Fiche de Révision Totalitarismes & Démocraties PDF

Summary

Cette fiche de révision porte sur les régimes totalitaires et démocratiques, en se concentrant principalement sur l'expérience totalitaire soviétique sous Staline et l'expérience démocratique du Front Populaire en France. Elle inclut des définitions et des concepts clés pour comprendre les distinctions entre ces deux modèles.

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L’EUROPE, ENTRE DEMOCRATIES ET EXPERIENCES TOTALITAIRES DANS L’ENTRE-DEUX GUERRES (1919-1939) L’expérience totalitaire communiste en URSS avec Staline À la mort de Lénine en 1924, Staline dirige l’URSS jusqu’à sa mort en 1953....

L’EUROPE, ENTRE DEMOCRATIES ET EXPERIENCES TOTALITAIRES DANS L’ENTRE-DEUX GUERRES (1919-1939) L’expérience totalitaire communiste en URSS avec Staline À la mort de Lénine en 1924, Staline dirige l’URSS jusqu’à sa mort en 1953. L’URSS, un pays communiste L’URSS est un pays communiste (vision du monde): l’économie est complétement contrôlée par l’État : ü L’État dirige l’économie en fixant les objectifs de productions pour 5 ans : ce sont les plans quinquennaux. Priorité est donnée à l’industrialisation. ü La collectivisation des terres agricoles : suppression de la propriété privée des terres et mise en commun des terres. Les paysans, les koulaks, qui résistent à cette collectivisation sont exécutés, ou déportés au goulag. La collectivisation : mise en commun des terres agricoles. Un goulag : camp de travail forcé où sont envoyés tous les opposants à la politique de Lénine puis de Staline. Un kolkhoze : exploitation agricole collective, cultivée par un groupe de paysans avec des outils mis en commun. Un koulak : paysan aisé. Par extension, paysan opposé à la collectivisation. L’URSS de Staline, une expérience totalitaire de 1924 à 1953 : dictature et régime totalitaire - L’URSS de Staline est une dictature : ü Staline a tous les pouvoirs : il dirige seul l’URSS. Lors des procès de Moscou en 1936-1938, il fait arrêter les membres du parti communiste et les dirigeants de l’économie qui pourraient contester son autorité. ü Un seul parti politique est autorisé : le parti communiste (parti unique). ü Les libertés sont supprimées : pas de liberté d’expression (= parler librement), pas de liberté de presse car il y a la censure, pas de liberté d’opinion (parti unique). ü Utilisation de la violence contre les opposants : la population est surveillée par une police politique (le NKVD), les opposants sont arrêtés et déportés en camp de concentration, appelé goulag. - Mais, l’URSS est plus qu’une dictature, c’est un régime totalitaire qui vise à contrôler totalement la vie des Sovié- tiques en les embrigadant pour en faire des communistes obéissant aveuglément à Staline et au parti commu- niste, ils le sont de leur naissance à leur mort. ü La propagande est partout pour contrôler les pensées des Soviétiques : au travail, dans les loisirs (cinéma), à l’école… Les thèmes majeurs de la propagande sont le culte de la personnalité (adoration de Staline, le « petit père des peuples »), les réussites du communisme et la grandeur de l’URSS. ü La population est encadrée dans des organisations communistes dès l’enfance (Jeunesses communistes= les Komsomols). Le culte de la personnalité : pratiques diverses (éloges, diffusion de portraits, etc.) qui poussent à considérer un homme comme un héros, un surhomme. Une idéologie : ensemble d'idées politiques, économiques et sociales qui constituent une vision du monde et guident le choix d'un système politique. Un parti unique : seul parti politique autorisé dans un régime totalitaire. Il contrôle étroitement L'embrigadement : contrôle de la pensée et des opinions, par la propagande et l'éducation. l'État. FOCUS : La grande terreur > Longtemps résumée aux grands procès des dirigeants soviétiques, la répression d’État connue sous le nom de « Grande Terreur » vise l’ensemble de la population en URSS : plus de 750 000 citoyens sovié- tiques sont exécutés et plus d’un million de victimes sont déportées au Goulag entre 1937 et 1938. Commanditée par Staline et son entourage, cette répression est orchestrée par des responsables régionaux qui agissent en toute impunité. C’est une vague de violence qui n’épargne personne : les maréchaux, les intellectuels, le parti, l’appareil administratif, les vieux bolcheviques, les paysans, les commerçants, les aristocrates, La