Fiches de Révision de Psychologie Sociale PDF

Summary

Ces fiches de travail couvrent divers aspects de la psychologie sociale, en se concentrant sur des sujets comme l'effet spectateur, les interventions en cas d'urgence, et l'influence des relations interpersonnelles sur le comportement humain. Elles incluent des fiches de révision et des analyses de cas pratiques.

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Psychologie sociale Fiche 1 : Le phénomène d’assistance et d’agression en public avec témoins Illustration de l’effet spectateur (ou “bystander effect”) ​ ​ Exemple 1 : Femme accouchant dans le RER, peu de témoins aident. ​ ​ Exemple 2 : Femme agressée sexuellement s...

Psychologie sociale Fiche 1 : Le phénomène d’assistance et d’agression en public avec témoins Illustration de l’effet spectateur (ou “bystander effect”) ​ ​ Exemple 1 : Femme accouchant dans le RER, peu de témoins aident. ​ ​ Exemple 2 : Femme agressée sexuellement sur un quai, 10 témoins présents mais aucune intervention. Cas emblématique : Kitty Genovese (1964) Faits : Agressée, violée, poignardée à New York. Questions soulevées : ​ ​ Pourquoi les témoins n’ont-ils pas agi ? ​ ​ Pourquoi n’ont-ils pas alerté les autorités ? Explications naïves courantes (dispositionnelles et culturelles) ​ 1.​ Dispositionnelles : ​ ​ Caractéristiques individuelles : peur, lâcheté, indifférence. ​ 2.​ Culturelles : ​ ​ Sociétés individualistes, perte des valeurs communes. Explications scientifiques (en rupture avec les naïves) 1.​ Ignorance plurielle : Observer les réactions des autres pour savoir quoi faire. 2.​ Appréciation de l’évaluation : Peur d’être jugé ou de mal interpréter la situation. 3.​ Diffusion ou dilution de responsabilité : Plus il y a de témoins, moins chacun se sent responsable. Fiche 2 : L’expérimentation de Latané et Darley (1968, 1970) Objectif : Vérifier l’effet spectateur en laboratoire. Hypothèse : Plus le nombre de témoins est élevé, moins il y a d'interventions. Méthodologie : ​ 1.​ Participants : Étudiants naïfs jouant le rôle de témoins. ​ 2.​ Conditions expérimentales : ​ ​ Nombre de témoins varié (1, 2, 5). ​ ​ Une victime (comparse) simulant une crise d’épilepsie. ​ ​ Participants isolés dans des boxes adjacents. ​ 3.​ Mesures : ​ ​ Taux d’aide apportée. ​ ​ Temps pris pour intervenir. Résultats : ​ ​ Moins d’interventions et plus de temps pris quand le nombre de témoins augmente. Fiche 3 : Conduites d’aide – Qu’est-ce qui favorise l’intervention ? Conditions facilitant l’aide : 1.​ Situations d’urgence claires : Peu d’ambiguïté sur la nécessité d’aider. 2.​ Soutien perçu des autres témoins : Sentiment de coopération ou danger partagé. 3.​ Appartenance à un même groupe (endo-groupe) : Solidarité. Étapes pour intervenir : ​ 1.​ Remarquer l’incident. ​ 2.​ L’identifier comme nécessitant une intervention. ​ 3.​ Se sentir responsable. ​ 4.​ Peser les risques et avantages. ​ 5.​ Décider d’agir. Stratégies pour réduire l’effet spectateur : ​ ​ Apprentissage : Sensibilisation et éducation sociale. Études complémentaires : ​ 1.​ Chekroun & Brauer (2004) : Implication personnelle et contrôle social. ​ 2.​ Fischer et al. (2011) : Différences entre situations dangereuses et non dangereuses. Fiche 4 : Définition et spécificités de la psychologie sociale Définitions clés : ​ ​ Gordon Allport : Étude de l’influence des pensées, émotions et comportements par autrui réel, imaginaire ou implicite. ​ ​ Myers et Lamarche : Étude scientifique des perceptions, influences et relations sociales. ​ ​ J.-L. Beauvois : Analyse des comportements en fonction des appartenances et positions sociales. Articulation avec d’autres disciplines : ​ ​ Ni purement psychologie, ni purement sociologie. ​ ​ Articulation entre niveaux psychologiques et sociologiques (Doise, 1982). Quatre niveaux d’explication (Doise, 1982) : ​ 1.