Horticulture Maraîchère - BTS II-2 - PDF

Summary

These notes provide a guide on vegetable cultivation, from site selection and species choice to soil preparation, crop rotation, and maintenance. The text covers essential aspects of horticulture, including site factors, soil conditions, and water availability, guiding readers through different stages of planting and growing to harvest a successful crop.

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3. L’EXPLOITATION MARAÎCHÈRE Si toutes les conditions de développement d’une activité maraîchère sont réunies, on peut commencer à établir une exploitation et il faudra en assurer l’entretien correct il faut donc ; Choisir et aménager un terrain ; Choisir les espèces, détermine...

3. L’EXPLOITATION MARAÎCHÈRE Si toutes les conditions de développement d’une activité maraîchère sont réunies, on peut commencer à établir une exploitation et il faudra en assurer l’entretien correct il faut donc ; Choisir et aménager un terrain ; Choisir les espèces, déterminer un assolement et une rotation ; Exécuter les travaux de multiplication et de semis ; Exécuter les travaux de repiquage, de plantation, d’arrosage et d’entretien ; Assurer la protection des cultures maraîchères ; Récolter les productions maraichères et éventuellement prévoir leur stockage et /ou leur transformation. 3.1 CHOIX DU SITE C’est un facteur essentiel de réussite. Le site devra être adapté à la culture maraîchère de par : (i) Sa situation A proximité d’un point d’eau permanent ; soit situé le long d’un cours d’eau ou d’un marigot ; D’accès facile ; Non inondables en période de fortes pluies ; Sa topographie : plat ou en pente < 2% (là, on fait les planches contre la pente) ; Si possible, terrain avec nappe phréatique proche (1 à 2 m par ex.de profondeur) Si possible, non loin des habitations (surveillance et gain de temps) ; Terrain bien dégagé et non ombragé ; Le terrain doit pouvoir s’agrandir; Près des points de vente possibles (pour que le prix de transport ne vienne pas « manger » tous les bénéfices) ; Et surtout sa surface doit être fonction de la quantité d’eau dont on dispose, de la main d’œuvre disponible et des moyens financiers. (ii) la qualité du sol Choisir de préférence les : Sols assez légers (argilo-sableux (AS), sablo-argileux (SA)) et profonds. En effet, les terres argilo-sableuses, de consistance moyenne, de couleur noire sont souvent assez fertiles et conservent bien l’eau. Par contre, les terres sableuses sont moins dures à travailler. Elles ne sont pas toujours très fertiles, mais s’améliorent facilement. Éviter : Les sols lourds (argileux (A)), sols pierreux, latéritiques ; Sols infestés d’herbes envahissantes ; Terrains inondés non drainables ; Sols à pH trop bas. (iii) les disponibilités en eau Qualité : utiliser l’eau de faible salinité. EX : eau de pluie, eau des puits, eau des rivières. Mais pas l’eau stagnante des marigots. 16 3.2.CHOIX DES ESPÈCES, ASSOLEMENT ET ROTATION (i) Le choix des espèces en fonction De leur adaptabilité dans la zone et de leur productivité Dépendra des goûts des consommateurs et des débouchés existants ou possibles (ii) L’assolement : division du jardin en plusieurs soles où seront cultivés les différents légumes Remarque : - pas mélanger plus d’une espèce sur une même planche car il va se poser le problème d’entretien, de protection phytosanitaire et de récolte -par contre on peut faire des associations d’espèces à cycles différents (iii) La rotation : éviter de cultiver les mêmes légumes sur les mêmes planches pendant plusieurs campagnes. On devra pour ce faire observer les principes essentiels suivants : Eviter de faire suivre immédiatement sur les mêmes planches deux plantes ayant le