Chapitre 6 - Antibiotiques et antibiogramme PDF 2024

Summary

Ce chapitre détaille les antibiotiques et l'antibiogramme, une technique pour évaluer l'efficacité des antibiotiques contre des bactéries. Il explique les concepts fondamentaux et les différentes méthodes de détermination du CMI et du CMB.

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Camille MOUCHART 2024 CHAPITRE 6 : ANTIBIOTIQUES ET ANTIBIOGRAMME 1. SUBSTANCES ANTIBACT ÉRIENNES GÉNÉRALITÉS Un antibiotique est une substance chimique d’origine microbienne voire complètement syn...

Camille MOUCHART 2024 CHAPITRE 6 : ANTIBIOTIQUES ET ANTIBIOGRAMME 1. SUBSTANCES ANTIBACT ÉRIENNES GÉNÉRALITÉS Un antibiotique est une substance chimique d’origine microbienne voire complètement synthétique , capable d’enrayer la multiplication de bactéries pathogènes et contre rien d’autre (virus, etc). A une dose suffisamment faible elle ne détruit pas notre organisme. On parle de toxicité sélective. Un antibiotique est utilisée dans un but thérapeutique. Il peut avoir un effet bactéricide, ou la bactérie pathogène est tué, ou un effet bactériostatique, ou ça ne tue pas la bactérie pathogène mais ça les stoppe. Dès lors , elle sont incapable de se multiplier. Par essence une molécule ne peut être que soit l’une soit l’autre. Mais une molécule bactériostatique peut devenir bactéricide si on augmente la concentration. La concentration y a donc aussi son importance. Antimicrobiens naturels : (on est passé vite dessus) CMI ET CMB Le CMI, Concentration Minimale Inhibitrice, est la concentration la plus faible en un antibiotique capable d’inhiber la croissance d’une population bactérienne. Si on stop l’administration de bactériostatique la multiplication reprend. Le CMB, Concentration Minimale Bactéricide, est la concentration la plus faible en un antibiotique capable de tuer 99.99% d’une population bactérienne. Les 99,99% sont obtenue en comparent la population restante par rapport à ce qu’il y avait au départ. Si on stop l’administration de bactéricide la multiplication ne reprend pas. Si CMB/CMI = 1-2 → AB 1 bactéricide Si CMB/CMI = 4-16 → AB bactériostatique Si on doit augmenter de très peu pour « tue » la population c’est au la molécule est un bactéricide au départ. Par contre si on doit vraiment multiplié beaucoup le nombres de molécule pour quelle « tue » la population alors c’est que au départ elle est bactériostatique. 1 AB = Antibiotique 1 Camille MOUCHART 2024 SPECTRE Un spectre étroit démontre une efficacité sur une variété́ restreinte de microorganisme. Par exemple, la molécule entouré de bleu, ne fonctionne presque que sur les mycobactérie. Un large spectre démontre une action sur de nombreux types d’agents pathogènes. C’est celui qu’on potentiellement injecté en urgence car il touche un domaine plus large de bactéries. 2. DÉTERMINATION DE L’EFFICACIT É D’UN ANTIBIOTIQUE ANTIBIOGRAMME (ABG) L’ABG, antibiogramme, est un teste l’efficacité d’antibiotique sur un agent bactérien (une souche). C’est une technique in vitro (jusqu’à 6 sur une boite de Petri). L’ABG apporte une aide à l’identification bactérienne et assure une surveillance épidémiologique de la résistance bactérienne. Un ABG ne peut être mis en place que si on connais la souches bactérienne. Il faut donc une identification au préalable. Et notons bien qu’il faut savoir la souche et pas que l’espèce car il y des souche au sein de la même espèce peuvent réagirai de manière différentes face à un d’antibiotique. Aide à la décision thérapeutique de la ou des substance(s) active(s). L’estimation de la dose thérapeutique dois être appropriée. Elle se fait en fonction du poids et de l’âge. PLUSIEURS TECHNIQUES (3) A) MÉTHODE DE DILUTION (= RÉFÉRENCE) La méthode de dilution est la technique de référence. Elle est la plus prise mais la plus lourde. Elle permet de mettre en évidence le CMI et le CMB. Mode opératoire : 1. Série de tubes de bouillon de Mueller-Hinton ou la concentration augmente en AB et T- 2. Ensemencement par une suspension standard de la souche à tester (concentration et volume). En d’autre mots la méthode n’est valable que si on a fait un témoins et qu’on a toujours la même concentration en bactéries mais concentration différentes en AB. 3. Incubation 18-24h à 37°C 2 Camille MOUCHART 2024 4. Interpreter le CMI Si c’est trouble il n’y a pas assez d’antibiotique Le premier tube qui n’est pas trouble est la concentration minimale inhibitrice a condition d’avoir mis de façon croissant la concentration en AB. Pour rappelle la concentration minimal inhibitrice est la plus petit concentration ou ma bactérie ne pousse plus. 5. Ensuite il faut affiner grâce à des tubes contenant des concentrations intermédiaires à la CMI et tube précédent. Dans cette exemple : entre 1 et 2μg/ml il faut affiner 6. Inoculer