Cours de littérature - Dr. Aliaa ElZaher - PDF

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Dr. Aliaa ElZahar

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literature XVIIe century French literature preciosity literary movements

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Ce document présente un cours de littérature, centré sur la période du XVIIe siècle et le mouvement littéraire de la préciosité. L'auteur explore les différents genres littéraires de l'époque, notamment le roman pastoral et le roman épistolaire, ainsi que le théâtre avec des exemples de pièces de Molière. Cette analyse inclut le style et le langage précieux, ainsi que l'importance des salons littéraires féminins.

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## Cours de littérature Dr. Aliaa ELZAHAR 2ème année 2024-2025 Littérature XVIIème siècle ### Définition de la "préciosité" La préciosité est un mouvement culturel et un courant littéraire français du XVIIe siècle qui repose sur la volonté de se distinguer par la pureté du langage, par l'élégance...

## Cours de littérature Dr. Aliaa ELZAHAR 2ème année 2024-2025 Littérature XVIIème siècle ### Définition de la "préciosité" La préciosité est un mouvement culturel et un courant littéraire français du XVIIe siècle qui repose sur la volonté de se distinguer par la pureté du langage, par l'élégance de la tenue, par la dignité des mœurs et un amour idéalisé. Il commence dès la première moitié du XVIIe siècle, entre 1626 et 1662 en avance sur son époque. Elle repose sur la volonté de se distinguer : 1. par la dignité des mœurs 2. par l'élégance de la tenue 3. par la pureté du langage Elle devient un mode d'action, un sentiment, et même un état d'esprit collectif. ### Les genres précieux #### Roman On distingue deux types de romans précieux : - Le roman pastoral, illustré par *l'Astrée* d'Honoré d'Urfé. L'intrigue centrale est celle qui met en scène les amours contrariées, mais finalement triomphantes, de la bergère Astrée et du berger Céladon - Le roman épistolaire On peut également qualifier de précieux le genre épistolaire dont Mme de Sévigné est la plus représentative à travers les milliers de lettres qu'elle a adressées à sa fille, Mme de Grignan, après le départ de celle-ci pour la province. #### Théâtre Molière dans *Les Précieuses ridicules*, *le Malade imaginaire* et *Le Misanthrope* - Résumé de la pièce de Molière « Les Précieuses ridicules » Molière montre l'histoire des deux jeunes filles bourgeoises riches, Magdelon et sa cousine Cathos. Elles sont si marquées par l'esprit de ce temps, qui est la préciosité, qu'elles trouvent leurs prétendants, les seigneurs La Grange et Du Croisy, soutenus par Gorgibus, père de Magdelon et oncle de Cathos. Ils sont peu romanesques et moins galants en amour par rapport aux rêves d'elles. Donc elles les repoussent si vivement que les deux amants rejetés et humiliés, cherchent à se venger. Ils envoient leurs valets, Mascarille et Jodelet, déguisés en marquis avec des manières précieuses pour séduire les filles par leur « bel esprit ». Leur cour est si mondaine et leur comportement si affecté qu'ils charment les Précieuses jusqu'à ce qu'elles découvrent finalement qu'elles ont été scandaleusement abusées. - Le style et le langage précieux : Dans ce domaine comme dans les autres, les précieuses cherchent à se distinguer. Aussi emploient-elles un langage particulier, au point qu'il en devient un jargon que seuls les initiés peuvent comprendre. Le désir de se distinguer s'affirme aussi dans le langage. En ce qui concerne le vocabulaire précieux, les tendances essentielles en sont : 1. la singularité, avec l'emploi abondant de néologismes 2. la pureté, avec le refus de mots populaires, de mots anciens et de termes techniques 3. la précision : les précieux goûtent la propriété des termes. Mais, c'est surtout dans les figures de style que les précieux cherchent l'originalité. 