Introduction à l'économie PDF
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Ce chapitre introduit les concepts fondamentaux de l'économie, se concentrant sur la théorie de la concurrence pure et parfaite où les agents sont preneurs de prix et les relations entre quantité demandée et prix dans cette situation. Il examine les déterminants de la demande et de l'offre.
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Chapitre 2 – Introduction à l’économie Hypothèse : la situation de concurrence pure et parfaite, prix imposé, agents preneurs de prix >< concurrence imparfaite, monopole, agents faiseurs de prix à Pour le vendeur, il faut vendre au maximum (prix du marché) à Pour l’acheteur, il faut acheter au min...
Chapitre 2 – Introduction à l’économie Hypothèse : la situation de concurrence pure et parfaite, prix imposé, agents preneurs de prix >< concurrence imparfaite, monopole, agents faiseurs de prix à Pour le vendeur, il faut vendre au maximum (prix du marché) à Pour l’acheteur, il faut acheter au minimum (prix du marché) 1. La demande : La demande est différente de la quantité demandée (Qd). Il s’agit de la quantité demandée, qu’un consommateur souhaite chaque fois acheter selon ses préférences et son budget pour chaque prix possible mais aussi de la demande individuelle de chaque consommateur qui souhaite maximiser sa satisfaction sous la contrainte d’un budget. Exemple : Si je souhaite acheter 5 chocolats, c’est parce que j’ai le budget par pour ces 5 chocolats. Qd : quantité que les acheteurs voudraient acquérir pour un prix déterminé TACEPA : toutes autres choses égales par ailleurs = autres variables que le prix à c’est-à-dire que la quantité demandée ne correspond pas forcément à ce que ‘l’on désire consommer. I. Relation entre quantité demandée et prix : Loi de la demande : si le prix (P) augmente, alors la quantité demandée (Qd) diminue. - Effet de revenu : P augmente, donc le pouvoir d’achat diminue. Qd peut soit diminuer ou augmenter, selon le type de bien - Effet de substitution : P augmente, alors Qd du bien « a » diminue, mais Qd de certains autres bien (x, y et/ou z) peuvent augmenter 8 II. Courbe de demande : Courbe de la demande à pente négative : Lorsque P augmente, Qd diminue III. Déterminants de la demande : Qd = f(P,…) avec f(,…) = la demande dépend aussi, à prix donné, d’autres variables : - Les goûts, les préférences - Prix et nombres de biens substitues = autres bien qui apporte la même satisfaction - Prix et nombres de bien complémentaire Exemple : Si le prix du pain augmente, Qd de Nutella va diminuer - Le revenu - L’anticipation des prix IV. Déplacement le long de la courbe de demande : Si le prix du bien change, la quantité demandée change. Un déplacement le long de la courbe de demande se fera (de A vers B ). P augmente : REGRESSION P diminue : PROGRESSION V. Déplacements de la courbe de demande : A prix donné, si une autre variable (=TACEPA) que le prix influençant la Qd change, alors Qd change. Un déplacement sur la courbe de demande s’effectuera. 9 P augmente : vers la DROITE P diminue : vers la GAUCHE VI. Fonction de demande (équation de la relation) : Qd = a – b*P a = interception avec l’axe de Qd -b = la pente 𝑄𝑑 𝑏= − ∆𝑃 2. L’offre : L’offre est différente de la quantité offerte (Qo). Il s’agit de la quantité offerte, qu’un producteur souhaite chaque fois produire (Qo) et vendre pour chaque prix possible, en fonction de ses recettes et de ses coûts, à un moments donné. Þ Ensemble des combinaisons possibles entre la Qo et les prix, mais aussi plus la notion de TACEPA. Offre individuelle : ce sont les relations prix/quantités qui sont différentes d’une entreprise à l’autre Offre du marché : offre de tous les offreurs Offre totale : addition des