Cours Pédagogique: Exploiter les Bases de la Zootechnie 2024/2025 PDF
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2024
Mr. AYYOUB KOUIBAA
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Ce document pédagogique présente les bases de la zootechnie, incluant les caractéristiques externes et anatomiques des animaux d'élevage, notamment les bovins, les ovins et les volailles. Il aborde également la reproduction et la lactation chez ces animaux.
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Cours pédagogique Exploiter les bases de la zootechnie Elaboré par : Mr. AYYOUB KOUIBAA Année 2024/2025 Chapitre 1 : Les caractéristiques externes des animaux d’élevage Notion de Zootechnie : La zootechnie dérive des mots...
Cours pédagogique Exploiter les bases de la zootechnie Elaboré par : Mr. AYYOUB KOUIBAA Année 2024/2025 Chapitre 1 : Les caractéristiques externes des animaux d’élevage Notion de Zootechnie : La zootechnie dérive des mots grecs : zoôn (Animal) et technè (Art). C’est l’étude des techniques d’élevage des animaux. La zootechnie est la science qui nous enseigne les moyens d'élever, d'entretenir, de multiplier, d'améliorer et d'utiliser les animaux domestiques, en les appropriant mieux à leur destination spéciale et en retirant d'eux le plus de services et de profits. I. Différentes régions du corps A) Morphologie extérieure des animaux : 1- Cas des bovins Figure 01 : Les différentes régions du corps de la vache 1-1 Description des principales parties externes : Museau : Utilisé pour se nourrir et détecter les odeurs. souvent humide et frais, est également un indicateur de la santé de la vache. Un museau sec ou chaud peut signaler des problèmes de santé. De plus, les vaches utilisent leur museau pour interagir socialement avec d'autres vaches et leur environnement. Naseau ou Narines : Situées à l'extrémité du museau, elles sont larges et capables de détecter une large gamme d'odeurs, ce qui aide la vache à identifier les aliments et les prédateurs potentiels. Utilisé pour se nourrir et détecter les odeurs. Les vaches ont un sens de l'odorat très développé. Le chanfrein joue un rôle dans la protection des voies respiratoires et aide à diriger les odeurs vers les narines. Le fanon chez les vaches est la partie de la peau qui pend sous le cou, souvent visible et bien développée Cornes : Présentes chez certaines races, utilisées pour la défense et le comportement social. Le garrot : est, chez les quadrupèdes, une zone du corps située sur le dessus, à la jonction du cou et du dos. Hauteur au garrot, distance entre le garrot et le sol, utilisée pour évaluer la taille de l'animal. Le flanc : est la région latérale du corps de la vache, située entre les côtes et la hanche Le jarret : est une partie de l’anatomie bovine située juste au-dessus du sabot, à la partie inférieure de la jambe. Le sole : est la partie inférieure du pied de l'animal, située sous les sabots et constituée de tissu corné qui absorbe les chocs et protège les structures internes du pied Tronc : Inclut le cou, le dos, le thorax, l'abdomen et les flancs. Mamelles : Partie cruciale pour la production de lait, composée de quatre quartiers principaux. Les trayons : Sont situés à l'extrémité des mamelles, généralement au nombre de quatre chez la vache. Le ligament suspenseur : se trouve au niveau des mamelles et joue un rôle important dans leur soutien. La croupe : Est la partie arrière de son corps, située entre le dos et la base de la queue. joue un rôle essentiel dans la locomotion et la posture de la vache Queue : Utilisée principalement pour chasser les insectes et parfois pour exprimer des émotions. Le toupillon : est la touffe de poils située à l'extrémité de la queue. 2- Cas des volailles Photo 01: Morphologie du coq et de la poule 2-1 Description des principales parties externes : Crête : Partie charnue sur la tête, généralement de couleur rouge vif, elle aide à la régulation thermique. Barbillons : Pendentifs charnus sous le bec, également rouges, jouant un rôle dans la communication et la régulation thermique. Bec : Outil principal pour se nourrir, boire et se défendre. Oreillons : Zones charnues autour des oreilles, souvent de couleur blanche ou rouge. La nuque de la poule : Est la partie arrière de son cou, juste en dessous de la tête. Éperon ou ergots : Sont typiquement présents chez les mâles (coqs) et sont utilisés principalement pour la défense et les combats. Chez les poules, cette structure est absente ou très peu développée. Les faucilles : Désignent les longues plumes courbées qui ornent la queue des coqs. Les rectrices : Sont les plumes de la queue des poules et coqs. Elles sont essentielles pour diriger ces mouvements en permettant des ajustements fins de la trajectoire. Les lancettes : Sont des plumes spécifiques que l'on trouve principalement sur les coqs. Elles sont situées à l'arrière des ailes et à la base de la queue Les rémiges : Permettent aux poules de se percher, d'éviter les prédateurs et de se déplacer sur de courtes distances. Queue : Composée de longues plumes courbées, souvent très colorées et flamboyantes. Le tarse : Il supporte le poids du corps et joue un rôle crucial dans la locomotion. C'est également la partie où les ergots sont situés. 