Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique PDF
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Ce chapitre de la préhistoire de la santé publique examine les idées d'Hippocrate et Galien sur le lien entre l'environnement et la santé, en particulier à travers la théorie des humeurs. Il explore également les réflexions sur l'urbanisme et la santé, et l'évolution des conceptions de la santé publique jusqu'à la peste noire.
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📜 Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique Date de création @30 novembre 2024 14:00 Cours HSP Supports/Ressources Diapos séance 3 HSP.pdf Mettre au propre La préhistoire de la santé publique explore les idées d'Hippocrate et Galien sur le lien entre l'environnement et la santé, notamment à travers la théorie des humeurs. Galien introduit la notion de prédisposition aux maladies lors de la peste antonine, tandis que des penseurs comme Sénèque Résumé généré soulignent l'impact des conditions de vie sur la par l’IA santé. Les réflexions sur l'urbanisme et la santé montrent l'importance de l'environnement, mais les politiques de santé ne tiennent pas toujours compte de ces idées. Le chapitre conclut sur l'évolution des conceptions de la santé publique jusqu'à la peste noire, tout en notant l'absence de réflexions communes entre médecins et urbanistes. PLAN 1. La Grèce d’Hippocrate (460-377 av.JC) 2. Rome de Galien (131-201 ap. JC) Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique 1 1.1 La théorie des humeurs Dans la Grèce antique, la médecine était revendiquée comme un “art de l’observation”. On ne sait pas réellement comment les médecins observaient les malades. Il y avait à cette époque une médecine de référence, commune à Hippocrate et Galien : la médecine des humeurs. Les humeurs sont des éléments corporels complémentaire qui produisent l’équilibre (ou le déséquilibre) du corps. Il existent 4 humeurs selon Hippocrate > le sang, la bile jaune, la bile noire et le phlegme ou lymphe). Il y avait une analogie entre le corps et le monde (”cosmos”) > exemple de l’influence qu’ont les saison sur le corps : développement de l’idée que l’équilibre des humeurs varient selon différents paramètres (internes ou externes au corps : saisons, vent…). Les humeurs sont comme un système d’engrenage qui sont liés les uns aux autres. Il en découle ainsi l’importance de l’environnement sur la santé. Cet élément est tant présent dans le corpus galénique qu’hippocratique 2.1.Galien, le médecine romain Galien fut le successeur romain d’Hippocrate. C’était un médecin romain du IIe siècle. Il poursuivit l’idée d’Hippocrate sur le lien entre l’environnement et la santé au moment de la “peste antonine” en 167 ap. J.C (ce fut la première Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique 2 épidémie de variole, elle est dite “antonine” car elle se passa pendant la dynastie des Antonins A l’époque, on donnait plusieurs causes aux différentes maladies : substances administrées de l’extérieur intolérées par la malade, activité du corps (mouvement ou repos), ou influences extérieures. Lors de la peste antonine une question s’est posée : pourquoi une partie de la population est épargnée ? Selon Galien, il y a une notion de prédisposition en évoquant les “germes de pestilence” (correspond à l’idée moderne de contamination) = A travers ses différentes idées, Galien enrichit le corpus Hippocratique 2.2 Rome : le laboratoire d’une réflexion sur le lien entre maladies et conditions de vie Ce ne sont pas les médecins mais surtout les penseurs qui développèrent ce thème, tels que Juvénal ou Sénèque. Citations desdits penseurs « À peine eus-je quitté le mauvais air de Rome et cette odeur de cuisines fumantes qui, une fois en plein travail, vomissent, mêlé à la poussière, tout ce qu'elles viennent d'engouffrer de vapeurs empestées, je me suis aperçu aussitôt d'un changement dans mon état... disparue cette langueur, cette santé chancelante et précaire » (Sénèque, Lettres à Lucilius, 104, 1-6) « Dormir à Rome coûte cher, Telle est l'origine du mal » (Satires) Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique 3 Celse, le premier médecin du siècle fut l’exception. Il affirmait une mise en cause directe du lieu de vie et des conditions de vie > exemple : les Romains vivant à Rome font peu d’exercice physique). On créa l’expression “maladies de civilisations”. Il défendait à la place une vie rurale, plus propice à la santé > paradoxe du progrès social qui entraine divers maux) 2.3. L’urbanisme et la santé Suite à des réflexion sur les bienfaits de l’urbanisme, on développe des moyens de préserver la santé de la population comme la construction d’aqueducs (canal permettant de capter l’eau et de la conduire d’un endroit à un autre). On développe également des réflexions sur les meilleures optimisations possibles lors de constructions ( exemple : l’orientation des bâtiments quand il y a du vent). 2.4 L’absence de réflexions commune entre urbanistes, médecins et politiques Les réflexions de Galien concernant l’ensemble de la populations n’atteignent pas les politiques de santé. Les médecins sont alors principalement axés sur “l’individu” > exemple du poisson pêché dans le Tibre : malgré les constats établis par Galien, aucune mesure n’est prise. 2.5 Du IIe au XIVe siècle : quelles évolutions ? Il n’y a pas eu de réelle révolution mais une complexification des théories déjà existantes > permanence de la théorie des humeurs, ajout de la notion de “tempérament” apportant une réflexion morale plus aboutie. En 1348, la peste noire marquera cependant un tournant dans les conceptions du rapport entre santé et population. Au XIIIe siècle, il y a toujours l’analogie entre le corps et le cosmos > le corps est le reflet d’un ordre “plus large” La préoccupation de la santé se fait de plus en plus importante dans l’organisation sociale > exemple du rythme des congrégations religieuses basée sur des considérations médicales Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique 4 CONCLUSION L’Histoire de la santé publique esquissée dans ce chapitre n’est pas exhaustive > impasse sur les circulations entre l’Europe antique et le monde arabe Références complémentaires : Sylvia Chiffoleau, Genèse de la santé publique internationale. De la peste d'orient à l'OMS, Rennes, EHESP, 2012. Danielle Jacquard, Françoise Micheau, La médecine arabe et l'occident médiéval, Paris, Maisonneuve et Larose, 1990. Saïd Mestiri, Le médecin dans la cité : origines et évolution de la médecine arabo-islamique, Tunis, Sud Editions, 2006. Hippocrate, Airs, eaux, lieux Hippocrate. Airs, eaux, lieux. Paris : Payot et Rivages, 1996. Palmieri, Nicoletta, dir. Conserver la santé ou la rétablir: le rôle de l’environnement dans la médecine antique et médiévale. Saint-Etienne: Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2012. Jean-Marie André, La médecine à Rome, Paris, Taillandier, 2006. Bazin-Tachella, Quéruel, Samama (dir.), Air, Miasmes et contagion. Les épidémies dans l'Antiquité et au Moyen-Âge, Langres, 2001. Chapitre 1 : La préhistoire de la santé publique 5