Prévention Primaire par l'Activité Physique PDF

Summary

Ce document traite de la prévention primaire par l'activité physique, ainsi que des modifications thérapeutiques et des besoins nutritionnels chez le sportif. Il aborde la sédentarité comme un facteur majeur de risque de mortalité et de maladies, et souligne l'importance de l'activité physique pour la santé.

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**[Prévention primaire par l'activité physique, ]** **[modifications thérapeutiques et besoins nutritionnels chez le sportif ]** I. - - Les [4 principaux types de maladies chroniques] sont : - - - - - - - - - - II. Elle est le **quatrième facteur de risque de...

**[Prévention primaire par l'activité physique, ]** **[modifications thérapeutiques et besoins nutritionnels chez le sportif ]** I. - - Les [4 principaux types de maladies chroniques] sont : - - - - - - - - - - II. Elle est le **quatrième facteur de risque de mortalité à l'échelle mondiale,** un facteur de risque qui est d'autant plus **modifiable.** On lui attribue **6 % des décès**, juste après l'hypertension (13 %), le tabagisme (9 %) et un taux élevé de glucose dans le sang (6 %), s'accompagnant d'effets indirects comme la surcharge pondérale et l'obésité (notion de dépense énergétique) eux même responsable de 5% de la mortalité. Dès le début des années 2000, l'OMS a lancé un avertissement : la sédentarité pourrait bien figurer **parmi les 10 principales causes de mortalité et d'incapacité dans le monde**. Et ce simplement par le fait de ne pas bouger : l'être humain d\'aujourd\'hui n'est pas adapté à l\'environnement des sociétés actuelles, il a évidemment changé depuis son apparition : il est de moins en moins poilu, de moins en moins fort, il a un cerveau qui continue de se développer, on sait de mieux en mieux se servir d'un ordinateur. Mais qu'en est-il des fonctions physiologiques ? Pendant des dizaines de milliers d\'années le principal fonctionnement du corps était de trouver à manger (les chasseurs cueilleurs) : il s'est donc redressé, il est adapté au parcours de très longues distances. L'être humain n'est pas fort, une de ses manières de chasser est donc de poursuivre sa proie jusqu\'à épuisement de celle-ci. L'être humain est taillé pour l\'endurance avec un système de thermorégulation et une capacité à utiliser l'oxygène très efficace. Il a une **capacité de stockage des graisses assez importante** car souvent (avant l'agriculture) l'humain "mourrait de faim" et trouvait à manger de manière épisodique, la chasse apportait beaucoup d'énergie mais pour cela il fallait en dépenser beaucoup également *(chasser un mammouth demandait beaucoup d'effort et ne se faisait pas tous les jours...)*. Même avec l\'agriculture, il arrivait des imprévus (maladies du bétail, mauvaises récoltes). Globalement, l\'accès à la ressource énergétique était limité par rapport à la dépense qui était très importante. Alors qu'à l'heure actuelle en une demi-heure dans un magasin on récupère de quoi tenir une semaine juste en poussant un caddie (totalement inversé la tendance). **Avant** on dépensait **10 en termes d'énergie pour récupérer 1** et **maintenant** en allant au supermarché **on dépense 1 pour récupérer 10** (estimation à la louche, juste pour se rendre compte de l'évolution). En plus de ça, nos activités quotidiennes demandent de moins en moins d'énergie : escalator au lieu d'escalier, métier de moins en moins physique, etc. D'un côté, la sédentarité et les sociétés actuelles apportent certains avantages (on vit de plus en plus vieux, on a moins de problème de sous-alimentation...), mais les effets délétères sont nombreux, et le corps ne s'adapte pas assez vite par rapport à l'évolution de notre propre organisme, ce qui crée un déséquilibre dans les dépenses énergétiques. La sédentarité est un **facteur aggravant** : elle renforce toutes les causes de mortalité, [double le risque de maladies cardiovasculaires], [de diabète, d'obésité] et augmente les risques de cancer du côlon, d'hypertension artérielle, d'ostéoporose, de troubles lipidiques, de dépression et d'anxiété. A l\'inverse, les gens en bonne condition physique résistent mieux aux agressions de l\'environnement (agressions au froid ou au chaud, troubles musculosquelettiques). Selon l'OMS, **60 à 85 % de la population mondiale, dans les pays développés comme dans ceux en développement, a un mode de vie sédentaire** (et pour les personnes ayant des comorbidités cette fréquence est encore plus importante), ce qui en fait l'un des problèmes de santé publique les plus sérieux de notre époque. On estime aussi que **deux tiers des enfants n'ont pas une activité physique suffisante**, ce