urbain : ○ Avec la croissance des villes, de nouvelles classes sociales apparaissent, comme les bourgeois et les artisans. Les villes deviennent des centres d’échanges et de commerce, où se développent des communes et confréries (groupes d’entraide). Croisades et pèlerinages : ○ Les croisades (à partir du XIe siècle) sont des expéditions religieuses visant à reconquérir les terres saintes. Elles renforcent les échanges avec le monde arabo-musulman et favorisent les contacts commerciaux avec l’Asie. 4. Difficultés des XIV-XVe siècles Les XIVe et XVe siècles sont marqués par des crises importantes qui affaiblissent la société médiévale :  Famine et peste : ○ La peste noire de 1347-1351 dévaste l'Europe, tuant près d'un tiers de la population. Les avancées agricoles atteignent leurs limites, causant des famines. Grand Schisme d'Occident (1378-1417) : ○ Pendant cette période, il y a une division au sein de l'Église avec deux papes (un à Rome, un en Avignon). Cela affaiblit l'autorité spirituelle de l'Église, déjà contestée par les crises économiques et politiques. Guerre de Cent Ans (1337-1453) : ○ Conflit entre la France et l'Angleterre concernant la succession au trône de France. La guerre s'achève avec la victoire de la France, grâce notamment à l’intervention de Jeanne d’Arc, qui contribue à renforcer le pouvoir royal en France. 5. Rôles de l’Église et des Groupes Sociaux L’Église et l’État : ○ L’Église occupe une place centrale dans la société médiévale. Elle définit une société d'ordres : Le clergé prie et assure le salut des âmes. La noblesse protège par la guerre. La roture (paysans, artisans, bourgeois) travaille pour nourrir et soutenir les autres ordres. Groupes sociaux : ○ Serfs : Paysans attachés à la terre, soumis au seigneur. ○ Artisans et bourgeois : En milieu urbain, ces groupes s’organisent en confréries pour obtenir des droits et améliorer leurs conditions de vie. ○ Nobles : Ils détiennent les terres et les pouvoirs militaires et politiques. Leur statut repose sur l’héritage et la défense du territoire. ○ Clergé : En plus de leur fonction religieuse, les membres du clergé gèrent des terres et influencent la vie politique et sociale. 6. Reconquista et Explorations Reconquista (VIIIe-XVe siècles) : ○ C'est le processus de reconquête des territoires de la péninsule ibérique occupés par les musulmans, qui s’achève en 1492 avec la prise de Grenade. Cet événement marque aussi la consolidation des États monarchiques en Espagne. Explorations et conquêtes : ○ En parallèle, les rois espagnols financent les voyages de Christophe Colomb, qui atteint les Amériques en 1492, marquant le début des grandes explorations européennes et de l’expansion coloniale. 7. Renaissance : Rupture ou Continuité ? La Renaissance (XVe-XVIe siècles) marque une transition vers les temps modernes, mais elle repose en partie sur les structures médiévales : Rupture : ○ La Renaissance se caractérise par la redécouverte des textes antiques et un intérêt croissant pour les arts, les sciences et l’humanisme. ○ La chute de Constantinople en 1453 et les grandes découvertes (comme l’arrivée de Colomb en Amérique en 1492) symbolisent des changements majeurs dans la vision du monde. Continuité : ○ L’influence de l’Église reste forte, et plusieurs innovations de la Renaissance s’appuient sur des bases médiévales, notamment dans les domaines de l’agriculture, du commerce et de la structure sociale. Conclusion Pour résumer : 1. Féodalité : Comprends bien les deux systèmes (seigneurial et vassalique), la structure sociale des ordres et les rôles des serfs, nobles, clergé, bourgeois. 2. Croissance des X-XIIIe siècles : Innovations agricoles, renouveau des villes, croisades et échanges avec l’Orient. 3. Crises des XIV-XVe siècles : Peste, famines, guerre de Cent Ans, Grand Schisme. 4. Reconquista et Explorations : Reconquête de l’Espagne et explorations maritimes qui mènent à la découverte du Nouveau Monde. 5. Renaissance : Transition entre Moyen Âge et époque moderne, avec des éléments de continuité et de rupture.