3- Cas des Ovins : Figure 02 : Morphologie du mouton 3-1 Description de quelques parties externes : Le fourreau : est un repli de peau qui recouvre et protège le pénis lorsqu'il n'est pas en érection. Les bourses : contiennent les testicules, qui produisent les spermatozoïdes nécessaires pour la reproduction. 4- Cas des Caprins : Figure 03 : Anatomie de la chèvre B) La toison désigne l'ensemble des poils ou la laine recouvrant le corps d'un mouton. 1- Coloration du corps du mouton: La coloration du corps du mouton n’est pas uniforme. Il existe des races blanches d’autres sont colorées noires ou brunes aux différents degrés ou bien avec des taches plus ou moins larges. 2- Les différentes types de toison chez les ovins Toison très envahissante Le corps des animaux est entièrement couvert de laine, y compris le front, le chanfrein et les joues. Les membres garnis de laine jusqu’au niveau des onglons (e.g. Mérinos de Rambouillet). Toison envahissante Les animaux présentent un corps entièrement couvert de laine avec tête couverte sur le front et les joues. Les extrémités des membres sont dégarnies de laine (e.g. Mérinos d’Arles). Toison semi envahissante Le cou et le corps sont entièrement couverts de laine. La tête et les extrémités des membres sont dégarnies de laine (e.g. Île de France). Toison non envahissante La tête, le bord inférieur du cou, le ventre et les membres sont dégarnis de laine (e.g. raceLacaune). Ce type d’extension peut être exagéré chez certaines races, on parle de toison en « carapace C) La robe : Désigne la ou les couleurs d'un bovin. Les dénominations des robes ainsi que leurs définitions sont liées à leur apparence visuelle, définie par la couleur des poils. Il existe deux types de robe, la robe simple dite unicolore, et la robe composée dite multicolore. 1- Robes simples (unicolores) Les robes simples des vaches se caractérisent par une coloration uniforme sur l'ensemble du corps sans motifs complexes comme les taches ou les rayures. Le noir Le gris Le bleu (mélange de poils noirs et de poils blancs) Le blanc Le rouge (associé en général à un mufle clair) Le jaune Le rouan (mélange de poils rouges et de poils blancs) 2- Robes composées (multicolore) La robe composée inclut plusieurs motifs et couleurs mélangés de manière irrégulière. Figure 04: Exemples des panachures irrégulières chez les bovins Panachure très limitée Panachure limitée Panachure irrégulière Panachure envahissante Toupillon de la queue blanc Tête blanche (exemple : race Montbéliarde) Ceinture blanche (Exemple : race Lakenvelder) Flancs colorés (exemple : race Bazadaise) D) La dentition : 1) Comment immobiliser les animaux pour vérifier leurs dents ? Figure 05 : Ovins et caprins Figure 06 : Bovins 2) Les dents provisoires (dents de lait) et les dents permanentes Comme les enfants, les jeunes animaux ont une denture provisoire (dents de lait) qui sera remplacée par une denture permanente. Les jeunes ruminants ont 20 dents provisoires, les ruminants adultes ont 32 dents permanentes. Dents provisoires (dents de lait): Mâchoire du haut: pas d'incisive 6 molaires Mâchoire du bas: 8 incisives 6 molaires Dents permanentes: Mâchoire du haut: pas d'incisive 12 molaires Mâchoire du bas: 8 incisives 12 molaires 3) Principes de l'évaluation de l’âge par les dents chez les petits ruminants L’âge des ovins et des caprins : (1) Animal de moins de 1 an (pas de dents permanentes) (2) Agé de 1 an (2 dents permanentes) (3) Agé de 2 ans (4 dents permanentes) (4) Agé de 3 ans (6 dents permanentes) (5) Agé de 4 ans (8 dents permanentes) (6) Animal âgé de plus de 4 ans Figure 07 : L'évaluation de l’âge par les dents chez les caprins et les ovins L'âge des bovins (1) Moins de 2 ans (pas de dents permanentes) (2) Agé de 2 ans et 3 mois (2 dents permanentes) (3) Agé de 3 ans (4 dents permanentes) (4) Agé de 3 ans et 6 mois (6 dents permanentes) (5) Agé de 4 ans (8 dents permanentes) (6) Animal âgé de plus de 4 ans Figure 08 : L'évaluation de l’âge par les dents chez les bovins II. Les différentes races par espèce : Notion de la race : La race est l’ensemble des individus appartenant à une même espèce et dont les caractères communs sont héréditaires. 1- Races bovines 1-1- Races locales Il existe quatre principales races locales : la Brune de l’Atlas, la Blonde d’Oulmès Zaer, la Noire- pie de Meknès et la Tidili. Ce type génétique est caractérisé par une grande rusticité et par des aptitudes exceptionnelles d’adaptation au milieu difficile, dont la résistance à la chaleur et aux amplitudes thermiques, l’aptitude à l’utilisation d’aliments pauvres et la sou- alimentation, la résistance à certaines maladies et la facilité de déplacement en milieu difficile et accidenté. Photo 03: La brune de l’atlas Photo 04: La blonde d’Oulmes Zaer Photo 05: Race Noir-Pie de Meknés Photo 06: Race Tidil 1-2- Races importées 1-2-1--Races laitières : Ce sont des races spécialisées dans la production du lait. Elles se caractérisent par : Une mamelle bien développée avec des veines mammaires visibles le long de la paroi abdominale ; Une bonne conformation : ossature légère, tête bien proportionnée, encolure allongé, canons fins et aplombs réguliers, bassin large, peau fine et souple. Exemple : Holstein, Frisonne Pie Noire, etc. 1-2-2-Races à viande : Ce sont des races spécialisées dans la production de viande. Elles se caractérisent par : Une bonne conformation : masses musculaires du dessus et de l’arrière train volumineuses, culotte large et descendue Une forte aptitude à