L'Allégorie de la Caverne de Platon (PDF)
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Cégep du Vieux Montréal
Robert Baccou
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Ce document présente un résumé de l'allégorie de la caverne de Platon, décrivant une expérience philosophique dans le but d'illustrer les concepts de connaissance et de réalité.
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L'ALLÉGORIE DE LA CAVERNE DE PLATON Platon, La République, Garnier-Flammarion, Paris, 1966; Introduction, traduction et notes par Robert Baccou. Résumé Robert Baccou résume ainsi l'allégorie de la Caverne : « Une allégorie nous montrera maintenant la situation des hommes par rapport à la vraie lu...
L'ALLÉGORIE DE LA CAVERNE DE PLATON Platon, La République, Garnier-Flammarion, Paris, 1966; Introduction, traduction et notes par Robert Baccou. Résumé Robert Baccou résume ainsi l'allégorie de la Caverne : « Une allégorie nous montrera maintenant la situation des hommes par rapport à la vraie lumière. Supposons des captifs enchaînés dans une demeure souterraine, le visage tourné vers la paroi opposée à l'entrée, et dans l'impossibilité de voir autre chose que cette paroi. Elle est éclairée par les reflets d'un feu qui brûle au-dehors, sur une hauteur à mi-pente de laquelle passe une route bordée d'un petit mur. Derrière ce mur défilent des gens portant sur leurs épaules des objets hétéroclites, statuettes d'hommes, d'animaux, etc. De ces objets, les captifs ne voient que l'ombre projetée par le feu sur le fond de la caverne; de même n'entendent-ils que l'écho des paroles qu'échangent les porteurs. Habitués depuis leur naissance à contempler ces vaines images, à écouter ces sons confus dont ils ignorent l'origine, ils vivent dans un monde de fantômes qu'ils prennent pour des réalités. Que si l'un d'eux est délivré de ses chaînes et traîné vers la lumière, il sera d'abord ébloui et ne distinguera rien de ce qui l'entoure. D'instinct, il reportera ses regards vers les ombres qui ne blessaient point ses yeux et pendant quelque temps les croira plus réelles que les objets du monde nouveau où il se trouve transporté. Mais quand ses yeux se seront accoutumés à l'ambiance lumineuse, il pourra percevoir ces objets réfléchis dans les eaux, ensuite en affronter la vue directe. La nuit, il contemplera la lune et les constellations, et enfin deviendra capable de soutenir l'éclat du soleil. Alors il se rendra compte que sa vie antérieure n'était qu'un rêve sombre, et il plaindra ses anciens compagnons de captivité. Mais s'il redescend auprès d'eux pour les instruire, pour leur monter l'inanité des fantômes de la caverne et leur décrire le monde de la lumière, qui l'écoutera sans rire, qui, surtout, donnera créance à sa divine révélation ? Les plus sages eux-mêmes le traiteront de fou et iront jusqu'à le menacer de mort s'il persiste dans sa généreuse tentative. On discerne sans peine la signification de cette allégorie. Les hommes sont ici-bas les esclaves de leurs sens : dans l'obscurité du monde de la matière, en perpétuel devenir, ils ne saisissent que des ombres ou de vagues reflets. Mais les modèles de ces ombres, mais la source lumineuse de ces reflets, leur demeurent à ce point inconnus qu'ils n'en soupçonnent même pas l'existence. Leur unique science - ou ce qu'ils appellent de ce nom - consiste à découvrir un certain ordre dans les apparences, une suite prévue dans l'interminable défilé des ombres qui passent et repassent devant eux, mouvantes sur un fond de mystère. La pure splendeur des essences, celui-là seul la peut contempler et fixer en son âme qui, ayant rompu ses chaînes, s'est élevé hors des ténèbres de la caverne jusqu'au royaume du Soleil. Mais quand il a séjourné assez longtemps dans ce royaume, se yeux, habitués aux clartés idéales, ne peuvent plus distinguer les ombres d'en bas [...] (p. 38-39) ». Le dialogue du Livre VII se déroule entre Socrate et Glaucon. – Maintenant, repris-je, représente-toi de la façon que voici l'état de notre nature relativement à l'instruction et à l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière; ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu'ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête; la