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This document discusses the physiology of occupational asthma and diagnostic methods, highlighting the prevalence of this occupational respiratory condition. It also examines the origins, factors, and symptoms of asthma.

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Santé, pathologie et travail Cours 1 : L’asthme professionnel 13 /09 Physiologie de la maladie et méthodes de diagnostic I) L’asthme : santé publique 1) Une maladie sous-estimée : quelques chiffres Affection professionnel...

Santé, pathologie et travail Cours 1 : L’asthme professionnel 13 /09 Physiologie de la maladie et méthodes de diagnostic I) L’asthme : santé publique 1) Une maladie sous-estimée : quelques chiffres Affection professionnelle respiratoire la plus fréquente dans les pays développés. L’une des affections la plus répandue dans la population, tous âges confondus. Reconnu officiellement comme maladie professionnelle (MP), induisant un handicap respiratoire au travail. Du moment qu’une personne ne peut pas effectuer ses tâches normalement, il est handicapé. Ici, gêne respiratoire et dyspnée. Les patients diront qu’ils ont du mal à respirer, pression thoracique, manquent d’air. La dyspnée devient plus importante pendant les efforts physiques (course, vélo) comparé au repos. On parle de dyspnée de repos et de dyspnée d’effort. 2) Origine de l’asthme La survenue de l’asthme professionnel dépend à la fois de facteurs environnementaux et de facteurs individuels (génétiques). - Facteurs génétiques (anciennement congénitaux) : terrain allergique, anomalies du tonus broncho moteur, du muscle lisse bronchique. Récemment découvert qu’il existait un gène particulier pour l’asthme. Dans les mêmes circonstances d’exposition, seule une partie des travailleurs développera un asthme professionnel. - Facteurs acquis dans l’environnement : liés aux déviances comportementales de l’être humain. Tabac, pollution chimique, allergènes inhalés. Les agriculteurs sont souvent touchés par l’asthme à cause des pesticides et des animaux. Plus le niveau d’exposition est élevé, plus la prévalence de l’asthme professionnel est grande. Pour déclencher un asthme avec ces facteurs, il faut soit être surexposé dans un temps court (surtoxique) ou subexposé pendant une longue période (subtoxique, le plus récurrent). Ex : - La présence de l'allèle HLA de classe II DBQ1 avec l'acide aspartique en position 57 semble être un facteur de risque pour l'asthme aux isocyanates (aérosol peinture) -L'allergie aux animaux de laboratoires serait associée aux allèles HLA B15 et DR4 et la sensibilisation aux anhydrides d'acide associée à HLA DR3 (poils + fèces) Certaines personnes sont considérées comme hypersensible respiratoire. Elles font de l’hyperréactivité bronchique. Elles vont déclencher des crises d’asthme en réaction à certains agents, en surexposition = cause bronchoconstriction. Asthme : le calibre des bronches se rétractent = bronchoconstriction 3) Différence sexuelle dans la prévalence de l’asthme professionnel Les sujets présentant un asthme professionnel sont plutôt des hommes : 2/3. C’est dû au fait que les hommes occupent des postes plus à risque (peintres carrossiers, boulangers (poussière de farine), industries chimiques, menuisiers, …). La tendance est inversée si on considère les professionnels de la santé (infirmières, personnel de nettoyage, …) ou de la coiffure (teintures chimiques et même naturelles au henné). Le latex (gants chirurgicaux) est également un agent à risque. Pas de prédisposions sexuelles pour l’asthme en dehors du monde du travail. 