​ Intra-individuel : Mécanismes internes d’un individu. ​ 2.​ Interindividuel et situationnel : Relations directes et contexte immédiat. ​ 3.​ Intergroupe et positionnel : Rôles sociaux, appartenance à des groupes. ​ 4.​ Culturel et idéologique : Normes, valeurs et croyances collectives. Fiche 5 : Influences sociales et effet témoin Influences indirectes et inconscientes : ​ ​ Influence omniprésente dans notre quotidien. Effet de la 3ᵉ personne : Les autres sont perçus comme plus influençables. Effet de la 1ʳᵉ personne : Nous nous considérons influençables dans des cas bénéfiques. Méthodes en psychologie sociale : ​ ​ Importance des approches scientifiques (rupture avec les intuitions). ​ ​ Utilisation fréquente de l’expérimentation pour valider des hypothèses (e.g., effet témoin). Évaluation des influences : ​ ​ Analyse des comportements d’aide comme révélateurs des mécanismes sociaux. _________________________________________________________________________ Cm2 : Fiche de révision : Psychologie Sociale (1) Définitions et Approches ​ ​ Psychologie sociale : Étude scientifique des comportements, jugements, émotions en lien avec : ​ ​ Relations interpersonnelles/intergroupes. ​ ​ Positions sociales, idéologies, cultures. ​ ​ Articulation entre niveaux psychologiques et sociologiques. ​ ​ Willem Doise (1982) : Quatre niveaux d’explication : 1. Intra-individuel : Définition : Étudie les mécanismes internes propres à l’individu (pensées, émotions, perceptions). Exemple : Un individu qui surévalue ses réussites personnelles à cause d’un biais de surconfiance. 2. Interindividuel et situationnel : Définition : Analyse les relations directes entre individus et l’impact de la situation sur leurs comportements. Exemple : Une personne qui se conforme à un groupe pour éviter le rejet social. 3. Intergroupe et positionnel : Définition : Examine les relations entre groupes et les effets des positions sociales sur les comportements. Exemple : Les préjugés envers un groupe minoritaire lors d’un conflit intergroupe. 4. (Inter)culturel et idéologique : Définition : Étudie l’impact des normes, valeurs et idéologies culturelles sur les comportements. Exemple : La préférence pour la coopération dans les cultures collectivistes par rapport aux cultures individualistes. ​ Fiche de révision : Méthodes et Influences sociales Méthodes : ​ ​ Utilisation de diverses méthodes : ​ ​ Expérimentation (central dans l’étude des influences sociales). ​ ​ Études empiriques, enquête, observation, etc. Influences sociales : Directes/Indirectes : Par la publicité, politique, interactions quotidiennes. Effet 3e personne : Autrui perçu comme plus influençable (surtout pour influences négatives). Effet 1ère personne : Perception d’influence personnelle (influences bénéfiques). Fiche de révision : Soumission à l’autorité (Expérience de Milgram) Origines et contexte : ​ ​ Étude post-Seconde Guerre mondiale : comprendre l’obéissance. ​ ​ Adolph Eichmann : notion de “banalité du mal” (Hannah Arendt). Protocole expérimental (Milgram, 1974) ​ ​ Participants : Sujet naïf = “instructeur” / Compère = “élève”. ​ ​ Tâche : Punir les erreurs par des chocs électriques (fictifs) allant jusqu’à 450 volts. ​ ​ Résultats : 65 % des participants ont administré des chocs maximaux. Variables étudiées 1.​ Liées à la situation : ​ ​ Distance/proximité de la victime/autorité. ​ ​ Légitimité de l’autorité. ​ ​ Déresponsabilisation. 2.​ Liées aux caractéristiques personnelles : ​ ​ Tendances autoritaires (Blass, 1991).= Contraint de le faire car figure autoritaire donc mise de côté sa moral personnelle ​ ​ Amabilité et esprit consciencieux élevés (Beauvois et al., 2012).= Trait plus doux de la personnalité (consciencieux ou amical), contraint à le faire ​ ​ Activisme et orientation politique (Bègue, 2013).