terreur : les régimes totalitaires s'appuient sur l'exercice de la terreur. Toute personne jugée « socialement nui- sible » peut être arrêtée, déportée dans un camp ou exécutée. Une dictature est un régime politique où tous les pouvoirs sont entre les mains d'un seul homme ou d'un seul parti, où les libertés sont supprimées.On y utilise la violence contre les opposants. ¹ Un régime totalitaire est plus qu’une dictature car l’État veut contrôler la totalité des activités publiques et privées, obtenir l’obéissance absolue de la population par la propagande et la terreur de masse. >>C’est un régime politique dans lequel l’Etat impose une idéologie officielle, utilise la violence et veut tout contrôler (pop, culture, économie, information). Le régime totalitaire est un régime politique dans lequel l’État contrôle à la fois la vie du pays et celle des habitants de leur naissance à leur mort. L’expérience totalitaire nazie en Allemagne avec Hitler Hitler dirige l’Allemagne de 1933 à 1945, qui devient le IIIe Reich Les causes de l’arrivée au pouvoir d’Hitler : les crises des années 1930 : - Crise économique de 1929 : krach boursier de Wall Street, qui est l’effondrement de la bourse de New York est à l’origine d’une crise économique mondiale : forte baisse de la production en Allemagne. - => Crise sociale : forte augmentation du chômage en Allemagne => misère des chômeurs. - Le « Diktat de Versailles » (nom donné par les Allemands au traité de Versailles de juin 1919, qui détes- tent ce traité de Versailles imposant à l’Allemagne le paiement de lourdes réparations et séparant l’Allemagne en deux par le couloir de Dantzig) est rendu responsable des difficultés de l’Allemagne et est l’origine d’une montée du nationalisme. Or, il a été signé par la jeune démocratie allemande créée en janvier 1919, la République de Weimar…+ brutalisation de la société ð A la suite des élections législatives de novembre 1932, le parti nazi dirigé par Adolf Hitler devient le 1er parti politique d’Allemagne avec 33 % des voix (violence des milices !). Attention, depuis 1930 le chef du gvnt Hindenbourg gouverne par décrets, de facto la démocratie n’est déjà plus opérante. ð Hitler est nommé chancelier (=chef du gouvernement) d’Allemagne par Hindenburg, le 30 janvier 1933. L’Allemagne nazie d’Hitler, une expérience totalitaire de 1933 à 1945 - L’Allemagne nazie d’Hitler est une dictature : ü Hitler a tous les pouvoirs : il dirige seul l’Allemagne. Après l’incendie du Reichstag (le Parlement allemand) en février 1933, il obtient les pleins pouvoirs, puis supprime la démocratie. À partir de la mort du président de la République, Hindenburg en 1934, il cumule les fonctions de chef du gouver- nement et de chef de l’État de l’Allemagne. Il prend alors le titre de führer ü Une seul parti politique est autorisé : le parti national-socialiste (NSDAP ou nazi) (parti unique). ü Les libertés sont supprimées : pas de liberté d’expression (= parler librement), pas de liberté de presse car il y a la censure et des autodafés, pas de liberté d’opinion (parti unique). ü Utilisation de la violence contre les opposants : la population est surveillée par une police poli- tique (la gestapo), les opposants sont arrêtés et déportés en camp de concentration. (Dachau en 1936) N. B. : la terreur policière est exercée par la gestapo, la police politique, mais aussi par la SA (milice nazie) et les SS (au départ garde personnelle d’Hitler formée des nazis les plus fanatiques, qui se dé- veloppe notamment à partir de 1934). - Mais, l’Allemagne est plus qu’une dictature, c’est un régime totalitaire qui vise à contrôler totalement la vie des Allemands en les embrigadant pour en faire des nazis obéissant aveuglément à Hitler et au par- ti nazi : ü La propagande est partout pour contrôler les pensées des Allemands : au travail, dans les loisirs (sport, cinéma…), à l’école… Les thèmes majeurs de la propagande sont le culte de la personnalité (adoration d’Hitler, le « führer »), et la vision du monde nazie : antidémocratique, nationalisme, ra- cisme et antisémite.