l’engraissement. Exemple : Charolais, Limousine, etc. Races mixtes : Ce sont des races destinées à la fois à la production de lait et de viande. Exemple : Montbéliarde, Tarentaise, etc. Montbéliarde Charolais Limousine Frisonne (Prim’Holstein) Photo 14 : Exemples de quelques races bovines et importées Races laitières Races à viande Holstein-Fresian (Pays-Bas) Charolaise (France) Brown-Swiss (Suisse) Limousine (France) Jersey (Anglo-Française) Blonde d’Aquitaine Ayrshire (Britannique) (France) Rouge des prés Guernesey (Britannique) Parthenaise (France) Pie rouge des plaines (France) Bazadaise (France) Rouge Flamande (France) Bleue du Nord Blanc-Bleu Belge (Belgique) Aberdeen Angus (Britannique) Hereford (Britannique) Shorthorn (internationale) Piémontaise ou piemontese (Italie) Highland (Ecosse) Laitières mixtes Allaitantes rustiques Normande (France) Salers (France) Montbéliarde (France) Aubrac (France) Simmental (Suisse) Gasconne (France) Fleckvieh (Allemande) Blonde des Pyrénées (France) Dairy Shorthorn (Britannique) Nantaise, Maraîchine (France) Laitières rustiques Corse (France) Abondance (France) Camargue (France) Tarentaise (France) Vosgienne (France) Bretonne pie-noire (France) Froment de Léon (France) Armoricaine (France) Ferrandaise (France) Hérens (Suisse) Tableau 01: Exemples de quelques races bovines dans le monde. 2- Races ovines 3-1- Races locales : Les principales races ovines du Maroc ainsi que leurs caractéristiques sont présentées dans le tableau suivant : Tableau 02 : Localisation géographique et caractéristiques des principales races ovines marocaines Quelques caractéristiques Races Beni guil : (dite aussi Hamra, ou berguia) - C’est un animal bien conformé, rustique ; - Tête et jambe totalement brun acajou foncée ; - Toison blanche avec mèches courtes et serrées. Localisation géographique : Région de l’oriental : Oujda, Figuig, Bouarfa… Sardi : - Race de grande taille ; - Bonne marcheuse ; - Tête, corps et jambe blancs, avec quelques tâches irrégulières sur le chanfrein, autour des yeux et sur les oreilles. Localisation géographique : Settat, Seraghna, Beni Meskine… Timahdite : - Tête brune, fauve, uniforme ; - Toutes les parties du corps sont blanches ; - Toison blanche ouverte à mèches longues, et retombantes. Localisation géographique : Moyen Atlas : Azrou, Ifrane, Khénifra, El Hajeb… Boujaad : Tête, corps, et jambe blancs ; Sans jarre ; Toison blanche, tassée homogène. Localisation géographique : Khouribga, Oued Zem, Boujaâd… D’man : (ou race oasis) - Race de taille moyenne ; - Faible marcheuse ; - Tête découverte, les oreilles tombantes ; - Toison peu étendue en carapace. - Mâle sans cornes. Localisation géographique : Oasis marocains : Errachidia, Ouarzazate… 3-2- Races importées : Elles sont représentées essentiellement par : la Mérinos et l’île de France. Tableau 03: Caractéristiques de quelques races ovines importées au Maroc Quelques caractéristiques Races Ile de France : - Tête sans cornes ; - Profil droit ou légèrement brusqué chez les mâles ; - Oreilles droites, relevées ; - Toison recouvrant le sommet de la tête, les ganaches, le bord postérieur des joues ; - Queue absente. Mérinos : - Tête large, munie ou non chez le mâle de grandes cornes ; - Le chanfrein présente chez le mâle un ou plusieurs replis de peau caractéristiques au- dessus des naseaux ; - Les membres sont vigoureux, gros, assez hauts, aux aplombs réguliers. 4-Souches avicoles Les souches avicoles domestiques sont très nombreuses et peuvent être classées selon diverses caractéristiques. Selon leurs types de productions, on distingue : les souches de type ponte ; les souches de type chair ; les souches mixtes. Tableau 04 : Exemples de souches avicoles Type de souches Les souches de type ponte : Ce sont des races exploitées pour la production des œufs. La Bresse Exemple : la Bresse, la White Leghorn, la Wyandotte… Les souches de type chair : Elles sont élevées surtout pour leur production de viande. Faverolle Exemple : la Faverolle, la Bresse blanche… Les souches mixtes : Elles ont une double finalité : la production d’œufs et de viande. Exemple : la Rhode Island, la Sussex, … Sussex Chapitre 2 : Anatomie des animaux d’élevage I. Anatomie interne générale : II. Anatomie de l’appareil digestif : 1-1- Ruminants : (cas des bovins) L’appareil digestif se compose d’un long tube (tube digestif) communiquant avec l’extérieur par deux orifices : l’un en avant (la bouche), l’autre en arrière (l’anus). Entre ces deux orifices, l’appareil digestif se divise en plusieurs parties qui ont chacune un rôle spécial à remplir dans la digestion. Ce sont : la bouche, le pharynx, l’œsophage, l’estomac, l’intestin, et l’anus. Figure 55 : Appareil digestif de la vache Bouche : C’est la cavité où pénètrent les aliments, et qui renferme les dents fixées sur les mâchoires servant à la mastication, et la langue qui sert à la préhension des aliments. A l’arrière de la bouche, se situe le pharynx, qui est un carrefour digestif et respiratoire. Œsophage : C’est un tube très souple allant se terminer dans l’estomac par le cardia, après avoir suivi le bord inférieur de l’encolure et traversé le diaphragme. Estomac : Chez les bovins, l’estomac est très développé, il est formé de quatre parties : Rumen (ou panse) : c’est un grand sac qui occupe à lui seul les trois quarts de la cavité abdominale. Il communique d’une part avec