= Ceux plus proche de la politique= plus de chance de le faire Fiche de révision : Explications à la soumission Milgram : deux mécanismes majeurs 1.​ État agentique : ​ ​ Perception d’être un agent exécutif d’une autorité. ​ ​ Déresponsabilisation. 2.​ Continuité de l’action : ​ ​ Progression par étapes (augmentation progressive du voltage). Autres explications : ​ ​ Latané (1970) : Loi de l’impact social (puissance, immédiateté, nombre). ​ ​ Croyances en un monde juste (Lerner, 1980) : rationnalise les actions cruelles, faire justice ! ​ ​ Justification des souffrances infligées à autrui. ​ ​ Exemple : blâme des victimes pour leurs erreurs. Fiche de révision : Croyances en un monde juste Étude Lerner et Simmons (1966) ​ ​ Étudiantes jugent une compère recevant des chocs (tâche fictive). ​ ​ Variantes : ​ ​ Souffrance passée, en cours, ou répétée. ​ ​ Décision de récompense. Résultats ​ ​ Plus la souffrance est répétée, plus la victime est mal jugée (réduction de la dissonance). ​ Dissonance cognitive : ​ ​ Inconfort face à une injustice. ​ ​ Réduction via blâme de la victime (justification). Applications : ​ ​ Victimes de viol : Attribution de responsabilité à la victime (biais de sagesse après coup). _________________________________________________________________________ Cm3 : Fiche de révision : Soumission à l’autorité ou obéissance Définitions clés : ​ ​ Soumission à l’autorité : Tendance des individus à obéir aux ordres d’une figure d’autorité, même lorsque cela implique des actions contraires à leurs valeurs. ​ ​ Théorie de l’état agentique (Milgram) : L’individu obéissant se considère comme un agent exécutant les ordres d’une autorité et non comme responsable de ses actes. Exemples et expériences emblématiques : 1.​ Milgram (1963) : ​ ​ Participants administrent des chocs électriques croissants à un élève sous l’autorité d’un expérimentateur. ​ ​ Résultat standard : 65 % des participants obéissent jusqu’à 450 volts. 2.​ Réplications internationales : ​ ​ Italie (1968) : 85 % d’obéissance. ​ ​ Afrique du Sud (1969) : 87,5 % d’obéissance. ​ ​ Australie (1974) : 64 % d’obéissance. ​ ​ Jordanie (1978) : 62,5 % d’obéissance. ​ ​ Espagne (1981) : 50 % d’obéissance. 3.​ Étude hors laboratoire : Meeus et Raaijmakers (1984) ​ ​ Participants (recruteurs) stressent un candidat lors d’un entretien sous l’influence d’une autorité. ​ ​ Résultat : 92 % d’obéissance. 4.​ Hofling et al. (1966) ​ ​ Les infirmières reçoivent l’ordre d’un médecin d’administrer une dose dangereuse de médicament. ​ ​ Résultat : 100 % des infirmières obéissent. 5.​ Réplication récente : Beauvois et al. (2011) ​ ​ Le Jeu de la Mort (France, télé-réalité). ​ ​ Résultat : 81 % des participants administrent la décharge maximale sous l’influence d’une autorité télévisuelle. Critiques et analyses 1.​ Déontologie : ​ ​ Ne pas causer de souffrance psychologique ou physique. ​ ​ Limiter les situations à haut stress (exemple : Burger, 2009 limite à 150 volts). ​ ​ Nécessité d’un debriefing approfondi pour rétablir la vérité et minimiser les impacts psychologiques. 2.​ Théorie du suivi engagé (Haslam & Reicher, 2012) Concept : Les participants nuisent aux autres car ils s’identifient à une cause supérieure (ex. : science). Résultat : Les individus obéissent davantage s’ils adhèrent à la légitimité de l’autorité ou de la cause. 3.​ Critiques méthodologiques ​ ​ Validité externe : Les résultats peuvent-ils vraiment expliquer des phénomènes réels (ex. : Seconde Guerre mondiale) ? ​ ​ Validité interne : Certaines variantes de Milgram incluaient des écarts au protocole (ex. : trop d’interventions). Méta-analyse : Haslam, Loughnan & Perry (2014) ​ ​ Analyse de 21 variantes de Milgram (N = 740).