IST (Chlamydia, gonocoque) (item 162), IST (syphilis et ulcérations) (item 162)
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IST (Chlamydia, gonocoque) (item 162), IST (syphilis et ulcérations) (item 162)

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Questions and Answers

Quel est le principal site d'infection pour la gonococcie chez la femme ?

  • Vagin
  • Oropharynx
  • Col (correct)
  • Urétrite
  • Quelle est la période d'incubation typique de l'infection à Neisseria gonorrhoeae ?

  • 1 à 3 jours
  • 5 à 10 jours
  • 2 à 7 jours (correct)
  • 10 à 14 jours
  • Quel pourcentage des cas de gonococcie chez l'homme est asymptomatique ?

  • 50%
  • 10%
  • 66% (correct)
  • 30%
  • Quel symptôme n'est pas associé à l'urétrite aiguë causée par Neisseria gonorrhoeae ?

    <p>Distension abdominale</p> Signup and view all the answers

    Quel pourcentage des infections gonococciques chez la femme se manifeste souvent de manière asymptomatique ?

    <p>70%</p> Signup and view all the answers

    Quel diagnostic est le plus souvent associé à une femme présentant un col non inflammatoire et un écoulement purulent ?

    <p>Endométrite</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication est la moins fréquente lors d'une urétrite non traitée ?

    <p>Ménigite</p> Signup and view all the answers

    Quel est le prélèvement le plus fiable pour diagnostiquer une urétrite masculine ?

    <p>Prélèvement urétral spontané</p> Signup and view all the answers

    Quel facteur ne doit pas être pris en compte lors du contrôle clinique à J7 ?

    <p>Relation avec le partenaire</p> Signup and view all the answers

    Quelle recommandation est faite concernant les relations sexuelles pendant le traitement ?

    <p>Elles doivent être évitées pendant plus de 7 jours</p> Signup and view all the answers

    Quel est le traitement recommandé en première intention pour une infection gonococcique symptomatique ?

    <p>Ceftriaxone IM et doxycycline pendant 7 jours</p> Signup and view all the answers

    Quel antibiotique ne doit pas être utilisé en traitement probabiliste pour les infections gonococciques en raison d'une résistance élevée ?

    <p>Ciprofloxacine</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la durée recommandée du traitement par voie IV pour une septicémie causée par une infection gonococcique ?

    <p>7 à 10 jours</p> Signup and view all the answers

    Quel est le traitement supplémentaire recommandé chez les partenaires après une infection symptomatique ?

    <p>Traitement avec un antibiotique spécifié après recherche d'infection</p> Signup and view all the answers

    Quel est le mode d'administration du traitement dans les formes aiguës hospitalisées ?

    <p>Commencer par voie IV, puis passer à l'oral</p> Signup and view all the answers

    Lorsque le traitement est administré par voie IM, quel est le schéma proposé pour les formes ambulatoires ?

    <p>Ceftriaxone IM monodose, doxycycline et métronidazole</p> Signup and view all the answers

    Quel est le jour recommandé pour le relais per os après un traitement par voie IV ?

    <p>Après 24 heures d'amélioration</p> Signup and view all the answers

    Quelle option représente un traitement moins efficace pour l'infection gonococcique symptomatique ?

    <p>Gentamicine</p> Signup and view all the answers

    Quel est le schéma de traitement recommandé pour une endocardite causée par une infection gonococcique ?

    <p>Ceftriaxone IV pendant 4 semaines</p> Signup and view all the answers

    Quel est le principal groupe à risque pour la lymphogranulomatose vénérienne causée par Chlamydia trachomatis ?

    <p>Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH)</p> Signup and view all the answers

    Quel pourcentage d'hommes et de femmes présentent un portage asymptomatique de Chlamydia trachomatis ?

    <p>50% des hommes et 50 à 90% des femmes</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la recommandation pour le dépistage chez les femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans ?

    <p>Dépistage systématique par auto-prélèvement vaginal</p> Signup and view all the answers

    Quels sont les facteurs de risque associés à une augmentation des infections à Chlamydia trachomatis ?

    <p>Multipartenariat et antécédents d'IST</p> Signup and view all the answers

    Quelle manifestation est la plus fréquente chez les hommes atteints d'une infection à Chlamydia trachomatis ?

