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Ce document présente une introduction à l'économie monétaire et financière. Il explore les différents marchés de capitaux, les taux d'intérêt, et la politique monétaire. Il détaille également la nature et les fonctions de la monnaie.

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MONNAIE BANQUE FINANCE PRESENTATION GENERALE - Le cours est une introduction à l’économie monétaire et financière, soutenu par une vision politique particulière du monde, et articulée autour de quatre grandes parties : La première est consacrée aux marchés de capitaux : il s’agit d’en comp...

MONNAIE BANQUE FINANCE PRESENTATION GENERALE - Le cours est une introduction à l’économie monétaire et financière, soutenu par une vision politique particulière du monde, et articulée autour de quatre grandes parties : La première est consacrée aux marchés de capitaux : il s’agit d’en comprendre le fonctionnement, le comportement des acteurs qui y interviennent et la diversité des produits et des risques qui s’y échangent. La deuxième partie porte sur la formation et à la structure par terme des taux d’intérêt en tant que variable clé des décisions économiques. La troisième partie traite de la monnaie, de ses formes et de ses mesures, de sa création et de sa transformation, de la capacité limitée qu’ont aujourd’hui les banques centrales à la contrôler. La quatrième partie est dédiée à la politique monétaire, ses objectifs, les canaux par lesquels celle-ci influence l’économie. INTRODUCTION Il s’avère aujourd’hui indispensable de comprendre les mécanismes monétaires et financiers1, d’autant plus que nous vivons dans des économies très financiarisées, où la taille du bilan d’une grande banque est environ égale au PIB du pays. Dans ce contexte, on assiste depuis quelques années à une transformation profonde dans les processus de production de la richesse, de gouvernance et fonctionnement des entreprises, ainsi que dans la manière dont s’effectue le partage des richesses. Malgré des vagues successives de crises, l’expansion de la sphère financière s’est poursuivie, avec de nouvelles mutations financières et monétaires (notamment depuis la crise de 2007-2008), à l’instar de l’irruption des crypto-monnaies, monnaies complémentaires et autres projets monétaires alternatifs. Les banques centrales elles-mêmes ont transformé la façon d’émettre et gérer la monnaie : elles ont répondu à la crise en achetant massivement des titres sur les marchés de capitaux. Cette nouvelle manière de créer de la monnaie (par l’achat de titre) s’avère être un mécanisme très différent du traditionnel prêt de banque (où la monnaie était créée par un lien de dette) : la monnaie se désencastre de la dette. Ces évolutions, qui ont jusqu’ici tendues à conserver le système financier tel qu’il est, pourrait également servir à le transformer, notamment en l’orientant vers des objectifs écologiques et humanitaires. Actuellement, l’économie connaît une phase d’inflation, phénomène quasiment oublié et que l’on peine à expliquer : Pour les uns, il faudrait accuser le déversement de monnaie des banques centrales, bien que cette monnaie soit principalement partie alimenter les marchés financiers, faisant donc grimper les prix d’actifs et biens immobiliers, mais n’expliquant pas la hausse des prix des biens et services, Pour d’autre, il s’agit surtout d’observer les prix qui tirent l’inflation actuelle, et qui sont ceux de l’énergie, des matières premières et des produits agricoles, reflets notamment des évolutions climatiques et appels à des solutions bien différentes CHAPITRE 1 : LES MARCHES DE CAPITAUX, LEURS PRODUITS ET LEURS ACTEURS OBJECTIF : Cette première partie présente les principaux segments des marchés de capitaux (marché monétaire, marché obligataire, marché boursier – où s’échangent des actions, marchés dérivés – où s’échangent non pas des capitaux mais des risques, marché des changes), les produits qui s’y échangent et leurs principaux acteurs. QU’EST-CE QU’UN MARCHE ? C’est un lieu de rencontre entre des offreurs et des demandeurs. Un marché de capitaux2 est donc un lieu de rencontre entre : Des offreurs de capitaux, en demande de titres, qui sont en capacité de financement : banques et investisseurs institutionnels (assurances, fonds de pension) actifs sur différentes bourses 1 Et pourtant il existe encore des modèles macroéconomiques utilisés dans les banques centrales sans ces mécanismes (sans monnaie, banque ou finance) … 2 Les capitaux sont obtenus en émettant des titres : une offre (demande) de capital s’assimile donc à une demande (offre) de capitaux, la demande de capital étant effectuée par ceux qui émettent des titres. Des demandeurs de capitaux, émetteurs de titres en demande de financement. Ce sont parfois des entreprises, mais surtout des banques3, des institutions financières (à la recherche de ressources) et les Etats (afin de financer leur déficit, au-delà des recettes constituées par les impôts). Remarque : Les marchés de capitaux sont donc principalement des marchés de gros et de professionnels, bien que se dessine une tendance récente d’accès des particuliers aux marchés financiers. MARCHE PRIMAIRE ET SECONDAIRE : Le marché primaire (marché du neuf) correspond au marché où sont émis et achetés les titres une première fois, c’est là que s’opère en tant que tel le financement des entreprises4 (là que l’entreprise obtient ses capitaux). Ainsi, pour que l’économie profite de l’activité financière et de la capacité des marchés financiers à faciliter le financement des entreprises, le marché primaire doit être dynamique. Si la rencontre entre offreurs et demandeurs s’effectue sur le marché primaire, il y a ensuite des possibilités de revente des titres sur le marché secondaire. Au gré de ces nouveaux échanges (sorte de « deuxième vie » offerte aux titres), le titre va voir son prix varier. QUE SONT LES CAPITAUX ? Les capitaux prennent la forme de titres variés, et à chaque produit correspond un segment de marché : DES ACTIONS sur les marchés boursiers DES OBLIGATIONS sur les marchés obligataires, qui sont des marchés de la dette à long terme puisque l’on y souscrit à des contrats de dette. /!\ Une part des obligations, les titres de créances négociables (TCN) constituent un sous-segment du marché monétaire (marché de la dette à court ou moyen terme) 5 DES DEVISES sur le marché des changes DES CONTRATS A TERMES c.à.d à échéance, qui permettent de se couvrir par exemple contre la variation du prix d’une action, sur les marchés dérivés (swap, futures, options…)6 LE MARCHE MONETAIRE Le MARCHE MONETAIRE est un marché de la dette de court terme, c.à.d un marché où s’échangent des capitaux à très court terme dans le cadre de contrat de dettes. Depuis les années 90, il s’est ouvert aux entreprises, mais reste largement dominé par les banques et autres intermédiaires financiers. Se décompose en deux sous-segments : Les titres de créances négociables (TCN), qui sont des titres de dettes de court ou moyen terme (contrats financiers d’emprunt dont le remboursement s’effectue à une certaine échéance, l’échéance déterminant la date du remboursement) Le marché interbancaire, segment du marché monétaire sur lequel les banques s’échangent entre elles des liquidités à des échéances très courtes. LES TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES (TCN) TCN = Titres de dettes remboursables à une certaine échéance allant du court terme (quelques mois, < à un an) au moyen terme (> à un an, quelques années). Emettre ce titre nécessite un besoin de financement relativement conséquent, puisque le montant minimal est de 150 000€. 3 Les banques ont besoin de suffisamment de fonds propres (au cas où elles feraient des pertes), et émettent également des titres de dettes sur les marchés financiers. 4 Remarque sur le marché boursier primaire : Le financement des entreprises se fait via les introductions en Bourse (IPO) et les augmentations de capital (AK) 5 Quelle différence entre le marché obligataire et le marché monétaire ? Les deux sont des marchés de la dette, mais les échéances diffèrent : long terme pour le marché obligataire, court ou moyen terme pour le marché monétaire. 6 Swap de performance = permet d’échanger la performance contre celle d’une action/obligation (ex : peut service à s’assurer contre la hausse ou la baisse du taux directeur de la BC), Option = option d’achat ou de vente (produit financier qui donne le droit d’acheter une action ou une obligation à un prix p déterminé à l’avance contre le paiement d’une prime), Future = Contrats à terme sur les obligations d’état américaines Il existait quatre grands types de TCN avant la réforme de 2016, fonction en grande part de l’émetteur : les bons du Trésor négociables, les certificats de dépôt négociables ; les billets de trésorerie, les bons à moyen terme négociables (BMTN). Actuellement, il n’existe plus que deux catégories, créées dans le but de moderniser le marché en l’alignant sur les standards (à l’échelle européenne), et en utilisant une appellation plus lisible à l’internationale : NEU CP (Negotiable EUropean Commercial Paper) pour les programmes de court terme (qq mois, inférieur à un an) NEU MTN (Negotiable EUropean Medium-Term Note) pour les moyen terme (qq années) Ordres de grandeur : 248 MDS d’euros de titres négociables à court terme émis jusqu’à juillet 2022 (stock en valeur). Les émetteurs non financiers (uniquement des grandes entreprises) ont à leur passif 66, 8MDS d’euros. Elles sont moins utilisatrices du marché, tous comme les administrations publiques/émetteurs publics (26MDS seulement) qui préfèrent le marché obligataire principalement. Emissions : flux (et flux de remboursement) o Flux net = différences entre émissions et remboursement, qui vient s’ajouter à l’encours passé. o Nouvel encours = encours passé + flux net. Les principaux émetteurs sont donc les grandes banques (BNP Paribas, Société Générale…), les grandes entreprises (Alstom, Bouygues…) et les administrations publiques. Un titre de dette est par définition