= Personnes Résultats principaux : ​ ​ La légitimité de l’autorité a été surestimée. ​ ​ Les variables relationnelles (instructeur/élève) influencent significativement l’obéissance. ​ ​ La dimension intra-individuelle (valeurs personnelles) est plus importante qu’on ne le pensait. _________________________________________________________________________ Cm4 : FICHE DE RÉVISION : MÉTA-ANALYSE - HASLAM ET AL. (2014) Qu’est-ce qu’une méta-analyse ? Une synthèse empirique et quantitative combinant les résultats d’études similaires. Elle met en lumière des effets ou des tendances non évidents dans les études individuelles. Étude : Titre : Méta-Milgram : Une synthèse empirique des expériences d’obéissance. ​ ​ Auteurs : Haslam, Loughnan & Perry (2014). ​ ​ Population : 21 variantes de Milgram (N = 740). Résultats : ​ ​ Effet intraindividuel : Sous-estimé dans les études de Milgram. ​ ​ Légitimité de l’autorité : Surévaluée chez Milgram. ​ ​ Relation instructeur/élève : Toutes les variables affectent significativement l’obéissance. ​ ​ Critique de l’état agentique : Introduction de la “Engaged Followership Theory” (les sujets engagés obéissent davantage). FICHE DE RÉVISION : OBÉISSANCE - NIVEAUX D’EXPLICATION PSYCHOSOCIALE Grille d’analyse (Willem Doise) : 1.​ Intraindividuel et dispositionnel : ​ ​ Traits de personnalité : autoritarisme (Elms, 1972), conscienciosité et agréabilité (Bègue et al., 2015). ​ ​ Motivation : suivisme engagé. 2.​ Interindividuel et situationnel : ​ ​ Distance physique. ​ ​ Présence d’un pair. ​ ​ Contexte : labo vs hors-labo. 3.​ Intergroupe et positionnel : ​ ​ Hiérarchie (statut de l’expérimentateur, Meeus & Raaijmakers). 4.​ Culturel et idéologique : ​ ​ Études dans diverses cultures. FICHE DE RÉVISION : SOUMISSION AVEC PRESSION - ARONSON & CARLSMITH (1963) Étude : ​ ​ Population : Enfants (5-6 ans). ​ ​ Protocole : 1.​ Les enfants classent 5 jouets. 2.​ Interdiction de jouer avec le 2ᵉ jouet, sous menace : ​ ​ Légère : « Je serai fâché. » ​ ​ Forte : « Je serai très en colère. » 3.​ Observation du comportement (aucun enfant ne joue). 4.​ Nouveau classement des jouets. Résultats : ​ ​ Soumission : Aucun enfant ne joue. Dissonance cognitive (Festinger, 1957) : ​ ​ Menace légère → Dissonance forte → Dévaluation du jouet interdit. ​ ​ Menace forte → Dissonance faible. Conclusion : Pour réduire l’inconfort (dissonance), les enfants soumis à une menace légère dévaluent davantage le jouet interdit. FICHE DE RÉVISION : SOUMISSION LIBREMENT CONSENTIE - GLASS (1964) Étude : ​ ​ Protocole : 1.​ Enquête d’opinion sur la douleur humaine (opposition massive). 2.​ Phase expérimentale : ​ ​ Groupe 1 : Envoi de chocs sans précision. ​ ​ Groupe 2 : Envoi de chocs avec déclaration de liberté. Résultats : ​ ​ 68/70 participants envoient des chocs de 100 volts. ​ ​ Déclaration de liberté : Modification du jugement envers la victime (jugement plus négatif). Discussion : ​ ​ Engaged Followership Theory : Le contexte d’engagement augmente l’obéissance. ​ ​ Influence sans autorité explicite. FICHE DE RÉVISION : RÉBELLION - MILGRAM (1974) Études : ​ 1.​ Un compère se rebelle → Taux d’obéissance : 10 %. ​ 2.​ Deux compères se rebellent (150V, 210V) → Taux d’obéissance : 10 %. Conclusion : La désobéissance peut être contagieuse. FICHE DE RÉVISION : RÉBELLION - GAMSON, FIREMAN ET RYTINA (1982) Protocole : ​ ​ Les participants discutent d’un procès injuste (renvoi pour concubinage). ​ ​ L’autorité demande des déclarations falsifiées. Résultats : Rébellion collective lorsque : ​ ​ Les échanges d’informations sont possibles. ​ ​ Un leader émerge pour impulser l’opposition. FICHE DE RÉVISION : ENGAGEMENT - LEWIN (1947) Objectif : Changer les habitudes alimentaires pour consommer des abats = viandes Protocole : ​ 1.​ Condition d’information : Exposé sur les bienfaits des abats. ​ 2.