qui entraînera des conséquences graves pour leur santé à l'avenir. III. **Sédentarité** : caractérisée par un **manque d\'activité physique**, elle constitue l\'un des dix facteurs de risque de mortalité dans le monde selon l'OMS. Elle se définit par la négative : "un manque d'activité physique". **Activité physique** : tout mouvement du corps, produit par les muscles squelettiques et qui entraîne une **dépense d'énergie au-dessus de la dépense énergétique de base** (dépense énergétique nécessaire au bon fonctionnement des organes et à la vie de l'organisme). Elle se réfère donc au mouvement pur et dur, au "simple fait de bouger". Elle est associée à la notion de plaisir, d'un lien avec la santé (prise de conscience progressive), à la recherche du bien-être et la passion. Dans ce cas, le volume trop important de pratique peut conduire à l'addiction et à la prise de risque, on veut en faire de plus en plus. Les nouvelles pratiques sont les plus concernées par ce risque de dépassement de soi (exemple : ceux qui souhaitent pratiquer une activité intense mais ne sont pas très bien encadrés). IV. **L'exercice** est une partie de l'activité physique : "c'est l'ensemble de mouvements **structurés et planifiés** destinés **spécifiquement** à améliorer ou à maintenir la forme/santé". On va avoir par exemple des maternelles pendant la récréation qui font de l\'activité physique, ça bouge dans tous les sens, ils courent partout etc... mais c'est du spontané, il n'y a rien de structuré, d'organisé (on peut parler d'activité physique mais pas d'exercice). Dans la notion d'exercice il y a cette idée de planifié, avec une **finalité** : s'améliorer, acquérir une performance, rester en bonne santé\... Par exemple aller à la salle de fitness 1 fois par semaine pour garder la forme c'est faire de l'exercice. Aller au travail à vélo, même si c'est pour améliorer sa santé, est une activité physique ne représente pas un exercice car ce n'est pas encadré. **L'activité sportive :** activité physique « **codifiée et organisée** ». C'est l'application, l'exécution et la mise en action des règles du sport. **Le sport** : ensemble des exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs pratiqués en observant des règles définies par des Fédérations Sportives. Qu'il s'agisse d'une pratique loisir ou compétitive, le sport fait appel au développement de qualités physiques, psychiques et morales dont l'objet est d'optimiser la performance. Le sport peut faire appel au dépassement de soi pour réaliser une **performance** ou obtenir une **victoire**. Le sport ayant un **"cadre", il limite les risques de "déviance"**, ainsi ceux pratiquant une activité physique hors cadre sont plus à même d'en faire [trop] ce qui est délétère pour leur santé. **La condition physique** est l'ensemble des qualités associées à la **neuromotricité** (l'agilité, l'équilibre, la coordination, le temps de réaction, la vitesse) et à la **santé** (condition cardio-respiratoire, capacité aérobie, souplesse, force, puissance et endurance musculaires). Sous-entend tout ce qu'on est capable de faire en termes de sport, d'activité physique, avec une notion de performance quantifiable qui peut être sportive ou fonctionnelle (par exemple faire un grand écart), avec différentes orientations possibles, notamment : - - - V. Le comportement sédentaire est défini comme une **situation d'éveil caractérisée par une dépense énergétique \ - Par exemple, la pratique sportive est courante dans l'enfance et ce pour des raisons sociales (on n'inscrit pas son enfant en club pour qu'il soit en bonne santé). Dans l'adolescence, avec la modification des relations sociales et l'apparition d'activités supplémentaires (études, travail), beaucoup se désinscrivent de ces clubs et arrêtent donc une pratique qui était souvent intense. On continuera cependant à avoir une activité physique (par exemple aller en vélo ou à pied au travail) mais qui restera inférieure en termes de dépense énergétique. - *L'activité physique n'est pas un miroir de la sédentarité.* VI. Beaucoup de personnes abandonnent leur club de sport soit à l'adolescence mais **surtout après le passage du bac.