Notes HDB - Histoire de la Belgique Contemporaine - PDF
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HANOCQ Jade
2024
Jumaîin Serge
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Summary
These notes cover Belgian history, specifically focusing on the contemporary period. The material includes a review guide for an upcoming exam with details of required readings and question formats. The notes examine the role of historians and discuss the history of Belgium within the context of broader international and internal developments. A major focus is on the period following the French Revolution and leading up to the formation of Belgium as a country.
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` JUMAIN Serge HISTOIRE DE LA BELGIQUE CONTEMPORAINE HANOCQ Jade PAD2 – 2023 - 2024 Introduction Lecture d’une partie d’un ouvrage « Henri la fontaine – Pierre Van den Dungen » - chapitres : - Pédagogue - Encyclopédiste - Pacifiste...
` JUMAIN Serge HISTOIRE DE LA BELGIQUE CONTEMPORAINE HANOCQ Jade PAD2 – 2023 - 2024 Introduction Lecture d’une partie d’un ouvrage « Henri la fontaine – Pierre Van den Dungen » - chapitres : - Pédagogue - Encyclopédiste - Pacifiste Ø Page 101 à 210 Conseils à propos du livre : compréhension et capacité à résumé Examen : questions sur le cours : 15 points (questions ouvertes – avec développement) + 5 points sur le livre (1 seule question) Les points d’actualité ne sont pas à étudier pour l’examen mais en mobiliser certains dans les réponses est un plus. Le travail de l’historien Le discours des historiens : un baromètre de la démocratie (>< dans les régimes autoritaires : les historiens sont les 1e réprimandés s’ils ne respectent pas le régime – ils enseignent un certain nombre de principes qui plaisent au pouvoir) Ø Le discours des historiens est suivi de près dans les régimes autocratiques Ø // Régime soviétique : on extrait les historiens des livres d’histoire pour effacer les traces (on les retire des photos) : on les extermine et on fait comme s’ils n’avaient jamais existés. Ø // En Chine, présentation historique qui montre qu’il y a une différence quant à la manière dont on présente l’histoire suivant les époques par rapport à la situation des dirigeants actuels Histoire « objective » n’existe pas car l’historien doit être honnête et n’est jamais objectif. Il dépend de sa formation, de ses engagements, de ses convictions, etc. Ø C’est au professeur d’histoire que revient le rôle principal de faire connaitre, servir et aimer sa patrie. Henri Pirenne (1862 - 1935) - Histoire de Belgique, 7 vol. (1900-1932) - La Belgique n’est pas un état artificiel - Il existe depuis le Moyen Âge un « peuple belge » caractérisé par une civilisation commune - L’état né en 1830 est une nécessité de l’histoire Le tournant des années 1970 - La publication d’histoires de la Wallonie : début de la fédéralisation 1 Les premiers cadres d’analyses Les éléments d’un consensus (car la naissance de la BE a été facilité par la situation internationale ou il était possible pour un nouvel état de voir le jour) - D’un point de vue international - D’un point de vue intérieur : l’accès à l’indépendance a été le fruit d’une évolution ou différentes composantes philosophiques, sociales se sont unies contre les hollandais (moment de consensus contre le souverain hollandais) Ce consensus va peu à peu être soumis à une série de tensions - D’ordre philosophique : religions catholiques >< protestants (rôle de l’Eglise) - D’ordre socio-économique : pays très riche (bourgeoisie qui établit sa richesse sous l’exploitation des ouvriers) : Belgique est un des derniers pays à légiférer sur les normes sociales (révolution des ouvriers) - D’ordre linguistique : pays qui à son indépendance est dominé par des élites francophones. Au fur et à mesure, les néerlandophones vont demander à se faire reconnaitre du pouvoir et une certaine égalité d’un point de vue linguistique) + UCL : enseignement en français, sur le sol flamand (Buiten Wallonie) + scission des partis politiques en deux langues. 2 I. Les origines de l’état belge A. La fin de la période autrichienne Avant 1830, la BE n’existe pas. Elle est divisée en deux grandes parties : les Pays bas autrichiens et la principauté de liège qui a un statut de neutralité. - Pays Bas autrichiens : dirigé en Autriche par Joseph II (monarque « éclairé » : philosophe des lumières – il veut moderniser le territoire qu’il contrôle – en considérant qu’il est essentiel de dégager ces territoires de l’emprise de l’église – il va faire des réformes pour contrôler les activités de l’église et limiter son pouvoir. D’autre part il va vouloir réorganiser son empire de manière à centraliser le pouvoir et avoir un contrôle de tout son territoire en luttant contre les particularismes régionaux – il est autoritaire – dans une perspective de modernisation de l’état ) -> mal ressenti dans certains territoires comme dans les PB autrichiens : ce qui provoque une révolution brabançonne (10/1789 – 12/1790) : mouvement réactionnaire aux réformes que joseph 2 tente de mettre en œuvre – mouvement conservateur qui ne veut pas de ces modifications – qui veut revenir en arrière. Pendant 1 an, les révolutionnaires obtiennent des victoires et vont même jusqu’à créer les « états Belgique unis » - Principauté de Liège : elle vend des armes mais elle reste neutre La révolution brabançonne : « état Belgique unis » : propre monnaie Révolution liégeoise : Au même moment du côté de liège, il y a aussi une révolution, qui se passe quasi à la même période : Révolution Liégeoise (08/1789 – 01/1791) : Prince évêque Hoensbroech à Velbruck : principe évêque éclairé : Nouveau pouvoir – le nouveau est assez conservateur, ce qui provoque une révolte du peuple à révolution inverse car elle est progressiste, qui est influencée par la révolution française. (Liège est lié à la France) B. Le régime français La France occupe nos régions en 1792, et le général Dumouriez remporte une victoire importante, certains espèrent qu’il va rétablir les états Belgique unis, mais pas du tout il est le porteur des idéaux que la révolution FR. Les Autrichiens reviennent et finalement en 1794, les FR vainquent les autrichiens et c’est la bataille de Fleurus (1794) 1794 : Date importante parce que c’est clairement la fin de la présence autrichienne dans nos régions et l’arrivée des français mais aussi de toutes les réformes françaises. LA Be va participer à ce qu’il se passe en France et donc à cette modernisation dans tous les sens du terme On entre dans une nouvelle période de l’histoire (l’histoire de la Belgique ne commence pas donc réellement en 1830 : il faut remonter à cette victoire française en 94 à Fleurus) 3 Les Réformes : suppression des privilèges d’ancien régime (AR) : certains groupe bénéficiaient de privilèges, qui vont être rayés de la carte. Ils touchent à différents aspects Plan économique et social - Supp de la dîme : impôt à payer au Seigneur en leur donnant une partie de sa récolte - Supp des corporations : le plus important : C’était des organisations de métiers (suivant le métier vous étiez obligés de faire partie d’une sorte de syndicat et vous deviez strictement respecter les règles) : place à la liberté de créativité : à la Grand-Place de Bruxelles « maisons des corporation » : les bâtiments montrent la richesse des corporations : elles veulent chacune se distinguer. En deux ans, la plupart des maisons ont été reconstruites après le bombardement de 1695 par Louis XIV. Elles sont reconstruites identiquement à avant, avec richesse. Les corporations étaient vraiment la marque de l’AR. - Supp du régime seigneurial : lié au système de la dime avec un seigneur et une série de personne qui dépende de lui - Supp des douanes intérieures : carte des pays bas autrichiens, il y avait des duchés et quand on passait de l’un à l’autre avec des marchandises, il y avait certains droits de douane : ainsi avec cette supp la France crée une sorte de grand marché français qui permet aux marchandises de circuler sans payer ; ce qui facilite le développement de l’économie Plan administratif - Intégration de la Principauté de Liège : transformation majeure qui explique pourquoi aujourd’hui, la Principauté de Liège fait entièrement partie de la Belgique actuelle, même s’il y a toujours ce qu’on appelle parfois un esprit « préciputaire ?», qui fait que les liégeois ont tendance à se considérer comme différent du reste de la population belge. - Redécoupage de nos régions : "neuf départements réunis” - Centralisation du pouvoir à Paris : réorganise tous les pouvoirs Ø On uniformise l’administration (tout le monde obéit aux mêmes règles : et non pas chaque duchés) Ø La principauté n’existe plus : on redessine la carte (fort similaire aux provinces actuelles) Plan relationnel : rapport entre l’Église et l’état Les FR décident qu’il n’est plus question d’avoir un pouvoir de l’église trop fort ; Dans l’AR l ;’Église joue un rôle essentiel : elle impose ses règles Elle reprend les biens du clergé qui deviennent des biens nationaux. (l’État reprend tout à son compte) : le clergé n’aura pas d’autre choix que d’accepter et de perdre une partie de son pouvoir. Le pouvoir civil nommera les évêques (napoléon va exiger qu’ils prêtent serment devant lui) et l’état prendra en charge. Les salaires du clergé (les clercs deviennent des fonctionnaires de l’état : ils sont payés par l’état) n On établit le divorce n Le mariage devient un contrat civil Plan juridique 4 Plan linguistique On supprime les dialectes On impose la langue française : les journaux flamands ne sont par exemple plus permis en Belgique. On assiste à la francisation des élites : la langue des élites, de la diplomatie sera le français. Situation économique : Premières années du RFr sont difficiles car séries de ponctions sont faites. Bcq de guerres. La France garantit une sorte de grand marché. Ø Devient la région la plus prospère de l’empire (charbon, textile, etc.) : développement économique très important : grâce au grand marché et aux infrastructures (grand concurrent est l’Angleterre) Situation sociale : Ce développement économique profite surtout à la bourgeoise et très peu au reste des travailleurs : prolétariat industriel qui voit le jour : ils sont exploités, mal traités. Ø Les élites sont favorables au nouveau régime français Ø >< la population non A partir de 1810 : période de surproduction. Les populations sont de plus en plus opposées au régime français. (pas enthousiaste à l’égard de Napoléon et du régime français) LE régime français s’effondre (leur présence dans nos régions) en 1815 : la population passe sans difficulté d’un régime à l’autre. Fin du Régime FR = 1815 C. Le Royaume des Pays Bas (1815 – 1830) Nouvelle carte de l’Europe en vue d’éviter l’idée passée comme une France puissante qui s’accapare tous les territoires. Ø Modernise la carte en 1815 Dans cette nouvelle carte, il y a un nouvel état qui apparait : le royaume des pays bas : qui regroupe la Belgique et le PB actuels. On a tenté de mettre 2 territoires ensemble, qui n’avaient plus grand-chose en commun. A la tête de ce nouveau royaume : souverain Guillaume Ie (hollandais) : à qui on va demander de réaliser l’amalgame le plus parfait ? : idée est de