4. Les principaux signes de cette recherche sont : - l'ingéniosité, qui se manifeste au travers de métaphores et de périphrases - la surprise, qui rend le style piquant par l'usage de points, d'antithèses, de rapprochements inattendus - l'hyperbole, qui se rattache au goût précieux de l'outrance - l'abstraction, qui va souvent de pair avec la personnification. - Les salons littéraires des femmes : Le premier salon reconnu (1608) fut la célèbre *chambre bleue* de la marquise de Rambouillet. Catherine de Rambouillet (1588-1665), d'une grande vivacité d'esprit, férue d'arts, d'histoire et de lettres, choisit de tenir son salon dans son hôtel parisien (l'hôtel de Rambouillet) et d'y recevoir les grands lettres du temps, ménageant aux femmes une place privilégiée. Ainsi, se côtoyèrent chez elle des écrivains d'exception comme Corneille, mais aussi des femmes: madame de Sévigné (1626-1696), madame de La Fayette (1634-1693). En 1652, c'est Madeleine de Scudéry (1607-1701) qui ouvrit un salon littéraire des plus brillants dans le Marais, recevant des érudits renommés dans le cadre de ce qui devint : *les samedis de mademoiselle de Scudéry*. Romancière à succès, publiant sous le nom de son frère Georges, elle écrivit notamment le plus long roman de la littérature française *Artamène ou le Grand Cyrus* (1649-1653, en 10 volumes), et fut à l'origine de la célèbre *Carte de Tendre*, dans le roman *Clélie, histoire romaine* (1654-1660), ce pays imaginaire figurant l'idéal d'une géographie amoureuse. ## Le mouvement baroque Le mouvement baroque est avant tout un mouvement européen contrairement au classicisme qui est un mouvement typiquement français. Le mouvement baroque étant avant tout un mouvement architectural Le baroque est souvent défini comme le contraire du classicisme. L'esthétique classique est stricte; elle enferme les formes dans des lignes droites, harmonieuses mais figées. Le baroque privilégie la matière colorée et les formes en mouvement, les courbes, les métamorphoses. Il ne fait qu'indiquer des directions et vit dans la diversité. Si le classique éprouve une fascination pour la clarté, le baroque privilégie les contrastes en faisant ressortir la lumière de l'ombre, les apparences peuvent souvent être trompeuses. Le classique veut être stable, profond et universel, comme le monde tel qu'on le rêve à l'époque de Richelieu et sous le roi Louis XIV. Le baroque, lui, souligne le fait que le monde est inconstant, et que le temps s'écoule, en transformant les êtres et les choses. **II) Les thèmes** On retrouve la prédominance des sentiments d'instabilité, d'inquiétude et de doute dans les thèmes chers au courant baroque : 1. Inconstance amoureuse 2. Vanité de l'homme 3. Folie 4. Règne du hasard et de la Fortune (le sort) 5. Jeu de l'illusion (procédés récurrents de mise en abyme, interventions du monde onirique, jeux de miroir, personnages déguisés, métamorphoses prodigieuses...) 6. Illustration de la précarité de la vie (éléments naturels éphémères : bulle, fleur, fumée...) 7. Obsession de la mort **IV) Les figures de style** Si l'utilisation de nombreuses périphrases traduit le goût du détour, d'autres figures de styles expriment l'attirance du courant baroque pour l'exubérance des formes : métaphores, antithèses, hyperboles et paradoxes se succèdent afin de surprendre le lecteur. ## Le burlesque Dans la littérature française classique, le burlesque procède d'un décalage entre grandeur et petitesse. Le théâtre de Molière recourt fréquemment au burlesque. Le burlesque naît ainsi du décalage entre le comique et le lyrique ou le tragique ou pathétique. À titre d'exemple, figurent les nombreuses tirades d'Arnolphe (*L'École des femmes*, 1662, de Molière), qui emploie le champ lexical de l'amour (« amoureuse ardeur ») avec une aspiration à la noblesse des sentiments et qui, en même temps est tourné en ridicule par la trivialité de ses préoccupations (la femme n'est qu'un objet « mariée à demi »). Le public assiste à la révélation des deux facettes du personnage, suggérant le ridicule, le burlesque. Le premier auteur à avoir utilisé le burlesque dans ses œuvres était Rabelais avec *Gargantua*. Le burlesque peut reposer sur une dissonance bouffonne entre les personnages et leur langage, leur statut et leur comportement, et met volontiers en parallèle un couple de maîtres et un couple de valets, le second parodiant le langage amoureux et fleuri du premier. Molière exploite cette veine dans *Les Précieuses ridicules* (1659) ou *le Dépit amoureux* (1656). Dans sa collaboration avec Lully pour *le Bourgeois gentilhomme* (1670) et avec Charpentier pour *le Malade imaginaire* (1673), il donne la quintessence de l'esprit burlesque en articulation avec l'esthétique chorégraphique (les ballets burlesques). ## Figures du style précieux : On remarque une prédilection pour les métaphores et les hyperboles : l'imaginaire est roi chez les précieux. Mais un imaginaire qui devient parfois obscur, comme le sont certaines de ces figures. 