Cours de Management Fondamental, FSJESAC, 2023-2024 PDF
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FSJESAC - Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de Casablanca
2024
les professeur-e-s de l’équipe du module Management
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Ce support de cours, pour le semestre 2, de la licence fondamentale 2023-2024, détaille le module Management Fondamental. Le syllabus couvre des sujets incluant la définition de l'entreprise, les différents types d'entreprises, l'environnement, les structures organisationnelles et les fonctions d'une entreprise. Les auteurs sont les professeurs de l'équipe Management.
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FILIERE SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION. ANNEE UNIVERSITAIRE 2023 – 2024. ...
FILIERE SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION. ANNEE UNIVERSITAIRE 2023 – 2024. SEMESTRE 2 LICENCE FONDAMENTALE 2023-2024 Module MANAGEMENT FONDAMENTAL Filière Economie – Filière Liste des Professeurs (es) de Management Ce support de cours « Management Fondamental» est destiné aux étudiant-‐e-‐s de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Ain Chock – Casablanca, filière Economie et filière Gestion. Il est élaboré par les professeur-‐e-‐s de l’équipe du module Management et ne peut pas être exploité en dehors de l’établissement, à des fins commerciales. Groupes Economie 1 – FOUGUIG NADA 2 – FOUGUIG NADA 3 – KARIM SANAA 4 - KARIM SANAA Groupes Gestion 1 – DLIMI SOUMAYA 2 – DLIMI SOUMAYA 3 – BENNIS BENNANI YASMINA 4 – BENNIS BENNANI YASMINA 5 – DEBBARH SALIMA 6 – DEBBARH SALIMA 7 – TEMNATI RAJA 8 – TEMNATI RAJA 9 – ELHAOUS MOHAMMED 10 – EL AOUFI SARA SYLLABUS. COMPETENCES : - Commencer à comprendre les théories, les principes et les méthodes de la gestion, les décisions stratégiques des entreprises. - Comprendre le milieu d’action des managers et le fondement de la direction des organisations. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 1 PRE REQUIS. Aucun. OBJECTIFS GENERAUX. - Définir l’entreprise. - Former les étudiants à la compréhension des données de l’environnement de l’entreprise. - Expliquer le rôle des différentes fonctions de l’entreprise. - Expliquer les modalités de fonctionnement de l’entreprise en interne et dans ces rapports avec son marché des clients, mais aussi avec ses fournisseurs. - Analyser l’importance de la stratégie de l’entreprise et le système de prise de décisions. PROGRAMME CHAPITRE I. DEFINITION DU CONCEPT DE MANAGEMENT ET DE L’ENTREPRISE INTRODUCTION. 1. Définitions. 1.1. Définition générale du management. 1.2. Définition générale de l’entreprise. 1.3. Définition de l’entreprise selon l’optique économique. Définition de l’entreprise selon l’optique juridique. 2. Eléments pour une définition synthétique de l’entreprise. 2.1. La réalité économique. 2.2. La réalité humaine. 2.3. La réalité publique. 3. Les modes d’analyse de l’entreprise. 3.1. Le cadre de l’activité de l’entreprise. 3.2. Le cadre général de l’analyse de l’entreprise. CHAPITRE II. TYPOLOGIE DES ENTREPRISES 1. Classification juridique. 2. Classification économique. CHAPITRE III. ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE 1. Définition de l’environnement. 2. L’environnement général. Macro-Environnement. 3. L’environnement immédiat ou spécifique. Micro-Environnement. 4. L’impact de la digitalisation sur le management des entreprises CHAPITRE IV. LES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE 1. Définition et caractéristiques de la structure. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 2 1.1. Définition. 1.2. Eléments de base de la structure. 2. Les différentes structures organisationnelles. 2.1. Organisation formelle et informelle. 2.2. Les caractéristiques principales des formes de structures types. 2.2.1. La structure hiérarchique. 2.2.2. La structure fonctionnelle. 2.2.3. La structure hiérarchico – fonctionnelle ou « staff and line ». 2.2.4. La structure divisionnelle. 2.2.5. La structure matricielle. 3. Les facteurs influençant la structure : l’école de la contingence. CHAPITRE V. LES FONCTIONS DE L’ENTREPRISE 1. La fonction de direction générale. 2. La fonction d’achat et approvisionnement. 3. La fonction de production. 4. La fonction commerciale et marketing. 5. La fonction comptable et financière. 6. La fonction du personnel ou de GRH. 7. La fonction gestion de la qualité. 8. Les autres fonctions: Système d’information, contrôle de gestion, audit… CHAPITRE VI. LA STATEGIE DE L’ENTREPRISE ET LE SYSTÈME DE PRISE DE DECISION. 1. Définition de la stratégie. 2. Les composantes de la stratégie de l’entreprise. 3. La démarche stratégique. 4. Le système de prise de décision. ORIENTATIONS METHODOLOGIQUES POUR L’ANIMATION ET LES EVALUATIONS PEDAGOGIQUES. - Cours sous la forme de synthèse - Travaux dirigés à travers des applications et des synthèses de textes. - Etudes de cas de synthèse. - Examen et session de rattrapage : QCU et étude de cas ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES. 1°/ ARCHIER. G. – SERIEYX. H. « L’entreprise du troisième type ». Editions du Seuil. 1984. 2009. 2°/ BARABEL. M. – MEIER. O. « Manageor». Editions Dunod. 2006. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 3 3°/ BENNIS. W.G. « Le développement des organisations ». Editions Dalloz Gestion. 1975. 2008. ème 4°/ BRESSY. G - KONKUYT. C. « Economie d’Entreprise » - 7 édition Dalloz. 2004. 5°/ CROZIER. M. – FRIEDBERG. E. « L’acteur et le système ». Editions du Seuil. 2004. 2008. 6°/ DARBELET. M. - LAUGINIE. J.M. « Economie d’entreprise ». 2 Tomes. Editions Foucher. 2014. 7°/ DARBELET. M. ;; IZARD. L. ET SCARAMUZZA. M. « Notions fondamentales de Management ». Edition Foucher. 2004 8°/ DAVAL. R. et collaborateurs. « Traité de psychologie sociale ». Editions PUF. 2002. 9°/ Dejean. C. « Le management, ça se vit passionnément ». Edition Les Impliqués. 2017. 10°/ GROVE. A. « Le management multiplicateur». Editions hommes et techniques. 1985. 11°/ Gyre. C. « Huit clés pour un management optimal ». Edition AFNOR. 2018. 11°/ HELLRIEGEL. D. ;; SLOCUM. J.W. ;; WOODMAN. R.W. « Management des organisations ». Editions nouveaux horizons et De Boeck. 2004. 2009. 2014. 13°/ L’MRABET. R. « Les clés de la gestion ». Presses du Savoir. 2007. 14°/ Landrieux-Kartochia. S. ;; Josien. S. « Management des entreprises ». Edition Gualino. 2017. 15°/ LOUBET. D. « Le management des savoir - faire dans l’entreprise ». Editions d’organisation. 1992. 2007. 16°/ Reyre. I. – Lippa. M. « E-management - Comment la révolution numérique transforme le management ». Edition Dunod. 2015. 17°/ SCHERMERHORN. J. – CHAPPEL. D. « Principes de Management ». Edition Village Mondial. 2002. 18°/ La collection BTS. Economie et organisation d’entreprise. Quel que soit l’éditeur. 19°/ Tous les ouvrages de pratique du management ou sur les managers. 20°/ Magazines « Capital » - « Management » - « Essor » - « M Magazine »… Journaux « l’Economiste » - « La Vie Eco » - « Les échos » etc. 21°/ Sites web spécialisés. www.linternaute.com/JDM www.economia.ma www.cesem.ma www.management.fr www.entrepreneurstv.ma FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 4 SUPPORT DE COURS Auteurs : les professeur-e-s de l’équipe du module Management FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 5 CHAPITRE I. DEFINITION DU CONCEPT DE MANAGEMENT ET DE L’ENTREPRISE. INTRODUCTION. 1. Définitions. 1.1. Définition générale du management. 1.2. Définition générale de l’entreprise. 1.3 Définition synthétique de l’entreprise 1.4 Les grands objectifs de l’entreprise 1.5. Les fonctions économiques de l’entreprise. 