    <p>Urétrite subaiguë</p> Signup and view all the answers

    Quel est le principal symptôme associé à une cervicite chez la femme ?

    <p>Leucorrhées blanchâtres/jaunâtres</p> Signup and view all the answers

    Quel diagnostic est rarement symptomatique chez l'homme selon les détails fournis ?

    <p>Pharyngite</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication peut être associée à une infection urogénitale maternelle chez le nouveau-né ?

    <p>Pneumopathie</p> Signup and view all the answers

    Quel test est considéré comme l'examen clé du diagnostic pour les infections à Neisseria gonorrhoeae ?

    <p>PCR</p> Signup and view all the answers

    Quel prélèvement est recommandé pour une femme asymptomatique lors du diagnostic d'une infection gonococcique ?

    <p>Auto-prélèvement sur écouvillonnage vulvo-vaginal</p> Signup and view all the answers

    Quel est le schéma de traitement recommandé par voie orale en première intention pour une infection gonococcique ?

    <p>Azithromycine 1 g en dose unique</p> Signup and view all the answers

    Quel type d'antibiotique est utilisé comme traitement de deuxième intention pour les infections gonococciques compliquées ?

    <p>Erythromycine</p> Signup and view all the answers

    Quel est le dosage recommandé pour l'érythromycine administrée en traitement dans le cas d'une pneumopathie chez le nouveau-né ?

    <p>12,5 mg/kg toutes les 6 heures</p> Signup and view all the answers

    Quelle méthode de dépistage est essentielle chez tous les partenaires, même asymptomatiques ?

    <p>Dépistage par auto-prélèvement</p> Signup and view all the answers

    Quel traitement est administré par voie intraveineuse dans le cas d'une infection aiguë hospitalisée ?

    <p>Ceftriaxone IM associé à Doxycycline IV</p> Signup and view all the answers

    Quel antibiotique ne doit PAS être utilisé dans le traitement probabiliste à cause d'une résistance élevée ?

    <p>Ofloxacine</p> Signup and view all the answers

    Quel prélèvement est le plus recommandé pour le dépistage des infections gonococciques chez la femme ?

    <p>Auto-prélèvement vaginal</p> Signup and view all the answers

    Quel est le suivi conseillé chez la femme jeune après un traitement pour une infection gonococcique ?

    <p>PCR systématique à 6 mois</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la durée recommandée pour le traitement par voie orale avec Doxycycline lors d'une infection gonococcique ?

    <p>7 jours</p> Signup and view all the answers

    Quel antibiotique est associé à un traitement par voie IM dans les formes ambulatoires d'une infection gonococcique ?

    <p>Ceftriaxone</p> Signup and view all the answers

    Quel est le principal mode de transmission de la syphilis ?

    <p>Transmission sexuelle</p> Signup and view all the answers

    Quelle caractéristique clinique est évocatrice d'un chancre syphilitique ?

    <p>Induration de l'ulcération</p> Signup and view all the answers

    Quel est le pourcentage de cas de syphilis secondaire après une syphilis primaire ?

    <p>30%</p> Signup and view all the answers

    À quel moment la syphilis est-elle considérée comme latente précoce ?

    <p>Entre 3 mois et 1 an après l'infection</p> Signup and view all the answers

    Quel lymphonœud est typiquement associé à une syphilis primaire ?

    <p>Non inflammatoire et le plus souvent unilatéral</p> Signup and view all the answers

    Quelle caractéristique distingue la syphilis tardive des autres formes de syphilis ?

    <p>Phase asymptomatique fréquente entre les éruptions</p> Signup and view all the answers

    Quel est le diamètre typique des macules observées lors de la syphilis secondaire ?

    <p>5 à 15 mm</p> Signup and view all the answers

    Quelle description est correcte pour les syphilides palmo-plantaire ?

    <p>Inconstantes, souvent discrètes et très évocatrices</p> Signup and view all the answers

    Quel type d'éruption est souvent observé dans la syphilis secondaire ?

    <p>Éruption papuleuse avec desquamation incohérente</p> Signup and view all the answers

    Quelle est la durée typique des phases asymptomatiques dans la syphilis tardive ?

    <p>Quelques semaines à plusieurs mois</p> Signup and view all the answers

    Quels sont les signes cliniques souvent associés à la syphilis secondaire ?