même régime de végétation, quoique n’appartenant pas à la même famille (laitue, et choux par ex.), (navet et carotte), ou 2 plantes n’ayant pas le même cycle de végétation, mais appartenant à la même famille (chou et radis par ex.) De même pour des considérations commerciales, les maraîchers sont souvent obligés de tenir compte de la tendance du marché pour établir leur succession culturale qui de ce fait n’est pas toujours idéale. C’est pourquoi il faut veiller à utiliser des variétés bien adaptées aux conditions pédoclimatiques locales, résistantes aux maladies et performantes quant à la qualité de la production. Tableau 6 : Exemple de rotation dans un assolement bisannuel à spéculation commerciale. 1ière année 2ième année Parcelle N° Saison sèche Saison Saison sèche Saison pluvieuse pluvieuse 1ier cycle 2ième 1ier cycle 2ième cycle cycle 1 Laitue Melon Arachide Haricot Tomate Maïs 2 Haricot Tomate Maïs Laitue Oignon Chou 3 Concombre Oignon Chou Tomate Haricot Arachide 4 Tomate Haricot Arachide Laitue Melon Maïs 3.3 PRÉPARATION D’UN SOL MARAÎCHER But : avoir un sol léger et riche en matière organique. Pour ce faire, il faut nettoyer la parcelle, l’amender et procéder au labour. L’enrichissement des planches peut se faire par la matière organique ou un complément minéral. 17 Remarque : voici quelques équilibres minéraux en NPK pour chaque type de légume : Légume -feuilles ; 2 :1 :1 : ou 3 :1 :1 Légume -fruits : 1 :1 :1.ou 1 : 2 : 2 Légume- racines et bulbes : 1 : 3 : 5 Enrichissement du sol par des fumures (sous réserve d’une analyse du sol) a) Légumes feuilles : Bien fumer les parcelles avec du fumier (20 kg/10 m2) ou de la fiente de poule pondeuse (500g/m2) Au labour : 1000 kg/ha de 10 10 20 ou 12 06 20, soit 100g/m2 ou 3/4 mesure boîte de sardine En végétation : À 15 jours d’intervalle à partir de la levée, verser une cuillère à soupe bien pleine d’urée (25 à 30 g) dans un pulvérisateur de 15 à 18 L ; le remplir d’eau et arroser environ 100 plants. Ou alors 20 cl soit ¾ de contenu d’un verre d’engrais foliaire Fertigofol 313 dans un pulvérisateur, tous les 10 jours. NB : Fertigofol se mélange bien avec les autres produits b) Légumes à fruits Bien fumer les parcelles avec du fumier (20 kg/10 m2) ou de la fiente de poule pondeuse (500g/m2) Au labour : 1000 kg/ha de 10 10 20 ou 12 06 20, soit 100g/m2 ou 3/4 mesure boîte de sardine En végétation : A l’apparition des fleurs, épandre une cuillère à soupe de 20 10 10 en couronne autour du pied : incorporer superficiellement l’engrais au sol. Ou 20 cl soit ¾ de contenu d’un verre d’engrais foliaire Fertigofol 313 dans un pulvérisateur, tous les 10 jours. c) Légumes bulbes ou à racines : Bien fumer les parcelles avec du fumier (20 kg/10 m2) ou de la fiente de poule pondeuse (500g/m2) Au labour : 1000 kg/ha de 10 10 20 ou 12 06 20, soit 100g/m2 ou 3/4 mesure boîte de sardine En végétation : Utiliser l’engrais foliaire Fertigofol 313 à raison de 20 cl ou ¾ de contenu d’un verre par pulvérisateur de 16 à 18 litres, tous les 8 à 10 jours. Exemples de calcul de la fumure minérale : La fumure d’une culture maraîchère peut être exprimée en Kg d’azote (N), d’acide phosphorique (P2O5) et de potasse (K2O) à l’hectare, ou nombre d’unités fertilisantes à l’hectare. Les agriculteurs et les jardiniers auront tendance à utiliser la première méthode. Mais, les techniciens agricoles parleront beaucoup plus fréquemment d’unités fertilisantes 18 à l’hectare. Il convient donc de savoir convertir facilement et avec aisance, une fumure donnée soit en unités fertilisantes, soit en kilos d’engrais Ex 1 : Pour obtenir un rendement maximum de laitue, l’expérience a prouvé qu’il fallait apporter une fumure de 90 – 60 – 30 à l’hectare. L’agriculteur