remboursable, et va procurer à son porteur un taux de rendement/d’intérêt. L’émetteur doit payer périodiquement un taux d’intérêt à celui qui lui a apporté les capitaux. En effet, l’émission se fait à un certain taux, qui dépend (1) du niveau général des taux d’intérêts – dirigés notamment par le taux directeur qui dirige tous les autres taux, et (2) des caractéristiques de l’émetteur, et en particulier du risque de défaut qu’il présente. Il existe ainsi une variation du taux d’intérêt exigés par les investisseurs en fonction de l’émetteur : plus le risque est haut, plus l’exigence de rendement est importante, plus le taux d’intérêt associé à l’émission sera important. Ce risque est évalué par les agences de notation, les émetteurs devant produire cette note pour informer les investisseurs de leur risque de défaut. Le taux moyen des émissions dépend ainsi de la notation de l’émetteur et de la maturité. Il est actuellement négatif pour les NEU CP de courte maturité (conséquence de la politique monétaire). LE MARCHE INTERBANCAIRE C’est le lieu du refinancement des banques et des opérations de politique monétaire, le compartiment sur lequel les banques vont s’échanger leurs excédents et déficits de trésorerie. En effet, le bilan des banques varie selon leurs activités et opérations : pour utiliser leurs excédents et combler les déficits, elles peuvent : 1. S’échanger des liquidités entre elles, les banques ayant des excédents prêtent à celles ayant un besoin de liquidités et inversement 2. S’en procurer auprès de la banque centrale (BC), par la vente de titres ou l’emprunt. Les règlements interbancaires se font avec de la monnaie centrale, allant des comptes de la BC vers les comptes d’autres banques et inversement. Il y a un marché de gré-à-gré (sans régulation) où les banques échangent soit (1) sans garantie (« prêts en blanc », unsecured) soit (2) avec un titre déposé en garantie, à court terme. L’ECHANGE AVEC GARANTIE correspond à une opération de cession temporaire de titre contre de la liquidité, entre banques, entre une banque et la BC, ou entre une Repo (Sale and Repurchase banque et une autre institution financière. Ces échanges s’opèrent sur un nouveau Agreement) ou pension livrée : sous-segment, le marché des « repo » qui signifie « prise en pension ». Au départ, ces vente de titres au comptant suivie opérations se faisaient exclusivement entre la banque et la BC, le titre étant un d’un rachat à terme à une date et un collatéral pris en pension par la BC en échange de l’accord d’un prêt. Progressivement, prix convenu d’avance. ces opérations se sont développées entre les banques, puis étendues à d’autres intermédiaires financiers. Ces opérations repo sont a priori moins risquées que les prêts en blanc, mais : Les collatéraux peuvent venir à manquer, ou leur valeur peut baisser Les opérations repo sont en réalité surtout devenues des opérations permettant une foire au titre, qui peut être réutilisées dans d’autres transactions : au final, les collatéraux y sont plus échangés que la liquidité. Les titres changent de main, non seulement sur les marchés secondaires des marchés d’actions et d’obligations, mais aussi sur ce marché (autre sous marché d’échange de titres déjà émis). C’est sur le marché des repo que les banques se procurent les titres dont elles ont besoin notamment pour se refinancer ensuite auprès de la BC. Ainsi, le marché des repo nécessite parfois une intervention de la BC pr remettre de la liquidité, comme ce fut le cas peu avant la crise sanitaire aux US (automne 2019). Alors que la BC américaine tentait de normaliser sa politique monétaire en remontant son taux directeur dans le cadre d’une activité économique assez soutenue, une forme de crise est apparue sur le marché des repo avec une rupture soudaine des liquidités, qui a obligé la Fed à y injecter des liquidités et interrompre sa normalisation. Ainsi, malgré son apparente sécurité, le marché des repo a pu connaître des tensions en subissant les contre-coups de l’abondance de liquidités suite à la politique monétaire, ou en se grippant en situation de manque de collatéraux (avec pour difficulté la plus manifeste cet exemple des US). Le graphique montre l’évolution du volume d’opérations des changes de liquidités sans (en bleu) et avec garantie (en jaune) : on observe une hausse du marché des repo, notamment en période post-crise et surtout à partir de 2010-2011. Cette hausse s’explique notamment par la politique monétaire conduite dans la même période : les BC gèrent la crise en assouplissant leur politique monétaire en mettant bcp de liquidités à la disposition des banques (et sur les marchés) : prêt à taux bas et sans limites de volume. Les banques, qui pvt se refinancer très facilement auprès de la BC ont moins besoin de s’en échanger entre elles (baisse courbe bleue). Mais se procurer des collatéraux pr pouvoir vendre des titres à la BC et faire d’autres opérations reste utile et lucratif (hausse interventions sur le marché des repo). SYNTHESE sur le débat autour de la chute du montant des ÉTUDE DE CAS : LA DISPARITION DU MARCHÉ prêts non-sécurisés (opérations standards) : Présentée par INTERBANCAIRE ? certains comme l’annonce de la mort du marché interbancaire ou comme la conséquence d’une plus grande réserve face à de Chute du montant des prêts interbancaires non-sécurisés nouvelles réglementations, cette chute doit surtout être mise en * Peur des banques de prêter de l'argent sans garantie lien avec la politique monétaire menée par la banque centrale. Le postcrise grippage du marché des prêts standards s’explique en deux * Ressources de court-terme limitées par la réglementation temps : d’abord, par le climat de peur et d’incertitude lié à la crise bancaire issue de Bâle III (les banques craignant que leur bilan de se voit contaminé, Tension récente sur le marché des prêts sécurisés à notamment par des produits subprimes titrisés, cessent de se court-terme (repo) prêter entre elles). Plus tard, la diminution observée s’explique par * Abondance de liquidité due à la politique monétaire le fait que les banques puissent se procurer toutes les liquidités * Assèchement des collatéraux dont elles ont besoin auprès de la banque centrale (politique monétaire accommodante). PRINCIPAUX TAUX DE REFERENCE SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE : Ces taux permettent d’indiquer à quel taux en moyenne s’effectuent ces opérations, et sont largement influencés par les opérations de politique monétaire EONIA – Euro Overnight Index Average : 1 jour (basé sur les transactions) EURIBOR – Euro Interbank Offered Rate : indicateur des opérations de prêts et d’emprunts entre une semaine et 12 mois (déclaratif) LIBOR – London Interbank Offered Rate : de 1 jour à 12 mois (déclaratif), référence produite par le marché londonien =>Déclaratif = déclaré par les banques. La production de ces taux a donné lieu à des affaires de manipulation, notamment du taux interbancaire britannique Libor et européen Euribor entre 2005 et 2009, liées à de nombreuses fausses déclarations suite à des ententes entre des banques (annonce par le régulateur britannique de la suppression du LIBOR d’ici 2021). Introduction d’un nouveau taux de référence : l’€STER (euro short-term rate) à partir d’octobre 2019 (BCE). EONIA et €STER coexisteront pendant une période de transition sur le marché européen. > REPRISE : Le marché monétaire dans son ensemble reste une forme de gros marché interbancaire (les banques y sont les acteurs dominants, les Etats se financent surtout sur le marché obligataire = marché de la dette de long-terme). Le marché monétaire concerne les opérations, prêts et emprunts de très court-terme, moyennant un taux d’intérêt positif. Les indicateurs des taux ont longtemps été construits sur la base de déclarations des banques à la BC (engendrant des problèmes de manipulations et déclarations faussées). Aujourd’hui, de nouveaux taux de références s’installent (qui cohabitent avec les anciens pour l’instant, mais ont vocation à les remplacer). > Comment ont évolué sur une période récente les taux du marché monétaire ? La variable principale qui guide ces taux sont les taux directeurs de la BC (en l’occurrence de la BCE) :  Taux principal de refinancement (taux auquel on prête)  Taux de facilité de prêt supplémentaire (plafond)  Taux de facilité de dépôt (plancher) Sur le graphique, on observe que les taux de la BCE étant été très bas depuis la crise financière de 2008, les taux du marché monétaire ont évolué à un très bas niveau (les banques, pouvant se financer auprès de la BCE ont eu moins recours au financement interbancaire) : les opérations de refinancement sur le marché monétaire ont été faibles pendant cette période. La zone grisée représente le volume total des transactions. Environ ¼ des opérations se sont faites à des taux négatifs (ex : -0,5%), le taux des facilités de dépôt de la BC (plancher du corridor), étant lui-même négatif. Sur la période récente (1er septembre 2022), on remarque par à-coups de fortes remontées : la BCE a commencé à remonter son taux d’intérêt directeur, suivant le mouvement des autres BC, avec néanmoins plus de difficultés (car soumise à plus de contraintes). LE MARCHE OBLIGATAIRE Les TCN sont des titres de dette (représentatifs d’opérations de prêts-emprunts) à très court terme. Les obligations sont également des titres de dette, mais à plus long terme. Il y a une continuité entre les marchés obligataires et monétaires, qui forment un grand marché de la dette, notamment depuis les réformes des années 80 qui consistaient à intégrer les marchés et faire tomber les barrières entre les différents compartiments. Il y a d’ailleurs un recouvrement d’échéances entre les échéances les plus longues du marché monétaire et les échéances les plus courtes du marché obligataire. LES OBLIGATIONS DEFINITION Obligation = Titre de dette à moyen-long terme (à plus long terme que les TCN), c’est-à-dire remboursable à une échéance supérieure à 1 an (un an, cinq ans, dix ans, quelques années…). Ce sont des titres