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Histoire (définitions, dates et cours) (déf et dates) guerre froide: période de tensions diplomatiques, idéologiques, économiques et d’affrontements militaires entre l’URSS et ses pays satellites et les USA et ses alliés “hyperpuissance”: expression utilisé par Hubert Védrine en 19...

Histoire (définitions, dates et cours) (déf et dates) guerre froide: période de tensions diplomatiques, idéologiques, économiques et d’affrontements militaires entre l’URSS et ses pays satellites et les USA et ses alliés “hyperpuissance”: expression utilisé par Hubert Védrine en 1998, ministre des affaires étrangères de la France, appartenant au parti socialiste de Jospin ancien secrétaire des Elysées sous la présidence de Mitterrand (1981-1995); pour qualifier l’unique super puissance que sont les USA au cours de la décennie 90 hégémonie: domination sans partage diplomatie: l’art du dialogue entre Etats par l’intermédiaire de moyens de traités/accords et grâce aux canaux diplomatiques traditionnelles (les rencontres entre chefs d’Etat) et de rang secondaires (ambassade → le représentant/consulat) monde bipolaire: monde dominé par les 2 superpuissances au temps de la guerre arme conventionnel: armes autorisées par la convention de Genève dans la fin des années 90, une règle signée par de nombreux pays qui autorisent et interdisent certaines armes (pour ne pas faire souffrir les autres) arme non conventionnelle : bombe nucléaire (bombe nucléaire, bombe hydrogène) et armes chimiques (gaz de combat, gaz au chlore) SNLE: Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engin (non-conventionnelle) SNA: Sous marin Nucléaire d’Attaque (conventionnelle) Navy Seals: élite de troupes embarquée américaine résolution: décision sous forme d’un txt qui est passé par le conseil de sécurité de l’ONU  ONU: Organisation des Nations Unies OTAN (1949) : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord + pacte militaire défensif entre les USA et ses alliés occidentaux + Turquie OTASE: Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est Al Qaïda : organisation terroriste islamiste radicale dont l’objectif est de créer un califat mondial par la force et de lutter contre les infidèles, les juifs et les Croisés (occidentaux). FORPRONU: FORces de PROtection des Nations Unies = forces internationales envoyées en ex-Yougoslavie pour maintenir la paix et la sécurité Traité de Varsovie (1955): traité d’alliance militaire défensif entre URSS et les pays de l’Est (RDA, Pologne, Hongrie,Tchécoslovaquie, Roumanie, Bulgarie) mandats (protectorats = régimes de mise sous tutelle d’un pays pour sa politique étrangère et de défense) Dates : 7 décembre 1941: Pearl Harbor (entrée des USA dans la Seconde guerre mondiale) 6 et 9 août 1945 : utilisation de la bombe nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki 1949: création de l’OTAN 1955: création du pacte de Varsovie 1961: Royaume-Uni détache le Koweït de l’Irak et lui donne son indépendance 1979: on se débarrasse de l’empereur; nouveau régime 1980-1981: guerre Irak-Iran 9 novembre 1989 : chute du mur de Berlin 1990  constat de Georges H.W. Bush fin de la guerre froide effondrement de l’URSS (officiellement le 25 décembre 1991) USA détient la panoplie des armes non-conventionnelles 25 juillet 1990 ⇒ ambassadrice des USA converse avec Saddam Hussein 2 août 1990 ↳ invasion du Koweït ↳ résolution 660 de l’ONU et condamnation de l’Irak 3 août 1990 -Irak se rend maître des lieux (Koweit) -fuite de l’Émire du Koweït en Arabie Saoudite 17 novembre 1990: ONU pose un ultimatum à l’Irak 29 novembre 1990: ONU vote la résolution de 678, qui autorise le recours à la force contre l’Irak 1991 guerre USA - Iraq juillet 1991: fin du pacte de Varsovie 2 août 1990-28 février 1991: guerre du Golfe 3 décembre 1992-31 mai 1993: Intervention américaine en Somalie 1993: Al Qaïda : tentative d’attentat dans le World trade Center (échec) 1994-1995: Intervention en Haïti juillet 1995: massacre de Srebrenica “nettoyage ethnique” 30 août-20 septembre 1995: bombardements américains à Sarajevo et dans les campagnes tenues par les Serbes pour arrêter le nettoyage ethnique. 1998: opération Renard du Désert. 20 août 1998: américains vont frapper des camps d’entraînement d’Al-Qaïda 11 septembre 2001 Attentat terroriste islamiste aux USA, détournement de 4 avions sur : - sur les tours jumelles du World Trade Center (attaque à la puissance éco) - le Pentagone (siège de la défense américaine => attaque à la puissance militaire) - la Maison Blanche, mais qui a échoué, grâce aux passagers qui sont morts lors du crash dans un champ de maïs (attaque à la puissance politique) 17 février 2008: Kosovo indépendant. Occident : - Signifie l’ouest, à l’opposé de l’orient, l’est. - Désigne l’Europe ainsi que les pays anciennement colonisés par le Royaume-Uni et dont la majorité de la population est d’origine européenne (États-Unis, Canada, Nouvelle Zélande, Australie…) Europe : - Civilisation européenne, définie par 5 héritages: - Greco-romain - Judéo-chrétien - Renaissance (réactivation des 2 premiers héritages) - Des Lumières - Révolution industrielle Le continent européen s’étend géographiquement de l’Islande aux monts Oural, en Russie. Chapitre 1 : le monde contemporain depuis la fin de la guerre froide (1990-2022) 3 photographies pour introduire le cours : USA : 2 partis politiques -> les Démocraties (du centre au centre de gauche) -> les Républicains (de l'extrême droite à centre droit) Georges H.W. Bush - Président des USA de 1988 à 1992 - Proche de ses hommes subalternes (aux USA mandat présidentiel 4 ans) - => constat américain en 1990 Fin du morcellement Une unité/un monde unipolaire > on sort de la guerre froide 11 septembre 2001 Attentat terroriste islamiste (Nota bene : islam (religion) (musulmans) ≠ islamisme (idéologie) Islamisme : idéologie politique radicale selon laquelle le droit repose dans le Coran. Détournement d’avions : - Sur les tours jumelles du World Trade Center - Sur le Pentagone (siège de la défense américaine) - Maison Blanche (a échoué) => crash dans un champ de maïs en Pennsylvanie. Comment est-on passé d’un monde unipolaire à multipolaire ? Cours : En 1990, la guerre froide semble laisser la place à un nouvel ordre mondial fondé sur la domination des USA. Les USA peuvent être qualifiés “d’hyper puissance” et de “gendarmes du monde”. En effet, à cette époque les USA vont s’occuper de l’après-guerre froide, de tensions, de guerres qui étaient canalisées par l’ancien monde bipolaire. Précisément, l'URSS et les USA structuraient les relations internationales, tenaient leurs alliés en les aidant économiquement et militairement. En 1990, l’URSS s'effondre avec le communisme, ce qui déclenche le chaos dans le monde. Métaphore pour comprendre le désordre mondial et son instabilité : Les USA cuisinent sur le récho du monde avec 36 casseroles. Exemples de l’instabilité : La Somalie était soutenue par l’URSS. Lorsque celui-ci s’effondre, la Somalie se retrouve en faillite en 1993, générant des guerres civiles. Des mouvements profitent de ce désordre pour s’émanciper. Comme Al-Qaïda, dont les membres fondateurs ont une histoire complexe avec les USA. Les russes ont attaqué l’Afghanistan en 1979, et dans le contexte de la guerre froide, les USA vont fournir des missiles aux Afghans. Certains membres d’Al Qaïda, dont Oussama Ben Laden, vont combattre aux côtés des Afghans pour lutter contre l’invasion de l’URSS et vont donc être armés par les USA, qu’ils vont considérer comme des libérateurs. Mais quelques années plus tard, cette perception va changer. Dans le monde de la guerre froide, les attentats étaient canalisés, après cette guerre les attentats deviennent des électrons libres. Ainsi, malgré la victoire des USA, le monde devient moins lisible et échappe au contrôle de la 1ère puissance mondiale, qui peine à arbitrer les relations internationales. Pire, sa domination est parfois contestée. Ainsi le 11 septembre 2001, le monde se réveille et découvre que les USA sont détestés par une partie de la planète. Certaines puissances émergentes comme la Chine contestent son hégémonie. D’autres comme le Brésil s’irritent de son influence sur l’ONU. Ainsi donc, quel est ce nouveau monde qui apparaît entre la fin de la guerre froide et 2022 ? I – Un monde dominé par une hyperpuissance contrariée (1990-2001) A) L’Amérique, hyperpuissance militaire et diplomatique 1) Des forces armées américaines au potentiel inégalé Depuis la fin de l’URSS, les USA possèdent les forces armées les + puissantes du monde La puissance militaire représente 4% du PNB américain. On passe de 27% du budget fédéral à 17% (PUISSANCE DE CHIFFRE :) 1,4 million de soldats américains sous les drapeaux/servent l’armée américaine. 711 000 membres de l'US Army (de la terre) => les américains n’ont jamais cessé d’avoir une armée de masse/pléthorique. Environ 300 000 marins (U.S Navy) + 550 navires de guerre 470 000 gardes nationaux en 1989 + 410 chars 730 000 civils du département de la Défense. Films de guerres américains: - Platoon, film sur les horreurs de la guerre américaine sur la fin de la guerre froide - Top gun (1986), école de formation des meilleurs pilotes de l’US Navy (marine américaine) -> bras armé des USA (PUISSANCE DE QUALITÉ :) En capacité conventionnelle, l’armée Américaine a une avance technologique supérieure à tous les pays, notamment grâce à ses progrès technologiques (INTERNET) Dans les systèmes de bombardement des États-Unis, on a une précision aiguë des bombardements, grâce à des bombes par laser et des bombes/missiles guidé(e)s par GPS. => Ce sont des frappes chirurgicales. Missiles Tomahawk : précision de 1 mètre et peuvent rentrer par une fenêtre. Ils ont des systèmes/batteries anti-missiles depuis 1990. => exemple : Système anti-missile Patriote. Sur le plan des armes conventionnelles, les États-Unis ont beaucoup d’avance. Armes conventionnelles : armes autorisées par la convention de Genève. Convention de Genève : règle signée par de nombreux pays qui autorise et/ou interdit* certaines armes. Les armes chimiques et nucléaires sont interdites par la Convention de Genève car sont de destruction massive. Gaz : par pulvérisation ou obus Armes nucléaires (ont été utilisés par les allemands lors - Bombes à hydrogène (bombe de la 1ère guerre mondiale, puis par les H => beaucoup plus mortelle français pour se défendre. Abandon que la bombe A) parce que manque d’efficacité.) - Bombes atomiques (bombe A) Les américains ont des armes non-conventionnelles/de destruction massive, dont la prolifération est limitée lors de la Guerre Froide. La bombe atomique est possédée depuis les États-Unis depuis 19456. Les Soviétiques l’ont depuis 1949. Les Anglais l’ont depuis 1952. Les Français l’ont depuis 1960. Les Chinois l’ont depuis 1967. En 1990, les américains détiennent la panoplie complète des armes non conventionnelles et nucléaires. ð Missiles intercontinentaux. Ils peuvent envoyer une ogive nucléaire par missile intercontinental ou par SNLE (Sous-Marin Nucléaire Lanceur d’Engin7) ⚠️⚠️⚠️ Les allemands ont une armée très développée, mais n’ont pas de projection. => PROJECTION IMPORTANTE !!! Les États-Unis ont une puissance de projection planétaire multiple grâce à leurs bases et leurs forces aéronavales disposées autour du monde. 