Cours 3 - Psychologie de l'Apprentissage - Automne 2024 PDF

Summary

Ce cours présente les théories du conditionnement classique, en mettant l'accent sur la théorie de la substitution des stimuli, la théorie de la réponse préparatoire, la théorie de la réponse compensatoire et le modèle Rescorla-Wagner. Ces théories expliquent comment l'organisme apprend à associer les stimuli et à réagir à ceux-ci.

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PSYCHOLOGIE DE L’APPRENTISSAGE LES ASPECTS THÉORIQUES DU CONDITIONNEMENT CLASSIQUE THÉORIES DU CONDITIONNEMENT Théorie de la substitution de stimulus Théorie de la réponse préparatoire Théorie de la réponse compensatoire Modèle Rescorla-Wagner Paul Chance | Ellen...

PSYCHOLOGIE DE L’APPRENTISSAGE LES ASPECTS THÉORIQUES DU CONDITIONNEMENT CLASSIQUE THÉORIES DU CONDITIONNEMENT Théorie de la substitution de stimulus Théorie de la réponse préparatoire Théorie de la réponse compensatoire Modèle Rescorla-Wagner Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. Paulov ~. 3. Théorie de la Réponse Compensatoire (Compensatory 1. Théorie de la Substitution du Stimulus (Stimulus Substitution Theory) Response Theory) ↳ Siegel. Principe : Cette théorie, proposée par Pavlov, suggère que le stimulus Principe : Selon cette théorie, la réponse conditionnée (RC) conditionné (SC) devient un substitut du stimulus inconditionné (SI). En d’autres peut être opposée à la réponse inconditionnée (RI), comme une termes, après le conditionnement, le SC provoque une réponse similaire à celle forme de compensation pour les effets du SI. Cela se produit souvent déclenchée par le SI. dans le contexte de l’usage de drogues, où l’organisme tente de maintenir l’équilibre physiologique en anticipant les effets de la Exemple : Dans l’expérience de Pavlov, le son d’une cloche (SC) est drogue. associé à de la nourriture (SI). Avant le conditionnement, la nourriture provoque naturellement une salivation chez le chien (RI). Après plusieurs associations Exemple : Lorsque l’on consomme régulièrement une drogue entre la cloche et la nourriture, le chien commence à saliver en réponse à la dans un certain contexte (par exemple, une pièce spécifique), le cloche seule. Selon la théorie de la substitution, le son de la cloche a pris la corps commence à associer les indices environnementaux (SC) à place de la nourriture en tant que déclencheur de la salivation (RC), car il est l’effet de la drogue (SI). Si la drogue entraîne une augmentation du devenu un substitut du SI. Kimble & others rythme cardiaque (RI), le corps peut développer une réponse > -. conditionnée (RC) consistant en une diminution du rythme cardiaque 2. Théorie de la Réponse Préparatoire (Preparatory Response Theory) avant même la prise de la drogue, pour compenser les effets stimulants attendus. Cette réponse compensatoire peut contribuer à Principe : Cette théorie suggère que le conditionnement se produit la tolérance à la drogue, car le corps s’ajuste en prévision des effets parce que le SC prépare l’organisme à l’arrivée du SI. La réponse conditionnée de la drogue, nécessitant des doses plus importantes pour obtenir le (RC) n’est pas nécessairement la même que la réponse inconditionnée (RI), même effet. mais elle aide l’organisme à se préparer de manière adaptative au SI. Exemple : Prenons le cas d’un rat qui apprend à associer un son (SC) à un choc électrique (SI). Avant le conditionnement, le rat réagit au choc avec Ces théories illustrent différentes façons d’expliquer le processus de une réponse de sursaut (RI). Après le conditionnement, lorsque le son est conditionnement et les mécanismes par lesquels un organisme entendu, le rat peut montrer une réaction de “freezing” (immobilisation), qui est apprend à répondre à un stimulus conditionné. Elles montrent que la la réponse conditionnée (RC). Cette réaction d’immobilisation prépare le rat à réponse conditionnée n’est pas toujours une simple copie de la faire face à une potentielle menace, ce qui est différent de la simple réaction de réponse inconditionnée, mais peut être influencée par des facteurs sursaut provoquée par le choc. adaptatifs et compensatoires. THÉORIE DE LA SUBSTITUTION DE STIMULUS Théorie de la substitution des stimulus: La théorie que le stimulus conditionné remplace le stimulus inconditionnel. Suppose que la réponse conditionnelle est essentiellement le même que la réponse inconditionnelle. Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. FAIBLESSES DE LA THÉORIE DE LA SUBSTITUTION DES STIMULI Faiblesses: La réponse conditionnelle et la réponse inconditionnelle peuvent avoir des différences importantes. Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. THÉORIE DE LA RÉPONSE PRÉPARATOIRE C’est l’idée que la RC prépare l’organisme à l’apparition du stimulus inconditionnel. Exemple : L’étude de Fanselow montre que les rats ne réagissent pas toujours de la même manière aux menaces. Lorsqu’ils reçoivent un choc électrique, ils sautent, mais lorsqu’ils entendent un son qui précède le choc, ils se figent. Ce comportement adaptatif s’explique par le fait qu’en se figeant face à un danger imminent, comme un prédateur, le rat évite d’attirer l’attention. Il améliore ainsi ses chances de survie en restant immobile jusqu’à ce qu’il soit nécessaire de fuir ou de se défendre. Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. THÉORIE DE LA RÉPONSE COMPENSATOIRE Une variation de la théorie de la réponse préparatoire qui suggère que la réponse conditionnelle prépare l’organisme pour l’apparition du stimulus inconditionnel et en compense les effets. Inspire le développement de la théorie des processus opposés (Solomon & Corbit, 1974). Les environnements familiers associés à la consommation de drogues peuvent devenir des stimuli conditionnels (SC) qui réduisent les effets de la drogue. Lors d’une étude, des étudiants ayant bu de l’alcool dans un lieu familier étaient moins ivres que ceux dans un nouvel environnement, malgré une quantité identique d’alcool. Cela suggère que l’absence de SC dans un environnement nouveau renforce les effets de la drogue. La théorie de Siegel explique également certains décès inattendus liés à la drogue : ils peuvent se produire lorsque les stimuli habituels sont absents, empêchant les réponses compensatoires du corps, ce qui amplifie l’effet de la drogue et peut être fatal. Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. THÉORIE DES PROCESSUS OPPOSÉS Les stimuli inconditionnels suscitent deux processus concurrents : ▪ Le processus primaire (ou A) déclenché immédiatement par le stimuli p.e. un choc électrique engendre une augmentation du rythme cardiaque. ▪ Un processus secondaire (ou B) qui est à l’opposé du processus A et le contrecarre p.e. l’augmentation du rythme cardiaque engendre la libération d’une hormone qui va ralentir le rythme cardiaque Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. THÉORIE DES PROCESSUS OPPOSÉS La théorie des processus opposés explique comment les émotions et les états physiologiques sont régulés et modifiés par l’exposition répétée à des stimuli. Elle aide à comprendre des phénomènes tels que la Stimulus a-state tolérance, le sevrage, et l’adaptation b-state émotionnelle en réponse à des événements répétitifs. Cette théorie souligne l’importance de l’homéostasie dans le système nerveux, où l’organisme cherche constamment à équilibrer les effets des stimuli internes et externes. Stimulus a-state b-state https://www.princeton.edu/~yael/LearningCourse/Presentations/OpponentProcessModel.ppt Paul Chance | Ellen Furlong, Learning and Behavior, 8th Edition. © 2023 Cengage. All Rights Reserved. May not be scanned, copied