​ Condition d’engagement : Discussion et verbalisation des résistances, engagement public. Résultats : ​ ​ Consommation d’abats 10 fois plus importante dans le groupe engagé. Conclusion : L’engagement permet de changer les attitudes et comportements sans recours à l’autorité. _________________________________________________________________________ CM5 : FICHES DE RÉVISION PSYCHOLOGIE SOCIALE ENGAGEMENT (LEWIN, 1947) Contexte : ​ ​ Seconde Guerre mondiale : Changement d’habitudes alimentaires (consommation d’abats). ​ ​ Étude sur ménagères. Deux conditions expérimentales : 1.​ Condition d’information : ​ ​ Exposé par un nutritionniste sur les bienfaits des abats = viandes ​ ​ Approche persuasive via une conférence. 2.​ Condition d’information et de discussion de groupe : ​ ​ Conférence suivie d’une discussion focalisée sur : -​ Les résistances/aversions à l’achat des abats. -​ Échange de recettes. -​ Discussion favorisant verbalisation des freins et prise de conscience des normes sociales. -​ Engagement public : achat et préparation d’abats. Résultats : ​ ​ Consommation d’abats multipliée par 10 dans la condition expérimentale. ​ ​ Changement d’attitudes et de comportements sans recours à l’autorité. ​ ​ Favorise l’acceptation de comportements jusque-là perçus comme déviants. Conclusion : ​ ​ L’engagement et la verbalisation jouent un rôle clé dans le changement comportemental. ILLUSIONS CONCERNANT NOS ÉMOTIONS (VALINS, 1966) Objectif : Tester l’activation d’un état émotionnel inexistant ou mal attribué. Procédure : ​ ​ Faux battements cardiaques associés à des photos (femmes dénudées). ​ ​ Variation aléatoire des battements (rapides vs lents). Résultats : ​ ​ Jugements d’attirance plus élevés pour les photos associées à des battements rapides. Conclusion : ​ ​ Les émotions peuvent être mal interprétées ou attribuées à des causes erronées. ÉTAT ÉMOTIONNEL ET ENVIRONNEMENT (SCHACHTER & SINGER, 1962) Objectif : Explorer le rôle du contexte dans l’étiquetage d’un état émotionnel. Procédure : 1.​ Étape 1 : Injection d’épinéphrine. ​ ​ Informations : exactes, erronées, ou absence d’information. 2.​ Étape 2 : Contexte social. ​ ​ Un compère adopte un comportement euphorique ou colérique. 3.​ Étape 3 : Mesure des émotions et rythme cardiaque. Résultats : ​ ​ Les groupes mal informés/non informés : humeur influencée par le compère. ​ ​ Les groupes informés correctement : moins sensibles au contexte. Conclusion : ​ ​ Les individus cherchent à attribuer leurs états physiologiques à des causes dans leur environnement. FAUSSE ATTRIBUTION (NISBETT & SCHACHTER, 1966) Procédure : ​ 1.​ Les participants reçoivent une pilule placebo (sans effet réel). ​ 2.​ On leur dit que la pilule provoquera des effets secondaires comme un rythme cardiaque accéléré ou une tension musculaire. ​ 3.​ Ils doivent ensuite supporter des chocs électriques de plus en plus intenses. Résultats : Les participants ayant pris la pilule tolèrent des chocs électriques plus forts que ceux qui ne l’ont pas prise. Explications : Les participants attribuent leurs réactions physiques (battements rapides, tension) à la pilule et non au stress ou à la peur des chocs. Cette fausse attribution réduit leur perception de la douleur et augmente leur tolérance. Cela montre comment des croyances peuvent influencer les sensations corporelles, un phénomène lié à l’effet placebo. Conclusion : ​ ​ Les individus méconnaissent leurs états internes et en attribuent les causes de façon erronée. LA PERCEPTION DE SOI ET DES AUTRES Thématiques principales : ​ ​ Activité quotidienne : juger et décrire soi-même ou autrui. Approches psychosociales (Martinot, 1995) pour étudier : ​ ​ Cognition. ​ ​ Émotions. ​ ​ Comportements. Points importants : ​ ​ Illusions émotionnelles : méconnaissance de nos propres états internes. ​ ​ Ajustement social : adaptation ne signifie pas inconsistance. Références complémentaires : ​ ​ Martinot, D. (1995). Le Soi. Les approches psychosociales. ​ ​ Leyens, J.