offres individuelles TACEPA : suggestion d’une hypothèse à un moment donné du temps car les coûts de production changent vraisemblablement d’un moment à un autre I. Relation entre quantité offerte et prix : Il est plus intéressant de produire Loi de l’offre : Si P augmente, alors Qo augmente aussi d’avantage, selon l’objectif du profit, Si P diminue, alors Qo diminue car les recettes de production augmentent alors que les coûts ne se modifient pas 10 II. Courbe d’offre : Ordonnée : P = variable explicative Abscisse : Qo = variable expliquée La courbe d’offre est à pente positive, donc : P augmente, Qo augmente aussi P diminue, Qo diminue aussi III. Déterminants de l’offre : Qo = f(P,…) avec f(,…) = l’offre dépend aussi, à prix donné, d’autres variables : - Coûts de production - Profitabilité pour l’offreur des biens/produits substituts - Profitabilité pour l’offreur des bien/produits complémentaires - Chocs aléatoires - Anticipations par les offreurs - Nombres d’offreurs IV. Déplacement le long de la courbe d’offre : Si le prix du bien change, il y aura un changement de la quantité offerte et donc, un mouvement le long de la courbe d’offre. La courbe d’offre fait le lien entre Qo et le prix (TACEPA). à B vers C V. Déplacements de la courbe d’offre : S’il y a variation d’une autre variable que le prix influençant la Qo, c’est-à-dire que Qo change, alors il y a un déplacement de la courbe d’offre qui équivaut à un changement d’offre : - Qo augmente : déplacement vers la droite - Qo diminue : déplacement vers la gauche 11 VI. Fonction d’offre (équation de la relation) : à Relation entre Qo et P : Qo = c + d*P Avec : - c : intercept - d : pente 𝚫𝑸𝒐 𝚫𝑷 3. Prix et quantité échangée à l’équilibre de marché : I. Prix et quantité d’équilibre, tableau et graphiques suivants : à Pénurie : c’est lorsque la demande est excédentaire (Qd > Qo) Dans ce cas, le marché est en situation de demande excédentaire. On augmente les prix afin que la Qd diminue et que la Qo augmente. Surplus Offre Pénurie Demande L’équilibre de marché est atteint par l’ajustement régulateur des prix et les lois de l’offre et de la demande. Il faut augmenter les prix à chaque fois, jusqu’à ce que Qd = Qo. à Surplus : c’est lorsque l’offre est excédentaire (Qd < Qo) Dans ce cas, le marché est en situation d’offre excédentaire. On diminue les prix afin que la Qd augmente que la Qo diminue. 12 II. Équilibre de marché et courbes d’offre et de demande : a. Changement d’équilibre : effet d’un déplacement de la courbe de demande à Choc positif de demande : lorsqu’à partir d’un équilibre initial (g), il y a un déplacement, c’est-à-dire une augmentation de la demande. Dans ce cas, on passe par ces étapes afin de retrouver l’équilibre : Choc à pénurie à ajustement des prix (P ) à Qo augmente et Qd diminue à nouvel équilibre « i » Équilibre initial au point « g » Nouvel équilibre au point « i » De g à i, on se déplace le long de la courbe d’offre. Le côté court détermine l’échange tant que l’équilibre n’est pas atteint. L’ajustement des prix vont rééquilibrer le marché lorsqu’il y a un choc/déplacement de la demande. Dans ce cas, côté court déterminé par la quantité offerte. Þ Si Qo < Qd, alors Qo va être la Qe. 13 b. Changement d’équilibre : effet d’un déplacement de la courbe d’offre à Choc négatif d’offre : lorsqu’à partir d’un équilibre initial (g), il y a un déplacement, c’est-à-dire une diminution de l’offre. Dans ce cas, on passe par ces étapes afin de retrouver l’équilibre : Choc à pénurie à ajustement des prix (P ) à Qo augmente et Qd diminue à nouvel équilibre « k » Nouvel équilibre au point «k» Équilibre initial au point «g» D’un équilibre à l’autre, on se déplace le long de la courbe d’offre. Le côté court détermine l’échange tant que l’équilibre n’est pas atteint. L’ajustement par les prix permet de rééquilibrer le marché lorsqu’il y a un choc/déplacement de l’offre. Le prix augmente à Qo Augmente et Qd diminue. 