Vivre plus vieux, une meilleure santé PDF

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Cette présentation explore le vieillissement de la population et la prévention de la perte d'autonomie. Elle discute des différents types d'autonomie et des actions mises en place pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées.

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Vivre plus vieux mais en meilleure santé L’AUTONOMIE INTRODUCTION La perte d’autonomie: La France connaît un vieillissement de sa population semblable à celui des autres pays d’Europe C’est un phénomène qui va tendre à s’accélérer avec les nombreuses classes du baby boom, désormais en âge...

Vivre plus vieux mais en meilleure santé L’AUTONOMIE INTRODUCTION La perte d’autonomie: La France connaît un vieillissement de sa population semblable à celui des autres pays d’Europe C’est un phénomène qui va tendre à s’accélérer avec les nombreuses classes du baby boom, désormais en âge d’être concernées par la perte d’autonomie (au-delà de 85 ans). Si la France comptait 100 centenaires en 1900, et 1 120 en 1970, ils sont actuellement 26 300, et approcheront les 200 000 en 2060. Compte tenu de cette évolution démographique, la prévention de la perte d’autonomie est indispensable. En France, l’espérance de vie augmente d’année en année et elle est de 85,3 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes, Mais l’espérance de vie en bonne santé, sans incapacité, est en 2021 pour les hommes de 65 ans à 11,3 ans et pour les femmes de 65 ans à 12,6 ans Cette espérance de vie en bonne santé est assez stable depuis 10 ans. Une marge d’amélioration reste donc importante, car bien qu’elle augmente statistiquement avec l’âge, la perte d’autonomie n’est pas la conséquence inéluctable du vieillissement. Par ailleurs, au-delà du bénéfice individuel et collectif pour les personnes concernées, un gain d’un an d’espérance de vie sans incapacité représenterait une économie de près d’1,5 Milliards d’euros dans les dépenses de l’assurance maladie. Les acteurs de la prévention de la perte d’autonomie: - Les conseils départementaux, - Les caisses de retraite, - Les agences régionales de santé, - Les caisses primaires d’assurance maladie, - L’Agence nationale de l’habitat, - Les communes et établissements de coopération intercommunale, - Les conseils régionaux, - Les bailleurs sociaux, - Les mutuelles, - Les associations… La multitude d’acteurs peut rendre difficile les démarches pour trouver de l’aide. Actions déjà mises en place: - Une prévention mise en œuvre à partir de 50 ans - Renforcement de la prévention au moment du départ en retraite, - La promotion de l’importance de pratiquer une activité physique, - Le maintien à domicile grâce à l’adaptation du logement. Ce qui est programmé : L’offre de prévention reste trop dispersée et inégalitaire. 1) Construire une offre graduée, dont un premier niveau consisterait à livrer des informations générales par le biais de campagnes de communication grand public, à mieux articuler l’information nationale et celle des collectivités territoriales, et également à créer une plateforme téléphonique d’information. 2) Développement d’une politique plus ciblée, prévoyant notamment des visites à domicile réalisées par des professionnels formés aux problématiques de prévention, pour les personnes âgées qui en feraient la demande. 3) Création d’un plan réservé aux plus précaires et aux personnes isolées, avec des plans d’aide déployés par l’action sociale des caisses de retraite. En parallèle, il est prévu d’amplifier l’adaptation des logements, tout en simplifiant les aides et en uniformisant les procédures. Axes d’amélioration de la prévention: Trois domaines identifiés n’ont pas encore été suffisamment développés: - La lutte contre l’isolement des personnes âgées, générateur de perte d’autonomie, - La sensibilisation des professionnels de santé au dépistage des pathologies du grand âge et aux techniques de maintien des capacités fonctionnelles, - La prévention des chutes des personnes âgées (causant chaque année plus de 10 000 décès de personnes âgées) Il est recommandé au ministère des Solidarités et de la Santé de définir un objectif de santé publique ambitieux, destiné à réduire les chutes et les décès. Dans cet objectif, les agences régionales de santé seraient dotées d’outils tel qu’un recueil statistique systématique des chutes. Autonomie, indépendance, dépendance Définition: Autonomie : Capacité de quelqu'un à être autonome, à ne pas être dépendant d'autrui ; caractère de quelque chose qui fonctionne ou évolue indépendamment d'autre chose. Kant définit le concept d'autonomie comme « la propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi ». La définition de la fonction d’aide-soignant situe le maintien ou la restauration de l’autonomie de la personne soignée comme une priorité des soins. Extrait de l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif à la définition du métier d’aide-soignant : « l’aide- soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution de l’autonomie de la personne… L’aide-soignant accompagne cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son autonomie ». Le respect de l’autonomie: Le respect de l’autonomie est un droit pour toute personne. Il est clairement exprimé dans les différentes chartes existantes : - chartes de la personne hospitalisée - charte des droits et libertés de la personne accueillie. Les différents types d’autonomie L’autonomie psychique / psychologique C’est la capacité d’avoir un comportement et des règles de conduite librement choisis. Il s’agit aussi du droit du patient à faire des choix. L’autonomie psychique ne disparaît pas nécessairement dans les situations de dépendance physique. Le rôle de l’aide-soignant est d’apporter une aide dans les gestes de la vie quotidienne qui ne peuvent plus être assurés mais non de décider à la place de la personne. L’autonomie physique : C’est la capacité, sans aucune aide, à se déplacer, à réaliser seul les gestes de la vie quotidienne et à s’adapter aux situations rencontrées. Dans de nombreuses situations de maladie, d’accident, de handicap, la personne est confrontée, de façon temporaire ou définitive, à une diminution de ces capacités physiques. Il est alors essentiel de mettre en place des actions permettant : - d’utiliser les capacités physiques conservées, - de reconstruire une nouvelle autonomie physique, en fonction des ressources de la personne. L’autonomie sociale : C’est la capacité de maintenir une vie sociale et une ouverture sur le monde C’est avoir des liens avec sa famille, ses amis, des loisirs, des échanges avec l’extérieur. L’autonomie juridique : C’est la capacité à gérer ses biens et ses affaires, à prendre des décisions et assumer pleinement les conséquences de ses actes. Toute personne majeure dispose de cette autonomie juridique. La maladie, le handicap et le vieillissement ne doit pas entraver cette possibilité. Aides possibles : tutelle, curatelle, sauvegarde de justice Sauvegarde de justice : c’est une mesure de protection de courte durée dite d’urgence. Elle permet à un majeur d’être représenté pour accomplir certains actes de la vie courante. Cette mesure momentanée peut éviter de prononcer une tutelle ou une curatelle, plus contraignante. Cette mesure peut être demandée par la personne, son conjoint, un parent ou un allié. La demande se fait au juge des contentieux de la protection. La personne garde ses droits mais peut être aidée pour des démarches précisées par le juge. Curatelle : concerne les personnes qui restent autonomes mais qui ont besoin d’être conseillées ou accompagnées dans certains actes de la vie civile. Elle permet notamment de protéger le patrimoine d’une personne majeure lorsqu’elle est reconnue « incapable » sur le plan juridique. L’incapacité résulte le plus souvent d’une maladie mentale qui prive la personne de discernement. La liberté d’agir de la personne sous curatelle est réduite : elle ne peut ni vendre ni donner un bien, elle ne peut pas souscrire d’emprunt sans l’assistance de son curateur. La personne sous curatelle peut demander à tout moment sa levée. Tutelle : C’est une mesure judiciaire destinée à protéger une personne majeure et tout ou partie de son patrimoine si elle est considérée inapte (altération de ses facultés ou de son incapacité à exprimer sa volonté), à veiller sur ses propres intérêts. Le tuteur représentera alors la personne dans tous les actes de la vie courante. Le tuteur fait à la place de la personne, sa signature suffit pour tout acte administratif ou juridique. L’autonomie économique : C’est la capacité à avoir suffisamment de revenus pour pouvoir subvenir à ses besoins. Rôle de l’aide-soignant : Toutes les formes d’autonomie doivent être respectées, c’est à dire : - Impliquer la personne : susciter sa participation aux activités - Valoriser ses efforts et ses progrès - Favoriser une relation de soutien permettant l’expression sur ses difficultés, sur ses choix - La laisser faire ou faire avec elle ce n’est en aucun cas, décider pour elle et faire à sa place - Transmettre à l’équipe les observations sur les progrès ou non de la personne - Evaluer quotidiennement le degré d’autonomie pour adapter les soins - Maintenir les liens familiaux et sociaux. Indépendance L’indépendance est selon Virginia Henderson « un niveau de satisfaction des besoins de la personne qui adopte, en fonction de son état des comportements appropriés ou qui accomplit elle-même des actions sans aide d’autrui. Les manifestations d’indépendance sont les signes observables chez l’individu qui permettent d’identifier l’indépendance dans la satisfaction des besoins. La personne est indépendante si le besoin est satisfait et le besoin est satisfait si les manifestations d’indépendance sont satisfaites. Exercice : mobilisation des 14 besoins de Virginia Henderson et pour chaque besoin, identifiez 4 manifestations d’indépendance observables. Dépendance : Définition : La dépendance est selon Virginia Henderson : l’incapacité où se trouve la personne d’adopter des comportements appropriés ou d’accomplir, elle-même, sans aide, les actions qui lui permettraient en fonction de son état d’atteindre un niveau acceptable de satisfaction de ses besoins. Manifestations de dépendance : Les manifestations de dépendance sont les signes observables chez l’individu qui permettent d’identifier la dépendance dans la satisfaction de ses besoins. La personne est dépendante si le besoin est altéré, le besoin est altéré si les manifestations de dépendance sont observables. Exercice : Reprise des 14 besoins et pour chaque besoin identifiez les manifestations de dépendance. https://www.espacesoignant.com/infirmier/ue-4.1-soins-confort-et-de-bien-etre/autonomie- independance-dependance La dépendance fait appel à différentes causes : la déficience, l’incapacité et le désavantage ( ou handicap), notions retenues par l’OMS dans la classification internationale. La déficience : C’est l’altération d’une structure ou d’une fonction psychologique, physiologique ou anatomique. La déficience correspond à l’aspect lésionnel du handicap. Elle peut être temporaire ou définitive. Exemple : une artérite des membres inférieurs a pour conséquence une déficience motrice. L’incapacité : Elle résulte d’une déficience et correspond à toute réduction de la capacité d’accomplir une activité dans les limites considérées comme normales pour un être humain. L’incapacité correspond à l’aspect fonctionnel du handicap. Exemple : une déficience motrice des membres inférieurs peut engendrer une incapacité à marcher. Le désavantage ou handicap : Il résulte pour un individu donné d’une déficience ou d’une incapacité qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle normal en rapport avec l’âge, le sexe, les facteurs sociaux et culturels. Le désavantage correspond à l’aspect situationnel du handicap. Exemple : une déficience motrice des membres inférieurs responsable d’une incapacité à marcher => conséquence un handicap d’isolement social En résumé : Une atteinte congénitale, maladie ou accident peuvent entraîner une déficience chez une personne. Cette déficience peut provoquer une incapacité, qui, dans un milieu social donné, pourra entraîner un handicap. Le handicap n’est pas proportionnel à la déficience. Tout dépend de l’individu et de son environnement ainsi que les ressources personnelles, matérielles et sociales dont il dispose pour pallier ces incapacités. Les sources de difficulté : Virginia Henderson identifie 4 types de sources de difficulté La personne ne sait plus faire seule pour des raisons : - Physiologiques - Psychologiques - Sociologiques - Cognitives Difficultés physiologiques: - Vieillissement - Faiblesse physique - Asthénie - Anémie, - Immobilisation - Dénutrition - Fonte musculaire … Difficultés psychologiques : - Manque de confiance - Anxiété - Dépression - Maladies psychiques -- Stress - Alcoolisation - Manque d’interactions sociales Difficultés sociologiques: - Relations familiales toxiques - Isolement - Finances - Conditions de vie, habitat - Relations amicales inappropriées - Manque de lien social - Absence du suivi médical - refus des aides Difficultés cognitives : - Troubles de la mémoire, - Difficultés d’orientation temporelle et / ou spatiale - Connaissances de la maladie - oubli des médicaments … L’évaluation de l’autonomie: La grille AGGIR : la plus utilisée en France La grille AGGIR ( Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources ) est une grille nationale qui permet d’évaluer le degré de dépendance de la personne âgée. Ces degrés sont répartis en six groupes, appelés GIR ( groupe Iso-Ressources ). Elle a été élaborée en 1997 par les médecins de la sécurité sociale, de la Société Française de Gérontologie et par des informaticiens afin d’évaluer l’autonomie. Cette grille s’est imposée comme l’outil de référence pour évaluer la perte d’autonomie. Elle mesure de manière objective la perte d’autonomie qui permet à la personne âgée et à son entourage de prendre conscience de ses difficultés. Elle permet d’identifier les solutions pour pallier l’autonomie : la mise en place d’aide à domicile, entrées en maison de retraite. Elle détermine le montant des aides sociales et l’attribution de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie ( APA ). Elle participe aux frais liés aux besoins d’aide à la vie quotidienne en établissement ou à domicile. Le classement des GIR 1 à 4 ouvre des droit à l’APA. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1229 Autres moyens pour évaluer l’autonomie: https://creai-nouvelleaquitaine.org/wp- content/uploads/2014/10/diapo_autisme2014_clavaud.pdf Evaluation de l’autonomie des patients atteints de troubles du spectre autistique https://www.cnsa.fr/documentation/2b.rapport_asdo_avec_les_annexes.pdf P122 Evaluation de la qualité de vie de l’OMS https://www.afidtn.com/medias/annuaire_bibliographie/909_template.pdf Cas Concret: Mme Sophie 89 ans… Document joint

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