lumière leur vient d'un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux; entre le feu et les prisonniers passe une route élevée : imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. – Je vois cela, dit-il. – Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte, qui dépassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute espèce de matière; naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent. – Voilà, s'écria-t-il, un étrange tableau et d'étranges prisonniers. – Ils nous ressemblent, répondis-je; et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aient jamais vu autre chose d'eux-mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ? – Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie ? – Et pour les objets qui défilent, n'en est-il pas de même ? – Sans contredit. – Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient ? – Il y a nécessité. – Et si la paroi du fond de la prison avait un écho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait, croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ? – Non, par Zeus, dit-il. – Assurément, repris-je, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués. – C'est de toute nécessité. – Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les délivre de leurs chaînes et qu'on les guérisse de leur ignorance. Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière : en faisant tous ces mouvements il souffrira, et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu'il répondra si quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste ? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l'heure lui paraîtront plus vraies que les objets qu'on lui montre maintenant ? – Beaucoup plus vraies, reconnut-il. – Et si on le force à regarder la lumière elle-même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés ? n'en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont réellement plus distinctes que celles qu'on lui montre ? – Assurément. – Et si, repris-je, on l'arrache de sa caverne par force, qu'on lui fasse gravir la montée rude et escarpée, et qu'on ne le lâche pas avant de l'avoir traîné jusqu'à la lumière du soleil, ne souffrira-t-il pas vivement, et ne se plaindra-t-il pas de ces violences ? Et lorsqu'il sera parvenu à la lumière, pourra-t-il, les yeux tout éblouis par son éclat, distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies ? – Il ne le pourra pas, répondit-il; du moins dès l'abord. – Il aura, je pense, besoin d'habitude pour voir les objets de la région supérieure. D'abord, ce seront les ombres qu'il distinguera le plus facilement, puis les images des hommes et des autres objets qui se reflètent dans les eaux, ensuite les objets eux-mêmes. Après cela, il pourra, affrontant la clarté des astres et de la lune, contempler plus facilement pendant la nuit les corps célestes et le ciel lui-même, que pendant le jour le soleil et sa lumière. – Sans doute. – À la fin, j'imagine, ce sera le soleil - non ses vaines images réfléchies dans les eaux ou en quelque autre endroit - mais le soleil lui-même à sa vraie place, qu'il pourra voir et contempler tel qu'il est. – Après cela, il en viendra à conclure au sujet du soleil, que c'est lui qui fait les saisons et les années, qui gouverne tout dans le monde visible, et qui, d'une certaine manière, est la cause de tout ce qu'il voyait avec ses compagnons dans la caverne. – Évidemment, c'est à cette conclusion qu'il arrivera. – Or donc, se souvenant de sa première demeure, de la sagesse que l'on y professe, et de ceux qui y furent ses compagnons de captivité, ne crois-tu pas qu'il se réjouira du changement et plaindra ces derniers ? – Si, certes. – Et s'ils se décernaient entre eux honneurs et louanges, s'ils avaient des récompenses pour celui qui saisissait de l'oeil le plus vif le passage des ombres, qui se rappelait le mieux celles qui avaient coutume de venir les premières ou les dernières, ou de marcher ensemble, et qui par là était le plus habile à deviner leur apparition, penses-tu que notre homme fût jaloux de ces distinctions, et qu'il portât envie à ceux qui, parmi les prisonniers, sont honorés et puissants ? Ou