remboursables par l’émetteur à l’échéance. LE COUPON Les obligations rapportent un revenu fixe (ou variable) : le « COUPON ». En effet, l’obligation fait toucher à son porteur, périodiquement (généralement annuellement pour les titres obligataires classiques), un coupon. Par exemple, sur une obligation de 100 émise à 10% annuel, le porteur perçoit chaque année un coupon de 10. Ce revenu peut aussi être variable (ce qui est normalement la caractéristique de titres non remboursables, les actions), ou indexé sur l’inflation (à l’instar de certaines obligations du Trésor). Le coupon dépend de : L’échéance à laquelle est émise l’obligation ( date de remboursement) : si l’échéance est d’assez court terme, celui qui prête renonce à ses liquidités pour un laps de temps relativement court, mais pour une échéance de long terme, le prêteur abandonne ses capitaux pr longtemps (et réclame donc une compensation. Normalement, le taux d’intérêt va croissant avec l’échéance (le coupon est d’autant plus grand que l’échéance est lointaine) L’émetteur (entreprise, Etat…) dont le risque de défaut est évalué par les agences de notation. Si l’émetteur est très risqué, les prêteurs acceptent le prêt pr une rémunération plus importante :  « prime de risque ». Au contraire, si l’on est sûr qu’il remboursera, qualité notamment attribuée aux Etats, les prêteurs accepteront une plus faible rémunération. Ainsi, le plus souvent, les obligations d’entreprise rapportent un coupon plus important que les coupons d’Etats (bien qu’il existe des possibilités de configurations où une entreprise se finance moins cher qu’un Etat) La monnaie d’émission : par exemple, une obligation d’Etat émise par un pays qui présente un risque perçu par les investisseurs (risque géopolitique, corruption…) aura une influence sur le niveau du coupon exigé. Le niveau des taux d’intérêt : dans le cadre d’une configuration macroéconomique de taux bas, le taux des obligations de long-terme sera plus bas que dans une configuration de taux élevés. Remarque : Le taux de coupon est égal au taux nominal de l’obligation mais différent du taux de rendement. MARCHE PRIMAIRE/SECONDAIRE ET EFFET BALANCOIRE L’obligation est émise sur le marché primaire (marché de l’émission, du neuf) et peut être revendue sur le marché secondaire (marché de la revente, de l’occasion). Exemple : quand un Etat émet une obligation (OAT) sur le marché primaire, c’est là qu’il se finance et obtient les capitaux. Quand les investisseurs la revendent sur le marché secondaire, le titre change de mains mais cela ne rapporte plus rien à l’Etat. Ainsi, quand une BC rachète des titres de dette publique sur le marché obligataire, elle le rachète sur le marché secondaire (elle ne finance donc pas directement l’Etat). Par ailleurs, l’Etat est tenu de la rembourser, souvent en réempruntant. On parle de « rouler la dette » quand on effectue un nouvel emprunt pour rembourser à échéance des obligations passées. 2 valeurs de l’obligation : La valeur initiale (valeur d’émission sur le marché primaire) Le cours de l’obligation, qui correspond à l’évolution du prix de l’action en fonction des achats et des ventes effectués sur le marché secondaire. o Ce prix est fonction de l’offre et de la demande (le prix augment si beaucoup d’investisseurs recherchent le titre, et inversement) … o … et il varie en sens inverse du taux d’intérêt (relation inverse entre le taux d’intérêt et le prix des obligations sur le marché secondaire) : c’est l’effet balançoire SYNTHESE : L’effet balançoire : Lorsque le taux d’intérêt Quand le taux remonte, le cours des anciennes baisse, par exemple de 5% à 3%, les obligations qui ont été obligations diminue, et inversement, si le taux baisse, le émises à un taux d’intérêt de 5% deviennent plus attractives cours des anciennes obligations remonte. Nous sommes que celles nouvellement émises au taux de 3%. Les actuellement dans une configuration où les taux sont en anciennes obligations voient ainsi leur cours s’accroître sur le train de monter, et où les cours sur les marchés sont donc marché secondaire. Au contraire, si le taux d’intérêt monte, en train de baisser, ce qui peut se produire plus ou moins les anciennes obligations émises à un taux inférieur se brutalement. Si une chute des cours est brutale, il y a alors revendront moins facilement sur le marché secondaire et un risque de krach ou de crise financière, plus ou moins verront donc leurs cours baisser, d’où la relation inverse forte (remarque : c’est un peu moins direct sur le marché entre le cours des obligations et le taux d’intérêt. des actions). LES PRINCIPAUX EMETTEURS Les principaux émetteurs du marché obligataire sont : L’Etat et les autres administrations publiques – le marché obligataire sert principalement au financement des Etats Les banques et les autres institutions financières sont également de gros émetteurs car avoir une grande part de ressource dette dans leur bilan leur permet de faire jouer le levier d’endettement (et donc de mieux servir leurs actionnaires en répartissant les bénéfices sur une base de fonds propres plus étroite). Les grandes entreprises  Les encours correspondent au stock cumulé d’obligations émises et sont toujours évalués à une fin d’année => fin d’année 2020 : 4376 Mds d’obligations émises, avec 2306 Mds de dette obligataire émises par les APU et 1380 au passif des banques. L’acteur principal du côté des émetteurs est l’Etat, puis les banques et enfin les entreprises.  Différence entre encours brut 2020-2015 : les APU ont considérablement accru leurs emprunts obligataires. Pourquoi ? o Les opérations d’achats de titres de la BCE permettent de rassurer les investisseurs du marché secondaire et donc de faciliter les emprunts d’Etat (qui ont émis plus de titres, plus pour rouler la dette et rembourser les dettes passées que pour investir). o La hausse de l’encours s’explique aussi par la gestion de la crise sanitaire qui a davantage mobilisé la politique budgétaire qu’au moment de la crise financière.  Les émissions correspondent aux flux d’émission moins les flux de remboursement (flux net). Emissions nettes = Différence entre nouvelles émissions et remboursement. Ainsi en 2015, le secteur financier a remboursé plus d’obligations qu’il n’en a émis de nouvelles (-69). RISQUE DE DEFAUT ET RATING > Le risque de défaut est émis par des agences de notation : cette note informative à la disposition des investisseurs influence les exigences des investisseurs (qui doivent également faire de l’analyse financière et aller collecter de l’information par eux-mêmes). On a souvent accusé les agences de notation d’influencer profondément les tendances de marché, ce qui témoigne surtout de leur forte utilisation par les investisseurs. > Le marché de la notation est concentré entre 3 grosses agences (Standard & Poors, Moody’s, Fitch). Il existe aussi de petites agences de notations spécialisées dans certains secteurs, et notamment dans la notation extra- financière qui prend en compte la responsabilité sociale et environnementale des entreprises (étudient si l’émetteur du titre respecte l’environnement, ses salariés, utilise de bons fournisseurs etc…). Mais cette notation demeure parallèle à la notation standard. > Ainsi, les émetteurs de titres de dette font l’objet d’une notation (rating). La note fait varier la rémunération exigée par les investisseurs : une bonne note réduit le coût de financement, une dégradation de la note renchérit le coût de financement. > Ce marché de la notation est particulier : l’information est un bien économique spécial => c’est donc le noté qui paye la note (il est en effet difficile de faire payer la note par l’utilisateur puisqu’une fois émise la note devient un bien public consultable par tous). EVOLUTION DES TAUX EN ZONE EURO MECANISME DE CRISE DE LA DETTE SOUVERAINE La valeur des titres est liée à la situation macroéconomique. Par exemple, lors d’une Crise financière Sauvetage du secteur récession économique (contraction de l’activité bancaire et financier économique, chômage, baisse des recettes fiscales…), les ratios de dette publique se dégradent Contraction de l'activité économique + chômage Augmentation des dépenses publiques mécaniquement. Ratio de dette publique = Dette des administrations publiques rapportée au PIB. Diminution des recettes fiscales + Dégradation des ratios et donc S’il y a un doute des investisseurs concernant la Augmentation des dépenses publiques dégradation des notations souveraines qualité des titres émis (ex : emprunt souverain de la Grèce, de l’Espagne etc…), les titres risquent de Dégradation mécanique des ratios de Baisse de la valeur des obligations perdre de leur valeur. dette et de déficit bancaires EXEMPLE >Sur le marché des dettes souveraines européennes, dans les années 2010-2012, Dégradations des bilans bancaires... les taux des emprunts sur le marché secondaire ont grimpé en flèche (les investisseurs exigeaient pour prêter des taux bien plus élevés que quelques années auparavant), déclenchant une crise des dettes souveraines sur les marchés obligataires européens. Cette dernière a mis en évidence le risque de cercle vicieux entre banques et dette souveraine, c’est-à-dire entre le risque bancaire pris en charge par les Etats et le risque souverain (= risque ressenti par les investisseurs). > En effet, au fur et à mesure que les Etats s’engageaient à sauver les banques, les ratios de dette publique se dégradaient, et donc le risque souverain augmentait => la garantie de sauvetage avait moins de valeur, et les titres émis par les Etats et détenus par les banques se dévalorisaient, dégradant le bilan des banques. => Spécifique à la zone euro, cette crise a entraîné une prise de conscience du fait que les banques, devenues tellement grandes, ne pouvaient plus être sauvées à leur échelle par les Etats, et donc de la nécessité d’une union bancaire (qui aurait du se former bien plus tôt) => organiser la surveillance et le sauvetage des banques à une échelle européenne. En revanche, la crise des dettes souveraines n'a pas permis de réaliser l’union budgétaire, elle aussi fondamentale. ANALYSE DE L’EVOLUTION DES TAUX SUR LE MARCHE OBLIGATAIRE >En 1999, l’introduction de l’euro permet dans un premier temps de faire converger les taux souverains, jusqu’à la crise financière au cours de laquelle les titres d’Etat passent de valeur refuge à titre risqué. >Entre 2010-2012 = période de crise de dette souveraine avec écartement entre les différents taux souverains à 10 ans, faisant suite à une période où les taux étaient très rapprochés et convergeaient. Les tensions se sont ensuite calmées (annonce sauvetage par la BC, qui met ensuite son programme d’achats d’actifs, constituée de bcp de dettes souveraines). >Tendance concernant les taux à dix ans, représentatif des taux obligataires, et du marché des dettes souveraines => tendance à la baisse depuis le début des années 90, puis sur la période récente on observe des taux extrêmement bas voire négatifs (2019-2020) et actuellement une remontée des taux sur le marché des dettes souveraines et plus généralement sur les marchés obligataires, qui suit le mouvement de resserrement de la politique monétaire. Remarque : emprunter à taux négatif signifie être remboursé moins que ce que l’on a prêté. 