Histoire de la pensée économique PDF

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This document discusses the history of economic thought, covering topics such as the definition of economics, microeconomics, macroeconomics, and the role of history in understanding economic thought. It also analyses the epistemology of economics.

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Histoire de la pensée économique Chapitre 1, Epistémologie de l’économie et de son histoire. Cours 4/09 Intro Lionel Robbins : 1932 → définition économie : la science qui étudie...

Histoire de la pensée économique Chapitre 1, Epistémologie de l’économie et de son histoire. Cours 4/09 Intro Lionel Robbins : 1932 → définition économie : la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre des fins et des moyens rares à usage alternatif. 1. L’économie est ici définie avec la microéconomie Microéconomie ≠ Macroéconomie microéconomie : raisonnement à l’échelle d’un individu (un ménage, une entreprise…) macroéconomie : raisonnement à l’échelle d’un système économique (un territoire, une région, le monde) Selon les pensées, l’économie se définit selon la microéconomie, la macro, ou les deux. Certains disent même que la macroéconomie n’a pas d’interêt car la microéconomie suffit à elle seule à tout expliquer. 2. Les moyens rares désignent les ressources qui ne sont pas disponibles en suffisamment grande quantité pour satisfaire tous les usages alternatifs possibles. (temps, monnaie) Il faut donc faire des choix, des arbitrages (qui peuvent être pris par les politiques, ex de la gestion de l’eau dans les pays du Maghreb) Monnaie ≠ richesse En économie, richesse : satisfaction des besoins, c’est la finalité. La monnaie permet de facilité la satisfaction des besoins, c’est un moyen d’atteindre la finalité Histoire de la pensée économique 1 Temps : On dispose tous les jours de 24h, on doit donc faire des arbitrages pour décider de comment on l’utilise. Biens ≠ services les deux satisfont des besoins, mais : bien → peuvent être stockés (et donc déplacés). service → ne peuvent pas être stockés. Gaston Bachelard : 1938, L’information de l’esprit scientifique, → Une science est un discours qui vise le réel, avec une protée explicative, avec une méthode rationnelle permettant de distinguer le vrai du faux. Cette méthode ne se fonde pas sur des aprioris, des croyances… , elle adopte un langage rigoureux, et les arguments sont de qualités (= des observations, démonstrations, expériences). 1️⃣ Pourquoi étudier l’HPE A. Une dimension historique souvent négligée Mark Blaug : 1986, La pensée économique → Il regrette que l’HPE soit considérée comme le “musé des théories dépassées”. Thomas Kuhn : 1962 → L’évolution naturelle d’une science c’est d’avancer par changement successif de paradigme. Ex de la physique paradigme newtonien pendant longtemps mais il ne permettait pas d’expliquer les mouvements de tout (galaxies par ex) le paradigme d’Einstein avec la théorie de la relativité générale et restreinte vient compléter celui de Newton. Si on considère l’économie comme une science de la nature, alors l’HPE n’a pas vraiment d’intérêt puisque les connaissances Histoire de la pensée économique 2 antérieures n’ont pas d’intérêt à l’heure actuelle (elle ne sont pas assez précises par ex) Sauf que Blaug dit que : les anciens paradigmes ne meurt jamais réellement (les néoclassiques n’ont pas invalidé tout ce qu’on dit les classiques). un nouveau paradigme n’englobent jamais tout le précédent (il y a toujours des pertes) Blaug contredit en quelque sorte Kuhn et Bachelar. → d’un courant de pensée à l’autre, on abandonne certaines recherches, certains travaux. → un nouveau paradigme modifie les questions mêmes que l’on se pose. → paradigme porteur de question spécifiques à chaque mouvement. ≠ en physique, on cherche toujours à répondre au même problème (mouvements des corps). L’HPE peut être comparée à un sport car on a des difficultés à savoir jusqu’où aller et on ne sait pas toujours qui choisir, quel courant, quelles explications et interprétations sélectionner. Qu’est ce qu’on considère comme un théorie qui mérite d’être étudiée ? Exemple : beaucoup d’auteurs écartent la dimension éthique de Keynes, que retenir vraiment ? B. 2 écueils à éviter en HPE Mark Blaug identifie 2 pièges à éviter en HPE : Le danger de l’adoration : imaginer les auteurs plus géniaux que ce qu’ils étaient → le fait de vouloir découvrir quelque chose en avance sur son temps. Histoire de la pensée économique 3 Le danger de l’arrogance : considérer que les pensées historiques sont fausses car les auteurs n’avaient pas les moyens que l’on a aujourd’hui. Les auteurs répondent aux enjeux de leur époques (qui ne sont pas les mêmes aujourd’hui. → ne voir dans les pensées anciennes que les erreurs et les défauts sans considérer les enjeux du passé. Pour éviter les 2 écueils, il faut mettre de côté une vision de l’histoire de l’économie comme quelque chose de trop linéaire. Le contexte historique et social évolue, ce qui fait qu’une théorie peut s’éloigner de la réalité car la réalité elle-même évolue. Lorsqu’on passe d’un courant de pensée à l’autre, on change de théorie mais aussi d’objet de considération. (on étudie pas les mêmes choses) Les économistes ne connaissent pas tous les écrits des autres économistes du passé, la science économique évolue donc par système de vagues, de rebonds : un théorie peut être redécouverte alors qu’elle existait déjà, ce qui n’est pas le cas en médecine. Cours 11/09 C. L’HPE, un appui critique et nécessaire pour étudier l’économie. Blaug → Pour un économiste, connaître l’histoire de la pensée économique est utile car cela lui permet de comprendre à quel point il est influencé par l’HPE. Exemple de l’influence de l’HPE : Les décisions de la Fed et de la banque centrale sont aujourd’hui influencées par Frigman. Pendant la crise de 2008, les écrits de Keynes ont servi. Keynes → Les hommes d’actions qui se croient parfaitement affranchis des doctrines sont des esclaves du passé. Histoire de la pensée économique 4 Blaug : “l’HPE est un labo que chaque économiste porte en lui, consciemment ou non” Paul David (1985) : path dependency → dépendance au sentier : idée selon laquelle l’état actuel des connaissances dépend de celles passées. → Phénomène important dans le système des organisations Exemple : Système de l’éducation, le concours de l’agrégation a été mis en place sous Napoléon en 1818 et est encore en vigueur aujourd’hui, si on était amené à créer le système de l’éducation aujourd’hui, ce concours n’existerait pas. Jacques Valier : la compréhension des débats actuels (et les controverses), il est pertinent de les mettre en perspective d’un point de vue historique. 2️⃣ Épistémologie de l’économie Épistémologie : philosophie des sciences, discours critique qui étudie les sciences, leurs méthodes, comment les connaissances sont produites. A. Que signifie “science” dans “science économique” 1/ Science peut signifier “science dure” (science de la Nature) La science économique moderne a souvent prétendu être une science de la nature en s’inspirant du modèle de la physique. L’aspect quantitatif tend à rapprocher l’économie d’une science de la nature. (si on considère économie = science humaine, alors ce serait la plus proche des sciences de la nature) → Dès l’Antiquité, l’économie est définie comme l’arithmétique politique Les économistes reprennent des mots scientifiques et les adaptent à l’économie : les classiques (fin 18è/début 19è) évoquent la loi de la gravitation. Histoire de la pensée économique 5 les néo-classiques (fin 19è/début20è) s’inspirent beaucoup de la mécanique (notions d’équilibre souvent abordée) Presque tous les économistes ont eut comme idéal de dégager des lois qui seraient aussi universelle que des théories scientifiques. Raisonnement hypothético-déductif : manière de raisonner normalement spécifique aux sciences de la nature. observations/problèmes Raisonnement inductif : construire des lois/théories à partir de faits (d’observations). Karl Popper (1963) : Conjecture et réfutations → Pas de différence entre les sciences (sciences de la nature ≠ science humaines). Ces distinctions ne sont pas pertinentes car les sciences s’appuient sur le modèle hypothético-déductif. Une science se définie avec un seul critère : le critère de réfutabilité. L’objectif de toutes sciences est de trouver des lois qui expliquent un phénomène. On ne peut jamais prouver qu’une théorie est vraie. Amartya Sen : Tradition mécanique On considère que les fins sont données (on remet pas en cause les buts de l’économie), la question centrale étant “Comment ?”, on ne s’intéresse pas au “pourquoi”. → l’économie