4) L’âge Augmentation apparente du risque d’asthme professionnel avec l’âge. Plus de personnes âgées atteintes que de jeunes dans la vie active. Ce serait dû à une différence de comportement : les sujets jeunes pouvant quitter plus facilement leur travail par eux-mêmes, en raison d’un asthme professionnel détecté sans demander un avis médical. Les plus âgés ayant moins de possibilités de reclassement professionnel, préfèrent conserver leur poste de travail malgré leur asthme ou demander réparation de celui-ci. Mais il est également possible que le risque de sensibilisation respiratoire augmente avec l'âge, peut-être en rapport avec l’exposition à des agents sensibilisants extraprofessionnels ou à la fumée de cigarette 5) Tabagisme La fumée de cigarette peut augmenter la perméabilité de l’épithélium bronchique facilitant ainsi la pénétration des antigènes. Responsable de 99% des cas de BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive). Le tabagisme est considéré comme un facteur de risque pour la sensibilisation vis-à-vis de certains agents étiologiques intervenant par un mécanisme IgE dépendant (asthme allergique HRBS). HRBS : HyperRéactivité Bronchique Spécifique par les antigènes. BPCO et asthme appartiennent tous les deux à la catégorie de SRO : Syndrome Respiratoire Obstructif. II) L’asthme : physio-pathologie 1) Symptômes : - Dyspnée (difficulté à respirer normalement) - Essoufflement - Sensation d’étouffement - Respiration sifflante - Toux spasmodique (toux rapide, répétitive) - Rhinite allergique : inflammation chronique de la muqueuse nasale (obstruction, éternuement, écoulement nasal). Les symptômes s’amplifient et surviennent le plus souvent le soir, avant de dormir. Première partie de la nuit. Comparé aux patients de BPCO, où les symptômes surviennent plutôt le matin, dans la première partie de la journée. 2) 3 composantes/signes cliniques (à bien connaître) - Inflammation des voies aériennes intrathoraciques - Obstruction bronchique, réversible spontanément ou sous l'effet du traitement (comparé à la BPCO qui est irréversible) - Hyperréactivité bronchique (hypersensibilité) à de nombreux irritants ou stimuli Mécanismes : - Bronchospasme (bronchoconstriction sous forme de spasmes) : contraction exagérée de la musculature lisse circulaire qui entoure les bronches : muscle de aisshem, qui induit une constriction (ordre chronologique tombe à l’examen : c’est d’abord une contraction des muscles lisses qui induit une constriction des vaisseaux) - Hypersécrétion de mucus : activation des glandes séro-muqueuses - Inflammation : Œdème bronchique, Infiltrat d'éosinophiles, de mastocytes, lymphocytes T, de macrophages et Libération de médiateurs inflam. broncho constricteurs et pro inflammatoires Constriction = pour les vaisseaux différents de contraction = muscles striés et lisses 3) Dysfonctionnement du contrôle nerveux autonome ➔ Système cholinergique parasympathique (exclusivement nerveux, sécrétion de neurotransmetteurs) cholinergique : effet bronchoconstriction. Exagération du tonus vagal (vient du nerf X vague) nocturne, sensibilisation accrue aux muscles lisses aux substances cholinergiques (acétylcholine, carbachol). Suggère une modification de l’affinité et/ou de la densité des récepteurs muscariniques (type M2). L’acétylcholine va se libérer et se fixer sur les récepteurs muscariniques, induisant la bronchoconstriction. ➔ Système non-adrénergiques non-cholinergique (NANC) : il a le même effet que le parasympathique (bronchoconstriction). Il est composé de fibres nerveuses, différentes que les voies sympathiques. Il fonctionne sans neurotransmetteurs ; il sécrète des neuropeptides (plus gros) : les neurokinine A et substance P (antidouleur). ➔ Le système adrénergique sympathique (que des fibres nerveuses, pré et post ganglionnaires, neuro-hormonale) n’est pas impliqué dans l’asthme (effet bronchodilatateur, sécrétion de l’adrénaline et de la noradrénaline par les glandes médullo-surrénales, les récepteurs ß-adrénergiques sont normaux en nombre et en réactivité). L’explication mécanistique reste encore vague. Pas encore tout découvert. Ventoline (et autres aérosols) inhibe l’acétylcholine et miment le système sympathique (action antagoniste du parasympathique) avec la noradrénaline et l’adrénaline, sur les récepteurs adrénergiques (sous-catégorie bêta-adrénergiques). Aura une action de bronchodilatation. 