Introduction à la psychologie clinique - Université Libre de Bruxelles - PDF
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Université Libre de Bruxelles
Simon FLEMAL, Ariane BAZAN
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Summary
Ce document présente une introduction à la psychologie clinique, couvrant ses origines philosophiques, à travers les travaux de Platon et d'Aristote, et les développements historiques en lien avec les progrès de l'anatomie, jusqu'aux théories contemporaines. Le document examine des idées clés et des concepts fondamentaux de l'histoire de la psychologie.
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Introduction à la psychologie clinique (Université Libre de Bruxelles) PSYC-E1001– FR - Premier quadrimestre – Simon FLEMAL (Coordonnateur) et Ariane BAZAN - [email protected] [email protected] Psychologie clinique ⇨ PW avec en + ce qu’elle adit en cours et si on compre...
Introduction à la psychologie clinique (Université Libre de Bruxelles) PSYC-E1001– FR - Premier quadrimestre – Simon FLEMAL (Coordonnateur) et Ariane BAZAN - [email protected] [email protected] Psychologie clinique ⇨ PW avec en + ce qu’elle adit en cours et si on comprend pas on va voir dans le syllabus Psychologie a commencé avec la psycho cognitive Psycho clinique = domaine qui concerne les patients, les personnes qui s’adressent (demandent) à nous 1. LA NOTION DE PSYCHOLOGIE Etymologie : Du grec PSYCHE = esprit + LOGOS = étude → Etude de l’âme ou de l’esprit (+/- appareil mental (mind) ce qui fonctionne avec des logiques psychiques) Conception de l’homme Définition de la psychologie : Une discipline qui organise les questionnements que l’humain se pose sur ses propres ressentis et états d’âmes L’étude des processus mentaux et des comportements 1.1 FONDEMENTS HISTORIQUES 1.1.1 LE LONG PASSÉ DE LA PSYCHOLOGIE Edin House « Psycho a un long passé mais une courte histoire » (histoire = invention de l’écriture, càd son histoire commence àpd moment que l’on écris sur elle) → Depuis toujours on s’intéresse à l’humain et à son esprit mais on appelait pas ça la psychologie On parle de la psychologie que depuis le 16ième siècle (très récent!) avant, elle était connue sous le nom de PHILOSOPHIE 1) PLATON (philosophe grecque) et les pères de l’église : Séparation de l’âme et du corps (5-4e siècle avant J.C) Dualisme de Platon : L’âme immatérielle (= la pensée) est détachée du corps matériel et le pilote/l’anime Idéalisme de Platon : Le monde idéal des idées règne sur la réalité : pour chaque chose/forme il y a une forme idéalisée et celle-ci commande la réalité Remarque : L’église était plutôt du côté de Platon Remarque 2 : C’est donc chez Platon et plusieurs pères de l’église que la notion de séparation entre l’âme et le corps est naît (→ Reprise plus tard par les Pères de l’Eglise dans les premiers 5 siècles après J.C.) 2) ARISTOTE : La métaphysique : une approche réaliste (plus de 2000 ans) Théorie d’Aristote est connue sous le nom de la métaphysique : S’oppose à Platon : pour lui l’âme ne pilote pas le corps Réalisme d’Aristote : l’essence n’est pas dans un monde idéal séparé, mais dans les choses de ce monde. Le réalisme philosophique est une doctrine selon laquelle le réel existe en dehors de l’esprit. (>< Dualisme de Platon) En philosophie, la métaphysique désigne la connaissance des choses en tant qu'ils existent « au-delà » et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons (Wikipédia) Il se pose la question : « Comment les idées qui sont la substance des choses seraient- elles séparées des choses? → Réponse : L’âme est au corps comme la forme à la matière, distincte et inséparable La physica : la science de la nature que l’on enseignera dans les facultés de médecine pendant les siècles à venir repose sur le commentaire des oeuvres d’Aristote Remarque : Il n’est pas dans le dualisme de Platon mais pas non plus dans notre monisme (Même si c’est bien un monisme) Remarque 2 : Pour lui le cerveau était la machine qui refroidissait le sang GALIEN médecin (2ième siècle après J.C.) Les causes de la maladie : 4 éléments (air, feu, terre et eau) x 4 qualités physiques (chaud, sec, froid et humide) influent sur les 4 humeurs (sang, bile jaune, bile noire et flegme) → Excès de sang : tempérament sanguin (chaleureux, aimable) → Excès de bile jaune (produite par le foie) : tempérament colérique → Excès de bile noire (produite par la rate) : tempérament mélancolique → Excès de flegme (les glaires, de la bave) : tempérament flegmatique (lent, apathique) → Précurseur de la caractérologie ! → Rassemble Aristote et Hypocrate et les étend considérablement dans ce qui va devenir pour 15 siècles la source principale des connaissances médicales dans les sphères juive, chrétienne et musulmane ! Dans les facultés de médecine on enseignait donc : Aristote , Hippocrate et Galien La métaphysique d’Aristote forme ainsi le socle de la doctrine médicale depuis si longtemps qu’il semble construit pour durer toujours : Cependant au 16ième siècle : La réforme protestante càd la révolte contre l’église (indulgences qu’on pouvait acheter) Énormément de gens sont tués par Charles Quint et l’inquisition ⇨ Conséquences : On n’ouvrait pas les corps car c’était interdit par l’église mais à présent des corps torturés se trouvaient à moitié ouverts en publique et donc le matériel à porté de vue → On a commencé à dessiner le corps humain (Vésale 1540) Ces progrès d’anatomie ont apporté une connaissance plus précise du corps humain mais surtout ont développé une nouvelle attitude critique à l’égard des sources anciennes ⇨ Impact dans les académies : Aristote n’est plus la référence → Une nouvelle science de l’homme apparait du nom d’anthropologia (= Anat + psycho) au début du 16ième siècle. Bientôt celle-ci se divisera en 2 parties : Anatomia (la science du corps) et Psychologia (La science de l’âme) On voit apparaitre le mot « psychologie » pour la première fois! Pourquoi au 16ième siècle née le mot psychologie ? C’est du a un progrès paradoxal du au dessin de l’anatomie du corps William Harvey Il découvre la différence entre la petite et grande circulation sanguine (petite qui charge l’oxygène et la grande distribue) Il a découpé et reconstruit en dehors du corps la circulation sanguine : méthode analytique (càd par analyse) La circulation sanguine permets entre autre de savoir comment on se tient chaud => la circulation mets l’âme dans le corps, le fait bouger !! c’est le corps donc qu’il fait bouger le corps !! comme les muscles et les nerfs => Mais qu’est-ce qu’est l’âme alors dont parle Aristote?? L’âme est la faculté de penser, imaginer, parler, etc mais n’anime pas le corps 1.1.2 16IÈME SIÈCLE : PREMIÈRES UTILISATIONS ET DÉFINITIONS DU MOT PSYCHOLOGIA 1) 16ième siècle : avec la psychologia Melanchton prend une position dualiste en contrepoint à Aristote et fonde un nouveau champ de la connaissance MELANCHTON Philip (réformateur religieux Allemand) 1540 Il publie un livre où pour la première fois le mot psychologie apparaît, il porte Aristote dans son coeur et commente le De Anima (le nom de l’âme) MAIS il fait mets une annexe avec entre autre l’anatomie du corps humain (mais cela change tout!!) Il veut démontrer comment Dieu a tout bien construit Il s’appuie sur les nouvelles connaissances en anatomie et attribue au corps des fonctions jusque là réservées à l’âme : Le mouvement La circulation sanguine La température du corps Etc Le cerveau devient l’organe principale des fonctions sensitives et supplante le coeur comme siège de la vie affective et de la pensée Melanchton vs Aristote Enrichit le texte aristotélicien d’un long traité d’anatomie avec les progrès les plus récentes de la discipline Rompt avec l'organisation hiérarchique du psychisme humain qui, selon Aristote, conduit par paliers successifs du végétatif au sensitif et du sensitif à l'intellectif. À ce système, Melanchthon oppose une anthropologie dualiste qui divise l'homme en corps et âme. Les fonctions végétatives et sensitives sont attribuées au corps et à l'âme « ne reste que la pensée » Dualisme : science de l’âme unie à un corps - A la position d’Aristote, Melanchton oppose une anthropologie dualiste qui divise l’homme en corps et âme - L’ordre de la métaphysique d’Aristote pour laquelle le corps existe par par l’âme est rompu - L’homme est conçu par les médecins de l’époque non plus comme un composé de matière et de forme mais comme un corps étendu dans l’espace et une âme pensante - Cette psychologia est donc dualiste : elle est la science de l’âme unie à un corps lorsque le corps animé est un être humain Plusieurs âmes selon Aristote ex. l’âme végétative = le corps intérieur Les plantes, animaux et humains avaient des âmes Melanchton dit qu’il y a une séparation (= dualisme) les âmes en palier ça ne marche pas Résume Melanchton Il appelle la partition de l’anthropologie en anatomie et psychologie Homo duplex, L’homme double Première utilisation intentionnelle du terme Psychologia Une prise de position dualiste qui fonde un nouveau champ de la connaissance En résonance avec les doctrines réformistes du 16ième siècle Grand nombre de rééditions jusqu’à la fin du 16ième siècle ⇨ Résumé : Platon critique Aristote → A + G + H pendant 2 siècle → progrès d’anatomie donc on quitte A pour retourner au dualisme mais pas la même que Platon ! 2) 17ième siècle : Snellius annonce Descartes SNELLIUS Pays-Bas 1595 Dualisme de Snellius : « L’âme raisonnable de l’homme est la pensée qui est conjuguée au corps, parachève l’homme » Les choses physiques plus proches des corps naturels qui se meuvent naturellement possèdent une étendue et à cause de cela occupent un lieu. → A propos de l’âme : La faculté de l’âme rationnelle est la pensée ou volonté. La pensée est la faculté de l’âme de discourir et de penser à propos des choses qui sont et en sont pas → A propos du corps : Les chose physiques plus proches des corps naturels qui se meuvent naturellement, possèdent une étendue et à cause de cela occupent un lieu Il affirme que : l’attribut de l’âme est la pensée et que le corps se définit par le lieu de l’espace qu’il occupe, sa grandeur ou extension ! ⇨ La psychologie est donc fille de la Réforme et de l’esprit critique qui s’installe et elle déconstruit lentement tous les domaines du savoir. La déconstruction principale porte sur l’oeuvre d’Aristote. L’étude de la psychologie : OBJET : l’âme rationnelle (basé sur la raison) BUT : décrire les facultés comme l’anatomie découpe le corps en ses parties METHODE : son modèle de scientificité est emprunté à l’anatomie : la science procède d’abord par l’analyse : càd par découpage, mise en évidence du plus simple puis elle recompose à partir du plus simple au plus complexe Dès les premiers écris, on pense que l’humain est raisonnable (peut être raisonner) Mais la psychologie nous enseigne que nous savons être irraisonnable 3) 17ième : La diffusion du mot Psychologia : Anthropologie : anatomie et psychologie 17ième siecle : Emploi du mot psychologia reste plutôt confidentiel Mais il fait néanmoins son entrée dans un dictionnaire ! « Anthropologia est la science naturelle de l’homme, psychologia est la doctrine de l’âme Fin 17ième siècle : Cette façon de présenter l’anthropologie comme science de l’homme en deux parties, anatomie et psychologie, est très largement répandue (principalement dans les ouvrages médicaux) 1.1.3 