(voir convoi 77 vision du monde très claire sur les races) ü La population est encadrée dans des organisations nazies dès l’enfance (Jeunesses hitlériennes). Le nazisme en pratique : une idéologie antidémocratique, nationaliste, raciste et antisémite - Mesures antisémites des nazis : persécution des Juifs ü Boycott des magasins juifs : interdire aux Allemands d’aller dans les magasins juifs (étoile de David, SA devant magasin) + autodafé ü En 1935, les lois de Nuremberg : privent les Juifs de la nationalité allemande et interdit les ma- riages entre juifs et Allemands. ü En 1938, la nuit de Cristal : 200 synagogues et 7500 magasins juifs saccagés, 1 centaine de juifs as- sassinés par les nazis. Après ce massacre, environ 30 000 juifs déportés en camp de concentra- tion, interdiction de certaines professions (commerçant ou chef d’entreprise), et certains lieux (écoles, cinéma, théâtre, parcs de loisirs) aux juifs. - Racisme, nationalisme et expansionnisme : de l’ « espace vital » aux annexions… Le nationalisme (supériorité du peuple allemand qui doit donc dominer en Europe), et le racisme (supério- rité de la race allemande, la race aryenne sur les autres races) expliquent la théorie nazie de l’ « espace vital » :Selon les nazis, le peuple allemand, la « race aryenne » est une race supérieure qui doit dominer en Europe. Pour les nazis, l’Allemagne née du traité de Versailles est trop petite, il faut donc conquérir un « espace vital » ; principalement à l’est de l’Allemagne. => répétition de la 2GM au sein du théâtre de la G d’Espagne => Violation du traité de Versailles : remilitarisation de la Rhénanie, puis réarmement de l’Allemagne. => Annexions : Autriche (Anschluss) en mars 1938, Sudètes en octobre 1938… puis invasion de la Po- logne le 1er septembre 1939 => déclenche la Seconde Guerre mondiale… L’expérience démocratique du Front populaire en France Les principaux aspects de la crise des années 1930 : crises économique, sociale et politique Ø La crise économique se manifeste par la forte baisse de la production industrielle à partir de 1931. En effet, la production baisse de 30 % entre 1931 et 1935. En parallèle, les salaires ainsi que les revenus agricoles, baissent aussi. Ø Cette crise a pour conséquence une crise sociale puisque le chômage augmente fortement passant à plus de 400 000 chômeurs. Ø Les nombreux gouvernements qui se succèdent en raison de l’instabilité ministérielle se montrent incapables de résoudre ces crises. La crise économique et sociale débouche donc sur une crise politique. Þ Le 6 février 1934, les ligues qui sont des organisations d’extrême-droite antiparlementaires, antisémites (= hostilité à l’égard des Juifs) et xénophobes (= hostilité à l’égard des étrangers), manifestent à Paris contre la République parlementaire. Certains manifestants essayent de s’emparer de la Chambre des députés. Cette émeute, réprimée par la police, fait 17 morts, 16 manifestants et un policier, ainsi que plus de 2 000 blessés. Þ A la suite de la manifestation de l’extrême-droite le 6 février 1934, les partis de gauche (les communistes, les socialistes et les radicaux) forment le Front populaire, et vont s’unir autour d’un programme commun contre le fascisme et « pour le pain, la paix, la liberté ». Þ Le Front populaire gagne les élections législatives en mai 1936. Léon Blum, dirigeant le parti socialiste, de- vient. Président du Conseil, chef du gouvernement (non-participation au gouvernement des communistes). Une réponse aux crises : le Front populaire en 1936 - Les accords de Matignon en juin 1936 : Après la victoire du Front populaire en mai 1936, Léon Blum des grèves « joyeuses » avec occupation d’usine vont pousser le patronat à négocier avec les syndicats les accords de Matignon qui prévoient : - une augmentation des salaires, - la mise en place de conventions collectives - la création des délégués du personnel - la reconnaissance de la liberté syndicale dans les entreprises. - Deux autres lois sociales : - la semaine de 40 heures au lieu de 48 heures => 2 jours de repos dans la semaine - les congés payés : deux semaines de congés payés. La fin du Front populaire Ces mesures suscitent de vives réactions : elles sont jugées trop timides par le parti communiste. Pour leurs détrac- teurs (droite et extrême-droite), elles aggravent l’inflation, le ralentissement de l’activité économique, le chômage et, dans un contexte de montée des dictatures, mettent en péril la sécurité du pays. Ces réactions ainsi que l’incapacité pour le Front populaire de résoudre la crise économique, entraînent la démis- sion de Léon Blum en juin 1937. Le Front populaire prend fin en avril 1938. Les radicaux et la droite gouvernent alors jusqu’en 1940.

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