dispose de sulfate d’ammoniaque à 20%, de superphosphate triple à 36% et de chlorure de potasse à 60%. Quelles quantités d’engrais devra-t-il apporter à l’hectare ? Réponse 1 : SA : 90 X 100/ 20 = 450 kg TSP : 60 x 100/ 36 = 166 kg KCl : 30 X 100/60 = 50 kg Ex 2 : Pour obtenir un rendement maximum de laitue, l’expérience a prouvé qu’il fallait une fumure de 90 – 60 – 30 à l’hectare L’agriculteur dispose d’un engrais complet 12 – 12 – 12 et des engrais simples : sulfate d’ammoniaque à 20% et superphosphate triple à 36%. Quelles quantités d’engrais devra-t- il apporter à l’hectare ? Réponse 2 : Il faut d’abord rechercher la plus petite quantité de 12 – 12 – 12 à utiliser pour satisfaire les 30 unités de potasse à l’hectare : K - poids de 12 – 12 – 12 : 30 x 100/ 12 = 250 kg Cette quantité de 250 kg de 12 – 12 – 12 fournit également 30 kg d’N et 30 kg de P2O5. Les recommandations étant de 90 unités d’N et de 60 unités de P2O5., il faudra apporter en complément à l’hectare : N : 90 – 30 = 60 unités, soit SA : 60 x 100/20 = 300 kg P2O5. : 60 – 30 = 30 unités, soit TSP : 30 x 100/ 36 = 83 kg 3.4 ETABLISSEMENT DE LA PÉPINIÈRE C’est la partie du jardin destinée à la production de jeunes plants sains et vigoureux issus de semis. La réussite de la culture ainsi que l’importance des récoltes dépendront en grande partie des soins apportés aux plantules en pépinière. Sa surface requise peut être estimée comme suit : Sp =surface culture/ 100 (en général) 19 Comment procède-t-on procède ? délimiter avec des piquets des planches de : Largeur (l) =100 cm ou 1m Longueur(L) = variable en fonction du terrain et de la surface (mais 10 m est bon) ; Largeur passe pieds = 30 à 50 cm. apporter de la matière organique bien décomposée : 2 à 4 kg /m2 épandage de la m.o. de façon régulière sur la surface de la planche incorporer les m.o. par un bêchage apporter de l’engrais minéral complet de fond Ex : 50g de 20 10 10 /m2 et l’épandre sur la planche de façon régulière enfouir l’engrais minéral à l’aide d’un râteau. Ce ratissage servira en même temps à niveler la planche une première fois faire une désinfection du sol et attendre 10 à 15 jours avant de semer. Exemples : procédé physique : *solarisation du sol au plastique noir * eau bouillante : 10 l/m2 pour des petites surfaces. procédé chimique pour des surfaces importantes ex : BastionSuperGR (2 g de p.c./m²) ; (Insecticide nématicide) Manèbe 80 wp (100 g/15L) (fongicide) ; Métham sodium : on épand 10 L/m2 d’une solution contenant 1 litre de métam sodium dans 100 litres d’eau. Tout ceci en traitement de surface, puis suivi des arrosages pour faire descendre les produits 3.5 EXÉCUTION DES SEMIS Préalable : 1) test de germination (voir tableau 2) 2) traitement des semences avant semis en observant scrupuleusement les recommandations des fabricants portées sur les emballages Ex. Caiman Rouge (350 g p.c./100 kg de semence) Qualités de la graine : - Bonne pureté - Bonne Maturité - Bon pouvoir germinatif - Bonne viabilité Démarche à suivre : Planage de la planche (avec rebords) à l’aide d’une règle en bois ; Marquer des sillons de semis tous les 15 à 20 cm ; Ouvrir des sillons de semis à l’aide d’une règle en bois : 1cm de profondeur. La profondeur de semis est fonction de l’espèce à semer ; 20 Semer dans le sillon aux espacements de 1 graine tous les 1 à 2 cm ; Corriger l’écartement entre les graines avec une brindille ; Fermer les sillons avec les doigts de la main ; Apporter une couche de paille sèche ; Arroser finement avec pomme ; Après la levée, confectionner l’ombrière (pas épaisse, s’il n’y a pas ombrage). Hauteur du sol = 80 cm.3.6 SOINS D’ENTRETIEN A LA PEPINIERE - Arroser chaque matin et soir ; arrosage à la pomme avec