réorganiser les anciens pays pour former un véritable royaume. C’est difficile car les 2 territoires ont connu des évolutions différentes depuis le 16e siècle. - Développement : Le N est surtout basé sur le commerce (maritime) – Le S est d’avantage basé sur l’industrie. - Religion : N = protestant et S = catholique - Langue : N = Hollandais et S = français - Dette publique : N > S - Densité de population : N < S 5 Cet amalgame parfait ne fonctionnera pas facilement. Le souverain va mettre en place une première loi fondamentale = constitution (mis en place en 1814), réformée en 1815 et elle comprend un certain nombre d’élément que l’on va retrouver dans la C. Belge : comme la liberté de conscience (élément nouveau, moderne) Mais également, une égalité entre les religions. On exclut le clergé des assemblées politiques représentatives. Le souverain doit avoir la main sur les cultes, ainsi que sur l’enseignement : ce qui ne plait pas du tout aux membres catholiques car ils jouent un rôle important dans l’enseignement. Ils ne sont pas prêts à perdre cela. C’est la constitution qui va déterminer et limiter les pouvoirs du souverain (plus de pouvoir absolu) : le souverain dépend donc de la constitution mais les ministres qui forment le gouvernement sont responsables uniquement devant lui : pas de responsabilité ministérielle. Système // aux états unis : le président est entouré de ministres (secrétaires), qui dépendent tous du président et non pas de la chambre. Pas de confiance nécessaire. Le souverain nomme les personnes lui-même et elles vont responsables devant lui. Le PL est limité. Pas de pouvoir d’initiative. Mais quand le souverain propose quelque chose, ils doivent voter (Ils ont la possibilité d’accepter ou de refuser les propositions : pas d’amendement) Ce qui est le + important c’est le vote du budget La politique économique et culturelle : Sur le plan économique - Amélioration des réseaux de communication - Modernisation des ports - Protection de l’industrie charbonnière + Création de la Société générale de Belgique (1822) : dans 1premier temps la société générale des PB pour favoriser l’industrie nationale. C’est la que ce situe le pouvoir en Belgique (organisation dans le monde financier la plus importante) : organisation qui investit dans l’industrie) : ils vont aider des entrepreneurs à avoir des crédits et donc croitre le développement industriel : permettre de nombreux investissement La sidérurgie va se développer et une partie va s’enrichir (ex : John Cockerill) : industriel Belgo- britannique qui va jouer un rôle important dans la mécanisation de l’industrie textile. IL est fortement soutenu par la société générale La politique fonctionne mais : - Accentue N/s : La bourgeoisie du S s’enrichit - Ne se traduit pas par des réformes politiques : pas de rééquilibrage politique SUR LE PLAN CULTUREL : catastrophe : le souverain aura voulu n’avoir qu’une seule langue (comme les Fr : il aurait voulu imposer sa langue) Politique linguistique mal acceptée. Les relations du Souverain avec l’église catholique sont difficiles (car ils n’aiment pas la liberté de culte et de confiance : l’église refuse ces 2 libertés) et surtout la politique de l’enseignement du souverain est très peu soutenue. L’Église avait le monopole de l’enseignement. 6 D. La révolution belge Ce qui unit les révolutionnaires c’est surtout leur opposition au souverain hollandais. L’Église est de moins en moins seule, elle va être rejointe par les libéraux : ils n’apprécient pas les abus du souverain notamment ne matière de liberté de presse : il contrôle la presse et fait emprisonner certains journalistes. (Peur dans la bourgeoisie – qui se traduit le 26 septembre 1830 par le fait qu’elle décide de mettre en place un gouvernement provisoire : rôle d’essayer d’organiser la vie dans cette période de révolution et éviter que n’importe qui ne prenne le pouvoir – volonté de la bourgeoisie de garder en main les manettes du pouvoir. 1. Les causes de la révolution L’opposition de l’Église et des libéraux - Les abus du souverain en matière de liberté de la presse - 1828 l’Union pour le Redressement des griefs Devise l’Union fait la force Les catholiques et les libéraux revendiquent : - Les grandes libertés fondamentales (liberté de presse, de réunion, de conscience) - La liberté d’enseignement : libre d’enseigner comme ils le souhaitent - Principe de la responsabilité ministérielle : Min responsable devant le parlement et non plus devant le Roi - Élection directe des parlementaires (MAIS loin du suffrage universel) Ils dénoncent en outre : - Le traitement inégal des belges et hollandais - La politique de néerlandisassion Ils vont profiter de la situation internationale - En Fr à la même époque il y a des mouvements importants : le souverain est remplacé par une monarchie constitutionnelle « roi des français » et non plus « roi de France » - Des mouvements nationaux, libéraux et sociaux un peu partout en Europe Mécontentement social : conflits de plus en plus vifs notamment du fait de la situation économique : les ouvriers sont mécontents de leur situation Il y a des volontaires qui viennent et qui convergent vers Bruxelles : Révolution Les troupes hollandaises vont reculer et quitter le territoire bruxellois. Le gouvernement mis en place le 26/09/1830 est composé de très jeunes hommes : moyenne d’âge de 37 ans (jeune pour exercer des fonctions de direction à l’époque) – ils essaient de maintenir l’ordre et mettre en place de nouvelles institutions. Ce qui est intéressant c’est la vitesse à laquelle les évènements se produisent - 26/09 : gouvernement mis en place - 27/09 : troupes hollandaises quittent Bruxelles et sont rejetées à l’extérieur des frontières 7 - 04/10 : nouveau gouvernement proclame l’indépendance de la Belgique et souhaite mettre en place un nouveau système politique : on imagine la mise en place d’un « congrès national » : transitoire – besoin d’un organe législatif en place pour la mise en place des institutions Congrès national : élu – 200 membres – comment élire ? : suffrage censitaire et capacitaire Censitaire = cens : fixe un cens (montant défini) et si on paie des impôts supérieurs à ce montant, on a le droit de vote (Éléments les plus riches qui peuvent voter) Capacitaire = capacité : pour ceux qui n’atteignent pas le niveau de cens, mais qui exercent un certain nombre de fonctions et de ce fait ils ont la capacité de voter (magistrat, avocat, officiers, universitaires, ministres du culte, etc.) Ils sont convoqués pour venir voter en novembre 1830 : 1 mois après. Ils élisent les 200 membres. Les élus sont plus âgés, ce sont en grande partie des juristes, et essentiellement des propriétaires fonciers et des membres de la bourgeoisie libérale. Très peu de membres de la bourgeoisie industrielle (ils soutenaient les souverains hollandais – les « orangistes » sont ceux qui soutiennent la famille Orange) - Pas de partis politiques - Courant catholique 2 premières tâches du Congrès transitoire pour mettre en place les institutions : - Adopter la constitution - Royaume donc il faut choisir un souverain (// Colonne du Congrès : hommage au Congrès, inaugurée en 59 et représente physiquement le travail que le congrès a réalisé) 3 parties distinctes : colonne avec un escalier pour monter au-dessus, piédestal et au-dessus il y a le couronnement avec un balustrade et une statue), sur le piédestal il y a les noms des membres du congrès (237 : certains se sont succédé) et c’est sur les 3 faces. Sur la 4e face (principale : il y a le texte de quelques articles de la constitution) Il y a 4 femmes qui symbolisent les grandes libertés inscrites dans la Constitution : montrer ce que le constitution va permettre sur le plan symbolique : liberté des cultes, liberté d’association, liberté de presse : pour permettre au grand public de savoir ce qu’il se passe dans les chambres, liberté d’enseignement ( : grande demande du côté catholique) Relief des 9 provinces, puis on monte et on arrive à la statue de Léopold Ie qui domine. A travers le lion, on montre la « force » de la Belgique. Ensuite, il y aura la tombe du soldat inconnu qui y sera ajoutée après la 1e guerre mondiale. 8 La constitution Elle va être rédigée par 2 jeunes juristes (Paul Delvaux et J-B Nothon) Ils commencent la rédaction le 4 décembre 1830 (les choses vont vite) Ensuite, le 7 février 1831, le texte de la Constitution est adopté. En 2 mois on a réussi à se mettre d’accord sur un texte fondamental. Il y avait une véritable volonté d’aller vite et ils avaient une idée fixée de ce qu’ils voulaient. La constitution était le fruit d’un compromis qui avait réuni les principales forces politiques. Compromis, qui est le reflet de l’accord de 1828 entre les conservateurs catholiques et libéraux. Finalement, tout le monde s’y retrouve. La liberté de presse sera au cœur de l’organisation de l’état. La liberté d’association sera quant à elle limitée, les syndicats étaient interdits. L’établissement d’une monarchie parlementaire à responsabilité ministérielle Monarchie même si beaucoup y étaient défavorables après l’expérience hollandaise. Elle est parlementaire, c’est-à-dire que le parlement joue un rôle très important (+ que sous le régime hollandais) La monarchie est constitutionnelle : le pouvoir du souverain est limité par la Constitution. Les ministres sont responsables devant le parlement (>< dans le régime hollandais ils étaient responsables devant le souverain) Les 3 pouvoirs sont séparés. Il y a l’état central, et puis les communes qui ont une grande autonomie. Il y a 9 provinces qui chapeautent les communes : elles ont un pouvoir réduit, comme aujourd’hui. Il y avait tout de même quelques faiblesses dans cette constitution : Les pouvoirs ne sont pas clairement explicités : les pouvoirs du Roi ne sont pas clairs (chef de l’armée, mais n’a pas totalement le pouvoir militaire) Ce n’est pas une constitution démocratique car elle limite les votes au censitaire (les capacitaires ont disparu) Elle formule activement certaines libertés : liberté linguistique, etc. ? è Dû au fait qu’elle a été votée très rapidement : >< Ajd pour modifier un seul article il faut des mois parfois des années Le souverain 2e tâche importante du Congrès. Dans un pays qui se construit, la Belgique a la particularité de se mettre à la recherche d’un souverain, ce qui va prendre un certain temps. On va penser bcq au Duc De Neubourg : c’est le fils de Louis-Philipe, le Roi de France : les élus sont des francophones, donc on va proposer de se rapprocher la France. Les autres états (notamment l’Angleterre) ne sont pas d’accord avec cela car il y a un risque d’extension de la France, ce que les autres puissances veulent éviter. Même s’il va être élu, son père va refuser pour des raisons diplomatiques : source de conflit avec l’Angleterre : alors que la naissance de la Belgique doit beaucoup au compromis France – Angleterre. 