Introduction à la science et à la théorie économique

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Ce document traite de l'introduction à la science et à la théorie économique, en présentant les différents courants de pensée économique. Il comprend des introductions, des tables des matières et expose les différents sujets abordés dans le document.

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Introduction à la science et à la théorie économique et à ses différents champs et thèmes d'étude Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Table des matières Table des matières I. Objectifs 3 II. Introduction 3 III. Thèmes et champs de la science économique 3 A. La diversité des thèmes étudiés par la science économique.....................................................................................3 B. Les trois champs de l'analyse économique................................................................................................................4 IV. Introduction aux théories économiques 5 V. Le courant libéral classique 6 A. Introduction..................................................................................................................................................................6 B. Le contexte d'apparition..............................................................................................................................................6 C. Les principes fondamentaux de la théorie libérale classique....................................................................................6 D. Focus sur Adam Smith et David Ricardo.....................................................................................................................7 VI. Le courant libéral néo-classique 9 A. Le contexte global........................................................................................................................................................9 B. La pensée libérale néo-classique................................................................................................................................9 C. L'actualité de la théorie néoclassique ou du libéralisme.........................................................................................11 VII. Le courant marxiste 11 A. Le contexte global......................................................................................................................................................11 B. La pensée de Marx......................................................................................................................................................11 C. L'actualité de la pensée marxiste..............................................................................................................................12 VIII. Le courant keynésien 12 A. Le contexte global......................................................................................................................................................12 B. La pensée keynésienne..............................................................................................................................................12 C. L'actualité de la pensée keynésienne........................................................................................................................14 IX. Conclusion et synthèse 15 X. Exercice : Exercez-vous ! 16 Solutions des exercices 17 2 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite I. Objectifs Acquérir les éléments fondamentaux des grandes théories économiques nécessaires pour analyser les situations économiques présentées dans les dossiers documentaires proposés à l'examen. Appréhender la diversité des problématiques économiques II. Introduction Attention Les grands courants de la théorie économique ne sont plus au programme de l'UE 5 du DCG. Les connaissances présentées dans ce thème ne sont donc pas exigibles à l'examen. Néanmoins, l'épreuve de l'UE 5, fondée sur la compréhension et l'analyse de situations économiques réelles, nécessite un cadre d'analyse. La présentation générale des grands courants de la pensée économique proposée dans ce thème permet de distinguer les différents cadres d'analyse. Vous découvrirez, dans ce thème, la pluralité des domaines d'étude de la science économique, ainsi que les trois grands niveaux d'analyse économique. Vous serez initiés ensuite aux fondements théoriques et philosophiques des grands paradigmes de la science économique. Chaque paradigme étant à l'origine d'analyses différentes, voire contradictoires des concepts, des faits et des solutions aux problèmes économiques. III. Thèmes et champs de la science économique A. La diversité des thèmes étudiés par la science économique On peut définir la science économique comme la science de l'administration des ressources rares dans une société humaine. Ainsi étudie-t-elle les actions qui sont susceptibles de réduire les tensions qui apparaissent entre les besoins illimités et les moyens limités des agents économiques. L'économie étudie donc principalement les thèmes suivants : La production des biens et des services, les facteurs de production, la productivité. La formation et la répartition des revenus. La valeur, la formation des prix. Les échanges marchands : les échanges sur les marchés, les échanges internationaux, le libre échange et le protectionnisme. La dépense : consommation/épargne, l'investissement, la dépense publique. La monnaie et le financement de l'activité économique : les marchés monétaires et financiers, le système bancaire, le système monétaire international, l'épargne et le crédit, etc. Les institutions et les agents économiques : les entreprises, les ménages, l'État, les banques, les marchés, etc. La régulation économique : les mécanismes d'ajustement des variables économiques, par le marché et la concurrence, par l'État (législation, institutions de contrôle, politique