Introduction à l’Économie Politique PDF
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Université Mundiapolis
Fouad M. Ammor
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Ce document est une présentation sur l'introduction à l'économie politique, couvrant les définitions, doctrines économiques et la pensée de grands auteurs. Le contexte historique et la pensée associée aux différentes doctrines sont explicités. Le fichier semble être un document de cours.
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Introduction à l’Economie Politique Fouad M. Ammor 1ère année sciences politiques [email protected] Qu’est-ce que la Science économique ? Définition de l’Economie politique La science de la richesse La science qui étudie la manière dont se f...
Introduction à l’Economie Politique Fouad M. Ammor 1ère année sciences politiques [email protected] Qu’est-ce que la Science économique ? Définition de l’Economie politique La science de la richesse La science qui étudie la manière dont se forme et se distribue les richesses. La science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares et à usage alternatif (science des richesse et/ou science des choix. L’économie est aussi science des échanges L’économie techniques mais aussi relations sociales (l’Economie politique est une science sociale). Quelle est la différence entre Economie politique et Politique économique ? La politique économique et l’économie politique Ce sont des sciences d’action. La politique économique vise l’action (un ensemble de mesures destiné à être mises en action L’économie politique : analyse explicative des mécanismes économiques afin de déduire une politique économique Les principales grandes doctrines économiques 1. Le mercantilisme 2. Les physiocrates 3. L’école libérale 4. L’école marxiste 5. L’école néo-classique 6. L’école keynésienne 7. L’école monétariste Le savoir économique a existé de tout temps Ce qui est connu est une réflexion sur l’économie domestique Platon et Aristote, Ibn Khaldoun, Thomas d’Aquin : Prêt à intérêt, le commerce, la richesse, la monnaie… Les religions monothéistes : condamnation du prêt à l’intérêt, Le mercantilisme : 1500-1750 La découverte du Nouveau Monde Cette découverte coïncide avec la Renaissance (16ème siècle) C’est la formation d’un capitalisme marchand Les mercantilistes sont surtout des praticiens concernés par l’accroissement des échanges commerciaux internationaux consécutifs à la découverte du Nouveau monde. Ils ont pour objectif d’influer les gouvernants Groupe hétérogène mais conviction commune : accroître le pouvoir du souverain et la puissance de Un Etat est puissant par son économie Ce courant de pensée est lié à la découverte de l’or dans les nouveaux mondes La richesse se mesure à la quantité d’or accumulée. L’or signe de la richesse. Parmi les sources d’inspiration des mercantilistes on trouve les écrits d’Ibn Khadoun et de El Makrizi. L’enrichissement : nouvelle religion politique C’est la nouvelle mentalité de la Renaissance : la philosophie bourgeoise Une réflexion sur la monnaie est menée : (J. Bodin, lien entre hausse des prix et abondance de la monnaie), Gresham (George) : et sa loi « la mauvaise monnaie chasse la bonne ». La richesse d’une nation se mesure à l’aune de sa détention de métaux précieux La question : comment augmenter cette richesse ? 2 solutions : La conquête de nouveaux territoires; Arracher cette richesse des Etats voisins. La contrainte de la balance commerciale extérieure excédentaire. Il faut améliorer les produits exportables des manufactures spécialisées dans le commerce international et limiter le besoin de produits importés. L’Etat mercantiliste est interventionniste L'État doit faire en sorte qu'il y ait, selon la formule Mercantiliste, « abondance d'hommes et d'argent » dans le but de favoriser la production de marchandises, en général, et les activités exportatrices, en particulier. Il faut des salaires bas et des taux d’intérêt faibles (favorables à l’emprunt et à l’industrie) et aussi des subventions versées aux entreprises exportatrices. Parallèlement, il y a lieu de limiter les importations par une politique protectionniste, avec des droits de douane et des contingentements, voire même une interdiction pour certaines marchandises concurrentes de celles produites localement. Les Physiocrates Le principal représentant est François Quesnay (1694- 1774) En 1758 Quesnay publie le « Tableau économique » Cette école dure moins de 20 ans mais elle constitue un moment important dans l’histoire de la pensée économique Les physiocrates sont admiratifs des progrès de la révolution agricole en Angleterre. L’agriculture doit être la source de l’enrichissement de la nation. Quesnays : « la terre est l’unique source de richesse et c’est l’agriculture qui multiplie ces richesses ». La doctrine physiocrate Contemporaine de la révolution agricole anglaise S’intéresse au fonctionnement global de l’économie. Comme le souverain recherche le bonheur de ses sujets, il doit intervenir pour faciliter cet accroissement de richesses en stimulant la production de marchandises et leur vente, et surtout l'exportation de ces marchandises. Le Tableau économique de Quesnay (1758) Il reflète la France rurale de la 2 ème moitié du 18ème siècle d’avant la 1ère révolution industrielle. C’est le premier modèle macroéconomique. (Il s’agit d’expliquer la circulation d’un flux dans une économie de manière analogue à la circulation du sang dans le corps humain. La société est composée de 3 classes en fonction de leur place dans le processus de production d’une économie agricole et rurale. La seule classe productive ce sont les fermiers et les ouvriers agricoles. Les artisans constituent la classe appelée stérile (simple transformation des matières premières en biens de consommation ou en outillage. Les