9 Dans l’urgence, on va demander à Surlet de Chokier (président de la chambre) : il est nommé Régent et va exercer ses fonctions pendant quelques mois et va se mettre à la recherche de la perle rare, le futur souverain. Finalement, il tombe sur Léopold de Saxe Cobourg Gotha : il avait épouse Charlotte, une princesse Anglaise, il était le gendre donc du duc d’Angleterre. En principe son épouse allait devenir Reine, ou leur enfant. Son épouse décède en mettant au monde un enfant mort-né donc cela échoue : pas de possibilité de carrière agréable. Il est sur le « marché des souverains ». On lui propose le trône d’Angleterre mais il refuse. Par contre, le trône de Belgique l’intéresse. C’est un fin stratège matrimonial car il va avoir la bonne idée de se remarier avec la fille du Roi de France. Il est pro anglais, et devient le « beau fils » du Roi de France. Il va jouer le rôle d’agent matrimonial car outre le fait d’avoir épousé la fille du roi de France, il va mettre sa sœur dans les bras d’un des héritiers de la famille britannique, pour qu’ils aient un enfant. Ainsi, Léopold Ie sera l’oncle de la future Reine Victoria. Il a donné des conseils pareils à des autres membres de sa famille. Il devient Roi des belges, et la cérémonie a lieu le 21 juillet 1831, sur la place Royale. Comment réagissent les puissances européennes ? Dès que le souverain hollandais est rejeté de Belgique, il a demandé l’assistance des armées des puissances européennes car elles avaient établi le traité de Vienne, mais sans succès. La naissance de la Belgique est donc un compromis international (pas qu’interne) car suite à la conférence de Londres : l’Angleterre la France, la Russie, l’Autriche ont reconnu l’indépendance de la Belgique. (Élément essentiel pour assurer la durée de ce nouveau pays) - 1e traité : traité des 18 articles qui expliquent quels seront les règles de fonctionnement de ce nouvel état (et ses limites territoriales) - Le souverain hollandais lance ses troupes sur la Belgique en aout 1831 : afin d’essayer de reconquérir la Belgique. C’est ce que l’on va appeler « la campagne des 10 jours » : la Belgique est « sauvée » par l’intervention des troupes françaises. Cette campagne démontre la faiblesse de l’armée belge, quelques semaines après la mise en place du Roi. Suite à ça, les puissances se réunissent à nouveau et on fait passer un second traité : - 2e traité : le traité des 24 articles qui régit la future Belgique au niveau territorial. Le grand-duché du Luxembourg sera confié au souverain hollandais et qui ensuite deviendra autonome. Péage établi sur l’Escaut. Une des conditions mises par les autorités, c’est le fait que la Belgique doit être neutre et indépendante : on ne veut pas qu’elle vienne compliquer les équilibres européens. Les puissances assortissent leurs accords au fait qu’elle soit neutre (obligatoire). Cette neutralité est garantie par les puissances qui l’ont reconnue : si la Belgique est attaquée, toutes les puissances qui ont reconnu son indépendance se porteront à son secours. Il y a l’Autriche dedans (la Prusse) : En 1814, c’est un de ces garants, qui va attaquer la Belgique alors que normalement l’Allemagne était censée jouer un rôle important pour protéger la Belgique. En 1839 : finalement le souverain hollandais accepte de reconnaitre l’accord des 24 articles, mais à ce moment les députés belges ne sont plus d’accord : très forte opposition mais 10 finalement malgré des débats, la Belgique signera cet accord et les 2 territoires quitteront la Belgique Actualité : mouvement national des agriculteurs : ils ont pendant longtemps été une force frape sur le plan électoral : ils représentaient un électorat que visait bcq de parti. Ajd, ils sont moins nombreux et donc ils représentent moins en termes de force électorale, donc ils essaient d’utiliser d’autres moyens pour se faire entendre. Transfert d’une série de compétences vers l’UE : les manifestations se braquent essentiellement sur l’Europe (volonté de faire modifier une série de normes européennes) : ils considèrent avoir été entendu au niveau national mais pas au niveau européen. Réaction européenne : vu au cours précédent C. Organisation des trois pouvoirs 1. Le pouvoir législatif Rappel : le Congrès allait être la première assemblée à rédiger une constitution et choisir le 1e souverain belge. Au terme de la constitution, on va organiser 3 pouvoirs : PL, PE, PJ a) La constitution belge a mis en place un système bicaméral Sous le régime hollandais : il n’y avait qu’une seule chambre. Sous le système belge, on passe en bicaméral. Le point important sera de savoir qui vote : pour déterminer les électeurs on va déterminer le corps électoral en considérant que seuls les hommes, qui paient un montant d’impôt déterminé la Constitution auront le pouvoir électoral (cens minimal électoral) On entre dans un nouveau système en gardant le cens (= montant d’impôt que paie les personnes) : qu’est ce qui entre dedans ? Élément principal c’est l’impôt foncier : impôt payé sur les terrains, maisons dont vous êtes propriétaire : cela avantage les propriétaires et les agriculteurs (ont d’important biens fonciers) + le droit de battante (droit payé pour effectuer certaines activités commerciales) + l’impôt personnel (basé sur les revenus immobiliers, mais aussi sur les signes extérieurs de richesse = si vous avez une maison dans laquelle il y a X fenêtres, c’est que vous êtes aisé par rapport à la personne qui n’a qu’une fenêtre OU fait de savoir si vous avez des domestiques OU si vous avez un cheval que vous attelez pour aller à la messe, etc. = signes extérieurs de richesse par rapport aux autres) A partir de là il va y avoir des débats sur les domestiques, le personnel en se demandant s’il faut ou non considérer les dames (« bonnes du curé ») comme des domestiques ou non ? Si oui, cela signifie qu’il y a un impôt qui va avec et qui permet à la personne pour qui elle travaille (curé) de voter : Or on peut penser qu’ils vont plutôt voter pour le parti catholique. Les agriculteurs votent également pour les catholiques. Un certain nombre d’entre eux vont réussir à obtenir les cens grâce au concept du « cheval mixte » = cheval que vous utilisez dans vos champs pour labourer, et que le dimanche vous attelez pour aller à la messe : du coup impôt supplémentaire : débat sur les impôts 11 Il va y avoir une fraude importante à l’impôt : Pour payer + d’impôt (>< aujourd’hui : payer moins) Un certain nombre de gens vont essayer de déclarer de plus en plus de choses pour pouvoir payer des impôts et ainsi accéder au droit de vote. Les conséquences font que vous avez des lois fiscales qui ont un impact politique important. Ceci signifie que le cens et le % de personne qui votent est extrêmement limité = loin du système démocratique. Système bicaméral avec une chambre des représentants et un sénat. La particularité est que ce sera le même corps électoral (même personnes qui votent pour la chambre et pour le sénat) MAIS les conditions d’éligibilité sont différentes. Chambre : suffit d’être masculin et d’avoir 25 ans – possible pour bcq d’élus de ne pas être électeurs (pas de condition de cens) Sénat : Il y a un cens d’éligibilité : pour être élu, vous devez arriver à un niveau d’impôt plus élevé qu’un simple électeur (car il faut un sénat plus « sage » : avec des personnes + aisées et + âgées), il faut avoir minimum 40 ans. à Éviter tout élan révolutionnaire/progressiste Géographiquement la chambre et le sénat se trouvent d’un côté, le palais royal (représentant le PE) de l’autre côté. Hémicycle de la chambre et hémicycle de la Chambre (bcq plus petit et plus riche) : pas la même atmosphère dans les 2. Rappel : sous le régime hollandais il y avait un grand contrôle du souverain sur les parlementaires, donc on a voulu protéger les parlementaires ici de toutes poursuites. à Idée a été de leur octroyer l’immunité parlementaire : En principe on ne peut pas prendre de poursuite judiciaire à l’égard de l’un ou l’autre parlementaire (Que se passe-t-il si un élu enfreint une loi ? Son immunité le protège sauf si l’assemblée lève cette immunité) Durée : Les députés sont élus tous les 4 ans mais la chambre est renouvelée de moitié tous les 2 ans : tous les é ans il y a des élections Sénateurs : élus pour 8 ans, renouvelé tous les 4 ans + Particularités : pas de suppléants : si l’un décède ou démissionne : nouvelles élections b) Le mode de scrutin Le collège électoral = l’arrondissement administratif On les utilise pour que dans chacun on ait un ou plusieurs élus et on vote au chef- lieu d’arrondissement. Dans certaines régions, pour aller voter il faut parcourir une certaine distance et cela signifie parfois ne pas travailler le temps d’aller voter. = Volonté de limiter au plus gros qui peuvent se permettre de ne pas aller travailler. Ajd il y a des bureaux de vote quasi partout dans les communes. Scrutin majoritaire : au premier tous les candidats ayant élu la majorité des voix sont élus. Souvent, dès le premier tour on connait les élus. Si personne n’a la majorité, on organise un nouveau tour. Scrutin uninominal : un siège à pouvoir dans les circonscriptions où il y a peu d’électeurs 12 Le bulletin de vote : dans un premier temps il n’y en a pas, vous rentrez et vous déposez un papier sur lequel vous avez écrit le nom de votre candidat – il n’y a pas d’isoloir (multitude de problèmes) Bcq de fraudes électorales dans les premières décennies de fonctionnement de l’état belge. Dès 1877 : le bulletin de vote tel qu’on le connait ajd (pré imprimé) et des isoloirs vont apparaitre à on évolue vers des mœurs plus correctes 2. Le pouvoir exécutif Il est détenu par le roi et ses ministres. A l’époque, le Roi avait bcq d’importance. Conseil des ministres auquel participe le Souverain (ses pouvoirs sont considérables, par rapport à ajd) Palais royal : la que s’exerce une importante partie du PE. 16 rue de la loi : siège officiel du gouvernement belge. Les pouvoirs du Roi sont considérables dans un premier temps : ils vont aller en diminuant (s’amenuisant ?) avec le temps. Léopold Ier - Préside le conseil des ministres - Choisit lui-même ses ministres (et les nomme) – mais rappel : doivent avoir la confiance du parlement (pas n’importe qui) - Commande l’armée : prévu par la constitution (a pris l’armée lorsque les hollandais ont envahi dans les 18 jours) - Joue un rôle important dans la diplomatie : rôle + important que le ministre des affaires étrangères pour les relations diplomatiques Il est encore fréquent que le roi intervienne au nom de la Belgique aujourd’hui sur des questions de société relativement larges. Le Roi a toujours un rôle essentiel dans les liens avec le premier ministre qu’il reçoit ne principe chaque semaine (colloque secret) : pour discuter des politiques gouvernementales. è Le moment où il joue le rôle le plus important est pour la formation du Gouvernement : c’est lui qui nomme les informateurs et reçoit les formateurs afin de trouver la coalition gouvernementale pour la formation du gouvernement) – poids politique le plus important Le roi n’est pas responsable politiquement : le contreseing ministériel et ses paroles (comme au discours de Noël) doivent être validées par un ministre : il est inviolable et irresponsable) 3. Le pouvoir judiciaire Grand principe : l’indépendance (on veut qu’il ne soit ni influencer par le Pl ni par le PE) Piru assurer cette indépendance on estime qu’il faut protéger les juges, donc ils sont nommés à vie : inamovibilité on ne peut ni le déplacer ni le mettre à la retraite. De nombreux juges vont s’accrocher