-P. (1983). Sommes-nous tous psychologues? _________________________________________________________________________ Cm6: Fiches de Révision : Formation d’Impression I. Généralités sur la Formation d’Impression Définition : Processus psychologique permettant de former une impression globale d’autrui (capacités, personnalité, etc.). Sources d’information : ​ ​ Informations observables (apparence, comportement, voix…). ​ ​ Informations catégorielles (stéréotypes, préjugés, groupes d’appartenance). II. Les Traits dans la Formation d’Impression Nature des traits : ​ ​ Adjectifs résumant un ensemble de comportements/états affectifs. ​ ​ Sensibles au contexte. ​ ​ Inférés spontanément à partir de comportements. Fonction : prédicteurs de comportements (Winter & Uleman, 1984). Effet de centralité : Traits comme “chaleureux” et “froid” influencent fortement l’impression globale. Exemple : ​ ​ A (Chaleureux) : perçu positivement. ​ ​ B (Froid) : perçu négativement. ​ ​ Les traits non centraux (ex. : “poli” ou “bourru”) ont un impact moindre. Effet de primauté : Les premiers traits influencent davantage l’impression globale que les derniers. Exemple : ​ ​ A : “Intelligent” présenté en premier → Impression positive. ​ ​ B : “Envieux” présenté en premier → Impression négative. III. Théories Implicites de la Personnalité (TIP) Définition : Structures complexes intégrant plusieurs traits pour former des types psychologiques (e.g., “sympa” = gentil, aimable, agréable…). Bruner & Taguiri (1954) : ​ ​ Les traits ne sont pas isolés ; leur combinaison forme des TIP. ​ ​ Oxymore : structures implicites mais non scientifiques. IV. Étude de Brunswik (1956) Procédure : ​ ​ Photos de soldats. ​ ​ Mesures objectives (QI, amabilité). ​ ​ Jugements consensuels (intelligence, amabilité). Résultats : ​ ​ Processus d’inférence : Consensus dans les jugements (e.g., intelligent → malin). ​ ​ Processus de co-occurrence : Corrélation entre traits positifs (e.g., intelligence et amabilité, r =.62). ​ ​ Absence de validité des jugements : Faible corrélation avec les mesures objectives (r =.28 et r =.07). ​ ​ Effet de halo (Thorndike, 1920) : ​ ​ Une caractéristique positive (e.g., sourire éclatant) influence le jugement global. V. Erreur Fondamentale d’Attribution Définition : ​ ​ Surestimation des causes internes (personnalité) au détriment des causes externes (contexte, hasard). Exemples : ​ ​ Effet témoin (Darley & Latané). ​ ​ Obéissance (Milgram, 1974). ​ ​ Film I comme Icare. VI. Applications Pratiques 1.​ Santé et Prévention : ​ ​ Communication persuasive, nudges, influence sociale. ​ ​ Impact des illusions positives. 2.​ Éducation : ​ ​ Rôle de l’autorité dans l’apprentissage. ​ ​ Erreur fondamentale d’attribution dans l’évaluation. 3.​ Environnement : ​ ​ Changements d’attitudes et comportements (engagement, nudges). 4.​ Justice : ​ ​ Influence des stéréotypes dans les décisions (juges, jurys). ​ ​ Biais d’hindsight (sur-estimation des conséquences après coup). 5.​ Travail : ​ ​ Formation d’impression dans le recrutement (Asch, 1946). ​ ​ Croyance en un monde juste dans la répartition des primes. 6.​ Sport : ​ ​ Illusions positives, attributions causales et croyance en un monde juste. VII. Points Clés à Retenir ​ ​ Les traits ne sont pas des catégories scientifiques mais des outils cognitifs et sociaux. ​ ​ L’impression est influencée par : ​ ​ Le contexte. ​ ​ Les biais cognitifs (effet de halo, biais d’attribution). ​ ​ Les structures implicites (TIP). ​ ​ Importance d’une approche critique face aux illusions de scientificité.

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