7 flottes américaines, qui ont chacune un porte-avion. Les États-Unis ont en tout 11 porte-avions, dont 4 sont mis en réserve. Cette réserve est importante vis-à-vis de la maintenance (s’assurer du bon état de tous les porte-avions). Un groupe aéronaval comporte un porte avion et d’autres bâtiments de surface et de profondeur, afin de s’assurer de la protection du navire-amiral (pour éviter une perte coûteuse et stratégique).  Ces 7 flottes ont des capacités de projection démultipliées. En effet, un groupe aéronaval a un périmètre d’intervention et de surveillance très large. Les américains ont le plus gros périmètre. - 1 : les américains ont plus d’avions que les autres puissances navales et leurs porte-avions sont plus larges. - 2 : ils sont nucléaires => projection illimitée. Les SNA10 et les SNLE ont aussi une capacité de projection illimitée. Les bases, présentent sur tous les continents sont un héritage de leurs propres colonies et du contexte de l’après 2nde Guerre mondiale. Par exemple, les États-Unis ont des bases au Japon (Okinawa). 2) Une hyperpuissance militaire en acte. Cette puissance n’est pas que virtuelle, car elle peut agir. Leur puissance se traduit par des actes/démonstrations massifs/massives. Exemple : la guerre du Golfe (2 août 1990 – 28 février 1991) 2 août 1990 : L’Irak envahit le Koweït. La cause profonde repose sur des différends territoriaux anciens entre les deux pays. Le Royaume-Uni a séparé11 le Koweït de l’Irak qui veut récupérer ce territoire. En cause immédiate, il y a un aspect économique. En effet, l’Irak est ruiné. Entre 1980 et 1988, il y a eu une guerre entre l’Irak13 et l’Iran12, à cause de la peur religieuse, et pour s’emparer des richesses pétrolières iraniennes. Mais cette guerre14, qui s’achève en 1988, ruine l’Irak. Alors que l’Irak est dans une situation économique très compliquée, le Koweït va baisser ses prix pétroliers, entrant en rupture avec la convention pétrolière signée entre les différents producteurs de l’or noir de la région. L’Irak le voit comme une provocation. Il y a donc des fortes tensions entre les deux pays, et les États-Unis en sont inquiétés le 25 juillet 1990. Ainsi, le 2 août, l’Irak envahit le Koweït et se rend maître du pays 48 heures plus tard, soit le 3. Une partie des Koweïtiens fuit vers l’Arabie Saoudite. Le 2 août, l’ONU vote la résolution15 660, qui condamne l’Irak. La résolution 678 autorise la force contre l’Irak. L’ONU comporte un organe exécutif : un gouvernement.  => 5 membres permanents (Chine, Russie, France, Royaume-Uni, États-Unis) et 12 intermittents Cette résolution 678 ne fait pas l’objet d’un veto par l’URSS. Pour la 1ère fois, l’URSS vote pour cette résolution car cet empire veut désormais avoir une image respectable, et c’est donc la preuve que la guerre froide a cessé – il n’y a pas d’opposition entre les deux blocs. D’autre part, les Russes n’ont pas les moyens de tenir tête contre les États-Unis, à cause de de leurs problèmes internes (qui commencent à partir du 9 novembre 1989). (2/09/24) 17 novembre : l’ONU pose un ultimatum à l’Irak. Opération Tempête du désert est lancée en janvier 1991. 35 pays16 suivent les États-Unis dans cette tempête de feu sur l’Irak. - Ces pays arabo-musulmans soutiennent les décisions de l’ONU en apportant leur aide militaire. Ils suivent donc les États-Unis et ne discutent pas leur hégémonie. L’Irak à ce moment-là est la première armée du Moyen-Orient et la 4ème du monde (environ 1 million d’hommes). 1ère phase : bombardements aériens (bases militaires, garnisons, communication, infrastructures (hydro)électriques et énergiques) d’objectifs militaires et civils stratégiques afin de sonner l’Irak. Raids de bombardement viennent de Turquie, de l’Océan Indien avec la base Diego Garcia et l’Arabie Saoudite. Les bombardements sont censés déboussoler les défenses irakiennes et de rendre le plus fluide possible les offensives terrestres. En février 1991, des attaques terrestres de la coalition se mettent en place en Irak et au Koweït pour le libérer. Ces offensives terrestres sont limitées au sud de l’Irak et au Koweït. Ils ne vont pas envahir la capitale (Bagdad)17. Ils vont tout du moins envahir Bassorah, la deuxième ville du pays, située dans le sud. En mars ces opérations s’arrêtent. En avril cette première guerre d’Irak est suivie d’une insurrection dans le sud et le nord de l’Irak. Les Américains vont encourager18 les chiites19 du sud et les kurdes au nord à se révolter contre le gouvernement sunnite (car les États-Unis n’arrivent pas à détrôner Saddam Hussein). Parenthèse culturelle : les kurdes ne sont pas arabes, mais ils ne sont pas sunnites. L’association automatique entre monde arabe et Islam est compréhensible, mais fausse. Elle est basée sur la naissance de la religion (islam) dans la région (arabe). Cependant, il est faux de croire qu’Islam est égal à monde arabe. Preuve : endroit où la population musulmane est la plus concentrée = Indonésie. Entre avril et mai 1991, cette double révolte est réprimée par les troupes de Saddam Hussein20, malgré