se base sur les sciences de la nature Tradition éthique Pose la question des buts, des finalités. La question de comment on devrait vivre est une question qui concerne aussi Histoire de la pensée économique 6 les économistes. → la tradition mécanique est la tradition dominante à l’heure actuelle. Sen regrette que la tradition mécanique > la tradition éthique, pour lui, les grands économistes devraient prendre en compte les deux traditions. C’est le cas de Keynes (beaucoup ne retiennent que sa dimension mécanique en écartant la dimension éthique de ses écrits) 2/ La méthode des sciences de la nature pas forcément adaptée à l’économie. A. Orléan (courant hétérodoxe : école des convention) : partisan de la, pluridisciplinarité. → il résume pourquoi les sciences économiques ≠ science de la nature : beaucoup d’énoncés, de théories en économie ne sont pas vérifiables, testables et donc encore moins réfutables (Popper) par l’expérience. en économie (et dans les sciences sociales), on ne va jamais dégager des lois universelles. Les lois économiques sont au mieux des conjectures (pas générales ni universelles). → l’économie produit des connaissances et pas des lois) la pluralité des motivations : en économie, les actions qu’on réalise ne sont jamais expliquées que par l’économie (ma consommation est influencé par pleins de facteurs) l’ambivalence des mécanismes : les liens causes / conséquences sont beaucoup moins linéaire qu’en physique par ex. Un même phénomène économique peut avoir plusieurs causes et plusieurs conséquences (parfois même opposées) l’importance du contexte socio-historique : les lois économiques sont valables dans un certain cadre institutionnel, une société, une époque spécifique (et donc pas forcément dans un(e) autre). la réflexivité du social : les théories sur le monde social peuvent influencer le monde lui-même (≠ théories physiques). Histoire de la pensée économique 7 Découvrir quelque chose sur l’économie influence l’économie (logique de prophétie auto-réalisatrice). 3/ “Science”” peut signifier “science de la culture” W. Dilthey (1905) : fait la distinction entre science de la nature et science de la culture. Science de la nature Raisonnement hypothético-déductif ; ayant pour objectif l’explication Science de la culture Cherche à comprendre (≠ expliquer), à interpréter en se mettant à la place des acteurs pour déterminer leurs intentions. Cours 18/09 B. L’hypothèse de rationalité des AE. Rationalité : on va supposer que les AE utilisent au mieux les ressources rares pour atteindre au mieux leurs finalités/objectifs, qu’ils vont trouver le lien le plus efficace entre moyens et fins. 1/ Une hypothèse centrale… Robins (plus largement les néo-classiques) font comme si tout le monde adoptait des comportements rationnels. Ce qui est tt à fait compatible avec l’ordre mathématiques. (→ on considère que le conso fait tout pour maximiser son niveau de satisfaction sous contrainte de son budget et le le prod fait tout pour maximiser son prod-fit sous contrainte de son techno) “l’économie est la science qui étudie les comportements rationnels” : déf de Pareto (1916, néo-classique) : il distingue de cette manière : économie ≠ sociologie éco : science qui étudie les comportements logiques socio : science qui étudie les comportements non logiques Histoire de la pensée économique 8 G. Becker (1960) : critique la socio : l’éco peut tt expliquer à partir des comportements rationnels, même des choses illogiques. Hypothèse de la rationalité soutenue par un ordre éthique (dès classiques) → théorie d’A. Smith, la main invisible, 1776 (la poursuite rationnelle des intérêts individuels…) → 1714 B. de Mandeville “fable des abeilles” → à l’origine de la théorie d’A. Smith : “les vices privés font le bien publique” (vice plus productif que la vertue) → Théorie qui se retrouve dans tous les mouvements libéralistes. 