or duplicated, or posted to a publicly accessible website, in whole or in part. La théorie des processus opposés est une théorie de l’apprentissage Interaction entre les Processus A et B ; émotionnel et de la régulation des états affectifs proposée par le Lorsqu’un stimulus est présenté pour la première fois, le processus primaire (A) psychologue Richard Solomon. Elle explique comment les émotions ou les est fort, et le processus secondaire (B) est faible ou absent. Cependant, avec des états physiologiques changent en réponse aux stimuli et comment ces expositions répétées au même stimulus, le processus secondaire (B) devient plus réactions s’adaptent avec le temps. Cette théorie repose sur l’interaction rapide et plus intense. entre deux processus : le processus primaire (A) et le processus secondaire Par conséquent, la réponse globale observée lors des répétitions du stimulus (B). change : le processus primaire (A) reste relativement stable, mais le processus secondaire (B) devient plus fort et commence à contrer ou même à inverser les effets Description des Processus ; du processus A. Cela explique pourquoi certaines sensations peuvent s’atténuer avec 1. Processus primaire (A) : le temps (tolérance) ou pourquoi l’effet opposé peut survenir après l’arrêt du stimulus Le processus primaire est la réaction initiale et directe à un stimulus. (comme dans le cas des symptômes de sevrage). Il s’agit de la réponse immédiate et souvent intense qui est déclenchée par un événement. Exemples pour Illustrer la Théorie ; Cette réponse est généralement agréable ou désagréable selon le 1. Usage de Drogues : stimulus. Par exemple, lorsque vous buvez un café, la stimulation de la Lorsqu’une personne consomme une drogue pour la première fois, elle ressent caféine peut provoquer un sentiment de vivacité ou d’excitation (processus un effet intense et agréable (processus A). Avec des consommations répétées, le A positif). À l’inverse, si vous ressentez de la douleur, le processus primaire processus B (effet compensatoire du corps) devient plus fort, ce qui réduit l’intensité peut être une réponse émotionnelle négative, comme l’anxiété ou la de l’effet agréable et contribue à la tolérance. Si la personne cesse de consommer la détresse. drogue, le processus B persiste, entraînant des symptômes de sevrage désagréables. 2. Sports Extrêmes : 2. Processus secondaire (B) : Les personnes qui pratiquent des sports extrêmes peuvent ressentir une forte Le processus secondaire est une réponse opposée qui se déclenche excitation et une montée d’adrénaline (processus A) lors de leurs premières après le processus primaire. Il vise à rétablir l’équilibre de l’organisme expériences. Cependant, avec la répétition, le processus B (habituation à l’adrénaline) (l’homéostasie). Ce processus est plus lent à démarrer, mais il persiste plus devient plus fort, réduisant l’intensité de l’excitation initiale. Cela peut amener les longtemps que le processus primaire. individus à rechercher des sensations de plus en plus fortes pour retrouver le même Il a tendance à atténuer l’intensité de la réponse primaire. Par niveau d’excitation. exemple, après l’effet initial de la caféine (excitation), un processus 3. Amour et Attachement : compensatoire peut survenir, entraînant une légère fatigue ou un effet de Au début d’une relation amoureuse, l’excitation et l’euphorie (processus A) sont “crash” (processus B). Dans le cas de la douleur, une diminution de intenses. Au fil du temps, le processus B (habituation aux sentiments positifs) devient l’anxiété ou l’apparition d’un sentiment de soulagement peut être plus fort, ce qui peut réduire l’intensité de l’euphorie initiale, menant à un état plus considérée comme le processus secondaire. stable d’attachement et de confort. CONTIGUÏTÉ OU CONTINGENCE? p 89-9). One