14 4. Élasticité : I. Définition de l’élasticité : L’élasticité est la mesure de la sensibilité/variation d’une variable. Par rapport à la variation d’une autre variable. Les élasticités influencent le fonctionnement des marchés. Élasticité de la demande par rapport au prix : ∆𝐐𝐝 𝐯𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐐𝐝 𝐞𝐧 % 𝐐𝐝 𝛆𝐃 𝐏 = = 𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐏 𝐞𝐧 % ∆𝐏 𝐏 Si le prix varie de 1%, ça montre que la Qd variera de 0,5%. II. Élasticité prix de la demande : L’élasticité permet de comprendre l’importance d’un choc. Si la demande est élastique (choc de l’offre), les prix bougeront moins et la quantité demandée bougera plus. Si la demande est inélastique, les prix changeront plus et la quantité demandée changera moins. Elle permet aussi de comprendre si ce sont les prix ou la quantité demandée qui vont changer. L’impact sur le prix d’un déplacement de l’offre dépend de ε$ # : L’effet d’un choc d’offre sur le prix dépend de la réponse de la demande à un changement de prix Élasticité forte Élasticité faible à Élasticité forte = effet quantité fort à Élasticité faible = effet prix fort 15 a. Mesure de l’élasticité prix de la demande L’élasticité de la demande par rapport au prix est toujours négative en raison de la loi de la demande selon laquelle : Þ Si P augmente, Qd diminue Þ Si P diminue, Qd augment L’élasticité est souvent exprimée en valeur absolue. à Si ΔP est positif, alors ΔQd est négatif et inversement Une quantité demandée est toujours positive ou nulle. Un prix est toujours positif ou nul. Exemple : Élasticité prix de la demande de carottes : Si le prix des carottes passe de 1 € à 1,2 € du kilo, la Qd de carottes passe de 1000 à 800 kilos. 800𝑘 − 1000𝑘 −200 𝜀%& = 1000𝑘 = 1000 = −1 1,2€ − 1€ 0,2 1€ 1 16 b. Interprétation de l’élasticité prix de la demande 3 cas possibles : - ε > 1 (=demande élastique) : une variation de prix génère une variation proportionnellement plus grande des quantités - ε < 1 (=demande inélastique : une variation des prix génère une variation proportionnellement plus petite des quantités - ε = 1 (= demande à élasticité unitaire) : une variation des prix génère une variation proportionnellement équivalente des quantités c. Déterminants de l’élasticité prix de la demande - Le nombre et la proximité des substituts : plus un bien possède de nombreux substituts plus proches, plus sa demande est élastique au prix Exemple : Les substituts de Mars sont le MilkyWay ou le Bounty, mais il faut aussi que les substituts soient proches - La part du revenu consacré au bien : plus la part du revenu consacrée à l’achat du bien est importante, plus sa demande est élastique Exemple : Le chocolat représente 10 % des biens achetés et le chewing-gum représente 0,1% des biens achetés. Donc, si le prix du chewing-gum augmente, ça ne sera pas trop grave. En effet, le bien occupe une part importante - La période (de temps) considérée après le changement de prix : plus la période est longue, plus le délai est long pour permettre de s’ajuster, plus la quantité demandée s’ajuste, plus la demande du bien est élastique Exemple : Si le prix de l’essence augmente, le lendemain la quantité d’essence diminue mais seulement un peu (3%). Si le prix de l’essence augmente, dans 2 ans la quantité d’essence diminuera beaucoup plus (33%). à Plus le temps passe, plus lorsque le prix augmente, on a une plus grande capacité de changer. III. Élasticité prix de la demande, dépenses totales des consommateur et changements de prix ε$ # est une relation entre ΔDT (= dépense totale, c’est-à-dire la recette totale des producteurs RT) en % et ΔP en %. 