1.6 Le cadre général d’analyse de l’entreprise. INTRODUCTION Pour comprendre les réalités multiples et variées de l’entreprise, il est nécessaire de l’approcher sous divers angles et cadres d’analyses qui en montrent la complexité, afin d’en proposer une définition synthétique. Au delà de leurs points communs les entreprises constituent un ensemble hétérogène. De ce fait, leur classement en catégories distinctes, notamment selon les critères juridiques, économiques, et structurels, permet d’identifier les modes d’organisation, de fonctionnement et les systèmes de gestion les mieux adaptés à chaque type d’entreprise. L’entreprise ne peut être comprise sans une analyse de son environnement, c’est-à-dire de ses modes d’insertion dans le tissu économique, social et culturel. Unité, diversité, insertion dans un environnement tels sont les trois axes de compréhension du monde des entreprises qui seront abordés dans ce chapitre 1. Egalement, quand on pense au concept de l’entreprise, on est renvoyé immédiatement au concept de management. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 6 1. Définitions. 1.1. Définition générale du management. L'appellation "management", si elle vient des Etats-Unis a des racines purement latines. Elle est composée de : - « manus », qui veut dire Main ;; - et aussi « manegiare », signifiant manœuvrer, conduire, qui donna au 16ème siècle en France, le mot "ménager" ou disposer. Régler avec soin et adresse. On peut appréhender le concept de management sous plusieurs angles de vue. - Le management est l’art de conduire, de diriger, de manier... Voire, c’est l’action de bien régler, de bien disposer ». Manager implique une activité globale qui met aussi bien en œuvre l'expérience, le simple bon sens, que la philosophie. Selon Robert Mac NAMARA, qui fut l'un des premiers managers de la seconde moitié du 20ème siècle (Ford), « le management est une adaptation permanente au changement ». Lorsque le management s’exerce à un haut niveau de responsabilité, on l’assimile à la fonction de direction. En entreprise, le Management est souvent synonyme d'« animation d'équipe ». Le Management, c’est aussi la manière de résoudre les problèmes quotidiens tout en prévoyant les problèmes à venir. Retenons –pour synthétiser- que le MANAGEMENT est l’ensemble des techniques d’organisation, de direction et de gestion de l’entreprise pour que l’entreprise atteigne ses objectifs. 1.2. Définition générale de l’entreprise. Le dictionnaire Le Robert définit l’entreprise comme une organisation de production de biens ou de services à caractère commercial. 1.2.1 L’optique économique : Selon l’optique économique, l’entreprise est considérée comme une unité de production qui combine les facteurs de production de la manière la plus productive possible afin que le rendement de son activité soit supérieur à la somme des énergies qu’elle y a consacrées. Elle est aussi considérée comme une unité de répartition. Les richesses créées servent à rémunérer l’ensemble des agents économiques ayant participé à l’activité de production ou de prestation de services de l’entreprise. 1.2.2 L’optique juridique. L’entreprise est un ensemble de structures qui agissent sur le plan économique en fonction d’un statut ou d’une personnalité juridique choisie par les fondateurs de l’entreprise. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 7 Par exemple: la société est le support juridique de l’entreprise où évoluent plusieurs associés ou actionnaires. L’otique juridique tient compte du statut de l’entreprise, de son règlement intérieur de ses contrats… (Voir chapitre 2). 1.3 Définition synthétique de l’entreprise L’entreprise est une organisation avec un ensemble d’activités coordonnées, fonctionnant selon une certaine structure et tendant à la réalisation d’un objectif. Elle renferme trois grandes réalités : Une réalité économique : L’entreprise est constituée d’un ensemble de ressources diverses, qui concourent à son fonctionnement et son développement. Une réalité humaine : L’entreprise est une organisation humaine ayant pour mission de créer une valeur économique. Elle exige la présence d’un ordre et d’une structure hiérarchique. Une réalité publique : L’entreprise peut influencer et subir le pouvoir de son environnement : l’Etat, les Syndicats, l’opinion publique…les associations de consommateurs… 1.4 Les grands objectifs de l’entreprise : La survie La continuité de sa politique générale L’homogénéité de conception de ses différentes politiques La stabilité des rapports avec l’environnement La stabilité dans les relations sociales à l’intérieur de l’entreprise 1.5. Les fonctions économiques de l’entreprise. L’entreprise est une entité qui produit des biens et des services pour les besoins des marchés. Pour ce faire, elle réalise cinq fonctions économiques complémentaires : - L’approvisionnement et la production. - La distribution des biens et des services. - La répartition des revenus. - L’accumulation du capital par l’investissement. - Le financement. 1.6 Le cadre général d’analyse de l’entreprise. D’une façon générale l’entreprise, du point de vue de ses fonctions économiques, apparaît à travers divers aspects : FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 8 ¬ Une fonction de production : Combinaison des facteurs de production pour obtenir des produits. ¬ Une fonction d’innovation : Renouvellement de la combinaison productive et des produits. ¬ Partage de la valeur ajoutée = Personnel - organismes sociaux – Prêteurs - Banques - Associés - actionnaires…. ¬ Répartition des gains de productivité (baisse du prix de ventes ou meilleure rémunération du personnel ?) ¬ Accroissement du C.A., de l’excédent brut d’exploitation. E.B.E., des profits… ¬ L’entreprise, cellule sociale (constitution d’un groupe social motivé par un projet qui assure la cohésion du groupe et qui met en place un système d’information entre les membres du groupe et qui instaure un réseau de relations assurant l’interaction entre les groupes de travail) ¬ L’entreprise, centre de décision avec o Décisions d’exploitation ou décisions opérationnelles (Exemple : Suivi des stocks) o Décision de gestion (Exemple : Choix des fournisseurs) o Décisions de direction ou stratégiques (Exemple : Choix d’un nouveau produit ou d’un nouveau projet d’investissement.) ¬ L’entreprise, système ouvert finalisé.. ¬ Des objectifs qui vont orienter le fonctionnement du système et permettre sa régulation. En résumé, l’entreprise est une cellule sociale, produisant de la valeur et répartissant des revenus, placée sous l’autorité d’un centre de décision. CONCLUSION. L’entreprise s’analyse comme une cellule sociale, produisant de la valeur et répartissant des revenus, placée sous l’autorité d’un centre de décision. A travers les différentes définitions présentées jusqu’ici, nous pouvons dire que chaque optique a un point de vue original mais partiel en ce qui concerne le fonctionnement de l’entreprise. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 9 CHAPITRE II. TYPOLOGIE DES ENTREPRISES. 1. Classification juridique. 2. Classification économique. Introduction. Comme signalé dans le chapitre précédent, les entreprises constituent un ensemble hétérogène. Une petite entreprise, par exemple, ne se gère pas comme une grande entreprise. Une entreprise individuelle n’est pas assujettie aux mêmes régimes fiscaux et sociaux des revenus tirés de l’activité que la société. Chaque entreprise ayant des spécificités propres, il est nécessaire de les regrouper en catégories homogènes. La classification des entreprises en groupes homogènes est importante pour des raisons diverses : - Permet de faire des comparaisons entre des entreprises appartenant à un même secteur sur différents plans : niveau d’investissement, effectif employé, Chiffre d’affaires … - Permet de décrire les entreprises en observant leurs structures et comportements (sur le marché, vis-à-vis des clients …) - Permet d’évaluer les performances des entreprises et mettre en place une politique économique adaptée à leurs caractéristiques. A titre d’exemple, la classification des entreprises au Maroc a permis de définir les types d’entreprises concernées par les plans de soutien gouvernementaux tels qu’Imtiaz, Moussanada et autres fonds d’appui et de financement des PME. La classification des entreprises est le plus souvent appréhendée à partir de deux clés d’entrée : la dimension économique (activité, effectif, valeur ajoutée …) et la dimension juridique (propriété et personnalité juridique). 