event, X, depends on another event, Y, such us X occurs if and only if Y occurs ⚫ La contiguïté temporelle ou spatiale se définit 3 comme étant le fait que les apparitions respectives de deux stimuli sont proches dans le temps ou l’espace. Pavlov semblait croire que cela suffisait. ⚫ Par opposition, la contingence touche à l’analyse de cause à effet. Contiguïté SC-SI : Closeness in time or space between two events La contiguïté fait référence à l’intervalle de temps entre la présentation du stimulus conditionné (SC) et le stimulus ⚫ Qui a raison? inconditionné (SI). Lorsque le SC et le SI sont présentés plus près l’un de l’autre dans le temps (intervalle plus court), le conditionnement tend à être plus fort et se produit plus rapidement. Par exemple, si une cloche (SC) sonne juste avant que de la nourriture (SI) soit donnée à un chien, le chien est plus susceptible d’apprendre à associer la cloche avec la nourriture. Me CONTIGUÏTÉ ET GUTHRIE - Tôt converti au béhaviorisme de Watson, mais moins rigide que ce dernier, Edward Ray Guthrie (1886-1959) propose que l’apprentissage ne se fait pas vraiment par la loi de l’effet mais plutôt par un principe de « contiguïté sommative » entre les divers stimuli présents lors d’une situation d’apprentissage. http://2.bp.blogspot.com/- YogSgjpREdw/UAYyNVOOhxI/AAAAAAAAD0E/vv90 N_LzyBo/s1600/Edwin+Ray+Guthrie.png - Plus de contiguïté = plus d’apprentissage LA CONTIGUÏTÉ EST-ELLE SUFFISANTE? Expérience : Contingenty 89 (CS-US Phase 1 : Rescorla p. Pour tous les groupes, p (cloche suivi de choc) = 40% Les groupes diffèrent par contre pour p (choc sans cloche) Groupe 1 10% Groupe 2 20% Groupe 3 40% Phase 2 : Tous les groupes sont testés en présence de la cloche Groupe 1 sursaute Groupe 2 sursaute modérément Groupe 3 ne sursaute pas L’APPRENTISSAGE PAR CONTINGENCE Selon Rescorla « Le principe général de l’effet de la contingence sur le conditionnement est que plus grande est la contingence, plus grand sera l’apprentissage. » RESCORLA-WAGNER ET LES STIMULI COMPOSÉS Section 3-7 Apprentissage compétitif : L’apprentissage total possible, l , doit être partagé entre chacun des stimuli composés. Ainsi, l’apprentissage total possible pour chaque stimulus est moindre lorsque composés avec d’autres que lorsque le stimulus est seul. Avec ce concept, Rescorla-Wagner prédit les phénomènes de masquage et de blocage. Tous les stimuli ne sont pas également efficaces pour devenir des stimuli conditionnels (SC). Les stimuli plus intenses ont tendance à masquer les stimuli moins intenses dans les LE MASQUAGE expériences de conditionnement, un phénomène connu sous le nom de “masquage” ou “overshadowing”. Les recherches montrent que les stimuli forts (lumières brillantes, bruits forts, saveurs fortes) sont de meilleurs SC que les stimuli faibles. Me - Loi de l’intensité des stimuli : un stimulus plus intense est plus efficace - Dans une composition de deux stimuli, surtout en cas de déséquilibre marqué des intensités, le plus intense des deux peut « masquer » l ’autre et tout l ’apprentissage concerne alors le stimulus « masquant » http://dreamicus.com/data/bell/bell-01.jpg https://static.dezeen.com/uploads/2016/01/light-bulb-dezeen.jpg —> Catégorie de l’expérience préalable LE BLOCAGE Blocage : Si un autre SC a déjà été associé au SI, l’introduction d’un nouveau SC en même temps que le SC initial peut ne pas entraîner de conditionnement pour le nouveau SC, car l’association 95 avec le premier SC “bloque” l’apprentissage du second. p. http://images.slideplayer.com/28/9364904/slides/slide_3.jpg Kamin (1968) démontre qu'un stimulus conditionné seul lors d'une phase initiale va empêcher un autre stimulus neutre de devenir conditionné malgré qu'il soit contingent. LE MODÈLE DE RESCORLA- WAGNER Modèle quasi parfait

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