trous dirigés en haut ; - Contrôler régulièrement la levée du semis et enlever le paillis dès que les plants se lèvent pour éviter qu’ils filent ou s’étiolent ; - Poursuivre les arrosages journaliers à la pomme ; - Faire des sarclo -binages réguliers ; - Faire des traitements phytosanitaires réguliers en fonction du parasitisme ; - Vérifier si les plants sont prêts pour le repiquage qui est fonction de l’espèce. Un bon plant pour le repiquage doit être sain et robuste (taille du crayon pour tomate par exemple), avoir plusieurs vraies feuilles et des racines saines et bien développées. 3.7 PRÉPARATION DES PLANTS POUR LE REPIQUAGE D’une façon générale, plus le plant est jeune, mieux il supportera la transplantation. (i) Durcissement des plants (10 jours avant transplantation) Suspension des arrosages ou les espacer ; Enlèvement de l’ombrière ; (ii) Habillage des plants (le jour même du repiquage) : c’est une pratique courante pour : oignons – poireaux – salades – choux et rare pour : tomate - poivron ;(voir croquis) 21 3.8 REPIQUAGE OU MISE EN PLACE DES JEUNES PLANTS. Époque : cette opération devra se faire en dehors des périodes chaudes de la journée : donc le soir ou le matin par temps couvert Préalable : à la veille, bien arroser la pépinière et les planches qui vont recevoir les plants Le jour même du repiquage : Arrachage des plants avec précaution Supprimer tous les plants : chétifs, présentant des défauts, trop vieux ; Choisir une distance de plantation Trouaison Profondeur de plantation : jusqu’ au collet (laitue) jusqu’aux premières feuilles (tomate, chou, aubergine) plus profondément (10 cm) : poireaux Remarque : les légumes locaux restent indifférents quant à la profondeur de plantation (morelle noire, corète potagère, etc.) 22 3.9 LES SEMIS EN PLACE OU DIRECTS A la volée ou en lignes suivi d’un éclaircissage (cas des carottes) En poquet et en lignes suivi d’un démariage (cas du melon, de la pastèque, etc.) 3.10 ENTRETIEN DES CHAMPS Consiste à faire : Des arrosages réguliers ; la fréquence varie avec l’ensoleillement et la nature du sol ; Des traitements phytosanitaires (préventifs ou curatifs) ; Des binages à la demande ; Un paillage (tomate et cucurbitacées) dans les zones où les termites ne se manifestent pas trop ; Le buttage de certaines espèces : tomate, aubergine poivron et haricot vert ; La taille (supprimer les jeunes rameaux qui sont en trop) 23 3.11 PROTECTION DES CULTURES (ENNEMIS) Les cultures maraîchères sont la proie de nombreux parasites qui diminuent les rendements et dans les cas extrêmes peuvent interdire la culture d’une espèce végétale sur un sol donné. L’assurance d’une bonne protection des cultures légumières passe d’abord par : L’identification du parasite La connaissance des moyens de lutte appropriés Mais nécessite surtout une certaine expérience. Les principaux ennemis des cultures maraîchères peuvent se schématiser comme suit : Les insectes Les acariens Les Champignons Les bactéries Les virus Les Nématodes Les maladies non parasitaires Des parasites secondaires peuvent également gêner l’épanouissement d’une culture légumière : Les mauvaises herbes Les animaux, les oiseaux 3.12 MOYENS DE LUTTE La réussite des cultures légumières dépend en grande partie du contrôle du parasitisme et des adventices. Il faut des inspections fréquentes au champ : on peut être amené à arracher quelques pieds pour examiner le système radiculaire ; Une parfaite connaissance de la plante (exigences, cycle végétatif, ennemis… ) permet de limiter les problèmes parasitaires sous forme de lutte préventive ; L’utilisation des pesticides ne doit constituer que le dernier recours en matière de protection de cultures. 