Cours Totalitarismes PDF
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This document provides an overview of totalitarianism, focusing on the rise of totalitarian regimes in the 20th century. It details the characteristics of these regimes, as well as various historical contexts.
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THÈME 1 : Fragilités des démocraties, totalitarisme et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) Pages 14 à 105 Chapitre 1 : A) L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux (pages 14 à 39) Chapitre 2 : B) Les régimes totalitaires (pages 40 à 69) Chapitre 3 : C) La...
THÈME 1 : Fragilités des démocraties, totalitarisme et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) Pages 14 à 105 Chapitre 1 : A) L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux (pages 14 à 39) Chapitre 2 : B) Les régimes totalitaires (pages 40 à 69) Chapitre 3 : C) La Seconde Guerre mondiale (pages 70 à 105) B) Les régimes totalitaires (pages 40 à 69) Mots clés pages 42-43, tableau et frise chronologique des totalitarismes page 44. Entre 1917 et 1933, des régimes politiques d'un type nouveau apparaissent dans certains Etats déstabilisés par la Première Guerre mondiale. Des situations de crises (politiques, économiques et sociales) et de violence favorisent l'établissement de régimes totalitaires : le régime communiste fondé par Lénine en 1917et poursuivi par Staline, le régime fasciste par Mussolini en Italie en 1922, le régime nazi par Hitler en Allemagne en 1933. Ces régimes sont fondés sur des idéologies différentes mais ils ont des traits de fonctionnement communs. Le mot totalitaire est italien, il a été inventé en 1924 pour dénoncer le régime fasciste qui se mettait en place et qui avait pour objectif de contrôler totalement la société. Mussolini a repris ce terme à son compte et ensuite des historiens ont étendu ce qualificatif à ces régimes qui avaient des caractéristiques communes. Quelles sont les caractéristiques des régimes totalitaires ? Comment ont-ils mené l'Europe à la guerre ? I. La mise en place des régimes totalitaires Comment les régimes totalitaires se sont-ils mis en place, sur quels fondements idéologiques ? 1. La montée au pouvoir. Un coup d'Etat en Russie. En février 1917, les défaites militaires, la crise économique et sociale de la Russie provoquent une première révolution en février 1917. Le tsar Nicolas II est chassé du pouvoir, un gouvernement provisoire est formé, mais il ne parvient pas à sortir le pays de la crise. En octobre 1917, une seconde révolution, ou plutôt un coup d'Etat, porte Lénine et les Bolcheviks (ou communistes) au pouvoir. Rapidement, une guerre civile éclate entre les communistes et les tsaristes. L'Armée rouge communiste dirigée par Trotski l'emporte sur l'Armée blanche des tsaristes et les communistes sont seuls maîtres de la Russie en 1922. Un coup de force en Italie. Vainqueur de la guerre, les Italiens se sentent humiliés par leurs alliés, qui ne leur accordent pas les territoires promis en 1915 (« terres irrédentes »). De plus, le pays est affaibli par les pertes humaines et la crise économique, l'agitation sociale trouble l'ensemble du pays. Dans ce contexte, le Parti National Fasciste (PNF), créé en 1921, promet de redresser l'Italie et rétablir l'ordre. Le 28 octobre 1922, Benito Mussolini fondateur du PNF, organise une démonstration de force : « la marche sur Rome » pour s'emparer du pouvoir. Des milliers de « Chemises noires fascistes » convergent vers Rome, le roi Victor Emmanuel III nomme alors Mussolini président du Conseil (Premier ministre) et les députés lui donnent les pleins pouvoirs pour un an. La prise du pouvoir par A. Hitler en Allemagne. A la sortie de la guerre, la République de Weimar est proclamée, elle est fragilisée par les difficultés économiques et l'humiliation du Diktat de Versailles (Traité qui rendait l'Allemagne responsable de la guerre et l'obligeait à payer des réparations). La crise de 1929 touche durement le pays et provoque un chômage de masse (6 millions en 1932), la pauvreté entraîne une forte agitation sociale. Le