17IÈME / 18IÈME SIÈCLE : L’APPORT DE LA PHILOSOPHIE 1) Descartes : Dualisme et rationalisme Division de l’anthropologie en anatomie et psychologie est source d’inspiration pour le dualisme de Descartes philosophe français : → Pour Descartes ‘l’anima’ est le corps (et non l’âme comme Aristote) « ce principe par lequel nous sommes nourris, nous croissons et faisons sans la pensée toutes les autres fonctions qui nous sont communes avec les bêtes » L’anima a donc changé de place, l’âme ne sait rien faire sans les muscles et les nerfs Ex. On peut faire bouger une grenouille morte avec des muscles et nerfs intactes → De la mens (L’âme) : « Le principe par lequel nous pensons » : « Je considère la pensée non comme une partie de l’âme mais comme cette âme tout entière qui pense » ⇨ Dualisme réformateur Dualisme radical de Descartes : Aucune perspective pour décrire l’âme ! Cependant : pas de psychologie dans l’oeuvre de Descartes : Mais philosophie ! L’âme et le corps sont si diverses que Descartes ne voit en la physique aucune perspective pour décrire l’âme Pour lui il n’y a pas de science possible de l’union de l’âme et du corps qui serait calquée sur la physique Comme l’âme et le corps relèvent d’une ontologie (= Partie de la philosophie qui traite de l'être indépendamment de ses déterminations particulières) différente, il s’ensuit que les idées sont innées car il ne peut pas y avoir un processus qui prenne son départ dans un objet du monde extérieur, touche le corps par les sens et s’achève dans l’âme sous la forme d’une idée Résumé DUALISME MONISME Séparation du corps et l’âme pas de séparation entre corps et esprit Platon (428 - 348av JC) : Aristote (384 - 322 av JC) Sépare l’âme immatérielle du corps matériel et L’âme est au corps ce que la forme est à la matière considère que l’âme pilote le corps (distincte et inséparable) ⇨ Dualisme + Idéalisme ⇨ Réaliste Melacnhton & Snellius (16ième) : Homo duplex : L’homme est conçu comme un corps étendu dans l’espace et une âme pen- sante Descartes (1596-1650) : Corps et esprit ont une ontologie distincte Psychologie moderne à partir du 19ième ⇨ Dualisme + Rationalisme ! Philo 2) L’Empiriste anglais et l’associationnisme Les empiristes Anglais : (Empiriste : Toutes les connaissances proviennent de l’expérience) Rejettent l’idée de connaissances innées Supposent que l'esprit de l'enfant est une « page vierge » et que son contenu provient de l'expérience sensorielle du monde extérieur. Ce contenu est fait de sensations, images & idées Donnent le coup d’envoi à la théorie associationniste de l’apprentissage, théorie où l’on suppose que des impressions se dégagent des choses sensibles pour se transformer en images mentales. De plus, ces images se regrouperaient selon la ressemblance, la contiguïté et la répétition. Des idées naissent d’autres idées et ce par association Donc l’expérience du monde qui nous touche par les senses nous viennent des idées → d’autres idées naissent par association (càd Les choses qui se ressemble vont s’associer par similarité et par continuité dans le temps ou l’espace (ce qui adjacent dans le temps ex. l’arbre et la feuille)) Remarque ! Quand on est empiriste on est presque automatiquement associationnisme 1.1.4 FONDEMENTS DE LA PSYCHOLOGIE SCIENTIFIQUE 1) Naissance de la psychophysiologie en Allemagne La psychologie en tant que discipline scientifique autonome, naît à la fin du 19ième siècle quand elle se détache de la philosophie. Ce succès des sciences positives continue au discrédit de la métaphysique. Elle naît en particulier en Allemagne à la fin du 19ième siècle avec la naissance de la psychophysique* : → Qui détermine le rapport entre un phénomène physique et le phénomène psychique (la sensation) qui en résulté WEBER Physiologiste Allemand (19ième siècle) Recherche sur le sensations tactiles et visuelles si la quantité d’excitation est augmentée peu à peu la sensation première demeure d’abord inchangée Pour que le sujet perçoive l’accroissement, il faut une augmentation qui dépasse un certain seuil ⇨ LA LOI DE WEBER : Alors que l’excitation croit ou décroit d’une manière continue, la sensation change de manière discontinue (comme le logarithme de l’excitation) stimulation vs sensation Expérience : Au plus on rapproche 2 crayons au plus la probabilité qu’on en sente 1 seul augmente Autre exemple r et l car très proches (sensation change de façon catégorique on ne dit pas r mais ressemble un peu au l) Le 19ième siècle voit aussi la physiologie se professionnaliser et un grand nombre de découvertes cruciales sont faites Les progrès de la neurophysiologie (Science qui étudie la fonctionnement du tissu nerveux) au cours de 19ième siècle font que la psychophysiologie (Détermine le rapport entre l’activité physiologique et le psychisme) détrône la psychophysique*(Rapport entre un phénomène physique et le phénomène psychique qui en résulte) → Si la psychophysique étudie les rapports entre stimulation physique et sensation (psychique), la psychophysiologie étudie les rapports entre les états physiologiques (glandulaires, nerveux, cérébraux) et les états psychiques. Wundt médecin Allemand (19ième siècle) S’intéresse à la mesure des processus psychologiques par la méthode des temps de réaction Crée le premier laboratoire de psychologie Leipzig → Mesurer le temps et réaction => naissance de la psychologie scientifique → La psychologie entant que domaine autonome des science voit le jour ! → Ce labo est très fréquenté par des étudiants de divers pays qui l’imitent une fois rentrés chez eux ea Sanley Hall en 1883 : fonde un labo analogue à l’université John Hopkins de Baltimore Il joie un rôle décisif dans la constitution de la psychologie expérimentale en lui annexant la physiologie et l’anatomie. Son but est élaborer une psychologie n’admettant que des « faits » et recourant autant que possible à l’expérimentation et à la mesure. Wundt cherche à déterminer le rapport des phénomènes psychiques avec leur substrat organique particulièrement cérébral → Il veut démontrer que la sensation et l’image sont le produit des passages de l’influx nerveux dans les neurones cérébraux (Vésale) ⇨ Monisme entre corps et esprit 2) Les positivistes anglo-saxons : Quand les philosophes commencent à revendiquer pour leur science le terme psychologie En // avec le courant de psychophysique puis psychophysiologie en Allemagne un autre courant se développe en me temps dans le pays anglophones et francophones porté principalement par des philosophes. Dans les pays anglophones et francophones, pour la première fois les philosophes vont parler de l’âme humaine sous le dénominateur de « psychologie ». Ce courant anglo-saxon de cette seconde moitié du 19e siècle est le positivisme. = Les positivistes revendiquent l’étude des « faits » et l’observation en contrepoint au recours à la métaphysique. (Doctrine qui se réclame de la seule connaissance des faits, de l'expérience scientifique) MILL philosophe Anglais (19ième) Associationniste (Doctrine qui ramène à l'association automatique des idées et des représentations toutes les opérations de la vie mentale) La connaissance des processus nerveux est trop imparfaite pour qu’on puisse miser sur la physiologie quand il s’agit de comprendre la succession de phénomènes psychiques Ainsi il revendique que la psychologie est « une Science de l'Esprit distincte et séparée» qui a pour objet la description «des lois d'après lesquelles un état mental succède à un autre, est causé par un autre » Il revendique pour la psychologie le caractère de science indépendante, d’observations et d’expérimentation, qui a pour objet de dégager les lois selon lesquelles les phénomènes de l’esprit s’engendrent les uns les autres JAMES médecin Américain (19ième) → Fondateur de la psychologie américaine Point de vue strictement positiviste : Traite la psychologie comme une science naturelle Ecarte tout ce qui se rattache à la métaphysique Il crée une salle d’expériences à Harvard destinée aux démonstrations psychologiques Son livre « Principes de psychologie » : l’un des plus importants best-sellers de toute l’histoire de la psychologie Il définit la psychologie comme : « La physiologie est la science de la vie mentale, tant ses phénomènes et ses conditions. Les phénomènes. Les phénomènes sont ce que nous appelons les affects, les désirs, les cognitions, raisonnements, décisions, etc » Ses analyses des faits mentaux le conduisent au flux de conscience : au coeur de la vie psychique, le courant de conscience ne cesse de se creuser un lit à travers la multitude de nos impressions sensorielles Théorie James-Lange des émotions 1884 Pour eux l’émotion traduit une réponse aux modifications physiologiques du corps et ne résulté pas d’un jugement conscient de la situation émotionnelle. 1. Une situation à caractère émouvante se présente (Ex. voir un ours) 2. Des modifications organiques suivent immédiatement la perception (Ex; votre coeur bats plus vite, respiration s’accélère, sang se retire du visage pour aller vers les jambes, etc) 3. Et c’est la conscience que nous avons à mesure qu’elles se produisent qui constitue l’émotion comme fait psychique (Votre émotion résulte du fait que vous percevez les changements viscéraux et non directement que vous voyez l’ours) ⇨ Ainsi, Sans les états corporels, la perception n'engendrerait aucune charge émotionnelle. Nous nous fâchons pas parce qu’on nous insulte, les manifestations corporelles s’interposent entre la perception et l’émotion ! Ce n’est pas la vue de l’ours qui nous fait peur mais le fait que nous tremblons qui nous fait peur… Sens commun 3) Conclusion : Naissance de la psychologie scientifique La psychologie scientifique nait au 19ième siècle àpd 2 courants de pensée simultanés 1. Le courant médical Allemand de la psychophysique (Weber) et de la psychophysiologie (Wundt) 4. Le courant philosophique anglo-saxon positiviste (James) Les 2 courants utilisent la même méthode : résolutive-recompositive qui vise à expliquer, déployer l’être humain àpd des éléments constitutifs A la fin du 19ième la psychologie prend un essor (élan) visible dans les Labos, revues, congrès, applications,.. 