3.12.1 LUTTE PRÉVENTIVE Cultiver des espèces et dans celles-ci des variétés adaptées au milieu ; Choisir dans la mesure du possible des variétés résistantes ou tolérantes au parasitisme en place ; Respecter les dates de semis ou de plantation conseillées qui prennent en compte les conditions climatologiques et l’agressivité du parasite ; 24 Utiliser des semences de bonne qualité et désinfectées, génératrices de plants vigoureux ; Semer dans des pépinières riches en matière organique très décomposée et parfaitement désinfectées, afin d’assurer aux jeunes plants une bonne croissance et un excellent état sanitaire ; Appliquer à tous les stades végétatifs les techniques culturales conseillées susceptibles d’assurer à la plante un développement harmonieux ; Éliminer manuellement les gros ravageurs (chenilles, coléoptères…) ; Employer des produits répulsifs ou attractifs qui attirent les insectes dans des pièges en les éloignant de la plante hôte ; Protéger les cultures contre les ravageurs avec des moyens classiques (filets, épouvantail, gardiennage…) ; Détruire les résidus des récoltes susceptibles d’abriter les parasites ; Faire la rotation culturale. 3.12.2 LUTTE BIOLOGIQUE Utilisation des entomopathogènes qui ne sont pas des produits chimiques mais des bactéries ou des virus pathogènes élevés en milieu artificiel Ex : Bacillus thuringiensis, spécifique contre des larves de lépidoptères défoliatrices de nombreuses plantes cultivées. Sans effet sur l’homme et les animaux, il préserve la faune utile, les abeilles en particulier. 3.12.3 LUTTE CHIMIQUE Elle ne doit être employée que si la pression parasitaire devient trop menaçante pour la culture. C’est le dernier recours. Les pesticides sont avant tout des poisons dont la manipulation peut être dangereuse pour l’utilisateur et l’environnement. Il convient de respecter scrupuleusement les indications consignées sur les emballages et les doses d’emploi. Conseils pour la Protection Phytosanitaire des Cultures Maraîchères 25 26 3.13 RÉCOLTES La récolte est l’action de recueillir et d’enlever les produits utiles d’une culture, une fois que ceux-ci ont atteint le degré de maturité recherché. Il est important de bien respecter ce degré de maturité. Certaines cultures se récoltent au moment de la : - maturité complète ex : oignon, piment, fraise… - d’autres par contre se récolte avant la maturité complète ex : concombre, aubergine, gombo, haricots verts… Conseil pour les récoltes : Époque : récolter quand il fait frais, comme le matin après la rosée ou le soir ; Respect des délais de sécurité entre la dernière application des pesticides et la récolte ; Le transport des récoltes doit être fait avec beaucoup de précaution ; Evacuer la récolte aussitôt à l’ombre, ou dans un endroit frais et aéré ; Avant de mettre les récoltes dans leurs emballages de vente, il convient de faire un triage et parfois un calibrage ; Il est important de peser la récolte afin d’assurer une bonne gestion du potager ; Après la dernière récolte, il faut arracher les restes de plantes ; Nettoyer le terrain afin de le préparer pour la culture suivante. 3.14 STOCKAGE DES PRODUITS HORTICOLES 3.14.1 Légumes – racines, tubercules et bulbes Ici, l’oignon est pris comme exemple. L’oignon de couleur se conserve mieux que l’oignon blanc. Ils sont conservés en couche sur clayettes ou en guirlande. L’oignon, séché pendant 5 - 10 jours, peut être stocké pendant 6 mois sous conditions sèches avec une bonne circulation de l’air. Le stockage à des températures basses de 0°C ou à des températures élevées de 24 - 30°C donne les meilleurs résultats. Pour les racines et tubercules, les meilleurs résultats sont obtenus quand le stockage est fait après une récolte soigneuse ayant causé aussi peu que possible