    <p>Papules acnéiformes du menton</p> Signup and view all the answers

    Quelle est une complication possible liée à l'atteinte neurologique dans la syphilis secondaire ?

    <p>Neurosyphilis précoce avec paralysie faciale</p> Signup and view all the answers

    Quel symptôme général est fréquemment observé chez les patients atteints de syphilis secondaire ?

    <p>Raucité de la voix</p> Signup and view all the answers

    Quel test est particulièrement utile pour le diagnostic de la syphilis en cas de lésions érosives ?

    <p>Recherche de tréponème au microscope à fond noir</p> Signup and view all the answers

    Quelle est une caractéristique évolutive des lésions cutanées dans la syphilis secondaire ?

    <p>Elles peuvent évoluer vers des érosions très contagieuses</p> Signup and view all the answers

    Quel est le rôle principal du TPHA dans le diagnostic des tréponématoses ?

    <p>Démontre la présence d'anticorps spécifiques des tréponématoses</p> Signup and view all the answers

    Quel symptôme est typiquement associé à la syphilis tertiaire neurologique ?

    <p>Démence</p> Signup and view all the answers

    Quel est le point principal à considérer lors de l'utilisation du VDRL comme test de dépistage ?

    <p>Il peut donner des résultats positifs lors de maladies dysimmunitaires</p> Signup and view all the answers

    Quel est le moment approprié pour la négativité du TPHA après le début du traitement ?

    <p>Dans l'année suivant le chancre</p> Signup and view all the answers

    Quelle caractéristique exacte Stefan présente-t-elle dans le diagnostic des tréponématoses ?

    <p>Pas de culture possible, aucune antibiogramme</p> Signup and view all the answers

    Quelle interprétation est correcte lorsque le test TPHA est positif et le test VDRL est négatif ?

    <p>Syphilis tertiaire très ancienne</p> Signup and view all the answers

    Quels facteurs peuvent causer des faux positifs au test VDRL ?

    <p>Toxicomanie IV</p> Signup and view all the answers

    Quelle condition est associée à des lésions peu douloureuses et granulomateuses, typique dans des cas avancés en Afrique ?

    <p>Donovanose</p> Signup and view all the answers

    Dans quelle situation un test TPHA peut-il être positif alors que le VDRL est négatif ?

    <p>Maladie de Lyme</p> Signup and view all the answers

    Quelle caractéristique décrit le chancre mou dans le contexte d'une syphilis ?

    <p>Un terrain africain avec ulcérations multiples et fond sale</p> Signup and view all the answers

    Quel est le traitement recommandé en cas de syphilis tardive?

    <p>Extencilline® en 3 injections à 1 semaine d'intervalle</p> Signup and view all the answers

    Quelle forme de syphilis nécessite un examen ophtalmique systématique?

    <p>Syphilis secondaire</p> Signup and view all the answers

    Quelle complication clinique peut se produire après le traitement de la syphilis précoce?

    <p>Réaction d'Herxheimer</p> Signup and view all the answers

    Quel facteur est contre-indiqué pour le traitement par doxycycline?

    <p>Sujets VIH+</p> Signup and view all the answers

    Quel test doit être négatif un an après le traitement d'une syphilis primaire?

    <p>VDRL</p> Signup and view all the answers

    Study Notes

    Gonorrhée

    • La gonorrhée est une infection sexuellement transmissible causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae.
    • Neisseria gonorrhoeae est un diplocoque gram-négatif, non capsulé, oxydase positif, immobile et asporulé.
    • La bactérie se retrouve principalement dans les polynucléaires neutrophiles (PNN), à la fois intracellulaire et extracellulaire.
    • La transmission de la gonorrhée est presque toujours sexuelle.
    • L'incidence de la gonorrhée est en augmentation, avec une prédominance masculine.
    • L'âge moyen des personnes atteintes est de 30 ans pour les hommes et 20 ans pour les femmes.
    • La gonorrhée est plus fréquente en Île-de-France.

    Sites d'infection

    • Les principaux sites d'infection sont l'urètre chez l'homme, le col et le vagin chez la femme.
    • Une infection oropharyngée est possible, surtout chez les patients homosexuels ou bisexuels ayant des rapports oro-génitaux non protégés.