** - L'activité physique est déterminée à partir de deux questions : (sur le diapo mais pas dit) - - - [Graphique :] Au niveau mondial, **4 adolescents sur 5** n'ont pas une activité physique suffisante. En France c'est plutôt un problème de culture que d'infrastructure. En France, on n\'est pas très bon non plus, même par rapport aux USA... En France, ce n'est pas un problème d'accès, il est relativement simple et peu cher de trouver un club sportif, mais plutôt un problème de culture. [Carte :] De façon globale, on a beaucoup de sédentarité.![](media/image7.png) En île de France, on marche beaucoup car prendre sa voiture est plus compliqué que de prendre le métro ou se déplacer à pied contrairement à la campagne où on a plus tendance à utiliser sa voiture. Ici la sédentarité est définie par le nombre de pas mais derrière ce nombre se cache autre chose : la vitesse avec laquelle on les effectue marquant un niveau de dépense énergétique différent. [Graphique :] **L'âge** est un facteur très important dans la dépense énergétique. C'est compliqué d'avoir une forte dépense quand on est âgé. Mais **la chute des dépenses est la plus importante entre 0 et 20 ans**, liée aux comportements, puis [de 20 à 60 ans] elle continue de diminuer mais de manière [plus stable]. De 0 à 20 ans on gagne de la masse donc on devrait pouvoir dépenser de plus en plus, mais paradoxalement on devient plus sédentaire : quand on est petit on est toujours en mouvements dans nos jeux, on court on bouge tandis qu'avec l\'âge ces jeux se transforment en jeux sédentaires : jeux de sociétés, cartes... = moins de dépense énergétique VII. Outil qui fonctionne de manière extrêmement puissante pour : - - - - - - - - - - - - - Le **niveau de preuve** qui montre que l'activité physique en termes de prévention et de protection est **très importante**, on peut retrouver des écrits par exemple de l'INSERM, des sociétés savantes américaines ou bien encore l'OMS. ![](media/image2.png) Sur ce graphique on constate que la **relation dose/effet** entre l'activité physique et ses bénéfices **est très marquée**. Quand on commence à pratiquer une activité physique, l'impact est au départ très important sur notre santé. [Plus on en fait, plus il est difficile d'en augmenter les bénéfices], il faudra en faire de plus en plus pour des gains de moins en moins importants. Cette relation est positive **jusqu'à 10 à 15 heures par semaine d'activités physique**s (avec un niveau de dépense énergétique élevé renvoyant souvent à l\'activité au sens sportif du terme car c'est dur de cumuler 10 heures de transport maison/travail à vélo). Mais **au-delà on constate une baisse de cette courbe **: on s'exposera alors à des troubles musculo squelettiques, des pathologies liés à la surcharge, par exemple ceux qui courent beaucoup cumulant des milliers de pas par semaine risquent des tendinites et des fractures de fatigue. VIII. (Sachant que la réponse à l'activité physique, tout comme pour un médicament, est très fluctuante d'un individu à un autre) [Entre 5-17 ans :] au moins **1h d\'activité physique par jour** (chiffre très élevé, difficile à atteindre dans le quotidien d'un enfant) - - [De 18 à 64 ans :] au moins **30 minutes d\'activité physique modérée** **[ou] 20 minutes d'activité physique soutenue** **[ou] mixage / jour, 3 à 5 fois dans la semaine** (donc cumul de 150 minutes d'activité physique dans la semaine.) - - - [Après 65 ans :] - - - - - [Encore une étude : comportement sédentaire/inactivité physique] 3300 adultes (âge 44±17 ans) défini 5 groupes : - - - - - Cette étude a montré que le **niveau d'activité physique compte véritablement malgré la sédentarité** à condition que celui-ci soit suffisamment élevé. Les personnes à haut niveau d'activité physique réduisent les risques liés à la sédentarité de 30% par rapport à ceux ayant une AP faible. [Précision sur la DE (dépense énergétique) : *ne l'a pas commenté car il n'avait pas le temps* ] -DET : **Dépense énergétique totale** = thermogénèse alimentaire + métabolisme de base + DE liée à l'activité. -DEAP : **Dépense énergétique liée à l'activité** = Toute forme de DE causée par le mouvement qui s'additionne au métabolisme de base. -DEA : **Dépense énergétique active** = activité dont l'intensité est supérieure à 3 fois l'équivalent métabolique ![](media/image1.png) MET = multiple du sommeil Quand on **dépasse 1.5 MET** *(la barre verticale verte) :* on n'est plus dans un comportement sédentaire. Il faut donc faire l'effort de dépasser ces 1.5 MET. Exemple - - Ce qui compte : qualité et **quantité** *par exemple, certains auteurs recommandent de pratiquer une fois par jour une activité de très forte intensité (case rouge du tableau) pendant une très courte durée, ce qui apporterait les mêmes bénéfices que de faire 2h30 / semaine d'exercice à intensité modérée (case jaune foncé), ce qui est [très discutable], on n'a pas de preuve que cela est vrai.* ![](media/image8.png) IX. - - - - \*ne pas hésiter à le contacter si jamais un jour on est intéressé par les études dans le cadre des activités sportives : [[laurent.mourot\@univ-fcomte.fr]](mailto:[email protected])

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