à leur fonction et cela va créer des problèmes. En 1867 : le retraite sera placée à 70 ans. 13 Cour d’Assises pour les délits de presse et matières politiques (jugés par un jury populaire) : lourd à réunir mais avec la qualité d’avoir un jury populaire qui décide de la culpabilité et de la condamnation à Pour protéger les journalistes (très peu de procès pour délits de presse – garantie constitutionnelle de liberté de presse) MAIS Cela arrive : ex : propos haineux sur Facebook : 12 mois de prison pour le premier délit du genre jugé aux assises en 2021. D. Les cadres politiques 1. L’unionisme (1831-1847) Façon de gouverner en dehors et au-dessus des partis (même s’il n’y a pas encore de véritables partis) : « tendance catholique » et « tendance libérale » connues au parlement et au cours des élections il y a deux groupes mais pas de « partis ». Toutefois, les élus se considèrent comme les élus de la nation au-delà de leurs appartenance politique. Ils gouvernement en dehors des partis. Jusqu’en 1847. Cela va permettre de faire fonctionner l’état encore très fragile, et de s’organiser. Cela sera très appuyer par le souverain. Le roi des Pays Bas n’a toujours pas reconnu l’indépendance de la Belgique. Il y a des oppositions intérieures (certains industriels « orangistes » continuent à regretter le départ du souverain hollandais qui a tant fait pour l’industrie du sud du royaume) Les réunionnites sont aussi favorables à une alliance avec la France (ajd on parle de rattachistes qui veulent le rattachement de la BE à la FR) 2. LE déclin Fin en 1847 : à ce moment la sécurité et la stabilité du pays sont assurées. En 1839, le souverain reconnait l’indépendance donc le pays peut fonctionner sans se protéger. - Stabilité et sécurité du pays sont assurées - Influence anglaise - Lutte entre catholiques et libéraux Les catholiques et les libéraux (surtout les anticléricaux) : ces 2 mouvements s’étaient alliés contre le souverain hollandais MAIS leurs relations sont de plus en plus difficiles. A tel point qu’ils vont former les 2 plus grands fondements politiques belges. Quelques jalons de la lutte entre catholiques et libéraux : - Les prises de positions de l’église : les libéraux critiquent l’église qui profite de toutes les libertés constitutionnelles pour affirmer son pouvoir (liberté d’enseignement) et elle profite de l’appui du souverain (Léopold Ier est protestant d’origine et voit le catholicisme come un ciment pour le nouvel état) « Le grand Orient de Belgique » : force importance dans les milieux laïcs en réunissant des personnes qui font parties de la franc-maçonnerie et s’opposer au pouvoir clérical. 14 Dans le monde universitaire, il y a le développement de l’UCL (qui existe depuis 1425) mais lorsque la BE devient indépendante le souverain hollandais avait organisé des universités d’état et à l’indépendance, ils vont réorganiser une université privée, en 1834. Les « Ultramontains » : ceux qui passent au-dessus des alpes pour aller chercher leur inspiration (à Rome) et qui obéissent directement au pape. Opposition qui va se transférer dans le monde universitaire. L’ULB a la spécificité d’être libre (et non catholique, université d’état comme bcq d’universités dans le monde) Les libéraux vont réagir et développer une université privée à Bruxelles (ULB) A l’origine l’UCL et l’ULB sont 2 privées : patrimoines relativement importants. Ajd, il n’y a plus de grandes différences avec les autres universités d’état) La création de l’ULB 1831 : Auguste Baron et Adolphe Quételet préparent un premier projet (Quelques mois avant les évêques avaient abordé l’idée de développer une université privée) Été 1834 : l’idée est évoquée dans la Loge « les Amis Philanthropes » (Dès le printemps 1834 : une université catholique est annoncée à Malines (siège de l’archevêché) 20 novembre 1834 : séance d’ouverture dans la salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles - Idée initiale : avoir une université à Bruxelles (même si au départ ULB = Université libre de Belgique) - C’est une réaction à l’attitude des évêques et c’est une université qui se positionne directement come anticléricale (MAIS PAS anticatholique) : différence entre être catholique et vouloir que le clergé joue un rôle dans l’état. - Pour se distinguer de l’UCL : ils prônent la défense de la philosophie des lumières et la liberté académique (on peut étudier n’importe quelle question sans obéir à un dôme particulier) è L’idée est de faire rayonner une science au-delà des dômes religieux. Les premiers bâtiments de l’université sont à la place du palais de Charles de Laurainne – très peu de professeurs et peu d’étudiants (élite) Ensuite, l’université déménage dans un bâtiment qui sera détruit pour la jonction de Nord Midi. Une partie de l’université est aussi au parc Léopold. Après la première guerre, le nombre d’étudiant augmente et on cherche un nouveau lieu pour établir les bâtiments de l’université. En 1910, l’exposition universelle de Bruxelles est organisée dans un endroit assez désert : Le Solbosch, à côté de bois de la cambre. On a rasé le terrain pour établir une série de pavillon pour accueillir les différents pays et ainsi l’exposition a pu se tenir. Les bâtiments étaient destinés à être démoli à la fin de l’exposition. L’endroit est inexploité, donc l’ULB, proche de la ville de Bruxelles, qui a acquis l’avenue louise et une partie du bois de la cambre, s’est organisée pour étendre son territoire sur le Solbosch actuel. Quand l’ULB voit le nombre d’étudiants augmenter, la commune va mettre à disposition un territoire qui est le Solbosch. Le premier bâtiment est le bâtiment U. 15 Ensuite au fur et à mesure, des bâtiments vont être construits. La ville va décider que l’avenue des nationaux (avenue Roosevelt actuelle) doit devenir un joyau de la capitale. On va donc vendre une série de terrain de l’université avec des règles strictes en matière de construction (recherche architecturale précise) 1846 : la naissance du parti libéral : premier parti belge qui s’est développé (parti de la bourgeoisie) très implanté dans les villes qui se caractérise par son anticléricalisme - Des éléments très diversifiés sur le plan politique - Le parti de la bourgeoisie anticléricale - La victoire de 1847 On parle aussi du « parti de la gauche » - Bruxelles est une ville très libérale donc le parti voit le jour à Bruxelles. En 1847 : mise en place d’un premier gouvernement homogène libéral : composé exclusivement de libéraux, dirigé par Charles Rogier et auquel participe Walther Frère Oran (il s’appelle Walther frère et il va marier une orban) : brillant avocat pas très riche, et les orban sont des industriels liégeois très riche : alliance d’un brillant avocat avec une famille riche. Ainsi, il va pouvoir défendre à la chambre les intérêts des industriels. Il sera responsable du « miracle économique belge » et de la laïcisation de la société. « Mémorial » : organisation pour la paix qui enquête sur l’époque de Staline, le directeur Oleg Orlov a été incarcéré E. L’économie belge La Belgique, sous le régime hollandais (partie Sud), était en plein développement sur le plan industriel. Après la révolution belge, le mouvement va continuer et s’amplifier. Le tout petit pays sera considéré comme l’une des plus grandes puissances industrielles du monde, derrière l’Angleterre (première puissance) 1. Origines de la croissance Facteurs naturels : présence de ce sillon charbonnier qui traverse la BE avec une partie dans le Limbourg qui correspond à une énergie dont on a beaucoup besoin au début de la Rév. Industrielle : énergie à bon marché facilement accessible pour les nouvelles industries. A côté des mines il y a aura bcq d’entreprise de sidérurgie-métallurgie pendant le 19e et début 20e siècle. Facteurs géographiques : Be se trouve dans cette partie de l’Ouest de l’Europe, en plein développement, grâce aux réseaux routiers c’est un nœud dans lequel se croise des transports routiers, fluviaux, etc. (cœur de l’Europe de l’ouest) Facteurs politiques : différents gouvernements qui vont se succéder (libéraux ou catho) vont soutenir le développement industrie du pays et faciliter la création de nombreuses entreprises. 16 2. Politique économique : une politique d’intervention directe et protectionnisme : Les gouvernements protègent (taxe douanière pour empêcher la venue d’autre produits sur le marché belge) et intervient pour développer l’industrie Le développement des moyens de communication : particulièrement des chemins de fer. La BE est le 1e pays sur le continent, après l’Angleterre, qui voit rouler un train (parce qu’il y a un réel soutien des autorités et un développement économique rapide) Ce chemin de fer, qui va se développer rapidement a en 1843 comme axe principal Malines : permet aux marchandises et à la main d’œuvre de circuler. 3. Milieux financiers internationaux soutiennent la croissance économique : rôle essentiel. Ils se rendent compte qu’il y a un potentiel important qui va permettre à une série de financiers d’investir en Belgique en y voyant une façon de se faire bcq d’argent (Famille Rotchild) 4. La Société générale pour favoriser l’industrie nationale (elle va financer) : devient l’institut d’émission des billets et elle va développer un empire économique dans le Hainaut en investissant dans une série d’entreprise industrielle C’est un miracle économique, mais pas du tout social (la situation est calamiteuse) F. La situation sociale Grande misère de la population. Surexploitation des ouvriers, etc. Pas uniquement dans les entreprises, mais également dans les campagnes. Population qui meurt de faim, grandes épidémies (maladie de la pomme de terre dans les campagnes), une partie de la population va chercher une manière de survivre en partant vers les sites industriels : pas besoin de tant de main d’œuvre : pression sur les prix et diminution des salaires. Ø Enquête sociale sur le travail de enfants et les conditions des classes ouvrières Ø Belgique est un des pays ou le droit du travail social se développera le plus tardivement : Selon les hauts placés, il ne faut pas légiférer mais éduquer les ouvriers (c’est eux qui gèrent mal leurs argents) à ils n’estiment pas devoir créer un droit social Pourtant il faut favoriser les relations patrons-ouvriers : paternalisme patronal (le patron doit être un père de famille pour les ouvriers, leur montrer le bon chemin) Henri de Gorge : Fondateur du Grand Hornu – cité ouvrière (il faut maintenir la main d’œuvre pour éviter qu’ils aillent chercher du travail ailleurs ou ils seraient mieux payer) è Création du Grand Hornu qui regroupent des maisons autour de l’entreprise : pour attirer et fixer les ouvriers et leur famille è Manière aussi de loger dans des conditions acceptables pour qu’ils soient moins attirer par les révolutions ouvrières contre le patronat. A côté de ça, cité ouvrière du Bois du Luc : même principe des maisons avec jardins, entre Charleroi et Mons. Il y a des magasins, hôpital, salle de fête, hospice, etc. 17 Ø L’objectif est de développer ce paternalisme social et ainsi fidéliser la main d’œuvre, qui est particulièrement recherchée. Ce sont des objectifs intéressés de la bourgeoisie L’ouvrier connait aussi une situation d’infériorité