propriétaires fonciers sont des rentiers. Ils n’ont pas d’activité L’école classique Elle commence avec Adam Smith (Recherches sur la nature et la cause de la richesse des nations 1776) Elle se continue avec Traité d’économie politique en 1803 de Jean Baptiste Say David Ricardo « Principes d’économie politique et de l’Etat en 1817 Les Principes d’économie politique 1820 de Robert Malthus La pensée classiques : fille de la 1 ère révolution industrielle Comment expliquer l’enrichissement des nations touchées par la première révolution industrielle et cette nouvelle société qui est en train de naître ? Les Classiques partagent une même vision du monde, une même approche de l'économie. Elle s'exprime dans la croyance en l'existence d'un ordre naturel qui implique la formulation de lois économiques supposées certaines et constantes parce qu'inscrites dans la nature des choses, dans la nature de l'homme. La métaphore de La main invisible d’A. Smith il est inutile d’intervenir sur les marchés car une autorégulation va régler les problèmes. Le comportement égoïste de chaque individu conduit au bien commun de la société toute entière. Le corollaire est que la concurrence sur les marchés est supposée apporter l’équilibre, car c'est une force régulatrice automatique, mais aussi la croissance, car c'est une force dynamique créatrice de richesses. La conséquence est l'inutilité de l'intervention de l'État dont le rôle est réduit au domaine de la défense et de la justice. Smith explique comment les prix ne peuvent s’écarter arbitrairement du coût réel de production des biens. Il explique ensuite, comment la société́ incite les producteurs à produire, ce qu’elle veut, puis pourquoi les prix élevés constituent un mal qui se résorbe de lui- même, car ils amènent une augmentation de production dans le secteur et enfin il explique la similitude des revenus à tous les niveaux de l’échelle des producteurs de la nation. Il a trouvé dans le mécanisme du marché, un procédé autorégulateur d’approvisionnement. La liberté́ économique est illusoire car on est libre d’agir selon son gré́ dans le système du marché mais que l’on se mette à enfreindre la loi du marché, et le prix de cette liberté́ individuelle sera la ruine économique. On a appelé́ le monde d’Adam Smith celui de la compétition atomistique : c’était un monde ou nul agent du processus productif, capitaliste ou main d’oeuvre, n’était assez important pour troubler ou enfreindre les pressions de la concurrence ; un monde ou tout argent productif était contraint de courir après son intérêt dans une ambiance de liberté́ universelle. Toute la philosophie économique de Smith dérive d’une confiance totale dans la capacité du marché à guider le système de façon la plus efficace. Le marché pourvoirait aux besoins de la société́ si on le laissait fonctionner seul, afin que les lois de l’évolution puissent hisser la société́ vers la récompense promise. La doctrine de laissez faire La théorie d’Adam Smith conduit à une doctrine de laissez faire, pour lui moins le gouvernement gouverne et meilleur il est : les gouvernements sont prodigues, irresponsables et improductifs. Smith est opposé à l’intrusion du gouvernement dans le mécanisme du marché : il s’oppose aux lois gouvernementales protégeant l’industrie de la concurrence et aux dépenses affectées à des fins improductives. Il faut laisser le marché libre de trouver lui-même le niveau naturel des prix, des salaires, des profits et de la production. Le grand bénéficiaire du système est le consommateur et non le producteur : le consommateur est roi. La ruche des abeilles de Bernard de Mandville Thomas Robert Malthus (1776-1834) « Essai sur le principe de population » 1798 La race humaine croîtra selon la progression 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256... tandis que les moyens de subsistance croîtront selon la progression 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9. Au bout de deux siècles, population et moyens de subsistance seront dans le rapport de 256 à 9 « Pour remédier à la fréquente détresse des pauvres, on a établi des lois instituant un système de secours, et l'Angleterre s'est particulièrement distinguée en cette matière. Mais il est à craindre que si on a diminué par ce procédé les misères individuelles, on a par contre beaucoup étendu la pauvreté générale. » « Les lois anglaises en faveur des pauvres conjuguent leur action pour empirer dans ces deux sens le sort du pauvre. D'abord, elles tendent manifestement à accroître la population, sans rien ajouter aux moyens de subsistance. Un pauvre peut se marier bien qu'il ait peu ou même pas du tout de possibilités de nourrir sa famille en dehors des secours paroissiaux: ainsi, ces lois créent les pauvres qu'elles assistent ». Abolition des lois anglaises en faveur des pauvres « J'ai beaucoup réfléchi sur les Lois anglaises en faveur des Pauvres. J'espère qu'on m'excusera d'oser proposer un plan capable de les abolir graduellement, plan auquel je ne vois aucune objection essentielle. Je suis même presque sûr qu'on arrivera si bien à comprendre combien ces lois sont une cause profonde de tyrannie, de dépen- dance, de paresse et de malheur, qu'on se décidera à faire un effort pour les abolir; et le sentiment de la justice nous poussera alors à adopter, sinon mon plan, du moins le principe que je propose » Fin du 18 : la première révolution industrielle La formation d’un capitalisme manufacturier Apparition de la première école de pensée économique : Les classiques La seconde moitié du 19ème siècle : Karl Marx Le contexte historique qui a donné naissance au marxisme Les fondements de l’approche marxiste : l’apport de Marx La mise en œuvre du marxisme : l’expérience de l’URSS Le marxisme et l’espace non européen : le Tiers- mondisme Le marxisme et la mondialisation Que reste de Marx aujourd’hui ?