les pertes de la guerre du Golfe. Il va y avoir des exécutions sommaires dans le sud, et Saddam Hussein va utiliser des gaz contre les chiites. Sur le plan militaire, les États-Unis deviennent une force hégémonique au Moyen-Orient, car l’armée Irakienne a été endommagée. Ceux-ci sont perdu une grande partie de leur matériel militaire21, à cause de l’avance technologique américaine. Car quand on est maître de l’air, on est en quelque sorte maître du terrain. VISIONNNAGE D’1 VIDÉO DONNANT UN APERÇU DE LA GUERRE DU GOLFE22 et 23 Mars 1991 : la fuite de l’armée de Saddam Hussein du Koweït et n’a aucune protection militaire. Cette cohorte de véhicules va être calcinée par la chasse aérienne américaine. ð Autoroute de la mort, selon les chaînes TV de l’époque. États-Unis surplombe militairement le Moyen-Orient et installe des bases américaines dans cette région du Golfe. ð Pour l’Arabie Saoudite, cette présence américaine (pour surveiller l’Irak) est vue comme une anomalie, presque comme une « occupation » malgré le fait qu’ils soient alliés. Conséquences territoriales : souveraineté du Koweït retrouvée. Pour éviter des massacres kurdes et chiites, les américains vont imposer des zones d’exclusion aériennes dans le nord pour éviter toute vaporisation de gaz chimiques. Les États-Unis auraient voulu traduire Saddam Hussein en justice pour crimes de guerre envers sa propre population. Conséquences médiatiques : l’opinion publique mondiale a soutenu les États-Unis dans cette guerre du Golfe (très médiatisée). Les États-Unis gagnent la guerre médiatique. [les Irakiens, lorsqu’ils étaient en train d’envahir le Koweït, pratiquaient la politique de la terre brûlée, ce qui a détruit les ressources énergétiques et pétrolières du pays, ou du moins les a laissé appauvris => objectif de l’Irak : déséquilibrer le marché du pétrole en réduisant les ressources koweïtiennes] Les Irakiens avaient creusé des tranchées qu’ils imbibaient de pétrole, ce qui effrayaient les Américains car ils avaient peur que les tranchés soient enflammés. Les américains continuent à intervenir dans le monde au cours de la décennie 90 avec une intensité variable partout dans le monde. 2ème intervention : Somalie (3 décembre 1992 – 31 mai 1993) se passe dans le désordre mondial créé par l’après-guerre froide et l’effondrement de l’URSS. L’URSS soutenait certains pays de l’Afrique, comme la Somalie qui manque d’argent, ce qui déclenche une crise économique, ce qui aboutit à une crise sociale, ce qui finit par amener à une guerre civile, qui réveille le système clanique de Somalie. À la veille de la nouvelle année, le pays connaît une famine importante et le Conseil de Sécurité de l’ONU vote la résolution 794 pour autoriser la force en Somalie, avec l’envoi de Casques Bleus24. En 1993, les États-Unis vont envoyer une force de soutien (30 000 hommes) avec l’autorisation de l’ONU25. Ces interventions ne sont pas réellement pensées car les américains agissent sans vraiment réfléchir aux enjeux géopolitiques et stratégiques. Le 3 et 4 octobre, l’intervention des États-Unis dérape car les forces américaines vont être confrontées à des miliciens (prévenus par des indics civils) dans la capitale somalienne. Les États-Unis, grâce à leur supériorité numérique et technologique, vont gagner la victoire, mais c’est plutôt un échec car ils ont perdu une quantité importante d’hommes (20). Les américains vont mourir parce que deux des hélicoptères Black Hawk vont s’écraser. L’objectif militaire va être divisé en deux, car il faut sauver les blessés. Les deux commandos envoyés pour s’occuper des blessés vont être tués, les pilotes assassinés. Les Somaliens vont « profiter » de cette victoire et vont filmer des images crues des soldats américains morts, images qui vont être diffusées par de nombreuses chaînes télévisées. De leur côté, les Somaliens civils ont fabriqué des barricades pour ralentir les américains, et ont allumé des feux afin que la fumée noire rende plus confuse les repères géographiques. 3ème intervention : Haïti26 (1994-1995) : opération upload democracy (=> défense de la démocratie) Cette opération de maintien de l’ordre n’est pas préparée, tout comme les autres opérations. Elle est censée remettre à la présidence Jean-Bertrand Aristide, qui a été démis de son poste après un coup d’État27 en 1991. Les forces américaines vont rester quelques mois. Haïti est proche des États-Unis (l’une des plus grosses îles des Caraïbes). Ils craignent un afflux massif de réfugiés et une zone de non-droit où risque de se développer de très gros trafics. *(03/09/24) L’ONU sollicite une intervention armée car le pays est en proie à une guerre civile, qui peut aboutir à une famine => raisons principalement humanitaires. Les États-Unis quittent le pays quand la situation s’apaise, mais quelques années plus tard une nouvelle guerre civile reprend. 