1.1.5 QUELQUES ÉTAPES DE LA COURTE HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE 1) Les études de l’apprentissage L’expérience de Pavlov médecin Russe (début 20ième) Cherche à rendre clair une caractéristique particulière d’apprentissage : l’association temporelle de pensées Objectif : développer un modèle animal d’apprentissage par association Son expertise: le système salivaire et digestif (du chien), il mesure les sécrétions (salivaires, du système digestif) l’expérience de Pavlov Réflexe inconditionné: le chien salive lorsqu’il reçoit un un morceau de viande Uns stimulus de son ou de lumière (le stimulus conditionnel) accompagne un nombre de fois la présentation de la viande Le chien salive à l’ouïe de ce son ou à la vue d cette lumière ⇨ Pavlov : substituer à un stimulus primitif, engendrant un réflexe inconditionné, un stimulus conditionné, qui provoquera par apprentissage, une réponse acquise. Réflexologie : Etude scientifique des réflexes qui explique les mécanismes utilisés depuis longtemps dans le dressage des animaux. THORNDIKE psychologue Américain (Début 20ième) → Précurseur du béhaviorisme / Comportementalisme Il formule des grandes lois de l’apprentissage dont la loi de l’effet : Une réponse est plus susceptible d’être reproduite si elle entraine une satisfaction pour l’organisme et d’être abandonnée s’il en résulte une insatisfaction càd si la connexion « situation-réponse » d’un état de satisfaction (récompense) le comportement appris a plus de chance d’être reproduit. Ainsi, plus la force de connexion est forte, plus la probabilité de la produire va augmenter. Perspective hédoniste (càd la recherche du plaisir et l'évitement de la souffrance constituent le but de l'existence humaine) L’humain à besoin du lien cause à effet pour apprendre alors que l’animal peut s’en passer 2) Le Comportementalisme / Béhaviorisme Une approche de la psychologie qui se concentre sur l’étude du comportement observable et du rôle de l’environnement comme déterminant du comportement. Le comportement = ce que l’organisme fait ( R ) L’environnement = les stimuli ( S ) Se construit sur les premiers modèles de l’apprentissage appelés « conditionnements » → La réponse R de l’organisme est conditionnel ( = un événement ou un état soumis à une précondition) d’un apprentissage par rapport à des stimuli (S) → Conditionnement classique de Pavlov → Conditionnement opérant de Watson et Skinner Apd de ces quelques lois de l’apprentissage tout le comportement humain peut être expliqué dont les comportements R sont une fonction des entrées S sans qu’il soit nécessaire de faire des hypothèses sur les mécanismes impliqués à l’oeuvre dans cette boite noire L’esprit humain est une « boite noire » WATSON John psychologue américain (20ième siècle) → Fonde le béhaviorisme (Donc américain!) (S’appuie sur la découverte des réflexes conditionnés de Pavlov par ex.) Expériences dans les pouponnières expérimentales 1. Les enfants n’ont d’abord pas peur d’un certain animal, objet, masques grimaçants, etc 5. Ces animaux ou objets peuvent devenir vite des stimuli conditionnés de peur par association avec certains stimuli primaires comme des bruits violents, perte de support, etc 6. Watson pense qu’on peut facilement ensuite déconditionner ces réactions de peur acquises en substituant un stimulus positif (Ex. donner une bonbon lorsqu’on lui présente, etc) Little Albert 1920 1. On a suscité une réaction de peur chez lui a 18 mois pour des rats blancs par la technique du conditionnement classique 7. Par la suite cette peur s’est généralisé à tous les objets plus ou moins proches (Ex. objets blancs, à fourrure, etc) 8. Le déconditionnement n’a pas marché ⇨ Le Béhaviorisme (de Watson) Réduit la psychologie à une science naturelle qui s’en tient uniquement à l’observable, contrôle et mesurable càd au comportement objectif. Son objectif théorique est de savoir prédire et contrôler le comportement. Ce courant élimine la subjectivité càd la conscience = la boite noire Elimine aussi le recours à l’introspection (càd l’activité mentale) Selon eux il n’y aurait pas de division entre animal et singe. → Watson déclare ensuite qu’il n’a jamais découvert le rôle de la conscience dans aucune action humaine SKINNER psychologue Américain (20ième siècle) → Fondateur de béhavioriste radical (dans la lignée de Pavlov et du premier béhavioriste Watson) Conditionnement CLASSIQUE de Pavlov Conditionnement OPERANT de Watson et Skinner Cette théorie s'intéresse aux résultats d'un Cette théorie s'intéresse à l'apprentissage dont apprentissage dû à l'association entre des stimuli résulte une action et tient compte de conséquences de l'environnement et les réactions automatiques de cette dernière rendant plus ou moins probable la de l’organisme reproduction du dit comportement. 1. Se fait sur des comportements R 1. Se fait des comportements R involontaires ou réflexes: S----------- > R volontaires Conditionnement CLASSIQUE de Pavlov Conditionnement OPERANT de Watson et Skinner 2. Apprentissage: le stimulus S qui donne de 2. Le sujet émet lui-même une réponse ( R manière réflexe le comportement R est ) et par la suite il y a un stimulus ( S ) : R —- présenté quelques fois en même temps >S qu’un nouveau stimulus S’ 3. Si S = une récompense, R augmentera et si S 3. à un réflexe R existant est associé, de = une punition, R diminuera cette façon, le nouveau S’: S’ ----> R ⇨ Donc Le conditionnement opérant fait que les comportements (R) sont sélectionnés par leurs conséquences (S) sur l’environnement → Une action R est conditionnée de manière opérante quand sa fréquence augmente du fait de ses conséquences S positives pour l'organisme → Résultat: les comportements R sont sélectionnés par leurs conséquences S sur l’environnement La boite de Skinner Comportementalisme radical: Skinner étend cette théorie du comportement à l'espèce humaine: les stimuli S ne sont que plus complexes et forment alors une « situation » - Planché électrique + lumière rouge → Cond classique : Réaction non volontaire - Pression du bouton qui donne nourriture → Cond opérant : Action volontaire - Pression bouton qui donne planché électrique → Cond opérant : Act volontaire - Haut parleur + nourriture → Fond classique : Act involontaire (salivation) Pourtant dérapages… - Autoshaping : La simple prédiction de la récompense peut devenir la récompense en soi ou l’action en soi - Pourtant : Comportements irrationnels (Habituation sous stress : Une souris montre des un apprentissage non-associatif dans un T-maze. BANDURA psychologue canadien (1925) Théorie de l’apprentissage social : Les sujets ne sont pas simplement passivement soumis à un environnement Ce sont des sujets sociaux qui sont à la fois les producteurs et les produits de leur environnement Il a étudié les comportements agressifs avec l’expérience de la ‘poupée Bobo’ Les enfants visionnent un film dans lequel une adulte frappe agressivement sur une poupée gonflable, la poupée Bobo Ces enfants seront tentés de reproduire ce comportements agressif ultérieurement quand ils sont confrontés à une poupée de ce type 3) Le Cognitivisme Courant qui croit que la pensée est un processus de traitement de l’information. La métaphore de celle ci est celle du cerveau-ordinateur Le cognitivisme est le courant de recherche scientifique endossant l'hypothèse selon laquelle la pensée est analogue à un processus de traitement de l'information, cadre théorique qui s'est opposé, dans les années 1950, au béhaviorisme. Structure schématique : Entrées (perceptions) → Traitement cognitif → Sorties (comportements) (Idem que schéma de la boite noire sauf TC) 20ième siècle : Seconde guerre mondiale → Effet paradoxale car avec les premiers ordinateurs on a allumé l’imagination des humains encore plus Le cognitivisme étudie l’ensemble des fonctions cognitives (qui concerne l’acquisition des connaissance) : La perception, l’attention, la mémoire, le langage etc >< Le rôle central de la cognition s’oppose au comportementalisme qui ne s’intéresse qu’aux comportements OR le cognitivisme cherche à caractériser les processus internes impliqués dans le lien entre un stimulus S et la réaction R FODOR (80’) Philosophe Américain Selon lui les processus mentaux sont des modules càd des mécanismes relativement indépendants les uns des autres et qui traitent certaines informations de manière automatique. 4) Les neurosciences cognitives La neurophysiologie continue à connaitre des grands progrès à la fin du 19e siècle et à la première moitié du 20e siècle. Exemples - Théorie cellulaire : càd non-continuité entre les neurones (>< Vésale) - Ces petits trous sont des Synapses pour la discontinuité entre les neurones (1897) - Transmission chimique d’informations entre les neurones par le biais de neurotransmetteurs L’utilisation de méthodes de neurosciences dans le cadre expérimental de la psychologie donne naissance aux Neurosciences Cognitives PENFIELD 20e siècle Neurochirurgien Canadien Traite des patients épileptiques en détruisant les neurones des foyers épileptiques La stimulation électrique du cerveau permets d’identifier les parties du cortex consacrées aux sensations et à la motricité La zone somatosensorielle, zone motrice où la taille réelle du corps n’est pas en promotion avec le nombre de neurones dédiés à cette partie (Les parties génitales sont très petites ici, car ce sont les muscles striés et non lisses → le mouvement comme l’érection est quelque chose d’assez incontrôlable) 1.2 DÉFINITIONS ACTUELLES Nous sommes partis de cette définition de la psychologie entant que étude de l’esprit ou de l’âme, conception de l’homme. Les devinions que nous avons rencontrées dans l’histoire de la psychologie ont souvent été des réponses par rapport à des questions fondamentales à propos de l’humain. Science SR : on thématise pas ce qu’il y a entre le S et R (= la boite noire donc) 1.1.2 SCIENTIFICITÉ La discipline scientifique de la psychologie est née de la philosophie et s’en est émancipée par et grâce à ses méthodologies. Par la suite, elle s’est émancipée également tant des sciences biologiques que des sciences sociales par la spécificité de son objet. Dans l’organisation du vivant l’objet de la psychologie se situe entre le biologique dont elle émerge ‘une force qui pousse’ et le social en fonction duquel elle émerge ‘une force qui tire’ 2. LA NOTION DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE 2.1 FONDEMENTS HISTORIQUES 2.1.1 AVANT FREUD : UNE CLINIQUE DU REGARD 0) Préhistoire → pas connaitre 1) Magnétisme, Hypnose, Phrénologie Au 18ième et 19ième siècle les premiers « psychologues cliniciens » s’impliquent dans ce qu’on appellerait aujourd’hui : La parapsychologie, perception extra-sensorielle ou encore la télépathie Les recherches psychiques sont prises par la fascination des progrès scientifique du 18ième siècle (Magnétisme→ Electricité qui devient une mode comme chaque nouvelle invention importante) et par le merveilleux scientifique du 19ième Ils organisent des expériences spectaculaires, qui revêtent un caractère scientifique et qui sont aussi pratiquées par des médecins hospitaliers → Ils veulent matérialiser le mental (ils pensent qu’il y a un fluide magnétique, la substance du mental) MESMER Médecin Allemand Propose le magnétisme animal = mesmérisme (hypnose) en 1774 Le fluide magnétique active l’organisme par le canal des nerfs (on avait encore cette idée de continuité des organes/nerfs) Il se transmet par attouchements ou à l’aide d’une baguette de fer Par ces moyens, il est possible de guérir les maladies (aussi nerveuses) et donc d’en faire une utilisation Image salon : enfer à thérapeutique Wikipédia : Il avait l'ambition de donner une interprétation rationnelle à des phénomènes que l'on peut décrire sous le terme général de « transe ». Alors qu'il se voulait fondateur de science, ramenant ce qui relevait jusque-là du surnaturel à l'étude des propriétés d'un fluide naturel, il est devenu l'archétype du charlatan et le magnétisme animal l'archétype d'une pseudo-science = parapsychologie. ⇨ Rapport de la commission d’enquête nommée par le roi en 1784 : L’imagination sans magnétisme produit les convulsions et le magnétisme sans imagination ne produit rien Conclusion : Ils ont condamné cette pratique car rien ne prouve l’existence du fluide magnétique animal ceci est donc une « médecine d’imagination » MAIS pourtant certaines personnes guérissaient quand même, l’imagination peut donc guérir? On pourrait dire que la psychologie clinique est par définition une médecine d’imagination… LAVATER Théologien Suisse Propose la physiognomonie Un système de signes morphologiques qui permet