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Sédentarité et Activité Physique L3 - UE SANTE PUBLIQUE Jeudi 23 février 2023 Jean-Philippe Regnaux Objectifs du cours Expliquer les liens entre sédentarité, l’activité physique (AP) et la santé Présenter les effets (bénéfiques et risques) de l’activité physique...

Sédentarité et Activité Physique L3 - UE SANTE PUBLIQUE Jeudi 23 février 2023 Jean-Philippe Regnaux Objectifs du cours Expliquer les liens entre sédentarité, l’activité physique (AP) et la santé Présenter les effets (bénéfiques et risques) de l’activité physique Examiner les recommandations et discuter la qualité des informations scientifiques Plan du cours 1. Définitions 2. Epidémiologie de l’activité physique 3. Promotion et prévention 1. DEFINITIONS Activité physique Selon l’OMS, il s’agit de « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui demande une dépense d’énergétique (DE) supérieure à celle repos » L’activité physique (AP) comprend tous les mouvements corporels réalisés - en jouant - au travail - dans les déplacements - la vie domestique DE > à celle du repos - les loisirs. http://www.onaps.fr/l-onaps/ Expertise collective INSERM 2008 Activité physique L’AP ne se réduit pas au sport ou exercices qui sont considérés comme des sous-catégories de l’AP Sport: «sous ensemble spécialisé et organisé de l’AP qui revêt la forme d’exercices et/ou de compétitions, facilités par les organisations sportives» Exercice: «sous ensemble de l’AP qui est planifié, structuré, répétitif et utile pour l'amélioration ou le maintien d'un ou de plusieurs éléments de la condition physique» https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/physical-activity Expertise collective INSERM 2008 Inactivité physique Niveau d’activité physique modéré à élevé qui est insuffisant pour atteindre les recommandations (Lee 2012) c'est-à-dire inférieur au seuil d’AP recommandé* (Sedentary Behaviour Research Network 2012). Ne pas faire ou peu d’AP au travail, chez soi, dans les transports (Comparative quantification of health risks, OMS) Non atteinte des recommandations en Activité Physique * de 30 minutes d’AP d’intensité modérée, au moins 5 fois par semaine ou de 25 à 30 minutes d’AP intensité élevée au moins 3 jours par semaine pour les adultes. Pour les enfants et les adolescents, le seuil recommandé est de 60 minutes d’AP d’intensité modérée par jour. Comportement sédentaire La sédentarité (ou comportement sédentaire) est définie comme - Occupations* (réalisées en position assise, avachie ou couchée) entrainant une dépense énergétique proche de la DE de repos. - Une situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 METs en position assise ou allongée (Sedentary Behaviour Research Network 2012). DE 9 METs Réalisée dans le cadre sportif. Correspond à 90 % FC max. Ne peut être maintenue en général + de 10mn. Exemples d'exercice physique intense: - Cyclisme en montagne - Course à pied > à 10km/h - Squash Rapport Anses 2016 Activité Pédagogique: questions Sur un papier, écrivez les activités physiques que vous pratiquez lors d’une semaine type? Quelles sont les différentes types d’activités physiques? 2. EPIDEMIOLOGIE Un niveau d’activité physique insuffisant - Globalement la plupart des adultes et des enfants ne font pas assez d’activité physique: > 31% de la population mondiale n’atteint pas le niveau des recommandations > 60 à 85 % de la pop mondiale a des habitudes de vie sédentaire - varie selon le contexte géographique (régions, pays), l'âge, le genre (H + actif que F), l’ethnie, les revenus économiques des pays > 80,3% (CI 95: 80.1 – 80.5) des adolescents de 13 à15 ans font moins de 60min d’AP / jour Inactivité physique dans le monde chez les adultes homme (A) et Femme (B) D’après Hallal et al 2012 Pratiques de l’activité physique chez les adolescents selon le sexe D’après le rapport ONAPS , édition 2017 Le déclin de l’activité physique - diminue avec l'âge : > La proportion d’hommes ayant un niveau d’activité physique élevé diminue avec l’âge, passant de 38% chez les 18-29 ans à 27% chez les 55-74 ans1 > Le temps consacré diminue avec l’âge (31% à 14% pour les 65-75ans) 1 PraznoczyC., Lambert C., Pascal C. 2017. État des lieux de l’activité physique et de la sédentarité en France - Édition 2017, Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité – Rapport. 