2 raisons expliquent l’intérêt de certains investisseurs pr ces emprunts : Recherche de la sécurité apportée par la détention de ces titres par rapport à d’autres La valeur des titres à taux négatifs montait sur le marché secondaire, car soutenue par les achats permanents par la BC. Les investisseurs achetant des titres de l’Etat français à taux négatif savaient qu’ils pourraient les revendre sur le marché secondaire (plus cher qu’il ne l’avait acheté). En 2019 et en 2020, l’Etat Français a emprunté à taux négatif pour des échéances allant jusqu’à 10 ans. Conséquences en grande partie des mesures « non conventionnelles » de politiques monétaires, puis de l’assouplissement encore plus fort de la politique monétaire pendant la crise sanitaire. Dès lors que l’on anticipe la poursuite des achats de titres souverains par les BC => baisse des taux long anticipée/hausse des cours des titres souverains. La demande d’obligation souveraine répond à une recherche de sécurité. Mais la situation s’est inversée en 2022 : retour de l’inflation et normalisation de la politique monétaire. Les tableaux représentent l’évolution des écarts de taux souverains entre les différents pays. La deuxième colonne mesure l’écart (le spread) avec le taux souverain de l’Etat allemand (bund). La dernière colonne établit la différence avec le taux américain. On remarque globalement en septembre 2020 des écarts très faibles (ex : l’état australien en 2020 empruntait à un taux supérieur de 1.39 de l’Etat allemand, et à un niveau très proche du trésor américain). Deux ans plus tard, on observe une remontée des spreads, notamment dans le cas de l’Italie, passé d’un spread de 1,48 à 2,29 par rapport à l’état allemand. Si les écarts de taux augmentent davantage, c’est là où le risque de crise de dette souveraine peut commencer à se manifester. Evolution des taux d’intérêt du MO sur très longue période (reconstitution) XXe : Pic atteint au début des années 80, période de taux d’intérêts extrêmement élevés car en 1979 Paul Volker, le président de la réserve fédérale américaine avait décidé de remonter brutalement le taux d’intérêt de la Fed pr lutter contre l’inflation (fort resserrement de la politique économique américaine : volonté de provoquer une récession pr venir à bout de l’inflation), ce qui a entraîné de lourds problèmes aux pays émergents endettés en dollars, dont la charge de la dette a considérablement augmenté (cf. Amérique latine). Cette période revient actuellement dans les esprits, dans un moment où les BC, face au retour de l’inflation, remontent leurs taux directeurs. Cependant, cette comparaison a des limites : la fin des années 70 marque le début de la mutation financière avec le début de la financiarisation. Aujourd’hui, la sphère financière s’est énormément accrue (ainsi que les dettes, notamment des pays développés, avec des niveaux de dettes privées et publiques toutes les deux extrêmement élevées). Une remontée des taux peut ainsi entraîner des crises de dettes. Par ailleurs, dans une perspective de longue période, on observe une décrue des taux d’intérêts de long terme, avec actuellement une remontée (dont on ignore encore la vitesse : modérée ou brutale ?) LE MARCHE DES ACTIONS Le marché des actions est aussi appelé le marché boursier. LES ACTIONS DEFINITION Action = titre de propriété et non pas de dette. Quand on est actionnaire, on est propriétaire d’une part du capital d’une entreprise. SYNTHESE : L’action est un titre de propriété qui confère à celui qui l’achète des droits. C’est une ressource non remboursable pour la société qui l’émet permettant de constituer des « fonds propres ». Elle est émise sur le marché du neuf puis échangée sur le marché secondaire. DROITS DES ACTIONNAIRES ET DIVIDENDES Ce titre confère des droits à son détenteur : Le principal est un droit aux bénéfices. L’entreprise distribue aux actionnaires ses bénéfices comme elle l’entend (ce sont uniquement les entreprises qui émettent des actions) : elle peut décider d’en garder une partie pour investir, verser de grosses rémunérations ou au contraire ne pas en verser* => différentes configurations. L’actionnaire a également un droit de vote en assemblée générale (où l’entreprise présente ses grandes orientations stratégiques et fait voter différences décisions, par exemple liée à la rémunération du dirigeant), fonction de l’importance de l’actionnaire. L’actionnaire a aussi un droit sur l’actif net résiduel : l’actionnaire, en cas de faillite de l’entreprise, ne sera remboursé qu’après tous les créanciers de l’entreprise, fournisseurs et salariés. Actif net résiduel = ce qui reste de l’actif de l’entreprise après règlement de tout ce qu’elle doit par ailleurs : l’actionnaire peut donc tout perdre en cas de faillite de l’entreprise (si l’actif net tombe à zéro). *Remarque : L’actionnaire peut également ne pas percevoir de dividendes (part des bénéfices versés aux actionnaires). Il peut aussi gagner de l’argent si son action prend de la valeur sur le marché, s’il est patient et que son apport permet à l’entreprise de se développer. Un investissement de long terme est important pr une entreprise, car c’est la seule ressource qu’elle n’a pas à rembourser (l’action n’est pas un titre remboursable) et qui lui permet donc d’investir sans le couperet des échéances de la dette. MARCHE PRIMAIRE/SECONDAIRE : LA NOTION DE LIQUIDITE L’action est également émise sur le marché primaire, puis revendue sur le marché secondaire. Le marché secondaire est un marché qui fait la liquidité d’un titre : un titre est dit liquide s’il peut facilement être échangé sur le marché. Un marché liquide est donc par conséquent là où l’on peut revendre facilement un titre sans trop de difficultés/pertes. Quand le marché secondaire fonctionne bien, les investisseurs sont rassurés et incités à intervenir sur le marché primaire. Limites : si progressivement toute l’activité se concentre sur le marché secondaire avec une multitude d’achats et de revente, mais sans dynamisme sur le marché primaire, alors le marché des actions ne remplit plus son rôle (qui est d’accroître le capital des entreprises pr leur permettre d’investir). Le problème actuel est que le marché des actions n’est plus assez dédié au financement des entreprises (peu de nouvelles cotations/entrées en Bourse d’années en années) mais donne lieu à capitalisation boursière (nombre d’actions x leur valeur) gigantesque (activité énorme sur les marchés secondaire). QUI DETIENT LES ACTIONS ? Ceux qui détiennent les actions : Des investisseurs individuels dans une faible proportion (en forte baisse dans les années récentes, sauf en 2018). En effet, malgré l’apparition de nouvelles plateformes, les particuliers ont plutôt de l’aversion à l’égard du risque, et ne privilégient pas les titres ayant les plus grand risques (dont font partie les actions). Ainsi, le patrimoine des ménages français est principalement constitué d’actifs non financiers (valeurs immobilières), puis à 20% d’actifs financiers, dont environ un tiers d’actifs risqués. Par ailleurs, les particuliers investissent souvent indirectement au travers de produits déjà conçus par la banque ou via des gestionnaires de patrimoine. Le portefeuille des ménages contient donc plus de titres non risqués que risqués comme des actions. Banques et investisseurs institutionnels principalement, qui achètent massivement les titres, et proposent parfois par la suite des produits d’épargne et d’assurance-vie à leur client (détention indirecte de titres) o Fonds d’investissement o Fonds de pension o Sociétés d’assurance o Banques Remarque : Les marchés ne sont pas réellement des lieux de rencontre entre agents à besoin et capacité de financement : on remarque qu’y interviennent principalement des professionnels de la finance, pour trouver des ressources ou acheter des titres. Il y a certes présence des entreprises, mais moindre (seulement les grosses entreprises), qui sont pourtant en fort besoin de financement, de même que les ménages en capacité de financement. Les marchés financiers constituent une sphère autonome qui tourne sur elle-même. Taux de détention d’actions par les ménages7 : 7 Portrait-robot de l’épargnant détenteur de titres financiers : c’est un homme de 55 ans => portefeuille médian : 20 000€. 