de connaitre le caractère d’un individu en étudiant et observant les traits de son visage Préfigure la théorie des « types » du 20ième siècle GALL Neurologue Viennois (fin 18ième début 19ième) Propose le phrénologie : Localiser les fonctions cérébrales dans les régions précises du cerveau, repérables au niveau du crâne Mesurer avec par ex. un phrénomètre Ex. La bosse des math Certes erreur mais elle ouvre la voie à la psychiatrie moderne en ancrant l’esprit dans le corps et les techniques d’imagerie modernes ont confirmé son intuition : le cerveau est constitué de zones fonctionnelles ⇨ Différence entre Physiognomonie et Phrénologie : traits de visages VS bosses sur le crâne 2) Le traitement moral des aliénistes dans les asyles du 17e au 19e siècle Pratique Avant le « grand enfermement » : on laissait les fous errer dans la ville. Chaque village avait ses fous. On ne pointait pas du doigt la folie comme scandale à extirper. A partir du 16e siècle (L’édit royal de 1656 ordonné par Louis 14 prescrit ce qu’on a appelé « le grand enfermement » : Les miséreux se multiplient à cause des épidémies, chômage, l’urbanisation etc qui créant une population errante sans cesse grandissante → Les idées de l’époque ne s’orientent pas vers la charité mais vers l’enfermement (Montre bien qu’iIls ne savaient pas quoi faire) Les fous sont entassés dans des loges basses et humides sans air et lumière Aucune différence entre fou et criminel Au niveau de la thérapie : on fait appel au magique et au religieux au 17 et 18e siècle (Ex. Par le biais de pèlerinages à but thérapeutique et miraculeux) Ex. carrosses Théorique SYDENHAM Médecin anglais (17e siècle) Théorie utérine de l’hystérie (Grec « utérus ») L’hystérie serait causée par le fait que l’utérus se détache de son emplacement et se déplace dans le corps donc uniquement pour les femmes (Autres maladies sont très facile à reconnaitre mais l’hystérie est plus difficile à comprendre) Ceci serait causé par des désirs sexuels frustrés, en particulier le désir d’avoir un bébé ⇨ Sydenham marque son désaccord envers cette théorie et élabore une doctrine de l’hystérie L’hystérie ne relève plus de l’utérus mais du cerveau L’homme est donc aussi susceptible à l’hystérie Déstigmatisation : en dénonçant que les hommes sont aussi susceptibles à cette maladie MAIS stigmatisation : Selon lui c’est un maladie qui imite les autres (comme épilepsie, paralysies,…) ce sont donc des manipulateurs et stimulateurs : Il appelle cette maladie alors « La grande fallace » → Donc déstigmatisation incomplète Il nous met en garde contre le caractère simulateur et manipulateur de ces patients Stigmatiser : dénoncer, critiquer publiquement qqn ou un acte que ‘on juge moralement condamnable ou répréhensible CULLEN médecin écossais (18e siècle) Propose une définition de la névrose Ensemble d’affections du sentiment et du mouvement càd qu’à tout sujet/organisme/mammifère il y a une entrée et une sortie Perceptions / sentiments ➪ sujet ➪ Motricité / comportement / action Sans fièvre ni lésions décelables (Càd qu’il y a quelque chose qui s’est passé du coté de la perception ou de la motricité mais on ne trouve pas la cause (avoir par ex. une paralysie, raideur, plasticité, être figée, etc) Due à une altération du système nerveux et non à une atteinte d’un organe du corps ⇨ Première hypothèse : comme on ne trouve rien comme lésion on se dit que ça doit être dans le cerveau qu’est le problème et non un virus ou encore l’utérus qui bouge dans le corps → Debut de la psychologie ! Différence entre la Névrose et l’hystérie : la névrose est beaucoup plus minimale (mais les deux sont clairement en parallèles) Du côté pratique au 18ième siècle : est-ce qu’on reste dans l'enfermement? TUKE négociant de thé et café anglais et Quaker (Fin 18ième début 19e siècle) (Quaker = Membre d'un mouvement religieux protestant) Contribue à l’humanisation de la condition des malades mentaux Crée à la campagne Anglaise un établissement pour l’hospitalisation des aliénés : La Retreat = la retraite Contexte calviniste : ne considère pas les aliénés comme des malades mentaux mais comme une personne à comportement social déviant qui menace la cohésion de la société Traitement moral : On a essayé d’être gentil avec les patients pour voir ce que ça allait faire au lieu de les enchainer comme on faisait dans ce temps là. Question importante ! « Peut-on douter que dans ce cas, la maladie avait été largement aggravée par le traitement ? » (Texte lu en cours) - Ensemble de contraintes morales et religieuses incarnant les valeurs puritaines et bourgeoises (Il s'agit bien de faire appel à la moralité du patient, pour qu'il redevienne acceptable pour la société) - dans le cadre d’une structure familiale où l’aliéné est considéré comme un enfant ⇨ Il y a donc du progrès humaniste indéniable car il va parler avec douceur aux patients et compatir mais aussi leurs donner de l’espoir consolant d’un sort plus heureux. Mais pas sur tous les angles car ce traitement reste violent, on a cette idée que le patient est un enfant et qu’il faut le rééduquer de manière bourgeoise → Moralisant et discriminant pour le patient car ceci est fait avec une directivité de type pédagogique et au besoin autoritaire (Maintenant ce serait vu très mal) PINEL médecin aliéniste (fin 18ième siècle début 19ième) Procède à l'abolition des chaînes qui lient les malades mentaux dans les asiles français « traitement moral » : l'humanisation de leur traitement: - substituer aux chaînes et aux brutalités un régime de douceur et d'humanité - conditionner les malades par un système de punitions et de récompenses Une volonté d’interprétation, de compréhension et d’intervention proches du malade Le patient n’est as aliéné mais un malade qu’on l’on peut aide Il y a toujours des traces de raison chez un aliéné qui permettent d'envisager une thérapie Il insiste sur les relations avec le milieu familial et les autres malades et le rôle du médecin Ressemblance avec Tuke : Humanisation des traitements Différence entre Pinel et Tuke : Leur métier mais aussi leur idéal : Tuke était animé par un idéal religieux alors que Pinel pas du tout, il était animé par un idéal laïque républicain Pinel va aller plus loin vu qu’il abolis le traitement des chaînes Tuke état plus dans le comportementalisme mais Pinel veut aussi comprendre (comme il est médecin) Différence entre les 2 tableaux : ce sont que des hommes ou que des femmes : On faisait des asiles séparés BAYLE français (19e siècle) Décrit un état de démence avec paralysie générale qui correspond à un stade avancé de la syphilis Il prouve que cet état de démence est causé par une inflammation de l’arachnoïde (= membrane qui protège le cerveau) (Quand on a trouvé que la bactérie était le Treponema pallidum qui enflamme l’arachnoïde qui elle donne la démence le chaine était complète) ⇨ Première fois dans la médecine de l’âme qu’on peut mettre une linéarité entre une cause physique et un symptôme mentale → Il rétablie l’espoir qu’on va pouvoir faire ça pour toutes les maladies càd localiser une cause dans le corps → Espoir qu’on pourrait donc traiter et contrôler une maladie mentale Le modèle anatomo-clinique de Bayle devient l’idéal : → Càd la cause localisé dans le corps - qui donne les symptômes cliniques Pendant un demi-siècle ils ont cherché à l’appliquer à la pathologie mentale En d’autres termes, la psychiatrie cherche les lésions du système nerveux à la base des maladies mentales ⇨ Mais : ça ne s’est pas révélé vrai car par ex. le nouveau DSM 5 qui au début des années 2000 allait mettre toutes les maladies en linéarité mais on a du déchanter 3) La psychiatrie (française) à la fin 19ième et début du 20ième siècle CHARCOT neurologue français (19ième siècle) Fondateur de la neurologie moderne Précurseur de la psychopathologie càd l’étude des troubles mentaux et psychologiques Chef de service à la Salpêtrière Rappel : L’hystérie à cette époque : Définition de Cullen : symptômes de l’hystérie stimulent une pathologie organique (en particulier neurologique) pour laquelle aucune anomalie neurologique existe Symptômes à cette époque : paralysies, troubles de la parole ou sensibilité, crises pseudo-épileptiques, comas → On reconnait les symptômes classiques des grandes classes nosologiques rencontrés dans les asiles à cette époque comme la schizophrénie, l’épilepsie, la syphilis, etc.. Charcot va distinguer l’hystérie de la simulation en ayant recours à l’hypnose Il fabrique par hypnose des symptômes hystériques pour les faire aussitôt disparaitre, prouvant ainsi le caractère névrotique de la maladie Par exemple : La catatonie hystérique et de la même nature que la catatonie organique : une raideur sans tremblements. La stimulation d’une telle raideur est impossible, Charcot a appliqué au membre raide un appareil qui amplifierait tout tremblement et donc démasquerait ainsi une stimulation. (Maintenant les tremblements ne sont plus un symptôme car nous avons des médicaments contre ceux-ci qui sont arrivés vers 1950 ! ) Produit des brûlures suggérées par hypnose Le sujet ne bronche pas quand on le pique avec une aiguille dans le membre hystériquement paralysé ⇨ Conclusion : Charcot démontre que les hystériques ne simulent pas ! Expérience catatonie : Personne épileptique : zéro tremblements Simulateur : tremblements Personne hystérique sous hypnose : zéro tremblements Personne sous hypnose : zéro tremblements Vidéo Brûlure au second degré 5/8 patients → Chertok les attribue à une forme de conversion hystérique Du coup Charcot va réhabiliter l’hypnose (Càd mériter confiance après soupçons) en la présentant comme un fait somatique propre à l’hystérie (Donc seuls les patients atteint de l’hystérie sont sensibles à l’hypnose et inversement) Traitement : - Décommander les symptômes par hypnose (puisqu’on peut les suggérer ainsi) - Amnésie au réveil BERNHEIM et les membres de l’école de Nancy Considèrent que ces découvertes sont en fait le fruit de la suggestion de l’hypnotiseur Ils démontent que l’on peut si on le désire provoquer artificiellement ces manifestations chez des sujets non- hystériques ou bien chez les hystériques mais des manifestations tout a fait différentes L’amnésie n’est pas obligatoire → C’est lui que Freud va aller voir CHARCOT démontre l’existence de l’hystérie masculine avec toute une pratique (SYDENHAM en théorie) En Ouvrant une deuxième clinique de consultation → des hommes viennent aussi Cas du Forgeron : Homme gui forge du métal avec un feu : une barre métallique brulante lui est tombée dessus sur le bras ➪ Au moment de la consultation il ne reste qu’une tâche rouge ➪ Il développe des contractions hystériques (symptômes sortantes) sont survenues graduellement après le trauma Le mutisme organique dû à par exemple une aphasie (donc une lésion) est incomplète çàd qu’on peut toujours dire 1 mot ou encore une chansonnettes etc. Et du côté de l’audition on a aussi des difficultés de compréhension Or un mutisme hystérique est complet sans difficultés de compréhensions. C’est l’idée qu’on se fait du mutisme… Cas de Le Log : Homme qui était entrain de tirer une charrette quand il a failli se faire heurter par un char : prétend que la voiture lui est passé dessus ➪ Il développe un mutisme hystérique (symptôme sortant) + paralysie progressive des membres inférieurs depuis la taille directement après le trauma Paralysie des membres inférieurs