4) Hyperréactivité Bronchique Spécifique (HRBS) Comprend l’asthme allergique, déclenché par un antigène/allergène Le corps répond par une réaction IgE-Ac (réponse inflammatoire). L’hyperréactivité est dite spécifique car elle entraîne la réaction du système immunitaire spécifique (adaptatif). Les autres hyperréactivités (causés par le tabac par exemple), n’activent pas ce système. Identifier certains allergènes permet de poser des diagnostic (chez l’allergologue) III) Système respiratoire La poussière est une particule solide très fine (en termes de granulométrie et de diamètre) en suspension dans l’air, qui va pouvoir être inhalée. Leur plus grosse taille peut aller jusqu’à plus de 10 micromètres, leur plus petite en dessous de 2,5 micromètres jusqu’à la nanoparticule. Une fois inhalée, elles vont pouvoir aller jusqu’à l’appareil respiratoire supérieur, qui comprend les fosses nasales, la cavité buccale, le pharynx, le larynx, et la trachée, qui a une double appartenance avec l’inférieur pour le dernier tier). Il existe des mécanismes de défense permettant de rejeter la poussière et autres particules inhalés : - L’éternuement (nez)/ l’expectoration et déglutition - Les poils - Sécrétion mucus + mouvement rétrograde des cils vibratiles - Les macrophages dans les fosses nasales - Les cornets (nombreux replis de la muqueuse) - Clairance muco-ciliaire (moins bon fonctionnement chez les fumeurs) - Réflexe de bronchoconstriction - Circulation sanguine pulmonaire (action des leucocytes) Les différents mécanismes de défenses des VA : - Voies aériennes extrathoraciques : Toux, expectoration et éternuement - Voies aériennes intrathoraciques : Bronchoconstricion, Clairance mucociliaire Début 20/09 Les allergènes à haut poids moléculaires (plus simple à détecter) : - Le crabe des neiges - La farine - Les animaux - Le psylium (plante herbacée comme l’avoine ou l’orge) - Les enzymes protéolytiques Les allergènes à petit poids moléculaire (compliqué à détecter) : - Le cèdre rouge - Les isocyanates - Le platine - L’anhydride phtalique (colorants) Clairance muco-ciliaire : processus d’épuration par lequel des particules aérocontaminants sont piégées dans le mucus (sécrété par les muqueuses ciliées des voies respiratoires) pour être évacués (brassage). Mécanisme de défense. Le mécanisme peut être altéré ex : La fumée de tabac détruit les cellules épithéliales et leurs bordures en brosse Gaz moutarde a engendré des dégâts, paralyses la fonction des cellules épithéliales IV) Évolution des symptômes 3 niveaux : ➔ Si poursuite de l’exposition avec l’agent étiologique = aggravation progressive de la maladie ➔ Si abaissement de niveau d’exposition = insuffisant pour diminuer les troubles (stabilisation, pas d’aggravation mais pas de mieux non plus). Particulièrement vrai pour les molécules de bas poids moléculaire. (Malgré tous, les symptômes persistent malheureusement) ➔ Si arrêt de l’exposition : lorsqu’il est total et précoce, permet une guérison totale avec disparition complète des troubles et normalisation de la fonction respiratoire et de l’HRB dans 50% des cas. L’éviction (= arrêt complet) du risque permet une amélioration des symptômes de plus en plus significative avec le temps. Prevention secondaire ou tertiaire ➔ tout faire pour que la maladie ne s’aggrave pas, même si traitement la maladie reste Cours 2 : Prise en charge médico-sociale et prévention I) Prise en charge Le premier frein est le médecin du travail. Il y a parfois un manque de connaissance et de discussion de la part de ce dernier. Il faut en premier lieu passer plusieurs tests pour justifier, faire des mesures sur le lieu de travail. MP = maladie professionnelle L’asthme professionnel est