6,6% = part des Français actionnaires individuels. Les femmes ont une plus grande aversion pour le risque. Structure du patrimoine financier des ménages français (20% de leur patrimoine total) : 40% d’assurance-vie et d’assurance-retraite, 1/3 correspondant aux comptes de dépôt et compte épargne. Il peut y avoir une importante détention indirecte de titres via les produits proposés par les intermédiaires financiers, mais assez peu de détention directe de titres-actions par les particuliers. QUE RAPPORTE UNE ACTION ? Que rapporte une action ? Les actions rapportent au porteur des dividendes Les dividendes représentent la (partage des bénéfices réalisés par l’entreprise). Ce partage n’est pas systématique rémunération variable associée et la part redistribuée est choisie par l’entreprise. Elle est parfois très généreuse aux actions perçue par les (et donc une part plus faible est gardée en réservée ou réinvestie). Cette politique de actionnaires. Cette politique de dividendes est dite à la discrétion de l’entreprise. La distribution des dividendes dividendes est à la discrétion des est un débat récurrent => cf. rapport Oxfam dénonce une trop grande part des entreprises. La part des bénéficies bénéfices versées aux actionnaires. Dans certains secteurs, avec la crise sanitaire non versée aux actionnaires peut et la guerre en Ukraine, certaines entreprises (numérique, énergie) ont réalisés des être réinvestie ou mise en réserve profits records, ayant donné lieu à des distributions records de dividendes. La pour accroître les fonds propres. publication d’Oxfam en 2017 dénonçait la distribution en France de 47 milliards d’euros de dividendes versés par les entreprises du CAC40. Il y a ainsi débat autour de la question : la rémunération semble juste puisque les actionnaires apportent des ressources, mais jusqu’où le mode de gouvernance des entreprises peut-il être impacté par l’intérêt des actionnaires ? Sujets autour du dépassement de la gouvernance actionnariale (pression exercée par les actionnaires) alors qu’il faudrait privilégier une gouvernance partenariale (cf. Allemagne : gestion de l’entreprise en prenant compte de l’ensemble des parties prenantes : actionnaires, salariés… et en intégrant des contraintes environnementales aux contraintes sociales => responsabilité sociétale des entreprises). Un autre point-clé est la question du rachat d’action : les entreprises réalisant de grands bénéfices peuvent racheter certaines de leurs actions et donc resserrer l’actionnariat et élever la rémunération par action des actionnaires restants. Cela participe aussi à des flux nets négatifs = années où une entreprise rachète plus d’actions qu’elle n’en émet. COTATION EN BOURSE > Les entreprises qui émettent des actions et sont cotées sur un marché boursier ne le sont pas sur le même compartiment de marché selon leur secteur et leur taille : Compartiment unique depuis les années 2000 mais où on repère les grosses et petites valeurs (blue chips, mid caps, small caps), au départ baptisé Eurolist (2005), puis rebaptisé Euronext à partir de 2008. La distinction était auparavant beaucoup plus nette : sur la bourse de Paris jusqu’en 2005 on distinguait : o Le premier marché (compartiment des blue chips, les plus grandes valeurs), o Le second marché (cotation des petites et moyennes entreprises, qui ne fonctionnait pas réellement, ces entreprises de plus petites tailles ayant plus de mal à se coter et rester cotées). o Le nouveau marché pour les entreprises à fort potentiel de croissance (cf. NASDAQ). > Une partie est également appelée le marché libre, non Le marché libre est un marché non réglementé réglementé, où les entreprises ne sont pas soumises aux mêmes accueillant des entreprises trop jeunes ou trop conditions en s’introduisant en Bourse, et accueille des entreprises petites pour accéder à l’un des compartiments soit trop jeunes soit trop petites pour accéder au compartiment réglementés : les conditions d’admissions sont plus unique. Les conditions d’admissions sont plus souples, avec des souples et les obligations d’informations moins contraintes plus faibles de publication d’information (et donc plus nombreuses. risqué pour les investisseurs, qui sont principalement des fonds d’investissement ayant une stratégie d’investissement plus risquée). En effet, la réglementation des MB repose essentiellement sur de la communication d’information. > Pour les actions non cotées, elles s’échangent de gré-à-gré (en face à face, en dehors de la Bourse) => marché de gré-à- gré (over the counter, OTC). > Par ailleurs, une même entreprise (de grande taille) peut être cotée sur plusieurs places boursières = « multi-cotation ». A priori, la cotation sur différents marchés doit converger, mais l’entreprise peut avoir intérêt à lever des fonds dans différentes devises ou différents pays pour être au plus proche de ses actionnaires. Dans le cas d’écarts de cotation, certains investisseurs vont tenter d’exploiter ces écarts (opération d’arbitrage) par exemple en achetant là où l’action est la moins cher pour la revendre là où elle est la plus chère. > Aspect critique du fonctionnement de la Bourse = difficulté d’accès à la Bourse pour les PME. Régulièrement, il y a eu des innovations (créations de nouveaux segments) de marché pour résoudre ce souci : Alternext (2005), plateforme de transaction pour les PME européennes, censée leur permettre de s’introduire plus facilement en Bourse et faire l’objet de transactions boursière Enternext (2013) : initiative paneuropéenne, couvrant les 750 PME-ETI cotées sur les marchés d’Euronext en Belgique, en France, aux Pays-Bas et au Portugal, pour l’accompagner dans leur financement boursier Cependant, assez systématiquement ces innovations ne parviennent pas à bien éclore : l’émission d’actions n’est pas le financement privilégié des PME, qui préfèrent se tourner vers les banques (crédit), ayant plus de mal à se conformer aux exigences du MB et à la pression des investisseurs. En 2018 : Proposition de la loi PACTE = simplifier les obligations réglementaires liées au statut d’entreprise cotée pour les PME, renforcer la capacité à entrer et à sortir de la cotation ainsi qu’une offre d’analyse/recherche simplifiée. ETUDE DE CAS, LA BAISSE DU NOMBRE D’ENTREPRISES COTEES > On constate un peu partout dans le monde, sur toutes les bourses (à l’exception des bourses asiatiques), le nombre d’entreprises cotées diminue. Depuis 2007 et la crise financière, baisse de 20% du nombre d’entreprises cotées en Europe => de moins en moins veulent s’introduire et rester en Bourse. > Les raisons de désaffection évoquées par les entreprises : trop de contraintes et de règlementations, trop de frais pour un gains minimes, pressions du marché (actionnariales notamment) qui les soumettent à des exigences de résultats à trop court terme, les empêchant de se projeter sur le long terme (et ce d’autant plus pour les entreprises de petites tailles) > Cette tendance s’explique aussi par un autre facteur : la montée en puissance de certains fonds d’investissement8 spécialisé dans l’apport de fonds propres (investissement en capital des entreprises => private equity : les investisseurs entrent dans le capital et augmentent ce capital d’une entreprise, se rémunérant sur les résultats des entreprises qu’ils ont réussi à développer). Ces fonds ont différents profils : Ceux qui sont dans une stratégie d’accompagnement des entreprises (business Angels) Des fonds plus prédateurs qui endettent les entreprises (levier d’endettement) pour créer de la valeur actionnariale, laissant l’entreprise exsangue (ex : fonds vautours). Mais quel que soit leur stratégie, les entreprises ayant besoin d’augmenter leur capital vont davantage aller auprès de ces fonds de private equity plutôt que subir les contraintes de marché. MARCHES PRIMAIRE ET SECONDAIRE > La baisse des introductions en Bourse se traduit par une certaine atonie du marché primaire (segments de marché avec assez peu d’activité). Ex (DIAPO) En France, le solde des entreprises entrées (IPO = initial public offering « introduction en bourse ») et sorties du marché est en moyenne négatif Celles qui arrivent sont de taille sensiblement inférieure à celles qui sortent (solde négatif en volume de capitaux levées). Les capitaux levés par rapport à ceux qui sont retirés présentent un solde toujours négatif parce que les entreprises entrantes, souvent des sociétés de biotechnologie ou des sociétés récemment créées, ont une taille sensiblement inférieure. 8 Soumis à des réglementations plus souples que celles des banques (codes de bonne conduite, obligations d’informations…). Font partie de l’intermédiation financière non bancaire. Graphique : Bourse américaine : grandeurs caractéristiques du marché primaire (nb actions cotées, nb de nouvelles entrées)… Pic à 8,090 entreprises cotées au milieu des années 90, puis ne cesse de baisser avec autour de 4000 entreprises cotées aux US, la tendance étant baissière. Partout sur les bourses occidentales (asiatiques) : diminution (augmentation) du nombre d’entreprises cotées Un phénomène brouille la tendance depuis quelques années => les SPAC : nouvelles entrées en Bourse, « coquilles vides » (une entreprise rachetée et des projets agrégés) d’entreprises avec un sponsor > Cette atonie du marché primaire contraste fortement avec la suractivité du marché secondaire (rachats de titres anciennement émis) : 1. Hausse du nombre et du volume de transactions boursières : avant la crise sanitaire environ 120 000 MD de dollars/an (150M du PIB mondial contre 5% en 1975) 2. Hausse du nombre moyen d’ordres passés par minute : entre 1 et 3 millions d’ordres par minute => accélération de la vitesse des transactions (cf. trading à haute fréquence : programmation d’opérations à l’avance) 3. Baisse de la durée moyenne de détention d’une action : le taux de détention moyen est de quelques mois, parfois quelques secondes chez les traders à haute fréquence. => L’économie a-t-elle réellement besoin d’un volume d’opérations aussi énorme à une telle vitesse, sachant que la partie du marché participant réellement au financement de l’économie, est ai contraire assez faible ? > L’augmentation notamment de la vitesse d’ordres traduit la présence de traders à haute fréquence, capable de passer des opérations à la seconde (la statistique étant ainsi très sensible aux entrées et sorties de ces traders à haute fréquence). LA CAPITALISATION BOURSIERE > La capitalisation boursière correspond à la valeur que les investisseurs attribuent aux entreprises cotées => elle peut se calculer à différentes échelles : Capitalisation boursière d’une entreprise = nombre total d’actions x cours boursier. C’est la valeur de marché de l’entreprise = ce que coûte l’entreprise aux yeux du marché, le montant qu’il faudrait débourser pour acquérir 100% des actions d’une société. La capitalisation peut aussi de calculer pour une sélection d’entreprises, la Bourse entière ou l’ensemble des Bourses mondiales… Ex : Apple, une des plus grosses capitalisations boursières au monde => la plus grosse capitalisation boursière mondiale (septembre 2020) : Apple avec près de 2000 milliards de dollars = important poids financier et donc grande capacité d’influence. On observe au 20 septembre une hausse des cours : 16*154 = 2464, mais le nombre d’actions a diminué. Sous Steve Jobs, les actionnaires n’étaient pas rémunérées par des dividendes (mais par la hausse valeur de l’action) => par la suite, versement de dividendes et politique massive de rachats d’actions. La plus grosse capitalisation boursière française (septembre 2020) est LVMH avec un peu plus de 200 milliards d’euros. => Donc, les entreprises cotées en Bourse sont de très grandes entreprises à haute valeur boursière, ayant un poids économique et politique important, ce qui contraste avec la faiblesse du marché primaire. Entreprises américaines et GAFAM => Part prédominante des entreprises américaine (55 parmi les 100 première) : plus de la moitié des 100 plus grandes entreprises mondiales sont américaines : les Etats-Unis, emmenés par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) dominent très largement le marché. Apple, Amazon et Microsoft à elles seules dépassent la capitalisation boursière du CAC40. > Cette capitalisation boursière mondiale (valeur caractéristique du marché secondaire) a très fortement augmenté (en moyenne) durant les 40 dernières années : Que ce soit en valeur ($) : de 2500 milliards de $ en 1980 à près de 70 000 milliards de $ en 2018 Ou en pourcentage du PIB mondial : de 30% du PIB en 1980 à près de 100% du PIB en 2018 => Ces chiffres sont ceux de la Banque mondiale, mais les données de plus en plus difficiles à reconstituer, notamment du fait de l’essor des plateformes alternatives avec peu de communications d’informations. Il est donc probable que ces données soient fortement sous-estimées. L’INDICE BOURSIER > Un indice boursier est un échantillon de valeurs sélectionnées en fonction de critères de représentativité par rapport à un objectif fixé. Il peut représenter un marché, un secteur d’activité, un compartiment de la cote… Il sert à mesurer l’évolution de ce marché, secteur, segment, … > Les principaux indices : CAC40 (Paris) = 40 plus grandes capitalisations de la Bourse de Paris, Standard & Poor’s 500 (New York), NYSE Composite (New York), FTSE (100) (Londres), MIB (Milan), IBEX (Madrid), Dow Jones (New York), NIKKEI (Tokyo), DAX (Francfort)… > Rôle des indices : prendre le pouls du marché (valeur boursière en hausse ou baisse, suivi du mouvement du marché…) Généralement cet indicateur varie, et ce plus ou moins vite => volatilité des valeurs qui fait partie de l’activité du marché, et écarts à ce niveau normal de volatilité : ex : en phase de tensions sur les MB, cet indice peut baisser, parfois très fortement (ex : chute de la Bourse de Milan à l’annonce des résultats des élections, retranscrite par l’indice) Indicateur de l’état du marché => prendre le pouls du marché (valeur boursière en hausse ou baisse, suivi du mouvement du marché…). Généralement cet indicateur varie, et ce plus ou moins vite. La volatilité des valeurs fait partie de l’activité du marché, qui s’intéresse surtout aux écarts à ce niveau normal de volatilité. Par exemple, en phase de tension sur les marchés boursiers, cet indice peut baisser, et ce parfois très fortement (ex : la chute de la Bourse de Milan à l’annonce des résultats des élections a été retranscrite par l’indice) Référence pour la mesure de performance Permet la réplication du marché (par des fonds indiciels – ETF ou trackers). Stratégie passive => indicateurs de suivi à partir duquel les investisseurs vont constituer leurs portefeuilles en répliquant le marché, c’est-à-dire en adoptant une stratégie d’investissement dite passive, au travers des fonds indiciels (ou trackers) qui répliquent une sélection représentative d’un indice boursier, offrants aux clients les performances de l’indice. Evolution CAC 40 : > Forte montée fin des années 90-début des années 2000 avec la bulle Internet puis chute assez forte avec le krach des valeurs Internet (sans grande conséquence sur l’économie réelle), suivi de l’emballement boursier précédent la crise puis sa chute dans les années 2007-2008. > Une assez forte volatilité est toujours présente mais avec une tendance haussière sur le long terme (avec un taux de rendement sur le capital supérieur au taux de croissance économique : r > g) > Par ailleurs, les indices boursiers ont eu tendance à se rapprocher les uns les autres depuis les années 80-90 (phase d’essor des marchés de capitaux) : augmentation de la corrélation entre les indices boursiers qui témoignent de contagions fortes d’un pays à l’autre au niveau financier REGLEMENTATION DES MARCHES BOURSIERS > Les marchés font l’objet d’une réglementation : 1. Relatives aux informations que les émetteurs (d’actions ou d’obligations) doivent rendre publiques. 3 types d’informations à transmettre : o Des informations à l’occasion d’une opération financière particulière, comme l’introduction en bourse ou l’augmentation de capital o Des informations périodiques, annuelles, semestrielles voire trimestrielles, pour informer les investisseurs sur les résultats de l’entreprise o Des informations ad hoc quand un évènement important se produit (franchissement d’un seuil, OPA/OPE, si un actionnaire devient majoritaire...) 2. Relatives au comportement des intervenants (ex : interdiction des délits d’initiés) 3. Relatives à l’organisation des marchés > Interdictions : Des délits d’initiés = profiter d’une information particulière pour réaliser des gains ou éviter des pertes, Des manipulations de cours, De diffuser de fausses informations et/ou d’entraver une enquête de l’autorité boursière L’autorité compétente en France : l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). => C’est une autorité publique indépendante qui réglemente, surveille et contrôle les marchés financiers en France. Elle a un rôle d’agrément et un pouvoir de sanction. Le président de l’AMF est nommé par le Président de la République. => Missions : (1) Protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et tout autre placement donnant lieu à un appel public de l’épargne, (2) Information des investisseurs, (3) Veiller au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers > En France, l’autorité compétente est l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), qui agrémente les fonds d’investissement et a un pouvoir de sanction. Son président est nommé par le président de la République. Elle reste cependant une organisation assez souple reposant sur la diffusion d’informations et quelques interdictions. ETUDE DE CAS : LE PIRATAGE DE VINCI > Le 22 novembre 2016, un faux communiqué a été diffusé à la presse annonçant une révision des comptes et le licenciement du directeur financier de Vinci. > L’action Vinci a perdu plus de 18% suite au piratage (baisse de la valeur boursière de 6 milliards d’euros) > Ouverture d’une enquête par l’AMF pour « diffusion d’informations fausses ou trompeuses de nature à agir sur les cours » => attention aux fake news financières sur Internet et les réseaux sociaux LA BOURSE D’HIER A AUJOURD’HUI => Comment les marchés boursiers ont-ils évolué en tant que « lieu d’échanges » ? DE L’AUBERGE AUX PLATEFORMES DEMATERIALISEES > Les actions s’échangent en bourse : Au tout départ, les MB ont été des lieux très concrets et Des places au Moyen Âge matériels (ex : places aux MA où s’échangeaient des parts de propriété de certaines compagnies), puis sont devenues Puis des « parquets » localisés dans des quartiers des parquets localisés, assez emblématiques (corbeilles), devenus emblématiques concentrant les activités et enfin des réseaux informatiques et plateformes financières : Wall Street (NY, USA), la City (Londres, électroniques => Mouvement de dématérialisation des UK), Palais Brogniart (Paris), … transactions boursières à partir des années 80. Puis des réseaux informatiques, plateformes électroniques En France, le lieu longtemps emblématique de la Bourse de > Le mot « Bourse » vient de la famille « Van der Buerse » Paris est le palais Brongniart, inauguré en 1826 et qui perd qui tenait deux auberges sur une place de Bruges (XIVe). son activité en 1987, quand la corbeille a cédé la place à un > En France, le palais Brongniart, inauguré en 1826, a été système électronique d’enregistrement des ordres. Les pendant plus de 170 ans le siège d’opérations de bourse. transactions se démultiplient et la Bourse de Paris prend Les agents de change criaient leurs ordres autour de la son envol. corbeille. INTEGRATION HORIZONTALE vs DESINTEGRATION VERTICALE > Les bourses sont elles-mêmes devenues des entreprises cotées (et non plus des associations d’agents de change), qui dans les années 90-2000, sont en concurrence les unes avec les autres. En réaction à ce mvt de concurrence, les Bourses fusionnent pour devenir plus importante = vaste mvt de concentration des entreprises d’opérations boursières nationales (pr constituer des bourses transnationales) dans un mouvement d’intégration horizontale (regroupements), ce qui n’a pas empêché dans le même temps certaines branches d’entreprises fusionnées de se spécialiser dans certains secteurs/types d’opérations = désintégration verticale (spécialisation) > Chaque place essaie de tirer profit d’une spécialisation : New York pour les marchés d’actions, Chicago pour les marchés dérivés, Paris pour la gestion d’actifs, Londres pour le change, Frankfort pour les produits de taux, …) => Donc un double mvt : concentration des entreprises pour être plus fortes, et dans le même temps spécialisation pr essayer de tirer profit