suit la délimitation des muscles c’est donc très irrégulier mais dans ce cas-ci la paralysie suivait une ligne régulière à la taille (Ce n’est donc pas la même paralysie que les personnes ayant une lésion à la moelle épinière) Cette paralysie hystérique suit l’idée de ce qu’on se fait du corps et pas directement du corps telle qu’il est La délimitation de la paralysie chez Le Log reproduit exactement la disposition hystérique hypnotisée à qui l’on a suggéré une paralysie La différence entre ces 2 cas c’est que dans le cas du forgeron il y a eu une lésion physique → Quand il y a une blessure somatique physique on est tout de suite appelées à être actif par apport à ce qui nous est arrivés Donc si nous avons 2 jeunes combattants dont l’un reçoit une blessure par balle et l’autre est soumis uniquement au choque → celui qui a été touche aura un meilleur pronostique mental ⇨ Charcot ramène l’étiologie de l’hystérie à une origine traumatique (dans les 2 cas ici c’était de mourir, pourrait aussi être par ex. un viole) ⇨ Il remarque que les symptômes de ces patients-là sont pareils aux symptômes mis en cartes chez ses hystériques ⇨ Il forme l’hypothèse que l’hystérie = une névrose traumatique L’étiologie de l’hystérie selon Charcot : ⇨ Il déclare aussi que les symptômes hystériques sont dus à un « choc » traumatique provoquant une dissociation de la conscience et dont le souvenir, du fait même de cette dissociation, reste inconscient ⇨ De plus il affirme que la causalité traumatique chez ses hystériques a souvent trait à la sexualité - une sexualité insatisfaite en particulier. Bcp de ces patientes avaient soufferts de maltraitantes sexuelles. Définition Etiologie : l’ensemble des causes associés à la condition pathologique, l’ensemble des hypothèses supposées expliquer l’origine du trouble ou de la maladie Résumé Charcot : 1er enseignement : L’hystérie = la névrose traumatique (symptômes ont été causés par un trauma souvent de la mort) 2ième enseignement : Plus facile de se remettre quand il y a une blessure physique (meilleur pronostique mentale) 3ième enseignement : Les symptômes hystériques suivent l’idée qu’on se fait du corps et pas directement les régularités physiques du corps Charcot va aussi tenter d’établir sur base de l’image à l’aide de dessins et photographies, une systématicité et ainsi de capter « la grande hystérie » Charcot va donc essayer d’établir le tableau clinique de l’hystérie → 4 phases dont il fait des croquis didactiques Il produit des catalogues de signes neurologiques pour décrire les variétés de l’hystérie. Il crée une école de neurologie à la salpêtrière où il donne ses leçons. Durant ses leçons il propose des démonstrations où il suggère à ses hystériques préférées des crises hystériques sous hypnose. → En vérité ces hystériques ne demandant pas mieux que de subvenir au désir du maitre d’une manière exquise Remarque ! Aucunes des hystériques de Charcot n’a jamais fait une grande crise d’hystérie complète et régulière Photo : Charcot et blanche hystérique + infirmière et le monsieur qui tient c’est pandarsin Forme de catalepsie : plasticité (plus mnt avec les médicaments donc les « nouveaux » hystériques ne vont pas l’avoir) Dans le fond de la salle début d’un dessin : Une hystérique dans la même position => symptômes repris entre l’image qu’on se fait L’ambition de Charcot était de mettre à jour la pathologie sous-jacente de l’hystérie en répertoriant photographiquement ‘les stades’ des attaques hystériques de diverses femmes et de construire ainsi « une attaque typique » de toutes ces photographies. La « grande attaque hystérique, complète et régulière » est une conjecture savante, qui consiste de plusieurs images de femmes différentes avec des attaques hystériques ‘incomplètes’, assemblées pour compléter l’« image clinique » et pour fournir un aperçu exhaustif. → Tableau clinique sont tous les symptômes que l’on a quand pendant une maladie Bilan de Charcot : L’ambition du maitre de saisir la forme « universelle » de l’hystérie, la constante clinique, essence de la maladie n’a pas résisté à l’épreuve du temps ni même de la géographie On remarque qu’une attaque hystérique à la Charcot n’a encore jamais été observée en dehors de son service (à part pour les patientes qui y ont résidé) Même les phases n’étaient pas universelle (Ex. crucifixion) → On remarque donc qu’il n’y a finalement pas d’universel de la crise hystérique type ! Vivant dans le même département, les hystériques s’instruisent entre elles D’une certaine manière, en se conformant exquisément au désir du maître, on pourrait dire qu’elles se sont jouées de lui : en lui donnant ce qu’il désire, elles le laissent à découvert aux yeux du monde et du temps face à l’absurde de son désir hystérique à lui. Différence entre Sydenham et Charcot: c’est que oui peut-être qu’ils font semblant mais ce mouvement est inconscient (on ne peut donc pas dire que ce sont des stimulateurs, manipulateurs) Une clinique du regard 1. Héritière de la « fascination du merveilleux scientifique » au 19ième siècle (Magie du mesmérisme, physiognomonie et phrénologie) (Pourquoi?) 2. Enthousiaste à la nouvelle invention de la photographie 3. Le clinicien pour son demande aux patients de se montrer « Montres-toi et je te dirai ta vérité » 4. L’instrument diagnostique : le regard, les prolongements ou perfectionnements du regard 5. Modèle : la clinique médicale anatomo-pathologique (On essaye donc de trouver la cause pourtant charcot a dit que c’était du a un traumatisme?) Une clinique du regard… Qui résiste (Car le catalogue est raté) 1. Impossibilité d’une nosographie par image (description et identification d’une maladie, l’histoire de la maladie) 6. La symptomatologie hystérique ne suit pas les délimitations neuro-anatomiques du corps mais les systématicités psychologiques, càd la représentation qu’on l’on a du corps et du symptôme - Le log : paralysie linéaire - Forgeron : Mutisme totale → Les symptômes hystériques sont donc plus parfaits que les symptômes organiques 7. Aucune lésion du cerveau ne peut être trouvée qui causerait l’hystérie 8. Ces points d’achoppement sont une incitation à Une conception psychologique de l’hystérie Une clinique de la voix (Bernheim, Freud) (Montres toi et je dirais la vérité / Je te laisse la parole dis moi ta vérité) Charcot, qui défend la clinique du regard, propose l’existence d’une lésion fonctionnelle et dynamique - Les symptômes hystériques résultent d’une (auto-) suggestion quand le sujet se trouve dans les conditions d’une dissociation du moi (l’état somnambule, la conscience embrumée, l’état comateux) - Une idée va s’autonomiser et acquérir une grande force à la réalisation - quand cette idée non consciente se réalise, elle forme le symptôme hystérique Charcot pensait donc qu’à l’autopsie on verrait une lésion dans le cerveau (Evidemment que non) Il charge Freud de trouver cette lésion dynamique fonctionnel car quand il ouvrait le cerveau des hystériques il n’a RIEN trouvé Allusion à un processus psychique (Donc il croit que la trauma provoque un lésion dans le cerveau et il comprend que ce n’est pas le cas à l’autopsie?) Freud trouvera effectivement : Ils s’agira du refoulement Il a fallu attendre Charcot et Freud pour qu’on sache que l’étiologie de l’hystérie : est selon eux de l’ordre d’un trauma Mais peut-être proximité entre sexualité et trauma (l’utérus qui bouge dans le corps est quand même une image anodine) Il y a quelque chose du trauma qui est lié à la sexualité L’hystérie suit-elles des modes en fonction de l’évolution de la médecine? (Madame Bazan dirait que oui) Il y a une différence entre l’étiquette phénoménologique et la réflexion logique qui cause le mal-être La chaîne causale logique est de tout temps, elle est singulière est probablement très différente d’une personne à une autre. Par exemple : quelque chose de traumatique, psychotique, des difficultés d’amours, etc. Mais l’étiquette qu’on colle à ce mal-être suit la mode et susceptible de changer avec le temps Exemple : 19ième siècle : neurasthénie (épuisement du système nerveux), railway spine (lésion supposée à la colonne vertébrale et/ou moelle épinière sans lésions mécaniques apparentes, causées par les choques du train, qui produiraient une commotion nerveuse, un mal-être) Les cas sont identiques à ceux vus chez Charcot Années 80 : personnalité multiple, whiplash (= « Coup du lapin » est une lésion supposées due au mouvement brusque de la tête après une accident de voiture qui ne devrait pas laisser de séquelles mais dans certains cas produits des maux de têtes chroniques → Ce qu’on comprend ici c’est qu’il n’y a aucune lésion. C’est le fait d’avoir eu la tête en arrière qui à provoqué une peur de mourir et celle-ci a provoqué les symptômes névrotiques et non le coup même. Il se peut donc qu’après un accident, sans trauma physique, la victime présente après un certain temps des problèmes psychiques. Causées donc par ce trauma, cette peur qui a eu dans la voiture. La notion de trauma est essentielle pour comprendre la cause de la souffrance psychique!) Années 90 : la fibromyalgie, la fatigue chronique, la dépression Aujourd’hui : personnalité borderline, antisociale, l’hyperactivité, le spectre d’autimisme, pervers narcissique, burn-out, trouble de l’attention, haut-potentiel, … → Toutes ces maladies sont peut-être autant de manifestations d’une seule entité nosologique qui est l’hystérie → Par contre la rougeole reste la rougeole → L’essence de l’hystérie, névrose est un trauma KRAEPELIN psychiatre Allemand (19ième - 20ième siècle) En 1889 il précise le cadre nosographique des psychoses chronique Psychose = un état psychique caractérisé par une altération profonde de la conscience du sujet (trouble grave de l’identité) et de son rapport à la réalité → Pour se faire une idée : l’image typique du fou qui se prend pour Napoléon, Jésus,.. Donc il a des délires avec une confusion d’identité La Démence précoce : Le nom que Kraepelin a donné à la psychose : psychose chronique survenant chez un ado ou un jeune adulte caractérisée par de graves troubles intellectuels et affectifs, a avec une évolution progressive vers un effondrement psychique (On ne pourra plus le raisonner, il va devenir un « déchet », un fou enfermé) → La psychose aujourd’hui n’est plus du tout vu comme la démence précoce (Ce qui a changé?) 