130 pages. Le déclin de l’activité physique - l’inactivité progresse avec le temps > entre 2006 et 2015, augmentation de 53% du temps passé devant un écran 2 > au Royaume Uni, env 20% de personnes sont moins actives qu’en 1960 2 Esteban 2014-2016. Santé Publique France Source plan national PNAPS, 2008 Le contexte de l’activité physique - la majorité de l’AP totale se fait au travail (46%) ou dans les déplacements (28%). Seules 25% des personnes déclarent faire de l’AP lors des loisirs - L’AP intense se fait en majorité au travail (65%) Rapport ONAPS, édition 2017 D’après le rapport ONAPS , édition 2017 Connaissances des recommandations La plupart des adultes (66%) déclarent connaitre les recommandations La connaissance augmente avec l’âge et le niveau d’AP déclaré Rapport ONAPS, édition 2017 Connaissances des recommandations selon l'âge et la région L’inactivité physique est la 4ème cause de mortalité dans le monde. 6 à 10% de mortalité par maladies non transmissibles sont dues à l’inactivité (Lee 2012) =>Le tabac et l’inactivité sont les deux facteurs de risque les + importants pour les maladies chroniques non transmissibles (Wen 2012) => Un niveau de sédentarité élevé associé à un niveau d’activité physique bas augmente les risques de maladies non transmissibles. De nombreux effets sur la santé: - mortalité et réduction de l’espérance de vie - maladie (diabète, cancer, affections cardiaques, AVC) - facteurs de risque (obésité) Des constats déjà anciens (Morris 1953) Exemple : mise en évidence des effets de la sédentarité - étude de Morris (1953) chez les conducteurs de bus ⇒Les personnes qui ont un travail actif ont moins de risque d’avoir un accident cardiaque que ceux qui sont sédentaires ⇒La mortalité à 3 mois est plus faible chez les personnes qui ont un travail physiquement actif que les inactifs L’inactivité augmente le risque de mortalité cardio vasculaire D’après une méta analyse (n=16 études) incluant 1million de participants Risque augmenté Risque diminué Ekelund et coll. Lancet 2016 Effets sur la mortalité, la santé des personnes mais aussi un cout économique pour les sociétés et les systèmes de santé (Kohl 2012) - de 28.4 $ à 333.4$ par personne par exemple en Autriche, UK, suisse - de 154.7 $ à 418.9$ aux USA ou Canada https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27475266 La situation en France Résultats de l’étude ESTEBAN 2014-2016 Entre 2006 et 2014, le niveau d’AP - a diminué pour les femmes quelque soit l'âge - augmenté pour les hommes de 40 à 54 ans, stable pour les autres 53% des Femmes et 70% des hommes n’atteignent pas le niveau des recommandations de l’OMS 37% des enfants de 6 à 10 ans et 73% des jeunes de 11 à 17 ans n’atteignent pas les recommandations de 60 minutes d’activité physique par jour Équipe de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle (Esen). Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban) 2014-2016. Volet nutrition. Chapitre Activité physique et sédentarité. Saint-Maurice : Santé publique France, 2017. 