l’œsophage, et d’autre part avec le réseau. Il reçoit les aliments ingérés pour la première fois. La rumination les amène dans la bouche pour être remastiqués. Le rumen contient une flore microbienne constituée essentiellement de : bactéries (de l’ordre de 10 milliards de bactéries par millilitre), protozoaires (de l’ordre de 5 millions par millilitre), et les champignons. Ces micro-organismes, jouent un rôle important dans le processus de la digestion (digestion biologique). Réseau (ou bonnet) : il est situé sous l’embouchure de l’œsophage, entre le rumen et le feuillet. Il distribue les bols alimentaires et retient souvent les corps étrangers. Feuillet : il a la forme d’un livre. De l’eau et des éléments minéraux y sont absorbés. Caillette : c’est le vrai estomac des ruminants, où les aliments subissent l’action du suc gastrique. Remarque : A la naissance, la caillette du jeune ruminant est déjà fonctionnelle, alors que les préestomacs n’existent qu’à l’état rudimentaire. Ils se développent plus tard, pendant la croissance de l’animal. Figure 56 : Evolution du volume des différents compartiments de l’estomac d’un bovin Figure 57 : Fonctionnement de l’estomac d’un veau à la naissance Intestins : Les intestins comprennent deux parties principales qui se différencient par leur diamètre, leur longueur et la forme de leur muqueuse : l’intestin grêle et le gros intestin. Intestin grêle : c’est un conduit long et étroit. Il comprend trois parties : duodénum, jéjunum, et iléon ; Gros intestin : il est plus court que l’intestin grêle, et il comprend également trois segments : caecum, colon et rectum. 1-2- Monogastriques (cas des volaillles Figure 58 : Appareil digestif de la poule L’appareil digestif des oiseaux comprend : Le bec : dépourvu de dents et de lèvres, il comporte une valve supérieure percée de deux fentes (narines) et d’une valve inférieure contenant la langue. Cette dernière est fine, pointue et revêtue d’un étui corné protecteur ; L’œsophage : c’est un conduit mou qui présente parfois un ronflement plus ou moins accentué (le jabot). Il relie la bouche au pré estomac ; Le jabot : c’est un simple réservoir qui assure le stockage et le ramollissement des aliments ; L’estomac : il comprend deux parties : L’estomac glandulaire : le pré estomac ou ventricule succenturié ; C’est un simple élargissement du tube digestif, très développé et sa muqueuse interne est garnie de glandes digestives dont la sécrétion imprègne les aliments avant qu’ils ne subissent un broyage mécanique dans le gésier ; L’estomac musculaire (ou gésier) : sa membrane interne est coriace et entourée de muscles puissants qui facilitent le broyage des grains. L’intestin : c’est un conduit de faible longueur qui entraîne un transit digestif rapide. III. Anatomie de l’appareil reproducteur : mâle et femelle : IV. Anatomie de l’appareil lactifère : Chapitre 3 : Les processus de digestion et de reproduction II- Digestion 1- Anatomie de l’appareil digestif 1-3- Ruminants : (cas des bovins) L’appareil digestif se compose d’un long tube (tube digestif) communiquant avec l’extérieur par deux orifices : l’un en avant (la bouche), l’autre en arrière (l’anus). Entre ces deux orifices, l’appareil digestif se divise en plusieurs parties qui ont chacune un rôle spécial à remplir dans la digestion. Ce sont : la bouche, le pharynx, l’œsophage, l’estomac, l’intestin, et l’anus. Figure 55 : Appareil digestif de la vache Bouche : C’est la cavité où pénètrent les aliments, et qui renferme les dents fixées sur les mâchoires servant à la mastication, et la langue qui sert à la préhension des aliments. A l’arrière de la bouche, se situe le pharynx, qui est un carrefour digestif et respiratoire. Œsophage : C’est un tube très souple allant se terminer dans l’estomac par le cardia, après avoir suivi le bord inférieur de l’encolure et traversé le diaphragme. Estomac : Chez les bovins, l’estomac est très développé, il est formé de quatre parties : Rumen (ou panse) : c’est un grand sac qui occupe à lui seul les trois quarts de la cavité abdominale. Il communique d’une part avec l’œsophage, et d’autre part avec le réseau. Il reçoit les aliments ingérés pour la première fois. La rumination les amène dans la bouche pour être remastiqués. Le rumen contient une flore microbienne constituée essentiellement de : bactéries (de l’ordre de 10 milliards de bactéries par millilitre), protozoaires (de l’ordre de 5 millions par millilitre), et les champignons. Ces micro-organismes, jouent un rôle important dans le processus de la digestion (digestion biologique). Réseau (ou bonnet) : il est situé sous l’embouchure de l’œsophage, entre le rumen et le feuillet. Il distribue les bols alimentaires et retient souvent les corps étrangers. Feuillet : il a la forme d’un livre. De l’eau et des éléments minéraux y sont absorbés. Caillette : c’est le vrai estomac des ruminants, où les aliments subissent l’action du suc gastrique. Remarque : A la naissance, la caillette du jeune ruminant est déjà fonctionnelle, alors que les préestomacs n’existent qu’à l’état rudimentaire. Ils se développent plus tard, pendant la croissance de l’animal. Figure 56 : Evolution du volume des différents compartiments de l’estomac d’un bovin Figure 57 : Fonctionnement de l’estomac d’un veau à la naissance Intestins : Les intestins comprennent deux parties principales qui se différencient par leur diamètre, leur longueur et la forme de leur muqueuse : l’intestin grêle et le gros intestin. Intestin grêle : c’est un conduit long et étroit. Il comprend trois parties : duodénum, jéjunum, et iléon ; Gros intestin : il est plus court que l’intestin grêle, et il comprend également trois segments : caecum, colon et rectum. 