2 groupes de symptômes typiques qu’il mets en place pour la démence précoce : 1. Catatonie : rigidité musculaire sans tremblements 2. Catalepsie : plasticité extrême → On ne trouve plus ces symptômes là aujourd’hui dans l’hystérie moderne ou en tout cas beaucoup moins graves, car depuis les années 50 nous avons des NEUROLEPTIQUES → Question : Si charcot prend une hystérique, l’hypnotise arrivera-t-il à la mettre sur 2 dos de chaises en stimulant une catatonie? Oui, car l’hystérique ne va pas trembler! Par contre selon lui, c’était uniquement les hystériques qui peuvent être hypnotisées et selon K? c’est tout le monde) SEGLAS psychiatre français (19ième - 20ième siècle) Etudié la nosographie des délires et des hallucinations Il observe que certains patients hallucinés ébauchent des mouvements articulatoires ou prononcent des paroles à voix haute au moment où ils entendent leurs voix. Tout le monde à des pensées internes, mais les patients ne reconnaissent pas que les voies viennent d’eux mêmes, l’esprit va ainsi essayer de trouver une explication logique qui peut alors aboutir à la création de délires paranoïaques. (Exemple de recherches qui ont suivis après sur slide 38) BLEULER psychiatre suisse (19ième - 20ième siècle) Remplace le terme de démence précoce de Kraepelin par schizophrénie (et introduit aussi le terme d’autisme) Schizophrénie : s’explique par une fragmentation de l’esprit Le symptôme fondamental, la cause : le signe primaire : le relâchement des associations càd un surplus d’associations → A la base de schizophrénie se trouve un processus biologique qui est l’altération basale des fonctions associatives càd que la pensée à tendance à sauter d’une pensée à une autre mais oublie la ligne intentionnelle, de retourner vers le but. Par exemple : Je vais à la cuisine, je vois un chaussette, je vais ranger cette chaussette, puis je vois une tache sur l’armoire que je vais nettoyer, etc Mais on oublie qu’on voulait aller à la cuisine! Les signes secondaires : délires, hallucinations, etc sont des stratégies contre le processus biologique de base, pour lutter contre le symptôme fondamental, réactions psychologiques du sujet face à sa souffrance - Cette conception théorique est l’idée maitresse qui va conduire à considérer le délire comme tentative de guérison - Pour lui la schizophrénie désigne alors un groupes de maladies mentales chroniques caractérisées par l’association de 3 grands ordres de troubles : le syndrome de la dissociation, l’autisme et le délire (= l’ensemble des idées manifestement fausses que le sujet tient pour évidence, le sujet n’est pas accessible au raisonnement ni à la démonstration à l’erreur Ex. On l’emmène à la place où il dit avoir un château mais en attendant ses voix ont dit que celui-ci a été déconstruit et reconstruit ailleurs) → Le processus primaire est organisé par le point de départ, le processus secondaire par le point d’arrivé, Le processus des adultes normaux (2/3 des adultes) est dans le processus secondaire → Cause de ce surplus? WITMER psychologue Américain (19ième - 20ième siècle) Utilise en 1879 le terme « psychologie clinique » pour la première fois. Définie comme « l’étude des individus par l’observation ou l’expérimentation, avec l’intention de promouvoir le changement » 1896 : Witmer traite un garçon avec des problèmes d’orthographe. Le succès du traitement le conduit à l’ouverture de la première clinique psychologique à l’université de Pennsylvanie où il se consacre à aider les enfants ayant des troubles d’apprentissage → La psychologie clinique a donc initialement été fondée sur un cas de logopédie ! 1907 : Il fonde le premier journal « The psychological Clinic » 1914 : 26 cliniques similaires aux Etats Unies ; les premiers psychologues cliniciens font un travail clinique qui porte principalement sur le développement et l'application des méthodes d'évaluation de l'intelligence et de la personnalité → En Europe la psychologie clinique est plus tôt de la psychiatrie et non leugopédie Non Simulation consciente mais une identification vu avec prof 2.1.2 FREUD : LE BASCULEMENT ÉPISTÉMOLOGIQUE 1) Anna O. la patiente de Breuer BREUER médecin Autrichien (19ième - 20ième siècle) Anna O. était sa patiente qui était atteinte de symptômes hystériques : hallucinations, paralysies et trouble de la vision. Premier patiente dont la cas est publié par Breuer et Freud. Au soir l’état hypnotique, l’absence de Anna est au complet, il n’est plus possible de capter son attention. Quand Breuer répète un fragment qu’elle a bredouillé au matin, elle lui confie des épisodes de sa vie. Ainsi quand B lui dit « Je n’entends rien quand quelqu’un me parle » elle lui explique toutes les situations où ça lui est arrivé, jusqu’à la première (= ramonage de cheminée càd qu’on va chercher l’événement traumatique qui cause le blocage au symptôme). Ainsi, ce symptôme, de ne rien entendre, disparait. En faisant ça pour tout les symptômes il remarque que les premières occurrences d’un symptôme se rapporte souvent à la situation avec son père mourant. Il en déduit alors que son travail psychique était insuffisant pour faire face. Avec Breuer elle refait un travail de deuil : la catharsis Ainsi Breuer développe la méthode cathartique 1. Hypnotiser la malade (Avec Anna O ça a marché?) 3. Le médecin pose des questions afin que celui-ci puisse revivre les souvenirs douloureux (s’agit souvent d’évènements traumatiques) 4. Le médecin demande durant cette phase hypnotique de s’en souvenir après le réveil 5. La personne se rappelle de tout et les symptômes hystériques disparaissent La catharsis : indique que dans l’articulation énergétique le sujet réussit à vider ses symptômes de leur charge émotionnelle (Absprechen = mettre en discussion) → Anna qualifie les séances de ramonage de cheminée et invente le terme de Talking Cure → Freud indique qu’il y avait une relation particulière entre Anna et Breuer (laisse penser à Charcot avec ses hystériques). Le traitement a duré 2 ans au cours desquels les symptômes disparaissent un à un. Selon Freud Anna faisait disparaitre les symptômes pour faire plaisir à son maître. Quand Breuer a arrêté le traitement, elle le rappelle par le retour des symptômes. (Montre que quand on laisse tomber un patient on peut réactiver un épisode traumatique) → Breuer exprima sa réprobation à propos de l’étiologie sexuelle de la névrose. (Breuer a surement compris que ce n’était pas uniquement technique mais érotisé) → Donc Breuer n’a pas réussit à guérir Anna et Freud veut lui réussir? 4) Les enseignements de Charcot et de Bernheim Freud ouvre en 1886 une pratique à Vienne où il utilise d’abord l’hypnose qu’il a appris de Charcot 1. Comme méthode de thérapie par suggestion : Freud demande simplement à ses patients de supprimer leurs symptômes 6. Pour l’anamnèse : l’histoire de la maladie, incluant les antécédents médicaux et l’historique de la plainte du patient → D’abord très technique, en suite il se rend compte que c’est très relationnelle ? Lien avec psychiatre? Grace à ce lien que ça part? Il ne réussit pas à hypnotiser tous ses patients et n’obtient que très rarement le degré d’hypnose qu’il souhaite Il rend alors vite à Bernheim → Qui lui non plus n’y arrivait pas, et expliqua à Freud qu’il n’arrivait à ses grands succès thérapeutiques par la suggestion que dans sa pratique hospitalière, mais pas avec ses patients privés Ils se rendent alors compte que : Ce phénomène a trait à la psychologie des masses. Dans un groupe les dynamiques psychiques nommés les mécanismes d’identification avec « contagion » des symptômes ou traits d’autrui ont lieu avec plus de probabilité qu’entre 2 personnes. L’identification, qui mène à l’adoption de caractéristiques de l’autre et grâce à laquelle un sujet se constitue, n’est donc rien d‘autre qu’une forme d’hypnose (et inversement!) Mais aussi que les patients ont un savoir qu’ils ignorent connaitre (un savoir dont on ne sait pas qu’on le sait) et qu’il suffit d’une assurance extérieure (comme les mains sur le front) pour y avoir accès (L’assurance extérieur est donc le rôle du clinicien) D’un point de vue pratique Freud opte alors pour la méthode cathartique de Breuer càd la parole énergétique (Absprechen) Une sorte de milieu entre la suggestion hypnotique et la cure par la parole visant en premier lieu l’abréaction ou catharsis des affects refoulés à l’état de la vieille. ⇨ Freud abandonne alors l’hypnose et ne retient que la position couchée du patient ! 5) Lucy : la naissance de la psychanalyse Lucy : lire le texte page 68 (1892) Symptômes de Lucy : Elle a perdu l’odorat et elle sent une odeur de pudding brulé, elle est fatiguée et elle est d’humeur morose (càd d’humeur « dépressive ») Les scènes qui se répondent en écho itératif et qui s’articulent sur une odeur de brulé puis odeur de cigare (Elle est liée temporairement et de manière sécurisée à Freud qui lui fumait des cigares) → Névrose de transfert La névrose de Lucy a une origine sexuelle : 2 fois elle a refoulé ses sentiments pour son patron Quand Freud lui dit « Je crois que vous êtes amoureuse de votre patron » Lucy répond « Oui je crois bien que c’est ça » Freud est vexé et lui demande pourquoi ne pas l’avoir dit plutôt Lucy explique alors qu’elle ignorais ou plutôt qu’elle ne voulait pas le savoir, elle voulait le chasser de son esprit et croit y avoir réussit. Freud trouve alors le refoulement ! Avec Lucy R. il installe alors les fondements de sa méthode : 1. Le Refoulement : L’état singulier où le sujet sait tout sans le savoir : là où le savoir est, les pensées de l’inconscient, je ne suis pas ! → C’est la dynamique de l’hystérique selon la psychanalyse : il y a bien les pensées de l’inconscient mais je n’y suis pas Pour Lucy R : Un interdit de penser a refoulé la représentation et ne laisse de l’affect que la sensation olfactive et cette impression de lassitude et de morosité. La morosité qui signe la neutralisation des affects, l’objectif essentiel du refoulement! ⇨ Ex. du refoulement avec le CD : On demande à quelqu’un si il a le CD de Youto dans sa maison, qui représente ici l’appareil psychique. Cette personne là répond non, car elle ne voit pas l’image, la représentation de ce CD dans sa tête. Pourtant ce CD se trouve bien dans sa maison. 9. Le dispositif analytique : (Travail alors qu’elle se trouve dans un état qui est très proche de la normale) S’allonger et fermer les yeux puis se concentrer ! L’opposition des mains sur le front pour accéder au savoir insu comme alibi, ou prétexte (effet placebo) Elle peut relever le refoulement car il y a une raison donnée par le professionnel avant elle n’osait peut-être pas le dire par honte ou par peur → L’incident dans la clinique de Bernheim avait convaincu Freud du savoir insu des patients à propos de leur souffrance → Freud n’interroge pas ses patients directement quant à la première occurence du symptôme (pcq alors réponse est souvent « je ne sais pas ») Il demande simplement de dire ce qu’il lui vient à l’esprit, tout en témoignant d’émotions en rapport avec ce qu’il exprime 10. L’association libre est née : technique simple pour accéder par un détour à des contenus inconscients 11. Le travail de l’analyste (le transfert) L’analyste donne le contrepoids (un contexte rassurant) à la force psychique chez le patient, qui résiste contre l’accès conscient càd à la défense, au refoulement Ex. Freud avec Lucy a accepté ses difficultés, il s’est abstenu de juger. Au lieu de la raisonner il l’a laissé venir de façon inconditionnelle de manière à ce qu’elle puisse faire un deuil Donner le temps et l’espace d’un travail de deuil psychique par la parole - Pour reconnaitre son propre désir - Pour ire sa blessure (plusieurs fois) ⇨ Freud explique que l’hystérie, c’est les malades qui n’ont pas réussi à refouler l’idée à laquelle est lié leur désir insupportable. Ils l’ont bien chassé de leur conscience et de leur mémoire mais le désir refoulé continue à subsister dans l’inconscient ⇨ Avec Lucy R. Freud marque une véritable rupture épistémologique dans le traitement du psychique humain ⇨ Le sujet « hystérique » (et donc par extension tout sujet névrosé) est un être qui souffre de réminiscences (= Retour à l'esprit d'un souvenir non identifié comme tel). (Nous souffrons tous et jouissons aussi tous de nos réminiscences) Une nouvelle forme de traitement s’élabore qui laisse la parole au malade lui-même. 6) L’importance du psychosexuel Différence entre B et