Criminalité et Pluralisme Culturel - Cours 4 PDF
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Summary
Ce document présente un cours sur la criminalité et le pluralisme culturel, en mettant l'accent sur la migration et ses impacts sur les taux de criminalité. Il aborde des questions importantes comme la discrimination envers les immigrés, les difficultés méthodologiques de l'étude de ce sujet et l'évolution de la criminalité au fil des années. Les hypothèses, les recherches et les données empiriques sont présentées dans ce document.
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## Introduction à la criminologie - Cours 4 ### 1. Introduction: Criminalité et pluralisme culturel - La migration est un phénomène historique de l'humanité, question d'empire. - Importance croissante du pluralisme culturel en Europe. - Passage d'une immigration de travail à une immigration perman...
## Introduction à la criminologie - Cours 4 ### 1. Introduction: Criminalité et pluralisme culturel - La migration est un phénomène historique de l'humanité, question d'empire. - Importance croissante du pluralisme culturel en Europe. - Passage d'une immigration de travail à une immigration permanente. - La 1ère génération part et revient au pays. - Emergence de la «deuxième génération» née par la suite. - Ce sont les enfants d'immigrés dont les parents viennent d'un autre pays. - Confusion entre la notion d'étranger et celle d'immigré. - Un étranger est une personne dont la nationalité n'est pas celle d'un pays donné. - Un immigré est une personne qui est venue de l'étranger pour y vivre sur le long terme. ### 2. Difficultés méthodologiques - La nationalité ne correspond pas toujours à l'origine d'une personne. - Problèmes liés aux personnes sans résidence légale ⇒ difficile de mettre en relation des chiffres exacts (validité et fiabilité des statistiques). - Il faut savoir que les immigrés sont souvent des jeunes hommes délinquants. **Questions importantes**: - Les immigrés sont-ils plus souvent dénoncés à la police ? - Sont-ils plus souvent poursuivis ou condamnés ? - Les peines sont-elles plus sévères pour eux? - Il est très important de comparer avec les sondages et il est nécessaire de contrôler diverses variables (âge, sexe, statut socio-économique, etc.) #### 2.1 État des connaissances: Discrimination des minorités ? **Hypothèse:** Surreprésentation due à la discrimination. #### 2.2 L'origine des auteurs selon les sondages de victimisation - Pour les délits de contact, on demande aux victimes de décrire l'auteur du crime qu'elles ont subi. - En Suisse, les résultats montrent que : La proportion d'auteurs étrangers mentionnée dans ces sondages est généralement similaire à celle des statistiques officielles. - Il ne semble pas y avoir de tendance claire à dénoncer plus souvent les étrangers que les nationaux. - Ces observations suggèrent que les statistiques officielles ne sont pas fortement biaisées par des discriminations. #### 2.3 L'origine des auteurs selon les sondages de délinquance autoreportée - Ces sondages demandent directement aux personnes si elles ont comis des délits. - Cependant, ils posent des problèmes quand on compare différents groupes culturels (validité différentielle). - Certains groupes peuvent être moins enclins à avouer leurs délits. - Ces différences peuvent fausser les comparaisons entre immigrés et non-immigrés. Les immigrés on plus de risques d'expulsion et donc on moins tendance a dire la vérité. #### 2.4 Discrimination des minorités par la police ? - Aux USA, des études montrent que la police interpelle plus fréquemment certaines minorités ethniques, notamment les Afro-Américains. - En Europe occidentale, plusieurs études ont examiné si la police traîte différemment les immigrés. - La plupart ne trouvent pas de preuves claires d'une discrimination systématique. - Certaines études montrent même que la police peut parfois traiter les immigrés avec plus de clémence. - Cependant, il est important de noter que ces résultats peuvent varier selon les pays et les contextes. #### 2.5 Discrimination des minorités par la justice ? - Les recherches sur les décisions de justice montrent que en général, il n'y a pas de différence significative dans le traitement des immigrés et des non-immigrés par les tribunaux. - Quand des différences existent, elles s'expliquent souvent par d'autres facteurs (comme la gravité du délit ou les antécédents judiciaires) plutôt que par l'origine de la personne.. #### 2.6 Synthèse de l'état des connaissances - En Suisse, les recherches ne montrent pas de preuves solides d'une discrimination systématique envers les immigrés dans le système de justice pénale. - Cela suggère que les différences observées dans les statistiques de criminalité ne s'expliquent pas uniquement par des biais ou des discriminations. ### 3. Évolution de la criminalité des immigrés #### Années «paisibles» : - Dans les années1950 et 1960, les