1-4- Monogastriques (cas des volaillles Figure 58 : Appareil digestif de la poule L’appareil digestif des oiseaux comprend : Le bec : dépourvu de dents et de lèvres, il comporte une valve supérieure percée de deux fentes (narines) et d’une valve inférieure contenant la langue. Cette dernière est fine, pointue et revêtue d’un étui corné protecteur ; L’œsophage : c’est un conduit mou qui présente parfois un ronflement plus ou moins accentué (le jabot). Il relie la bouche au pré estomac ; Le jabot : c’est un simple réservoir qui assure le stockage et le ramollissement des aliments ; L’estomac : il comprend deux parties : L’estomac glandulaire : le pré estomac ou ventricule succenturié ; C’est un simple élargissement du tube digestif, très développé et sa muqueuse interne est garnie de glandes digestives dont la sécrétion imprègne les aliments avant qu’ils ne subissent un broyage mécanique dans le gésier ; L’estomac musculaire (ou gésier) : sa membrane interne est coriace et entourée de muscles puissants qui facilitent le broyage des grains. L’intestin : c’est un conduit de faible longueur qui entraîne un transit digestif rapide. 2- Particularités de la digestion 2-1- Ruminants Les aliments ingérés ne peuvent être absorbés sous leur forme initiales, les actes de digestion vont transformer ces substances en produits simples, pour cela l’animal doit digérer les aliments. La digestion suit des processus différents : mécaniques : broyage, ramollissement, déglutition, et brassage ; biologiques : fermentations microbiennes ; chimiques : action des enzymes digestives. 2-2- Monogastriques (cas de la volaille) Le système digestif est simple mais très efficace. La nourriture est picorée par le bec et choisie en fonction du toucher et de l’apparence plutôt que du goût. Les processus de digestion sont la dégradation mécanique et la dégradation chimique III- Besoins alimentaires 1- Besoins d’entretien Les besoins d’entretien sont ceux de l’animal en repos, se maintenant dans l’état où il se trouve sans variation de poids et sans production d’aucune nature. Ils correspondent aux dépenses dues au fonctionnement de base de l’organisme (respiration, circulation sanguine, renouvellement des tissus, régulation thermique, etc.) 2- Besoins de production Elles correspondent à la réalisation par l’animal des différentes productions. On distingue : Les besoins de croissance ; Les besoins d’engraissement ; Les besoins de gestation ; Les besoins de lactation. 1-2- Besoins en nutriments Les principaux éléments biochimiques nécessaires à la vie des animaux sont l’eau, l’azote, certains éléments minéraux (Calcium, phosphore, etc.), les vitamines, etc. On peut classer ces éléments dans l’ordre décroissant de leur importance : Eau : joue un rôle très important dans le gain de poids et la production du lait ainsi qu’un rôle de thermorégulation ; Energie : indispensable au fonctionnement de l’organisme animal. L’unité fourragère est définie comme étant l’énergie apportée par un kilogramme d’ Azote : les matières azotées jouent un rôle principal dans la synthèse des protéines et un rôle annexe dans la fourniture d’énergie. Minéraux : ils jouent un rôle important dans la digestion des aliments dans le rumen, ils sont indispensables pour la croissance, la lactation et la reproduction. Vitamines : sont des substances organiques indispensables au bon fonctionnement de l’organisme animal, ils agissent à des doses infimes. MODULE 6 : REPRODUCTION M6/UD 1 : REPRODUCTION DES ANIMAUX DOMESTIQUES I- Anatomie de l’appareil génital 1- Ruminants : cas de la vache et du taureau 1-1- Cas de la vache L’appareil génital de la vache est composé des organes suivants : Glandes sexuelles femelles (les ovaires) : situées un peu en arrière des reins, ils excrètent les ovules que le sperme du mâle fécondera. Organe de gestation (matrice ou utérus) : c’est un sac dans lequel se développe l’ovule fécondé qui, d’abord embryon, devient fœtus. Organes de conduction (oviductes et vagin) : le vagin reçoit le pénis pendant l’accouplement. Les oviductes conduisent les ovules dans l’utérus. Organes externes (la vulve) : présente à sa partie inférieure un organe érectile, le clitoris. Figure 59 : Anatomie de l’appareil génital de la vache 1-2- Cas du taureau L’appareil génital du taureau est composé des organes suivants : Glandes sexuelles (les testicules): secrètent le sperme destiné à la fécondation. Ils sont logés dans des enveloppes ou bourses. Voies génitales : constituées par l’épididyme, les canaux déférents et l’urètre. Ce dernier reçoit les secrétions des glandes annexes (vésicules séminales, prostate, glande de Cowper). Pénis: c’est l’organe de copulation. Figure 60 : Anatomie de l’appareil génital du taureau 2- Volailles : cas de la poule et du coq 2-1- Cas de la poule L’appareil génital de la poule est composé de deux parties : l’ovaire et l’oviducte. L’ovaire : la poule dispose d’un seul ovaire, situé dans la partie gauche de l’abdomen. Il a la forme d’une grappe plus ou moins volumineuse et produit des jaunes ou vitellus (ovocyte) ; Quand un ovocyte est arrivé à maturité, il se détache de l’ovaire pour tomber dans l’oviducte ; L’oviducte d’une longueur de 70 cm, c’est un tube étroit qui amène l’ovocyte de l’ovaire jusqu’au cloaque. Figure 61: Les différentes parties de l’oviducte et le cloaque 2-2- Cas du coq L’appareil génital mâle des oiseaux est organisé en trois unités morphologiques et fonctionnelles qui sont : Les testicules : sont internes, en nombre de deux et situées dans la cavité abdominale sous le premier lobe des reins. Les canaux déférents : le sperme produit par les testicules est évacué par deux canaux déférents qui débouchent dans le cloaque. L’appareil copulateur : regroupe l’ensemble des replis arrondis et lymphatiques du cloaque. Figure 62: Appareil génital du coq II- Particularités de la reproduction 1- Chez les ruminants (cas de la vache) 1-1- Chaleurs L’œstrus ou chaleurs peut être défini comme étant la période où la femelle accepte le chevauchement par le mâle ou d’autres congénères. L’immobilisation pendant le chevauchement est le seul signe certain des chaleurs. Il existe d’autres signes, variables selon les espèces, qui précèdent, accompagnent et suivent l’oestrus proprement dit : agitation, beuglement, sécrétion vulvaire, diminution de la production laitière… 1-2- Cycle sexuel 1-2-1- Définition Contrairement à l’activité sexuelle du mâle qui est permanente, la femelle présente un fonctionnement sexuel cyclique. Le cycle sexuel est défini comme étant l’ensemble des modifications qui ont lieu chez la femelle au niveau de l’ovaire (cycle ovarien), et au niveau du comportement (cycle oestrien). Ces modifications se produisent à intervalles sensiblement constants et propres à chaque espèce. L’activité sexuelle apparaît à la puberté. Elle est continue chez la vache et saisonnière chez la brebis et la chèvre. 1-2-2- Cycle ovarien C’est la période qui sépare deux ovulations successives. Il est caractérisé par deux phases : La phase lutéale où prédomine le corps jaune ; La phase pré-ovulatoire ou folliculaire, qui connaît le développement des follicules précédant une nouvelle ovulation. Schéma 1 : Les phases du cycle ovarien de la vache 1-2-3- Cycle oestrien Il correspond à la période qui sépare deux oestrus consécutifs. Les durées de l’oestrus, du cycle ovarien et du cycle oestrien, sont variables d’une espèce à une autre. Le tableau suivant résume les caractéristiques de l’activité sexuelle de quelques femelles de ruminants. Tableau 7 : Caractéristiques de l’activité sexuelle de certaines femelles de ruminants Durée Durée de Durée de la Moment de Age à la Durée Activité de la phase phase pré l’ovulation par Espèce puberté moyenne du sexuelle l’oestrus lutéale ovulatoire rapport à (mois) cycle (jours) (heures) (jours) (jours) l’oestrus 6 à 19 heures Vache 6 à 12 Continue 21 10 à 24 17 4 après la fin 32 heures après Brebis 6à 18 Saisonnière 17 24 à 36 14 3 le début 32 heures après chèvre 6 à 10 Saisonnière 21 32 à 36 _ _ le début 1-2-4- Mécanismes hormonaux du cycle sexuel 1-2-4-1- Evolution des concentrations hormonales Au cours du cycle sexuel, les concentrations dans le sang des hormones ovariennes et hypophysaires subissent des variations caractéristiques. Au niveau de l’ovaire : Pendant la phase pré ovulatoire : le taux de progestérone chute brutalement alors que les oestrogènes sont produits d’une manière croissante jusqu’au déclenchement des chaleurs. Pendant la phase lutéale : le taux d’oestrogènes est faible alors que celui de la progestérone est élevé, permettant le maintien en repos de l’ovaire. Au niveau de l’hypophyse : La FSH et la LH sont produites en quantité constante pendant la plus grande partie du cycle. Une décharge simultanée de FSH et LH au moment des chaleurs permet la croissance folliculaire. Le pic de lactation provoque l’ovulation. 1-2-4-2- Régulation hormonale du cycle sexuel Les hormones hypophysaires et ovariennes interagissent, les unes avec les autres, sous le contrôle de l’hypothalamus assurant ainsi la régulation du cycle sexuel. L’essentiel de ces interactions est présenté par la figure suivante. Figure 63: Mécanismes hormonaux du cycle sexuel 2- Monogastriques (cas de la poule) 2-1- Puberté Chez la poule la puberté intervient entre quatre et six mois d’age. L’accroissement de la durée d’éclairement depuis la naissance avance la maturité sexuelle, sa décroissance la retarde. L’ovulation est sous la dépendance de mécanismes hormonaux commandés par l’hypophyse dont l’activité est influencée par la variation de la durée d’éclairement. 2-2- Fécondation Les spermatozoïdes déposés par le coq dans le cloaque de la poule, remontent l’oviducte où se réalise la fécondation de l’ovule arrivé à maturité. Cet ovule fécondé est le jaune d’œuf. Il possède un noyau : le germe. 