4ème intervention : Yougoslavie (30 août 1995 – 20 septembre 1995) (en Europe – donc les opérations s’étendent à tous les continents) Origine de la Yougoslavie : 28 juin 1914, François-Ferdinand visite Sarajevo, avec pour objectif diplomatique de créer dans l’empire Austro-Hongrois des États slaves autonomes (en raison des ethnies différentes, mais appartenant toujours à l’Empire). La Serbie ne veut pas de ce projet, qui veut étendre son influence au niveau de cette région. Ainsi, un groupe terroriste serbe, la Main Noire, envoie l’un de ses membres assassiner l’archiduc austro-hongrois et premier héritier de François-Joseph, alors empereur. Cet assassinat va être l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale qui va opposer la Triple Entente et les Empires Centraux (allemand, austro-hongrois et ottoman). Finalement le projet s’effondre tout de même en 1919, car les empires européens s’effondrent et les États slaves autonomes se transforment finalement en Yougoslavie. Réflexion : la Première Guerre mondiale va finalement créer l’Europe moderne telle que nous la connaissons, et va plonger dans le chaos le Moyen-Orient et la Russie. Par ailleurs, elle va donner son essor aux États-Unis, qui va sortir de sa politique intérieure et se tourner vers le monde. YOUGOSLAVIE : état des slaves du sud ayant existé de 1919 à 1991. De 1919 à 1946, c’est une monarchie (souverain serbe). En 1946, au terme d’une guerre civile entre royalistes (soutenus par l’Occident) et communistes de Tito, ceux-ci vont gagner et abolir la monarchie. Jusqu’en 1991, la Yougoslavie ressemble à l’URSS, dans le sens où elle est une fédération d'États communistes. Jusqu’aux années 80, la Yougoslavie suit sa voie communiste propre. Tito entre alors en conflit avec Staline, car la Yougoslavie veut être autonome et se séparer de la domination de l’URSS. En 1991, après les événements de la chute du mur de Berlin en début novembre 1989, l’URSS est donc en décomposition. Ainsi, les pays de la Yougoslavie réclament leur indépendance vis-à-vis de la Serbie, devenue unique obstacle à leur autonomie. Ce soudain attrait vers l’indépendance est expliqué par la libération des peuples voisins de la Yougoslavie – essentiellement provoquée par le démantèlement de l’URSS qui étaient tutélaires de la plupart des pays de l’Est. Nota bene / pays slaves : pays uni par une langue commune, le slave. En Europe, il y a trois langues principales : le slave, le latin et le germanique. Fin officielle de l’URSS : 25 décembre 1991. Explications des causes de la guerre en Yougoslavie : De l’arrivée des Ottomans (turcs sunnites) en Europe et à cause de la disparition de l’empire Byzantin, les populations musulmanes se mêlent et dominent les populations indigènes (orthodoxes, et catholiques à l’ouest (même religion mais confession différente)). Les populations chrétiennes et musulmanes vont ainsi devoir coexister ensemble. En effet, les ottomans gouvernent les pays, malgré les religions qui diffèrent (excepté la Bosnie et l’Albanie, qui sont majoritairement musulmanes (mais pas ottomanes)). De cette manière, la Yougoslavie va être un concentré de différences culturelles, ethniques et religieuses. En Bosnie, c’est très complexe : les différences ne s’expriment pas trop, car régime autoritaire très fort. En 1990, il y a un vent de démocratie qui souffle sur l’Europe. Les Yougoslaves ne veulent plus de domination serbe ou communiste. Ce qui tenait la Yougoslavie a en fait disparu : le communisme s’effondre et la Serbie ne peut contrôler le conflit ethnico-religieux qui couve depuis des siècles. Ces démocraties sont très jeunes et ont pour habitude de dominer par la force. Ne pouvant pas gérer toutes ces différences, la seule solution est de faire la guerre. (nota bene : Balkans = zone poudrière parce que beaucoup de frictions et frontières instables) Ces pays – la Croatie, la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine –, bien qu’étant proches culturellement parlant, demandent leur indépendance. Ils ne veulent plus de la domination serbe qui date des années 20. Ainsi, ces pays déclarent leur indépendance entre 1991 et 1992, ce que refuse la Serbie après 80 ans de domination. 25 juin 1991 : indépendance de la Slovénie. 1ère phase de la guerre de Yougoslavie : Le 25 juin 1991, la Croatie demande son indépendance, et la proclame unilatéralement (non reconnue par les serbes). Les Serbes dépêchent des troupes contre la Croatie. Les croates perdent contre les serbes. 2ème phase : Bosnie-Herzégovine. Nota bene = Les Serbes considèrent les bosniaques musulmans comme trop nombreux en Yougoslavie où les chrétiens sont en supériorité numérique. Les Serbes se sont battus contre l’empire Ottoman pour leur indépendance, alors ils considèrent leur présence comme insupportable. La Bosnie a un patrimoine très riche, surtout de par son mélange ethnico-religieux particulier : - Sur les frontières : Serbes de Bosnie orthodoxes - Au centre : Bosniaques musulmans et croates catholiques. La guerre de Bosnie se traduit par un affrontement entre avril 1992 et septembre 1995. Les rapports de force différent : en effet, l’armée des serbes de Bosnie aidée par les forces de la Serbie a le dessus sur les Bosniaques musulmans, qui sont assiégés dans la capitale de Bosnie (lors du siège de Sarajevo). Entre 1992 et 1995, les Casques Bleus ont été envoyés (FORPRONU : FORces de PROtection des Nations Unies = forces internationales envoyées en ex-Yougoslavie pour maintenir la paix et la sécurité) en en « ex-Yougoslavie » pour départager les adversaires. Certains français vont être tués par des serbes, ce qui est tragique vis-à-vis des alliances traditionnelles européennes : la Serbie et la France étaient alliées lors de la Première Guerre mondiale, c’est d’ailleurs ce lien diplomatique qui a entraîné la France dans la guerre. Pour les FORPRONU : droit d’ingérence humanitaire (s’assurer que les populations restent en vie et ne soient pas trop touchées par les difficultés réelles et logistiques de la guerre) = autre raison pour intervenir. (à