1. La dimension économique. Deux critères économiques permettent de classer les entreprises : le type d’activité et la dimension de l’entreprise. 1.1. Classification selon le type d’activité. Selon la nature de leur activité principale, les entreprises sont aussi classées par secteur économique, secteur d’activité, branche et filière. Trois secteurs économiques identifiés : - Secteur primaire : regroupe les entreprises agricoles, la pêche, la forêt ;; - Secteur secondaire : regroupe les entreprises industrielles dont l’activité est liée à la transformation des matières premières issues du secteur primaire (agroalimentaire, automobile, industrie pharmaceutique, électroménager, industrie textile …) ;; - Secteur tertiaire : regroupe les entreprises de service, couvrant un vaste champ d'activités qui va du commerce (Marjane, BIM …) à l'administration (Service des impôts, CNSS …) , en passant par les transports (ONCF, CTM, Casa Tramway, Casa Transport, Madina bus, …), les activités financières (banques, assurances …) et immobilières (promoteurs immobiliers, agences immobilières), l'éducation (établissements scolaires, établissements FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 10 de formation professionnelle …), la santé (cliniques, hôpitaux, pharmacies, cabinets dentaires …) et l'action sociale (associations). Différents secteurs d’activités existent. Ci-après, quelques exemples de secteurs d’activités : - Secteur automobile : Renault, Peugeot, Honda, Citroën … - Secteur bancaire : BMCI, BMCE, CIH Bank, SGMA, CDM, CA …. - Secteur pharmaceutique : Roche, Cooper Pharma, Sothema, Aventis pharma, Sanofi, GSK … - Secteur agroalimentaire : Centrale Laitière, Copag, Margaphrique, Coca-Cola … - Secteur Textile-habillement … Ci-dessous, un rappel des définitions présentées dans le premier chapitre concernant la branche et la filière. La branche regroupe toutes les entreprises ou parties d’entreprises participant à la fabrication d’un même type de produits (exemple : La branche financière regroupe la banque, l’assurance, les caisses de retraites …). Ci-après, un tableau présentant des branches d’activités : Branches Agriculture, Sylviculture, pêche Industries dont Industries agricoles et alimentaires Industries de biens de consommation Industrie automobile Industries de biens d’équipement Industries de biens intermédiaires Energie Construction Services marchands dont Commerces Transports Activités financières Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Services administrés dont Education, santé, actions sociales Administration Une filière regroupe plusieurs activités. Un produit est mis à la disposition de l’utilisateur (client final) par une succession d’opérations effectuées par des entreprises ayant des activités diverses. Exemple : la filière mécanique regroupe le mécanicien, le magasin de pièces de rechange, le tôlier … Ci-après, un exemple détaillé de filière : FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 11 1.2. La dimension de l’entreprise. La taille de l’entreprise peut être appréhendée en partant de différents paramètres : - Les effectifs. - Les capitaux propres. - Le chiffre d’affaires. - La valeur ajoutée. - Le bénéfice net. 1.2.1. Les effectifs. Le nombre de salariés constitue souvent un critère de classification entre petites, moyennes et grandes entreprises. C'est un critère simple et facile à mesurer. Cependant, le classement par effectif doit être analysé avec prudence, le développement de l’automatisation dans certaines entreprises de grande taille a fait fondre leurs effectifs salariés. Une entreprise peut, donc, être grande et fortement automatisée sans avoir un effectif important. 1.2.2. Les capitaux propres. Ils mesurent les fonds apportés par les propriétaires. Cet indicateur permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à se développer ainsi que son autonomie financière. Les capitaux propres doivent être plus importants que les dettes et emprunts. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 12 1.2.3. Le chiffre d’affaires. Il mesure la valeur de ventes réalisées par une entreprise sur une période donnée. Il est calculé en multipliant la quantité de produits vendus par leur prix unitaire. Ce critère permet des comparaisons entre concurrents et permet aussi de mesurer la part de marché de l’entreprise. Cependant, l’accès au chiffre d’affaires des entreprises n’est pas toujours possible. 1.2.4. La valeur ajoutée. Elle permet de mesurer la richesse créée par une entreprise ou une branche de l’économie au cours d'une période donnée. C'est la différence entre la production (sortie de l'entreprise) et les consommations (entrée dans l'entreprise). La valeur ajoutée se répartit entre tous les agents qui ont participé à la production : apporteurs de capitaux (banques et associés), administrations (CNSS, impôts …), salariés et l’entreprise elle- même (VOIR : chapitre 1). 1.2.5. Le bénéfice net. Le bénéfice net d'une entreprise est déterminé sur un exercice de 12 mois. C'est le résultat net de l'activité économique de l'entreprise lorsque ce dernier est positif. Il est égal à la différence constatée sur cette période entre d'une part, les produits et, d'autre part, les charges (d'exploitation, financières et exceptionnelles) auxquelles s'ajoutent l'impôt sur les sociétés. Dans les sociétés par actions, le résultat net détermine ce qui peut être partagé entre les actionnaires (distribution de dividendes) et l'entreprise (mise en réserve et/ou constitution de provisions). Au Maroc, la définition de la PME-PMI interpelle différents acteurs (Ministères de l’Industrie et du Commerce, Finances, Agence Nationale pour la Promotion des PME (Anpme), Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), porteurs de projets, chercheurs … ) davantage que la classification des entreprises au sens large sur le critère dimension. Les PME-PMI constituant l’essentiel du tissu productif marocain soit 95%. Actuellement, la version finale de la nouvelle définition de la PME au Maroc tient compte du seul critère du chiffre d’affaires et fait abstraction du nombre de ses employés. L’intégration du critère du nombre d’emplois (moins de 200 salariés pour la PME au Maroc) ne paraissant pas objective. Une entreprise peut bien employer, par exemple, 400 personnes et rester une PME. Le dernier document final présenté au ministère des finances au Maroc définit trois types d’entreprises : la très petite entreprise (moins de 3 millions de DH), la petite entreprise (entre 3 et 10 millions de DH) et la petite et moyenne entreprise (entre 10 et 175 millions de DH). En France, l'article 51 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie (LME) introduit un classement des entreprises en quatre catégories, selon l’effectif employé et le chiffre d’affaires réalisé (source : le portail de l’Economie et des Finance / http://www.economie.gouv.fr/cedef/definition-petites-et-moyennes-entreprises). - Les micro-entreprises ou très petite entreprise (effectif de moins de 10 personnes et chiffre d'affaires annuel ou un total de bilan n'excédant pas 2 millions d'euros) ;; - Les petites et moyennes entreprises (effectif de moins de 250 personnes et un chiffre d'affaires FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 13 annuel n'excédant pas 50 millions d'euros ou un total de bilan n'excédant pas 43 millions d'euros) ;; - Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) (catégorie constituée d’entreprises n'appartenant pas à la catégorie des petites et moyennes entreprises) : effectif de moins de 5.000 personnes et chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 1.500 millions d'euros ou un total de bilan n'excédant pas 2.000 millions d'euros) ;; - Les grandes entreprises (GE) : entreprises qui ne sont pas classées dans les catégories précédentes. 