58 p. ONAPS – Chiffres clés – consulté le 17/02/2023/ La situation en France Résultats du baromètre 2016 et bilan de 5 ans d'étude Les Français réalisent en moyenne 7 889 pas par jour. 76 % des Français font moins de 10 000 pas par jour. 80% des adultes passent au moins 3 heures par jour devant un écran hors activité professionnelle 52 % des Français ne pratiquent pas d’Activité Physique ou Sportive. https://www.attitude-prevention.fr/ ONAPS – Chiffres clés – consulté le 17/02/2023 La situation en France Résultats du baromètre 2016 et bilan de 5 ans d'étude « A l’échelle mondiale, la France se positionne à la 119ème place sur un classement de 146 pays (le 1er pays étant le pays avec les adolescents les plus actifs) » Sur 5 ans, le niveau d’activité des Français ne progresse pas, que ce soit en nombre de pas ou en pratique sportive. https://www.attitude-prevention.fr/ ONAPS – Chiffres clés – consulté le 17/02/2023 Estimation du coût de l’inactivité en France Source : SportEconAustria, figure d’après le ministère des sports – note 11 - janvier2018 Les causes de l’inactivité sont variées L’environnement: > Les moyens de transport ont réduit la dépense énergétique > Risques liés à la marche ou vélo en milieu urbain > Des activités professionnelles moins physiquement exigeantes > Les écrans diminuent l’activité physique L’inégalité sociale > Statut socio-économique (individu, pays) Les individus > l’éducation > La motivation > La maladie > Facteurs démographiques (âge, genre, ethnie) Inactivité et environnement Augmentation du temps passé devant les écrans entre 2006 et 2015 D’après rapport Esteban 2014-2016. Santé Publique France Augmentation de l’usage de la voiture dans les modes de déplacements D’après Praznoczy et al , Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité – 2017 Transports utilisés selon la distance à parcourir entre domicile et travail D’après le rapport ONAPS, édition 2017 Risque de mortalité selon l'âge et le type de transport Source https://www.sochealth.co.uk/2017/12/01/physical-activity-air-pollution-transport/ Inactivité et inégalités L’inactivité varie chez les enfants selon les niveaux socio économiques des parents A retenir: - Un niveau d’activité insuffisant (stagnation voire baisse) - Une augmentation des comportements sédentaires (écrans) ⇒ Il faut donc, en terme de santé publique, augmenter le niveau d’AP et limiter le temps passé dans les comportements sédentaires pour l’amélioration de la santé des populations. 3. L’importance de la promotion de l’activité Physique Les effets de l’AP sur la santé -Les bénéfices directs et indirects -La relation dose-effet -Les risques Les déterminants de l’activité physique Les recommandations internationales Les personnes qui pratiquent de l’AP ont un risque de mourir précocement moins élevé par rapport à des sédentaires Plusieurs études observationnelles : Harvard Alumni Health Study (Paffenbarger 1986) , Health ABC (Manini 2006) mais limitations (confondeurs, méthodes d’évaluation) 1,2 Association entre activité physique et la mortalité, quelle que soit la cause, 1 chez 16 936 anciens étudiants sur une période de suivi de 12 à 16 années Risque de mortalité ajustée sur l'age 0,8 0,6 0,4 0,2 0 =3500 Activité Physique - dépense énérgétique en Kcal /sem D’après les données de Paffenbarger 1986 Bénéfices de l’activité physique sur la santé D’après https://www.gov.uk/government/publications/health-matters-getting-every-adult-active-every-day/health-matters-getting-every-adult-active-every-day Les résultats de plusieurs études soulignent l’existence d’une relation inversée entre l’AP et la mortalité, toute cause confondue,: Wen 2011, Woodcock 2010 Exemple: l’étude de Wen et al. 2011 - Cohorte prospective avec 416 175 personnes à Taiwan de 1996 à 2008 - Suivi de l’AP par questionnaire Impact du niveau d’AP sur la mortalité: relation dose - effet Wen et coll. Lancet 2011 Des effets délétères? De nature variée Ils augmentent avec la dose La balance est en faveur de l’activité physique Les risques Les accidents: les manifestations indésirables liées à l’activité physique, comme les traumatismes musculo- squelettiques, sont courantes mais restent habituellement mineures, surtout pour les activités d’intensité modérée comme la marche. (WHO 2010) Impact de l’intensité sur l’organisme: => Risques articulaires? Fracture, risque d’arthrose plus importants avec pratiques intensives mais pas