2/ …Mais remise en question → par les sociologues (E. Durkheim, 1895) : nos actions ne sont jms que économiques. → dans les faits : les AE ont des comportements non rationnels. l’économie expérimentale : croiser entre économie et psychologie pour remettre en question. les hypothèses et conclusions de la microéconomie standard. (→ D. Khaneman 1970s) Elle a montré l’existence de nombreux biais de rationalité, biais cognitifs chez les AE. Arkes et Blumer (1985) biais des coûts irrécupérables. “sunk coast fallacy” → les indvds prennent en compte des coûts passés dans leur raisonnement qui influencent leur décisions actuelles et leurs font faire des décisions sous-optimales. ex : voyages au ski réservés, un à 100€, l’autre à 200€. On choisira celui qu’on a réservé le plus cher si on doit faire un choix même si l’autre nous tente plus car “on a pas payé pour rien” Herbet Simon, 1950s → “rationalité limitée” Histoire de la pensée économique 9 → Par opposition à “rationalité absolue” 3 raisons à son concept : capacité cognitives limitées des individus réels : il n’est pas possible pour un agent d’imaginer l’ensemble des actions possibles. Toute décision comporte une part d’incertitude Impossible de tenir compte de toutes les conséquences d’une action. Enrichie dans les années 70s : H. Simon parle plus de rationalité limitée mais de “rationalité procédurale”. Désigne 2 choses : L’AE modifie ses préférences en fonction des info° qui lui parviennent. On abandonne la logique de maximisation à une logique de satisficing (→ je prends le premiers que je trouve “bien”, qui n’est pas forcément le meilleur). C. La question du réalisme en économie. 1/ Toute science se base partiellement sur des hypothèses irréalistes Max Weber : propose pour les objets économiques de monter en généralité, de dépasser les spécificités historiques et géographiques. Ces idéotypes sont jamais tels quel dans la réalité mais servent de catégories mentales pour se représenter la réalité de manière simplifiée pour mieux la comprendre. → des hypothèses trop réalistes ne seraient pas utiles car trop spécifiques à un contexte. Histoire de la pensée économique 10 → en économie, on utilise des modèles. C’est ce type de raisonnement qui incite à dire que l’économie doit se fonder sur l’introspection pour arriver à des hypothèses, puis des théories pour ensuite les confronter au réel (modèle hyp. déductif). → Les hypothèses/théories économiques ne doivent pas être trop spécifiques sinon elles sont inutilisables “irréalisme des hypothèses” 2/ L’irréalisme des hypothèses critiques L’école historique allemande considère que l’économie est une science historique donc on ne peut pas faire de loi universelle ≠ école britannique (classique : A. Smith, D. Ricardo) : partisans du libre-échange, du commerce international. → école historique allemande (F. List, 1840) : les hypothèses qui soutiennent le commerce international (soutenu par les anglais) sont aussi favorable à la GB (→ hasard ?, théorie politique ?) L’industrie allemande n’est pas prête au libre échange, cela montre bien que les théories économiques sont spécifiques à chaque pays, et ne peuvent pas être universelles. 3/ La réhabilitation de l’irréalisme des hypothèses. À partir des années 50, de nouveaux arguments en faveur de l’irréalisme : M. Friedman, la méthodologie de l’économie positive, 1953 : → Ce n’est pas le réalisme des hypothèses qui importe, mais le pouvoir prédictif de la théorie qui en découle. Méthode du “As if” : même si la théorie est pas réaliste, on fait comme si elle l’était. Histoire de la pensée économique 11 4/ L’intérêt des modèles en économie. Variables exogènes : des données, extérieures au modèle. Variables endogènes : dont on va expliquer le niveau par le modèle lui même. Usages des modèles : expliquer les relations entre les variables prévision (en se basant sur le modèle → on estime le futur) explorer différents scénario de l’économie politique. (ces usages sont facilités avec le numérique) 3 intérêts aux modèles : pédagogique (enlève complexité à la réalité) prédictif “normatif” ( → par rapport à ce qui doit être ≠ “positif” → qui décrit ce qui est. D. L’économie, une science de + en + empirique 1/ La place grandissante de l’économétrie → sous discipline de l’économie : entre théories économiques et statistiques (≈ stats appliquées à l’économie) Fondateur : R. Frisch (1930) Elle permettrait d’établir des liens quantitatifs/numériques entre des variables dans les modèles. Pour Keynes : l’économétrie servira seulement à appuyer quantitativement des théories qualitatives. 1940 → l’économétrie va voir s’élargir ses possibilités : Tester des théories Histoire de la pensée économique 12 Prévision Établir des relations de causalité Histoire de la pensée économique 13

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