parti nazi (Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands, NSDAP) profite du contexte pour se présenter comme les garants de l'ordre. Le parti nazi arrive en tête aux élections législatives de 1932 et son chef, Hitler, est nommé chancelier (Premier ministre) le 30 janvier 1933. P a g e 1|5 2. L'engrenage totalitaire. Dès le lendemain de la révolution d'octobre 1917, Lénine instaure les premiers fondements du totalitarisme en Russie comme le parti unique (parti communiste), la suppression des libertés fondamentales et la création d'une police politique pour traquer les opposants (la Tchéka). Lénine fonde l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) en 1922 premier Etat communiste et meurt en 1924. Staline s'affirme comme son successeur et héritier. Après avoir éliminé ses rivaux (exil puis assassinat de Trotski en 1940), il est le maître incontesté de l'URSS à la fin de l'année 1928. Entre 1922 et 1924, Mussolini semble gouverner dans le respect de la constitution italienne. Cependant, son parti organise les violences politiques, notamment l'assassinat du député socialiste G. Matteotti (1924), créant un climat d'insécurité. Mussolini en profite pour faire adopter les lois fascistissimes (1925-26) qui établissent une véritable dictature : les libertés publiques sont supprimées et Mussolini reçoit les pleins pouvoirs. Hitler réalise « la mise au pas de l'Allemagne » en 18 mois. Le 27 février 1933, les nazis incendient le Reichstag (Parlement) et accusent les communistes d'avoir commis ce crime. L'état d'urgence est décrété, le parti communiste interdit et le 23 mars, le Parlement accorde les pleins pouvoirs à Hitler. Les libertés fondamentales sont suspendues et le parti nazi devient parti unique. En 1934, Après le décès du président Hindenburg, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de président de la République, sa dictature est complète : il est Führer du Reich allemand. 3. Des fondements idéologiques différents. L'idéologie officielle instituée par Staline en URSS est le marxisme-léninisme : Karl Marx est un philosophe allemand du 19e siècle, théoricien du communisme, et Lénine le fondateur de l'URSS. Le projet marxiste est la construction d'une société égalitaire idéale (sans classe sociale), dominée par un homme nouveau : le prolétaire (ou travailleur). La société communiste doit assurer les besoins de tous, pour y parvenir, l'Etat doit prendre le contrôle des moyens de production par la collectivisation de l'économie (l'Etat nationalise des moyens de production pour les mettre au service de la collectivité) et la planification (programmation de l'économie en fonction des besoins). A partir de 1928, Staline décide d'accélérer la collectivisation des campagnes et la planification de la production industrielle. Devant la résistance d'une grande partie de la population, Staline utilise massivement la propagande et le répression, éloignant l'URSS de l'idéal communiste. Le projet fasciste est ultra-nationaliste. Le fascisme exalte la violence et la guerre, il est fondé sur le refus de la démocratie libérale et du communisme. Son projet est de restaurer la grandeur perdue de l'Italie, retrouver la grandeur de l'Empire romain. Il s'agit d'abord de récupérer les terres irrédentes, de faire de la Méditerranée un lac italien et de procéder à la colonisation de territoires en Afrique. Pour parvenir à ces fins, Mussolini compte faire de l'Italie une nation de guerriers : l'Italien nouveau est un soldat, il veut créer un Etat tout puissant contre l'individualisme : « L'Etat est tout l'individu n'est rien ». A l'origine cette idéologie n'est pas raciste mais elle le devient quand l'Italie s'allie en Allemagne. En 1938, un antisémitisme d'Etat est mis en place. Le nazisme : une idéologie raciste et violente. Hitler a jeté les bases de l'idéologie nazie dans un livre écrit en prison en 1924-25, Mein Kampf (Mon combat). Hitler y proclame la supériorité de la race aryenne (germanique) et son antisémitisme, il affirme que les Juifs affaiblissent l'Allemagne et son responsables de ses difficultés. Une politique antisémite