cause de la guerre, une partie du patrimoine yougoslave unique disparaît (destruction du pont Dubrovnik et incendie de la bibliothèque de Sarajevo qui possédait des ouvrages à jamais disparus), ce qui est tragique au vu du mélange de culture unique au monde de cette zone de contacts entre différents empires au cours de l’histoire (Empire Byzantin, Empire Austro-Hongrois, Empire Ottoman) Dans les campagnes bosniaques, les serbes pratiquent le « nettoyage ethnique ». En effet, il y a un massacre en juillet 1995 dans la ville de Srebrenica. L’ONU était au courant mais n’a pas envoyé l’ordre d’intervenir. Les musulmans de Srebrenica ont été massacrés parce que les Casques Bleus commandés par Morillon ont eu l’ordre de ne pas intervenir – car on risquait une escalade de la violence avec les Serbes et une perte trop importante d’hommes. On ne peut pas se permettre d’avoir un génocide autre que la Shoah (dans l’esprit des américains, ils ne pouvaient plus y avoir de guerres, ce qui fait que cette guerre en Yougoslavie les dépasse de par sa complexité) Les États-Unis mettent autant de temps pour intervenir car ils ne savent pas quoi faire, trop habitués qu’ils étaient à des affrontements binaires à cause de la guerre froide. 30 août au 20 septembre 1995 : bombardements américains à Sarajevo et dans les campagnes tenues par les Serbes pour arrêter le nettoyage ethnique. BILAN : Ainsi, la guerre yougoslave a été provoquée par la fin de la guerre froide, qui a enlevé au monde sa clarté politique. En effet, la disparition du monde bipolaire laisse accès à plus de complexité et à l’émergence de nouveaux conflits, auxquels les puissances et l’hyperpuissance de la décennie n’étaient plus habitués. Le caractère terrible de cette guerre s’explique par la quantité de tensions et de différences ethnico-religieuses – gommées par les régimes autoritaires qui n’ont cessé de se remplacer les uns les autres – soudainement laissées libres et au chaos qu’elles ont provoqué dans les peuples slaves. Les américains sont la seule force à intervenir, mais l’ont fait tardivement car la situation était complexe : la Russie protégeait les Serbes, et l’on risquait par ce biais, au-delà d’un embrasement local, un conflit de plus grande ampleur au niveau international. Finalement, des négociations ont été faites pour que les États-Unis puissent intervenir, mais que le contrôle de l’aéroport de Sarajevo soit donné aux Russes. 5ème intervention : 1998 : opération Renard du Désert. Intervention américaine dans le golfe persique. Opération de représailles des américains contre le régime de Saddam Hussein. À la fin de la guerre du Golfe, la résolution 687 de l’ONU interdisait le développement d’armes de destruction massive. Raisons : 1) Éviter que Saddam Hussein ne les utilise contre sa population 2) Les Irakiens, à la fin de la guerre Iran-Irak, veulent développer des armes de destruction massive pour former un équilibre de terreur entre l’Irak et Israël (ils avaient compris la mécanique nucléaire de la Guerre Froide et espéraient pouvoir obtenir un État pour la Palestine) -> 16 au 19 décembre 1998 : bombardements de sites stratégiques nucléaires irakiens. Bilan => américains détruisent la quasi-totalité de l’arsenal nucléaire irakien. 6ème intervention : 20 août 1998 : américains vont frapper des camps d’entraînement d’Al-Qaïda Causes : le 7 août de la même année, Al Qaïda fait exploser une ambassade américaine en Tanzanie ainsi qu’une autre au Kenya, qui font 200 morts chacune. ð Parce que c’est plus simple dans des pays en développement et corruptibles qu’à Paris ou Londres. Al Qaïda : organisation terroriste islamiste radicale dont l’objectif est de créer un califat mondial par la force et de lutter contre les infidèles, les juifs et les Croisés (occidentaux). Origines d’Al Qaïda : 1979, Dernière guerre de l’URSS : ils ont tenté d’envahir l’Afghanistan (en vain, comme l’avaient déjà constaté les britanniques). Ils quittent l’Afghanistan en 1988 car la guerre était impopulaire (en raison des graves blessures avec lesquelles rentraient les soldats russes). Les États-Unis, dans le cadre de la guerre froide, luttaient contre cette invasion et armaient les Afghans ainsi que ceux qui se battaient contre les russes – dont Ben Laden, saoudien d’origine princière, qui était parti en Afghanistan lutter pour l’indépendance de ce pays musulman. 1992, Al Qaïda est créée par les mêmes combattants qui luttaient pour l’indépendance de l’Afghanistan au nom de devoirs divins. Ils sont amers de « l’occupation » américaine en Arabie Saoudite après la guerre du Golfe. En effet, les États-Unis passent de libérateurs aux yeux de Ben Laden à occupants, qui ont créé des mini-villes en Arabie Saoudite, avec leurs modes de vie qui blasphèment la terre du Prophète. Ils vont commencer à s’attaquer aux États-Unis. 1993 : attentat qui a échoué, dans les sous-sols du World Trade Center, afin de faire exploser les fondements des tours jumelles. Comme nous le montrent les attentats de Tanzanie et du Kenya, ils ont progressé, ce qui explique le caractère spectaculaire des attaques. 