2-3- Formation de l’œuf L’œuf est constitué de quatre principales parties : le jaune (vitellus), le blanc (l’albumen), les membranes coquillières et la coquille. On distingue deux lieux de formation de l’œuf : l’ovaire et l’oviducte. Figure 64 : Différentes étapes de formation de l’œuf chez la poule COQUILLE La première ligne de défense contre l’entrée des bactéries CHAMBRE A AIR MEMBRANE DE COQUILLE Formée au bout large de l’œuf à mesure que l’œuf pondu refroidit Une membrane colle à la coquille et l’autre entoure le blanc (albumen) JAUNE Principale source de vitamines, minéraux ainsi que des protéines et d’acides gras essentiels DISQUE GERMINATIF La porte d’entrée pour la fertilisation de l’oeuf MEMBRANNE DE JAUNE BLANC (ALBUMEN) ( Membrane vitelline) omposé surtout d’eau, de protéines et de quelques minéraux Entoure et tient le jaune CHALAZES Maintient le jaune au centre de l’albumen Figure 65 : Structure de l’œuf III- Etapes de la reproduction (cas de la vache) 1- Mise en place de la semence L’insémination est le dépôt des spermatozoïdes dans les voies génitales femelles. Elle est naturelle lorsqu’il y’a accouplement (présence du mâle) et artificielle lorsqu’elle est réalisée sans la présence du mâle. 1-1- Principe de l’insémination artificielle L’insémination artificielle est une technique comportant une succession d’opérations qui consistent à recueillir le sperme du mâle à l’aide d’un appareil spécial, pour ensuite le déposer dans les voies génitales femelles. Photo 25 : Insémination artificielle 1-2- Avantages de l’insémination artificielle Eviter la propagation des maladies sexuellement transmissibles ; Mettre à la disposition de l’éleveur des mâles de valeurs génétiques élevées ; Economiser les frais relatifs à l’alimentation et à l’entretien des géniteurs ; Améliorer la productivité du troupeau qui se traduit par l’amélioration du revenu de l’éleveur ; Contrôler et diagnostiquer précocement les problèmes d’infertilité grâce au système de suivi individuel et permanent des femelles inséminées. 2- Fécondation C’est la fusion d’un gamète mâle et d’un gamète femelle donnant naissance à l’œuf. Sa réalisation nécessite : Le dépôt du sperme dans les voies génitales femelles ; La rencontre entre les gamètes mâles et femelles. 3- Gestation Elle correspond à la période de vie de la femelle qui s’écoule entre la fécondation et la mise bas.Le tableau suivant présente les durées moyennes de gestation chez certaines femelles de ruminants : Tableau 8 : durée moyenne de gestation de certaines femelles des ruminants Espèce Durée en jours Durée en mois et semaines Vache 280 9 mois-1semaine Brebis 150 5 mois Chèvre 150 5 mois N.B : au cours de la gestation, le cycle sexuel de la femelle est interrompu. 4- Mise bas La mise bas ou parturition correspond à l’ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui aboutissent à l’expulsion du (ou des) fœtus, et de leurs annexes chez une femelle parvenant au terme de sa gestation. Elle se produit grâce aux contractions de l’utérus et des muscles abdominaux liées à des sécrétions hormonales. La parturition s’effectue en trois phases : Phase préparatoire : au cours de laquelle la femelle présente les signes suivants : Gonflement de la mamelle ; Tuméfaction de la vulve et écoulement d’un liquide visqueux blanc jaunâtre ; Relâchement des ligaments sacro sciatiques. Phase de dilatation : elle est caractérisée par la dilatation du col de l’utérus et l’apparition des poches des eaux (d’abord l’allantoïde puis l’amnios). Phase d’expulsion : au cours de cette phase on assiste à la rupture des poches des eaux, à l’expulsion du fœtus et la rupture du cordon ombilical. 5- Délivrance C’est l’expulsion des enveloppes fœtales quelques heures après la mise-bas. IV- Paramètres de reproduction Nombre de femelle ayant mis bas Taux de fertilité = --------------------------------------------------------------- Nombre de femelle mises à la reproduction Nombre de produits nés (morts et vivants) Taux de prolificité = --------------------------------------------------------------- Nombre de femelles ayant mis bas Nombre de produits nés (morts et vivants) Taux de fécondité = --------------------------------------------------------------- Nombre de femelles mises à la reproduction = Taux de fertilité X Taux de prolificité Nombre de jeunes sevrés Taux de mortalité = ------------------------------------------------------ (De la naissance au sevrage) Nombre de jeunes nés Nombre de jeunes Taux de productivité numérique = ------------------------------------------------------- Nombre de femelle mises à la reproduction Chapitre 4 : Le processus de lactation Production du lait Définition légale du lait « Le lait est un liquide nutritif de couleur blanchâtre produit par les femelles des mammifères. C’est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d’une femelle laitière bien portante, bien nourri, et non surmenée ». La dénomination" lait ", sans indication de l’espèce animale dont il provient, est réservée au lait de vache. I- Composition physique et chimique Le lait est un liquide blanc mat, légèrement visqueux, dont la composition et les caractéristiques physico-chimiques varient sensiblement selon les espèces animales, les races, au cours de la période de lactation et au cours de la traite. Sur le plan physique, c’est à la fois une solution (lactose, sels minéraux), une suspension (matières azotées) et une émulsion (matières grasses). Le lait de la vache a une densité moyenne égale à 1,032 c’est un mélange très complexe et très instable. 87,5% Eau 4,5% Glucides 4% Lipides 3% Protides 1% Sels minéraux Figure 44 : Composition moyenne du lait de vache 1- Choix d’une bonne vache laitière 1-1- Performances de production Une vache laitière est achetée souvent peu avant sa première mise-bas ou lorsqu’elle est en production. Pour avoir une idée sur les aptitudes d’une vache laitière, on doit s’entourer de certaines garanties : aspect général, inscription au livre généalogique, performances des ascendants ou collatéraux. 