Criminalité et Facteurs Démographiques PDF
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Ce document traite de la criminalité et de ses liens avec les facteurs démographiques, tels que le sexe, l'âge et la position socio-économique. Il examine les données historiques avec une approche théorique et des exemples spécifiques, comme les statistiques de la circulation routière. Les impacts des différentes variables sur le comportement criminel sont analysés.
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# Criminalité et facteurs démographiques ## 1. Introduction - Constat dès la publication des premières statistiques criminelles (judiciaires) au début du 19ème siècle : jeunes hommes commettent plus de délits que les femmes et que les hommes adultes. Pour justifier cela on prend 2 variables biolo...
# Criminalité et facteurs démographiques ## 1. Introduction - Constat dès la publication des premières statistiques criminelles (judiciaires) au début du 19ème siècle : jeunes hommes commettent plus de délits que les femmes et que les hommes adultes. Pour justifier cela on prend 2 variables biologiques qui est le sexe biologique et âge. Ce constat est aussi corrélées sondage de victimisation - La position socio-économique (variables sociologique) semble aussi avoir un rapport mais moins claire: + d'éducation / + de revenu / + statut professionnel = Moins (-) d'implication dans la délinquance commune - Débats et théories autour de ces corrélations ## 2. Sexe, âge et criminalité: Données empiriques - Quetelet (1831) étudie statistique publier et développe statistique en Belgique. Il met en évidence un pic de la criminalité des jeunes hommes à 25 ans statistiques judiciaires françaises Première série publiée en 1827 avec données de 1825 - Concentration de la criminalité chez les jeunes hommes - Stabilité historique de ces observations - Sondages selon de délinquance autoportée dès la deuxième moitié du 20ème): pic à la fin de l'adolescence à 16-17 ans→Idem selon les statistiques policières ### 2.1 Criminalité selon le sexe : Réalité ou biais ? - Égalité des sexes limitée aux délits mineurs (ex: vols à l'étalage, resquille) - Garçons : 4-5 fois plus de délits de violence grave et cambriolages - Confirmé par sondages de délinquance autoreportée et de victimisation ### 2.2 Traitement judiciaire - Pas de favoritisme envers les femmes dans les peines - Constat valable en Suisse, Angleterre, USA, Allemagne - Basé sur les caractéristiques objectives de l'infraction ### 2.3 Observation directe: Étude Buckle & Farrington (1984) - Observation directe dans les magasins en Angleterre - Suivi des clients de l'entrée à la sortie - Résultats : Hommes (2.8%) volent le double que les femmes (1.4%) Les jeunes hommes sont nettement surreprésentés parmi les auteurs des délits les plus graves, notamment les délits violents (qui sont ceux qui attirent davantage l'attention du système de justice pénale) ### 2.1 Exemple des statistiques de la circulation routière Surreprésentation des jeunes hommes dans les accidents mortels, dans les infractions impliquant une prise de risques ## 3. Évolution historique de la criminalité féminine: Les fluctuations - Débat depuis Lombroso et Ferrero (1896)→ II veut prouver que les femmes sont autant impliquées dans la criminalité que les hommes. Au cours de sa réflexion il change d'avis - 18ème siècle LU et ZH : 25-50% de femmes exécutées (sorcellerie, vols, infanticide, prostitution) - 19ème-20ème siècle : Baisse progressive jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale (lien avec disparition de la misère sociale) - Périodes de guerre : Hausse apparente due à la baisse des condamnations masculines (problème du à l'utilisation de pourcentages de personnes suspectes ou condamnées selon le sexe) - Dès 1960 : Augmentation liée aux délits routiers et de drogue - Exception : Femmes toxicodépendantes (délits de moyenne gravité) ### 3.1 Facteurs influençant la criminalité féminine - Évolution (changements) de la répression pénale (ex: sorcellerie, adultère) - Criminalisation accrue des comportements masculins (notamment la violence) - Multiplication des opportunités pour les femmes (sans explosion criminelle) dès la deuxième moitié du 20ème siècle ### 3.2 Explications théoriques ### 3.3 Théorie «féministe» : Impact des abus subis (Daly 1998)\ →N'explique pas les fluctuations historiques Dans une perspective de carrière criminelle: Comment alors réduire les causes du crime à l'âge adulte? ### 3.4 