2. La dimension juridique. Sur le plan juridique, une première distinction peut être faite entre trois types d’entreprises : - Les entreprises privées contrôlées par des personnes privées (physiques et/ou morales) : organisations à capitaux privés, ne dépendant pas de l’Etat ;; (exemple : COPAG, BMCI, SG, Carrefour …) ;; - Les entreprises publiques contrôlées par l’Etat : elles appartiennent en totalité ou en majorité à l’Etat ;; (exemple : les offices (ONDA, ONP, ONMT,…), Al Omrane, CNSS, Douane, ANAPEC …) ;; - Les entreprises semi-publiques : sociétés à capitaux privés et publics. Quelle que soit l’activité envisagée dans le secteur privé, le créateur d'entreprise qui souhaite démarrer son nouveau projet doit choisir une forme juridique pour son entité. Trois textes en particulier régissent la matière au Maroc : - Le code de commerce ;; - La loi n° 17-95 sur les sociétés anonymes, complétée par la Loi n° 20-05 du 23 Mai 2008 ;; - La loi n° 24-10 du 30/06/2011 modifiant et complétant la loi n°5-96 relative à la loi sur les sociétés commerciales. Le créateur d’entreprise a le choix entre être seul ou accompagné, être en individuel ou en société, créer ou reprendre une entreprise personne physique ou une entreprise personne morale. Selon ses besoins et ses moyens, il opte pour le statut d’entreprise individuelle ou celui de société. Au Maroc, différents types de sociétés sont possibles, mais en dehors de la société individuelle, forme juridique la plus utilisée, les plus répandues restent la Société Anonyme (SA) et la Société à Responsabilité Limitée (SARL). Les autres formes sociales prévues par la loi demeurent peu utilisées dans la pratique. Ci-après, les principales formes juridiques qui existent au Maroc. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 14 2.1. Entreprise individuelle (EI ou entreprise physique). C’est la forme juridique la plus répandue en matière commerciale au Maroc. - Forme juridique la plus adaptée pour démarrer une activité. Adaptée aussi aux projets modestes ;; - Le dirigeant n’a de compte à rendre qu’à lui-même. Gère son entreprise comme il veut ;; - Forme juridique la plus souple et la plus facile : aucune obligation de réunir une assemblée annuelle, aucune obligation de déclaration du capital ni de choix d’enseigne commerciale, l’intervention d’un commissaire au compte n’est pas obligatoire et aucun capital n’est requis ni bloqué ;; - Implique une responsabilité financière illimitée : l’identité de l’entreprise se confondant avec celle de son dirigeant qui est personnellement responsable des dettes de son entreprise sur ses biens propres. Si son entreprise a des dettes, il pourra tout perdre (sa maison, sa voiture, ses économies …). 2.2. Société en nom collectif (SNC). - Adaptée pour les entreprises de petite dimension ;; - Nécessite 2 associés au minimum ;; - Les parts sociales sont nominatives. Elles ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de tous les associés ;; - Aucun capital minimum n’est exigé ;; - La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés, et qui doit être précédée ou suivie immédiatement de la mention « Société en nom collectif » ;; - Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants associés ou non ;; - Les sociétés dont le chiffre d’affaires HT à la clôture de l’exercice social dépasse le montant de 50 millions de DH sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au moins ;; - La société prend fin par le décès de l’un des associés sauf s’il a été stipulé que la société continuerait, soit avec les associés seulement, soit avec un ou plusieurs héritiers, ou toute autre personne désignée par les statuts ;; - Tous les associés sont solidairement responsables des dettes de la société. 2.3. Société en commandite simple (SCS). - Elle regroupe des associés commandités (ceux qui se font financer) et des associés commanditaires (ceux qui financent) ;; - Nombre minimal d’associés : 2 ;; - N’exige pas de capital minimum ;; - Elle est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés commandités et qui doit être précédée ou suivie immédiatement de la mention « Société en commandite simple » ;; - Seuls les associés commandités peuvent assurer la gestion de la société sauf stipulation contraire des statuts ;; - L’associé commanditaire ne peut faire aucun acte de gestion engageant la société vis-à-vis des tiers, même en vertu d’une procuration ;; - Intervention d’un commissaire au compte non obligatoire ;; - La société continue malgré le décès d’un commanditaire ;; - Les associés commandités restent solidairement responsables des dettes de l’entreprise. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 15 - Les associés commanditaires ne sont pour leurs parts responsables des dettes sociales qu’à hauteur de leurs apports personnels. 2.4. Société anonyme (SA). - Nombre d’actionnaires : 5 au minimum ;; - Un capital minimum exigé de 3 millions de dirhams si la société fait appel à l’épargne publique, et de 300 000 dirhams dans le cas contraire ;; - La responsabilité des actionnaires est limitée à leurs apports, c'est-à-dire qu’ils ne supportent les dettes qu’à concurrence de leurs apports ;; - La société jouit de la personnalité morale à partir de son immatriculation au Registre de Commerce ;; - La société anonyme peut être gérée par un conseil d’administration lors de la constitution. Le conseil d’administration désigne un président qui devient responsable de la direction générale de la société. Ce président peut nommer un directeur général, il définit ses fonctions et ses pouvoirs et peut prononcer sa révocation. Le président est lui-même révocable à tout moment par le conseil d’administration ;; - La SA peut être aussi dirigée par un directoire sous le contrôle d’un conseil de surveillance ;; - Intervention d’un commissaire aux comptes obligatoire. 2.5. Société à responsabilité limitée (SARL). - Adaptée à des projets de dimension modeste ;; - Peut être créée par une seule personne dite associée unique ;; - Le nombre maximum d’associés ne peut dépasser 50 ;; - Le montant du capital social minimum n’est plus exigible selon la loi 24-10 ;; - La SARL est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés, et qui doit être obligatoirement précédée ou suivie de la mention « société à responsabilité limitée » ou des initiales « SARL » ou « société à responsabilité limitée d’associé unique » ;; - La gestion d’une SARL peut être assumée par une ou plusieurs personnes physiques ;; - Interdiction faite aux gérants ou associés de contracter des emprunts auprès de la société ou de faire cautionner leurs engagements personnels par la société ;; - Le contrôle de la gestion d’une SARL est confié à un ou plusieurs commissaires aux comptes ;; - Responsabilité des associés limitée à leurs apports. Ci-après, un tableau récapitulatif des principales structures juridiques. FSJESAC - MANAGEMENT FONDAMENTAL sem 2 – AU 2023-2024 Équipe des Professeur-e-s de Management 16 Tableau récapitulatif des principales structures juridiques. EI SNC SCS SA SARL 3 millions de dirhams si la société fait Capital social Pas de Capital Capital appel à minimum : Capital notion de librement librement fixé l’épargne n’est plus social « capital fixé par les par les publique, et de exigible selon social » associés associés 300 000 la loi 24-10 dirhams dans le cas contraire Nombre 2 au Minimum : 1 1 2 au minimum 5 au minimum d’associés minimum Maximum : 50 - Les associés