bien, comme le héros d'Homère, ne préférera-t-il pas mille fois n'être qu'un valet de charrue, au service d'un pauvre laboureur, et souffrir tout au monde plutôt que de revenir à ses anciennes illusions et de vivre comme il vivait ? – Je suis de ton avis, dit-il; il préférera tout souffrir plutôt que de vivre de cette façon-là. – Imagine encore que cet homme redescende dans la caverne et aille s'asseoir à son ancienne place : n'aura-t-il pas les yeux aveuglés par les ténèbres en venant brusquement du plein soleil ? – Assurément si, dit-il. – Et s'il lui faut entrer de nouveau en compétition, pour juger ces ombres, avec les prisonniers qui n'ont point quitté leurs chaînes, dans le moment où sa vue est encore confuse et avant que ses yeux se soient remis (or l'accoutumance à l'obscurité demandera un temps assez long), n'apprêtera-t-il pas à rire à ses dépens, et ne diront-ils pas qu'étant allé là-haut il en est revenu avec la vue ruinée, de sorte que ce n'est même pas la peine d'essayer d'y monter ? Et si quelqu'un tente de les délier et de les conduire en haut, et qu'ils le puissent tenir en leurs mains et tuer, ne le tueront-ils pas ? – Sans aucun doute, répondit-il. – Maintenant, mon cher Glaucon, repris-je, il faut appliquer point par point cette image à ce que nous avons dit plus haut, comparer le monde que nous découvre la vue au séjour en prison, et la lumière du feu qui l'éclaire à la puissance du soleil. Quant à la montée dans la région supérieure et à la contemplation de ses objets, si tu la considères comme l'ascension de l'âme vers le lieu intelligible, tu ne te tromperas pas sur ma pensée, puisque aussi bien tu désires la connaître. Dieu sait si elle est vraie. Pour moi, telle est mon opinion : dans le monde intelligible l'idée du bien est perçue la dernière et avec peine, mais on ne la peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il y a de droit et de beau en toutes choses; qu'elle a, dans le monde visible, engendré la lumière et le souverain de la lumière; que, dans le monde intelligible, c'est elle-même qui est souveraine et dispense la vérité et l'intelligence; et qu'il faut la voir pour se conduire avec sagesse dans la vie privée et dans la vie publique. – Je partage ton opinion, dit-il, autant que je le puis. – Eh bien ! partage-la encore sur ce point, et ne t'étonne pas que ceux qui se sont élevés à ces hauteurs ne veuillent plus s'occuper des affaires humaines, et que leurs âmes aspirent sans cesse à demeurer là-haut. Cela est bien naturel, si notre allégorie est exacte. – C'est, en effet, bien naturel, dit-il. – Mais quoi ? penses-tu qu'il soit étonnant qu'un homme qui passe des contemplations divines aux misérables choses humaines ait mauvaise grâce et paraisse tout à fait ridicule, lorsque, ayant encore la vue troublée et n'étant pas suffisamment accoutumé aux ténèbres environnantes, il est obligé d'entrer en dispute, devant les tribunaux ou ailleurs, sur des ombres de justice ou sur les images qui projettent ces ombres, et de combattre les interprétations qu'en donnent ceux qui n'ont jamais vu la justice elle-même ? – Il n'y a là rien d'étonnant. – En effet, repris-je, un homme sensé se rappellera que les yeux peuvent être troublés de deux manières et par deux causes opposées : par le passage de la lumière à l'obscurité, et par celui de l'obscurité à la lumière; et, ayant réfléchi qu'il en est de même pour l'âme, quand il en verra une troublée et embarrassée pour discerner certains objets, il n'en rira pas sottement, mais examinera plutôt si, venant d'une vie plus lumineuse, elle est, faute d'habitude, offusquée par les ténèbres, ou si passant de l'ignorance à la lumière, elle est éblouie de son trop vif éclat; dans le premier cas il l'estimera heureuse en raison de ce qu'elle éprouve et de la vie qu'elle mène; dans le second, il la plaindra, et s'il voulait rire à ses dépens, ses moqueries seraient moins ridicules que si elles s'adressaient à l'âme qui redescend du séjour de la lumière. – C'est parler, dit-il, avec beaucoup de sagesse. – Il nous faut donc, si tout cela est vrai, en conclure ceci : l'éducation n'est point ce que certains proclament qu'elle est : car ils prétendent