les tubes où pas de croissance visible et le T- / Muller Hinton gélosé sans AB 7. Comptage des UFC pour l’interprétation du CMB. On compte le témoins, dans le CM et dans les tubes non trouble. Pour rappelle la CMB c’est la plus petites concentration au ca ne pousse pas mais au sein du quelle il y a moins de 99,99 % de la population. Résultat : CMI=16µg/ml A : > 0.01% de colonies B : < 0.01 % de colonies → CMB = 32 µg/ml B) MÉTHODE DE DIFFUSION (= ROUTINE) 1. MÉTHODE DES DISQUES Classification des souches en fonction d’un AB testé à une concentration définie : S → succès thérapeutique (sensibles) SFP → sensible à forte posologie (effet sur le patient) I → succès incertain R → échec thérapeutique 3 Camille MOUCHART 2024 Mode op général : 1. Ensemencement massif de la souche identifiée avec un écouvillon stérile. 2. Dépôt des AB 3. Incubation 4. Mesure des diamètres des zones d’inhibition et mise en évidence indirecte de la CMI (pas mesurer direct la concentration) 5. Interprétation via tables de référence → R, S, ou SPF STANDARDISATION : Facteurs influençant le diamètre de la ZI d’un AB et son efficacité : a) Milieu b) Inoculum c) Ensemencement d) AB e) Incubation a) MILIEU Le milieu est polyvalent. C’est le milieu Mueller-Hinton (+ 5% sang) : Éléments du milieu Fonction Infusion de boeuf Nutritif Peptones Nutritif Amidon de maïs Nutritif Agar Gélifiant Surface sèche Epaisseur : 4 mm ± 0,5 mm (25ml). Si la gélose est plus épaisse ça va mieux diffuser en profondeur. Si l’épaisseur est trop importante la ZI 2 est plus petite. L’épaisseur de la gélose doit être standardisée. [Mg (20µg/ml)], [Ca (60µg/ml)] fixées pH : 7,2 - 7,4. Une variation de ph peut avoir un impact sur la ZI d’un antibiotique. 2 ZI = Zone d’inhibition 4 Camille MOUCHART 2024 b) INOCULUM Sérum physiologique (concentration standardisée = entre 1 et 200 millions de bactéries/ml) → [1 - 2 *108 UFC/ml] → 0.5 Mac Farland Jeunes colonies isolées et en bonne ‘santé’ c) ENSEMENCEMENT Max. 15’ après préparation de la suspension. Si on traite trop tard on a plus la même concentration car les bactéries se sont multipliées et la ZI risque d’être plus petite. Le temps à un impact la concentration bactérienne. Ecouvillon stérile Trempage et essorage Massif → colonies seront confluentes (Stries serrées 3 fois (+ contours)) d) AB ET e) INCUBATION Disques imprégnés d’antibiotique (µg/comprimés) Conservés adéquatement (cf. notice) Déposés avec pince stérile ou distributeur calibré. Légère pression avec une öse ou une pince stérile. Interdiction de changer de place l’antibiotique s’il a touché la gélose car il diffuse sinon on modifie le gradient de concentration. Max 6 disques par bdP de 90mm (→ distance entre eux et bord de la boîte  15mm) Incubation max 15 min après dépôt des AB → 35°C ± 2°C / 20h ± 4h 5 Camille MOUCHART 2024 CONTRÔLES Il faut contrôler les critères de standardisation pour valider de la méthode. → Souches standards : pour valider la méthode, on utilise des souches standardisées Staphylococcus aureus ATCC 2592 Escherichia coli ATCC 25922 Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853 2. ETEST® Le Etest détermine la concentration minimale inhibitrice (CMI). Bandelette plastique et gradient [AB] → CMI (ici on sait chiffrer la CMI et 1 molécule à la fois) 1. Application sur MH inoculé 2. Incubation → ellipse d'inhibition → CMI précise (µg/ml) = intersection entre ZI et bandelette C) MÉTHODES AUTOMATISÉES Grace au méthodes automates on peut retourner vers la méthode de référence. 3. CLASSES D’ANTIBIOTIQUES Selon modes d’action : A) Inhibition de la synthèse des acides nucléiques B) Inhibition de la synthèse de la paroi C) Inhibition de la synthèse des protéines 6 Camille MOUCHART 2024 A) INHIBITION DE LA SYNTH ÈSE DES ACIDES NUCLÉIQUES a) Inhibition synthèse des purines et pyrimidines b) Inhibition de topoisomérases Fixation sur topoisomérase et ADN gyrase → ≠ déroulement de l’hélice d’ADN → ≠ réplication/transcription/réparation Quinolones (ex. : acide nalidixique) Fluoroquinolones (ex. : ciprofloxacine, norfloxacine) c) Inhibition de l’ARN polymérase B) INHIBITION DE LA SYNTHÈSE DE LA PAROI a) Inhibition de la formation d'acide N-acétylmuramique (ANAM) b) Inhibition de la transpeptidase -lactamines inhibent la synthèse de la paroi (ex : penicilline, amoxicilline, imipenem) Ne fonctionnent que si la bactérie possède une paroi 7 Camille MOUCHART 2024 C) INHIBITION DE LA SYNTHÈSE DES PROTÉINES a) Inhibition de l’initiation : Aminoglycosides b) Inhibition de l’élongation 1) Inhibition de la fixation des ARNt sur le site A par fixation sur 30 S : Cyclines (ex.: tétracycline) 2) Inhibition de la translocation : Macrolides (ex. : érythromycine) 3) Fixation sur 50S : Phénicolés (ex.: chloramphénicol) 8

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