d’avantages comparatifs. ETUDE DE CAS : LE RACHAT DE LA BOURSE DE MILAN > En 2007, le London Stock Exchange (LSE) a racheté la Bourse de Milan (consolidation). En 2020, le London Stock Exchange a annoncé son intention de revendre la Bourse de Milan afin de faciliter sa fusion avec le spécialiste des données financières Refinitiv. > Euronext a finalement complété l’acquisition de Borsa Italiana en 2021 pour 4,4 milliards d’euros DECONCENTRATION DES ORDRES ET ESSOR DES PLATEFORMES ALTERNATIVES > Avec ces mouvements de concentration, inquiétude croissante des autorités de marchés, qui craignent une hausse du pouvoir de marché de certains groupes boursiers => appellent à une déconcentration du marché boursier. Les autorités ont réagi après la crise financière de 2007-2008 à travers une directive européenne tentant de poser des règles (codes de bonne conduite auprès des fonds d’investissement), la MIFID pour permettre la déconcentration en autorisant l’essor de plateformes alternatives (d’autres systèmes de négociations des opérations boursières). Auparavant, une directive environ équivalente avait été mise en place aux US (2005), la Reg NMS autorisant aussi le développement de plateformes pour remettre de la concurrence sur le marché => faire en sorte qu’il soit plus facile pr les entreprises souhaitant offrir des services financiers de pénétrer sur le marché (diminuer les coûts de transaction, augmenter la liquidité, permettre davantage d’opérations). Conséquences : Démultiplication des plateformes de négociation, dont certaines se sont développées de façon très opaque = DARK POOLS (plateformes de négociation qui transmettent peu d’informations, peu encadrés, qui ont constitué une forte concurrence aux bourses traditionnelles). L’information sur les volumes d’opérations qui s’opèrent est de plus en plus difficile à produire9 Traduit la montée en puissance de ces nouvelles plateformes et la diminution des parts de marché d’Euronext (environ 60%) Par ailleurs, l’essor des plateformes alternatives a largement contribué (dans un essor porté par les nouvelles technologies) au développement du trading à haute fréquence. SYNTHESE : Depuis une dizaine d’années : déconcentration des ordres et essor des plateformes alternatives. Les bourses traditionnelles ont perdu le monopole des négociations avec la directive européenne MIFID (2007) et Regulation National Market System (Reg NMS 2005) aux USA => essor des systèmes multilatéraux de négociations (SMN). L’objectif était de réduire les coûts de transaction et d’augmenter la liquidité des marchés. La conséquence de la démultiplication des plateformes de négociations (Chi-X, BATS) a été une augmentation de l’opacité avec notamment un essor des « dark pools » (bassins opaques). ESSOR DU TRADING HAUTE FREQUENCE > Démultiplication des plateformes et donc des opérations d’arbitrage entre ces différentes places = davantage de possibilités de réaliser des gains à partir de petites différences de cotation. Le trading haute fréquence allie puissance algorithmique et informatique pour programmer des opérations à grande vitesse. > Utilisation d’ordinateurs puissants programmés à partir d’algorithmes qui collectent de l’information et permettent de passer automatiquement des ordres quand des écarts de cotations apparaissent, des seuils franchis… > Mode de passage des ordres entièrement automatisé, qui combine algorithmes mathématiques complexes et technologies informatiques puissantes. => Important débat autour de cette capacité de préprogrammation d’ordres boursiers/financiers : Pour certains, c’est une source de liquidités : permet d’augmenter le volume des transactions et donc la capacité à trouver une contrepartie sur les marchés (améliore l’efficience du marché), 9 Il aurait fallu réintroduire de la concurrence avec des exigences d’informations spécifiques Pour d’autres, le trading à haute fréquence est un facteur d’instabilité financière et donnerait la possibilité de manipuler largement les cours boursiers (ordres déclenchés et ensuite annulés pour une grande partie => possibilité de déclencher un grand volume d’opérations d’achat qui augmente le prix et donc manipule le cours à la hausse, l’opération, même annulée ensuite aura influencé le prix) Synthèse : Trading Haute Fréquence Autre conséquence de la déconcentration des ordres et de l’essor des plateformes alternatives Essor des plateformes et multiplication des opportunités d’arbitrage (possibilités de réaliser des gains à partir de différences de cotation) Des ordinateurs surpuissants sont programmés pour collecter l’information et réagir en temps réel avec une très grande rapidité d’exécution : trading à haute fréquence Ce nouveau mode de négociation sur les MF combine l’utilisation d’algorithmes mathématiques très complexes à celle de technologies informatiques ultra performantes Il représente aujourd’hui environ entre 60% et 90% des transactions réalisées en Europe et aux US (forte augmentation au cours des années Facteurs de liquidité et d’efficience ou source de manipulation et d’instabilité Le mode de fonctionnement est souvent de se retirer au moment utile : apport de liquidités quand le marché est déjà liquide puis se retirer au moment où il y en aurait besoin. Au lieu d’améliorer la liquidité du marché, ces derniers se retirent au moment où le marché perd de la liquidité du fait de certaines annonces (liquidité artificielle) ETUDE DE CAS : A LA RECHERCHE DE LA VITESSE DE LA LUMIERE => Induit une course à la vitesse : accélération de la vitesse des transactions et diminution de la durée de possession des titres. En juin 2010, une société américaine a inauguré un nouveau câble de fibre optique reliant Chicago au New Jersey pour un coût total d’environ 300 millions de dollars. > Objectif = relier les serveurs de la bourse de Chicago à ceux du NASDAQ en moins de 13 millisecondes aller-retour, pour permettre aux traders haute-fréquence de profiter de potentielles anomalies sur les marchés. > Gain de 0, 0000015 secondes par rapport à l’infrastructure précédente => ce qui questionne sur l’utilité d’une telle vitesse LE MARCHE DES CHANGES > Sur le marché des changes (Foreign Exchange : FOREX) s’échangent des devises les unes contre les autres, par paires (on échange une devise contre une autre, de l’euro contre des dollars, des yens contre des livres sterlings…) > Le TAUX DE CHANGE est le prix d’une devise par rapport à une autre, il résulte de la confrontation entre l’offre et la demande de devises qu’un grand nombre de paramètres influencent. => Le « prix des monnaies » se fixe ainsi depuis la fin du système de Bretton Woods (système de change fixe mis en place à la fin de la 2GM10), à partir des années 70 => Wilson décide que le dollar n’est plus convertible en or : passage d’un système de change fixe à un système de change flottant (au gré de l’offre et de la demande). Le dollar était le pilier du système 10 Dollar = seule monnaie convertible en or, et les autres monnaies reliées au dollar par un système de change fixe monétaire sous Bretton Woods. Il n’a pas réellement perdu en importance par la suite et reste une devise-clé, hégémonique. L’introduction de l’euro en 1999 n’a pas changé la donne, de même que le développement de l’Asie (en tout cas pour le moment). Donc en théorie des monnaies dont le prix se forme librement sur le marché des changes, mais dans les faits une monnaie-clé qui reste hégémonique : le dollar. > Ce qui influence la formation du cours de change sur le marché selon l’offre et la demande : si tout le monde veut acheter, le prix monte, si chacun veut vendre, le prix augmente => le prix fluctue en fonction des facteurs qui influence l’offre et la demande. Ex : si actuellement, les investisseurs considèrent qu’il vaut mieux détenir des bons du Trésor américains plutôt qu’anglais, vente de la livre sterling pour déplacer leurs capitaux vers les bons du Trésor US en achetant du dollar. Ces mouvements feraient baisser la livre sterling et monter le dollar. > Des différences de taux d’intérêt entre les pays peuvent influencer ces mvts de capitaux. L’écart de niveau de taux d’intérêt entre les US et la zone euro se traduit par la montée du dollar (dont les taux sont plus élevés) et la baisse de l’euro. > Les monnaies sont présentées avec des codes ISO composées de trois lettres : USD (US dollar), EUR (euro), GBP (livre sterling), JPY (yen japonais), CHF (franc suisse), CAD (dollar canadien), AUD (dollar australien), NZD (dollar nouveau- zélandais) … Sur la période récente, depuis 2020 : chute de l’euro par rapport au dollar. Sur les 10 dernières années, malgré des mouvements de volatilité, l’euro a eu tendance à se déprécier par rapport au dollar. 2022 : l’euro s’échange contre un dollar, voire en-dessous de la parité (0,90dollar). Le graphique présente la cotation d’un euro en dollar. Coter un euro en dollar = cotation au certain (exprime le cours de change en partant d’une unité de monnaie d’un pays depuis laquelle on exprime l’équivalent en monnaie étrangère) Dépréciation de l’euro coté au certain, appréciation du dollar coté à l’incertain > De nombreux facteurs influencent les mouvements du cours de change. Cependant, le mouvement observé est largement guidé par les écarts de taux d’intérêt directeurs, qui expliquent des écarts entre les taux d’intérêt du marché monétaire, expliquant des écarts au niveau de taux d’intérêt à plus long terme. Ainsi, la tendance à la baisse de l’euro par rapport au dollar s’explique en partie par le décalage entre la politique monétaire européenne (BCE) et américaine (Fed). COTATION AU CERTAIN ET A L’INCERTAIN (cf. graphique) EUR/USD ou EURUSD : 1 euro = x dollars. Au certain pour l’euro ou à l’incertain pour le dollar USDEUR ou USD/EUR : 1 dollar = x euros. Au certain pour le dollar ou à l’incertain pour l’euro. Conventionnellement, le cours de change du dollar est exprimé à l’incertain UN MARCHE GIGANTESQUE > Echange chaque jour de plus de 6500 Mds de dollar sur le marché des changes => 2,5x à 3x le PIB de la France > Environ 2000 milliards d’opérations au comptant (spot) + 4500 milliards d’opérations à terme (swap, forward) : Beaucoup d’opérations sont à échéance ultérieure (à terme) pour environ 4500 milliards (2/3 des opérations, permettent de gérer des risques et se couvrir contre des variations du cours de change, mais aussi permettent des gains intenses en spéculation), et 2500 milliards le sont au comptant. Se couvrir = se décharger d’un risque, avec des acteurs acceptant de porter les risques => spéculation intense sur les marchés à terme > On distingue les devises les plus échangées et les places depuis lesquelles sont réalisées le plus d’opérations de change. Historiquement, le Royaume-Uni est la place avec le plus d’opérations de change : Devises les plus échangées : USD, EUR, JPY, GBP, AUD Part des transactions réalisées dans chaque pays : Royaume-Uni (43,1%), Etats-Unis (16,5%), Singapour (7,6%), Hong Kong (7,6%), Japon (4,5%) Banque des règlements internationaux => enquête sur les opérations de change et opérations sur produits dérivés, à terme : collecte l’information disponible pr renseigner les volumes d’opérations. 