1. Périphrases: « l'union conjugale » 2. Hyperboles : « du dernier bourgeois » ; « furieusement ». 3. Métaphores: « prendre le roman par la queue » ; « chapeau désarmé de plumes » ; « faire le tissu de notre roman » ; « frugalité d'ajustements ». 4. Métonymies: « une jambe toute unie ». 5. Adjectifs substantivés : « le tendre » ; « le doux » ; « le passionné». - **Gorgibus,** lui, se fait fort de parler un langage direct, sans détours ni fioritures : se maquiller se dit, chez lui, «se graisser le museau ». Dans son innocence linguistique - réelle ou feinte –, il confond le « bel air »et un air de chanson. Les élégances stylistiques des précieuses sont pour lui des barbarismes (« jargon » et « baragouin ») Voici quelques exemples du jargon précieux: 1. Balai = l'instrument de la propreté 2. Chandelle = le supplément du soleil 3. Cheminée = l'empire de Vulcain 4. Main = la belle mouvante 5. Pieds = les chers souffrants 6. Pain = le soutien de l'âme 7. Miroir = le conseiller des grâces 8. Fauteuil = Les commodités de la conversation 9. Dents: l'ameublement de la bouche 10.Lune: le flambeau de la nuit **La carte de Tendre** est la carte d'un pays imaginaire appelé « Tendre » imaginé au XVIIe siècle et inspiré par *Clélie*, histoire romaine de Madeleine de Scudéry, par différentes personnalités dont Catherine de Rambouillet. On retrouve tracées, sous forme de villages et de chemins, dans cette « représentation topographique et allégorique », les différentes étapes de la vie amoureuse selon les Précieuses de l'époque. ## Le genre épistolaire **Les différents types de lettres épistolaires :-** Il y a des lettres de compliments, de félicitation, de consolation, de condoléances, d'excuse, de justification, de demande, de réclamation, de remerciements, d'offres, de refus, de conseils, de reproches, de plaintes; d'autres qui traitent d'affaires d'intérêt ou de cœur; d'autres de simple politesse, d'envoi, d'invitation, etc. Enfin une lettre peut annoncer aussi une nouvelle politique ou militaire, pourvu qu'elle intéresse particulièrement la personne à qui on s'adresse. Si le genre épistolaire comprend donc les ouvrages de toute nature, composés sous forme de lettres, il faut pourtant mettre à part certaines espèces de lettres dont l'intérêt est pour ainsi dire, extra-épistolaire; notamment, les lettres en forme de roman (*Clarisse Harlowe*, *la Nouvelle Héloïse*, *Delphine*, *Obermann*, etc.), ou de traités (*Lettres à Lucilius* de Sénèque, *Lettre sur les occupations de l'Académie de Fénelon*, *Lettre sur les spectacles*, de Rousseau, etc.), ou de pamphlets (les *Provinciales*, les *Lettres de P.-L. Courier*, etc.). **Quel que soit le sujet de la lettre, elle n'est toujours qu'une conversation écrite; le genre épistolaire se rapproche, par conséquent du ton de la conversation, moins les négligences et les incorrections qui échappent souvent à la rapidité de la parole. Mais le soin donné aux tours et aux expressions ne doit rien ôter à une lettre de cet air d'aisance et d'abandon qui en fait le caractère essentiel, même lorsque le sujet qu'elle traite est grave et important. Elle ne doit rien avoir de désordonné; mais il ne faut pas qu'on y voie une méthode, une régularité étudiée; il faut éviter avec soin les phrases longues, cadencées, périodiques, les figures que l'usage n'a pas rendues simples et naturelles. Quel que soit l'objet de la lettre, on doit se garder d'être long, attaquer son sujet dès le début, sans aucun de ces préambules qui trahissent l'embarras de celui qui écrit la lettre et impatientent la personne qui la lit.