commandités sont solidaires aux dettes Responsabilité Totale et Associés Responsabilité sociales des Responsabilité indéfinie solidairement des associés des associés sur biens - Les actionnaires responsables limitée à leurs commanditaires limitée à leurs personnels des dettes apports ne supportent apports les pertes qu’à concurrence de leurs apports Tous les associés - SA à conseil Gérant(s) sont Associés d’administration associé(s) gérants, commandités ou Entrepreneur Ou un tiers Dirigeants sauf sauf stipulation - SA à individuel (salarié de stipulation contraire des directoire et l’entreprise) contraire statuts conseil de des statuts surveillance Non obligatoire, sauf si le chiffre d’affaires à Commissaire Non aux comptes obligatoire la clôture Non obligatoire Obligatoire Obligatoire d’un exercice est supérieur à 50 000 000 dirhams 17 Conclusion. Le présent chapitre a présenté une typologie d’entreprises qui montre bien qu’il y a une très grande hétérogénéité au sein du monde des entreprises. La typologie présentée ici est basée sur deux critères susceptibles de donner une vue de cette diversité : la dimension économique et la dimension juridique. La dimension économique est définie par l’activité de l’entreprise et sa taille. Une très grande diversité parmi les entreprises est observée au regard de la nature d’activité permettant une classification par secteur économique, secteur d’activités, branches et filières. La taille de l’entreprise apparait aussi comme un critère important dans la classification des entreprises. Celle- ci peut être définie selon des unités de mesure variées : effectif employé, chiffre d’affaires, capitaux propres … Ont été présentées aussi dans ce document certaines formes juridiques qui peuvent être adoptées par des entreprises privées. Les aborder toutes dans le détail serait une tâche irréalisable dans un cours de management. L’objectif étant de connaitre de manière synthétique les principales formes de sociétés (EI, SNC, SCS, SA, SARL). Le choix de la structure juridique dépendra de plusieurs critères, dont ci-après, les trois principaux : - Le désir de s’associer ou d’œuvrer en individuel ;; - La dimension de l’affaire et le montant des capitaux à réunir ;; - Le souci de limitation des risques et protection du patrimoine individuel. 18 CHAPITRE III. L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT. 1. Définition de l’environnement. 2. L’environnement général. Le macro-environnement. 3. L’environnement immédiat ou spécifique. Le micro-environnement. 4. L’impact de la digitalisation sur le management des entreprises Introduction. Qu’elle évolue dans un environnement local, régional, national ou international, qu’elle soit petite ou grande, qu’elle produise des biens ou des services, l’entreprise évolue dans un certain environnement. Quelques éléments de cet environnement sont communs à toutes les entreprises ;; d’autres sont spécifiques. C’est au manager de les connaitre, de les distinguer, de les analyser et d’agir. Et tous les étudiants et étudiantes en économie/gestion, futurs managers ou créateurs (créatrices) d’entreprise sont obligés (obligées) de s’informer sur ce qui forme cet environnement. L’environnement, c’est ce qu’il y a autour de l’entreprise, à proximité immédiate ou plus lointaine. Le concept d’environnement est dynamique. L’entreprise puise ses ressources de l’environnement, agit en tant qu’entité qui transforme puis « redonne » à l’environnement. C’est ce que nous étudierons lors de ce chapitre 3. Ainsi, c’est au manager de les connaitre, de les distinguer, de les analyser et d’agir à la fois sur l’environnement interne et externe de l’entreprise. Dans ce chapitre, l’attention sera portée sur l’environnement externe de l’entreprise. 1. Définition de l’environnement. L’environnement est l’ensemble des éléments extérieurs susceptibles d’influencer l’activité de l’entreprise et toucher son équilibre de manière positive (opportunités à saisir par exemple) ou négative (contraintes ou dangers). Il faut distinguer l’environnement naturel et l’environnement économique et social. 1.1. Environnement naturel La relation entre l’entreprise et son environnement naturel n’a pas arrêté de se dégrader durant les dizaines d’années de production intensive des « Trente Glorieuses ». La consommation de masse s’est faite au détriment de la Nature. Pollution de l’air et de l’eau, trou dans la couche d’ozone, effet de serre, diminution des forêts et augmentation du désert, raréfaction de l’eau, les catastrophes écologiques majeures se multiplient. (Voir le film HOME de Yann Arthus- Bertrand). Mais de plus en plus, nous avons les situations où l’entreprise a un rôle positif envers l’environnement. Nous distinguons les risques écologiques liés à l’activité de l’entreprise à travers sa production même, ou à travers ses produits : - la production pollue l’air et/ou les eaux environnantes par ses déchets (problème des décharges) ;; - la production utilise des matières premières non renouvelables (pétrole, gaz, charbon) ;; - les risques écologiques liés aux produits fabriqués par l’entreprise concernent des atteintes à l’environnement (utilisation de produits chimiques, voitures et rejet de CO², objets non biodégradables retrouvés dans les déchets, les mers et dans les estomacs des animaux) ainsi que des atteintes à la santé publique (problèmes respiratoires, dermatologiques,…) 19 Parallèlement, il y a les apports de l’entreprise à l’environnement : - développement des écoproduits qui respectent l’environnement (produits biodégradables) ainsi que les produits recyclables (récupérés après traitement, exemple des meubles en carton recyclé). L’imagination, la créativité et l’innovation sont reines à ce niveau, et des entreprises ont trouvé le créneau qui leur a permis de s’enrichir. Travaux de recherche/développement sur les emballages par exemple, le plastique étant l’un des emballages les plus polluants. - développement des technologies propres qui sont des procédés industriels innovants trouvés par des ingénieurs ou de simples utilisateurs qui diminuent ou suppriment les sources de pollution tout en restant compétitifs, permettent de diminuer les gaspillages, utilisent du recyclage durant leur processus (« produire propre et mieux ») ;; à ce niveau, l’industrie a des enjeux stratégiques extraordinaires. En ce qui concerne les apports de l’environnement à l’entreprise. - Dans un souci écologique et de protection de la nature, la recherche permet le développement de nouveaux marchés liés au recyclage et à la défense de l’environnement : les maîtres mots sont expansion et dynamisme. Il y a également un souci politique représenté par le désir d’être autonomes vis-à-vis des producteurs d’hydrocarbures. L’Etat intervient sous forme de normes fixées par les pouvoirs publics (éco-taxes). La notion de développement durable s’impose : elle fait référence à la nécessité de rendre compatibles croissance économique et reproduction du milieu naturel. (Voir documentation abondante pour les économistes et les juristes). 1.2. Environnement économique et social. C’est l’ensemble des éléments externes qui peuvent influencer l’activité et l’équilibre de l’entreprise. L’entreprise se doit de tout faire pour maîtriser son environnement pour assurer sa survie et son développement. Elle doit défendre ses intérêts particuliers, les intérêts des propriétaires, des salariés, des organismes qui lui ont prêté de l’argent et de l’Etat qui attend le paiement des impôts, des taxes et des cotisations. De même, l’entreprise doit défendre les intérêts supérieurs du monde des affaires de son pays, de sa branche, de sa profession. L’environnement économique est scindé en deux niveaux : le premier est le macro-environnement (section 2) et deuxième est le micro-environnement (section 3). 