juridique 2 articles qui donnent une idée de la position juridique des ouvriers a. Code pénal : article 414 : interdit toute coalition entre patrons pour essayer de faire pression à la baisse sur les salaires ou une tentative ou un commencement d’exécution. à Puni de 10j à 1 mois de prison b. Et 415 : puni toute coalition de la part des ouvriers pour cesser le travail, empêcher de s’y rendre, etc. = Tout mouvement de grève est strictement interdit, de même que toute coalition qui aurait ce but. Ici, il suffit de s’associer pour être puni tandis que pour les patrons, il faut un commencement d’exécution ou une tentative. Dans le texte, et en pratique, il y a de véritables discriminations (les juges sont issus de même milieu que les patrons) : ils ne punissent en réalité pas les patrons mais bien uniquement que les ouvriers Le livret ouvrier : document que l’ouvrier doit présenter lorsqu’il veut être engagé. Le patron le conserve et le remet à la fin du contrat, pour autant que l’ouvrier ait rempli toutes ses obligations (moyen de pression) Parfois, l’une ou l’autre remarque pouvait être ajoutée sur le carnet (moyen de contrôle) C’est un moyen de surveiller le déplacement des ouvriers. Ø Sera supprimé en 1983. c. L’article 1781 du Code civil : Lorsqu’il n’y a pas de document, la parole du patron suffit (« c’est le salaire que j’avais promis à l’ouvrier » : c’est à celui-ci à démontrer que le patron ment, n’a pas verser le salaire ou pas celui convenu) : L’ouvrier, pour des raisons sociales ne va pas au tribunal. S’il y va il se retrouvera quand même devant des gens de mèche avec la bourgeoisie. Certains juges vont tout de même, fin des années 1960 (69), se rendre compte que ça ne va pas. La mesure sera alors abolie d. Conseil de prud’hommes : crée sous le régime français. Objectif : lorsqu’il y a une contestation, les ouvriers, comme les patrons, peuvent se rendre devant eux (Conseil), pour trancher les litiges. Les contres-maitres : intermédiaires entre ouvriers et patrons. Mais ce sont au final souvent des alliés des patrons. Donc même là-bas, il est difficile d’obtenir gain de cause. è Bourgeoisie a entre ses mains les éléments essentiels du pouvoir (siège au parlement et députés qui lui sont proches : vont mettre en place des législations peu en faveur des ouvriers) : « laisser faire l’économie » et laisser les ouvriers se débrouiller. Droit social 18 III. La Belgique de 1848 à 1914 A. L’évolution du paysage politique 1. La domination libérale Décennies qui précèdent la première guerre : importantes. Rappel : 1847 : premier gouvernement (avec que des libéraux) 1857-1870 domination libérale : à Libéralisme économique et doctrinarisme – l’idée est d’intervenir le moins possible dans la sphère socio-économique – il faut laisser les forces économiques fonctionner seules. Doctrinarisme : doctrinaire (aile conservatrice dominante du parti libéral qui entretient des liens étroits avec le monde de l’industriel) Il y a des progressistes (sensibles à la situation des ouvriers) qui s’opposent au sein du parti libéral : lutte au sein du parti libéral à Un parti libéral surtout présent dans les villes et dans les centres industriels en plein essor (bcq moins en campagne ou le parti catholique domine) De 1884 à 1914 : Gouvernements uniquement catholiques Ils dominent les institutions et vont être au pouvoir dans un moment charnière de l’histoire de la BE. La Papotée va se montrer plus ouverte aux libertés donc ils vont en profiter. En 1848, les mouvements sont nombreux dans les capitales et les grandes villes : les Pays-Bas et la Belgique y échappent : il y a eu des tentatives mais non B. Démocratisation des institutions Volonté de permettre à de nouvelles personnes de participer aux élections : a. Abaissement du cens en 1848 : face au mécontentement On abaisse le cens à son minimum constitutionnel : Ouverture des élections à de nouvelles personnes. Malgré tout, certains vont militer pour arriver au suffrage universel. b. Réforme de 1883 - Pour les élections communales et provinciales (moins importantes que les nationales) : volonté de modifier les choses et de permettre de nouveau aux électeurs capacitaires de voter - Retour des électeurs capacitaires (votent du fait de leurs diplômes ou fonctions) Organisation d’un examen électoral : permettre à ceux qui réussissent de voter : 68 000 candidats et 50 000 réussissent. c. Suffrage universel masculin tempéré par le vote plural : Il n’est pas universel puisqu’il est masculin et il est tempéré par le vote plural - Vote plural = chaque électeur a droit à une voix, mais certains, pourront mettre jusqu’à 3 bulletins dans l’urne (personnes les plus aisées – possèdent un bien important ou un diplôme - ou que l’on considère comme faisant partie de l’élite sociale ou économique) 19 Vote plural : en raison de sa situation familiale (père de famille), degré d’instruction ou suivant l’état de fortune. Cette réforme est importante car de 130 000 électeurs, on passe à 1.370 000 électeurs disposant de 2.111.000 voix. Un autre élément pour tempérer le suffrage est le fait que le scrutin devient obligatoire. Tous les hommes, en âge de voter, qui remplissent les conditions doivent désormais obligatoirement voter. Au sénat : - Modification des conditions d’éligibilité (il fallait arriver à un niveau de cens, désormais on diminue le cens nécessaire - Et surtout on crée des « sénateurs provinciaux » qui vont être désigné par les provinces qui ne doivent plus remplir ces conditions d’éligibilité du cens. d. Résultats des élections de 1894 : Le parti catholique conserve (et même renforce) sa majorité MAIS... La grosse transformation est que le POB (parti ouvrier belge) remporte un succès considérable puisqu’il envoi 28 députés à la chambre, alors qu’il n’y en avait aucun. 28 socialistes qui débarquent à la chambre. à Représentant du monde ouvrier débarque au milieu des bourgeois Grâce aux sénateurs provinciaux, il y a même 2 sénateurs ouvriers qui rentrent au Sénat. C’est le début du développement du POB (ancêtre du PS actuel) Les libéraux ont moins de siège et pourtant plus de pourcentage des voix que les POB socialistes. Les 20 sièges libéraux et 28 socialistes sont tous acquis en Wallonie. Par contre, les catholiques n’ont que 14 sièges alors que leur résultat est aussi très intéressant. PQ ? tout dépend du résultat dans chaque circonscription. Dans les industrielles, ce sont généralement les socialistes qui obtiennent les sièges. Dans les campagnes, les catholiques sont en première position et les socialistes sont loin derrière. Les libéraux sont en 2e place Ils s’inquiètent car ils vont disparaitre, système majoritaire est fait pour que 2 partis dominent. Du coup, ils vont faire pression pour qu’on modifie le système électoral. Les catholiques vont les soutenir car ils n’aiment pas les socialistes, et ont peur de se trouver dans une confrontation entre libéraux et socialistes. Il y aura des discussions pour arriver à un nouveau système (tjrs pratiqué ajd : système de la représentation proportionnelle) e. Représentation proportionnelle Chaque parti a un nombre de siège proportionnel au nombre de voix obtenues. En 1900, pour la première fois on applique ce système. Il y a désormais un équilibre plus correct et les catholiques peuvent rester le premier parti. 20 Et les femmes ??? La démocratisation des institutions ne concerne pas le vote féminin. Elles sont, avant la première guerre, totalement exclues de l’électorat et de l’éligibilité. SU masculin est une petite révolution qui met en cause l’équilibre des classes mais qui ne touche pas les fondements moraux et juridique de la société. Il n’y a pas de majorité politique pour aller dans le sens du droit de vote féminin. Il va y avoir des revendications importantes dans les mouvements féministes : Isabelle Gatti de Gamond qui va essayer d’obtenir le droit de vote pour les femmes, surtout du côté libéral qui avait une crainte de voir l’électorat féminin soutenir les catholiques. C’est ce qui va être utiliser en débat par les libéraux, estimant que le poids de l’église est essentiel dans la détermination du vote des femmes. Ø Accorder le droit de vote aux femmes fait donc craindre aux libéraux la victoire certaine des catholiques. Les féministes vont se rendre compte qu’il est très difficile de faire passer leurs idées, donc elles vont choisir d’investir plutôt le domaine de l’enseignement et que la meilleure chose est d’augmenter le nombre de femme diplômées pour favoriser le développement de l’enseignement pour les filles. Isabelle GdG dirige en 1864 un premier cours général d’éducation pour les filles C. Situation économique La politique économique : Libéralisme économique à Rôle de l’état limité au - Maintien de l’ordre - Et à garantir le libre jeu de la concurrence. a. Les communications L’état va faciliter le développement des chemins de fer en Belgique. Il y avait un péage de l’Escaut qui handicapait le réseau du Port d’Anvers. L’état va racheter ce péage ce qui va faciliter la circulation des marchandises et supprimer le péage. Abolition des octrois communaux (taxes à payer pour franchir les barrières de la ville) : 1860 b. Politique de libre échange Aux frontières on supprime les tarifs douaniers car la Belgique exporte énormément. c. Politique financière - Création de la BNB (banque nationale) qui devient la banque d’émission - Crédit communal de Belgique : banque des communes (= Belfius) dont l’objectif est d’aider les communes. Crédit communal à Dexia à Belfius - Caisse générale d’épargne et de retraite : encourager les belges à épargner : on va donner aux jeunes des carnets (livret d’épargne) en les encourageant à mettre de l’argent de côté pour encourager l’épargne. à Sera racheté par Fortis, puis par BNP à Ajd BNP Paribas Fortis. 