économique, politique fiscale), par des institutions spécialisées comme l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). La dynamique économique : les fluctuations de l'activité économique (la croissance économique), les crises économiques et financières, les déséquilibres économiques (le chômage et l'inflation), le progrès technique et les innovations. Thèmes et champs de la science économique Les systèmes économiques : l'économie de marché, l'économie centralisée et planifiée, l'économie mixte ou sociale de marché, les différents types de capitalisme : rhénan, anglo-saxon, asiatique, méditerranéen, et leurs évolutions) ; les différentes économies nationales. B. Les trois champs de l'analyse économique L'activité économique s'analyse à trois niveaux distincts, mais intimement imbriqués : les niveaux macro- économique, micro-économique et méso-économique : Étudie le fonctionnement global du système économique La macro- (l'économie française, par exemple) au moyen des agrégats économie du type PIB (Produit Intérieur Brut) ou Revenu National (RN) ou bien encore la consommation finale des ménages. Étudie le comportement des agents économiques en La micro- particulier (par exemple, une entreprise ou un économie consommateur). Étudie l'organisation et les performances d'un secteur La méso- d'activité (l'industrie automobile, par exemple) ou d'une économie filière (la filière textile, par exemple) et le comportement des entreprises qui les composent. Complément Analyse micro-économique et analyse macro-économique Il faudrait ici faire appel à la distinction entre analyse micro-économique et analyse macro-économique. La science économique est-elle fondamentalement de type microscopique ou de type macroscopique ? C'est une question qui met en jeu une idée déjà connue des Grecs : pour connaître l'univers, faut-il aller de la partie vers le tout ou inversement, du tout vers la partie ? En politique économique, on songe au tout où chacun doit trouver sa place. Les décisions politiques ont pris aujourd'hui une importance telle que la tendance est de donner la priorité 4 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Introduction aux théories économiques à l'analyse macro-économique. La pensée socialiste a toujours admis cette préférence ; Karl Marx a été l'un des représentants les plus marquants de ce courant ; il a fait comprendre que la théorie économique devrait être de type « totalisante », à la fois explicative et active. [...] C'est ce qui est arrivé à Keynes (né l'année où mourait Marx, en 1883). Lorsqu'il écrit en 1936 la Théorie générale, on voit sous le mot « générale » prévaloir l'idée de totalité, de globalité, et s'élaborer alors la première analyse macro-économique moderne. Tout en demeurant opposé à Marx, Keynes, en effet, raisonne sur des quantités globales ou agrégées. Évidemment, l'idée de totalité ne supprime pas le problème du passage de la micro-économie à la macro- économie. Le terme d'agrégation pourrait faire penser que la donnée globale est obtenue par addition des données individuelles. Mais a-t-on le droit d'additionner des données hétérogènes, comme déjà se le demandait Durkheim ? N'y a-t-il pas dans le tout, autre chose que la somme des parties ? On ne résoudra pas ce problème, par nature insoluble, et toujours s'opposeront à ce sujet deux types d'esprit : ceux pour qui la science économique est à la base de données individuelles et l'analyse micro-économique est plus importante que l'analyse macro-économique, et ceux qui pensent l'inverse. [...] Les modèles économétriques en général, et spécialement les modèles décisionnels (du type de ceux de Tinbergen), sont aussi les plus belles manifestations de l'analyse macro-économique active. Si l'on reparlait de rationalité, on se demanderait si la rationalité macro-économique est de la même qualité que la rationalité micro-économique. Au fond, pas un seul sujet macro-économique n'est parfaitement rationnel ; lorsqu'il apparaît tel, n'est-ce pas encore une mentalité individuelle qui l'anime ? Même lorsqu'on parle au nom de tous, n'est-ce pas toujours la psychologie « microscopique » qui, inconsciemment, commande sa décision ? M. Guitton, article « Économique (science) », Encyclopédie Universalis IV. Introduction aux théories économiques Trois grands courants principaux marquent l'histoire de la pensée économique : chacun domine intellectuellement son époque en raison de la justesse des réponses qu'il apporte aux grandes questions économiques de son temps. Ainsi, le libéralisme naît au XVIIIe siècle avec la révolution industrielle en Europe ; le marxisme émerge à la fin du XIXe siècle avec l'apparition d'importantes contradictions au sein du monde capitaliste (crises de surproduction, misère ouvrière, enrichissement de la bourgeoisie industrielle) ; et le courant keynésien devient dominant à l'occasion de la première crise économique mondiale, la crise de 1929, qui frappe principalement les États-Unis et l'Europe. Aujourd'hui, même si la théorie libérale est dominante, les économistes sont le plus souvent hétérodoxes, c'est-à- dire qu'ils n'hésitent pas à emprunter et à associer différents concepts trouvés dans la pensée classique, néo- classique, keynésienne ou marxiste. Complément La pensée économique : une profusion d'analyses La persistance de la crise (des années 1970) a suscité un foisonnement d'interprétations. Elle a servi de prétexte pour réhabiliter certaines théories et pour en condamner d'autres. La doctrine classique avait été quelque peu déconsidérée par les résultats désastreux auxquels les politiques qui s'en inspiraient avaient conduit dans les années trente. Elle est revenue en force sous les séduisantes apparences du monétarisme et de la théorie des anticipations rationnelles. La pensée keynésienne a profondément influencé les politiques économiques qui ont joué un rôle majeur dans la forte croissance des années 1945 - 1973. Elle est de plus en plus contestée aujourd'hui. Chaque école de pensée a proposé sa propre lecture, mettant en exergue tel ou tel aspect spécifique. Les unes y ont vu la crise finale du capitalisme toujours annoncée et toujours démentie par les faits depuis près d'un siècle. Les autres ont mis l'accent sur les blocages introduits dans les mécanismes économiques par les efforts déployés pour aménager le système capitaliste et construire un « État-providence ». Les troisièmes attribuent la crise aux erreurs de gestion des gouvernements. D'autres encore l'interprètent comme une conséquence inévitable de la mutation technologique que connaissent les pays industrialisés. Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 5 Le courant libéral classique A. Grjebine, Théories de la crise et politiques économiques, Coll. Points-Économie, Éditions du Seuil, 1986 V. Le courant libéral classique A. Introduction Le courant libéral se compose de deux branches : l'une, classique, apparaît à la fin du XVIIIe siècle et l'autre, néo- classique, à la fin du XIXe siècle. B. Le contexte d'apparition Le courant classique apparaît dans un siècle caractérisé par une évolution radicale des mentalités, des valeurs, de la science et des techniques, des processus économiques : il s'agit de ce que l'on appelle la « révolution industrielle » avec le machinisme, les entreprises industrielles qui apparaissent en premier en Grande Bretagne puis en Allemagne et en France à partir de la toute fin du XVIIIe siècle. L'école classique regroupe des économistes du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. Ses membres les plus importants sont, en Grande-Bretagne, Adam Smith (1723 - 1790), David Ricardo (1772 - 1823), Robert Malthus (1766 - 1834), John Stuart Mill (1806 - 1873), et en France, Condillac (1715 - 1780), Turgot (1727 - 1781), Jean-Baptiste Say (1767 - 1832) et Frédéric Bastiat (1801 - 1850). C. Les principes fondamentaux de la théorie libérale classique Malgré la grande diversité des auteurs, un certain nombre de principes leur est commun, ce qui autorise à parler d'une école classique de la pensée économique : Notons que le champ d'analyse privilégié par les auteurs classiques est macro-économique. Ils cherchent à comprendre les fondements de la croissance économique. C'est la grande différence avec leurs successeurs, représentants du courant néo-classique qui eux vont privilégier l'analyse micro-économique. 6 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Le courant libéral classique D. Focus sur Adam Smith et David Ricardo Complément Adam Smith (1723 - 1790) Adam Smith publie en 1776 son ouvrage majeur : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations où il développe les thèses suivantes : L'origine de la croissance économique La croissance est liée à la production de marchandises et non plus au simple échange comme le défendaient les mercantilistes. Celle-ci provient avant tout de la division du travail : celle-ci permet une amélioration de la dextérité des ouvriers par la spécialisation dans une tâche unique et évite la perte de temps liée au changement d'activité (gains de productivité). De plus la spécialisation du travail, donc sa simplification permet l'introduction de machines qui accroît encore l'efficacité du travail. Mais, pour cela, il faut qu'un marché d'une certaine taille existe (rôle des moyens de transport, de l'urbanisation et de la possibilité d'exporter). En effet, la spécialisation du travail ne peut se faire que dans le cadre d'une production industrielle. La supériorité du marché Le marché assure la meilleure allocation possible des ressources : c'est le principe de la main invisible. Chaque individu recherchant son intérêt personnel contribue à l'atteinte de l'intérêt général. « Il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions. » Il faut donc laisser les hommes agir à leur guise : c'est la doctrine du « laisser faire, laisser passer ». L'État doit être un État gendarme, son intervention doit être minimale centrée autour de ses missions régaliennes (sécurité intérieure, extérieure, justice), il doit défendre la propriété, fournir des infrastructures (transport) et assurer une éducation minimale à tous pour éviter l'abrutissement des ouvriers, consécutif à la division du travail. Une théorie de la répartition Il existe trois grandes catégories de revenus : les salaires, les profits et la rente. Il s'instaure un rapport de force entre les ouvriers et leurs patrons, favorable à ces derniers, qui fait que le salaire se fixe au niveau du minimum de subsistance. Mais cette répartition en faveur des profits a une limite : celle de la concurrence entre les capitalistes qui tend à faire baisser le profit. La théorie de la valeur et des prix Distinction entre valeur d'usage et valeur d'échange. La première mesure l'utilité d'un bien, la seconde mesure la valeur relative (le prix donc) de chaque bien sur le marché. Smith développe une théorie de la valeur du travail : « le travail est la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise ». Il opère d'autre part la distinction entre le prix naturel (ce que vaut vraiment la marchandise) et le prix de marché, qui est le résultat de la confrontation entre l'offre et la demande. Il y a principe de gravitation des prix de marché autour du prix naturel. Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 7 Le courant libéral classique La théorie des avantages absolus Chaque pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il possède un avantage absolu, c'est-à- dire un avantage en termes de coût de production et acheter aux autres nations les produits pour lesquels il ne possède pas davantage. Il est donc en faveur du libre-échange et en principe opposé au protectionnisme. Complément David Ricardo (1772-1823) L'ouvrage majeur de Ricardo est publié en 1817 : Des principes de l'économie politique et de l'impôt. Il y présente les thèmes suivants : La théorie de la valeur travail et des prix Développant l'intuition smithienne, Ricardo développe la théorie de la valeur travail : pour les marchandises (les biens reproductibles en grande quantité par l'industrie), la valeur est déterminée par le travail incorporé, soit la quantité de travail direct nécessaire pour produire un bien et la quantité de travail nécessaire pour produire les outils qui entrent dans la fabrication de ce bien (ce que Marx appellera le travail mort). Une théorie de la répartition qui débouche sur une vision pessimiste de la croissance Comme Smith, Ricardo distingue 3 classes sociales qui perçoivent un revenu de nature différente et dont les intérêts sont contradictoires : Les salaires perçus par les ouvriers, dont le prix naturel correspond au salaire de subsistance, le minimum vital pour que l'ouvrier puisse vivre et entretenir sa descendance qui assure sa reproduction. Le salaire dépend donc du prix des biens nécessaires à la survie ouvrière. Le prix courant du travail, c'est le salaire qui se fixe en fonction de l'offre et de la demande sur le marché du travail. Il tend à graviter autour du prix naturel. En période de croissance économique, le salaire se fixe à un prix courant supérieur au prix naturel. Le profit est le revenu de l'entrepreneur. Chaque entrepreneur investit son capital dans les activités qui rapportent le plus, donc à terme, il se produit une égalisation des taux de profit. Cela suppose la mobilité du capital d'un secteur à l'autre et la transparence de l'information sur la rentabilité du capital, deux des hypothèses de la concurrence pure et parfaite développée plus tard par les néo-classiques. Les profits augmentent au détriment des salaires. La rente est le revenu des propriétaires terriens, qui s'explique par la différence de la fertilité des terres. Au fur et à mesure que l'on met des terres en culture, elles sont de moins en moins fertiles, or le prix des productions agricoles est déterminé par le coût de production de la terre de la moins fertile. La rente augmente et est perçue par les propriétaires des terres les plus fertiles. Elle tend à augmenter en période de croissance économique, puisqu'il faut exploiter des terres de moins en moins fertiles pour faire face à la demande qui augmente. Les salaires dépendent essentiellement du prix du blé (donc de la rente). Si la rente est élevée, le salaire naturel augmente et ainsi les profits baissent. Les entrepreneurs n'ont plus d'incitation à investir et c'est donc l'arrêt de la croissance (l'état stationnaire). 8 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Le courant libéral néo-classique La seule solution pour faire repartir la croissance, outre le progrès technique qui peut notamment améliorer le rendement des cultures (mais qui est une variable exogène au système économique), c'est d'importer des denrées agricoles produites à un coût plus faible ; c'est pour cette raison que Ricardo est un fervent défenseur du libre-échange et qu'il va militer pour l'abolition des corn laws (qui protègent la production de blé anglais, par des droits de douane sur le blé importé). La théorie des avantages comparatifs Ricardo va montrer que même en l'absence d'avantages absolus, les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils possèdent le plus petit désavantage. Il montre ainsi avec l'exemple célèbre du drap et du vin produits et échangés respectivement par l'Angleterre et le Portugal que les deux partenaires sont gagnants à échanger, alors que la première produit les deux marchandises plus chères que le second. C'est la différence des prix relatifs des deux marchandises, dans les deux pays, qui explique ce gain mutuel. La loi des débouchés de Jean-Baptiste Say Cet économiste français (1767-1832) est rattaché à l'école classique, il est l'auteur de la loi des débouchés, encore appelée loi de Say. C'est la production qui crée les débouchés aux produits. En effet, la production crée des revenus distribués sous forme de salaires, rente et profits, qui servent à acheter les produits sur le marché. Ainsi, les revenus générés par la production sont utilisés pour consommer et investir. Toute offre crée donc sa propre demande. Les surproductions ne peuvent donc être que très localisées, impossibles au niveau de l'économie dans son ensemble. VI. Le courant libéral néo-classique A. Le contexte global Après un siècle presque ininterrompu de croissance économique (contrairement à ce qu'enseignaient les classiques), un renouveau des outils de l'analyse économique paraît indispensable pour expliquer les comportements des acteurs économiques ainsi que l'évolution des systèmes économiques. Pour autant, la pensée néoclassique se situe dans la continuité de la théorie classique C'est dans ce contexte que s'est élaborée l'analyse néo-classique. 3 auteurs et 3 ouvrages majeurs fondent le courant néo-classique : Carl Menger et les Principes d'économie (Vienne, 1871). William Stanley Jevons et la Théorie de l'économie politique (Manchester, 1871). Léon Walras et les Éléments d'économie politique pure (Lausanne, 1874). Ces trois ouvrages écrits sans que leurs auteurs ne se connaissent entre eux, vont donner naissance à 3 écoles qui constituent le paradigme néo-classique : l'École de Lausanne, avec Léon Walras et Vilfredo Pareto, l'École de Vienne, avec Carl Menger, et l'École de Cambridge, avec William Jevons, puis Alfred Marshall. B. La pensée libérale néo-classique Quatre postulats fondamentaux fondent la théorie néo-classique : Les phénomènes économiques peuvent et doivent être étudiés à l'aide des mêmes méthodes que les phénomènes physiques (d'où la formalisation mathématique généralisée). Les agents économiques sont rationnels, leurs préférences peuvent être identifiées et quantifiées ; ils sont donc prévisibles. Les agents économiques ont un comportement individualiste et maximisateur : les consommateurs cherchent à maximiser l'utilité de leur revenu (par la quantité et la variété des biens consommés, qui permet la plus grande satisfaction de leurs besoins), tandis que les entreprises cherchent à maximiser leur profit. Les agents agissent seuls, indépendamment les uns des autres, à partir d'une information complète et pertinente (contenue dans le prix). Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 9 Le courant libéral néo-classique L'essence de la théorie néo-classique est formulée dans la théorie de l'équilibre général (équilibre simultané sur les marchés des biens, du travail et des capitaux) d'abord présentée par Léon Walras. Sur l'ensemble des marchés, il existe un système de prix tel que l'offre est égale à la demande et qui maintient ainsi le système économique à l'équilibre. Il ne peut y avoir de surproduction, de chômage, d'inflation, bref de déséquilibres économiques durables. Les économistes néo-classiques représentent la société comme une collection d'individus libres et égaux, qui agissent rationnellement (tous les individus confrontés à la même situation agissent de manière identique). Ces hypothèses, leur permettent de raisonner au niveau micro-économique, le comportement de chaque agent consistant à maximiser son profit (entrepreneur) ou l'utilité de son revenu (consommateur). Le marché n'est alors que la somme du comportement de la totalité des agents y intervenant. Ce marché est toujours en équilibre, dès lors que les conditions de la concurrence pure et parfaite sont respectées. Autre particularité : la théorie de la répartition des revenus est vidée de tout déterminisme social et de rapport de force ; ainsi, le salaire est fixé par le jeu de l'offre et de la demande de travail sur le marché du travail. L'analyse classique, puis marxiste en termes de classes sociales aux intérêts opposés est abandonnée par l'analyse libérale. D'essence profondément libérale, la pensée néo-classique se distingue néanmoins de l'école classique par trois éléments essentiels. Complément Focus : l'homo économicus de la théorie néo-classique Le noyau central de la théorie néo-classique concerne la détermination des prix d'équilibre sur des marchés de concurrence parfaite. Adhérant au principe d'individualisme, les néo-classiques construisent leur analyse des marchés à partir de l'étude des individus qui y participent (démarche caractéristique de la discipline aujourd'hui appelée micro- économie). Le consommateur et le producteur ne sont en fait que deux avatars d'un même personnage : l'homo économicus, « individu rationnel » maximisant sous contrainte un certain objectif. J. Boncaeur et M. Thouément, Histoire des idées économiques, Collection CIRCA, Nathan 10 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Le courant marxiste C. L'actualité de la théorie néoclassique ou du libéralisme Le courant néo-classique contemporain que l'on qualifie de néo-libéral est dominant dans la pensée économique contemporaine, depuis les années 1950 (mais alors en concurrence avec la théorie keynésienne) particulièrement chez les économistes anglo-saxons. Reprenant les hypothèses de rationalité économique des agents, de comportements maximisateurs, ils essayent de démontrer la supériorité de l'économie de marché, du libéralisme économique et finalement du capitalisme sur les autres systèmes économiques fondés sur une intervention plus ou moins étendue de l'État dans la vie économique. En termes de politique économique, ils réclament moins dʼÉtat, la privatisation des services publics, la déréglementation de l'économie, la remise en cause des systèmes de protection sociale collectifs, la réduction des prélèvements obligatoires et de la dépense publique, la flexibilité sur le marché du travail, la généralisation de la concurrence et la disparition des monopoles. La loi et la réglementation entravant la liberté des agents économiques est aussi remise en cause (par exemple, le Code du travail en France). VII. Le courant marxiste A. Le contexte global Le XIXe siècle voit le capitalisme industriel peu à peu dominer les structures économiques ; mais, dans le même temps, la condition ouvrière se détériore, avec des bas salaires, des conditions de travail précaires et une dépendance économique du salariat accrue. Les excès de ce « capitalisme sauvage » ont fait naître à la fois un mouvement de contestation politique et syndicale (le socialisme) et une réflexion d'ensemble sur la réalité et l'avenir du mode de production capitaliste : le marxisme. B. La pensée de Marx Karl Marx (1818-1883), économiste, philosophe, sociologue et historien, dans des ouvrages importants comme Le Capital, construit une critique radicale du système capitaliste. Trois idées constituent les fondements marxistes de la critique du capitalisme et jettent les bases du socialisme. Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 11 Le courant keynésien Pour Marx, le capitalisme ne peut être le meilleur système économique possible puisqu'il repose sur les inégalités sociales, la domination et produit des contradictions qui le mènent à sa perte. Il est voué à être remplacé par le système économique communiste qui repose sur la propriété collective des moyens de production et sur la centralisation de toutes les décisions économiques par lʼÉtat. C. L'actualité de la pensée marxiste Si la critique du mode de fonctionnement du système capitaliste a gardé une partie de sa pertinence, malgré les évolutions considérables du système économique depuis le XIXe siècle, les bases théoriques relatives à la définition de l'économie socialiste ou communiste sont tombées en désuétude. La faillite de l'économie soviétique (et au-delà des modèles d'économies centralisées et planifiées) en est bien évidemment responsable. VIII. Le courant keynésien A. Le contexte global L'œuvre maîtresse de Keynes (1883 - 1946), la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, a