    Période d'incubation et manifestations cliniques

    • La période d'incubation est courte, généralement de 2 à 7 jours.
    • Environ 10% des urétrites se manifestent par un tableau clinique bruyant.
    • Urétrite antérieure aiguë chez l'homme:
      • Écoulement urétral purulent (90% des cas)
      • Dysurie (difficulté à uriner)
      • Douleurs urétrales à type de brûlures permanentes ou mictionnelles
      • Prurit urétral
      • Méatite (inflammation du méat urétral), voire balanite
    • Infection non compliquée chez l'homme:
      • La gonorrhée est souvent asymptomatique (2/3 des cas)
      • Anorectite: Prurit anal, anite (inflammation de l'anus), écoulement rectal permanent, diarrhée, saignement anorectal, syndrome rectal (ténesme, épreinte), sensation de défécation incomplète.
    • Oropharyngite: Généralement asymptomatique, le portage est souvent persistant après antibiothérapie (mauvaise diffusion).
    • Infection non compliquée chez la femme:
      • Asymptomatique dans 70% des cas
      • Cervicite: Leucorrhées purulentes, pesanteur pelvienne et/ou signes d'urétrites associés. À l'examen, le col utérin peut être non ou peu inflammatoire avec un écoulement purulent à l'orifice cervical.

    Complications

    • Chez l'homme: prostatite, orchi-épididymite
    • Chez la femme: endométritis, salpingite (rares). Ces complications peuvent entraîner des algies pelviennes inflammatoires, une stérilité tubaire et une grossesse extra-utérine (GEU).
    • Septicémie: manifestations cutanées (purpura pétéchial, papules/papulopustules acrales/périarticulaires), articulaires (mono ou oligoarthrite septique, ténosynovite). Plus rarement: conjonctivite, endocardite, méningite.

    Diagnostic

    • Urétrite:
      • Prélèvement bactériologique d'un écoulement urétral spontané (majorité des cas).
      • En absence d'écoulement: sur le 1er jet d'urine (> 2h après la dernière miction). Prélèvement endo-urétral à l'écouvillon (jusqu'à 4 cm dans l'urètre), rarement réalisé.
    • Prélèvement pharyngé, anal et cervicovaginal: systématique chez la femme ou l'homosexuel masculin.

    Examen direct

    • Microscope: Diplocoque gram-négatif en "grains de café", intracellulaires.
    • Bonne sensibilité et spécificité (95%) sur prélèvement d'écoulement urétral dans l'urétrite masculine symptomatique.
    • Sensibilité plus faible sur prélèvement pharyngé, anorectal et cervicovaginal: PCR possible.

    Culture

    • Culture sur gélose au sang cuit ("chocolat").
    • Systématique pour la confirmation diagnostique et l'antibiogramme.
    • Pas de sérologie gonococcique*.

    Traitement

    • Identification des partenaires: dépistage, diagnostic ou traitement probabiliste.

    • Recherche d'autres IST: sérologie VIH, VHB, TPHA-VDRL.

    • Mesures générales:

      • Éviter les relations sexuelles pendant plus de 7 jours et jusqu'à ce que le traitement soit pris et que les partenaires soient traités.
    • Contrôle clinique à J7: pour surveiller la tolérance, l'efficacité et adapter l'antibiothérapie en fonction de l'antibiogramme.

    • Contrôle bactériologique à J7: si infection pharyngée non traitée par ceftriaxone ou apparition de signes cliniques.

    Traitement des Infections Génitales

    • Chez les patients symptomatiques, le traitement de première intention est :

      • Injection unique de ceftriaxone en intra musculaire pour la gonococcie.
      • Doxycycline per os pendant 7 jours pour les chlamydiae.
    • Des alternatives moins efficaces existent :

      • Une injection unique de gentamicine en intra musculaire en cas d'allergie à la ceftriaxone.
      • Les fluoroquinolones (ciprofloxacine) ne sont pas recommandées en raison d'une résistance élevée (plus de 40%).

    Traitement des Partenaires Sexuels

    • Le traitement des partenaires sexuels est nécessaire suite à la recherche d'une infection symptomatique.