avec pratiques modérées (Lefevre Colau 2016) => Sur entrainement réduirait les défenses immunitaires L’addiction au sport: Accrocs du sport, difficulté de sevrage chez les sportifs de haut niveau Le dopage Le sport, une activité à risque? source: bulletin de statistiques et études. décembre 2012 Des bénéfices indirects pour la santé - Travail, productivité - Coûts économiques -Lutte contre le réchauffement climatique Une relation entre la dose d’AP et les effets Relation entre le volume totale et les effets type dose -effet Relation non linéaire (curvilinéaire) Wen et coll. Lancet 2011 Une relation entre la dose d’AP et les effets Variables d’influence: =>Durée et intensité =>Différence homme et femme? (Santos-Lozano 2021) => Différences selon le type d’AP (travail, loisir, sport, vie domestique) =>le volume est grand, + il y a des bénéfices => Existence de seuils (minimum, effets délétères!) mais les niveaux sont difficiles à établir d’autant que cela dépend des critères d’évaluation (Warburton et Bredin 2017) Variation de l’effet de l’AP sur la mortalité en fonction du type d’AP 0,88 0,83 0,74 0,65 0,64 0,66 D’après Samitz et al. Int J Epidemiology. 2011 Nombre de pas par jour AP peut être traduite en indice mesuré par un podomètre: le nombre de pas Approximation de dépense énergétique Seuil simple (parfois extrême) et facile Seuil des 10 000 pas journalier pour des adultes (Tudor-Locke & Basset 2004) 100 pas / min semble un indicateur heuristique pour une AP d’intensité modérée (Garber 2011) A adapter selon les publics (enfants, personnes âgées) Tableau de classification selon Tudor locke (2004) Tudor-Locke C, Bassett DR Jr. How many steps/day are enough? Preliminary pedometer indices for public health. Sports Med. 2004 Relation entre le nombre de pas (/ jour) et le risque de mortalité 10 000 pas par accéléromètre D’après Sheng et al 2021 Etude de Woodcock 2010 observe des bénéfices des activités physiques non vigoureuses cad < à 6METs Revue systématique et méta analyse incluant 22 études avec 1 million de participants. Les résultats montrent: > Réduction du risque de mortalité de 19% chez les moins actifs (2,5h/sem) par rapport à ceux qui ne sont pas actifs > Les effets bénéfiques sont moins importants avec l’augmentation de la quantité d’AP: + 7h/sem l’AP fait baisser le risque à 24% Woodcock J, Franco OH, Orsini N, Roberts I. Non-vigorous physical activity and all-cause mortality: systematic review and meta-analysis of cohort studies. Int J Epidemiol. 2011 Feb;40(1):121-38 Effets sur le risque de mortalité de la quantité d’AP non vigoureuses Source: Woodcock J, Franco OH, Orsini N, Roberts I. Non-vigorous physical activity and all-cause mortality: systematic review and meta- analysis of cohort studies. Int J Epidemiol. 2011 Feb;40(1):121-38 A RETENIR Ce que nous savons: - existence d’une relation Dose – Effet semble vraisemblable - Pas de nature linéaire Ce que nous ne savons pas : - La quantité minimum et maximum n’est pas déterminée - Pas de consensus véritable sur le seuil 3.2 Les déterminants de l’activité physique Quels sont les facteurs qui peuvent expliquer que des individus pratiquent une activité physique régulière et d’autres non? Différents facteurs peuvent contribuer et interagir sur la pratique d’une activité physique: - Personnel ou individuel (génétique, éducation, motivation, âge) - social ( famille, amis, normes, CSP, revenus) - Environnemental (lieu de résidence, équipement) - Politique Expertise collective INSERM 2008 Bauman et coll. Lancet 2012 Facteurs individuels, sociaux, environnementaux et politiques associés à la pratique de l’activité physique. 