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Levé-de-Tension-Musculaire-CAORS-11.09.23.pdf

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UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires 11/09/2023 BOUREZ Camille UE6 Mme CAORS 7 pages Levé de tensions musculaires 1. Plan 1. Plan.....................................

UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires 11/09/2023 BOUREZ Camille UE6 Mme CAORS 7 pages Levé de tensions musculaires 1. Plan 1. Plan...................................................................................................................................................................... 1 2. Définition............................................................................................................................................................. 2 3. Physiopathologie et circonstances d’apparition d’une tension musculaire.......................................................... 2 3.1. Notion d’immobilisation d’un tissu................................................................................................................ 2 3.2. Notion d’antalgie et contractures.................................................................................................................. 3 4. Bilans et diagnostiques Masso-Kinésithérapiques............................................................................................... 5 4.1. Les dysmorphies............................................................................................................................................ 5 4.2. Les dystonies................................................................................................................................................. 5 4.3. Les dysmobilités............................................................................................................................................ 5 4.4. Le diagnostic kiné.......................................................................................................................................... 6 5. La technique et son application........................................................................................................................... 6 Page 1 sur 7 UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires 2. Définition Le Levé de Tension Musculaire est basé sur l’inhibition d’action et de réaction. Le Levé de Tension Musculaire est en réalité un levé de tension musculo aponévrotique. Le Levé de Tension Musculaire est une technique de thérapie manuelle. On va être très proche de certains étirements (Base physiologique semblable à celle du CRE) et de la Mobilisation spécifique. Définition : Le levé de tension musculaire et aponévrotique est une technique d’étirement précise et localisée d’un muscle et/ou d’une aponévrose visant à supprimer et/ou à prévenir les déséquilibres musculaires et articulaires, les attitudes morphostatiques défectueuses, les troubles posturaux et les douleurs qui en découlent. C’est une technique de normalisation des hypertonies mécaniques encore appelées hypertonies myo métabolique (Elles sont dites myométaboliques en comparaison aux hypertonies myoélectriques qui sont dues à un défaut de commande nerveuse) donc des contractures. Travail préventif sur le long terme. Rappel : Courbatures = lésion de la strie Z = reconstruction du tissu Contracture = accrochage pontique, pas de reconstruction/lésion de ces tissus 3. Physiopathologie et circonstances d’apparition d’une tension musculaire 3.1. Notion d’immobilisation d’un tissu Une anomalie musculaire vient toujours d’une immobilisation. On parle d’immobilisation dès qu’à un moment donné le mouvement, aussi petit soit il, se trouve perturbé (pas forcément que attèles/plâtre). Toutes les perturbations du mouvement (n’importe lesquelles) entrainent une immobilisation partielle ou totale pour le sujet. Ces immobilisations peuvent être d’une durée et d’une étendue très variable en fonction de la cause de la perturbation: - Les durées les plus longues provoquent des conséquences apparentes/visibles de tous à l’ œil nu. - Les durées les plus courtes entrainent des pertes de mobilités souvent dissimulées/cachées qui évolueront de manière insidieuse a bas bruit. C’est elles qu’il faut rechercher pour les traiter. La plupart des personnes ont des déformations acquises depuis plusieurs années ; elles ont amenés à des déséquilibres musculaires ce qui a amené à une déformation osseuse. Cela se voit quand on observe debout puis couché car ce sont des déformations qui restent. Il faudrait traiter