PDF - Conception du soin : Module 1

Module 1 Conception du soin/prendre soin Introduction: Le soin est un assemblage de 3 éléments : - Une compétence qui soulage, - Une présence qui réconforte, - Une émotion qui provoque de la sollicitude (soins attentionnés). Le soin vise à traiter une personne bien plus qu’à traiter une maladie Pre...

Module 1 Conception du soin/prendre soin Introduction: Le soin est un assemblage de 3 éléments : - Une compétence qui soulage, - Une présence qui réconforte, - Une émotion qui provoque de la sollicitude (soins attentionnés). Le soin vise à traiter une personne bien plus qu’à traiter une maladie Prendre soin Définitions : - La santé : Selon l’OMS : « Etat de complet bien être physique, mental et social et ne consistant pas uniquement en l’absence de maladie ou d’infirmité. » La notion de santé est relative à un état organique et dynamique d’équilibre harmonieux entre l’individu et l’environnement dans lequel il vit. Elle est un droit fondamental de l’homme Voir fiche mémo technique (maladie,prendre soin,dépendance) ❖ Les 6 dimensions des soins infirmiers : - Dimensions préventive : Eviter les risques connus pour la santé (Ex : vaccination, lutte contreles infections nosocomiales par des mesures d’hygiène…) - Dimension de maintenance : Maintien de la vie et de la santé par la satisfaction des besoinsfondamentaux (aide à l’alimentation, aux soins d’hygiène…) - Dimension curative : Traitements visant à éliminer un problème de santé, limiter descomplications ou rechutes. - Dimension éducative : Moyens et informations mis en œuvre pour promouvoir la santé. - Dimension de réhabilitation : Réhabiliter les actions interrompues du fait de la maladie(Ex : école à l’hôpital). - Dimension palliative : Soulager la douleur et l’inconfort, limiter les symptômes de la maladie,quand le curatif n’a plus cours Virginia Henderson : Selon elle, l’être humain a 14 besoins fondamentaux dont la satisfaction, par des moyens appropriés, lui permet d’être en bonne santé. 2. L’OBSERVATION L’observation est une démarche incontournable dans le prendre soin. C’est un outil privilégié d’amélioration de la pratique professionnelle dans tous les secteurs de soins. ❖ Observation, le rôle de l’AP : Les actions de l’AP se situent dans un cadre législatif définit à partir : - Du Référentiel d’activité de l’AP : Décret de 2021. - Du rôle propre de l’IDE dont la profession est régie par le décret du 29/07/2004 qui donne toutes les précisions sur les conditions et la réalisation des soins infirmiers. ❖ Comment observer ? L’observation est un processus qui est : - Actif : Il s’appuie sur les connaissances (pour observer il faut du savoir) et sur le bon sens. - Spontané : Il faut voir « vite » et transmettre les informations rapidement. - Objectif : Ne pas interpréter. - Organisé : Utilisation de grilles et d’échelles (douleur, syndrome de sevrage, état de conscience, d’hydratation… Pour observer, le soignant utilise ses 4 sens : - La vue : Pour percevoir les activités physiques et physiologiques de l’enfant (aspect général, état de conscience, communication non verbale, activités motrices…) - L’ouïe : Pour percevoir les bruits venant du corps de l’enfant (langage, respiration…) - L’odorat : Pour percevoir les odeurs venant de l’enfant et de son environnement (haleine, selles, urines, odeur de la chambre, des vêtements…) - Le toucher : Pour percevoir le corps de l’enfant et apprécier le contact (tonicité, température, hydratation, intégrité, recherche de contact ou évitement…) → Cette observation permet au soignant d’identifier l’état clinique de l’enfant et donc de dépister toute anomalie qu’il faudra alors signaler ❖ L’observation garantit la justesse du soin : Que peut observer le soignant concrètement au cours d’un soin ? - L’expression faciale de l’enfant : Indique détente, crispation ou douleur, - Le regard : S’il suit le mouvement, il indique la coopération, si le regard est fuyant, il indique un refus ou une appréhension, - La respiration : Elle