2004 : volume déjà importante (1934 Mds), 2016 : diminution interprétée comme un début de déglobalisation financière, hypothèse démentie par la suite avec une explosion des opérations de change : marché devenu continument de plus en plus important. Evolution de la part de chaque devise dans les volumes de transactions de change, entre 2016 et 201911. Le dollar domine, puis l’euro, le yen et ensuite devises de pays émergents Les paires de devises les plus échangées : dollar contre euro, dollar contre yen et dollar contre la livre sterling POURQUOI UNE TELLE PROGRESSION ? > Une part de l’évolution du marché des changes accompagne Essor des investisseurs institutionnels (fonds de et s’explique par la mondialisation des échanges pensions, OPCVM, …), fonds spéculatifs, commerciaux (années 80-90) : les multinationales ont des banques d’investissement qui diversifient leur activités transnationales les obligeant à réaliser plus d’opérations portefeuille à l’international, gèrent activement de change et se couvrir contre des variations de taux de change. leur risque de change et sont aussi de gros Ex : une entreprise européenne se fournissant auprès d’une acheteurs de risques (vendeurs de protections) américaine doit se couvrir en permanence contre la hausse du Fortes différences de taux d’intérêt au cours des dollar qui renchérit sa facture d’importation, en réalisant des années 2000 (entre par exemple USA et opérations à terme. Australie ou zone euro et Nouvelle Zélande) => > Une grande part du développement et de l’hyper-croissance du stratégies de carry trade marché s’explique surtout par la globalisation financière et Développement du trading électronique l’essor d’intermédiaires financiers, notamment les investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds spéculatifs…) qui ont des placements dans différentes devises, diversifient leur portefeuille à l’internationale et gèrent activement leurs risques de change (conséquences que peuvent avoir les variations de taux de change sur la valeur de leurs actifs). => Ex fonds de pension britanniques peuvent détenir des titres libellés dans différentes monnaie => amenés à gérer leurs risques de change en intervenant sur des marchés à terme. Se sont retrouvés en difficulté récemment => organisation particulière des marchés à terme : confrontés à une montée des appels de marge qu’ils ont eu du mal à honorer. > Par ailleurs, les écarts de taux d’intérêt qui prévalaient autour des années 2000 se traduisent par des stratégies de carry trade (stratégie d’investissement consistant à emprunter dans une monnaie à faible taux d’intérêt pour placer dans une monnaie au taux plus élevé). Ces stratégies d’investissement international sont pratiquées par des intermédiaires 11 Sur 200% : on échange deux devises financiers, et ont concouru à la hausse des volumes des taux de change. Avec le resserrement des politiques monétaires (à des niveaux différents selon les pays) actuel, ces opérations spéculatives peuvent connaître un renouveau. > Enfin, importance du développement du trading électronique Le graphique permet d’étudier le décrochage entre le dvpt exponentiel du marché des changes et le PIB mondial (« activité économique réelle »). Ecart entre volume d’opérations comptant et à terme est allé croissant. Ce qui montre bien que le premier facteur explicatif n’est pas l’essor des échanges commerciaux à échelle mondiale. L’euro n’a pas vraiment permis de rééquilibrer le système monétaire international, où le dollar reste hégémonique LES MARCHES DERIVES MARCHE DES RISQUES > 2/3 des opérations de change sont des opérations à terme, signées dans un contrat à un jour donné pour une échéance ultérieure. Ces opérations sont réalisées sur des marchés dérivés où s’échangent non pas des capitaux mais des risques relatifs à tous les sous-jacents vus précédemment. > Depuis la crise, c’est un des rares compartiment de marché où se sont mises en place des réformes d’organisation => généralisation des chambres de compensation qui procèdent à des appels de marge (et peut se traduire par difficultés importantes pour les acteurs concernés, supportant de nombreux risques) LES PRODUITS DERIVES Les produits dérivés « dérivent » de ceux des marchés au comptant (actions, indices, marchandises, taux d’intérêt… qui peuvent être autant de « sous-jacents » possibles). Ils permettent d’acheter ou de vendre une certaine quantité de « sous- jacent » à un prix fixé le jour de la signature du contrat pour une échéance ultérieure dite « à terme » (contrairement à une opération au comptant). Ces produits sont utilisés pour gérer des risques => ils permettent de transférer les risques des agents qui ne souhaitent pas les porter vers ceux qui acceptent de les supporter pour en tirer profit. Les besoins de couverture n’ayant aucune raison d’être parfaitement symétriques, la spéculation est la contrepartie nécessaire de la couverture. Les marchés dérivés sont donc des lieux de couverture et de spéculation. > Sur les marchés dérivés sont négociés des produits portant sur un « sous-jacent » : une devise, une action, un taux d’intérêt, un indice boursier, « dérivant » des instruments du marché au comptant. Ces produits permettent d’acheter ou de vendre une certaine quantité de sous-jacents (multiples) à terme (à une échéance ultérieure). Ces contrats permettent de lever l’incertitude sur le prix (dans le futur, et donc de se garantir contre de possibles évolutions du prix). > Ces produits sont utilisés pr gérer des risques (en les transférant) => se protéger contre la hausse du cours de change d’une monnaie, en achetant à terme la monnaie aujourd’hui. Les besoins de couverture des uns (ceux qui veulent se protéger contre une hausse éventuelle) n’ont aucune raison a priori de correspondre à des besoins de couverture symétrique de ceux qui veulent se couvrir contre une baisse éventuelle. Par conséquent, sur ces marchés de couverture des risques, il y a forcément beaucoup d’opérations de spéculation, contrepartie nécessaire de la couverture => très décriés quand on a cherché à expliquer la crise financière de 2007-2008 > Il y a des contrats sur mesure (de gré-à-gré) et d’autres plus standards. Le principe des contrats à terme (le fait de fixer un prix aujourd’hui pour une échéance ultérieure) existe depuis l’Antiquité. Ils ont pris leur essor au XVIIe sur le continent européen avec le développement des échanges transcontinentaux et l’essor des premières bourses (Anvers, Amsterdam…). > Les opérations à terme sont aussi vieilles que les opérations financières (cf. anecdote de Thalès de Milet) : [Reprendre 3 mesures non conventionnelles pour gérer la crise] > Les marchés à terme existent depuis longtemps, mais le Le développement des opérations à terme s’est véritable essor des produits dérivés date du début des années poursuivi en dehors de l’Europe : au Japon vers 1730 1970, pour permettre aux agents économiques de faire face à un avec la bourse du riz de Dojima et surtout à Chicago, contexte de montée de risques (taux d’intérêt, taux de au XIXe avec la création Chicago Board of Trade en change…), c.à.d pertes liées à des variations de ces mêmes 1848 (céréales) et du Chicago Mercantile Exchange en taux. La variabilité des taux expose les agents économiques à 1874 (bétail). des risques. Dans les années 70, il y a des bouleversements majeurs (fin du système de Bretton Woods, chocs pétroliers, Le véritable essor des marchés de produits dérivés chgt de politique monétaire aux US…) => variabilité du taux de date des années 1970 dans un contexte de profonde change, variabilité des taux d’intérêt… = contexte d’instabilité instabilité économique. Les premiers contrats à terme économique important. Les marchés dérivés permettent aux contemporains (sur devises) sont introduits le 16 mai intervenants de transférer des risques (donc de les gérer). 1972 sur le Chicago Mercantile Exchange. Les Cependant, celui qui se décharge du risque a une contrepartie premières options sur actions font leur apparition, sur qui accepte de porter le risque => des agents se couvrent tandis le Chicago Board Options Exchange créé le 26 avril que d’autres spéculent (= acceptent de s’exposer au risque pour 1973. en tirer profit). > Les premiers contrats à terme sur des marchés organisés sont introduits en 1972 sur le Chicago Mercantile Exchange (dans un contexte de fragilité de Bretton Woods) et sont des contrats à terme sur devises. => Ouverture de marchés à terme aux US puis diffusion 3 CATEGORIES DE PRODUITS DERIVES, qui peuvent cependant être combinées (grande complexité des stratégies déployées sur les marchés dérivés). SLIDES 1. Les contrats à terme fermes engagent l’acheteur et le vendeur du dérivé à réaliser l’opération à terme et ce quelles que soient les conditions du marché (« futures » quand négocié sur un marché organisé, « forwards » sur les marchés de gré-à-gré). Il y a de plus en plus d

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