    Traitement des Infections Génitales Ambulatoires

    • Traitement oral et intra musculaire dès le début :
      • Dose unique de ceftriaxone en intra musculaire.
      • Doxycycline per os pendant 10 jours.
      • Métronidazole per os pendant 10 jours.

    Traitement Infectieux Aigu Hospitalisé

    • Traitement IV :
      • Dose unique de ceftriaxone en intra musculaire.
      • Doxycycline IV ou per os pendant 10 jours.
      • Métronidazole IV ou per os pendant 10 jours.
      • Le traitement doit débuter par IV puis relais per os après 24h d'amélioration.

    Traitement de la Septicémie

    • Ceftriaxone IV 1 à 2 g/jour pendant 7 à 10 jours.
    • Durée du traitement :
      • 10 à 14 jours pour la méningite
      • 4 semaines pour l'endocardite.

    Chlamydia Trachomatis

    • C'est un germe intracellulaire obligatoire et immobile.
    • Plusieurs sérotypes existent.
      • Sérotypes D à K : transmissibles par contact direct, responsables d'infections urogénitales.
      • Sérotypes L1-L2-L3 : responsables de la lymphogranulomatose vénérienne (maladie de Nicolas-Favre).
    • La prévalence de l'infection est en augmentation.
      • Les cervicites et urétrites, dues aux génotypes D à K, sont plus fréquentes chez les femmes de moins de 25 ans.
      • La lymphogranulomatose vénérienne, due aux génotypes L, est en augmentation chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
    • C'est la première maladie bactérienne sexuellement transmissible dans les pays industrialisés.
      • 2 à 10% des jeunes adultes sont touchés.
      • Elle est plus fréquente chez les femmes jeunes, avec de nombreux partenaires et de classe sociale défavorisée.

    Dépistage

    • La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande un dépistage systématique par auto-prélèvement vaginal chez les femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans inclus, y compris les femmes enceintes.
    • En cas de test négatif et de rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire, le dépistage doit être répété chaque année.
    • En cas de test positif, un traitement est défini et le dépistage est répété à 3-6 mois.
    • Un dépistage opportuniste ciblé est proposé aux populations suivantes :
      • Les hommes sexuellement actifs présentant des facteurs de risque, quel que soit l'âge.
      • Les femmes sexuellement actives de plus de 25 ans présentant des facteurs de risque.
      • Les femmes enceintes consultant pour une interruption volontaire de grossesse (IVG), sans limite d'âge.

    Facteurs de risque

    • Multipartenariat (au moins deux partenaires dans l'année).
    • Changement de partenaire récent.
    • Diagnostic d'une autre infection sexuellement transmissible (IST) chez l'individu ou le partenaire (Neisseria gonorrhoeae, syphilis, VIH, Mycoplasma genitalium).
    • Antécédents d'IST.
    • Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).
    • Personnes en situation de prostitution.
    • Après un viol.

    Portage asymptomatique

    • Très fréquent : 50% des cas chez l'homme et 50 à 90% des cas chez la femme.
    • Maintien de la transmission (surtout chez l'homme).
    • Survenue de complications tardives (surtout chez la femme).
    • Incubation longue : plusieurs semaines.

    Manifestations Cliniques

    • Chez l'homme:
      • Urétrite subaiguë : manifestation la plus fréquente, écoulement urétral clair, modéré et intermittent (50% des cas).
      • Prostatite.
      • Epididymite aiguë.
      • Pharyngite et anorectite : rarement symptomatiques.
    • Chez la femme:
      • Cervicite : manifestation la plus fréquente, généralement asymptomatique, leucorrhées blanchâtres/jaunâtres, cystalgies, syndrome urétral, dyspareunie, fragilité du col utérin, sécrétions muco-purulentes, ectropion friable hémorragique.
      • Endométrite, salpingite : le plus souvent subaiguë ou chronique.
      • Algies pelviennes inflammatoires.
      • Stérilité tubaire (première cause).
      • Grossesse extra-utérine (GEU).
      • Pharyngite et anorectite : rarement symptomatiques.
      • Rarement périhépatite (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis).

    Complications

    • Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter : polyarthrite aiguë/subaiguë réactionnelle, urétrite, conjonctivite bilatérale, balanite circinée, kératodermie palmoplantaire psoriasiforme.
    • Kérato-conjonctivite.
    • Arthrite.
    • Nouveau-né (infection urogénitale maternelle) : kérato-conjonctivite, pneumopathie.