F : Breuer lui attribue l’inconscience de certains souvenirs à un état mental particulier (ex. fatigue) alors que Freud : Pense qu’il y a un mobile à leur oubli (Il y a un mobile au « sans savoir qu’on sait ») Et que la sexualité joue là un rôle prépondérant D’abord Freud à comme première hypothèse qu’il s’agit d’un traumatisme causé par une séduction réelle venant « d’un adulte envers l’enfant » → Plus tard « Je ne crois plus à ma neurotica » : Deuxième hypothèse : La cause de l’hystérie (un type de névrose) n’est plus à chercher dans la réalité mais bien dans un fantasme : ce qui est traumatique n’est pas ce qu’il se passe en réalité mais ce que l’enfant imagine (Il est suffisant d’avoir imaginé la transgression pour en avoir les symptômes) Ex. Mère qui dort avec son fils alors qu’il a déjà 12 ans, le problème des humains où 2 générations se côtoient encore pendant 10 ans après être sexuellement actif. (Même histoire qu’avec la charrette) → Selon Freud l’hystérie est du à une étiologie purement émotionnelle mais toujours sexuelle → Ce sont des fantasmes hystériques qui sont entendus très tôt par les enfants et qu’ils ne comprennent que plus tard Le sexuel freudien est toujours de l’ordre du psychosexuel. Feud extirpe la sexualité de son fondement biologique, anatomique et génital. Il opère un basculement de la sexualité à la psychosexualiité. On peut donc souffrir de ses imaginations, de ses réalités mentales. A retenir du psychosexuel de Freud : Triangulation va de paire avec la conscience de la différence des sexes 7) Le basculement épistémologique de la clinique avec Freud Il y a dans le traitement que Freud entreprend avec ses premières patientes un basculement épistémologique à la fois subtil et fracassante 1. Cette clinique est une clinique qui bascule du regard à l’écoute, de l’image à la voix. Dans la clinique de la voix le clinicien demande aux patients de parler pour son diagnostic. Les sujets ne peuvent se réduire à leurs symptômes : ce qui forme le traitement est l’histoire d’un sujet, de sa souffrance. 12. Le clinicien bascule de la position du maitre qui regarde et juge à la position de l’analyste qui écoute 13. Ce double mouvement change radicalement les rapports de force traditionnels de la situation clinique d’une situation de grande inégalité à un rapport beaucoup plus égale, bien que non symétrique càd ? En même temps il y a avec Freud un renversement du rapport généralement admis entre le normal et l’anormal : - La condition humaine ne saurait se soustraire d’une certaine souffrance pour tous, soit névrotique, soit psychotique - Le psychosexuel, loin d’être le symptôme d’une perversion maladive est le propre de tout sujet humain 14. La relation entre le sujet et le clinicien, le transfert, devient un principe opératoire de la situation clinique. → L’hystérie n’est plus vu comme la caricature de Charcot ! 2.1.3 APRÈS FREUD : UNE CLINIQUE DE LA VOIX Freud meurt en 39 : le Freudisme du 20ième siècle naît La seconde guerre mondiale à induite la Diaspora aux USA (par Bcp de juifs) Mais a mené à beaucoup de controverse qui ont mené à de nouveaux cadres thérapeutiques Cadres thérapeutiques reconnu légalement en Belgique pour faire de la psychothérapie : 1. Les approches humanistes et centrée sur le sujet 15. L’approche systémique 16. L’approche cognitivo-comportementaliste 17. L’approche psychanalytique 2.2 DÉFINITIONS ACTUELLES 2.2.1 DÉFINITIONS La psychologie clinique : Le clinicien s’engage à entendre les sujets dans leur singularité (càd cas par cas et situation par situation) Le travail clinique repose sur l’échange linguistique dans le respect de la complexité de ce langage (Donc un massage n’est pas une psychanalyse!) Le clinicien s’engage dans un rapport interpersonnel avec le sujet dont le but est de faciliter le dire du sujet ; ce type de travail clinique a, en soi, un effet thérapeutique bénéfique Il y a éventuellement, en outre, un effet espéré d’interventions plus spécifiquement liées au cadre 2.2.2 SCIENTIFICITÉ Le statut scientifique de la psychologie clinique : elle a le sujet comme objet La démarche objective tend à décrire et à saisir l’universel La démarche subjective tend à décrire et à saisir le singulier → La démarche scientifique de la psychologie clinique est de saisir les lois universelles de l’humain (de l’appareil psychique) à partir des histoires singulières. II. LES 3 TEMPS DE LA CLINIQUE 1. LA RENCONTRE La rencontre clinique vise à ouvrir à l’autre un espace favorable à l’articulation d’un appel ou d’une demande, à ce que le patient parle. L’ouverture de l’espace de rencontre relève d’un éthique, science qui traite des principes régulateurs de l’action et de la conduite morale, soutenue par une conception de que qui fait la condition humaine. Il faut savoir ce qu’est une condition humaine et avoir une éthique, donc une réflexion sur la façon de faire. 1.1 LA CONDITION HUMAINE 1.1.1 LA NOTION DE NORMALITÉ Aucunes des conceptions possibles de normalités marchent ! 1) La normalité est la santé « La normalité est l’absence de symptômes pathologiques càd du à une maladie » Le symptôme : - Définition statique : Phénomène déviant de la norme → Circulaire - Définition médicale : Manifestation subjective (tel qu’exprimée par le patient) d’un trouble ⇨ La norme serait donc l’absence de trouble ou de la maladie. Or : - La santé est un état de bien être total physique, social et mental de la personne et non la simple absence de maladie ou d'infirmité - pour la santé mentale la définition peut même se retourner ⇨ La norme serait donc cet état de bien être physique, social et mental Or Freud a dit : « Ce que je peux faire de mieux est de transformer votre misère névrotique en malheur humaine ordinaire » (Phrase qui répond à Kant) 2) La normalité est la moyenne « La normalité est ce qui se situe dans la moyenne d’une distribution normale d’une conception du psychisme humain traduites en critères chiffrables » Pour les dimensions de la matière (extension, poids, volume, etc) on a une mesure directe par rapport à une référence externe stable Mais pour les caractéristiques psychiques : - Mesure indirecte : on assume que les réponses souvent sur un questionnaire, qui sont de l’ordre du comportement, ont un rapport plus ou moins stable et fiable par rapport à ces caractéristiques - Mesure par rapport à une référence interne et parfois changeante (Ex. la WAIS) Ex. L’effet Flynn pour le QI : Chaque 10 ans le QI augmente de 10 points ⇨ La normalité est une mesure de non-différence avec l’autre. Cette normalité est très instable : elle varie avec le groupe et le temps Si le normal est une mesure non-différence avec l’autre, il semble absurde de se servir du normal pour la clinique Cette moyenne n’est pas toujours la situation la plus heureuse Ex. médicament le plus utilisé au USA est un antidépresseur L’essence même du travail clinique consiste en l’accueil de l’altérité, puisqu’il s’agit de la nation même de la rencontre 3) La normalité est l’ideal « Les normes cliniques sont des caractéristiques idéales » Ces normes « idéales » varient avec le temps et la culture Le clinicien en posiiton de maître, de ‘moraliste’, ‘juge’ le patient par rapport à ses idéaux et son ‘manque à gagner’ 1. La clinique redevient un « traitement moral » (Par rapport à Tuke et pinel) 18. il y a une aliénation du patient au discours du clinicien 19. Cette vision traduit un discours pédagogique 4) Conclusion - La normalité en psychologie clinique est ou bien absurde (santé) ou bien sans utilité (moyenne), ou bien encore dommageable (idéal) - La folie entant que déviation de la norme est une donnée culturelle. Le critère pour le retirement de l’individu de la circulation sociale est ce que l’organisation, la dynamique de cette société-là à ce moment là peut supporter d’altérité, de dérangement. - Dans la rencontre clinique, la question de ce qui est socialement ou non supportable n’est pas l’enjeu et donc la question du normal ne s’y pose pas. Ethique de la clinique : la seule référence est la souffrance du patient et la façon dont il s’adresse au clinicien. Seul la demande du sujet compte et non les exigences ou requêtes de tiers. ⇨ Les préjugés par apport à la normalité sont énormes ⇨ Il n’y a pas de normalité (dans la clinique) ! ⇨ Au temps de rencontre on partage les mêmes spécificités humaines 1.1.2 LE PROPRE DE L’HOMME OU LA SPÉCIFICITÉ HUMAINE 1) Le langage articulé « La condition humaine est liée à la maitrise d’un langage articulé » - Les enfants sauvages : L’homme à la naissance n’est qu’une espérance, il n’est pas d’office humble dans la condition humaine, les autres doivent l’appeler. - L’expérience de L’Empereur Fréderic II au ?ième : il voulait voir qu’elle langue les bébés allaient parler d’eux même, non seulement ils n’ont jamais parlé mais en plus ils sont morts car Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi un élément indispensable à la vie. L'être humain est un être social, il n'y a pas que le "biologique" qui lui permet de vivre, mais le "social" également. - Bébés dans l’orphelinat sont tous morts sauf ceux qui étaient près des vestiaires et la cuisine car ils ont entendu parler. Ils ont eu envie de faire partie de ceci. Les intonations et interactions appellent à la vie car les bébés sentent que les humains parlent et ils ont envie de comprendre, de vivre. - Pourtant les sourds-muets survivent quand même grâce au langage gestuel qui peut lui aussi transporter de l’émotion/intention. Ceux qui ont appris le langage des signes trop tard peuvent avoir des problèmes mentaux sévères. - La différence entre le langage humain et des systèmes langagiers chez les animaux c’est la métaphore : Une métaphore exige qu’on puisse manier en même temps une sémantique et un lexique, et ainsi mettre un mot à la place d’un autre. 