1-2- Caractères extérieurs La race, l’âge, et dans une certaine mesure l’état de santé d’un animal peuvent être appréciés, sur le lieu d’achat avec assez d’exactitude. Parmi les indices extérieurs visibles on peut noter : aspect du pis : doit être volumineux, bien suspendu, recouvert d’une peau fine, grasse et légèrement jaunâtre, muni de trayons de grosseurs moyennes et bien disposés en carré. importance des veines mammaires externes irriguant le pie et visible le long de la proie abdominale (le sang qui y passe apporte les éléments constitutifs du lait) ; conformation de l’animal : ossature légère sans excès, tête mince et bien proportionnée, encolure allongée, poitrine profonde et ronde, canons fins et aplombs réguliers, bassin large. La souplesse de la peau est en principe un indice de bonne santé. 2- Sécrétion du lait La sécrétion du lait s’effectue dans la mamelle, il est donc intéressant de connaître la constitution et le fonctionnement de cet organe. La sécrétion du lait s’effectue dans la mamelle, il est donc intéressant de connaître la constitution et le fonctionnement de cet organe. 2-2- Evacuation du lait Apres le vêlage, à la suite du rejet du placenta qui produisait les œstrogènes inhibant la production lactée, l’hypophyse sécrète une hormone, la prolactine, qui a pour effet de faire fonctionner les acini. Le lait, élaboré de façon continue, s’y accumule, ainsi que dans les canaux du pis et les sinus galactophores : La mamelle se gonfle, ce qui permet l’élasticité des tissus. La cavité que forment les sinus, appelée citerne sert de réservoir de stockage à une partie du lait. Le lait qui se trouve dans les acini est évacué vers la citerne sous l’effet des contractions des fibres musculaires ; suite à la libération dans le sang d’une hormone sécrétée par l’hypophyse : c’est l’ocytocine. Cette hormone est stimulée par la succion du trayon (veau, traite….). Figure 46: Stimulation du réflexe d’éjection de lait Figure 47 : Inhibition du réflexe d’éjection du lait Courbe théorique de lactation Chez toutes les femelles domestiques, la lactation après être déclenchée juste après la mise bas, commence par s’accroître (phase ascendante), atteint un maximum (pic de lactation), puis décroît plus ou moins lentement (phase descendante). C’est cette évolution que traduit la courbe de lactation. Quatre paramètres caractérisent la courbe de lactation : Sa durée D : elle est en moyenne de dix mois (avec une période de tarissement de deux mois). Sa production totale : très variable selon les races et les systèmes d’élevage. Elle peut varier de 2000 à plus de 10.000 litres de lait, soit une production journalière de moins de 6 litres à plus de 35 litres par jour de lactation. Sa pente : appelée encore coefficient de persistance. Ce dernier est le pourcentage entre la production à un mois donné et celle du mois précèdent. L’intervalle vêlage- saillie fécondante (I.V-S.F.) : pour que le vêlage ait lieu tous les ans, cet intervalle doit avoir une moyenne de 3 mois. Figure 48 : Courbe théorique de lactation 2-4- Traite 2-4-1- Définition La traite est l’action d’extraire le lait contenu dans la mamelle, par divers procédés manuels ou mécaniques afin d’obtenir une quantité maximale de ce lait sans nuire toutefois à la santé de l’animal. Pour que le lait puisse mériter sa définition légale, la traite doit être complète, ininterrompue et effectuée sur une femelle laitière bien portante et non surmenée. 2-4-2- Traite manuelle Elle consiste à extraire, à la main, le lait de la mamelle. Photo17: Traite manuelle La traite manuelle comporte quatre phases successives : Le lavage des mains et du matériel de traite. La préparation de la mamelle qui consiste : A laver vigoureusement le pis avec un linge chaud. Eliminer les premiers jets du lait de chacun des trayons dans un récipient. La traite proprement dite : Il est important de traire immédiatement la vache, car l’action de l’ocytocine ne dure que 6à 8 minutes, ensuite sa concentration dans le sang diminue fortement. L’égouttage : Un égouttage complet de la mamelle est très important pour : Obtenir le maximum de lait et favoriser la production de lait pour la traite suivante. Extraire le maximum de matières grasses, les derniers jets étant les plus riches. 2-4-3- Traite mécanique On distingue deux types de traite mécanique : Le premier en stabulation entravée ou les vaches sont attachées dans l’étable et le trayeur se déplace d’une vache à une autre. Le deuxième en salle de traite. Photo 18 : Traite mécanique Les opérations de la traite mécanique sont : La préparation de la mamelle ; La pose des gobelets ; L’alimentation en concentré car ce dernier donne une meilleure éjection du lait et diminue la quantité du lait résiduel ; L’égouttage ; La dépose des gobelets ; Le trempage des trayons dans une solution antiseptique afin de réduire le risque d’infection. 2-4-4- Conditions d’une bonne traite La traite pour être efficace nécessite : La propreté : Le matériel de traite doit être propre et bien lavée ; L’absence de stimulation inhibitrice de l’éjection du lait (frayeur, bruits anormaux, changement d’habitudes….) ; Stimulation du pis juste avant la traite pour libérer l’ocytocine en quantité suffisante ; Une traite rapide et complète. Le lait le plus riche en matières grasses se trouve en fin de traite.