est mise en place : les juifs sont marginalisés par les lois de Nuremberg en 1935 (perte de la nationalité allemande, interdiction des relations avec les Allemands). Le nazisme est également expansionniste : il compte réunir les peuples de langue allemande dans un Grand Reich au cœur de l'Europe puis conquérir et coloniser un vaste espace vital (Lenbensraum) à l'Est pour assurer sa prospérité. L'homme nouveau mis en avant par le nazisme est le guerrier aryen qui doit permettre à l'Allemagne de réaliser les conquêtes et la domination du monde. ÉTUDE : Forger un homme nouveau, pages 48 et 49 P a g e 2|5 II. L’exercice du pouvoir totalitaire Comment les régimes totalitaires exercent-ils le contrôle de leur société ? 1. Dictature et parti unique. Les régimes totalitaires sont trois dictatures dominées par des chefs charismatiques (qui sont dotés d'un pouvoir d'influence et de séduction considérable sur les foules) et qui cumulent tous les pouvoirs. Le culte du chef est la ressemblance la plus évidente entre les trois régimes. Dans les trois pays, le chef est présenté comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué à son peuple qui lui doit une obéissance aveugle. Les surnoms donnés aux dictateurs signifient tous guide : Duce, Führer et Vojd (Staline est aussi qualifié de « Petit père des peuples » La propagande organise des cérémonies grandioses qui met en scène l'unanimité supposée du peuple autour de son chef. Ces dictatures fonctionnent grâce aux partis uniques : le PCUS en URSS, le PNF en Italie et le NSDAP en Allemagne. Ils détiennent le monopole de l'action et du discours politiques et contrôlent le fonctionnement de l'Etat. Ces partis sont omniprésents et exercent une influence considérable sur l'organisation politique et sociale dans les trois pays. Ils disposent de moyens considérables pour mettre en œuvre l'idéologie officielle et exécuter les ordres des dictateurs. 2. Des sociétés encadrées. Une société embrigadée. Dans les trois Etats, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires car les enfants sont plus influençables que les adultes : c'est l'organisation des jeunesses fascistes en Italie, des jeunesses hitlériennes en Allemagne et des jeunesses communistes en URSS auxquelles on adhère dès l'âge de 6 ans. On y apprend l'idéologie officielle par la propagande, l'obéissance au chef pour éradiquer toute forme d'opposition et on y reçoit un entraînement sportif et militaire. L'adhésion à ces organisations devient obligatoire en 1936 en Allemagne et en 1937 en Italie. Les adultes sont également encadrés par des organisations qui organise les loisirs : le Dopolavoro (Après Travail) en Italie, Kraft Durch Freude (La Force Par la Joie) en Allemagne et Ligue des Athées en URSS. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime. ÉTUDE: Des sociétés embrigadées, pages 56 et 57 3. Une politique de terreur. Surveillance et répression. La population est soumise à une étroite surveillance et toute opposition est violemment réprimée. Des polices politiques sont créées pour traquer les adversaires du régime : le NKVD en URSS (Commissariat du Peuple aux Affaires Intérieures), l'OVRA en Italie (Organisation de Vigilance et de Répression de l'Antifascisme), la Gestapo en Allemagne (Police secrète d'Etat). La violence est permanente et crée un véritable climat de terreur. En Italie, la répression est très forte mais n'atteint pas le degré de terreur qui règne en Allemagne et en URSS. La répression des oppositions. Les pouvoirs totalitaires persécutent les opposants politiques. En Allemagne, les premiers camps de concentration fonctionnent à partir de 1933 (Dachau) essentiellement pour les opposants communistes. En 1934, lors de la « Nuit des longs couteaux », Hitler fait éliminer les chefs des S.A. (milices nazies) qu'il juge trop révolutionnaires et anticapitalistes. POINT DE PASSAGE : 9-10 novembre 1938, la Nuit de cristal, pages 50 et 51 En URSS, la violence se déchaîne aussi contre ceux qui, au sein du pouvoir, pourraient le menacer. En URSS, de 1936 à 1938, Staline se méfie de potentiels rivaux politiques et organise la « Grande Terreur » qui s'attaque à la fois aux élites du PCUS et à certaines nationalités de l'URSS, provoquant près de 750 000 morts. Une administration spécifique est créée : le goulag qui gère les camps de travaux forcés dans lesquels sont déportés les opposants, le nombre de détenus passe de 300 000 en 1932 à 2 millions en 1940. L'élimination des « ennemis de l’intérieur ». En Allemagne, les Juifs sont victimes de la violence de l'Etat nazi. La nuit de cristal est un pogrom* à l'échelle nationale. Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 dans toute l'Allemagne, 30 000 Juifs sont envoyés dans des camps de concentration et une centaine sont assassinés par les SA, les SS et les Jeunesses hitlériennes. Pogrom : déchaînement de violences contre une communauté juive, caractérisé par des pillages et des assassinats. P a g e 3|5 En URSS, la violence se dirige contre les paysans qui refusent la collectivisation des terres (les Koulaks), deux millions d'entre eux sont déportés en Sibérie. En Ukraine, une famine organisée par Staline provoque la mort de 4 à 6 millions de personnes en 1932-34. POINT DE PASSAGE : 1937-38, la Grande Terreur en URSS, pages 54 et 55 III. La marche à la guerre (1933-1939). Comment les régimes totalitaires ont-ils entraîné l'Europe dans le guerre ? 1. Un ordre européen menacé. Le rejet de la démocratie. Les trois totalitarismes partagent la même haine de la démocratie libérale pour des motifs différents. Pour les Soviétiques, la démocratie libérale est fondée sur le capitalisme et l'impérialisme qui exploitent les prolétaires et les colonisés. Pour les fascistes et les nazis, la démocratie libérale est un régime faible et décadent qui privilégie l'individualisme aux dépens de la nation et de l'Etat. Les totalitarismes mènent donc une guerre idéologique contre les démocraties européennes. Le Komnitern est créé en 1919 à Moscou, il s'agit d'une association de tous les partis communistes du monde pour exporter les idées communistes et révolutionnaires. De son côté, Mussolini encourage la création de partis fascistes en Europe. Le rejet de la paix. Nés de la Première Guerre mondiale, les régimes totalitaires sont hostiles aux traités de paix. Les Alliés souhaitaient empêcher un retour à la guerre en limitant l'armement de l'Allemagne et en fondant la SDN mais les Etats totalitaires rejettent l'ordre diplomatique imposé par les vainqueurs (Etats-Unis, Royaume-Uni et France principalement). Les fascistes et les nazis se préparent à la revanche : ils veulent restaurer leur grandeur nationale par une politique belliciste (guerrière) et expansionniste. L'Allemagne quitte la SDN en 1933 et l'Italie en 1937. En violation du traité de Versailles, Hitler rétablit le service militaire obligatoire en 1935 et augmente les effectifs de l'armée ; en 1936, il déploie des troupes en Rhénanie, alors que cette région devait rester une zone démilitarisée à la frontière de la France. 2. Des régimes totalitaires conquérants. Carte 2 page 45 : Les régimes totalitaires entre les deux guerres. Les coups de force de Hitler. Hitler souhaite depuis longtemps rassembler l'ensemble des populations germanophones dans un Grand Reich : - En mars 1938, à la suite d'un coup d'Etat du parti nazi autrichien, l'armée allemande (Wehrmacht) occupe l'Autriche. L'Anschluss (rattachement à l'Allemagne) est approuvé par 97 % des Allemands et des Autrichiens lors d'un plébiscite (référendum). - Hitler s'en prend à la Tchécoslovaquie en deux temps. Il annexe la région germanophone des Sudètes en septembre 1938 en vertu des accords de Munich (signé par l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et la France). Puis en violation des accords de Munich, il occupe en mars 1939 la Bohême Moravie (région de Prague), tandis que la Slovaquie devient un Etat satellite de l'Allemagne. Le rapprochement avec l'Italie. Mussolini se méfie d'abord de Hitler, en 1935 il condamne la remilitarisation de l'Allemagne et sa volonté d'annexer l'Autriche. Mais l'Italie se lance à la conquête de l'Ethiopie en 1935-36 ce qui lui vaut d'être condamnée à des sanctions économiques par la SDN. L'Italie se rapproche de l'Allemagne nazie et conclut une première alliance : l'Axe Rome-Berlin (1936), renforcée par une alliance militaire : le Pacte d'acier (1939). En 1940, le Japon rejoint l’Italie et l’Allemagne dans un Pacte tripartite. La guerre d'Espagne. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les dictatures se multiplient en Europe. Dans les années 1930, ces régimes recherchent le soutien de Hitler et Mussolini contre le communisme. C'est le cas lors de la guerre civile espagnole qui éclate au mois de juillet 1936. Elle oppose le gouvernement républicain de gauche, élu démocratiquement et les nationalistes d'extrême droite dirigés par le général Franco. Franco obtient l'aide de Rome et de Berlin qui envoient massivement des hommes et du matériel dès le début de la guerre. Le conflit divise l'Europe, l'URSS organise la formation des brigades internationales qui compte 35 000 volontaires pour soutenir les Républicains. La France et le Royaume-Uni refusent d'intervenir pour ne pas généraliser la guerre à l'ensemble de l'Europe. Les troupes de Franco, plus nombreuses et mieux soutenues par Hitler et Mussolini finissent P a g e 4|5 par l'emporter en avril 1939. La guerre d'Espagne est en quelque sorte la répétition générale de la Seconde Guerre mondiale. POINT DE PASSAGE : 1936-1938, Les interventions étrangères dans la guerre civile espagnole : géopolitique des totalitarismes, pages 60 et 61 3. L'impuissance des démocraties. Des démocraties pacifistes. La France et le Royaume-Uni réagissent timidement face aux agressions italiennes et allemandes. Dans les deux pays, l'opinion publique est majoritairement pacifiste : elle a été fortement marquée par l'hécatombe de la guerre de 1914-1918, elle veut que ce soit la « der des der ». Le gouvernement de Londres, suivi par celui de Paris, mène une politique « d'appeasement » (satisfaire les demandes de Hitler afin d'éviter la guerre). Cette politique culmine avec la conférence de Munich (septembre 1938) où la Tchécoslovaquie, pays démocratique et allié à la France et au Royaume-Uni, est abandonnée à Hitler. Le pacte germano-soviétique. Après la conquête de la Tchécoslovaquie et face au laisser-faire de la France et du Royaume-Uni, Hitler réclame l'annexion du Nord de la Pologne (de Dantzig et du corridor polonais) en 1939. Face à la menace nazie, Staline essaie d'abord de se rapprocher des démocraties occidentales, mais les négociations n'aboutissent pas et le 23 août 1939, Staline signe le Pacte germano-soviétique avec Hitler. Il s'agit officiellement d'un pacte de non- agression entre deux grandes puissances, mais le pacte contient aussi un accord secret qui prévoit le partage de la Pologne. Le monde est stupéfié par le rapprochement de ces deux dictatures opposées idéologiquement, mais le pacte permet à Hitler d'attaquer la Pologne sans avoir à affronter l'Armée rouge et il donne à Staline le temps de se préparer à un conflit inévitable avec l'Allemagne nazie. ÉTUDE : Le pacte germano-soviétique d’août 1939, pages 62 et 63 Conclusion : schéma bilan page 65. Les trois régimes totalitaires ont de nombreux points communs : - Les origines : la première guerre mondiales et les crises économiques et sociales. - Des dictatures avec partis uniques. - Les moyens se ressemblent : la terreur, les organisations de masse (de jeunesse), la propagande... - L'objectif qui est de créer un homme nouveau fondu dans la collectivité. Mais les idéologies sont différentes : - Le communisme doit aboutir au bonheur de l'humanité par l'égalité parfaite de tous. - Le fascisme et le nazisme sont fondamentalement inégalitaires, ils doivent aboutir à la domination de la nation italienne ou de la race aryenne sur le monde. Le caractère expansionniste et belliqueux du régime nazi, ainsi que le manque de réaction des démocraties pendant trop longtemps, provoquent la Seconde guerre mondiale. L'Allemagne attaque la Pologne le 1er septembre 1939 et le Royaume-Uni et la France soutiennent leur allié, ils déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre. La Seconde Guerre mondiale commence. P a g e 5|5