un handicap médico-social. La maladie entraîne une déficience : une altération physiologique/anatomique et psychologique (déficience, disfonctionnement va altérer le coté psychique, individu va se sentir inutile, mis à l’écart). Incapacité pour le travailleur d’accomplir son activité de façon normale. Cette limitation dans l’accomplissement d’un rôle professionnel entraîne un préjudice social de la maladie : discrimination au travail, sentiment de différence, burn-out, dépression, … Définition du handicap LOI n° 2005-102 du 11 février 2005 : « Constitue un handicap, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » La moitié des asthmatiques professionnels souffrent d’un asthme persistant malgré l’éviction du risque et la mise en place d’un traitement de fond (consolidation = la maladie se stabilise mais empêche de travailler) ; Textile (travail d’enfants avec textiles pollués) a) Prise en charge médico-sociale : déclaration-réparation au titre de MP Première étape d’abord médicale, établir le diagnostic et établir son origine professionnelle suspectée (pneumologue ou médecin du travail ou médecin spécialiste des maladies respiratoires (exploration maladie) qui vont délivrer une CMI). La maladie est après déclarée comme Maladie Professionnelle après des démarches médico-sociales. On peut également obtenir une réparation du préjudice (rente d’incapacité permanente). Le cadre HSE est donc un maillon capital de la chaîne médecin-travailleur-administrateurs sécurité sociale. Dès cette première étape il existe des freins : Un salarié de la fonction publique bénéficie facilement de la reconnaissance de l’asthme par leur régime de couverture sociale (régime général, agricole, SNCF, EDF). Il est beaucoup plus compliqué pour un travailleur indépendant (agriculteur, artisans, commerçants, professions libérales…) qui n’aura pas de reconnaissance de l’asthme en MP par leur couverture sociale, et qui aura tendance à ne pas la déclarer car ils doivent souscrire avec leur propre argent à une assurance spécifique volontaire contre les risques accidents/MP. L’étape suivante dans la procédure de reconnaissance est la déclaration auprès de la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie). Les maladies sont classifiées par numéros selon le régime général et le régime agricole. Il faut remplir le formulaire Cerfa. Suite au diagnostic médical, et le formulaire Cerfa auprès de la CPAM, il faut obtenir le CMI (certificat médical initial). Ce document mentionne toutes les données médicales, les numéros de régimes, les dates de consultation, le numéro (RG ou RA) … Mais ce document n’indique pas la sévérité ni les facteurs extraprofessionnels. Chaque année, on déclare de nouveaux produits comme potentiellement pouvant causer des maladies respiratoires. L’étape suivante se passe à la CPAM : il y a vérification des dossiers médicaux par des inspecteurs/agents internes et attestent du bon fondé de la demande de MP. Si la substance qui cause la maladie n’est pas mentionné dans un tableau d’asthme professionnel ou ne répond pas à tous les critères du tableau alors le dossier sera soumis au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnels (CRRMP), qui détermine si la maladie est en relation directe avec l’exposition professionnelle. De plus en plus la reconnaissance des pathologies psychiques (burn-out) comme MP est améliorée. Mais le lien de causes à effet reste compliqué à faire (est-ce que l’épuisement et le stress viennent du travail ou sont extraprofessionnels ?). On atteint enfin la dernière étape de la reconnaissance. Le patient pourra toucher une réparation forfaitaire du préjudice en nature (soins) et en espèce (indemnités). Il y a une prise en charge à 100% des frais médicaux et un versement des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail. En cas de séquelles graves il y a une attribution d’un taux d’incapacité permanent ou partielle (IPP) permettant de verser un capital ou une rente. Si le salarié est licencié, les indemnités sont doublées par rapport à un licenciement classique. Une prise en charge socio-professionnelle est nécessaire pour éviter au patient souffrant d’asthme professionnel une désinsertion sociale secondaire à un licenciement pour inaptitude médicale. Il existe pour chaque entreprise un quota d’embauchement pour les personnes handicapées, dans la mesure du possible. Le dossier ‘Cotorep’ (MDPH) et la réalisation d’un bilan de compétences = importants dans une demande de reclassement pro RQTH = dispositif + statut du travailleur Tout dépend aussi de l’entreprise, il est parfois impossible de faire travailler des handicapés dans certaines branches de métiers. Si le quota n’est pas respecté (ou dans l’impossibilité de le respecter), l’entreprise doit verser de l’argent tous les mois (contribution financière) à des associations pour handicapés (à l’AGEFIPH : Association de GEstion du Fonds pour l‘Insertion Professionnelle des personnes Handicapées Ou au FIPHFP: Fonds pour l’Insertion Professionnelle des personnes Handicapées dans la Fonction Publique.) Il existe, dans chaque département des commissions d’orientation et de reclassement professionnel, qui permettent de faire un bilan des compétences et des aptitudes de la personne handicapée, ainsi que de faire des propositions en matière d’orientation, de formation et d’aménagements horaires. Plus le poste d’un patient est élevé, plus il sera possible de lui proposer un poste supérieur, une augmentation (passer chef, …) qui pourra faciliter son travail (déléguer des fonctions). A contrario, on ne proposera pas cela à une personne de ‘bas poste’➔ Reconnaissance du statut (= qualité) de travailleur handicapé Les principaux paramètres à prendre en compte sont : Caractéristiques pronostiques de la maladie : sévérité, fréquence, intensité, évolutivité, forme Caractéristiques étiologiques : pneumo- allergènes courants professionnels, substances toxiques, irritantes de haut poids moléculaire (latex, farine) ou de faible poids moléculaire (Persulfates, isocyanates, aldéhydes...) Âge (au plus jeune), le niveau de qualification du malade... Caractéristiques de l’emploi : risque spécifique, possibilité d’action sur le poste (réaménagement) (Suite tableau : age : >50 ans 40 ans 20ans Qualif : faible, moyenne, élevée Statut pro : indépendant, salarié, salarié Connaissance de la maladie : bonne, moyenne, médiocre Souhait du patient : refus total de changement, indécis, accepte avec reclassement Action sur le poste de taff : possible, difficile, impossible) b) Stratégie de protection de l’emploi Le succès du reclassement s’appuie sur des éléments médicaux : règle 2DTE = - Dépistage précoce - Diagnostic - Traitement - Éviction du risque Mais aussi sur la mise en œuvre de mesures préventives : - Informer les travailleurs sur les situations à risque - Aménagement du poste - Protections appropriées (EPC ex : ventilation, et EPI ex : équipement) ➔ epc en priorité ex avec masque pendant le covid, éducation individuelle plus complexe Et le plus précoce possible, afin d’éviter un handicap physio-psychologique et un isolement socio-économique du professionnel. II) Les appareils de protection 29/09/2023 Certains travails nécessitent un équipement de protection approprié à la situation à risque. EPC : équipement de protection collectif EPI : équipement de protection individuel Il existe des directives précises sur les équipements à porter : - Mise sur le marché directive européenne 89/686/CEE du 21/12/89 : les appareils doivent être conformes aux exigences de sécurité (efficacité, confort, ergonomie) - Utilisation : Directive européenne 89/686/CEE du 30/11/89 Obligation des employeurs de : sélection de l’EPI le mieux adapté, d’entretien des équipements, d’informations et de formations au port et à l’utilisation des EPI Les