de dommages mécaniques. Les tubercules stockés doivent être conservés à une température aussi fraîche que possible, mais pas assez basses pour provoquer des endommagements par le froid. La ventilation est nécessaire pour la respiration des tubercules. Dans tous les cas, l’ombre est indispensable. Pour un stockage de courte durée, et en tant qu’aide à une facile commercialisation, il est souvent possible de garder les tubercules en bon état dans des sacs de polyéthylènes bien fermés, ou de les conserver empaqueté dans des matériaux humides tels que tourbe, sciure. S’agissant de la pomme de terre, elle a un potentiel de stockage médiocre. Le stockage par la méthode traditionnelle se fait dans des silos souterrains. Au plan moderne, le stockage des principales pommes de terre de consommation se fait à des températures d’un peu plus de 27 4°C, combiné à des inhibiteurs chimiques de la germination. Ce qui permet leur conservation pendant 6 à 8 mois. La dormance est levée pour des tubercules stockés à plus de 5°C. Il est à noter que le stockage pendant de longues périodes est coûteux dans les régions tropicales. 3.14.2 Légumes – feuilles En général, les légumes – feuilles ne peuvent être stockés que pendant quelques jours, même récoltés sains et non humides. Dans les régions avec une longue période de sécheresse les légumes – feuilles tels que corète potagère, Gynandrosis gynandra, Adansonia digitata, niébé, sésame, sont séchés, rendus en poudre puis stockés ainsi pour être consommés en temps de disette. La laitue, par exemple, récoltée saine et non humide, peut être stockée pendant 3 à 4 jours en chambre fraîche. Réfrigérée à une température de 0°C, dès qu’elle est cueillie, la laitue pommée peut être stockée pendant une période de 3 - 4 semaines et expédiée par voie maritime dans des cales climatisées. Les têtes de chou se conservent bien en chambre froide à 2 - 5°C pendant quelques mois. Stockées de cette façon, elles peuvent approvisionner le marché pendant environ six mois suivant la récolte. 3.14.3 Légumes – fruits Parfois on trouve sur le marché de jeunes fruits tranchés et séchés de gombo, ainsi que des parties séchées d’aubergine indigène (Solanum spp.). D’autres légumes sont vendus à l’état frais. Les tomates pour consommation en frais, par exemple, ne sont jamais récoltés parfaitement rouges. Suivant l’éloignement du marché, on les récoltera plus ou moins « tournantes » (passant du vert au rose), venant à maturité 3 - 4 jours plus tard à 25 - 30°C, et 20 - 30 jours plus tard en chambre froide à 14°C. Les tomates mûres peuvent être conservées une semaine, au plus, en chambre froide à 5°C. Si les possibilités de réfrigération sont nulles et le marché éloigné, on peut récolter les tomates vertes. La maturation se fait en une semaine environ à 25 - 30°C, avec une réussite de 85 - 95%. Les fruits d’aubergine sont cueillis lorsqu’ils atteignent la moitié de leur taille définitive et qu’ils sont encore bien brillants et souples, ceci dans le cas où le marché est proche de l’exploitation. C’est à ce stade que les aubergines sont les meilleures à consommer. Mais quand on les conserve elles deviennent très vite molles et fripées. Pour une expédition lointaine, ou une conservation d’une à deux semaines en chambre froide, à 7°C, on récoltera les aubergines un peu plus mûres, au moment où elles commencent à perdre leur brillant et à devenir un peu fermes. Les fruits de poivron, à condition d’être bien sains au départ, se conservent plus longtemps que ceux de l’aubergine ou de la tomate, et se prêtent très bien à l’expédition par voie maritime, dans des cales à 6°C, de préférence sous emballage plastique. 28

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