** ## Le Cid, 1637 **En vain contre Le Cid un ministre se ligue Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue L'Académie en corps a beau le censurer Le public révolté s'obstine à l'admirer** **Nicolas Boileau** **1.1. Pierre Corneille** Né en 1606, c'est un auteur dramatique connu en 1637. Avant *Le Cid*, il a déjà écrit sept pièces et reçoit une pension du cardinal de Richelieu. Il règne sans partage sur le théâtre français. Molière et Racine ne sont pas encore ses rivaux . Avec *Le Cid*, il trouve un sujet qui séduit : les amours et les exploits de Rodrigo Diaz de Bivar, chevalier espagnol qui au 11ème siècle s'était battu contre les arabes et était devenu un héros de légende. L'Espagne est à la mode et Corneille trouve les ingrédients d'une tragi-comédie à succès avec la mise en jeu des valeurs aristocratiques et l'analyse des sentiments. La pièce est un triomphe et Paris aura pour Chimène « les yeux de Rodrigue ». Au lendemain de son triomphe, des auteurs jaloux lancent la querelle du Cid. Elle débute par une dispute autour des droits d'auteurs avec les comédiens du Marais puis Mairet l'accuse d'avoir copié un auteur espagnol. Enfin, Scudéry démontre que la pièce ne vaut rien du tout, reprochant à Corneille d'avoir écrit une pièce de très mauvais exemple, d'ensanglanter le théâtre et de bannir la vertu. Le comportement de Chimène offense lesbien-pensants. **1.2. Théâtre et pouvoir en 1637** A partir de 1630, les autorités politiques ont un intérêt grandissant pour le théâtre, que ce soit Louis XIII ou Richelieu qui aiment jouer la comédie ou écrire pour le théâtre. Mais surtout, le pouvoir a compris le rôle que pouvait jouer une politique de mécénat culturel dans l'établissement de la Monarchie absolue: elle conforte le prestige royal tout en contrôlant la création. Il ne faut pas oublier que Richelieu fonde l'Académie française en 1635 et il réunit autour de lui cinq auteurs dramatiques dont Corneille. Une dignité nouvelle est accordée aux auteurs et aux comédiens avec subvention et pension du Roi. **Résumé** Don Diègue et Don Gomez (le Comte) ont décidé d'unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant un soufflet. Don Diègue, affaibli par l'âge et trop vieux pour se venger par lui même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel. Chimène essaie de renier son amour et le cache au roi, à qui elle demande la tête de Rodrigue. Mais l'attaque du royaume par les Maures donne à Rodrigue l'occasion de prouver sa valeur et d'obtenir le pardon du roi. Plus que jamais amoureuse de Rodrigue devenu un héros national, Chimène reste sur sa position et obtient du roi un duel entre Don Sanche, qui l'aime aussi, et Rodrigue. Elle promet d'épouser le vainqueur. Rodrigue victorieux reçoit du roi la main de Chimène : le mariage sera célébré dans un délai d'un an. **La scène est à Séville** ## Le Cid 1. En quelle année a été jouée pour la première fois le *Cid*? Dans quelle ville se déroule l'action de la tragédie ? Le *Cid* a été joué pour la première fois en 1637 (2ème édition : 1648). L'action se passe à Séville, en Andalousie (Espagne du sud), au XIe siècle. 2. A quelle situation douloureuse se trouve confronté Rodrigue à la fin de l'acte I. Quelle décision prend-il ? Rodrigue est confronté à un dilemme. Son père ayant été offensé par celui de Chimène (la femme qu'aime Rodrigue), le héros doit choisir entre alternatives: venger l'honneur de Don Diègue en tuant Don Gomès, le père de Chimène, ou renoncer à sa vengeance, par amour pour sa promise. 3. Pourquoi l'Infante ne peut-elle espérer épouser Rodrigue ? L'infante ne peut pas épouser Don Rodrigue car il est qu'un « simple cavalier » (1, 2, vers 88), « un simple gentilhomme », V, 3, vers 1633) il est d'un rang trop inférieur à celui de la princesse. Voir la réplique de Léonor, vers 16331 : « Le ciel vous doit un roi, vous aimez un sujet ». De plus, Rodrigue aime Chimène, non la princesse. 4. A qui revient la charge de « gouverneur » du fils du roi ? En quoi consiste cette fonction ? La charge de gouverneur du roi revient à Don Diègue, le père de Rodrigue. Cette charge consiste à veiller à l'éducation et à l'instruction du prince, à être son précepteur (I, 3, voir v. 153). 