ce déséquilibre à l’origine pour ne pas avoir de déformations osseuses. Page 2 sur 7 UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires Exemple = vous avez mal dormi et vous avez mal au dos donc vous immobilisez le segment qui vous fait mal puis dans la journée vous allez rebouger en essayant d’étirer, de mobiliser et vous allez vous rééquilibrer avec des compensations et en provoquant un micro déséquilibre. Vous décalez par exemple votre scapula et modifiez vos contractions musculaires pour déplacer à un endroit moins gênant. Autre exemple : pour une entorse de cheville on doit faire de la mobilisation spécifique pour éviter les déséquilibres. De plus un micro déséquilibre pourra entrainer d’autres déséquilibres plus important et plus visible. Il faut donc en tant que kiné soigner plus que le déséquilibre visible mais remonter à la source, en dépistant notamment. Ce qui finit par être une douleur vient potentiellement d’ailleurs. Toutes ces immobilisations partielles ou totales courtes ou longues, vont évoluer la même manière et entraîner toujours les mêmes modifications biomécaniques telles que : Une diminution de l’activité sensorielle et proprioceptive du muscle (motrice) Une diminution de l’activité trophique de l’ensemble des tissus mous (muscle, aponévrose, tendons, ligaments). Et sur le très long terme également sur le tissu osseux. Un assèchement de tous les espaces de glissement et des bourses séreuses inter-tissulaire (bourse séreuse = coussinet ) (cavité viscoélastique => bourses séreuses entre les muscles et l’os, si j’ai une gêne qui fait que mon segment bouge mal, j’immobilise là où j’ai mal, mes muscles et mes bourses séreuses se sont alors collabés (affaiser) puisqu’elles se sont séchées, ce qui diminue la mobilité des tissus et des articulations => exemple bourse séreuse de la fesse) Les assèchements de tous ces espaces musculo osseux vont être la plupart du temps la cause d’un mauvais diagnostic et donc de mauvais traitement. Une augmentation de la viscoélasticité séreuse et synoviale (si la synovie s’épaissie le liquide viscoélastique devient plus épais, la viscosité augmente, et donc ça s’écoule moins bien) Un accolement des replis capsulo-synoviaux (augmente encore plus la limitation d’amplitude) Une augmentation des dépôts intra et inter-tissulaire (moins drainé ça va stagner) ce qui va amener une tendance pour les éléments élastiques à se rétracter/figer => et donc à perdre de la mobilité. La conséquence de la perte de mobilité du tissu fibreux est nécessairement la perte de mobilité du tissu musculaire. Ça va également entrainer une augmentation du coefficient de rigidité des tissus élastiques. Pour le sujet, cela va être compliqué de lutter avec son corps de manière saine contre ces modifications biomécaniques. Il va falloir que le corps s’adapte. Il va donc adopter une attitude antalgique dans le but de protéger le tissu lésé et théoriquement de le détendre, le plus économiquement possible; même si il n’y a pas une notion de douleurs intense/ très gênante. Elles perdureront aussi longtemps que le tissu souffre et que la guérison anatomo-physiologique ne soit pas acquise ainsi que la réintégration proprioceptive. Page 3 sur 7 UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires 3.2. Notion d’antalgie et contractures Une position/attitude dite antalgique est une modification de l’équilibre physiologique entre les différents tissus en présence, maintenu par des forces intrinsèques. Au départ ces forces sont à dominance musculaire mais la contraction ne peut pas être maintenue sur un temps long. Un état de contraction permanent du muscle est beaucoup trop coûteux en énergie et donc entraine une fatigue musculaire. Pour tenir longtemps une attitude antalgique, une position, le corps va utiliser d’autres mécanismes qui sont des éléments/forces passives, il va commencer par déformer les éléments élastiques parallèles. Cette déformation sera également limitée dans le temps sous peine de subir des allongements, des déformations de manière irréversible. C’est donc le tissu contractile du muscle qui va devoir maintenir l’attitude antalgique, mais pour assurer ce maintien sur un temps long, sans fatigue les muscles vont développer des hypertonies mécanique où les ponts d’actines et de myosines vont rester accrochés => c’est la base des contractures myo métabolique. Exemple : Œdème = immobilisation donc enraidissement de l’articulation qui fait perdre des degrés d’amplitude à celle-ci qui peut devenir irréversible par la rétraction des tendons et des tissus d’où le traitement des œdèmes