équipements possèdent chacun un marquage CE et un code de l’organisme chargé de la qualité du produit. Choix de l’équipement adapté à une situation de travail précise Avant de recourir au port d’un appareil de protection (individuelles), il faut s’assurer que les autres solutions de prévention (collectives) sont techniquement impossibles à mettre en œuvre : - Suppression totale de l’élément dangereux (idéal) - Substitution des produits dangereux - Ventilation En dernier recours, l’utilisation d’un appareil de protection respiratoire est nécessaire à chaque fois qu’une personne se trouve confrontée à un risque d’altération de sa santé (par inhalation air pollué ou encore air appauvrie en oxygène). Il existe un très large de choix d’équipements possibles (catalogues), alors le choix doit être bien réfléchi pour être bien adapté. Quelques conditions d’utilisation/critères : - Teneur en oxygène (s’il n’y a pas assez d’oxygène on parle d’hypoxie) - Nature des concentrations des polluants/caractéristiques : valeurs - Caractéristiques toxicologiques des polluants ( ni air inspiré ni air expir ne doit être en contact avec extérieur = équipement circuit fermé) - Valeurs limites de concentrations admises sur le lieux de travail - Conditions environnementales (température, hygrométrie) : plus il fait chaud plus on hyperventile (appareil filtrant vont se remplir plus rapidement), plus l’humidité est grande plus on a du mal a éliminer le surplus de température corporelle ( chambre 18 degrés et salon 20 degrés ) - Effort physique à fournir au cours du travail ( métier statique pas besoin de filtrer tout le temps, mais si métier pénible mvmt physique : respiration rapide = saturation rapide de l’appareil de protection respiratoire) - Durée du travail Recommandations : D’une manière générale, l’emploi des appareils de protection respiratoire est réservé aux situations exceptionnelles (nettoyage, transvasement de produits dangereux, évacuation d’urgence) car le port d’un tel appareil présente une gêne pour le travailler, rend le travail plus pénible ( ex : gant moins de dextérité ; EPI gène alors que EPR pas forcément) Les appareils d’évacuation et de survie ⚫ ne doivent jamais être utilisés pour un sauveteur ou pour effectuer des interventions dangereuses même très brèves ⚫ en raison de la consommation d’oxygène importante en phase d’ effort qui réduit le temps d’utilisation Les masques de chirurgiens ne sont pas des appareils de protection respiratoire, ce ne sont pas EPI → ça sert à éviter la contamination Seuil minimal d’oxygène = 21% ; 19% est déjà beaucoup trop bas et nécessitera un dispositif d’apport d’air et d’oxygène. Les appareils filtrant = à ne jamais utilisé dans une atmosphère appauvrie en oxygène les appareils isolants ( il y’en a qui empeche de rejeter de l’O2 dans l’air ambiant) a) Appareils filtrants Avec ces dispositifs, l’air respiré est de l’air de la pièce qui est purifié par le filtre. A pression négative (ventilation libre) : pièce faciale filtrante jetable, demi- masques ou masques complets + filtre A pression positive (ventilation assistée) : demi-masques, masques complets, cagoule, combinaisons, ventilateur motorisé, filtre… Masque complet à ventilation libre = avec visière intéressant quand il y a risque l’éclaboussement et appareil filtrant Les cagoules : Cagoule :connectée à un appareil filtrant ou isolant Quelles sont leurs avantages ? : ✓ Matériau souple ✓ Recouvre la tête et les épaules ✓ Large oculaire Appareil filtrants à ventilation assistée : L’air ambiant et aspiré au travers d’un filtre spécifique (ex : filtre de soudure à cristaux liquides) par l’intermédiaire d’une pompe Diapo 15 : non ce n’est pas un APR puisque ça sert a approvisionner l’air ambiant au patient ( contrôle de pression) Attention, les pièces faciales doivent être bien en contact avec la peau, il faut s’assurer de l’étanchéité de l’APR : (pas de