l'introduire dans l'âme, où elle n'est point, comme on donnerait la vue à des yeux aveugles. – Ils le prétendent en effet. – Or, repris-je, le présent discours montre que chacun possède la faculté d'apprendre et l'organe destiné à cet usage, et que, semblable à des yeux qui ne pourraient se tourner qu'avec le corps tout entier des ténèbres vers la lumière, cet organe doit aussi se détourner avec l'âme tout entière de ce qui naît, jusqu'à ce qu'il devienne capable de supporter la vue de l'être et de ce qu'il y a de plus lumineux dans l'être; et cela nous l'appelons le bien, n'est- ce pas ? – Oui. – L'éducation est donc l'art qui se propose ce but, la conversion de l'âme, et qui recherche les moyens les plus aisés et les plus efficaces de l'opérer; elle ne consiste pas à donner la vue à l'organe de l'âme, puisqu'il l'a déjà; mais comme il est mal tourné et ne regarde pas où il faudrait, elle s'efforce de l'amener dans la bonne direction. – Il me semble, dit-il. (Livre VII, p. 273-277) – [...] – Rappelle-toi, poursuivis-je, l'homme de la caverne : sa délivrance des chaînes, sa conversion des ombres vers les figures artificielles et la clarté qui les projette, sa montée du souterrain vers le soleil, et là, l'impuissance où il est encore de regarder les animaux, les plantes et la lumière du soleil, qui l'oblige à contempler dans les eaux leurs images divines et les ombres des êtres réels, mais non plus les ombres projetées par une lumière qui, comparée avec le soleil, n'est elle-même qu'une image - voilà précisément les effets de l'étude des sciences que nous venons de parcourir : elle élève la partie la plus noble de l'âme jusqu'à la contemplation du plus excellent de tous les êtres, comme tout à l'heure nous venons de le voir le plus perçant des organes du corps s'élever à la contemplation de ce qu'il y a de plus lumineux dans le monde matériel et visible. (Livre VII, p. 291) '$!$4' ' 66!4 $66 6 *$ &6.!$& $&0666$4'6$!$4&''6 (66&6( &6 $ $&6!$& $&6 &64*&6'6&64&6$2(&6!$ * '6(6'4 66($&6&&6'66(6 6($6(6& 6'$ ' &6$ - &6! !( $&6 '6 &6**'6 &6(6 6 $&6 !! $&66),& '&6 (,#(&6&6 $'6(64''46!%6(6 &!6!$ &&(&6 '( ' 6 && 6*$&66 6'6&6 $&6&'6 !!$'&& 6(6 (+6 3$66.* $16 6$4 '46 66& '6"(&6 $&66 6 *& 6&&6(6 6#(6!$ ($'6&6-(,6 '4$&6 &66 6 && 6#(6 !/ ! $''6&6-(,666&!$'66& &&& '6 6*$ 6$4 '46&6 &&6& (&6 6$6&64&6 !($&6'&6 6 6 ('46 6(&'6'6(''646&(!$5666 *D$*40.0@44$,*D2$).(DD(((@",0$DD(D80*D,*2$24D>D:D8,$0D5*D$*8$44$,*D >D2*""0D*2D5*D0@ 9$,*D.#$(,2,.#$/5D250D(2D#,22D>D,*2$@00D(2D0,:*2D ,))5*2D..04**4D>D(D2.#?0D;D(,.$*$,*=D5*DC$(D0$4$/5D>D0)440D*D/52< 4$,*D.0@&5"@2D4D5222D@8$*2D D $4D/5D04$*2D.0$2,**$02D.5$22*4D 2,04$0D D (D 80*D.,50D,*4).(0D (2D #,22D;0@((2=D *,52D $*$/5D /5D (4,*D *408,:$4D (D.,22$$($4@D D 294$0.0D D (85"()*4D53@D.0D(D,)$**DD(D,**$22*D2*2$(D$2D(D0@$4D),*40D 522$D/5DD.0,2252DD @.22)*4D 24D05D (D54D5D4).2D5D.0$2,**$0D.,50D 2D@$0DD22D,*8$4$,*2D*4@0$502D.,50D2#$450D>D0"00D*DD(D(5)$?0D 5D2,(%(D4D.,50D)440D/5D(2D ,0)2D5D),*D$*4(($"$(D(2D$@2D,*24$45*4D (D80$D;0@($4@=D4D(D2,50D5(4$)D2D#,22D*D8,$4D*25$4D/5>D2,*D04,50D*2D(D 80*D$(D20D$$(D>D4D#,))DD,*8$*0D(2D5402D.0$2,**$02DD2,04$0D>D(50D 4,50D (D54D8,$0D*2DD.0$2,**$0D/5$D?D>D(D,**$22*D$*4(($"$(D25.@0$50D (D"50D6D.#$(,2,.#D/5$D20D..(@D>D&,50D5*D0B(D.0@.,*@0*4D*2D(D$4@D$@(D D(4,*D/5D*,52D@45$0,*2D.(52D(,$*D ((@",0$DD(D81D24D0$#DD25""24$,*2D4DD,**@D($5D>D5,5.D$*40<.0@44$,*2D*D.74D$*2$D(D40*2.,20D>D5402D,*4942D4D22,$0D5D.0$2,**$0D@8@D D(D81D2D.*2502D5$59D4D0@8,(54$,**$02D,))D ,.1$D4D ($(@D/5$D ,*4D,2@D((0D>D(*,*40D2D0,:*2D@4($2D.,50D.0,.,20D5*D*,58((D,*.4$,*D D(,00D-*)*4(D2D#,22D 0D$((502D (D80*DD(4,*D*D.74D)*/50D $*2.$00D>D*,40D2.0$4D),0*D5*D*(,"$D8D(D$*@)DD2((DD$*@)D24D5*D *0,$4D2,)0D*2D(/5(D2D$)"2D$00@((2D2,+4D.0,'4@2D8*4D*,52D4D90*4D250D *,52D5*D"0*D.,58,$0DD2$*4$,*D54-$2D$(D9$24D5*D$A0*D$).,04*4D*40D (D$*@)D4D(D80*DD(4,* D ().0$2D /590D250D*,52D($)"D.0,'4@D250D (@0*DD$*@)D*24D.2D522$D-04D/5D((D2D,)02DD(D81D (D2"$4D5*D $((52$,*D>D(/5((D*,52D*,52D2,5)44,*2D8,(,*4$0)*4D4D/5$D*D/55*D4D4).,0$0D ,50D40)$*0D $(D24D$*4@022*4DD)*4$,**0D/5D(D()D "0*D25?2DD (**@DD0.0*D*2D5*D0D!450$24DD4#?)DD(((@",0$DD(D81D 3OURCEº -ICHELº-£TAYER º1UEST CEºQUEºLAºPHILOSOPHIEº{ºLAºD£COUVERTEºDEºLAºRATIONALIT£ ºEº£DITION ºPº