très important. La durée d’immobilisation entraine l’irréversibilité. Les contractures myo métaboliques correspondent à l’état de tension du tissu musculaire charnu qui perdurent au repos, et qui est caractérisés par 4 facteurs : - Elles sont silencieuses à l’EMG car non myoélectrique - La rénitence (= résistance élastique à la pression transversale des fibres) est augmentée. Quand je frotte transversalement ça « roule ». Le muscle ne se laisse pas déformer et résiste. (Bien connaître le sens des fibres en anatomie). - La pression manuelle entraine la douleur (plus importante sur la rénitence). - La course externe du muscle est diminuée Ces 4 facteurs permettent de différencier la contracture myo métabolique de la contracture électrique neuro musculaire. Pour ces contractures qui sont au seuil de la spasticité, et qui sont d’origine neurologique ça ne sert à rien de faire du lever de tension. Ces hypertonies/contractures myométaboliques correspondent à la perte de glissement des filaments d’actine/myosine restés en accrochage pontique. Puisque ce sont des tensions dans les tissus mous, elles vont entrainer des perturbations sur la qualité de la réponse musculaire (muscle moins rapide à la contraction et de plus faible intensité), elles vont entrainer des perturbations sur les mouvements des articulations, sur les contraintes biomécaniques puisqu’on va avoir un maintien de forces permanents sur les tendons, les aponévroses et les fascias et donc sur la posture. Ce qui va entrainer sur le long terme des modifications des équilibres et des appuis articulaires entrainant donc une modification de la posture (local ou global). Il faudra parfois traiter les parties fibreuses pour obtenir un relâchement d’une contracture. Page 4 sur 7 UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires Exemple : Pour obtenir un relâchement du diaphragme il faut faire des élongations sur les fascias. Les patients qui fument beaucoup en vieillissant ont tendance à faire un syndrome restrictif, leur thorax se ferme et les épaules s’enroulent. Il faut absolument leur redonner une mobilité thoracique en travaillant notamment sur l’aponévrose du grand pectoral. Les propagations vont se propager de proche en proche dans une posture fausse, donc nous aussi on va travailler de proche en proche. Il faut donc avoir de bon pré requis en anatomie et en biomécanique. Il faut faire un bilan bien poussé et très correct. Non-dit mais laissé pour la compréhension : Même si l’origine n’est pas musculaire, il peut y avoir des compensations au niveau musculaire qui modifie la posture (une LTM au niveau du tronc peut soulager une douleur au niveau du genou par exemple). 4. Bilans et diagnostiques Masso-Kinésithérapiques Il y a 3 bilans majeurs : - Le bilan de dysmorphies : visuel - Le bilan de dystonies : palpatoire - Le bilan de dysmobilités : articulaire actif et passif 4.1. Les dysmorphies Concerne le bilan visuel, local et global du sujet ; regardant aussi bien les placements des segments que les volumes musculaires. Il est à la recherche des dysmorphies majeures et mineures ce qui va permettre d’orienterles autres bilans et de poser les hypothèses à confirmer. 4.2. Les dystonies Concerne le bilan palpatoire. Il permet de dresser la liste des tissus donc des muscles qui présentent une perte de qualité (épaississement / contracture). On palpe par pression transversale donc il faut connaitre l’orientation des fibres des muscles et les trajets musculaires. C’est un examen qualitatif qui est souvent riche d’informations mais qu’on a du mal à quantifier. Malgré tous il existe un barème de bilan palpatoire, une palpation qui se fait transversalement aux fibres musculaires. 0 = pas de réaction/tensions/douleurs 1 = on sent sous les doigts la réaction du muscle légère qui n’entraine pas d’expression de la douleur par le sujet, le corps se laisse se déprimer. 2 = on obtient à la palpation au moins une grimace du sujet voir une contraction locale. 3 = La palpation donne une rénitence importante et on a un mouvement important du sujet 4 = La palpation entraine un mouvement de retrait du sujet. Le bilan des dystonies se fait toujours de manière comparative. Le plus souvent elle se fait avec les pouces ou avec l’index pour accentuer la finesse de la palpation. 4.3. Les dysmobilités C’est le bilan articulaire qui permet de confirmer les hypothèses émises dans le bilan visuel et palpatoire. Page 5 sur 7 UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires Il se fait en actif et en passif aussi bien avec des mouvements simples que des mouvements globaux. Les mouvements en passif permettent de voir s’il y a une diminution de la course externe. Les mouvements en actif permettent de voir s’il y a une diminution de la course interne ou s’il y a des compensations par les autres muscles. 