2) Le psychosexuel « Le sexuel a un statut différent pour l’humain que pour l’animal » Différences éthologiques entre animal et homme : - Maturité reproductive bien avant la maturité cognitive (cerveau 22-23 ans) et l’émancipation - Sexualité non-reproductive (Hypothèse : Sexualité qui sert comme lien aux parents pour en suite nourrir le bébé) L’érotisation de zones du corps qui ne sont d’originaire pas impliquées dans une sexualité - L’érotisation des seins de la femme : Les mamelles ne sont généralement pas érotisé Ex. vache (Hypothèse : L’évolution d cela levrette vers le missionnaire : stimulus des fesses vers les seins) - La perte d’un pelage sur toute la surface du corps (Hypothèse : plus grand potentiel de contact et permets ainsi l’érotisation du corps) L’orgasme féminin ( Hypothèse : avec la levée de l’homme, l’orgasme permettrait à la femme de rester couchée plus longtemps et ainsi d’avoir plus de chance d’être fécondée) La réceptivité de la femme à l’accouplement Exception : bonobo qui a également une très grande sexualité non- reproductive pour par ex. apaiser les tensions Statut psychologique : - La sexualité humaine n’est pas réductible à l’assouvissement d’un besoin physiologique, comme pour la faim ou la soif - En effet, l’objet de la sexualité est au moins le corps de l’autre et le plus souvent, également le désir d l’autre et souvent aussi le lien à l’autre ⇨ Il s’agit donc d’une psychosexualiité ! (Càd que ça se joue beaucoup dans la tête) 3) La conscience Spécificités humaines quant à la conscience : Même si les animaux ont aussi une conscience - La méta-conscience : La conscience d’être conscient (Il n’est pas dit qu’on le retrouv pas chez certains animaux) - La conscience de soi - et de l’altérité de l’autre (un cheval blessé, un requin blessé vs un homme blessé il y aura quelque chose de différent : Le cheval va piétiner ses propres entrailles or l’humain va essayer de se ramasser : conscience de soi et de son propre corps ) - La conscience de sa propre mortalité (Prend qq années) ⇨ Différentes facettes d’une même mouvement de prise de conscience : Cette prise de conscience est une construction qui ne vient pas comme prise de donnée à la naissance ⇨ 3 points de castration : humanisation - Le fait qu’on soit mortel est irréversible : Une fois que je suis mort ça sera fini - La différence des sexes : Si je suis une fille je ne serai jamais un garçon - L’ordre des génération : Je ne serai jamais les parents de mes parents 4) L’inconscient - L’existence de processus inconscients : Généralement acceptée Définition : Ce qui affecte le comportement sans que le sujet le sache (il ne peut donc pas dire qu’il en est affecté et encore moins comment) (Définition cognitive) Processus cognitif? Si on dit que c’est un processus représentationnel càd que ça influe sur les représentations alors oui, ce ne sera pas seulement un processus émotionnel (Ca influx sur les empotons + représentations) - L’inconscient de la psychanalyse a un statut particulier : Inconscient dynamique càd un part que ce u’est l’inconscient l’est parce que ça a été refoulé: le résultat d’un refoulement (propre de l’homme) Siège d’une importante intentionnalité inconsciente : Freud « L’humain n’est pas le maître dans sa propre maison » (Dans les sciences cognitives on considéré que intentionnalité et conscience sont de pairs) - Néanmoins même par la psychanalyse : la possibilité de prendre la mesure de son intentionnalité inconsciente (Par par ex. un travail de soi « Ny aurait-il pas une intentionnalité inconsciente?) ! - Les défenses conscients : La suppression / Inconscient le répression / le refoulement 5) Le malheur humain ordinaire Freud : « Ce que je peux faire de mieux est de transformer votre misère névrotique en malheur humain ordinaire. » Question éthique importante : Que puis-je espéré? Freud dit qu’un épanouissement totale n’est pas possible → Mais un soulagement est possible, cet oracle on peut ne pas le fuir / le confronte! Bossuet: « Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu'il en manque toujours » D’où vient cette situation ‘default’ de malheur, de dysharmonie humaine? D’un point de vue biologique : / D’un point de vue psychologique : / 6) Le travail humain : Le sublimation, la création, l’art, la culture Freud : - Définition de la santé mentale : C’est la capacité à aimer et à travailler - Le soulagement de la souffrance psychique se manifeste par une capacité accrue à aimer et travailler (On a quelque chose pour encaisser tout ça) La civilisation et ses vestiges témoignent de la condition humaine càd Il est le propre de l’homme que le respect de cette condition humaine peut être parfois plus important que le respect des besoins dits ‘primaires’ (Texte lu en cours : Les soldats sont affamés, on leurs donnent des armes pour chasser mais ils trouvent un petit bambi dans les buissons affamés et le nourrissent avec leur propre nourriture → ils sont entrain de sauver leur propre humanité / âme) 1.2 L’ADRESSE DU SUJET 1.2.1 LA DIFFÉRENCE ENTRE BESOIN, DÉSIR ET DEMANDE L’adresse : une déclaration formulée à l’intention d’un destinataire 1) Le besoin Nécessités physiologiques = besoins vitaux Liée aux systèmes du corps interne (Le corps des invertébrés) ou prennent d’origine les pulsions : - Besoin d’air et souffle Système respiratoire : pulsion respiratoire (Première pulsion quand on naît et on a besoin de personne pour la réaliser à la naissance, mouvement des côtes càd le corps externe qui doit trouver le bon programme, dès qu’on trouve le bon mouvement l’air rentre et ouvre les poumons) et de phonation (production des sons) - Besoin de nourriture et d’hydratation Système digestif : pulsion orale, d’ingestion (L’estomac vide va se faire entre par la mobilisation le corps extérieur, le premier autre va interpréter ces cris, Donc pour la deuxième pulsion on a besoin d’un autre pour la réaliser qui va interpréter) Système d’excrétion : pulsion anale, de rejet (Dès que le système digestif est rempli on va devoir l’évacuer et là aussi il va y avoir un apprentissage à la motricité) - Besoin d’objet sexuel Système génital : pulsion érotique, de fusion (Les zones érogènes vont être calmées par la manipulation mécanique) → Le sac d’organe d’où émergent les pulsions (Qui vient de l’intérieur du corps) Le corps intérieur et extérieur sont fusionnés et là où il fusionnent = les zones érogènes (L’appareil génitale, la bouche, les oreilles, etc là où le corps intérieur est à l’aire libre) Besoins à la base des initiatives d’action du sujet Ex. La faim - Le bébé se mets à crier : ce cri est une réaction de défoulement moteur - La mère interprète le cri : Il doit avoir faim - En réponse à cette interprétation, elle sourit l’enfant → Cette interprétation change le statut de cri du bébé en adresse Le prochain cri que fera le bébé sera un cri adressé 8) Le désir Le cri n’est pas une action qui peut directement calmer la faim L’expérience de satisfaction - Rencontre avec le congénère, vécu au sein maternel - Valeur cruciale de l’interprétation de l’autre car elle permets la survie (Ex. du poulain qui va lui même se nourrir auprès de la mère cheval → or chez l’humain l’interprétation est obligatoire aussi non ont meurt!) Le cri fait aussi appel au désir de soin de la mère pour l’enfant (En plus du besoin de manger) - Sa réponse apporte un en plus de caresse (Pas seulement le nourrir, l’assouvissement d cela faim) - Ceci apporte au bébé une en plus de plaisir → La prochaine fois que bébé criera maman, son cri sera également un désir : - Plus simplement un appel à la satisfaction des besoins - Mais également un appel au renouvellement du plaisir (de bercement, de soin, soin de la mère) ⇨ Le désir : - L’au-delà du besoin que le sujet vise comme objet de l’adresse - Ce qui porte la parole du sujet au-delà du prétexte qu’est sa formulation - L’invitation au rapport à l’autre dans l’adresse du sujet (bien que la demande de l’enfant indique le besoin de nourriture, il indique aussi son désir du rapport à la mère) ⇨ Le désir est une tentative de rapport à l’adressé : Que veut-il? (Préoccupuations fondamentale) ⇨ Différence besoin et désir : combler un déficit naturel vs une demande relationnel (Passe moi le sel VS tu as vu la télécommande pour tester la situation, il ya d u désir dans la question, donc on prend un appui sur les besoins pour voir comment l’autre est disposé envers moi) Important de la part du clinicien à entendre ce désir 9) La demande La demande est : (Définition technique) - L’articulation sous forme d’une énonciation qui semble avoir trait au besoin original, mais qui pose cet « en plus » du désir - La forme concrète qui prend l’adresse (La façon concrète par laquelle on va le formuler) - Le choix (des mots) qu’a fait le sujet pour donner forme au désire de son besoin et au sous- entendement de son désir Le demande a toujours plusieurs strates : - L’explicite a trait à un besoin (Ex. « faites que j’aille mieux ») - L’implicite a trait au désir Face à un demande : - Ne pas répondre avec empressement au niveau du besoin - de façon à garder ouverte la brèche où peut s’articuler le désir : comment inviter le sujet à parler sans répondre trop directement aux demandes au niveau du besoin s’ouvrir à l’écoute de l’explicite comme de l'implicite ! chercher le sens de la demande, le non-dit du désir, permettant un échange proposer un retour qui ne soit pas une réponse qui décide au niveau de la demande La « mise en mots » est une « mise à mort » - Le vécu est incommunicable (Il faut retourner au vécu et non tout le monde a peur d’être rejetée donc c’est normal) - Il y a un écart infranchissable entre ce qui est éprouvé et ce qui est exprimé ⇨ En articulant le désir à des conditions de forme langagière, elle en trahit sa véritable portée Par apport au texte : C’est un homme qui écris à sa bien aimée, il habite de façon très modeste et se reprend à chaque fois en disant « Oui oui mais il ne faut pas croire il y a de la lumière, une cloison » Il dit qq chose de très modeste mais en reprenant la structure de la phrase : → Il essaye de se prouver lui même ! Quand elle lit qu’il cherche à ne pas être trop modeste elle comprend qu’il cherche à être aimer d’elle, sa probation (Même si c’est un lettre très objective, c’est un lettre d’amour) C’est dans les choses implicites qui ne sont pas dit qu’il faut aller chercher ! 1.2.2 RÉALITÉ PHYSIQUE ET RÉALITÉ PSYCHIQUE 1.3 L’ÉTHIQUE DU CLINICIEN 1.3.1 UNE RELATION ASYMÉTRIQUE (QU’ON A PAR APPORT À NOTRE PATIENT) L’un est en demande et l’autre est supposé savoir comment répondre à cette demande La spécificité de l’entretien clinique réside précisément dans l’établissement d’une relation asymétrique où un sujet adresse une demande à un clinicien, ce dernier étant identifié par sa fonction et par sa position durant l’échange La position ‘clinique’ est centrée sur le sujet : La position du clinicien vise la production par un sujet d’un discours auto-référentiel (Si vous qui avez la réponse et je vais la susciter) (Référence a un soi-disant savoir universel) Rogers (Clinicien fondateur du mouvement humaniste) : L’attitude du clinicien doit faciliter la liberté de parole du sujet par des interventions ne visant pas à diriger le discours mais à soutenir l’acte de parole (la non-directivité càd que le clinicien ne cherche pas à diriger le discours, à arriver à un point d’arrivé, Ce n’est pas ce qu’on doit faire!! On travaille sur le point de départ et non d’arrivée) → Il faut que ce soit un langage parlé ! 1.3.2 UNE ABSENCE DE JUGEMENT Le clinicien s'abstient de tout jugement et de prise de position idéologique. Sa position est une position de neutralité bienveillante, qui traduit l'acceptation inconditionnelle (Le père qui dit : Parce que tu es mon fils tu fourras des grande chose et tu es le plus beau or si l’amour est arbitraire et non parce que j’aime tu dois avoir des bons points) de l'autre tel qu'il se présente. → Donne un confiance en soi au patient qui va faire qu’il va pouvoir s’appuyer sur sois même pour reprendre un élan (On est la pour faciliter une parole pour s’avoir se guider) Ceci implique au préalable que le clinicien ait accepté ce qu'il est lui-même pour ne pas projeter des éléments de sa propre problématique. (dans une tentative de guérir soi même on va essayer de guérir l’autre) → L’inconditionnalité demande un travail préalable sur soi (Ex. en tant que psychanalyste un propre analyse su soi) 1.3.3 LE STATUT DE LA COMPRÉHENSION La compréhension (cognitive) en clinique est problématique car : (Souvent on a tendance à trop vite comprendre, à faire une sur-interprétation) 1. Une explication arrête la mouvement de la parole, d’exploration, de recherche. Si les choses sont comprises, il n’y a plus rien à dire. (Si l’explication par ex. est que le fait d’avoir peur d’être rejetée est universel tout s’arrête là, mais elle n’a pas été aidée pour autant- 2. Une explication est inévitablement réductrice car elle implique l’idée que tout à p