barbe, cicatrices, éruption cutanées (boutons), lunettes). Pour vérifier l’étanchéité des masques (test d’étanchéité) : Boucher les arrivées d’air, vérifier qu’il est impossible de respirer ainsi = pas de fuites, si on arrive à respirer = fuite = changer ou ajuste la pièce faciale Les filtres anti-aérosols : - Classe 1 (P1 ou FFP1) : aérosols non toxiques, arrêtent 80% de cet aérosol (faible efficacité) - Classe 2 (P2 ou FFP2) : dangereux ou irritants, arrêtent 94%, poussière toxique (bois, résine polyester…), fumées métalliques (fumées de soudure), brouillards d’huiles ( moyenne efficacité ) - Classe 3 (P3 ou FFP3) : toxiques, arrêtent 99,95%, amiante, arsenic, plomb, particules radioactives Filtres anti-gaz et vapeurs : - Classe 1 : capacité faible (galette) - Classe 2 : moyen (cartouche) - Classe 3 : grande (bidon) Code couleur : (à ne pas apprendre) - Type E : jaune, acide et dioxyde de soufre - Type A : marron, vapeurs organiques et inorganiques - Type B : gris, même que A - Type K : vert, ammoniac Les gaz COV : Composés Organiques Volatiles. Ils sont présents dans pratiquement tous les matériaux (peintures, bureaux, …). Ils ont été placés dans la catégorie CMR (Cancérogène Mutagène Reprotoxique), la classe la plus haute en dangerosité. Il est possible de placer sur les masques des filtres anti-gaz mixte, qui protègent contre plusieurs familles de gaz en même temps. Il est possible de se protéger contre des aérosols, des gaz et des vapeurs à la fois. Limites de l’utilisation des filtres : A mesure de leur utilisation, les filtres anti-aérosols se colmatent, toutefois en gardant une efficacité intacte. Cependant la résistance au passage de l’air augmente donc avec l’utilisation rendant la respiration de plus en plus difficile. Ce sera la gêne respiratoire qui déterminera quand changer de masques. La durée du temps d’utilisation après saturation (colmatage) est appelée temps de claquage Tc. Il ne faudra pas le dépasser, sinon le filtre laissera passer les agents dangereux (masque inutile). Il faut vérifier la fiche technique, il faut changer le filtre avant le Tc Vérification de l’étanchéité d’un masque anti-gaz : Il n’existe actuellement pas de dispositif fiable capable de détecter la saturation d’un filtre anti-gaz. Il est donc préférable de remplacer le filtre régulièrement. Contre-indications : - Si oxygène à 19% (car le masque filtre aussi l’oxygène) FIO2 = fraction oxygène - Contaminants non filtrants (CO, CO2 : même si gaz naturel, si air non renouvelé ou ventilé ne pas trop inhalé trop de CO2 = perte de connaissance) - Produits toxiques inodores - Contaminants inconnus - Concentration d’exposition trop importante b) Appareils isolants Il en existe deux types : autonome et non-autonome Appareil isolant : l’individu est totalement isolé de l’atmosphère contaminée Non autonomes : l’individu est totalement isolé de l’atmosphère contaminée, il est physiquement relié à la source d’approvisionnement d’air sain ⚫ Air libre (de source extérieure à la pièce polluée): travaux statiques, pollution localisée ⚫ Adduction d’air comprimé : travaux mobiles, pollution diffuse Autonomes : (bouteille sur le dos), l’individu peut se déplacer. - A circuit ouvert : permet de rejeter le co2 dans l’environnement (l’atmosphère) - A circuit fermé : rien de rentre, rien ne sort ; le co2 et la vapeur d’eau sont captés et éliminés grâce à un dispositif interne incluant le système d’approvisionnement en oxygène Appareil d’évacuation (mine, pompiers) ou de survie :Principe chimique : KO2 : potassium superoxide ou NaClO3 : chlorate de soude réagit avec le CO2 ou la vapeur d’eau expirés pour former l’oxygène III) Nettoyage et entretien 1) Nettoyage 2) Désinfection 3) Stockage 4) Opération de maintenance 5) Contrôle du bon fonctionnement, vérification de l’étanchéité 6) Remplacement systématique aux intervalles prescrits

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