été écrite dans le courant des années 1930, à une époque où les effets de la crise de 1929 étaient les plus frappants : importante baisse des prix, chômage très élevé, contraction de la production et du PIB. L'inefficacité des solutions libérales : l'équilibre budgétaire, la politique de baisse des prix et des salaires, la rigueur monétaire, le protectionnisme, pour sortir de la crise de 1929, notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis ont poussé Keynes à repenser radicalement la problématique économique. B. La pensée keynésienne La pensée de Keynes est souvent qualifiée de « révolutionnaire » tant elle conteste de nombreux fondements de la théorie néo-classique : Elle est fondamentalement macro-économique, en établissant d'emblée des relations entre les agrégats au niveau de la nation, comme la demande, la production, le revenu, l'investissement et l'épargne. Le fonctionnement de l'économie ne peut se réduire à la simple addition des comportements individuels (par exemple, la baisse des salaires peut être positive pour une entreprise en particulier, donc au niveau micro- économique, mais au niveau macro-économique son influence sera négative, puisqu'elle contribuera à faire baisser la demande adressée à l'ensemble des entreprises, et par suite la production, l'emploi et les revenus). L'analyse keynésienne privilégie le circuit économique en termes de flux (production → répartition → dépense) qui s'oppose à la conception statique de l'équilibre sur les marchés, développée par les néo- classiques. L'incertitude, donc la prise en compte du temps dans les décisions économiques (avec les anticipations des agents) est fondamentale, alors que l'analyse néo-classique est le plus souvent atemporelle. Du coup, la rationalité des agents est limitée puisqu'ils essaient de prévoir le futur. La monnaie n'est plus considérée comme un simple voile qui ne fait que refléter ce qui se passe dans l'économie réelle (la monnaie est considérée par les néo-classiques comme un simple intermédiaire de l'échange). Pour Keynes, la monnaie n'est pas neutre, elle influence le niveau des prix et aussi celui du niveau de production. L'État devient un acteur essentiel de la vie économique, puisque seule son intervention permet de sortir des situations de crise et de pallier les défaillances du marché. 12 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Le courant keynésien Pour autant, Keynes est un libéral qui s'oppose à l'idéologie socialiste et marxiste. Il pense que l'économie de marché est le moins mauvais des systèmes économiques, mais qu'elle ne s'autorégule pas par le simple jeu de l'offre et de la demande. Elle nécessite donc l'intervention de l'État. La pensée keynésienne est à l'origine du développement de l'État providence qui doit lutter contre de trop grandes inégalités économiques qui conduisent au développement des partis révolutionnaires et du socialisme. Complément Les principales propositions de la théorie keynésienne Cette théorie peut être résumée dans les propositions suivantes : « 1) Dans un état donné de la technique, des ressources et des coûts, le revenu (tant nominal que réel) dépend du volume de l'emploi N. 2) La relation entre le revenu d'une communauté et la somme, désignée par D1, qu'on peut s'attendre à la voir dépenser pour la consommation, dépend d'une de ses caractéristiques psychologiques que nous appellerons sa propension à consommer. En d'autres termes, tant que la propension à consommer ne varie pas, la consommation dépend du montant du revenu global, c'est-à-dire du volume de l'emploi N. 3) La quantité de main-d'œuvre N que les entrepreneurs décident d'employer dépend de la somme (D) de deux quantités : D1 le montant qu'on s'attend à voir la communauté dépenser pour la consommation et D2 le montant qu'on s'attend à la voir consacrer à l'investissement nouveau. D est ce que nous avons appelé précédemment la demande effective. » J.M. Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Payot. Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 13 Le courant keynésien Complément L'essentiel de Keynes S'il fallait résumer la pensée de celui qui a le plus marqué la réflexion économique du XXe siècle, ce pourrait être : « Oui, le marché engendre du chômage involontaire. » Dans son grand œuvre - La théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie - Keynes avance deux types d'explication possibles pour rendre compte de cette tendance du capitalisme à fonctionner en deçà de ses potentialités : Une explication radicale, fondée sur l'incertitude du futur, qui pousse les hommes d'affaires à faire montre de prudence et, du coup, à investir moins qu'ils ne le devraient. Une explication plus traditionnelle, fondée sur le fait que toute insuffisance initiale de la demande tend à engendrer un cercle vicieux : moins de demandes, donc moins de débouchés, donc moins de production, donc moins de salaires, donc moins de demandes, etc. Alors que la deuxième analyse débouche sur une politique économique visant à regonfler la demande défaillante, la première passe par des institutions et des règles capables de réduire l'incertitude de l'avenir. Ces deux lectures de Keynes débouchent donc sur deux rôles assez différents de lʼÉtat : c'est toute l'ambiguïté d'un personnage brillant, capable de suivre plusieurs idées à la fois sans jamais trancher entre elles. Et c'est ce qui en fait aussi la richesse. Alternatives Économiques poche N° 21 C. L'actualité de la pensée keynésienne La théorie keynésienne a donné lieu à de multiples interprétations, l'une d'entre elles apparaît en France particulièrement importante : la théorie néo-keynésienne. Voie de synthèse entre les approches néo-classique et keynésienne, la théorie néo-keynésienne, appelée encore théorie du déséquilibre, affirme que les marchés ne s'équilibrent pas automatiquement et qu'en conséquence il peut émerger