21 D. Évolution sociale La BE a été un des pays les plus industrialisés du monde. La bourgeoisie a profité du développement économique pour croitre en nombre et en richesse, mais la croissance ne rejaillit pas sur l’ensemble de la population. è Prolétariat : ouvrier musclé, fatigué, sale, etc. (prolétariat misérable se développe), les femmes restent à l’extérieur et vont récolter le charbon et le transporte è Populations pauvres, très bas salaires, misère en hausse Situation d’infériorité juridique : travail des femmes et des enfants, mauvaises conditions, longues heures, pas d’assurances, etc. Rappel : migration des travailleurs vers les régions minières pour trouver du travail. Certains choisissent aussi des quitter le pays pour aller s’installer en Amérique du Nord (émigration : Beaucoup vont vers le Canada/ agriculteurs flamands) : pauvres qui répondent à l’appel de l’Amérique du Nord. Contrairement à ce qu’on pense, les ouvriers sont mobiles : ils se déplacent d’une entreprise à une autre. Rappel : les grands industriels construisaient des logements pour tenter de retenir les ouvriers. Les démographes ont tracé dans les années 80-90, une carte des flamands (Van et Ver) qui ont immigrés vers le sillon industriel wallon, pour trouver du travail. Ø Les travailleurs (agricoles ou industriels) se déplacent beaucoup. Au tournant du siècle, l’ouvrier change en moyenne 18x de lieu de travail dans sa vie en fonction des salaires. Pour faciliter ces déplacements, ils ont créé le système des abonnements ouvriers : chemin de fer qui permettent aux ouvriers de se déplacer à moindre coût pour aller au travail, pour éviter aussi que les ouvriers se concentrent autour des entreprises : sinon trop difficile de se mobilier (comme contre le patronat pour lutter pour des meilleures conditions de travail) Permet à chaque entreprise de recruter dans un plus large cercle. (Importance donc des abonnements) Dans les régions industrielles on va construire beaucoup de logements mais il sera difficile d’en construire de qualité, donc le fait qu’il bouge de lieu de travail ça explique cette mobilité) Bruxelles va être la plus grande ville industrielle du pays : multitude de PME. Donc les ouvriers, lorsqu’ils peuvent, viennent s’y établir. Création de plus en plus de logements pour les accueillir. Conditions de logements difficiles (peu de luminosité, manque de place, mauvaises odeurs, etc.) : tous ces éléments sont connus et documentés car il y a eu des enquêtes sur les cas. (Voir film DAENS) Des grèves contre : - Les règlements de travail (pas affiché) - Les livrets ouvriers (dont on veut la suppression) - Les diminutions de salaire En 1886 : une jacquerie industrielle (mouvement de paysans qui se révoltent violemment) - Hiver rude - Situation économique mauvaise La crise éclate de manière soudaine et violente 22 Départ de Liège : s’étendent vers toute la Wallonie (qui s’enflamme en quelques jours) Pillage de magasins, usines, demeures de patrons, etc. Ø Le mouvement prend le monde politique au dépourvu (n’est pas préparé à ce mouvement) Ø 12j après le trouble, le ministre des Finances déclare « ce que les excitateurs ne disent pas au malheureux ouvriers qu’ils égarent, c’est que s’ils souffrent, le sort du capital n’est pas meilleur que le leur : depuis des années, il est en quelque sorte gratuitement à la disposition du travail » = dire que les patrons souffrent aussi, ils investissent mais cela ne leur rapporte pas beaucoup d’argent Réaction des autorités : Elles considèrent qu’il faut rétablir l’ordre - (1) La répression : on tire sur la foule - (2) Les condamnations des meneurs - (3) La réflexion : l’enquête : on recherche l’origine des troubles = « enquête de la Commission du travail » : intéressant car on va récolter des centaines de témoignages de patron/ et d’ouvriers. On va consigner l’ensemble de ces témoignages et recevoir des mémoires (lettres, rapports) Premières lois sociales (50min) - 1887 : interdiction des trucks system (dénoncer par les ouvriers et la première loi sociale, encore très timide, sera celle interdisant ce système : les ouvriers doivent être payés en argent liquide) - 1889 : première grande réglementation sur le travail des femmes et des enfants de - 12ans (ne sera pas appliqué, bcq d’entreprises vont cacher les enfants), les femmes de -21 ans et garçons -16ans ne peuvent pas travailler +12 heures par jour, et on leur interdit de travailler la nuit. - 1895 : création du ministère de l’Industrie et du Travail : état considère qu’il a quand même un rôle à jouer. - 1896 : le chef d’entreprise doit afficher le règlement de travail - 1903 : loi sur les accidents de travail : jusque-là les ouvriers qui se blessaient dans le cadre de son travail n’avaient aucune protection. Elle introduit la notion de « risque lié au travail » : on reconnait qu’en travaillant l’ouvrier prend des risques et se blesser sans être entièrement responsable. Cela remplace la notion de faute et s’il y a un accident, l’ouvrier est responsable pour moitié, et le patron aussi pour moitié = responsabilité partagée sur le plan financier. - 1905 : loi sur le repos hebdomadaire et dominical : un jour de congé par semaine dans toutes les entreprises - 1909 : limitation de la journée de travail dans les mines (9h) : uniquement dans les mines = principe de la liberté subsidiée (l’état n’intervient pas pour aider les ouvriers, mais il subsidie des organismes qui développent ces systèmes d’assurance) - 1911 : assurance vieillesse obligatoire pour les ouvriers mineurs Ø Développement lent et prudent des législations sociales 23 La réaction des partis A. Les catholiques Inquiets de la déchristianisation des ouvriers – intérêts progressif pour la mise en place d’une première législation sociale et mise en place d’un réseau d’encadrement (pour encadrer l’ensemble des ouvriers) Ø Monde agricole = boerenbond Objectifs : revaloriser l’agriculture belge par la modernisation technique et l’aide financière, commerciale et politique Le tout baigne dans un esprit de solidarité chrétienne et vise à renforcer les liens entre agriculteurs, parti catholique et Église. Ø Pour les ouvriers : Coopératives, mutualités catholiques (favoriser les collaborations entre ouvriers), sociétés de secours mutuels (met ensemble les ouvriers pour qu’ils se soutiennent mutuellement) Ø Classe moyenne Un mouvement dominé par les catholiques - Mai 1948 : NCMV - 1992 : UNIZO (changement de nom) = union des travailleurs indépendants En 1891 : le pape Léon XIII va publier une encyclopédie = reconnaissance de la part de l’église de l’évolution de l’industrialisation d’un certain nombre de pays. Ensuite, mise sur pied d’organisation ouvrières mixtes (ouvriers/patrons) : dirigé par des bourgeois avec des clercs. Enfin, mise en place de sociétés ouvrières autonomes (que des ouvriers, avec souvent un prêtre présent // Daens) è Rappel : les catholiques dominent le politique (quand la plupart des lois sont votées) Chez les libéraux, ils sont divisés en 2 groupes : les doctrinaires (veulent appliquer la doctrine libérale pure et dure : laisser l’économie fonctionner et ne pas intervenir, ils ignorent la question sociale) Face à eux, il y a les progressistes, qui seront + sensibles aux problèmes sociaux. Il y a une division entre ces 2 groupes, et avec les catholiques (rapport de l’église avec l’état) Le P.O.B. (parti ouvrier belge/ ancêtre des socialistes : mot qui fait peur) Parti qui va jouer un rôle essentiel dans l’évolution sociale. Fondé en 1885 par César de Paepe. Il fédère une série de groupements socialistes. Ils ont choisi de ne pas reprendre l’appellation « socialiste ». Il ne dispose pas encore d’une représentation parlementaire. Le 24 mars 1894 : adoption de la Charte de Quaregnon (rédigé par Émile Vdv) qui se prononce pour : - Propriété collective des moyens de production - Suppression du capitalisme - Pour une société collective sans classe - La lutte politique pour atteindre ces 3 objectifs (ce qui les différencient des révolutionnaires qui veulent agir par la force) 24 Le P.O.B. = fédération d’associations sociales et politiques On y adhère via : - Un syndicat - Une coopérative - Une société de secours mutuels - Une ligue ouvrière - Un groupement de jeunesse - Etc. Ø Ce qui permet l’adhésion de beaucoup de personnes indirectement Rôle important des coopératives : organisation mise en place et qui vise à permettre aux ouvriers d’acquérir des produits à bon marché. (= coopératives de consommation : permettent la mise en commun des maigres ressources des ouvriers pour effectuer des achats en gros de marchandise pour bénéficier de tarifs réduits. Ensuite les marchandises sont redistribuées entre les membres) Elles vont se développer grâce à la vente de pain (essentiel à la survie) On peut l’acheter dans n’importe quelle boulangerie (cher) donc l’idée est d’organiser des groupements qui vendent moins chers ou qui donnent des avantages aux acheteurs. Les clients doivent acheter à l’avance leur pain (prévoir pour ne pas qu’il y ait pas de perte) Avantages : - Protection contre les fluctuations du marché - Avance de fonds par les clients - Les clients sont intéressés au profit (ristourne périodique) : reçoivent une ristourne sur les prochains pains achetés Ø Les coopératives deviennent le premier point de contact avec les socialistes (POB) = manière de recruter des membres Ø Cela familiarise aussi les militants avec la gestion. Dans chacune, il y a un gestionnaire qui est un militant (ancien gréviste viré que l’on peut réutiliser dans la coopérative) Le formidable développement des coopératives leur permet de devenir des vastes ensembles commerciaux, de créer des bâtiments impressionnants et d’utiliser leur bénéfice (pour aider les branches- soutien en cas de grève). Elles offrent aussi du travail aux anciens militants. Ex de coopérative : La maison du peuple de Victor Horta Les coopératives fournissent les fonds qui organisent les syndicats, mutualités, etc. : C‘est ce qui distingue les socialistes des autres partis belges ou étrangers. Ex : Coopérative Vooruit (salle de spectacle), Maison du peuple de Bruxelles, etc. 25 5. Les organisations patronales Les chambres de commerce Les organisations sectorielles (mine, textile, sidérurgie, etc. tous les patrons s’organisent) Le comité central du travail industriel de Belgique futur CCI : comité central industriel de Belgique : tous les patrons se réunissent) : même date de la création du ministère de l’industrie et du travail : 1895 + tard : 1926 : Le VEV, après la 2e guerre : la FIB (fédération des industries de BE), en 1973 : la FEB (fédération des entreprises de Belgique) qui existe toujours et qui représente l’ensemble des entreprises (et non plus seulement les industries : développement du secteur tertiaire) E. Les relations entre l’église et l’état = Milieu catholique et milieu anticlérical La constitution a défini des grandes libertés mais elle n’a pas organisé les rapports entre l’église et l’état : les conflits étaient inévitables. Les conflits les plus importants seront dans le domaine scolaire. En 1842 (période unioniste) : Loi Nothomb (jean baptiste Nothomb) : qui concerne l’enseignement PRIMAIRE uniquement. Elle dit que dans chaque commune belge il doit y avoir une école primaire (règle de base) pour favoriser le développement de l’instruction, sans encore la rendre obligatoire. Les communes qui le souhaitent peuvent adopter une école catholique. L’école catholique va ainsi devenir l’école du village. Les conséquences : dans les villages qui n’ont qu’une école catholique, tous les enfants, même ceux des libéraux n’auront pas d’autre choix que d’aller à l’école catholique. De plus, la loi Nothomb rend également, quelque soit le type d’école, le cours de religion obligatoire. Le clergé va avoir un droit de regard sur les manuels (il peut intervenir dans tous les cours) De plus, n’importe qui peut devenir professeur ça aucun diplôme n’est requis. è Loi qui avantage le clergé. Ensuite, 1850 : loi sur l’enseignement moyen Le clergé ne peut pas intervenir. Ce sont des écoles d’états. En 1878, lorsque les libéraux reviennent au pouvoir (de 70 à 78 : catho), ils passent la loi Van Humbeek : qui institue un enseignement primaire laïc et sous la direction exclusive des pouvoirs publics. Le système de 42, des écoles communales et catholiques est supprimé. Les enseignants doivent désormais être diplômés. Les cours de religion peuvent se donner, mais en dehors des heures de classe. Ø Guerre scolaire qui va divisé la société belge : opposition dure du monde catholique (une des raisons pour lesquels en 1884, les catholiques gagnent les élections et reviennent au pouvoir et balayent la « loi de malheur » : supprimer les mesures mises en place par cette loi des libéraux. La loi Van Humbeek devient la loi Jacobs. 