    Diagnostic

    • Prélèvements bactériologiques :
      • Homme symptomatique ou non : premier jet urinaire (10-20 mL) au moins 2h après la dernière miction.
      • Femme symptomatique : écouvillonnage d'endocol et péri-urétral, avec raclage de la muqueuse.
      • Femme asymptomatique : auto-prélèvement sur écouvillonnage vulvo-vaginal.
    • PCR : examen clé du diagnostic, plus sensible que la culture.
    • Culture : réalisée sur milieu cellulaire, faible sensibilité, réservée aux laboratoires spécialisés, non réalisée en routine.
    • Sérologie : peu d'intérêt, ne distingue pas une infection active ou ancienne, négative en cas d'infection basse.

    Traitement de la Chlamydia

    • Identification des partenaires:
      • Il est crucial d'identifier tous les partenaires sexuels, même asymptomatiques, pour un dépistage, un diagnostic ou un traitement probabiliste.
      • La recherche d'autres IST est recommandée, notamment la sérologie VIH, VHB et THPA-VDRL.
      • Le dépistage peut être effectué par auto-prélèvement chez les femmes ou par analyse du 1er jet d'urine chez les deux sexes.
      • Il est indispensable d'éviter les rapports sexuels non protégés pendant toute la durée du traitement.

    Antibiothérapie

    • 1ère intention:

      • Azithromycine : 1 g par voie orale en dose unique
      • Doxycycline : 100 mg/12h par voie orale pendant 7 jours
      • Erythromycine : 500 mg/6h par voie orale pendant 7 jours
    • 2nde intention:

      • Ofloxacine : 300 mg/12h par voie orale pendant 7 jours

    Traitement en fonction de la localisation et de l'état du patient

    • Infection non compliquée:

      • Traitement par voie IM et orale d'emblée dans les formes ambulatoires : Ceftriaxone IM monodose + doxycycline per os 10 jours + métronidazole per os 10 jours
    • Infection génitale haute:

      • Traitement par voie IV dans les formes aigues hospitalisées : Ceftriaxone IM monodose + doxycycline IV ou per os 10 jours + métronidazole IV ou per os 10 jours
    • Nouveau-né:

      • Pneumopathie, ophtalmie : érythromycine (12,5 mg/kg/6h) po ou IV pendant 14 jours

    Surveillance

    • Surveillance systématique par PCR:
      • À 3-6 mois chez les jeunes femmes
      • À 1 mois en cas de grossesse

    La Syphilis

    • Provoquée par Treponema pallidum, un spirochète (bactérie hélicoïdale à Gram négatif).
    • IST non immunisante et très contagieuse.
    • Contagiosité limitée aux lésions muqueuses (chancre et syphilide érosive).
    • Transmission principalement sexuelle (rapports non protégés, y compris oro-génital).
    • Transmission materno-fœtale rare (4-5 mois de grossesse).
    • Possibilité de transmission par transfusion sanguine ou greffe d’organe.
    • En recrudescence en France, particulièrement chez les hommes homosexuels (84% des cas).
    • Forte association avec le VIH.

    Dépistage

    • Sérologique.
    • Recommandé chez les personnes à risque (homo-, bi- ou hétérosexuels à partenaires multiples) et les patients VIH.
    • Deux stades :
      • Syphilis précoce : < 1 an, incluant syphilis primaire, syphilis secondaire ou syphilis latente précoce (sans lésions cliniques).
      • Syphilis tardive : > 1 an ou non datable, incluant syphilis tertiaire ou syphilis latente tardive.