2. L’environnement général : le macro-environnement. Il regroupe des éléments qui influencent de manière directe et indirecte l’action de l’entreprise, éléments qui sont liés à la politique économique de l’Etat, à l’environnement international, à la technologie, aux aspects sociaux et culturels, aux aspects règlementaires (légaux). 2.1. Environnement international : le Maroc est signataire des accords de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ce qui entraîne le libre-échange, des marchés ouverts, et une concurrence internationale pour les biens et les services, y compris les services financiers ;; Liberté d’entreprise avec un Etat qui est un opérateur économique important. Le Maroc est partenaire de nombreux traités internationaux ou accords de libre-échange ;; il est également en concurrence avec d’autres pays plus ou moins avantagés dans les relations commerciales. 2.2. Environnement économique général : il fait référence à la structure de l’économie (le Maroc a adopté dès l’Indépendance un statut économique de pays libéral ;; d’autres pays, de moins en moins nombreux, ont fait le choix d’une économie collectiviste ou d’économie ultra-libérale) ;; les entreprises prendront des décisions différentes selon la structure du pays. 20 Dans ses décisions, l’entreprise prend en compte la conjoncture économique qui se matérialise par un impact négatif des crises par exemple dans le choix du client, ou encore l’attirance vers les clients de pays à fort taux de croissance. 2.3. Environnement technologique : importance de l’évolution des techniques scientifiques en constante évolution (de plus en plus rapide à cause de concurrence: recherche de produit nouveau ou de fabrication plus efficace). L’influence du système technologique sur la compétitivité des entreprises est très importante (connaissances techniques, innovation, recherche scientifiques, …) 2.4. Environnement socio-culturel : il comprend les modes de vie, les valeurs morales et esthétiques, les courants de pensée de la société qui influencent les besoins économiques des clients ;; en raison du fait que les variables socioculturelles peuvent changer, il est important que les managers maîtrisent les tendances qui peuvent offrir de nouvelles opportunités ou qui peuvent présenter des menaces. 2.5. Environnement institutionnel et juridique : il établit l’ensemble des règles que l’entreprise devra respecter telles que la fiscalité, le droit commercial, le droit social, le code du travail, la loi sur la concurrence, la loi de protection des consommateurs…, au niveau national et international;; le système politico-juridique inclut les systèmes judiciaires et de gouvernement avec lesquels l’entreprise doit fonctionner ;; ces éléments influencent les décisions de l’entreprise (un texte de loi peut dissuader ou encourager l’investissement) ;; les éléments des politiques économiques sont à connaitre par l’entreprise (politique budgétaire avec les impôts et la loi de finance ;; politique financière avec les taux d’intérêt, les taux de change… Les entreprises sont en constante relations avec les organismes de l’Etat qui interviennent au niveau de l’inspection du travail et des administrations locales (services et régulation). 2.6. Environnement démographique : il concerne les populations auxquelles aura affaire l’entreprise (main d’œuvre + clientèle) en tenant compte du vieillissement de la population ou l’essor démographique et la surpopulation. 2.7. Environnement géographique : climat, qualité des sols, richesse des sous-sols, infrastructure, … Le lieu d’implantation de l’entreprise a une importance pour elle, non seulement pour les avantages concernant les matières premières, la main d’œuvre, la clientèle, les transports, mais également pour les avantages fiscaux ou liés à la politique locale. Les pouvoirs publics centraux ou locaux agissent pour favoriser l’implantation d’entreprises dans certaines régions. 3. L’environnement immédiat ou spécifique = Le micro-environnement. Il comprend les éléments qui influencent directement ou indirectement l’action de l’entreprise et sur lesquels l’entreprise peut plus ou moins agir : ils font partie des partenaires du circuit économique. 3.1. Environnement concurrentiel : les clients, les fournisseurs, les concurrents ;; on distingue les partenaires de l’entreprise en amont (= fournisseurs) et les partenaires en aval (= clients) ;; nous sommes sur un marché, et la détermination des prix influence l’entreprise tout comme le nombre d’intervenants sur ces marchés (= concurrents). - Les clients peuvent être des particuliers ou des entreprises, présents et à venir ;; les entreprises font des efforts pour satisfaire les clients en termes de quantité, de qualité et de prix. Mais le client a le choix. - Les fournisseurs (particuliers ou entreprises) permettent l’approvisionnement ;; il y a concurrence pour le plus grand bien des entreprises qui ont le choix de l’autonomie ou de la fidélité ;; l’entreprise choisit son fournisseur en fonction des coûts, des quantités, de la qualité et de la sécurité des approvisionnements. 21 - Les concurrents offrent des produits semblables (biens ou services) aux mêmes clients. L’entreprise doit connaitre tous ses concurrents. Il faut savoir que : § L’entreprise vend et achète sur des marchés ;; il y a donc des relations de concurrence mais aussi de complémentarité entre les entreprises. § Les relations de client à fournisseur sont dites complémentaires ;; il y a intérêt commun. § Une entreprise se doit d’être compétitive et capable d’affronter la concurrence. La compétitivité se mesure aux résultats commerciaux et à la part de marché. Elle doit donc élaborer une stratégie et notamment se distinguer sur le marché (produit distinct, marketing, stratégie, image de marque… 3.2. Les partenaires financiers. Ce sont les banques et organismes de crédit, crédit-bail, Bourse, qui aident au financement des activités de l’entreprise qui le demande. Ils ont une influence fondamentale sur les décisions stratégiques des entreprises. (« s’ils ferment le robinet, l’économie s’écroule ! ») 3.3. Environnement social : C’est le domaine des besoins et attentes des travailleurs (les employés) vis-à-vis de l’entreprise;; l’entreprise a intérêt à attirer et motiver les ressources humaines qu’elle peut avoir formées et qui sont compétitives. - les salariés. - les syndicats (motiver les « troupes » ou diriger les grèves). - les associations d’influence (associations de patrons CGEM, associations de consommateurs, chambres de commerce, …) Remarque : la réaction de l’entreprise est d’autant plus « à l’aise » qu’elle est suffisamment grande, qu’elle dispose d’une large surface financière ou encore qu’elle est sous l’influence d’un groupe important. Les PME sont plus fragiles que les GE. Nous voyons à travers ce schéma que l’entreprise est au centre du mécanisme : 22 Tous ces éléments externes ont une influence sur la survie de l’entreprise. L’environnement est à la fois source de contraintes et d’activités nouvelles. L’entreprise est confrontée tous les jours aux changements de l’environnement. L’environnement, dans son ensemble, est source d’opportunités pour l’entreprise avec des effets favorables (création d’emplois, distribution de revenus, gains financiers, ..) mais aussi des menaces (concurrence, problèmes politiques, …) et il s’impose à l’entreprise. Les opportunités sont les évènements favorables qu’il faut saisir. (Exemples : nouveau produit grâce à innovation, nouveau marché grâce à une bonne campagne commerciale, ouverture politique du gouvernement, réduction d’impôts, facilités données par le pouvoir local pour attirer des entreprises… Les menaces sont défavorables à l’entreprise et il faut savoir les surmonter (le taux d’intérêt qui augmente, la hausse générale des prix, pression forte de la concurrence, associations de défense des consommateurs ou de