Socialisation : Soumission et adaptation\ →Plausible mais de nombreuses questions restent ouvertes ### 3.5 Hypothèse biologique Plausible pour la violence mais de nombreuses questions restent ouvertes ### 3.6 Hypothèse de la position sociale des femmes dans la société Pas de relation claire→ Pas d'explosion de la délinquance féminine après les années 1960 ## 4. Âge et criminalité : Données empiriques ### 4.1 Évolution de la délinquance à l'adolescence - Augmentation de la prévalence et de l'incidence entre 12 et 18 ans - Pic de gravité autour de 16-17 ans - Variation selon les types de délits ### 4.2 Développement de l'agressivité - Agressivité physique : pic vers la deuxième année de vie - Diminution de l'agressivité physique avec l'âge - Augmentation de l'agressivité indirecte entre 4 et 10 ans (plus élevée chez les filles) ### 4.3 Limites des études actuelles - Agressivité indirecte souvent non incluse dans les sondages de délinquance autoreportée - Pas d'intervention du système de justice pénale pour l'agressivité indirecte - Nécessité d'élargir le champ des comportements étudiés ### 4.4 Groupes à risque (agressivité) - Tremblay (2000) démontre que 4% des garçons ne maîtrisent pas leur agressivité en âge préscolaire - Suivis dès la naissance: Pourcentage stable jusqu'à l'adolescence - Moffitt (1993) : Pourcentage bas (4%?) des hommes présentent une délinquance persistante tout au long de la vie - Importance de l'identification précoce pour la prévention ## 5. Explications théoriques ### 5.1 Théories sur la position sociale des adolescents - Heintz (1956, 1957/74, 1968) étudie la réaction à une position sociale peu structurée et contradictoire - Greenberg (1979) étudie le prolongement de l'enfance dans la société moderne - Frustrations et contradictions résultant d'un phénomène historiquement récent (l'adolescence tel que nous la connaissons dès la deuxième moitié du 20ème) ### 5.2 Perception d'impunité chez les jeunes - Carra (1999) étudie le sentiment d'impunité chez certains jeunes - Walser & Killias (2009) étudie la perception de n'avoir rien à craindre de la police car encore mineurs - Impact potentiel sur le comportement délinquant ### 5.3 Théorie du contrôle social (Hirschi, 1969) - Niveau de délinquance juvénile lié au degré d'attachement à la société - Importance des liens sociaux (intégration au monde des adultes) - Rôle de l'attachement, de l'engagement et des croyances (qui évitent le passage à l'acte) ### 5.4 Théorie de l'autocontrôle (Gottfredson et Hirschi, 1990) - Développement de l'autocontrôle pendant l'enfance - Lien entre faible autocontrôle et délinquance ### 5.5 Facteurs démographiques et criminalité - Blumstein (1986) dit qu'il y a un lien entre baby-boom d'après-guerre et hausse de la criminalité dans les années 60-70 - Kuhn (2010) dit qu'il y a environ 20 ans entre un baby-boom et un crimi-boom - Impact des conditions de vie d'une génération nombreuse sur la criminalité ## 6. Classe sociale et criminalité : approches théoriques ### 6.1 Pauvreté et problèmes sociaux - Lien historique entre pauvreté et problèmes sociaux - Merton (1938, 1957/65) : Théorie de l'anomie dans les classes inférieures - Messner & Rosenfeld (1994, 2001, 2007) : Théorie de l'anomie institutionnelle - Rôle du déclassement social➔les pauvres n'arrivent pas à évoluer et doivent s'adapter ### 6.2 Théorie de l'anomie institutionnelle - Priorité au succès économique individuel - Détriment des autres valeurs sociales - Explication des taux élevés de criminalité dans certaines sociétés ### 6.3 Théorie des opportunités (Cloward & Ohlin, 1964) Il existe différents type de sous-culture : criminelle→délinquance acquisitive, conflictuelle→ actes de violence et de la retraite→repli et consommation de drogues/alcool ### 6.4 Adaptations et types de criminalité - Heintz (1968) : Adaptation par des buts plus accessibles (sport, loisirs) - Bessette (1982) : 'Gens du geste' vs 'gens de parole' - Violence vs délits économiques selon le profil social ## 7. Classe sociale et criminalité : Recherche empiriques ### 7.1 Évolution des recherches sur classe sociale et criminalité - Frégier (1840) : Surreprésentation des 'classes dangereuses' - Remise en question par les travaux sur la réaction sociale - Albrecht & Howe (1992) : Aucun rapport entre délinquance juvénile et origine sociale ### 7.2 Débats et nuances - Melkop& Becker (2004) : Pas de traitement discriminatoire systématique - Influence de l'appartenance sociale sur les opportunités criminelles - Braithwaite (1981) : Critique de la thèse de l'égalité de la délinquance ### 7.3 Défis méthodologiques : comment on peut les étudier ? - Difficulté de mesurer la classe sociale - Adolescents mal renseignés sur le statut socio-économique des parents - Pertinence du statut scolaire et des projets de formation comme indicateurs ### 7.4 Résultats récents et questions ouvertes - Corrélation inverse entre délinquance violente et prestige de la formation - Impact du chômage du père sur les infractions graves contre le patrimoine - Question : manque de moyens ou intégration défaillante comme facteur principal ? Wikström(1998):étude de cohorte de Pittsburgh: taux de prévalence des délits sérieux augmente en fonction de la classe sociale et en fonction des facteurs de risque d' ordre psychosocial. L'effet est particulièrement négatif pour les adolescents qui accumulent des scores négatifs sur c'est 2 variables indépendante. C'est une question de dosage. ## 8. Facteurs démographiques et victimisation : Espace public Risques plus élevés pour les jeunes hommes. Importance du style de vie. Théorie des activités routinières. Différences entre l'Europe et les États-Unis. Influence du niveau d'éducation et du revenu. Particularités de la victimisation des femmes. Aux États-Unis il y a + d'arme donc + de mort. Les femmes sont moins touchées car elles ont moins des comportement à risque. ## 9. Violence domestique Prévalence et caractéristiques. Évolution historique de la perception. Variations internationale. Rôle de l'alcool et des antécédents violents. Homicides conjugaux. Importance de la séparation comme facteur de risque **Etude : International Violence against Women Survey (IVAWS):** Les statistiques sont différentes selon les pays. Il faut s'assurer que la traduction est bonne si on souhaite faire des comparaison. Les femmes subissent plus fréquemment la violence d'inconnus que de leur partenaire. Rôle des anciens partenaires: la plupart des femmes quittent leur partenaire lorsqu'il est violent et ceux-ci peuvent les poursuivre la plus part du temps. Souvent les actes dure moins de 5 minutes. En général, en Suisse et dans d'autres pays d'Europe occidentale, les homicides entre personnes qui se connaissent constituent plus de la moitié des meurtres, alors qu'aux USA, la majorité des homicides entre des inconnus. La présence d'une arme est un des plus importants facteurs de risque. L'homicide au sein des famille est très marqué. ## 10. Abus physique envers les enfants Évolution historique des châtiments corporels. Entre 0 et 17ans des abus sont commit par des membre de la familles mais au fil des ans cela diminue. Au fil des temps des actes venant des étranger et des connaissances augments. Il est vrai qu'on laisse rarement un bébé à des inconnus et les enfants passent moins de temps avec la famille. Concentration dans les milieux modestes. Rôle des traditions culturelles qui change. Lien avec d'autres problèmes familiaux. Impact sur le comportement futur. Stratégies de prévention sont d'intervenir au près des familles. ## 11. Abus sexuels envers les enfants C'est rarement au sein de la famille proche que cela se produit mais plutôt avec une personne raccroché à la famille. Rôle limité de la famille proche. Importance des connaissances non familiales. Part significative d'auteurs mineurs. Facteurs de risque. Impact de la dissociation familiale ## 12. Abus envers les personnes âgées Prévalence et gravité de plus en plus. Il y a beaucoup d'institution car le nombre de personne âgé augmente. Enjeux liés au vieillissement de la population c'est que le marché de travail augmente dans le soins à la personne. ## 13. Violence filio-parentale Définition et caractéristiques. Remise en question des conceptions traditionnelles. Besoins de recherche ## 14. Implications pour la prévention Importance de l'intégration sociale. Rôle de l'éducation et de la formation. Interventions précoces. Approches spécifiques selon les facteurs de risque. Importance de la prévention situationnelle. Nécessité d'une approche multifactorielle ## 15. Résumé Importance des facteurs démographiques dans la criminalité. Complexité des interactions entre facteurs. Limites des explications uniquement sociologiques. Nécessité d'une approche nuancée. Importance de la combinaison de différentes sources de données. Implications pour les politiques criminelles et la recherche future **ATTENTION** plus les familles sont intégré dans la société moins il y a de problèmes