4.4. Le diagnostic kiné Ces trois bilans se font debout (action de la pesanteur) ET couché (pas d’actions de la pesanteur) (sauf pour les paraplégiques qu’on ne peut pas mettre debout du coup on fait le bilan assis). Pour les paraplégiques : contracture métaboliques au-dessus de la lésion et contracture myo-électrique sous la lésion Ils permettent de dresser un diagnostic kiné qui nous permet de faire la différence entre les muscles causaux (bilans couchés sans la pesanteur, ce sont les coupables, la cause) et conséquentiels (ce qui maintiennent la position debout). On traite en priorité les causaux. 5. La technique et son application La technique du LTM utilise les situations d’inhibitions de réaction à la contraction décrite par Kabat et le CRE ; et les situations d’inhibitions d’action (décrites par Sherington) donc la contraction des antagonistes. On choisit l’un ou l’autre selon l’abord du muscle ou les limitations du sujet (on va pas mettre une femme enceinte ou un patient ultra cardiaque sur le ventre). On va utiliser l’inhibition d’action pour les muscles profonds ou difficiles d’accès (psoas). Le plus fréquent on utilise le CRE mais qui doit être centré sur un seul muscle voir un seul faisceau musculaire. Pour rappel l’utilisation du CRE et de KABAT le muscle doit être mis en course externe maximale possible, en tenant compte de toutes ses composantes de mouvement. Il doit se contracter dans cette position pendant une durée suffisante pour qu’elle soit supérieur à la tension initiale mais sans que les différents segments ne bougent pas et d’interpeler tous les muscles (pas mettre des résistances de bourrin vu que le combo contracture + course externe rend le muscle peu puissant). Cette contraction je l’apprécie par rapport à l’écoute du sujet si il résiste trop fort on va dépasser les muscles utiliser et donc on n’aura pas d’efficacité du lever de tensions. Il faut que la durée de contraction soit suffisante pour activer tous les ponts d’actines et de myosines. Il faut donc adapté le temps de contraction au sujet. Il faut maximum que ça dure 6 sec !! La durée du relâchement va dépendre de différents facteurs : - Intensité de la force appliquée - durée de la contraction - le muscle concerné - type de patient La phase de relâchement peut être instantané/ invisible chez certains sujets et d’autres ça sera plus long faudra donc l’apprécier dans ses mains. Page 6 sur 7 UE06 – THEORIES, MODELES, METHODES ET OUTILS EN KINESITHERAPIE - Levé de tensions musculaires Phase « étirante » n’est possible que lorsque le relâchement complet, il doit vaincre la tension mécanique de départ (c’est à dire aller encore plus loin dans la course externe) tout en restant physiologique. Il n’y a pas de déplacement des mains du praticien, il doit sentir sous ses mains la mobilité et le gain de quelques degrés sans pour autant aller dans les amplitudes extrêmes. Le but du CRE en LTM est différent que le but du CRE lors d’un étirement global (gain d’amplitudes articulaire). En LTM le but est de lâcher et faire céder l’accrochage pontique du muscle. Théoriquement pas besoin de répéter la manœuvre si elle est efficace car ça aura lâché dès le premier coup C’est une technique qui produit un effet immédiat. Généralement on fait une deuxième répétition dans le doute car la première répétition est pédagogique (à blanc). On ne dépassera jamais 3 répétitions car au- delà il faut revoir nos hypothèses. Il y a une erreur dans le diagnostic il faut donc refaire les bilans. On s’est trompé de muscle ou c’est que le patient à une pathologie qu’on n’avait pas vu. Comment je sais que ça a lâché/marché ? On refait les bilans, à minima celui de dystonie (palpatoire) La position/ posture et le placement des mains du MK ont une importance majeure (ce sont des éléments clés) car certaines positions sont les plus adaptées pour éloignées les insertions musculaires, et à quelques centimètres près on ne se trouve pas sur le bon muscle. De plus l’axe de la force exercée doit aller dans le sens du mouvement étirant. Non-dit mais intéressant à savoir : La différence entre le myométabolique et le myoélectrique : Myométabolique = 1 point précis de rénitence qui fait mal à la palpation Myoéléctrique = tout le muscle Référence bibliographique : « levé de tension musculaire » par G.Peninou Page 7 sur 7

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