l’environnement, baisse du pouvoir d’achat…) L’environnement de l’entreprise est caractérisé par une grande incertitude. Une entreprise structurée et prévoyante anticipe tous ces évènements (gestion des risques) ;; il faut savoir prévoir (d’où le département « veille commerciale et technologique » qui existe dans les grandes entreprises). Tout manager se doit de connaître l’environnement externe de son entreprise, de distinguer chaque évènement intervenant et d’agir. Tout comme le ou la manager se doit de maitriser les éléments intervenant à l’extérieur l’entreprise (environnement externe) ou à l’intérieur de l’entreprise (environnement interne), il/ elle doit être capable d’agir. Il va régulièrement travailler sur le schéma suivant, dit SWOT. Voir TD. 23 Menaces Opportunités Forces Faiblesses Le cours sera émaillé de nombreux exemples à travers la lecture de l’actualité nationale et mondiale. MACRO ENVIRONNEMENT : le modèle PESTEL L’analyse PESTEL (Politique, Economique, Sociologique, Technologique, Ecologique, Légal) est un outil d’analyse stratégique qui permet d’évaluer et d’anticiper la façon dont les facteurs du mirco-environnement de l’entreprise pourraient influer sur ses activités. Comme pour le modèle de Porter, l’environnement micro-économique de l’entreprise influence considérablement son activité. La compréhension et l’anticipation de l’environnement macro- économique est lui aussi déterminant pour assurer la pérennité de l’entreprise, pour y parvenir l’utilisation de l’analyse PESTEL est donc fortement préconisée. En effet, l’analyse PESTEL permet de surveiller les risques et les opportunités que pourraient rencontrer l’entreprise et son marché. La particularité de cette matrice est sa vision globale de l’environnement. L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE : Intervient à deux niveaux : national par l’intermédiaire des décisions prises par le gouvernement en place (politique fiscale, subventions, etc) et international avec les décisions prises par le consensus de plusieurs nations (politique monétaire, PAC, etc). L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE : Comprend toutes les variables et tous les facteurs qui jouent sur le pouvoir d’achat et les dépenses de consommation des clients ainsi que les fournisseurs de l’entreprise. 24 L’ENVIRONNEMENT SOCIAL : Il est important de s’intéresser aux différentes caractéristiques de la population (taille, répartition par âge, structure familiale, composition religieuse, etc) comme aux modes et aux tendances qui peuvent influencer la vente des services ou produits. L’ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE : Correspond aux forces qui créent de nouvelles technologies, de nouveaux produits ou qui influencent directement ou indirectement la capacité des entreprises à innover. L’ENVIRONNEMENT ÉCOLOGIQUE : Définit l’ensemble des ressources naturelles qui influencent l’activité de l’entreprise. On distingue deux groupes : les activités qui influencent directement l’activité économique (pénurie des matières premières, coût de l’énergie) et celles qui au contraire la subissent (pollution, intervention croissante de l’État dans la protection du patrimoine naturel). L’ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE ET LÉGISLATIF : Influencent et limitent les activités des entreprises et des individus d’une société. Deux composantes sont déterminantes pour les entreprises : la propriété industrielle1 et le droit du travail. 1 La Propriété Industrielle est une composante de la Propriété Intellectuelle qui désigne les œuvres de l’esprit. Elle permet la protection et la valorisation des inventions, des innovations et des créations. Elle comprend les Brevets d’invention, les marques, les dessins et modèles industriels, et les indications géographiques. 25 Bibliographie complémentaire - Najib Ibn Abdeljalil. « L’entreprise et son environnement ». Recueil de publications. Edit Consulting. Casablanca. 1999. - Said Mssassi. « Précis du Management ». Editions Afrique-Orient. Casablanca. 2010. - Rachid M’Rabet. « Les clés de la gestion ». Presses du Savoir. 2007. 26 4. L’impact de la digitalisation sur le management des entreprises La transformation technologique que traverse le monde actuellement est aussi importante, voire plus importante, que la révolution industrielle. La transformation digitale a apporté son lot de changements disruptifs et a obligé les différents intervenants économiques à repenser leurs business model et leurs méthodes de management et d’organisation pour générer et distribuer de la valeur, et pour rester compétitifs. Autrement dit, toute organisation qui n’emprunte pas le virage numérique risque en conséquence de perdre des revenus, des parts de marché et, à terme, sa crédibilité et son image de marque. Pour l’entreprise, la digitalisation signifie l’intégration de la technologie digitale dans tous ses processus pour changer la façon dont elle fonctionne et offre de la valeur à ses clients. C’est ainsi que l’environnement actuel exige l’adoption des nouvelles technologies pour garantir son succès commercial. D’une manière générale, la digitalisation s’est manifestée à travers plusieurs volets, dont nous citons : Ø L’accès illimité et instantané à l’information, et la possibilité de sa conversion en temps réel en des perspectives commerciales. Ø La démultiplication des canaux de distribution et d’approvisionnement. Ø La modification des comportements des consommateurs qui sont devenus plus informés, et par conséquent beaucoup plus exigeants. Ø L’affaiblissement des barrières à l’entrée et l’apparition de nouveaux acteurs tels que : les FinTech et les Startups, ce qui a généré une concurrence énorme et la disruption des marchés. Ø Le pouvoir accru de la génération Z, qui sont des digital natives et qui représentent désormais la cible privilégiée pour les entreprises innovantes. Ø L’intégration de l’aptitude de l’organisation à emprunter le virage technologique et à en tirer profit comme un nouveau Facteur Clé de Succès lui permettant d’assurer sa survie et de garantir son développement. En ce qui concerne les entreprises, la digitalisation s’est manifestée sur plusieurs volets, dont nous citons : ü L’amélioration de l’efficacité opérationnelle : la digitalisation des processus internes de l’entreprise permet l’amélioration de son efficacité opérationnelle à travers l’automatisation de plusieurs taches, la fluidification des relations avec les partenaires, l’accès et le partage instantané de l’information, l’optimisation des effectifs…etc. ü La prise de décision basée sur les données : La disponibilité accrue des données en temps réel grâce à la digitalisation permet aux managers de prendre des décisions plus fondées et stratégiques. ü Une collaboration améliorée : les outils de communications et de collaboration numérique ont conféré aux différents collaborateurs de l’entreprise de communiquer, voire même interagir en temps réel même s’ils sont géographiquement dispersés. (Exemple : Google meet, teams, etc.). ü Une meilleure agilité et une adaptabilité accrue : les entreprises digitalisées font généralement preuve d’agilité et d’adaptabilité aux changements perpétuels du marché dans lequel elles opèrent et aux nouveautés technologiques. 