26 En 1885 : loi Schollaert qui rétablit l’enseignement obligatoire de la religion è Importance du milieu scolaire pour les catholiques et l’enseignement de la religion est important MAIS L’ENSEIGNEMENT LUI-MEME N’EST TOUJOURS PAS OBLIGATOIRE. C’est lié au fait que si on l’oblige, les enfants ne pourront plus aller travailler. La BE est un des derniers pays à obliger l’école et donc interdire le travail des enfants. Autres : En 1857 : loi des couvents : permet d’exonérer d’impôts toute donation à une institution catholique. On permet, à nouveau, aux personnes de se diriger vers les institutions catholiques pour donner leur richesse. On craint par ceci que les autorités religieuses ne gagnent trop en puissance. Cimetière : dans bcq de communes, on le considère comme un enclos consacré, donc on ne pouvait pas accepter des non catholiques dans le cimetière. Les dépouilles devaient être enterrées ailleurs. F. La question linguistique 1. La naissance du mouvement flamand Art 23 Const. : Dans le nouvel état garantit l’usage des langues. Mais la Belgique est dominée par le français. La langue est une frontière mais ce n’est pas la frontière linguistique telle qu’elle est aujourd’hui. Elle est plutôt une frontière sociale. Elle est liée au statut social. Si vous faites partie de la bourgeoisie, l’aristocratie vous êtes français. Il y a toute une série de dialecte flamand qui sont utilisés dans le pays, mais un des éléments importants dans le développement du flamand va passer par le rôle des intellectuels. è Essayer d’avoir une langue commune de culture. Une partie du pays du Nord qui ne parlent pas français vont se réveiller. 2. Les premières législations linguistiques Dès 1840, naissance du mouvement flamand qui un pétitionnement pour le redressement des griefs flamands : demande de l’introduction du flamand dans l’administration, la justice et l’enseignement. 1860 : affaire Coucke-Goethals : 2 ouvriers flamands accusés de meurtre et qui sont jugés (condamné à mort et exécuté) mais tout leur jugement s’est effectué en français (avec traducteur) mais ils n’ont pas vraiment pu participer à leur jugement. Les tribunaux, même en Flandre jugent en français (ils ont été formés en FR car les universités ne fonctionnaient qu’en français) 27 1883 : Première loi pénale votée et elle précise que la procédure et le jugement doivent se faire en FL devant les tribunaux flamands, sauf si l’inculpé demande le FR. Petit à petit on passe vers le bilinguisme. L’administration dans les Flandres doit être bilingues. 1898 : L1898 : Loi Cooremans De Vriendt : reconnait l’existence d’une seconde langue officielle. 3. Mouvement flamand fin XIXe s Recensement : on se rend compte que la population flamande est majoritaire en Belgique. Politisation du gouvernement flamand. Il y a les premiers députés néerlandophones : le député Jan Delaet en 1863 « Ik zweer de Grondwet na te leven » : stupéfaction de ses collègues. 1893 : assise populaire (accession des masses flamands au suffrage) Fin XIXe : volonté de renforcer le poids économique et politique des provinces flamandes - Développer l’économie - Créer une élite flamande Pas de mise en cause de l’état Développement du mouvement wallon Critique de l’hégémonie catholique Echec du cartel de 1912 : les catholiques gagnent les élections : Jules Destrée écrit sa lettre au Roi « Sire il n’y a pas de belges, il n’y a que des wallons et des flamands » : Wallons et flamands ne votent pas de la même façon. 4. Le mouvement flamand en 14-18 L’égalité des langues de se traduit pas dans les faits. Il n’y a toujours pas d’université flamande. LE mouvement va se diviser : - Les passivistes : majoritaires, ils dominent. Ils estiment qu’il faut mettre la q ? linguistique entre (), il faut d’abord libérer la Belgique, ensuite on verra - Les activistes et la Flamenpolitik : peu nombreux, mais estiment qu’il faut profiter du conflit pour obtenir des allemands ce qu’ils n’ont pas pu obtenir du gouvernement belge. Flamandisation de l’Univ. De Gand (déportation de Pirenne) Et « Raad van Vlaanderen » : mini parlement qui déclare la séparation administrative de la Belgique avec une Région Flamande et une région Wallonne. - Le mouvement frontiste : similaire aux activistes mais sont le mouvement du front (d’un certain nombre de soldats qui se trouvent en 1e ligne) n Armée flamande ? 28 n + de morts flamands ? oui mais c’est lié au fait que dans les premières lignes il y avait les plus pauvres (NL à l’époque, qui avient été recruté dans le cadre du conflit) n Des ordres mal compris ? FAUX n Le frontpartij Après la guerre, il va se transformer et former le « frontpartij » : grand mouvement flamingant au lendemain de la guerre. La mémoire de ces soldats est rappelée lors du pèlerinage de l’YSER : tour de l’Yser = lieu de rassemblement des mouvements flamands. G. La politique extérieure et la question militaire 1. La politique extérieure La neutralité est importante car elle a permis l’indépendance de la Belgique (accepté à condition que la Belgique soit neutre) : neutralité garantie (si elle était attaquée on se portait à son secours) 2. Situation internationale - Triple entente (FR, GB, RUS) - La Triplice (ALL, IT, AUT) 3. Le service militaire Puisqu’elle est un pays neutre, il n’est pas nécessaire d’avoir une grande armée. Plutôt qu’obliger tout le monde, on va établir chaque année le contingent (déterminer de combien d’hommes on a besoin dans l’armée) et à partir de là on va désigner ceux qui doivent faire leur service. On va procéder par tirage au sort (tirage par numéro) et on va appliquer le remplacement (si vous tirer un numéro qui doit y aller, mais que vous connaissez quelqu’un qui veut y aller à votre place, vous pouvez le désigner comme remplaçant) : généralement les gens vont payer quelqu’un pour qu’il y aille à leur place) - 1909 : tirage au sort supprimé et mise en place du régime « un fils par famille » : Léopold II signe la loi peu avant sa mort. (Quelle que soit la classe sociale, au moins un fils doit y aller) : ça change la donne car lorsque des bourgeois entre dans les casernes, elles vont être modernisées, on ne peut plus les traiter de la même façon) - 1913 : service militaire personnel, obligatoire et généralisé établi : Tous les hommes doivent faire leur service militaire (loi qui va rester en vigueur pendant presque tout le 20e s) : Moment socialement important car personne ne peut y échapper (rencontre entre différentes classes sociales) 4. La première guerre mondiale éclate Demande allemande de passer à travers la BE pour attaquer la FR. La Belgique va rejeter. Finalement, ils vont quand même passer, alors qu’ils étaient garants de la Belgique. L’ultimatum du 2 août : l’Allemagne demande de laisser passer ses troupes (délai de réponse de 12h) et elle promet en retour des indemnisations, etc. 29 La réaction de la population : le patriotisme et la colère Très rapidement, mobilisation importante : 20 000 personnes se présentent comme volontaires (forte volonté de s’engager à s’opposer contre l’ALL) Ø Toutes les forces politiques sont unanimes (y compris les socialistes) sur le fait qu’il faut s’opposer à l’Allemagne. C’est rare. Mais il y a beaucoup de colère, car la population se sent outragé : le pays va-t-il se laisser acheter ? Le Roi Albert prend le commandement de l’armée. Le 4 aout 1914 : les troupes allemandes entrent en Belgique (par la Région de Liège) Les troupes belges se replient sur Anvers, puis sur l’Yser. Ensuite on ouvre les écluses et ceci stabilisent le front (inondations) Ø Indignation internationale Le 20 aout 1914 : les troupes allemandes entrent à Bruxelles. Volonté des autorités d’éviter les combats dans la rue. Mise en place du dispositif d’occupation : Les allemands veulent maintenir l’ordre avec un minimum de cadres. L’alimentation devient vite un problème. Mise en place du CNSA (Comité national de Secours et d’Alimentation) présidé par Solvay : nécessité vitale, car la Belgique, pays de transformation de produits importés, n’est plus autonome au point de vue alimentaire. La résistance : Albert Ie, lorsqu’il rentre de la guerre (de sa résistance autour de l’Yser) le 20 novembre. Il va au palais des Nations Ø Guerre très meurtrière (18 millions de morts au total) Ø Belgique : n’a pas trop engagé son armée dans le conflit Ø France Ø Allemagne 30 5. Le Congo Le Congo et Léopold II : Des statues dont la présence dans l’espace public fait l’objet de vifs débats. Pendant longtemps, les cours d’histoire ont évoqué l’histoire du Congo en mentionnant le roi Léopold II et ses statues ont embelli la ville de Bruxelles, depuis cela a bien changé. Nous sommes dans la période qui précède la première guerre mondiale. Ø Vandalisme des statues de Léopold II, dans la foulée du mouvement BLM (Black Live Matter) : Le tunnel Léopold II a été débaptisé et devenu Annie Cordy. Ø L’histoire du Congo belge est source de nombreux débats. Passé colonial : le rapport de la commission définitivement enterré (article de presse) : le sujet est non seulement historique, mais aussi au cœur de l’actualité politique. D’ailleurs, en 2021, à Kinshasa avaient été organisé des cours d’histoire entre professeurs belges-congolais. a) Introduction Le Congo est un des pays dont on parle le plus aujourd’hui dans les relations avec la Belgique. Et pourtant... L’Afrique, au début du XIXe siècle était un continent mal connu, jusqu’en 1800 (et pourtant c’est celui le plus proche de l’Europe) Le lien qui se développera entre le Congo et la Belgique c’est lié à l’œuvre personnelle de Léopold II. Avant qu’il ne soit Roi, il avait étudié la possibilité que certaines parties du Congo soient reliées aux Pays-Bas. - Léopold II souhaite acquérir une colonie pour la Belgique : il est convaincu qu’une expérience à l’étranger serait salutaire pour la nouvelle nation belge. Échec - Milieu des années 1870 : il se passionne par l’Afrique centrale par le biais des comptes rendus de certains explorateurs : c’est ce qui va le décider à se lancer dans l’aventure africaine. C’est assez risqué car on ne connait pas les richesses du centre du continent, et le monde économique et politique belge est très peu favorable à une expansion africaine b) L’Association internationale Africaine 1876 : conférence géographique à Bruxelles - 35 experts réunis par Léopold II (géographes et hommes d’affaires belges et européens pour faire le point sur la situation en Afrique centrale) - Création de l’AIA (association internationale africaine) avec comme objectif de désenclaver la région en question en créant un certain nombre implantation. Juin 1878 : Rencontre entre Léopold II et Stanley : Stanley essayera de convaincre l’Angleterre de s’investir au Congo, mais sans succès. 1879 : Stanley repart en Afrique pour 5 ans et acquiert des terres au nom du roi : pour le compte de l’AIA. Il part avec l’idée de créer des postes, il va passer des contrats avec les chefs locaux. 