    Syphilis Primaire

    • Stade d’incubation moyen de 3 semaines (10 à 90 jours).
    • Marqué par l’apparition du chancre (contagieux) et d’un adénopathies satellite :
      • Chancre :
        • Exulcération ou érosion, rarement ulcération muqueuse.
        • Diamètre de 5 à 15 mm, unique ou multiple.
        • Indolore (différent de l’herpès).
        • Fond propre rosé.
        • Induration : impossible de plisser la surface de l’ulcération entre les doigts, signe très évocateur.
        • Localisation :
          • Chez l’homme : sillon balanopréputial, plus rarement gland ou fourreau.
          • Chez la femme : partie externe de la vulve (petites lèvres, grandes lèvres, fourchette), plus rarement vaginal (souvent inaperçu).
          • Dans les deux sexes : muqueuse buccale ou pharyngée (fellation), muqueuse anorectale.
      • Adénopathie satellite :
        • Non inflammatoire, généralement unilatérale, souvent inguinale.
        • Non repérable cliniquement dans certaines localisations : col utérin, rectum.
    • Régression spontanée du chancre sans séquelles en quelques semaines.
    • Evolution possible vers les stades tardifs :
      • 30% des cas évoluent vers une syphilis secondaire.
      • Risque de syphilis tardive (possiblement sans signe de syphilis secondaire).

    Syphilis Secondaire

    • Diffusion systémique du Tréponème.
    • Se caractérise par des poussées d’éruptions cutanéo-muqueuses associées à des signes généraux et viscéraux, entrecoupées de phases asymptomatiques de quelques semaines/mois.
    • Durée généralement inférieure à 1 an.
    • Débute habituellement 6 semaines après le chancre, possible jusqu’à 1 an après la contamination.
    • Manifestations possibles :
      • Roséole syphilitique :
        • Première éruption : souvent inaperçue, peu intense et transitoire (7-10 jours).
        • Macules rose pâle de 5 à 15 mm de diamètre, disséminées sur le tronc.
        • Sans signes fonctionnels.
      • Syphilide papuleuse :
        • Eruption polymorphe morbilliforme.
        • Lésion élémentaire : papule de couleur cuivrée.
        • Fine desquamation péri-lésionnelle (collerette de Biett) : inconstante, mais très évocatrice.
        • Localisation : visage, tronc et/ou membres.
        • Nombre variable (de quelques-unes à plusieurs centaines).
        • Aspect parfois nécrotique, croûteux ou ulcéré.
        • Contagieuse si ulcérée.
      • Syphilide palmo-plantaire :
        • Très évocatrice : localisation électivement à cheval sur les plis palmaires.
        • Inconstante (30% des syphilis secondaires), souvent discrètes.
        • Leur présence suffit à évoquer le diagnostic, mais leur absence ne l’élimine pas.

    Syphilis primaire

    • Les syphilides sont généralement des papules ou érosions multiples, molles, indolores et non prurigineuses.
    • La recherche du tréponème au microscope à fond noir est souvent positive en cas de lésions érosives.
    • Les érosions sont très contagieuses.
    • La fausse perlèche est une papule commissurale fendue en deux.
    • Les symptômes cutanéo-phanériens incluent des lésions d'allure séborrhéique des sillons naso-géniens, des papules acnéiformes du menton, une dépapillation en aires de la langue (plaques "fauchées") et une dépilation des sourcils.

    Syphilis secondaire

    • L'alopécie se présente sous forme de plusieurs aires complétement dépilées sur un cuir chevelu sain ("en fourrure mitée").
    • La syphilis secondaire correspond à une dissémination de l'infection, souvent discrète mais pouvant être sévère.
    • Les signes généraux incluent de la fièvre, une altération variable de l'état général, des céphalées, un syndrome méningé, une raucité de la voix, des polyadénopathies, une hépatosplénomégalie (avec hépatite biologique cytolytique ou cholestatique), une polyarthralgie et des douleurs lancinantes "osseuses".
    • L'atteinte neurologique au cours de la syphilis secondaire nécessite une ponction lombaire et un traitement par pénicilline G pendant 14 jours.
    • La neurosyphilis précoce se manifeste par des signes ophtalmiques (uvéite antérieure, uvéite postérieure, papillite, névrite), une atteinte d'une paire crânienne (hypoacousie, paralysie faciale) et une méningite.

    Syphilis tertiaire

    • La syphilis tertiaire neurologique (neurosyphilis tardive) se traduit par un tabès ou une démence.
    • D'autres manifestations possibles incluent une atteinte vasculaire (aortite), osseuse (périostite) et cutanéo-muqueuse (gomme).
    • Le tréponème ne se cultive pas in vitro, il n'y a donc pas de possibilité de culture ni d'antibiogramme.