27 ü Une meilleure gestion des ressources humaines : La digitalisation de la fonction RH désigne l’intégration des outils digitaux dans les différents processus y afférents, tels que : la centralisation des données des collaborateurs, la gestion de la paie, les modes de travail, les congés, l’onboarding …etc. Ainsi, cela peut améliorer la performance globale et la productivité des équipes RH. Par ailleurs, elle améliore la fiabilité et la précision des processus. Dans le même sens, le management à l’ère du digital requiert plusieurs compétences personnelles dont les managers d’aujourd’hui doivent faire preuve. Ainsi, les spécialités en management ont identifié trois compétences clés que le ou la Manager doit avoir afin de mener les taches qui lui ont été assignées d’une façon optimale : Ø The digital vision : elle correspond à la capacité du manager à se doter d’une vision aussi holistique et stratégique pour l’avenir de l’organisation, tout en tenant compte des changements et des disruptions technologiques qui caractérisent l’environnement dans lequel opèrent les organisations aujourd’hui. Ø The digital knowledge management : Consiste pour un manager à identifier, créer, archiver, retrouver, diffuser ou partager des connaissances au sein d’une organisation, tout en prenant en compte la multiplicité des plateformes digitales et de l’instantanéité de la diffusion digitale. Ø The empowerment : Appelé aussi « pouvoir d’agir », il correspond à un outil de management efficace et collaboratif qui confère aux salariés un plus grand pouvoir d’initiative. Ainsi, cela consiste pour le manager à faciliter et favoriser la mise en place d’un environnement interne propice à la productivité, l’encouragement des initiatives individuelles, la génération des réflexions de groupe et des réalisations personnelles. S’inscrire dans une logique d’Empowerment dans son entreprise nécessite de la part du Manager des efforts pointus afin d’initier et d’accompagner les changements qui en résultent. En guise de conclusion, nous pouvons affirmer que la digitalisation a radicalement changé la manière dont les entreprises sont gérées : par l’introduction de nouvelles méthodes de travail, et par l’optimisation des ressources, tout en influençant la culture organisationnelle qui tend de plus en plus vers l’encouragement des initiatives individuelles et de réflexions de groupe. Les entreprises qui réussissent à intégrer efficacement la digitalisation dans leurs processus peuvent bénéficier d'une plus grande capacité d'adaptation, et par conséquent, d’une meilleure compétitivité. 28 CHAPITRE IV. LES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE. 1. Définition et caractéristiques de la structure. 1.1. Définition. 1.2. Eléments de base de la structure. 2. Les différentes structures organisationnelles. 2.1. Organisation formelle et informelle. 2.2. Les caractéristiques principales des formes de structures types. 2.2.1. La structure hiérarchique. 2.2.2. La structure fonctionnelle. 2.2.3. La structure hiérarchico – fonctionnelle ou « staff and line ». 2.2.4. La structure divisionnelle. 32.2.5. La structure matricielle. 3. Les facteurs influençant la structure : l’école de la contingence. 1. Définitions et caractéristiques de la structure. 1.1. Définition : Il existe de nombreuses définitions, et chacune met en évidence certains concepts en fonction de l’approche privilégiée par l’auteur de la définition : Selon H. Mintzberg : "La structure d’une organisation peut être définie simplement comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination entre ces tâches." La structure d’une organisation est donc la juxtaposition de ressources (humaines, matérielles, financières…) agencées pour assurer des fonctions et des tâches (en services, divisions...). Entre ces ressources agencées, des relations et des interactions se produisent afin d’assurer la coordination en communiquant informations et données. Enfin, la structure a pour finalité de faire agir les individus dans le sens souhaité par l’organisation et elle traduit à un instant donné des relations de pouvoir et d’influence. 1.2. Éléments de base d’une structure. Une structure se caractérise d’abord par des organes et des relations entre ces organes pour assurer la coordination. - Organes : de direction, opérationnels ou d’exploitation (vente, production...), fonctionnels ou de soutien (ressources humaines, finances...). La notion d’état-major désigne en principe le siège où se retrouvent généralement la direction générale et les grandes directions, en particulier fonctionnelles. - Relations : hiérarchiques (Répartition du pouvoir, les cadres qui décident et les subordonnés qui exécutent) ou fonctionnelles (répartition des tâches entre spécialistes dans leur domaine de compétence ou entre un cadre hiérarchique et un spécialiste qui lui prodigue des conseils). Exemple : Un directeur commercial entretient des relations fonctionnelles avec le directeur des ressources humaines, le directeur de la production... et des relations hiérarchiques avec les différents cadres commerciaux placés sous sa responsabilité. Il peut également recevoir des conseils d’un spécialiste en management dans la résolution des conflits par exemple, toujours dans le cadre de relations fonctionnelles. 29 - L’organigramme : c’est une représentation graphique de la structure qui traduit les regroupements choisis, les relations hiérarchiques ou fonctionnelles retenues, les niveaux hiérarchiques plus ou moins importants. Ces éléments fonctionnent à la fois comme un système de flux (informations, autorité, matériel…), mais aussi comme un système de processus de décision. Pour l’efficacité organisationnelle provient d’une cohérence entre les facteurs de contingence et ce qu’il nomme des paramètres de conception tel que la spécialisation du travail, le système de contrôle et la formation des individus… 2. Les différentes structures organisationnelles. 2.1. Organisation formelle et organisation informelle. 2.1.1. L’organisation formelle : L’organisation formelle se caractérise par une planification des rôles, des tâches et des relations entre les éléments de l’entreprise, qui sont établis par des règlements, des procédures et des descriptions de tâches déterminées. 2.1.2. L’organisation informelle : En parallèle de l’organisation formelle, existe une organisation informelle. Celle-ci consiste en un réseau de relations non préétablies par la structure administrative. Ces relations naissent d’affinités personnelles, d’intérêts communs, de valeurs et d’attitudes propres à certains individus. 2.2. Les caractéristiques principales des formes structurelles types. 2.2.1. La structure hiérarchique. L’entreprise qui se crée a souvent une structure informelle. Puis l’entreprise grandit et son activité devient plus difficile à piloter. Un besoin plus important de spécialisation des tâches et de coordination apparaît alors et une départementalisation par fonctions s’impose d’elle-même dans un premier temps. Ce découpage par fonctions suit en fait le processus de production de l’organisation. Préconisée au début du siècle par Fayol, qui définissait « la série des chefs qui va de l’autorité supérieure aux agents inférieurs », la structure hiérarchique linéaire est celle, où à tout échelon, le fonctionnement repose sur l’unicité de commandement. La décomposition et le contrôle du travail sont simples ;; puisqu’un subordonné n’est en relation qu’avec un supérieur hiérarchique. De ce fait, la communication ne peut se faire que verticalement dans cette structure, ce qui bloque et rigidifie le fonctionnement de l’organisation. 30 2.2.2. La structure fonctionnelle. F. TAYLOR, le père fondateur de l’organisation scientifique du travail, cherchait à associer autorité et compétence. Estimant, à juste titre qu’un chef unique ne peut tout savoir, il envisageait de remplacer ce responsable exclusif par plusieurs chefs spécialisés. Dans cette optique, chaque chef spécialisé aurait compétence et autorité pour les questions qui relèvent de son domaine spécifique. Une division par spécificité ou par domaine, des tâches, et donc de l’autorité conduit à la multiplication des chefs. La structure fonctionnelle se caractérise donc par le fait que - Cette structure cherche à associer autorité et compétence partant du principe qu’un chef unique ne peut tout savoir ;; - Remplacement du responsable exclusif par plusieurs chefs spécialisés ;; -?