17 Quand la demande d’un bien change, l’effet de dépense va être influencé : DT des consommateurs = P x Q Et DT = RT Si le Prix augmente, DT augmente aussi DT = RT a. … si la demande est élastique ε$ # > 1 ssi |∆P en %| < |∆Qd en %| : - Si P augmente, Qd diminue proportionnellement plus fort : DT diminue (G) - Si P diminue, Qd augmente proportionnellement plus fort : DT augmente Exemple : si demande élastique entre 2 points La dépense totale diminue lorsque le prix augmente (B à R). 10 − 20 ε' →* = 20 = −2 5 − 4 4 Þ Si P varie de +1%, les gens achèteront -2% Þ Les consommateurs achètent moins. Þ L’effet Q domine l’effet P 18 Exemple : Si le prix du chocolat augmente de 10% et que l’on achète 20% de chocolat en moins à on dépense moins Au nouveau prix, ils payent donc plus mais achètent moins : Si P=4€ : DT 4 x 20 = 80M€ ↓ + 1€ ↓ -30M€ Si P=5€ : DT = 5 x 10 = 50M€ Þ Effet quantité : 20 à 10 : DT diminue = -10 x 4€/unité = -40M€ Þ Effet prix : 4 à 5 : DT augmente = 10 x 1€/unité = +10M€ Þ Effet net : 10M€ - 40M€ = -30M€ Si P diminue, Qd augmente plus fort : les gens achètent proportionnellement + que ce que le prix baisse à DT augmente Conclusion : SI ε est forte, alors l’effet quantité domine l’effet prix. Donc, DT augmente b. Si la demande est inélastique ε$ # < 1 ssi |∆P en %| > |∆Qd en %| - Si P augmente, Qd diminue proportionnellement plus fort : DT diminue (G) - Si P diminue, QD augmente proportionnellement plus fort : DT augmente Exemple : si demande inélastique entre 2 points La dépense totale augmente lorsque le prix augmente (B à R). − 25 𝑃𝑎𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 20 à 15 ε' →+ = 100 = − 0,25 100 𝑃𝑎𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 4 à 8 100 Þ Graphiquement, plus la courbe de demande est verticale, plus elle est inélastique Þ D’un point de vue graphique, la surface rose à 50% de surface en plus que la surface bleue 19 Þ Effet prix : 4€ à 8€ (+100%) +60 car de 4 à 8 il y a 4 et de 0 à 15 il y a 15. Donc : 4 x 15 = 60 -20M€ car de 20 à 15 il y a -5 et de 0 à 4 il y a 4. Donc : -5 x 4 = -20 Þ Effet quantité : ↓DT = -20M€ Si P augmente, alors DT augmente si ε$ # 1 : P ↓ -> QD ↑↑ -> DT ↑ (RT↑) Si ε < 1 : P ↑↑ -> QD ↑ -> DT ↑ (RT↑) - En termes de profit, plutôt augmenter le prix si la demande est inélastique. Il est quand même difficile de proposer quel type de changement de prix (diminution ou augmentation) si la demande est élastique c. Cas particulier de valeurs d’élasticité Demande parfaitement inélastique : 𝛆𝐃 𝐏 =𝟎 Si ∆P en % > 0, alors ∆Qd en % = 0 Donc : DT augmente de plus en plus Exemple : les actions La quantité demandée ne change pas lorsque le prix augmente 20 Demande parfaitement élastique : 𝛆𝐃 𝐏 =∞ Si P ↓ (+ + faiblement), alors Qd ↑ infiniment Donc : DT augmente de plus en plus Exemple : cas où, à la limite, l’entreprise peut vendre ce qu’elle veut au même prix À la limite, si le prix baisse marginalement, la quantité demandée augmente infiniment : la firme peut alors vendre ce qu’elle veut au prix constant P1 Demande à élasticité unitaire : 𝛆𝐃 𝐏 =𝟏 Si ∆P en %, alors ∆Qd en % = −∆P en % Donc : DT ne bouge pas Exemple : La surface hachurée est la même que le prix soit de 8€ ou de 20€. Dans les deux cas, DT = 800M€. La dépense reste la même lorsque le prix change Mesure de l’élasticité par la méthode des arcs : 21 Si ε$ # = 1, l’explication selon laquelle DT ne bouge pas si le prix change suppose de calculer en fait l’élasticité par la méthode des arcs, « au point moyen ». Exemple : 100 − 40 ∆𝑄𝑑 100 + 40 & 𝑄𝑑 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 2 𝜀% = = = −1 ∆𝑃 8 − 20 𝑃 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 8 + 20 2 