des rationnements ; ceux-ci prennent, selon le contexte, des formes diverses comme le chômage, l'inflation ou encore les pénuries. Cette branche de la macro-économie contemporaine développée par des auteurs comme Römer ou Akerlof admet les critiques classiques adressées à la théorie keynésienne et notamment celle qui consiste à affirmer que les relations macro-économiques ne peuvent que reposer sur des fondements micro-économiques et des hypothèses d'anticipations rationnelles des agents économiques. Cette réflexion micro-économique menée par les néo-keynésiens insiste sur toutes les imperfections du marché comme la concurrence imparfaite, l'asymétrie d'information ou l'incomplétude des contrats. Il est à noter que la crise des subprimes de 2008, avec ses conséquences sur les institutions bancaires, puis la récession qui a suivi en 2009 - 2010, ont permis de réhabiliter les analyses keynésiennes relatives à la nécessité de l'intervention de l'État dans la vie économique pour se substituer aux marchés défaillants. Sans l'importance des moyens financiers engagés par les grands pays développés, pour sauver les banques d'une part et pour relancer l'activité économique d'autre part, l'économie mondiale aurait connu une dépression très supérieure par son ampleur à celle des années 1930. De même, la récession économique de 2020, suite à la crise sanitaire liée à la Covid-19, a pointé du doigt la nécessité de l'intervention de l'État pour accompagner entreprises et salariés pendant les confinements et les arrêts brutaux de l'activité, et surtout pour mener des plans de relance ambitieux pour permettre le redémarrage des économies en 2021 et 2022. Ces événements ont remis au premier rang les analyses keynésiennes discréditées par leur impuissance à résorber la situation de stagflation (récession + chômage + inflation) née des chocs pétroliers des années 1970. Paradoxalement, les problèmes de dettes et de déficits publics, récurrents dans tous les grands pays développés, risquent de réhabiliter les thèses en faveur d'une grande orthodoxie budgétaire et monétaire et donc de ramener les théories libérales sous les feux de l'actualité. 14 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Conclusion et synthèse On le voit donc, la cote des grandes familles de pensée économique, notamment libérale et keynésienne, dépend de la situation économique mondiale et de la nature des problèmes économiques à résoudre, même si incontestablement la pensée libérale a globalement pris le dessus depuis les années 1980. IX. Conclusion et synthèse La science économique a vocation à étudier une grande pluralité de thèmes le plus souvent interdépendants qui ont pour point commun de se préoccuper de la manière dont les hommes qui disposent de ressources limitées s'organisent pour produire de la richesse et pour la partager. Elle raisonne à trois niveaux distincts : Le niveau micro-économique pour expliquer le comportement de chaque agent économique dans sa spécificité. Le niveau macro-économique pour comprendre le fonctionnement de l'économie nationale dans sa globalité. Le niveau méso-économique, intermédiaire entre les deux niveaux précédents, pour rendre compte de la dynamique des secteurs d'activités et des filières économiques. D'une façon très générale, on peut dire que la science économique a une double vocation : La première, concrète, est d'étudier l'homme dans son milieu. La seconde, plus abstraite, est d'analyser la manière dont l'homme maîtrise son environnement en s'organisant au sein d'une société. Ces deux approches de l'économie sont complémentaires ; ainsi montre-t-on que les principaux courants de pensée économique qui, comme on l'a vu, ont cherché à expliquer la réalité du moment à partir d'instruments appropriés, ont également construit les grandes lignes de modèles d'ensemble d'organisation de la société, ou de ce que l'on nomme des « systèmes économiques ». Ces systèmes ne se retrouvent pas en réalité à l'état pur, et ne constituent que des modèles de référence d'organisation de la société. Ainsi, même si l'on peut qualifier les États-Unis, l'ex-Union soviétique et la Suède d'organisations respectivement capitalistes, socialistes et d'économies mixtes (le socialisme de marché ou le capitalisme social), il n'en demeure pas moins que chacune présente des formes originales, parfois fort différentes des caractéristiques propres aux modèles théoriques. Les théories économiques et les caractéristiques des systèmes économiques induits Théorie Théorie Théorie libérale marxiste keynésienne Économie de Économie Type de système marché socialiste Économie mixte économique Système (centralisée et capitaliste pur planifiée) Propriété Propriété mixte Propriété privée collective des Régime de moyens de (essentiellement des moyens de propriété production privée, production (État) mais aussi publique) Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 15 Exercice : Exercez-vous !solution Théorie Théorie Théorie libérale marxiste keynésienne L'État, par la Le marché par centralisation et Le marché (respect le jeu de l'offre la de la concurrence) et Instance de et de la l'État régulation demande et le planification de respect de la toutes les (par les politiques concurrence décisions conjoncturelles) économiques La régulation se fait par le marché La variation des Les prix sont (réglementé). En cas prix sur fixés par l'État, de le marché ainsi que le dysfonctionnement Mécanismes de volume de ce grave ou de permet régulation l'équilibre entre qui doit être défaillance du quantités produit marché, la régulation offertes et (planification se fait par l'État au demandées. autoritaire). moyen de la politique économique. Exercice : Exercez-vous ! [solution n°1 p.19] Exercice L'étude de l'emploi et du marché du travail est du ressort de la micro-économie et l'étude des entreprises de la filière agricole est macro-économique.  