31 A travers Stanley Léopold II commence donc son action au Congo sous le couvert de différentes organisations humanitaires et scientifiques (ex : Comité d’études du Haut Congo, Association internationale du Congo) + il financera lui-même l’exploration du fleuve Congo. On procède d’abord au versement d’une somme d’argent aux locaux et ils pouvaient en échange s’installer sur le terrain. Léopold II souhaite, à partir de 1882 aller beaucoup plus vite et demande à acheter des régions entières. Il rêvait d’une sorte de confédération des souverains indigènes qui dépendraient de lui, et en moins de 4 ans, c’est 400 traités qui sont conclus (rédigés en EN ou FR) – langues que les chefs locaux ne comprennent pas et dans une tradition ou les pactes se signent par le sang : ils ne comprennent pas l’importance de leur signature au bas d’une feuille. Même s’ils avaient pu en lire le contenu, les notions de droit constitutionnel, etc ne leur sont pas familières et pourtant les traités leur disent qu’ils doivent renoncer à leur terre et à leurs droits. Très vite, Léopold II se rend compte qu’il doit faire reconnaitre ses possessions. c) La conférence de Berlin (1884-1885) Léopold II fait reconnaitre ses possessions auprès des puissances européennes. Bismarck réunit les grandes puissances à Berlin : volonté du partage de l’Afrique. En réalité, à cette conférence on ne s’est pas du tout partagé l’Afrique, au contraire : l’idée était d’ouvrir l’Afrique au libre-échange et à la « civilisation » : idée était que chaque nouveau territoire devait rester ouvert au commerce international (coute cher car il faut investir et accorder aux marchands d’autres pays un accès libre et gratuit) En échange de cette reconnaissance, Léopold garantit : la libre circulation des marchandises sur ses territoires. Il se présente comme l’homme qui va « ouvrir » à ses propres frais l’Afrique aux européens. Ø Il savait que les puissances européennes n‘accepteraient pas que le Congo devienne une simple colonie belge. Malgré tout, Bismarck accepte les revendications de Léopold sur l’Afrique. (Même si projet fou) : Léopold est le roi d’un petit pays, qui ne présent pas beaucoup de danger au niveau européen, il a beaucoup de moyens financiers et il est très enthousiaste. Ø AIC : reconnaissante en tant qu’autorité souveraine sur ce grand territoire Le 1e juin 1885 Léopold devient donc le souverain d’un nouvel état : état indépendant du Congo, qui existera pendant 23 ans. d) L’état indépendant du Congo 1885-1908 : Léopold II souverain du Congo (nouvel état) - Un cas unique dans l’histoire : l’état est reconnu avant même que ses frontières ne soient fixés, ni que sa population ne soit informée. Ce n’est pas au départ tout à fait une colonie, mais plutôt un état : » colonie sans métropole » : état particulier car son chef vit à plus de 6000km et n’y a jamais mis les pieds. Il est le dirigeant du Congo, et en même temps le souverain belge, MAIS la Belgique n’a aucun lien avec le Congo. 32 - Il est en Belgique un monarque constitutionnel : pouvoirs limités par la constitution, alors qu’au Congo il est souverain absolu. Malgré cela, il a réussi à faire croire qu’il allait instaurer un état sans douane, qu’il allait laisser les commerçants libres de voyager, et il se présentait comme le grand philanthrope qui allait lutter contre l’esclavage : ce qui sera très différent sur place. 1890 : Le roi demande un prêt à la Belgique pour financer la suite de ses opérations. Or, la Belgique n’est pas très favorable à cette entreprise coloniale. Finalement, la Belgique lui prête quand même. Il considère que toutes les terres du Congo : inhabitées et inexploitées sont de sa poche avec toutes les richesses naturelles : il nationalise presque 99% du territoire. e) La mise en valeur économique Situation économique problématique : il a investi énormément. Sa chance va venir grâce à l’explosion de la demande du caoutchouc et la situation s’améliore. Le Congo a donc quelque chose d’extraordinaire à offrir : le caoutchouc. John Boyd Dunlop : fondateur de la Compagnie Dunlop : va monter un caoutchouc autour d’une roue : ça fonctionne pour les vélos et aussi pour les voitures (avec les frères Michelin) Dunlop bricole son invention qui va améliorer le confort de milliers de voyageurs en Belgique et en Amérique : MAIS cela va en contrepartie changer la vie de nombreux congolais car la récolte de caoutchouc se fait par des techniques d’exploitation inhumaine. (Travail long, pénible dans des lieux insalubres et la pression est immense pour augmenter la productivité) « Question des mains coupés » : demande des pneus provoque un boum. On en retrouve partout dans les territoires des forêts du Congo. Léopold II veut aller vite avant que les plantations des pays concurrents ne viennent à maturité. n Il est propriétaire des forêts donc les ressources sont gratuites n Il est propriétaire d’actions dans toutes les entreprises qu’il exploite n Ses entreprises paient les travailleurs avec des babioles (objets sans valeur ou tissu bas de gamme) 1 cartouche utilisée = 1 personne tuée = 1 main coupée : Pour prouver qu’ils utilisent bien les cartouches qui sont comptées, pour tuer les gens et non pas en préparation d’une rébellion contre le pouvoir blanc. Très vite, la population locale comprend que la photographie peut lui sauver la vie : ils veulent photographier leurs blessures (ils exposent la violence faite sur leur corps) – pour montrer aux européens. Ø Lié au fait que les chefs blancs voulaient éviter que les locaux ne se servent des fusils pour d’autres buts L’idée va se rependre en Europe que c’est une pratique courante de trancher les mains des vivants (faux : Cela arrive mais moins souvent que ce qu’on le dit) 33 Léopold va certes s’enrichir lui-même grâce au pillage du Congo, mais il va aussi utiliser ces bénéfices pour embellir la Belgique, et essayer d’en faire l’état le plus prestigieux possible : il a utilisé le Congo pour donner un élan à son autre état, la Belgique. L’utilisation des bénéfices du Congo : - Arcades du Cinquantenaire - Musée du Congo à Tervuren - Galeries vénitiennes à Ostende Statue équestre de Léopold II à Ostende, inaugurée en 1931, ce monument a été réalisé par Antoine et Alfred courtens (un architecte et un sculpteur) – on y voit à droite la population de Ostende, reconnaissante envers Léopold II. De l’autre côté, la population congolaise qui manifeste également sa reconnaissante pour l’avoir arraché des esclavagistes. Devant, il y a une femme représentant l’allégorie de la Belgique. Ø 1931 : Montre qu’encore dans l’entre-deux guerres on a cette admiration pour le souverain En 2004, ce monument a été vandalisé pour la première fois par un groupe de militant qui ont coupé la main d’un « Congolais reconnaissants » pour souligner la violence de la présence belge sur le territoire. Cette main n’a pas été restaurée depuis. Des conséquences dramatiques pour le Congo : Léopold était certes parti en lutte contre l’esclavage afro-arabe au Congo, mais il l’a finalement remplacé par une traite encore pire. Un propriétaire s’occupait presque mieux de son esclave, alors que Léopold par son exploitation du caoutchouc ne s’occupait pas du tout du bien-être de sa population. Ø Les champs sont laissés en friche car on force les habitants à aller chercher le caoutchouc, fini les commerces indigènes, plus de métiers artisanaux, la population est sous-alimentée, face aux maladies, etc. 1880 : 15 à 20 millions d’habitants 1930 : 10 millions d’habitants La reprise de croissance se fera après la 2e guerre mondiale. A la violence du caoutchouc, s’ajoute le portage : pas de chemins de fer ni de bête de somme, tout est transportée à dos d’hommes. Les villages sont déserts pour partir au portage. On pratique un impôt sous forme de nourriture, afin de nourrir les blancs. Bref, véritable tragédie que vit le centre de l’Afrique. Ceci va provoquer un certain nombre de protestations. 34 f) Vers la colonie belge Les protestations anglaises : la chambre des communes proteste contre la situation au Congo et demande à son consul de mener une enquête Enquête anglaise rendue publique en 1904 (accuse la gestion de Léopold II – On dénonce le travail forcé de récolte, on confirme la question des mains coupées) Dans un premier temps, les autorités belges se portent au secours de leur souverain en menant une « contre-enquête », ils créent une commission internationale. On pense qu’elle va disculper le souverain MAIS, contre toute attente cette contre-enquête va confirmer. Ø Conclusions sont le fruit d’une enquête menée par la Belgique elle-même (et plus par l’Angleterre, éventuellement en concurrence avec la Belgique) Ø Conclusion : Léopold II ne peut pas rester à la tête du Congo. Il faut que le Congo soit transféré à la Belgique – mais celui-ci s’y oppose car il considère que c’est SA propriété personnelle Finalement, il sera contraint d’accepter, en apprenant que l’Angleterre prépare une nouvelle conférence de Berlin et qu’on risque de lui arracher le Congo. Il est obligé de signer, un an avant sa mort la loi approuvant la reprise de la Belgique. 1908 : la reprise par la Belgique : Contrairement à ce que beaucoup disent, il n’a d’aucune manière « léguer » le Congo à la Belgique – il n’avait aucune intention, il a été forcé. Désormais la politique congolaise dépend du parlement, on met en place un ministère des colonies mais l’idée c’est tout de même qu’une partie des recettes de la colonie devrait revenir à celle-ci et non plus entièrement pour financer des travaux de construction à Bruxelles ou à Ostende. La Belgique a pris sa tâche de colonisateurs très au sérieux, elle a mis en place un système administratif important MAIS la gestion du Congo dépend des autorités belges, donc du parlement et les politiciens belges sont intéressés par le sort des indigènes MAIS il faut être conscient qu’ils n’ont pas de compte à leur rendre car ils ne sont pas élus par ceux-ci. Ø Ils ne les consultent pas Un pays au sous-sol extraordinairement riche : outre le caoutchouc, on va découvrir toute une série d’autres éléments intéressants sur le plan économique (Zinc, Cobalt, étain, Or) Ces 150 dernières années, chaque fois que le marché international a effectué une demande pressante pour les matières premières, le Congo en disposait. Ø De nouveau aujourd’hui, massacres à l’Est du Congo, et pourtant la Communauté internationale ne bouge pas. (Est du Congo est très riche et intéresse les puissances voisines) En conclusion, beaucoup doutaient de la capacité de la BE a colonisé : elle va vouloir en faire une colonie modèle. Après la première guerre, on fait des promesses aux congolais mais rien ne change. Après la deuxième guerre, les élites locales commencent à se recruter et ceux-ci vont réclamer leur assimilation au monde des blancs et faire de gros efforts pour leur 35 ressembler. On va petit à petit trouver des personnes demander l’autonomie de la colonie. Ceci sera combattu en métropole – on ne veut pas de cette indépendance. En 1960, dans des conditions dramatiques, le Congo obtiendra son indépendance. 36 IV. Les conséquences de la première guerre mondiale A. Situation économique La guerre se finit avec l’armistice du 11 novembre 1918 et le 22 novembre : le Roi Albert rentre au Palais de la Nation et déclare devant les députés « messieurs je vous apporte le salut de l’armée. Nous arrivons de l’Yser mes soldats et moi à travers nos villages et nos campagnes libérés