2.2 Les déterminants de l’activité physique Des modèles sont utilisés pour promouvoir l’activité physique qui agissent à des niveaux différents (individuel, inter personnel, environnement) et guider la conception des interventions (Buchan J Obesity 2012) Difficultés à démontrer l’efficacité des théories (Baker Cochrane Sys Rev 2015) 2.2 Les déterminants de l’activité physique Modèle écologique ou socio écologique souvent invoqué (Bauman 2012) - prend en compte les interactions de l’environnement sur l’individu - cherche à agir simultanément à plusieurs niveaux (individu, social, environnement). Par exemple, agir au niveau urbain, diffuser et sensibiliser les personnes sur leurs milieux de vie (école, travail) Facteurs influençant l’activité physique selon un modèle écologique Source http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/RapPreventionActivite-2008.pdf Etude de Bauman 2012 Conduit une analyse sur les facteurs et les déterminants de l’activité physique chez des enfants et adultes Pour des facteurs :démographiques, psychosociaux, comportementaux et sociaux Identifiés 32 revues systématiques publiées après 1er janvier 1999. 16 incluses Etude de Bauman 2012 Facteurs et déterminants identifiés: - Chez les enfants: 39 facteurs associés et 11 déterminants - Chez les adolescents: 51 facteurs associés et 7 déterminants - Chez les adultes: 36 facteurs associés et 20 déterminants Facteurs et déterminants identifiés chez les enfants et adolescents Bauman et coll. Lancet 2012 Facteurs et déterminants identifiés chez les adultes Bauman et coll. Lancet 2012 3.3 Les recommandations L’inactivité est un problème de santé publique: l’activité physique est considérée comme essentielle pour combattre les maladies non transmissibles par l’OMS Des efforts faits par les décideurs de politique depuis les années 2000 : - OMS en 2004 - UN en 2011 sur les maladies non transmissibles Différents opérateurs produisent des recommandations - internationales (OMS, Europe) - nationales - sociétés savantes Reconnait les bénéfices de l’AP modérée Privilégie le style de vie plutôt qu’une forme d’exercice particulier Notion de fréquence et d’accumulation plutôt que l’AP quotidienne Activité Pédagogique: coin vidéos https://www.youtube.com/watch?v=GqbZWhO4Id8 En quelle unité sont exprimées les recommandations d’AP? Quel est le niveau d’AP recommandée pour une AP - d’intensité modérée? - d’intensité intense? Peut-on combiner des activités d’intensité différente? Les paramètres des recommandations Intensité Modérée Intense L’accumulation Quotidien Semaine Le type d’activité Activité vie quotidienne Programmes structurés (coaching, rééducation etc,) Les populations Adultes Enfants Personnes âgées Personnes avec une maladie ou problème de santé Les recommandations de l’OMS Pour les enfants ( 5 à 17 ans) : accumuler au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue. Pour les adultes (18 à 64 ans): au moins 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue au cours de la semaine. Pour les personnes âgées (>65ans): 150 minutes d'activité physique recommandées par semaine. prendre des précautions supplémentaires et demander un avis médical avant de chercher à atteindre les niveaux d'activité physique recommandés. http://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_recommendations/fr/ Les recommandations sont-elles efficaces? Nombreux acteurs différents, souvent associées à d’autres facteurs par exemple, l ’alimentation, l’alcool => risque de brouiller les messages Une certaine hétérogénéité des recommandations selon les acteurs, les méthodes. => validité des recommandations? Malgré les recommandations (+50% des pays de l’OMS) la sédentarité progresse => efficacité? Thompson et al ont montré que le niveau d’activité physique atteints par des individus pouvait varier selon les recommandations: entre 11 et 98% d’un échantillon peuvent atteindre le niveau D’AP recommandé! Thompson D, et al. Confusion and conflict in assessing the physical activity status of middle-aged men. PLoS One. 2009;4(2):e4337. La plupart des recommandations sont alignées sur celles de l’OMS mais se pose la question de leur transférabilité notamment en Europe ou en Asie. Le choix du seuil (150 