études montraient que les immigrés n'étaient pas plus impliqués dans la criminalité que les non-immigrés. - Si on a pas de traces cela signifie qu'ils ne posaient pas de problème. - Parfois, ils étaient même moins impliqués. #### Années «difficiles» : - À partir des années 1970 et surtout 1980, la situation a changé. - Il y a eu une crise de chômage et une loi sur l'immigration qui est établit. - La proportion d'étrangers parmi les personnes accusées de crimes a augmenté dans de nombreux pays européens. - Cette augmentation était plus importante que l'augmentation de la population étrangère. #### 3.1 Explication théoriques - Le contexte de la migration: Les politiques d'immigration sont devenues plus strictes. Rôle des immigrés sans perspective à long terme. Il y a eu une augmentation du nombre d'immigrés clandestins et de demandeurs d'asile. Ces groupes ont souvent des taux de criminalité plus élevés. - La criminalité transfrontalière : L'ouverture des frontières en Europe a facilité certaines activités criminelles. Des réseaux criminels internationaux se sont développés - La diversité culturelle: La théorie du «conflit de cultures» de Thorsten Sellin pourrait expliquer certains types de crimes, mais certainement pas tous. Les différences dans les sanctions informelles entre les cultures peuvent jouer un rôle. - L'école, le travail et la famille: La réussite scolaire et l'intégration professionnelle sont importantes pour prévenir la criminalité. Les difficultés familiales et les traumatismes vécus pendant l'enfance peuvent augmenter le risque de délinquance. Un manque de communication provient d'un contexte violent familiale. Une personne qui a été puni physiquement aura plus envie de résoudre ses problème par la violence. - La deuxième génération: Les enfants d'immigrés ont souvent des taux de criminalité plus élevés que leurs parents. Leur idée est d'obtenir les choses plus facilement(déviation vers la facilité→vol..) **Facteurs influençant la délinquance des enfants de deuxième génération**: - Système scolaire et perspectives d'emploi, quartier de résidence, activités de loisirs, environnement familial, traumatismes et violences subis. - Taux élevés de victimisation chez les jeunes immigrés←→Lien entre traumatismes subis et comportements violents Importance des interventions précoce **En somme, il semble que les problèmes rencontrés par les jeunes migrants n'aient pas leurs racines dans leur région d'origine, mais soient causés par leur socialisation dans les sociétés occidentales, et en particulier dans la société suisse.** **Ce n'est pas tant les jeunes immigrés et leur profil, mais plutôt les tensions provoquées par l'expérience de la migration qui est en cause** ### 4. Les immigrés comme victimes - Hypothèse de la plus grande vulnérabilité des immigrés • En Suisse, contrairement à ce qu'on pourrait penser, selon les sondages de victimisation: - Les immigrés ne sont généralement pas plus victimes de crimes que les non-immigrés. - Ils signalent les crimes à la police dans des proportions similaires. - Leur peur du crime n'est pas nécessairement plus élevée. - Cependant, ces résultats peuvent varier selon les pays, les groupes d'immigrés et les types de délits • Importance du lieu de résidence #### 4.1 Etude EU-MIDIS - Etude de 2 minorités ethniques dans chaque pays de l'UE • Taux de victimisation élevés pour certaines minorités • Faible taux de signalement des infractions • Possibles explications méthodologiques ### 5. Conclusion **Méthodologie**: - Il est difficile de comparer la criminalité entre immigrés et non-immigrés à cause de problèmes de définition et de comptage. **Discrimination**: - Les recherches ne montrent pas de discrimination systématique envers les immigrés par la police ou la justice **Victimisation**: - Contrairement aux idées reçues, les immigrés ne sont généralement pas plus victimes de crimes que les autres. **Évolution**: - La criminalité des immigrés a augmenté depuis les années 1980, surtout pour la "deuxième génération". - Cette augmentation s'explique par des changements dans les politiques d'immigration et l'émergence de la criminalité transfrontalière. **Deuxième génération**: - Les enfants d'immigrés ont souvent des taux de criminalité plus élevés, ce qui peut être lié à des difficultés d'intégration.. - Les facteurs de risque sont les traumatismes vécus dans l'enfance, les difficultés scolaires et familiales augmentent le risque de délinquance. Il est important de faire des prévention/interventions précoces auprès des familles immigrées pourraient aider à prévenir la délinquance. **Politiques d'immigration**: - Certaines règles, comme le retard dans le regroupement familial, peuvent compliquer l'intégration des enfants. **Importance des statistiques**: - Il est important de continuer à collecter des données sur l'origine des personnes dans les statistiques de criminalité pour mieux comprendre et résoudre les problèmes.