7ème intervention : 1999 (dernier chapitre de la guerre de Yougoslavie) : 23 mars – 10 juin : pour bombarder la Serbie. Les américains interviennent dans le cadre de l’OTAN. Causes : les Serbes vont réprimer les indépendantistes kosovars qui organisent des attaques terroristes contre les minorités serbes. Les Serbes envoient, en plus de la police déjà présente, l’armée. Mars 1999 : massacré d’indépendantistes kosovars près de la Bosnie à Račak. L’opinion publique internationale est choquée par ce massacre. Selon la version officielle, des musulmans kosovars ont été massacrés par les Serbes (ce qui les rend responsables). On a voulu authentifier la situation, et on a envoyé des experts sur site. Autre version : un expert, qui dit avoir été victime de pression, affirme que ce sont des terroristes tués par les Serbes. Ainsi, la responsabilité de ce massacre est moins lisible qu’en Bosnie. L’affrontement entre serbes et kosovars provoque l’intervention de l’OTAN, ce qui fait reculer les serbes. Une force d’interposition de l’OTAN intervient pour séparer les deux belligérants. Ces interventions de l’OTAN ne reçoivent pas l’autorisation du conseil de sécurité de l’ONU, car la Russie refuse (à la fois la force d’interposition et les bombardements). NB : En 1999, Vladimir Poutine est président de Russie.  3) L’Amérique, hyperpuissance diplomatique. a. Un réseau d’alliances diplomatico-militaires hégémoniques (1990-1999) Les américains disposent d’alliances diplomatico-militaires, notamment l’OTAN. OTAN : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (1949) : pacte défensif militaire entre les États-Unis et ses alliés en Occident. En réaction, l’URSS fonde le Pacte de Varsovie. Pacte de Varsovie (5 mai 1951) : traité d’alliances militaires défensives entre l’URSS et ses alliés communistes des pays de l’Est (la RDA, Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Bulgarie = Démocratie populaire). Ce pacte s’effondre (1er juillet 1991) et laisse l’OTAN comme plus grande alliance militaire du monde. URSS : régime communiste s’imposant à l’ancien Empire Russe de 1922 au 25 décembre 1991. 1917-1922 : l’Ukraine, les pays Baltes, le Kazakhstan, etc, deviennent communistes (appartiennent à l’Empire russe, puis à l’URSS qui contrôle le même territoire que celui de l’empire). Dans les pays de l’Est, le communisme est imposé à partir de 1945 avec l’aide de l’URSS, même si dans la forme, ces pays restent indépendants. L’aide des pays de l’Est n’est pas négligeable, car elle ajoute aux trois millions de soldats russes 1,5 million de soldats fidèles. La dissolution du pacte de Varsovie provoque le début de l’humiliation russe. AMERTUME DE LA RUSSIE : Mikaël Gorbatchev : 1985 – 25 décembre 1991. Gorbatchev va au sommet des 7 pays industrialisés (=G7 aujourd’hui) malgré l’idéologie communiste véhiculée par l’URSS qui s’oppose au capitalisme de ce sommet. OTAN a gagné contre le Pacte de Varsovie : ce qui empêche la dissolution réciproque des alliances, qui était prévue lors de leur construction pour qu’il y ait « match nul ». L’OTAN n’a fait que croître entre 1990 et 1999. —-------------------------------------------------------------------- (cours du 16/09/2024) En 1990, d’autres pays de l’Est intègrent l’OTAN : - RDA : compréhensible car la RFA fait partie depuis 1949 de l’OTAN (il y a donc des colonnes de matériel militaire transférées à l’Ouest, ce qui empire le sentiment d’humiliation de la Russie). - Pologne ✴︎, Hongrie, République Tchèque. ✴︎ : La Pologne a souffert de l’occupation allemande et soviétique et pense que leur adhésion à l’OTAN est nécessaire à leur sécurité. Elle a été déchirée entre 3 états depuis le XVIIIème siècle : la Russie, la Prusse et l’Autriche. Elle renaît sous Napoléon et à la fin de la 1ère Guerre mondiale, jusqu’en 1939. Enfin, elle renaît en 1945, jusqu'au début du régime communiste. Ces quatre pays (Prusse, Hongrie, République Tchèque et RDA) ont été les premiers à se démocratiser en 1989 (ils étaient communistes avant). Exemple : depuis l’arrivée de l’Armée rouge, les polonais ont contesté l’occupation russe et le régime communiste (l’Église Polonaise a permis à l’identité polonaise de survivre au joug communiste) Nota bene : Karol Wojtila (voir qui c’est) = Église comme contre-pouvoir au communisme. EFFET DOMINO de la démocratisation des pays de l’Est : En avril 1989, les premières élections libres ont lieu en Pologne (ils ont donc un gouvernement libre). Depuis 1985, avec Gorbatchev, le président a accordé une liberté d’expression aux russes et a libéralisé l’économie russe. Le vent de l’Histoire souffle déjà l’Europe. Pareil en Hongrie, au printemps 1989. Mais un aspect de rébellion souffle dans cette démocratisation hongroise : la Hongrie ouvre ses frontières. Nota bene : les frontières d’Est en Ouest sont fermées. Mais l’on peut circuler entre pays de l’Est. Ils ouvrent leurs frontières à l’Autriche. Ainsi, les Allemands de l’Est vont fuir le régime communiste stalinien en RDA en passant par la Hongrie et l’Autriche pour arriver en RFA. => Au printemps 1989, les dirigeants de l’Allemagne de l’Est gouvernent une Allemagne de l’Est vide. En novembre 1989, on fête l’anniversaire de la création de la RDA. Gorbatchev s’y rend et va demander au dirigeant de l’Est de modérer le contrôle sur les frontières entre RDA et RFA. Pris de cours, le ministre de l’Information Est allemand va déclarer à un journaliste que le mur de Berlin va tomber. Le soir même, les soldats qui gardent le mur vont attendre les ordres de leurs supérieurs (tirer, ne rien faire, les repousser ?) qui viennent : on doit ouvrir le mur. Les Berlinois de l’Est vont traverser en masse le Mur de Berlin et vont découvrir les modes de vie occidentaux. Les Américains ont également une alliance plus restreinte avec les occidentaux, plus spécifiquement