minutes) peut être aussi interrogé à la lumière des données récentes montrant des bénéfices plus importants (par rapport à l’inactivité) dès qu’on pratique une activité physique modérée (Warburton et Bredin Curr Opin Cardiol 2017) => Une dépense énergétique de 1 000 kcal à 1 700 kcal par semaine serait associée à une réduction significative de la mortalité (Expertise INSERM 2008). => Le seuil des recommandations correspond au niveau optimal de bénéfices mais pas au niveau minimum qui est atteint dès qu’on devient actif (confusion du message) Les nouvelles recommandations ciblent et sont adaptées en fonction du public (age++) https://www.cdc.gov/physicalactivity/basics/index.htm Conclusion L’inactivité est un facteur de risque pour la santé La promotion de l’AP est un défi L’effet des interventions sur l’inactivité ou les facteurs de risque associés (ie obésité) n’est pas clair. Particulièrement selon les caractéristiques des groupes ou des populations (exemple usage des objets connectés chez les sportifs mais pas chez les inactifs) Multi factorielle: nutrition, habitudes de vie, environnement, niveau socio économique Des ressources http://www.who.int/dietphysicalactivity/pa/en/ https://www.attitude-prevention.fr http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers- thematiques/Maladies-chroniques-et-traumatismes/Esteban http://inpes.santepubliquefrance.fr/Barometres/index.asp http://www.santepubliquefrance.fr/ Série du Lancet 2012 consacrée à l’AP http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/80 Baker PR, Francis DP, Soares J, Weightman AL, Foster C. Community wide interventions for increasing physical activity. Cochrane Database Syst Rev. 2015 Jan 5;1:CD008366. Bauman AE, Reis RS, Sallis JF, Wells JC, Loos RJ, Martin BW; Lancet Physical Activity Series Working Group. Correlates of physical activity: why are some people physically active and others not? Lancet. 2012 Jul 21;380(9838):258-71 Blair SN, Davey Smith G, Lee IM, Fox K, Hillsdon M, McKeown RE, Haskell WL, Marmot M. A tribute to Professor Jeremiah Morris: the man who invented the field of physical activity epidemiology. Ann Epidemiol. 2010 Sep;20(9):651-60 Hallal PC, Bauman AE, Heath GW, Kohl HW 3rd, Lee IM, Pratt M. Physical activity: more of the same is not enough. Lancet. 2012 Jul 21;380(9838):190-91. Harris T, Kerry SM, Victor CR, Shah SM, Iliffe S, Ussher M, Ekelund U, et al. PACE-UP (Pedometer and consultation evaluation--UP)--a pedometer-based walking intervention with and without practice nurse support in primary care patients aged 45-75 years: study protocol for a randomised controlled trial. Trials. 2013 Dec 5;14:418. Hoffman SA, Warnick JL, Garza E, Spring B. Physical activity: a synopsis and comment on “community-wide interventions for increasing physical activity.” Translational Behavioral Medicine. 2017;7(1):39-42. doi:10.1007/s13142-016-0419-3. Le Bihan G, Collinet C. Les activités physiques au cœur de l’actualité en santé. Santé Publique 2016/HS (S1), p. 9-11. Paffenbarger RS Jr, Hyde RT, Wing AL, Hsieh CC. Physical activity, all-cause mortality, and longevity of college alumni. N Engl J Med. 1986 Pommier J, Ferron C. Promotion de l’activité physique: que les politiques se bougent. Santé en action 2015 sept,43: 12-15 Simon C, Schweitzer B, Oujaa M, Wagner A, Arveiler D, Triby E, Copin N, Blanc S, Platat C. Successful overweight prevention in adolescents by increasingphysical activity: a 4-year randomized controlled intervention. Int J Obes (Lond). 2008 Oct;32(10):1489-98. Thanh V N, Escalon H, Serry AJ. Déterminants individuels de l’activité physique : revue de la littérature scientifique. Santé en action 2015 sept,43: 4-5 Wen CP, Wai JP, Tsai MK, Yang YC, Cheng TY, Lee MC, Chan HT, Tsao CK, Tsai SP, Wu X. Minimum amount of physical activity for reduced mortality and extended life expectancy: a prospective cohort study. 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