5. Qu'est tenté de faire Rodrigue pour éviter d'avoir à choisir entre l'obéissance due à son père et ses devoirs envers Chimène ? Pour éviter d'avoir à choisir entre l'obéissance due à son père et l'amour de Chimène, Rodrigue est tenté un bref instant de se suicider (I, 6, vers 329-330). 6. Quel est « l'avocat » du Comte auprès du roi ? Quand le roi apprend que Don Gomès a souffleté Don Diègue, Don Sanche se fait l'avocat du comte (II, 6, v.572 à 592). 7. En présence de Don Diègue, le roi reçoit Chimène qui vient lui demander justice pour la mort de son père. Quelle décision le roi prend-il immédiatement ? Après avoir reçu Chimène, le roi demande à ce qu'on lui amène Rodrigue (II, 8, v. 737) et de garder Don Diègue captif en sa cour. Il promet à Chimène de lui « faire justice », mais veut que l'affaire soit jugée en assemblée. 8. Pourquoi Rodrigue se rend-il chez Chimène après la mort du Comte ? / 2 points Rodrigue se rend chez Chimène pour se justifier d'avoir tué le père de celle-ci (raison d'honneur)  et pour lui offrir sa vie en « réparation » (III, 4, vers 850, 857, 870, 899, 934, 939, 950...). Le Cid est prêt à mourir par amour, par désespoir, et pour que Chimène lave à son tour son honneur. 9. Qui est Don Fernand ? Don Fernand est le roi de Castille et le père de l'infante, dona Urraque. 10. Selon Don Diègue quel est le moyen pour Rodrigue de reconquérir le cœur de Chimène et d'obtenir le pardon royal ? / 1 pt Don Diègue conseille à son fils de partir en croisade contre les Maures qui menacent la ville (III, 6, vers 1072 à 1097 : « [...] force par ta vaillance / Ce monarque au pardon, et Chimène au silence; / Si tu l'aimes, apprends que revenir vainqueur, / C'est l'unique moyen de regagner son cœur. »). Rodrigue pourra ainsi obtenir le pardon du roi, devenir un « héros national », indispensable à son pays, et par là même mériter à nouveau l'amour de Chimène. 11. Qui donne à Rodrigue le surnom de « Cid » ? Le surnom de Cid a été donné à Rodrigue par les deux rois maures qu'il a capturés (IV, 3, vers 1221 : « Mais deux rois tes captifs feront ta récompense. / Ils t'ont nommé tous deux leur Cid en ma présence : / Puisque Cid en leur langue est autant que seigneur, / Je ne t'envierai [= je ne te refuserai pas] pas ce beau titre d'honneur. » + vers 1636, 1827). Un cid est donc un seigneur, un chef de tribu. 12. Qu'offrira Chimène au vainqueur du combat singulier contre le Cid ? Chimène promet qu'elle épousera le vainqueur de Rodrigue : « A tous vos cavaliers, je demande sa tête / Qu'un d'eux me l'apporte, et je suis sa conquête; / Qu'ils le combattent, Sire; et le combat fini, / J'épouse le vainqueur, si Rodrigue est puni. » (IV, 5, vers 1402 à 1404). 13. Qui va affronter Rodrigue en combat singulier ? Don Sanche accepte d'affronter Rodrigue en combat singulier (IV, 5, vers 1440-142). 14. Rodrigue vient faire ses adieux à Chimène : que lui annonce-t-il ? Avant d'aller combattre Don Sanche, Rodrigue annonce à Chimène qu'il compte mourir (V, 1, vers 1467). Mais Chimène refuse ce sacrifice et demande à Rodrigue de ne pas laisser gagner Don Sanche qu'elle ne veut pas avoir à épouser. 15. Que demande Chimène au roi, quand elle croit que Rodrigue a été tué en combat singulier ? Chimène demande au roi la permission de ne pas épouser Don Sanche, qu'elle croit être le vainqueur de Rodrigue, de lui laisser ses biens et de se retirer dans un couvent (V, 6, vers 1739 : « Qu'en un cloître sacré, je pleure incessamment »). 16. Que demande le roi à Chimène ? Quel délai lui accorde-t-il avant que sa décision ne soit mise à exécution? / 2 points Le roi demande à Chimène de respecter sa parole et d'épouser le vainqueur du duel qui a opposé Rodrigue à Don Sanche, à savoir le Cid. Mais il donne à ce mariage un an de délai, afin que Rodrigue puisse encore augmenter son prestige en partant faire la guerre aux Maures (V, 7). Ainsi, Chimène pourra faire le deuil de son père. Cet « hymen différé » (V, 7, vers 1819) sera une épreuve de plus pour que Rodrigue mérite véritablement la main de Chimène, en faisant la preuve de son amour par sa patience.

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