Point moyen P moyen = 14 ∆𝑃 = −12 ∆𝑄𝑑 = 60 Qd moyen = 70 d. Autres cas particuliers : isoélasticité Lorsque la demande se présente sous la forme d’une courbe, la valeur de l’élasticité peut (rarement) être constante quel que soit le prix : on parle alors de courbe isoélastique. e. Élasticités différents le long d’une droite de demande ∆𝑄𝑑 𝑄𝑑 𝑃 𝜀%& = = 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 ∗ ∆𝑃 𝑄𝑑 𝑃 Plus on descend le long de la droite, plus l’élasticité est faible, car la pente est constante et le rapport (P/Qd) diminue : l’élasticité de la demande dépend donc de 22 l’endroit où l’on se trouve sur la droite, et donc aussi le prix à déterminer pour que la recette totale soit maximale. Les élasticités sont différentes le long d’une droite de demande. 𝑃 50 𝜀%& = 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 ∗ = = −5 𝑄𝑑 −10 à Pente constante Mais P/Qd varie aux différents points IV. Élasticité prix de l’offre ∆𝐐𝐨 (𝐞𝐧 %) 𝛆𝐎 𝐏 = ∆𝐏 (𝐞𝐧 %) 𝜀%, est toujours positive, en raison de la loi d’offre : ∆𝐏 (𝐞𝐧 %) > 𝟎, 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 ∆𝐐𝐨 (𝐞𝐧 %) > 𝟎, 𝐞𝐭 𝐐𝐨 𝐞𝐭 𝐏 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐭𝐨𝐮𝐲𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 > 𝟎 a. Déterminants de l’élasticité prix de l’offre Évolution des coûts par rapport à la production : s’ils augmentent peu, l’offre est plus élastique Période (de temps) considérée : par suite d’un changement de prix, les firmes ajustent plus facilement leur production à plus long terme, l’offre est alors plus élastique Courbe d’offre et élasticité prix de l’offre 23 O court terme O long terme b. Mesures de l’élasticité prix de l’offre L’élasticité est calculée comme pour celle de la demande 𝑆𝑖 𝜀%, > 1 : offre élastique à la variation de l’offre est plus grande que celle du prix (droite qui tend vers l’horizontale) 𝑆𝑖 𝜀%, < 1 : offre inélastique à l’offre variée de 0,5% (droite qui tend vers la verticale) V. Élasticité revenue de la demande Qd = f(P,…) (« … » = TACEPA à Revenu (à un prix donné, tant que le revenu change, la quantité demandée change)). Exemple : Je reçois 100€/semaine à 110€/semaine ce qui me permet d’acheter 5 chocolats 6 chocolats 6 − 5 ∆𝐐𝐝 𝐞𝐧 % 5 𝛆𝐃 =𝐘 = =2 ∆𝐘 𝐞𝐧 % 110 − 100 100 ε$. > 0 : biens normaux, que le consommateur préfère acquérir davantage si son revenu augmente 24 ε$. < 0 : biens inférieurs, dont le consommateur préfère se séparer si son revenu augmente. Alors que si le revenu diminue, le consommateur doit se « rabattre » sur ces biens ε$. > 1 : biens de luxe, quand le revenu augmente, la quantité demandée augmente fortement et donc, on achète proportionnellement plus ε$. < 1 : biens de première nécessité Intérêt : on est dans une économie croissante, la consommation et le revenu varient positivement, cela permet de prédire l’évolution de la demande/du marché (par rapport à l’évolution attendue du revenu national VI. Élasticité prix croisée de la demande Qd = f (P, …) (« … » = TACEPA à Prix des autres biens) ∆𝐐𝐝 𝐀 𝐐𝐝 𝐀 𝛆𝐃𝐀 𝐏𝐁 = ∆𝐏𝐁 𝐏𝐁 ε$' #* > 0 : si le consommateur peut utiliser l’un OU l’autre bien dans son acte d’achat pour répondre à un besoin, si les 2 biens sont substituts ε$' #* < 0 : si le consommateur doit utiliser l’un ET l’autre, si les 2 biens sont complémentaires ε$' #* = 0 : si les 2 biens ne sont pas proches, n’ont aucun rapport dans un acte d’achat visant à répondre à un besoin Intérêt : - Stratégique dans la fixation par le producteur du prix de son produit - Connaître l’influence de la variation de prix des produits de ses concurrents sur sa propre part de marché 5. Importance du temps : Le temps est un élément important du processus de rééquilibrage des marchés après un choc (d’offre ou de demande) 25 I. (Dynamique d’) Ajustements