indique un apaisement lorsqu’elle est ample et ralentie, ou un stress lorsqu’elle est courte et rapide - La position des mains : Elles sont ouvertes et relâchées quand il y a la confiance, elles se ferment et se crispent quand il y a de la crainte ou de la douleur, - La peau est aussi un bon témoin des émotions : Elle est rose quand l’enfant régule bien ses émotions, elle est pâle et transpirante quand l’enfant est anxieux ou douloureux, - La gestuelle traduit aussi l’état de l’enfant (position antalgique, hypotonie ou hypertonie…). → Par son observation, le soignant s’adapte à l’enfant, il crée une véritable relation et propose ainsi des soins individualisés. 3. L’ACCOMPAGNEMENT ❖ Caractéristiques : 2 notions essentielles : - La liberté : Un accompagnement bienveillant respecte un espace de liberté. Le soignant doit « marcher aux côtés de l’enfant en le laissant libre de choisir le rythme de ses pas ». Ne pas se retrancher derrière une technique mais s’adapter à l’enfant que l’on accompagne, lui permettre l’expression de ses émotions. - L’éthique : Accompagner soulève une question d’ordre moral, c’est exiger de prendre en compte l’enfant dans sa globalité, en tant que sujet de pensées et d’interrogations. ❖ Accompagner l’enfant : Recherche de la bonne attitude : Le soignant recherche l’attitude la plus appropriée en fonction de la situation et des besoins. Pour cela il pratique l’écoute active, c’est-à-dire qu’il est à la fois dans la réceptivité et le partage. Manifestations non verbales : - Le contact visuel : Regarder l’autre c’est lui accorder de l’importance. Un regard bienveillant est un vrai réconfort. - Le langage corporel : Permet de manifester son intérêt à l’enfant. Se placer face à lui, à sa hauteur (s’asseoir si besoin). Eviter la position bras croisés qui ne témoigne pas l’envie de communiquer. Utiliser le toucher comme moyen d’attention (main, épaule). - L’intonation de la voix : La voix et l’élocution sont les témoins de nos émotions, l’enfant y perçoit la colère, la joie… Veiller à employer un ton chaleureux et calme Les manifestations verbales : -La reformulation : Le soignant redit en d’autres termes et d’une manière plus explicite ce que l’enfant vient d’exprimer. Le but étant d’éviter d’interpréter ses propos, « si j’ai bien compris… », « ce que tu veux me dire c’est que… » -Les questions : Servent à clarifier les propos de l’enfant. Recherche de la bonne distance : La bonne distance réside dans l’empathie. C’est la faculté du soignant à se centrer sur l’enfant, comprendre le message qui lui est transmis mais aussi percevoir les émotions qui l’animent. Mais à tout moment, le soignant reste conscient que les sentiments appartiennent à l’autre. Par la reformulation, il témoigne qu’il a bien compris le contenu du propos et l’émotion qui l’accompagne. Ex : « Je comprends ta colère quand tu me dis que c’est injuste d’être malade… » Faire prévaloir l’écoute et le silence : Savoir écouter le silence demande la présence la plus intense et la plus vraie de la part du soignant. Celui ci doit parfois savoir garder le silence auprès d’un enfant malade sans avoir peur de ce que cela peut signifier.  Comprendre les attitudes de défense de l’enfant : Un mécanisme de défense : Processus par lequel l'inconscient dresse des barrières destinées à protéger l’intégrité psychologique. Pour lutter contre l’angoisse ou la souffrance, l’inconscient élabore des stratégies pour se protéger. Il en existe plusieurs. ❖ En résumé, accompagner c’est : D’abord accueillir, Evaluer les capacités de l’enfant et de ses parents (information reçue, degré de compréhension…) Respecter le désir, les habitudes de vie, les valeurs, Prendre en compte les multiples composantes de la personne, Assurer un espace sécurisant, une ambiance apaisante, Apporter une réassurance dans les actes, Permettre à l’enfant d’exprimer ses émotions, Valoriser ses capacités, Repérer les situations qui sont stressantes pour lui, Adapter l’aide apportée, Compréhension, écoute, bienveillance