Vrai  Faux Exercice Le marxisme est apparu en réaction au keynésianisme.  Vrai  Faux Exercice Quel est le principe qui ne fait pas partie des 3 principes fondamentaux de la théorie libérale ?  La rationalité individuelle.  La liberté économique.  La liberté politique.  L'équilibre économique naturel. Exercice 16 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Solutions des exercices Qu'est-ce que la loi des débouchés de Say ?  C'est l'affirmation que toute offre crée sa propre demande.  C'est l'affirmation que le commerce international est toujours favorable à la croissance et au développement. Exercice La théorie néo-classique est d'abord micro-économique.  Vrai  Faux Exercice Est-il juste de dire que le capitalisme est un système économique décentralisé et que le communisme développe un système économique centralisé ?  Vrai  Faux Exercice Keynes est opposé à l'intervention de lʼÉtat dans l'économie contrairement aux libéraux qui y sont favorables.  Vrai  Faux Exercice Keynes pense que les marchés peuvent toujours s'autoréguler.  Vrai  Faux Exercice L'économie mixte désigne un système économique où cohabitent auto-régulation des marchés et régulation par lʼÉtat.  Vrai  Faux Exercice Pour Marx, cʼest la propriété collective des moyens de production qui est la cause de lʼexploitation des travailleurs.  Vrai  Faux Solutions des exercices Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 17 Solutions des exercices Exercice p. 16 Solution n°1 Exercice L'étude de l'emploi et du marché du travail est du ressort de la micro-économie et l'étude des entreprises de la filière agricole est macro-économique.  Vrai Le marché du travail et l'emploi sont des thèmes macro-économiques et l'étude des entreprises de la filière agricole est d'ordre méso-économique.  Faux Le marché du travail et l'emploi sont des thèmes macro-économiques, alors que l'étude des entreprises de la filière agricole est d'ordre méso-économique. Exercice Le marxisme est apparu en réaction au keynésianisme.  Vrai Non, le marxisme est apparu au XIXe siècle en réaction au libéralisme et au capitalisme.  Faux Le marxisme est apparu au XIXe siècle en réaction au libéralisme et au capitalisme. Exercice Quel est le principe qui ne fait pas partie des 3 principes fondamentaux de la théorie libérale ?  La rationalité individuelle. Non, les 3 principes fondamentaux sont : la rationalité individuelle ; la liberté économique ; l'équilibre économique naturel.  La liberté économique. Non, les 3 principes fondamentaux sont : la rationalité individuelle ; la liberté économique ; l'équilibre économique naturel.  La liberté politique. Vous avez raison, les 3 principes fondamentaux sont : la rationalité individuelle ; la liberté économique ; l'équilibre économique naturel.  L'équilibre économique naturel. Non, les 3 principes fondamentaux sont : la rationalité individuelle ; la liberté économique ; l'équilibre économique naturel. Exercice Qu'est-ce que la loi des débouchés de Say ?  C'est l'affirmation que toute offre crée sa propre demande. Bonne réponse : il sʼagit de lʼexpression de la loi de JB Say  C'est l'affirmation que le commerce international est toujours favorable à la croissance et au développement. Mauvaise réponse, cette loi stipule que toute offre crée sa propre demande. Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 19 Solutions des exercices Exercice La théorie néo-classique est d'abord micro-économique.  Vrai Elle étudie le consommateur et le producteur, pour ensuite agréger leurs comportements au niveau des marchés.  Faux La théorie néoclassique part de l'étude du comportement du consommateur et du producteur ; elle est donc micro-économique. Exercice Est-il juste de dire que le capitalisme est un système économique décentralisé et que le communisme développe un système économique centralisé ?  Vrai Dans le capitalisme, ce sont les individus qui prennent les décisions (pour consommer, pour produire), la décision est donc décentralisée, et à l'inverse dans le communisme, la décision est centralisée ainsi que la propriété des moyens de production, entre les mains de lʼÉtat.  Faux Dans le capitalisme, ce sont les individus qui prennent les décisions (pour consommer, pour produire), la décision est donc décentralisée, et à l'inverse dans le communisme, la décision est centralisée ainsi que la propriété des moyens de production, entre les mains de lʼÉtat. Exercice Keynes est opposé à l'intervention de lʼÉtat dans l'économie contrairement aux libéraux qui y sont favorables.  Vrai Non, c'est l'inverse ! Keynes favorables aux interventions de lʼÉtat dans l'économie et les libéraux opposés.  Faux Parfaitement, Keynes est favorable aux interventions de lʼÉtat dans l'économie et les libéraux y sont opposés. Exercice Keynes pense que les marchés peuvent toujours s'autoréguler.  Vrai Non, ils ne s'autorégulent pas toujours, c'est ce qui explique les fluctuations économiques et les crises.  Faux Keynes pense que dans certains cas, lʼÉtat doit intervenir quand les marchés ne s'autorégulent pas. Exercice L'économie mixte désigne un système économique où cohabitent auto-régulation des marchés et régulation par lʼÉtat.  Vrai Ce terme désigne l'association de ces deux modes de régulation, ainsi que celle entre propriété privée et collective.  Faux Autorégulation des marchés et régulation par lʼÉtat cohabitent bien dans le système d'économie mixte. 20 Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite Solutions des exercices Exercice Pour Marx, cʼest la propriété collective des moyens de production qui est la cause de lʼexploitation des travailleurs.  Vrai Non, pour Marx, lʼexploitation est liée à la propriété privée des moyens de production.  Faux Effectivement, cʼest la propriété privée des moyens de production qui est la cause de lʼexploitation Tous droits réservés à STUDI - Reproduction interdite 21

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