à long terme et à court terme Les quantités offertes et demandées réagissent plus à long terme qu’à court terme : En cas de choc de demande, l’équilibre passe de « a » à « b » à court terme, puis à « c » à long terme En cas de choc d’offre, l’équilibre passe de « a » à « b » à court terme, puis à « c » à long terme Dans les 2 cas, il y a davantage d’ajustement par les prix à court terme, les quantités s’ajustant plus à long terme. II. Anticipation et spéculation Les marchés sont en constante évolution. Les variations futures de prix conditionnent les comportements actuels des acheteurs et des vendeurs, en fonction de leur anticipations. Si les acheteurs anticipent une future augmentation des prix : - Les acheteurs vont acheter plus aujourd’hui et moins demain - Les vendeurs vont vendre moins aujourd’hui et plus demain Si les acheteurs anticipent une future diminution des prix : - Les acheteurs vont acheter moins aujourd’hui et plus demain - Les vendeurs vont vendre plus aujourd’hui et moins demain Spéculation : comportement consistant à prévoir, à anticiper le futur pour prendre aujourd’hui des décisions fondées sur ces prévisions, ces anticipations a. Spéculations (souvent) autoréalisatrices Si l’offreur anticipe que le prix va baisser, il vend, donc son offre augmente, et le prix baisse. 26 b. Spéculations stabilisatrices (avec effets stabilisateurs) En cas de choc, les comportements spéculatifs peuvent avoir des effets stabilisateurs si le changement est perçu/anticipé comme temporaire, donc si on se dit que le choc sera court, on adoptera un comportement qui aura un effet provisoire/stabilisateur. Spéculations déstabilisatrices suite à une baisse de prix (choc négatif de demande) Soit (1) un choc négatif de demande (de D1 en D2) à Équilibre de « a » en « b », baisse du prix en « P2 » : si baisse perçue comme temporaire, qu’acheteurs et vendeurs s’attendent donc à ce que les prix augmente à (2a) les acheteurs demandent plus (de D2 en D3) et (2b) les offreurs offrent moins (de O1 en 02) à Équilibre de « b » en « c », le prix d’équilibre remonte en « P3 » : les spéculations rapprochent dans ce cas-ci le prix d’équilibre de son niveau initial, elles ont un effet stabilisateur Spéculations stabilisatrices suite à une hausse de prix (choc positif de demande) Même raisonnement en cas de (1) choc positif de demande (de D1 en D2) à Équilibre passe de « a » en « b », hausse des prix : si cette hausse est perçue comme temporaire, les acheteurs et les vendeurs vont s’attendre à ce que les prix rediminuent à (2a) les acheteurs demanderont donc moins (de D2 en D3), (2b) et les vendeurs offriront plus de (O1 EN O2) à L'équilibre passe de « b » en « c ». Les anticipations rapprochent ici encore l’équilibre de son niveau initial, elles ont un effet stabilisateur c. Spéculations déstabilisatrices (avec effets déstabilisateurs) Lors de choc, les comportements spéculatifs peuvent avoir des effets déstabilisateurs si le changement est perçu comme devant se poursuivre. 27 Spéculations déstabilisatrices suite à une baisse de prix (choc négatif de demande) Soit (1) un choc négatif de demande (de D1 EN D2) à Équilibre passe de « a » en « b », baisse des prix : si ils s’attendent à ce que les prix continuent à baisser, (2a) les acheteurs vont demander moins (de D2 en D3), (2b) et les vendeurs vont offrir plus (O1 en O2) à Équilibre passe de « b » en « c », les anticipations accentuent alors la baisse des prix d’équilibre en cas de choc, elles ont un effet déstabilisateur Spéculations déstabilisatrices suite à une hausse des prix (choc positif de demande) : Même raisonnement si choc positif de demande : les anticipations accentuent alors la hausse du prix d’équilibre, elles ont aussi un effet déstabilisateur 28