avec les anglo-saxons : les Cinq Yeux (= five eyes), qui sont créés à la fin des années 40. Cette alliance réunit 5 agences de renseignements nationales, dont les liens sont culturels, linguistiques et militaires. - Royaume-Uni (pays fondateur) - États-Unis - Australie - Nouvelle-Zélande - Canada Agence de renseignement : formée des renseignements extérieurs et intérieurs. Cette alliance de renseignements exclut la France et l’Allemagne, se réservant certaines informations (car les français sont considérés comme « indépendants » et les membres anglo-saxons redoutent l’échange d’infos lors de dialogues entre la France et des pays ennemis). En 2021, la France a subi une certaine humiliation dans l’affaire des sous-marins australiens. On aurait dû signer en septembre 2021 avec les australiens, mais par voie de presse les français ont appris que les australiens ont commandé des sous-marins américains et britanniques. b. Une diplomatie active soutenue par la communauté internationale. Les États-Unis, « peace maker » ou intermédiaire dans les crises internationales. Photographie : les accords d’Oslo sous le patronage (Bill Clinton) des États-Unis le 13 septembre 1993, aboutissement du conflit israélo-palestinien. Dirigeant israélien : 1er ministre Yitzhak Rabin. Dirigeant palestinien : Yasser Arafat. => porte une tenue militaire => attitude belliqueuse. => porte un keffieh => défense. Le peuple palestinien n’a pas d’état. Cette poignée de main est historique car en 1993 les américains incitent les israéliens à accorder une indépendance au peuple palestinien, et à ces derniers d’arrêter leurs attaques contre les israéliens. Les américains pèsent de tout leur poids sur ces 2 acteurs pour la paix. Cette paix n’a pas été possible depuis 1947. CONTEXTE : 1916 : Au moment où la perspective de création d’un État de Palestine apparaît, elle est la province de l’Empire Ottoman. Les Britanniques envisagent d’ouvrir un front au moyen Orient en incitant les tribus arabes à se révolter contre les turcs/ottomans (ils vont envoyer des agents secrets afin d’attiser la révolte). Ils promettent de les aider contre les turcs durant la révolte, et de leur donner des états arabes à la suite de cette prise de pouvoir. Au même moment, les Britanniques signent secrètement avec les français les accords Sykes-Picot pour se partager le territoire du Moyen-Orient. Les tribus arabes vont être dupées : il n’y a pas d'États arabes. Les français reçoivent le Liban et la Syrie (mandats (protectorats = régimes de mise sous tutelle d’un pays pour sa politique étrangère et de défense)). Les Britanniques : la Palestine, la Jordanie et l’Irak. 1917 : les Britanniques progressent dans l’Empire Ottoman par l’Égypte. L’Empire Ottoman est grignoté : Jérusalem et Damas tombent. Les Britanniques promettent au Congrès Juif mondial✴︎ (juifs apatrides) par un accord signé et par la déclaration Balfour de se soucier de donner aux juifs un « foyer national » => ils ne promettent pas un état. Aussi bien les arabes que les juifs sont dupés par les Européens. ✴︎ : donne à la diaspora juive répandue à travers le monde un sentiment de communauté. Au cours de l’entre-deux guerre (1919-1929) le nombre de juifs présents en Palestine augmente significativement. En 1939, il y a environ 600 000 juifs en Palestine. => Soit un tiers de la population en Palestine (ce qui est important). Depuis la fin du XIXème siècle, l’antisémitisme est virulent dans certains pays européens, notamment la Russie (raids meurtriers contre les juifs = pogroms) et l’Allemagne (avec la montée du nazisme). Les migrations juives augmentent de plus en plus après la 2nde Guerre mondiale. En Palestine, il y a des tensions croissantes entre les arrivants juifs (plus éduqués et plus riches => choc des classes sociales) et les palestiniens. 1936 : plan de partage proposé par les Britanniques n’aboutit pas car aucun des protagonistes n’est d’accord. Après la 2nde guerre mondiale, l’ONU, face à la menace de guerre civile en Palestine, décide en 1947 d’un plan de partage entre les palestiniens et les juifs, avec la création d’un état de Palestine et un état juif (Israël). Les juifs acceptent ce partage, et déclarent leur indépendance le 13 mai 1948. Les Palestiniens et leurs voisins refusent ce plan de partage. Pour les pays arabes, Jérusalem est une ville sainte de l’Islam et les juifs viennent la souiller. À la suite du 13 mai 1948, Israël se fait envahir de toutes parts par ses voisins : c’est la première guerre israélo-arabe. En raison de la guerre, Israël gagne une partie du territoire des Palestiniens. Les Israéliens vont donc occuper une partie des terres palestiniennes. En 1956, il y a une deuxième guerre israélo-arabe. Les Égyptiens ont annexé le Canal de Suez (creusé en 1869 par les Britanniques et les Français), et se débarrassent des autorités françaises et britanniques du canal, et le nationalise. Les Français et les Britanniques vont se réunir afin de lutter contre les Égyptiens, et vont donc demander à leur allié commun – c’est-à-dire les Israéliens – d’envahir l’Égypte afin d’intervenir non pas pour le canal de Suez mais en tant que force d’interposition, ce qui justifie leur engagement dans cette guerre aux yeux de l’ONU qui voit d’un mauvais œil tout mouvement colonialiste. Par ce moyen détourné, ils vont expulser les égyptiens du canal. Les révisions pour l’interrogation écrite du lundi 23 septembre s’étalent du début du chapitre jusqu’à ce cours.