    Diagnostic biologique

    • Le microscope à fond noir est utilisé sur des lésions érosives (chancre d'inoculation ou syphilide érosive muqueuse).
    • La sensibilité est de 50% au niveau du chancre, mais sans valeur au niveau buccal (spirochètes saprophytes).
    • Les examens standards, peu coûteux et fiables, sont le TPHA et le VDRL.
    • Ces examens ne permettent pas de différencier une syphilis et une tréponématose endémique non vénérienne (pian, béjel, pinta).
    • Le TPHA (Treponema pallidum Haemagglutination Assay) est une réaction spécifique des tréponématoses.
    • Le TPHA est positif autour du 8ème au 10ème jour du chancre, avant le VDRL.
    • Le titre du TPHA quantitatif n'est pas un bon marqueur de l'évolutivité ou de la réponse au traitement.
    • Le TPHA se négative si le traitement est instauré pendant l'année suivant le chancre (syphilis précoce).
    • Le VDRL (Veneral Disease Research Laboratory) met en évidence des anticorps anti-cardiolipides.
    • Le VDRL n'est pas spécifique des tréponématoses, il peut être positif en cas de maladie dysimmunitaire (lupus, SAPL), de maladie infectieuse à Mycoplasma pneumoniae ou de borréliose.
    • Le VDRL est positif autour du 8ème au 10ème jour du chancre, puis atteint un plateau en 3 à 6 mois durant la phase secondaire (entre 16U et 128U).

    Diagnostic biologique

    • La sérologie est un test important pour diagnostiquer la syphilis.
    • Le TPHA (Test de l'Hémagglutination Passive) est un test qui détecte les anticorps contre les tréponèmes.
    • Le VDRL (Wasserman Reaction Laboratory) est un test qui détecte les anticorps contre les antigènes de la syphilis.
    • Les résultats des tests TPHA et VDRL peuvent aider à déterminer si une personne a une syphilis, si elle a été traitée ou non, et si la syphilis est guérie ou non.
    • Un résultat TPHA positif et VDRL positif indique une syphilis traitée ou non, guérie ou non.
    • Un résultat TPHA négatif et VDRL positif est possible dans certains cas, comme une grossesse, une toxicomanie IV, une hépatopathie, une gammapathie monoclonale, un lupus, un SAPL (syndrome antiphospholipide) ou un cancer.
    • Un résultat TPHA positif et VDRL négatif peut indiquer une syphilis très précoce, une syphilis tertiaire très ancienne ou une fausse positivité du TPHA (exceptionnelle).

    Diagnostic différentiel

    • La syphilis primaire doit être différenciée d'autres infections génitales comme l'herpès, le chancre mou, la donovanose et la maladie de Nicolas-Favre (lymphogranulomatose vénérienne).
    • La syphilis secondaire doit être différenciée d'autres éruptions cutanées comme l'éruption roséoliforme, la dermatite séborrhéique, l'acné, le psoriasis, le lichen plan et l'eczéma.

    Traitement

    • Le traitement de la syphilis précoce se fait généralement par une injection intramusculaire de benzathine-benzylpénicilline G (Extencilline®) 2,4 millions d'IU.
    • En cas d'allergie à la pénicilline, la doxycycline peut être utilisée par voie orale.
    • Le traitement de la syphilis tardive est plus long et peut nécessiter plusieurs injections de benzathine-benzylpénicilline G.
    • Le traitement de la neurosyphilis nécessite l'administration de pénicilline G par voie IV pendant 14 jours.

    Suivi

    • Le suivi après traitement est important pour s'assurer que la syphilis est guérie.
    • Des examens cliniques et des analyses de sang sont effectués à 6, 12 et 24 mois après le traitement.

    Cas particuliers

    • Les femmes enceintes doivent être traitées rapidement si elles sont atteintes de syphilis.
    • Les personnes atteintes du VIH doivent être traitées avec précaution car elles peuvent être plus vulnérables aux complications.
    • Les personnes allergiques à la pénicilline peuvent nécessiter une induction de tolérance avant de pouvoir être traitées.

    Sujets contacts

    • Il est important de dépister tous les partenaires sexuels d'une personne atteinte de syphilis.
    • Les partenaires sexuels récents (moins d'un mois) peuvent être traités systématiquement par une injection d'Extencilline® 2,4 millions d'unités.

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    Quiz Team

    Description

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